1
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L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Voua ineaei'«/. lémoiiia. Awt. 1,3. Suivant la vérité aveo la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne- Matt. VI, 10.
Sommaire i
Chriatiaiiisrae social — Une question dont,
devrait s’occuiier le Synode — Chronique
— Unions cbrÈtieiines de jeunes geins
— Nouvelles et faits divers — licvne
Politique — Annonces.
Christianisme social
Nos lecteurs n’ ont pas oublié les
articles substantiels dans leur brièveté,
que le regretté Henry Appia, au milieu de ses occupations multiples, trouvait le temps de consacrer à V Echo
Ils nous sauront gré de leur donner
aujourd’hui, à cette meme place, une
page d’une de ses admirables conférences sur le Christianisme social,
publiées dans un volume que nous
recommandons vivement à tous ceux
qui s’intéressent — et qui ne doit s’y
intéresser aujourd’hui? — aux questions
sociales. (1)
..... Il y a malentendu entre
Jésus-Christ et les classes aisées. Il
n’est point venu leur enseigner le
secret du « christianisme confortable »
qui permet de ne _ porter la croix
(1) Le Chrintianimie social, trois conférences
par H. Appia pasteur. Genève, Bgginiaiiu, 1900.
que sous forme d’ornement ou de
bijou et d’en user comme d’un paratonnerre pour surmonter des constructions sociales faites sur un tout
autre plan et sur de tout autres
bases.. L’Eglise fondée par JésusChrist doit être quelque chose de
mieux qu’ une société d’assurance
contre les risques de la vie future
et Jésus-Christ lui-même est quelque
chose de '’mieux qu’ un gendarme
chargé de veiller sur la propriété
privée et d’en éloigner les voleurs.
Il y a également malentendu entre
Jésus-Christ et les classes pauvres.
Celles-ci, dans une très grande partie
de leurs membres, ne le connais.sent
pas parce qu’ elles ne 1’ ont aperçu
que défiguré, déformé, à travers les
défauts, les étroitesses, les inconsé-.
quences, les vices de quelques-uns
de ses représentants, ou bien parce
qu’ on ne le leur a présenté que
comme le Maître du ciel, celui qui
garantit des terreurs du jugement
et de la « colère à venir, » et non
comme le Roi de l’humanité nouvelle, le fondateur de la Cité de Dieu
sur la terre. D’autre part, ils associent d’une manière indissoluble dans
leur pensée, 1* Evangile avec la conservation obstinée et égoïste du passé,
tandis qu’ il est essentiellement ré-.
2
— 218
volutîonnaire, rénovateur, ennemi de
toutes les routines, et qu’ il possède
contre les bastilles de l'injustice et
de r immoralité la puissance explosive de la dynamite. Seulement cette
dynamite-là est de nature morale ;
elle va infiniment plus profond que
l’autre ; elle bouleverse les consciences et les cœurs ; elle produit
des révolutions morales, les seules
qui assurent des progrès durables
parce qu’elles procèdent du dedans
au dehors et non du dehors au
dedans.
Voilà ce que comprennent les
chrétiens sociaux. Ils souffrent de
penser que les chefs les plus écoutés
du peuple travaillent à creuser entre
lui et Jésus-Christ, le meilleur et
aussi le plus puissant ami des petits,
des faibles, des opprimés, un fossé
que chaque jour approfondit davantage. Ils souffrent de penser que par
suite de ce malentendu on risque
de retarder et de compromettre cette
rénovation sociale qu’ ils désirent.
Ils savent que toute injustice, toute
violence, aussi bien celle des masses
à l’ égard des minorités que celles
d’un petit nombre de privilégiés à
r égard des masses, enfantent des
complications nouvelles et amèneront
tôt ou tard des réactions et des catastrophes. C’est donc dans l’intérêt
des classes ouvrières elles-mêmes
qu’ ils voudraient faire resplendir la
gloire de Jésus-Christ au-dessus de
toutes les impures fumées qui l’ont
obscurcie et le leur présenter tel
qu’il est, dans toute sa majesté,
comme le Maître de la vie nouvelle,
non seulement de la vie spirituelle
et éternelle, mais de la vie actuelle
renouvelée, comme le champion infatigable de la justice ¡sersonnellc et
sociale. Celui qui, selon le prophète
Esaïe, « ne se découragera point et ne
se relâchera point jusqu'à ce qu’il ait
établi la justice sur lu terre et que les
peuples espèrent eu sa loi. » (XLIl, 4.)
