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Soixante-quatorzième année
30 Septembre Ï938-XVI
*
ti.
N“ 39
L ECHO DES VAI WES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Torre peluce
PRIX D’ABONNEMENT: Un an
Italie et Colonies italiennes...................L. 12,—
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00 Le numéro:'30"centimes 00
Que toutes les choses vraies, hoimêtee, justes, pures, aimables.,., dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
Echo Biblique
« Jésus prit du pain... ».
1 Cor. XI, 23.
La Sainte Cène est un rite qui exprime une réalité spirituelle : cette réalité est
féconde en significations.
Voici la commémoration : « Faites ceci
en mémoire de moi )>. Les disciples rappellent la vie et la mort de Celui qu’ils
ont écouté, suivi, aimé, de Celui en qui
ils ont cru. Et cela non seulement quelquefois mais toujours, « jusqu’à ce qu’il
vienne ■). Autrement dit, la commémoration de Jésus dans la Cène n’est pas seulement un acte d’hommage rendu à un
homme qui a vécu, à un événement historique qui s’est produit un certain jour,
en un certain lieu, mais elle est un acte
de foi et d’espérance dans le retour glorieux du Seigneur.
« Faites ceci en mémoire de moi », qui
ai donné ma vie pour vous arracher à
la mort et donnerai mon Esprit pour vous
consoler dans la vie.
« Faites ceci en mémoire de moi », qui
SUIS venu et viendrai. Et si vous trouvez
qu’il est difficile de demeurer dans l’attitude de perpétuelle attente, alors que
l'Eglise elle-même, contrairement à ce
qu elle a cru d’abord, a vu son existence
et sa lutte terrestres prolongées de presque deux millénaires, si des moqueurs
disent : «Où est la promesse de son avènement ? », « pour vous, bien-aimés, exhorte Saint Pierre, ce que vous ne devez
pas oublier c’est que devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et
mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa
promesse, mais il use de patience envers
vous, ne voulant pas qu’aucun périsse,
mais que tous parviennent à la repentance ».
Commémorer Jésus-Christ dans la Cène
c est aussi un témoignage que nous rendons, une prédication silencieuse, une
proclamation de la mort rédemptrice du
Sauveur. Et témoigner est la tâche par
excellence du chrétien, c’est un moyen
de hâter le retour du Seigneur « puisqu’il faut que cet Evangile du Royaume
soit prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations et
qu’alors seulement viendra la fin ».
Voici la communion. Communier signifie « entrer en rapport avec ». Avec
qui ? Avec Christ, tout d’abord. Il est le
pain; il possède la plénitude de la vie,
qu’il communique aux hommes. De même que le pain mangé et assimilé se
transforme en puissance vitale pour le
corps, de même le Christ devient une
source d’énergie spirituelle pour l’âme,
lorsqu’il a pénétré l’être humain jusqu’à
produire en lui l’expérience rayonnante
de 1 apôtre : a Ce n est plus moi qui vis,
c’est Christ qui vit en moi ».
Dans 1 acte ineffable de la communion
l’homme va à Christ : avec ses misères
et ses souffrances, avec ses aspirations à
la justice et à la paix, avec son besoin
impérieux de vie. Et Christ vient à
l’homme : avec le pardon pour la conscience déchirée, avec le baume pour le
cœur blessé, avec la lumière pour la raison engourdie, avec le repos pour l’esprit agité, en un mot avec la vie.
La pénétration totale de l’homme en
,Christ et du Christ en l’homme est l’achèvement de la communion. Celle-ci, il
est vrai, n est pas limitée à la Sainte
Cene, mais la Sainte Cène en est le'point
culminant.
La communion ne s’épuise pas dans
les rapports de l’âme avec Christ ; elle
s etend à tous ceux qui appartiennent à
Christ. « Père, je te prie, disait Jésus,
afin que tous soient un, comme toi tu
es en moi et moi en toi... afin qu’ils
soient parfaits dans l’unité ». L’acte de
boire à la même coupe et de manger du
meme pain est un symbole impressif de
fraternité en Christ. « Puisqu’il y a un
seul pain, écrit Saint Paul, nous ne faisons qu un seul corps, car nous avons
tous part au même pain ».