« Justice ! justice I » tel est, en effet,
le cri passionné qui s’élève des couçhes profondes de nos sociétés occi
dentales et l’on va jusqu’à dédaigner
ou déprécier la charité comme quelque chose d’inférieur, qiii dénature
les rapports entre les hommes et
humilie toujours celui qui en est
l’objet.
« I.a charité, dit M. Bernard Lazare, c’est la pourriture chrétienne
qui maintient l’injustice... Organiser
la charité, réglementer, l’aumône,
voilà l’effort social du monde chrétien et cet effort reconnaît la nécessité de la misère ; il la perpétue en
feignant d’y remédier, il dispense
enfin de la justice... »
C’est que l’on a dénaturé, appauvri,
diminué l’idée de la charité en l’identifiant avec l’aumône. L’aumône est
nécessaire tant qu’on ne l’a pas remplacée par quelque chose de meilleur ; mais elle n’épuise pas, loin de
là, r idée de la charité, au contraire
elle peut constituer parfois une dispense d'être vraiment charitable, un
moyen de congédier au plus vite le
prochain, le frère déshérité, pour ne
pas regarder de près sa misère et
se charger d’une part do son fardeau.
Mais la vraie charité complète c’est
la fraternité, celle qui se met au
niveau de ceux que l’on veut aider,
qui sent avec eux et pour eux, qui
leur épargne les froissements et les
humiliations, qui, par dessus tout,
leur fait justice.
Pourquoi donc séparer et opposer
l’une à l’autre la charité et la justice?
Entendues comme elles doivent l’être,
elles se confondent ou du moins se
rejoignent dans une vivante unité ;
la charité est le motif intérieur sans
lequel les actes perdent la moitié de
leur valeur ; elle est le don du cœur,
précédant et inspirant une conduite
juste et fraternelle. Unie à elle la
justice s’ élève de la formule toute
négative : « Ne pas faire aux autres
ce que vous ne voudriez pas qu’ on
vous fît», à Qclte autre plus positive : « Faire aux autres tout ce que
vous voudriez qu’ on vous fît ». C’est
dans ce sens que les chrétiens sociaux disent avec Ch. Secrétan ;
3
âlô —
« Il faut que cette civilisation se purifie
et se transfigure dans le feu de la charité ou qu’elle s'écroule dans l’incendie
allumé par la haine qui coim jjaHotit ».
Oui, il le faut absolument et, pour
cela, il faut que tous ouvrant les
yeux reconnaissent 1 ’ existence et
r urgence de la question sociale et,
s’ils ne la voient pas se poser d’une
manière très directe et personnelle à
eux dans le milieu où ils vivent, s’en
préoccupent néanmoins comme d’une
question vitale pour l’avenir de l’humanité et du règne de Dieu. Les
évènements marchent vite à notre
époque, les diverses parties du genre
humain sont toujours plus intimement
liées par les liens d’une étroite solidarité. Aucune d’elles ne peut souffrir d’une manière grave et prolongée
sans que les autres le sachent et
s’en ressentent. Il est donc toujours
moins permis à 1’ homme et surtout
au chrétien de se renfermer dans
1’ horizon étroit de ses affaires personnelles ou de famille ou même des
affaires de la localité qu’ il habite.
II a à prendre sa part, des responsabilité sociales, nationales, internationales, humaines. Nos églises protestantes l’ont compris à un certain
point de vue que j’appellerai le point
de vue extensif, celui des Missions
en pays païen ; elles le montrent en
consacrant à cette œuvre plus de
15,000 missionnaires blancs (hommes
et femmes) et de 77,000 pasteurs
indigènes et une somme annuelle de
plus de 95 millions de francs. Mais
il leur reste à se réveiller dans la
même mesure en vue de l’œuvre
que j’appellerai intensive, celle qui consiste à faire pénétrer l’esprit chrétien
dans toutes les relations et les institutions qui constituent notre vie sociale,
A la fin de ce XIX® siècle, si riche
en expériences et en enseignements
de toutes sortes et au seuil du XX®
qui en apportera plus encore, il est
permis de dire, sans crainte de se
tromper : le Christianisme du siècle
prochain sera social ou il ne sera pas.
H. Appia.
dont devrait s’occuper le Synode
C’est celle de l’instruction religieuse
et, en particulier de l’admission des
nouveaux membres de l’église. Le
fait même que c’est une question
vieille, cent fois étudiée et cent fois
résolue d’une manière différente, nous
en montre l’importance. Le mode
de recrutement des nouveaux membres communiants dans nos diverses
paroisses laisse évidemment à désirer
et demande absolument une entente
de la part des consistoires si nous
voulons éviter dos conséquences fâcheuses.
Nous sommes des églises sœurs,
ayant la même organisation ecclésiastique, la même constitution, les
mêmes réglements, les devoirs et
les droits égaux et puis quand il
s’agit des catéchumènes, voyez ce
qui se passe : quelques consistoires
ont aboli la réception, en la substituant
par la présentation des catéchumènes
à l’église, sauf à les recevoir plus
tard à la S. Cène quand ils en feront
la demande ; la majorité des paroisses
ont conservé l’ancienne habitude,
mais plusieurs, dans la pratique, l’ont
modifiée plus ou moins profondément
à leur guise en dépit de tous les
accords pris dans les conférences
libres (i). Ainsi la durée de l’instruction catéchetique sera on ne peut
plus arbitraire : c’est un an, deux
ans ou trois ans, suivant le cas. Ainsi
encore l’âge requis ; ici on peut devenir membre communiant à 15 ou
16 ans révolus seulement ; ailleurs
au contraire, on peut le devenir à
treize, ou quatorze. De plus si nous
tenons compte des idées reçues dans
une bonne partie de la population,
il n’est pas difficile de constater une
(1) La conférence générale tenue à, Prarustiii il y a quelfiue dix ans a'vnit étaWi de
ne pas recevoir à la S. Cène les oatéchumènes
avant l'âge de IB an» révolus pour les jeunes
filles et 16 pour les garçons.
4
& —
tendance à diminuer toujours plus
l’importance de la préparation des
catéchumènes. L’idéal pour plusieurs
c’est que cette préparation ne prenne
pas trop de temps ni d’étude ; moins
elle dure, moins les consistoires sont
exigeants, moins l’âge requis est
avancé et mieux ce sera !
Les inconvénients qui résultent de
ce manque de règle et meme d’entente peuvent devenir graves. C’est
d’abord l’instruction religieuse qui
doit baisser. Un laïque observait
dernièrement dans une conférence
du Val Pérouse que les connaissances bibliques dans notre jeunesse
laissent beaucoup à désirer et il ne
disait que trop vrai. Et quel développement moral et religieux peuvent avoir des enfants de treize ou
quatorze ans pour devenir des membres communiants de l’église ? Les
églises de multitude comme les nôtres n’ont guère d’autre garantie
pour leur avenir qu’une sérieuse et
solide préparation chez ceux qui
doivent en devenir membres. Et puis
comment faire comprendre aux parents leur. devoir à 1’ég‘ard de leurs
enfants quand ici on est sévère, là
par trop coulant pour juger de la
préparation des catéchumènes ? Et
s’il arrivait que tel consistoire fût
plus malade de popularité que soucieux de la prospérité de la vie .spirituelle, sur quelle règle pourrait-il
s’appuyer pour résister à la tentation,
quand il n’y a point de règle et
que chacun agit comme il entend ?
Ou encore, n’en résultera-t-il pas
des irrégularités dans les relations
entre paroisses voisines ? S’il arrivait, par exemple, que tel catéchumène de Rorà où il y a la présentation, aille se faire recevoir à la
S, Cène à S.t Jean ? Ou bien, si tel
ou tel enfant allait se faire inscrire
comme catéchumène régulier dans
une autre paroisse que la sienne
parce qu’il pourrait, en faisant ainsi,
ffagner deux' ans {comme disent les
parents) ?
Il est à désirer que plusieurs ex
«
priment leur manière de voir sur
ces points et, en particulier, que
ceux qui ont pratiqué la présentation
depuis nombre d’années prennent
la parole ou la plume pour faire
part de leurs expériences. En tout
cas le sujet de la préparation religieuse des catéchumènes mérite l’attention du Synode. Quoiqu’ il ait
beaucoup de besogne, il ne perdra
pas son temps en consacrant une
heure à cette question qui est tout
aussi importante que celle de la
nouvelle constitution.