Alors que tout nous sépare: la race,
la nation, la culture, la langue. Christ
nous unit, à la table du Christ nous sommes des frères.
Voici I eucharistie ou remerciement.
(( Jésus rendit grâces ». Dans la liturgie
de l’Eglise primitive, connue sous le nom
de Didâchè, on trouve la prière suivante, remarquable par son accent de simplicité, de poésie et de joie: « Rendez
grâces de cette manière. D’abord pour
la coupe : nous te remercions, notre Père, pour la sainte vigne de David ton
serviteur. A toi soit la gloire pour jamais. Et pour le pain brisé : nous te re
mercions, notre Père, pour la vie et la
connaissance que tu nous a fait connaître par Jésus ton serviteur; à toi soit la
gloire à jamais. De même que ce pain
brisé, d’abord dispersé sur les montagnes, forma un seul tout, après avoir été
rassemblé, de même aussi, que ton Eglise soit rassemblée des bouts de la terre
' dans ton royaume, car à toi appartiennent la gloire et la puissance par JésusChrist à toujours ».
Nous remercions pour les éléments
matériels de la Cène et pour les réalités
spirituelles dont ils sont le signe, pour le
^corps et pour l’âme, pour la création et
pour la rédemption opérée en Christ,
dont l’œuvre embrasse le passé, le présent et l’avenir.
i «. Si la Cène est une joyeuse eucharistie,
l’atmosphère triste, pour ne pas dire lugubre, qui en enveloppe la célébration,
n’a pas lieu d’être. Il s’agit moins en effet de commémorer un mort que de glorifier un vivant; moins de s’enfermer
dans la contemplation de son péché que
d’exulter dans la certitude du pardon. A
la table du Seigneur il n’est pas question
t, ce que nous avons fait pour Dieu,
mais de ce que Dieu a fait pour nous.
S’il en est ainsi, nul, qui se repent,
n est exclu de la Table Sainte, comme
nul n’est autorisé à s’en abstenir. Si la“"
Cène est un privilège, elle est aussi un
devoir auquel nul chrétien ne saurait se
soustraire. R.
Les Vaudois à travers le monde
II.
Il nous reste à parler des exils en Allemagne et des émigrations aux Amériques.
Par un accord secret du 6 juillet 1696
Victor Amédée II s’engageait avec Louis
XIV à ne plus souffrir dans ses états la
pœsence de tous les Huguenots français
qui s’y étaient établis et s’y établiraient
ensuite. Cependant l’accord ne fut exécuté par le duc de Savoie qu’avec l’édit
du 1 juillet 1698; dans deux mois,
apres cette date, tous les réfugiés français auraient dû quitter les états du Duc :
leur seule faute était d’être français et
protestants. Depuis huit ans ces malheureux, déjà chassés de la France après
la révocation de l’Edit de Nantes (1685),
s étaient établis aux Vallees, au milieu
des freres en la foi ; plusieurs d entre eux
avaient pris part à la Glorieuse Rentrée
et se trouvaient maintenant comme dans
une nouvelle patrie, où les liens économiques et familiers s’étaient accrus
d’année en année; aussi Victor Amédée II n’avait jamais menacé de les
chasser, selon les promesses qu’il avait
faites aux Puissances Protestantes, ses
alliées contre le Roi Soleil. Mais l’édit
du I" juillet n’épargnait personne: ces
Huguenots, désormais Vaudois, se trouèrent d’un coup obligés à abandonner
Iaiiva ^ An-t ai iVAo a4- X __ -I_ 1
leurs demeures et à reprendre la route
douloureuse de l’exil, H y avait entre
eux Henri Arnaud, parce qu’il était
né à Embrun, outre sept autres pasteurs
et plusieurs officiers et soldats qui avaient
combattu pendant la guerre pour celui
qui maintenant devenaient leur persécuteur.
Les 2833 victimes de l’édit se divisè
rent en sept troupes, et se dirigèrent nouvellement vers la Suisse : ils y demeurèrent pendant l’hiver et, au printemps
suivant, 1699, presque tous s’établirent
dans l’Allemagne du Sud.
Déjà d’autres colonies, celles des habitants du Val Cluson et du Queyras, y
avaient été fondées depuis 1686: les nouveaux exilés se fixèrent dans ces régions,
alors presque dépeuplées, espérant cette
fois de pouvoir y demeurer en tranquillité.
Le 20 juin 1730, Victor Amédée II
(que de choses nous rappelle ce nom !)
émanait un autre édit, par lequel il proscrivait de la vallée du Pragela, acquise
par lui en 1713, tous ceux qui professaient la religion réformée. Les malheureux qui ne cédèrent pas à l’abjuration
pour suivre la voix de la conscience, furent au nombre de 840 ; ils eurent la
même odyssée que ceux de 1698 et ils
allèrent encore grossir les colonies d’Allemagne. C’est ainsi que cette terre accueillit, à trois reprises, les Vaudois exilés, en 1686, en 1699 et 1730.
Les colonies furent fondées dans diverses régions, particulièrement dans le
Würtemberg, le Palatinat, la Bade, la
Hesse, etc. Les nombreux colons, dépourvus de toutes choses, non habitués
au climat et au pays, accueillis parfois avec défiance par les populations
Icales et par les autorités religieuses,
surmontèrent des difficultés de tout
genre avant de pouvoir jouir d’un peu
de prospérité. Ils travaillèrent avec foi
ces terres nouvelles, auxquelles ils donnèrent les noms des villages des Vallées; ils en conservèrent pieusement les
traditions et les usages pendant longtemps, si bien que, cinquante ans passés.
les vieilles personnes parlaient encore
notre patois.
Aujourd’hui les Vaudois d’Allemagne
sont bien vivants et actifs; nous espérons de pouvoir en informer mieux
nos lecteurs dans quelque temps, avec
un compte-rendu de leur journal, le
« Deutsche Waldenser » et de leur association, la « Deutsche Waldenser Vereinung )). C’est émouvant d’y lire, en ca^
ractères gothiques, les noms vaudois,
comme Jourdan, Talmon, Pons, Barrai,
etc. Nous_leur souhaitons beaucoup de
prospérité, en attendant de les voir au
Pèlerinage de l’année prochaine.
Tournons maintenant nos regards vers
nos frères des deux Amériques. D’abord
l’Amérique du Nord.
Au lendemain des Pâques Piémontaises (1655) à peu près six cents Vaudois
se réfugièrent en Hollande : d’ici ils obtinrent de s’embarquer vers la colonie
hollandaise de Nouvelle Amsterdam,
qui est aujourd’hui New-York. Ils y arrivèrent en 1658, s’y établirent dans l’île
de Staten Island, qui fait maintenant
partie de l’immense ville, et y bâtirent
leur premier temple. C’étaient, avec les
Hollandais, les Français et les Anglais,
les premiers colons Européens dans les
Etats-Unis. Ils eurent aussi à repousser
“ mainte fois les attaques des Indiens
Peaux-Rouges.
En 1700 un nouveau groupe d'exilés
les rejoignit: ils étaient sept cents, ceux
qui ne s’étaient pas établis en Allemagne après l’édit de 1698, et avaient
à leur tête le pasteur Benjamin de Joux.
Ces derniers se fixèrent spécialement
dans la Virginie.
Depuis cette époque les émigrations
forcées eurent un terme ; les grandes persécutions finirent aux Vallées, et il faut
arriver au siècle dernier pour trouver de
nouvelles émigrations, dues aux nécessités économiques. C’est alors que les
Etats-Unis, avec la promesse de richesses et de bonheur, attirèrent des foules
d’émigrants de tous les côtés du monde.
En 1875 le pasteur J. P. Salomon y arrivait avec cinq familles, depuis l’Uruguay, où elles n’avaient pas pu s’établir,
et fondait, au Missouri, la colonie vaudoise de Monett.
En 1893 bon nombre de familles, avec
le pasteur Charles-Albert Tron, parvenaient aussi aux Etats-Unis; l’idée avait
été lancée par Th. Gay, pasteur à SaintJean, qui avait visité deux ans auparavant la Caroline du Nord et avait vu qu’il
y avait là de magnifiques emplacements
pour le surplus de la population des
Vallées. On avait accepté le projet et
les nouveaux colons y fondèrent le centre de « Valdese », bien florissant au
moment actuel.