J
daiî(o]MiQiJti
On avait rarement vu dans le temple
du Ciabas une assemblée aussi imposante que celle qui s’y trouvait
dimanche après midi. Il s’agissait d’un
service de commémoration de MHenry Appia. Après la lecture d’une
portion de la Parole de Dieu et une
prière prononcée par M. le professeur
Eivoir, M. le pasteur Gay, de S.t
Jean, a rappelé combien de pertes
douloureuses nous avons faites ces
derniers temps. C’était, il y a quelques
mois, M. Henri Meille ; c’ était tout
dernièrement M. Cardon. Et nous sommes réunis aujourd’hui pour rappeler
le souvenir d’un autre frère bien-aimé
et donner à sa famille un témoignage
de notre sympathie chrétienne. M. Gay
cède ensuite la parole à M. le pasteur Georges Appia, qui, quelque effort
qu* il ait dû lui en coûter, a voulu
faire lui-meme la commémoration de
son fils, non pour rendre hommages
à ses belles et nobles qualités, mais
pour “ montrer 1’ œuvre de Dieu dans
le cœur et dans la vie d’un homme ,•
C’est dans ce sentiment qu’il a rappelé les principaux évènements de la
vie d’Henry Appia, son activité, montrant aux jeunes gens, en vue desquels cette assemblée avait été spécialement convoquée, comment il leur a
donné l’exemple d’une vie consacrée
5
F
— 221 —
à toutes les bonnes causes, parce
qu’ il s’était consacré tout entier à
I)ieu. iious n’avons pas besoin de dire
que les paroles de M. Appia ont profondément impressionné 1’ assemblée.
M. Aug, Meille a terminé par une
fervente prière en faveur de la famille
affligée, et surtout des cliors enfants.
Nous avons vu avec le plus grand
plaisir notre confrère l’jh'maiore
Alpino revenir à la Tour, à l’Imprimerie Alpina où il vit le jour il y a
bientôt vingt ans. M. le professeur
Revel, qui dirigeait ce journal depuis
1891, en a cédé la direction à M. le
professeur D. Jahier.
Tuviii. Le numéro Juin-Juillet du
Lien est consacré en grande partie à
la mémoire de M. Henry Appia, dont
le souvenir est toujours vivant dans
la paroisse de Turin. Outre le sermon
de circonstance que j\I. Giampiccoli
prêclia le 30 juin à Turin sur ce
texte : “ Tu ne sais pas maintenant ce
que je fais, mais tu le saunas plus tard „
nous y retrouvons in extenso les allocutions prononcées par MM. les pasteurs Peyrot et Josué Trou à la maison
mortuaire et par M. le candidat André
Durand sur la tombe du regretté professeur, et la substance de celle de
M. Théodore Naville.
L’Assemblée paroissiale, réunie le
18 juin, s’est occupée du projet de
Constitution. Elle s’est prononcée
a) pour que l’Eglise vaudoise ait une
Administration unique; b) pour que
la même personne ne puisse pas être
nommée à la même charge au delà d’un
certain nombre d’années consécutives
c) pour que les pasteurs soient soumis
à une ou plusieurs réélections ou mutations ; ii) pour que les membres du
Consistoire soient nommés à terme et
non plus à vie. Les députés de la
paroisse auront le mandat d’appuyer
au Synode les principes du nouveau
projet, surtout en ce qui concerne les
deux premiers points. Ces députés
sont MM. Alexis Biolley et Henri
Peyrot ; suppléant, M. Ad, Prochet. •
Unions chrétiennes de Jeunes gens
A l’occasion du Congrès des U'.
C. de J, G. qui aura lieu à Milan
du g au ï2 septembre, le Comité
local organise une exposition (Mostra)
de Publications dont voici le programme :
Sezione 1.
Giornali delle Associazioni, sia italiani
che esteri. — Statuti — lìegolanienti
— Relazioni della A. C. D. G. —
Pubblicazioni in genere fatte dalle A. C.