Personne n’ignore combien abondante, peut-être même excessive, fut ensuite
l’émigration vaudoise aux Etat-Unis;
tous nos Vaudois y ont acquis de la
prospérité, d’aucuns occupent des places
éminentes, grâce surtout au travail assidu et à l’honnêteté qui caractérisent, il
faut l’espérer, nos émigrants.
Auguste Armand-Hugon.
PS. A la suite de la première partie
de cet article, l’ing. Max Eyhard, de Rome, nous a communiqué ce qui suit ;
« Il y a quelque temps, j’ai eu l’occasion de rencontrer un homme très intéressant. dont la mère est une De Wet.
2
L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 30 Septembre 1938-XVI
du Transvaal, fille du fameux général.
■Quand il a appris que j’étais Vaudois,
il m’a informé qu’il tenait de sa mère
que le nom De Wett n’est autre que l’orthographe hollandaise de notre Davit et
que ses collatéraux sont très fiers de leur
descendance vaudoise.
« J’interpellai alors le regretté prof.
Jean Jalla qui, avec son obligeance habituelle, me répondit par lettre qu'il s’agit des Vaudois de France.
« J’ai rencontré, il y a bien des années, à Bombay (Inde), une Jahier, qui,
restée veuve d’un Anglais, avait épousé
en secondes noces un négociant italien
de là-bas, un certain Colonnello; elle a
eu des enfants des deux mariages. Ces
enfants, qui sont maintenant des hommes mûrs, possédaient l’extraordinaire
vivacité qui semble être un des caractères distinctifs des enfants nés des unions
de Vaudois avec les individus hors de
notre peuple.
M Je pense qu’il serait intéressant de
retracer la vie, souvent aventureuse, toujours mouvementée, de ceux d’entre
nous qui, en faisant honneur au nom
vaudois, ont été les fondateurs de ces familles qui, avant et après l’émancipation,
ont atteint un degré remarquable de
prospérité. Leurs descendants devraient
passer à 1 Echo leurs courtes biographies... ».
Nous remercions bien M. l’ing. Eynard
de ces interessantes communications.
Aussi la Société d Etudes Vaudoises est
toujours contente de recevoir tous les
documents qui regardent les Vaudois,
non seulement ceux des anciens temps,
mais aussi ceux de nos jours. C’est avec
ceux-ci qu’on fera l’histoire. A. H.
it courrier de la diaconesse
Certains historiens ont exprimé l’opinion que la règle vaudoise, avec sa triple gradation de « parfaits », « presbytes » et « diacres » renfermait aussi l’ordination des diaconesses.
Le prof. Emile Comba semble donner
du poids à cette opinion lorsque, en parlant de consécration, il dit qu’à l’occasion de l’imposition des mains, le diacre recevait de ses aînés — ou de ses aînées si c était une femme — 1 « osculum
pacis », le baiser de la paix.
Le mouvement vaudois est né précisément en vertu du principe du sacerdoce
universel et, par ce principe, les femmes
pouvaient parler en public, confesser et
administrer le sacrement de l’eucharistie.
11 est probable que le ministère féminin ne se soit pas beaucoup développé
parmi les Vaudois. Le prof. Emile Comba, que nous avons déjà cité, s’exprime
ainsi : « La communauté admettait aussi
des femmes, sauf à leur réserver un rôle
auxiliaire, plus modeste et presque efface, a 1 exemple de la communauté
apostolique. Les « sœurs » étaient d’ailleurs moins nombreuses que les «frères».
A la même époque nous voyons peu
a peu surgir en Hollande un mouvement
intéressant, qui offre quelques analogies
avec le diaconat féminin, celui des « Béguines ». Leur origine est incertaine. Selon certains historiens dignes de foi, en
l’an 1170 — celui même où Valdo commençait son mouvement à Lyon — un
prêtre de Liège, Lambert le Bègue, conçut l’idée de fonder une association féminine, qui présente ces trois caractéristiques : elle réunit des femmes qui veulent se dédier à une vie religieuse, sans
s’engager par des vœux monastiques;
qui demeurent libres de se retirer quand
elles veulent; et qui ont parmi les buts
de leur activité aussi celui de soigner les
malades.
Cette initiative eut un tel succès,
qu’une autre organisation masculine, parallèle à la première, ne tarda pas à se
former.
Ces deux mouvements ne se séparèrent
pas de l’Eglise Romaine, mais ils sont
des plus intéressants, parce qu’ils représentent un esprit croissant de piété laï
que, vis-à-vis du tout puissant sacerdotalisme de l’Eglise Romaine. Les « Béguines » peuvent, dans un certain sens,
être considérées les avant-coureurs des
diaconesses protestantes. En effet elles
furent les premières femmes qui se sont
organisées pour un but religieux, mais en
répudiant les deux principes du monachisme médiéval : le cloître et les vœux.
Elles préparèrent un terrain favorable au
développement des idées réformées, au
point que plus tard le mouvement masculin fut considéré comme hérétique, et
plusieurs fois excommunié par l’Eglise
Romaine.
Au milieu du public imposant qui remplissait le temple de La Tour le jour de
l'ouverture du Synode, on distinguait
une longue file de coiffes de diaconesses.
Nous remercions le Modérateur pour
avoir mis à notre disposition un banc réservé. Quelques observateurs plus attentifs auront remarqué trois différentes façons de coiffes. Elles étaient portées par
les diaconesses de Neumünster, de SaintLoup, et par les nôtres. Nous avons eu,
en effet, le très grand plaisir de recevoir
la visite de quelques diaconesses de ces
Maisons sœurs.
On a aussi remarqué avec plaisir la
présence d’une novice, sœur d’un des
candidats consacrés au Saint Ministère.
Dons Reçus. Mesdames et Messieurs :
Cavazzuti Gatspare, Florence, L. 5 - R.
Ambanelli Benech, La Tour, 5 - Naso
Liborio, pasteur, 5 - Peyrot Züreher Fanny, Saint-Jean, 10 - Comba Mairie, Villar, 5 - Lydie Baer, Verona, 10 - Marie
Decker, Turin, 10 - Emilie Ruffino,
Coazze, 10 - Coïsson Barthélemy, Angrogne, 5 - Union des Mères, Id., 27 Chev. Salvatore Impalà, Acireale, 10 Eglise de Taranto, 25 - Eglise de Rome
(Via IV Novembre), 200 - Eglise de
Coazze, 50 - Eglise de Livourne, 50 Marguerite Balmas, Saint-Germain, 10 Pauline Balmas Turin, Id., 10 - Union
Chrétienne Féminine, Villesèche (40) David Gaydou, La Tour, 10 - Rostan
Alexandrine, Id., 10 - Eglise de Messine, 50 - Union Féminine de Massel, 25
- Eglise de Prali, 25 - Eglise de Pramol,
20 - Eglise de Perrier-Maneille, 25 - Famille Rostagno, en souvenir du bienaimé mari et père, 15 - Cardon Marie,
Saint-Second, 10 - U. C. D. G., San
Remo, 30 - Union des Mères, La Tour,
50 - Suzanne Fenouil, Saint-Jean, 20 Eglise de Rodoret, 20.
Les dons sont reçus avec reconnaissance par le Directeur Pasteur R. Nisbet
- Angrogne (Turin) - Compte de chèques
postaux N. 2-19254).
Voyage dan!
anS«
Au fur et à mesure que l’on approche
de la maturité, les souvenirs de l’enfance et surtout de l’adolescence percent plus souvent dans notre pensée, accompagnés d’habitude d’une vague mais
indéniable nostalgie pour une époque
qui ne pourra jamais plus revenir, et
parfois d’une douce mélancolie. Certains
faits, moments ou lieux se représentent
à notre mémoire avec une lucidité et
exactitude parfaite, et pourtant nous
pouvons être sûrs de ne pas nous tromper en affirmant que pendant toutes
les années qui se sont écoulées dans ces
entrefaites ces souvenirs n’ont jamais affleuré. C’est comme qui dirait une image
qui reparaît lorsqu’on en essuie la poussière qui s’y est accumulée peu à peu
jusqu’à la cacher complètement.