D- G. — Diagrammi, prospetti, statistiche riferenfisì all’ opera e allo sviluppo
delle A. G. D. G. — fotografie dei
locali delle A. C. D. G., gruppi dei
soci, gruppi comineinoratiei, stampe, ecc.
ecc. •— Ritratti di personalità che si
distinsero nella fonduzione e nell’ opera
delle A. C. D. G. — Quanto altro
possa direttamente riferirsi all’ opera
delle A. C. D. G.
Sezione IL
Statuti, Resoconti e Pubblicazioni in
genere delle Società di Mutuo Soccorso
fra Evangelici in Italia e nelle Colonie
Italiane. — Pubblicazioni relative ad
opere speciali (fra militari e marinai
— 2>er la gioventù — di beneficenza).
— Giornali per la gioventn pubblicati
in Italia. — Periodici evangelici pubblicati in Italia.
« Nous aurons certainement beaucoup à apprendre, écrit le Comité
dans sa circulaire, en considérant
tout ce c[uc font les grandes associations étrangères ; et l’ensemble
des éléments présentés par les Associations italiennes (pour peu que
celles-ci prennent à cœur de les
réunir) sera lui-même un objet de
satisfaction, peut-être de surprise, et
un sujet d’espérance, pour marcher
avec toujours plus d’ardeur dans la
voie entreprise».
Le Comité recommande à toutes
les Associations et à ceux qui s’y
intéressent d’envo}mr, le plus tôt
possible, ce qui leur paraîtra digne
6
- 222
1
ì
d’intérêt, en adressant les objets et
les communications al Segretario delr Associasione, Cristiana della Gioventù,
10, Via Vincemim, Milano-.
Nouvelles et faits divers
LivOUVne. Une autre conférence
contradictoire a eu lien le 24 juin
à l’Ardenza entre M. Buffa et le
docteur Fullin sur VExistence de Dieu
et la science. L’auditoire était très
nombreux : environ un millier de
personnes ont assisté au débat du
commencement à la Un sans que le
moindre incident soit venu en troubler la sérénité. M. Buffa a parlé le
premier pendant 40 minutes (terme
fixé davance), exposant les raisons
de sa foi et démontrant que les progrès de la science ne prouvent pas
contre l’existence de Dieu. M. Fullin
a répondu en développant les arguments du matérialisme. M. Buffa a
repris la parole pendant 15 minutes
(terme fixé) et son contradicteur a
répliqué, exposant quelques nouveaux
arguments auxquels notre ami aurait
bien voulu répondre encore si les
conditions établies d’ avance ne s’ y
étaient opposées.
Il l’a fait dans une conférence
donnée le 27 au temple vaudois sur
Galilée et la Bible. La conférence
avait été annoncée dans les journaux de la ville et un nombreux
auditoire y assistait ; dans le nombre, M. Fullin lui-même, qui dut
cependant se contenter d’écouter, la
conférence n’étant pas contradictoire.
Nous trompons-nous en pensant
qu’ il y a ici un bon « sigme des ■
temps » et que nos évangélistes doivent se réjouir que de telles occasions
leur soient offertes de parler à des
classes d’auditeurs qui échappent
d’ordinaire à toute influence religieuse.
Alleiiiaguc. M. le past, de Bodolscliwingli, le fondateur des grands établissements philanthropiques de Biele
feld, a célébré, le G mars dernier, le
70.e anniversaire de sa naissance. A
ce propos, ses amis ont
organisé à
— On annonce la mort, à l’âge de
77 ans, de miss Charlotte M. Yonge,
l’auteur bien connu de nombreux romans religieux traduits dans la plupart
des langues d’Europe. Parmi cos ouvrages, nous mentionnerons; L’Héritier
de ïieddi/ffe, la Chaîne de Marguerites,
le Petit Duc, Violette^ le Collier de Perles,
etc. Oes ouvrages sont au nombre de
120. L’Héritier de Redclyffe, paru en
1853, obtint un tel succès que l’auteur
put, avec les sommes qu’il lui rapporta,
acheter et équiper le vaisseau missionnaire la Croix-dii-Sud, et le mettre
à la disposition de F évêque Selwyn.
La Chaîne de Marguerites lui rapporta
plus tard une somme de 50.000 francs
qu’ elle remit au même évêque, pour
son Collège missionnaire d’Auckland,
dans la Nouvelle-Zélande.