Dans la foule de ces souvenirs, ceux
de la vie scolaire sont sans doute du
nombre des plus agréables : et ils se
rapportent à professeurs et à condisciples. Récemment, je me revoyais au
Collège de La Tour, quand le toujours
regretté professeur Jean Coïsson nous
lisait en classe, avec sa verve inoubliable, le (( Voyage autour de ma chambre », de Xavier de Maistre: douze ou
treize ans ont passé, mais certains détails de cette lecture sont imprimés
d’une façon singulière dans mon esprit.
Je me rappelais un endroit où le jeune
officier savoyard, écrivant ces pages
dans la citadelle de Turin où il devait
expier six semaines d’arrêts à la suite
d’un duel (en 1790), parle de certaines
lettres qui sont tout ce qui lui reste de
personnes disparues de ce monde. Mon
souvenir était vague; j’ai voulu relire ce
petit volume dans le but précis de retrouver ce passage, et le voici (ch.
XXXIV):
(( Quel plaisir de revoir dans ces lettres les situations intéressantes de nos
jeunes années, d’être transportés de
nouveau dans ces temps heureux que
nous ne reverrons plus I
« Ah! comme mon cœur est plein,
comme il jouit tristement, lorsque mes
yeux parcourent les lignes tracées par
un être qui n’existe plus I Voilà ses caractères : c’est son cœur qui conduisit sa
main; c’est à moi qu’il écrivait cette lettre, et cette lettre est tout ce qui me reste
de lui ! »
Chacun, dans des tiroirs ou dans n’importe quel autre meuble ou recoin, con
serve sa correspondance, en plus ou
moins grand ordre ou... désordre. L’habitude qu’ont certaines gens de déchirer
en quatre les lettres dès qu’ils les ont
lues et d’en jeter les bouts à la voirie,
est une mauvaise habitude, qui entraîne
parfois de fâcheuses conséquences. 11
m’est arrivé de voir quelqu’un obligé de
ramasser dans le panier à papier les
bouts d’une lettre qu’il venait de déchirer et qu’il lui fallait relire : mon homme tâchait de réunir les petits morceaux
et de les faire co'ïncider ; un véritable
casse-tête chinois.
Sans besoin de faire du sentimentalisme larmoyant, on peut bien dire que ces
liasses de papiers avec leurs timbres
multicolores et leurs adresses tracées par
des mains différentes représentent un
peu l’histoire de notre vie.
Je fouille dans me tiroirs : y trouverai-je quelque chose qui puisse intéresser les lecteurs de l’Echo ? Peut-être : des
écrits de connaissances communes, ou
des passages de lettres de mes correspondants, exprimant des idées originales
et pouvant intéresser n’importe qui. —
Arrivé à ce point du... gribouillage de
ces lignes, je l’ai interrompu, pour faire
un attentif dépouillement de mon plus
récent courrier, et j’ai dû commencer
par celui qui remonte à l’époque de la
mort de mon père : des lettres de condoléances sincères et des billets de simple bienséance. Ceux-ci, je les garde pour
l’histoire; celles-là me sont très chères.
Entre autres, je viens d’en relire une
d’un ami que je ne vois que très rarement, et à qui je n’écris guère plus souvent: j’ai profité de ce souvenir pour
lui envoyer deux lignes avant même de
reprendre cet article.
Depuis plusieurs mois — montibus
patriis exsul — je vis isolé dans une petite ville (1), ce qui a provoqué en moi
une sorte de graphomanie : en retour, je
reçois beaucoup de lettres, et il ne s’agit
pas toujours de banalités : aussi, je pourrais faire de nombreuses citations, mais
un scrupule m’assaille : mes correspondants seront-ils tous satisfaits de voir
violer leur propriété... littéraire (le terme est bien à sa place I) ? Si je vais les
fâcher dans leur modestie, je leur en
demande vivement pardon d’avance. —
Il y a beaucoup de Vaudois qui connaissent encore la belle langue de Calvin et des Huguenots, ce qui va me
permettre de citer textuellement.