Espagne. Il faut signaler, dit la
Vie Nouvelle, pour la rareté du fait,
un arrêt de tribunal espagnol qui
s’est montré réellement impartial, en
acquittant un colporteur accusé d’avoir nié les dogmes d’une religion
reconnue par l’Etat, d’avoir calomnié
les curés, etc. Le procureur ne démandait pas moins de trois ans et
demi de prison, et d’un grand nombre de milliers de pesetas d’amende.
son insu une touchante manifestation.
Une de ses préoccupations actuelles
était d’ériger deux maisons de retraite,
Nazareth et Sarepta, pour les frères
et les sœurs qui ont usé leurs forces
à soigner les malades. Le 6 mars, M.
de Bodelsohwingh a reçu plus de 1,500
envois de sommes, petites et grandes,
dont le total s’élevait à 45,000 francs
et qui lui ont permis de solder tous
les frais do construction de ces deux
maisons. D’autres dons lui ont permis,
en outre, de consacrer 5,000 francs à
1’ érection d’une modeste chapelle en
bois et en pisé dans la petite colonie j
de Freistætt, où l’on fournit du travail i
aux heîmatolses.
7
r
223
Voici l’un des passages de la défense : «Je ne dirai rien quant à
l’autre phrase attribuée à l’incidpe,
que «les curés sont des pillards»,
attendu qu’il est trop compréhensible
que les dogmes et les cérémonies
de la religion sont une chose, et
autre chose les ministres des religions,
dont ne s’occupe en rien l’article
précité ni aucun article du Code
pénal. Si F on prétend que par ces
phrases Porteros s’est moqué des
curés, que ne dirait-t-on pas de ces
derniers, qui à toute heure disent
des choses bien plus fortes des ministres réformés ».
Inde. Les membres hindous de
F Association chrétienne d’étudiants,
à Madras, montrent un zèle tout
particuliers à fonder et à diriger des
Unions chrétiennes dans les endroits
qu’ ils visitent. On compte plus de
cent Unions dans la présidence de
Madras. (Eglise Libre).
Revue Politique
Ce qn’on eist convenu d’appeler “ i fatti di
Berra „ défraye la presse surtout F ultra-radicale depuis une dizaine de jours. Le fait
est connu. Le lieutenant De Benedetti (qui a
séjourné un mdis à la Pension Bel-.éir eu
1894 et que pluaienrs d’entre nous ont connu
personnellement) avait été mis à. la tête d’un
peloton, à la garde d'mi pont avec l’ordre
de ne laisser passer peraoniie sous quelque
préteste que ce fût. Quelques centaines de
paysans des campagne.s de Perrarc, voulant
empêcher par la violence, les ouvriers Piémontais qui se trouvaient au-delà du pont,
de travailler essayèrent de forcer le pas.sage.
Prières, injonctions, menaces du lieutenant
pour les ohlig^er à retourner sur leurs pas,
tien ne valait. A bout d’arguments, le pauvre
lieutenant perd, la tête et .eommaiide le feu.
Plusieurs paysans tombèrent et on eut à déplorer deux morts. C’est regrettable évidemment, mais nous ne voyons pas là une raison
suffisante de s'aelnxrner contre l’armée et la
tüuvrir de boue comme en le fuit dans les
organes .socialistes et dans les innombralde»
comices de protestation qui se tiennent d’un
bout à l’autre de la péninsule. L'cnqnétc a
prouvé que le lieuteuanfi-a obéi à un ordre
tûTinel et le ministre île la guerre, l’a disenlpé
en pleine Oiiambre ; mais il faut un bouc émissaire aux féroces socialistes qui ue suufHe
raieut mot, j’en ai la ferme conviction, si
les révoltés avaient tué fût-ce même dix soldats,
et le pauvre De-Benodetti payera... parce que
le Ministère ne peut pas se passer de l'appui
de l’Extrême Gauche.
I.e budget de l’Intérieur u'a eu qu’une
voix de majorité au Sénat et ou parlait déjà
de la démission de M. Giolitti. Mais celui-ci
lie se formalise pas pour si peu et il va
prochainement so venger à sa manière de
cette petite hurailiatiou, en proposant la nomination de 50 nouveaux sénateurs qu’il eboisirait bien entendu parmi les amis du Gonvern eurent.
— A la suite de la préseutation au parlement argentin d'un projet de loi pour l’unifieation de la dette nationale de graves troubles ont eu lieu à Bueuos-Ayres à la suite
desquels le Gouverueineut s'eat vu obligé de
proclamer l’état de siège et de suspendre la
fête nationale du 9 juillet. Les dernières nouvelles sont plus rassurantes mais les valeurs
argentines ont toutefois consi dérablemeut
baissé à la Bourse.
— Le prince Ilohenlobe ex-chaueelier dt
l'empire d'Allemagne vient de mourir à Kag-atz, canton de .S.t Gall à l’àge de 82 nus.
Les journaux allemands affirment à l’unisson
que sou époque héroïque n’a pas été celle
de sou obauceliérat incolore mais plutôt celle
où, président du conseil des ministres eu
Bavière, eu 1870 il fut un des partisans les
plus zélés de l'uiiité de l’Allemagne. Ou l’a
appelé “ le pont d’union „ entre le nord et
le sud. '
j. C.
Le Bureau de la Société “ le printemps „ avertit le public chrétlou que
la vente en faveur des missions aura
lieu, cette aimée, dès le mardi 6 août,
aux Turin, chez ALesdames MalaiiAiuston.
Co.8e approvate. Parole di verità
più preziose elio le perle, Firenze,
Gluudianu, 1901. 28 p. Pr. cent. 10.
L'Aliti ile la Jcniies.'sc,
Sonimairo dn X. du 7 .Inillct 1901.
Buubeur tratniiiillo (suite), ¡'lime Dt/Jee. —
Gliimire. — Du Les.souto an Ca.p pcnilaiit la
guerre (suite). — Histoire d’un honnête
g.ar^on (suite) S. L M. Femmes et maisons
chinoises, J. M.
8
TKAYATL DES ENFANTS
La Chambre île Cumineroe de Turin, recommande vivement,s an nom du Ministère,
aux indiistriels de son district, de s’ abstenir
d’admettre dans leurs fabricines' des enfants
qui doivent encore satisfaire aux exigence de
l'instruction obligatoire, ou tout au moins de
ne les occuper qii’ en leur laissant le temps
suffisant pour s’acquitter de leurs devoirs
scolaires; et cela parce que l’on a observé
que la fréquentation de 1’ école et de la fabrique eu même temps, nuit d’un côté à la santé
des enfants, et de l’autre empêche qu’ils ne
tetirent de l'étude le profit nécessaire.
Abonnenients payés.
MM. anc. (jaydon, la Tour ; D. Pellegrini,
Turin; Eibet, Venise; G-iiyot, Dortelweib —
Insertion Borg'io-Verezzi,
Femme de chambre ou
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cherchée, Ecrire ; M. Pierre Kotzian,
Livourne (Toscane).
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Gazzetta del Popolo
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d'amministraKione in Torino, l'abbonamento del
giornale per tutto un anno, la Guzneita del rufinlo
spedisce regolarmente in fusoiooli la 11=51^10*
UL'EJCA T-,I50A1-,1S, raccolta ufilclale
delle leggi, decreti e regolamenti emanati dal
Governo;
Tale BIBLIOTECA è necessaria agli avvocati,
procuratoli, notai, segretari comunali e a tutti gli
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Diamo ai lettori la lieta notizia che Villustre
serittore ANTOK GIULIO BARRILI ha dottato
per la Gustetta del i'opolo un commovente romanzo:
IL PONTE DEL P.ARADISO, a cui faranno seguito
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Ta GaiizMa del ro/Mla ha pure acquistata la proprietà di romanzi di ULY MONXCLERC, di RENE DU
VONT-JEST e di DAUDET, che, ebbero in Francia
^ successo clamoroso e di altri, che annunzieremo
a tempo debito.
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della Gaizeiiu del Fopolo. direttamente
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vaglia 0 con cartolina-vaglia, riceveranno pure gratuitamente
1. La G.azzctta del Popolo della Doiiienica,.
settimanale illustrata ;
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Mercati Italiani ed Esteri ;
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nanziarie, colla Tahella hlnienzìle dei corsi dei valori
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