La différence d’âge, même très grande, n’empêche pas l’amitié : voici quelques lignes d’une lettre que m’adressait
il y a plus d’un an un vénéré pasteur
émérite : « Me souvenir de vous et des
vôtres et vous donner une pensée affectueuse à l’aube quand je fais la revue,
sous le regard du Père Céleste, de mes
bien-aimés et de tous les amis, est un
devoir bien doux et apaisant ». Plus
bas, après une allusion à ma situation
d’alors, je lisais ces lignes : « Malgré
tout, je suis persuadé que Dieu vous aide
à surmonter tous ces obstacles et à arriver au but joyeux et triomphant 1 »
Plus loin encore, après la description de
ses graves soucis : « Ce n est pas un bilan encourageant. Joyeux dans l esperance, patients dans Vépreuve, persévérants dans la prière! Voila une bonne
RECETTE CONTRE LE DECOURAGEMENT. — Acceptez, cher ami,
etc. ». Cher ami, vous me permettrez de
communiquer cètte recette a tous les
lecteurs de VEcho, n’est-ce pas
J’ai entassé sur ma table bien des lettres et cartes que j’ai choisies au cours
de mon examen... papyracé. Elles contiennent toutes quelque chose d intéressiant, mais je suis forcé d’en rentrer le
plus grand nombre dans mes tiroirs : tout
VEcho me serait insuffisant, et mon ami
le Rédacteur est riche en fait de manuscrits [rarement! RÉD.] Y renoncer, c’est dommage ; mais malgré
cette réductln de programme je vois
que mon itinéraire menace de s allonger remarquablement, et il convient
que je fasse halte avec mes lecteurs.
Pour ceux d’entre eux qui auront
plaisir de m’accompagner jusqu'au bout
de mon voyage sédentaire, il est entendu
que le rendez-vous est fixé à vendredi
prochain, pour notre deuxième étape. La
ponctualité est recommandée !
emm. t.
Qu’est-ee que l’Eglise ?
La situation tragique de l’Orient a mis
le Conseil International des Missions
dans l’impossibilité de mettre à exécution son projet de réunir ses assises mondiales à Hangehow en octobre prochain.
11 a donc été décidé d’accepter l’invitation du Conseil chrétien national des
Indes, qui offrait de recevoir la Conférence à la place de la Chine. Les dates
sont maintenant fixées du 13 au 30 décembre 1938 et la Conférence aura lieu
au Collège chrétien de Tambaram, à
quelques kilomètres de Madras, dont les
spacieux nouveaux locaux abriteront
sans peine les 450 délégués attendus.
Le thème central de la Conférence
sera: Comment étendre et fortifier l’Eglise dans le monde, en continuité vivante avec la communauté chrétienne
historique. 11 est divisé en cinq sections,
chacune étudiée par un groupe de délégués de pays différents. On est arrivé
ainsi à formuler les titres suivants :
(1) Nous avons reçu cet article au mois
de mal dernier. Réd.
1. La foi qui fait vivre l’Eglise; 11. Le
témoignage de l’Eglise; 111. La vie de
l’Eglise; IV. L’Eglise et le milieu où
elle est appelée à rayonner; V. Collaboration et unité.
I
Les délégués seront grandement aidés
dans leur travail préparatoire sur plusieurs sujets par les déclarations et les
rapports de la Conférence d’Oxford sur
l’Eglise, la Nation et l’Etat, ainsi que
par ceux de la Conférence d’Edimbourg
sur la foi et la constitution, où des questions comme la nature et la fonction de
l’Eglise, l’Eglise et l’ordre social, les relations internationales — y compris le
problème de la guerre, — le problème
de l’Eglise et de l’Etat, la collaboration
et l’unité, ont été longuement traités.
La question de l’évangélisation retien-
3
L ECHO DES VALLEES - Vendredi 30 Septembre 1938-XVI
■
^ '
dra particulièrement l’attention de la
Conférence de Madras.
En plus de ces travaux spéciaux en
vue de la Conférence, une préparation
intense se poursuit aussi bien en
Orient qu en Afrique, en Amérique latine, en Amérique du nord, en Grande
Bretagne et en Europe. Des groupes mixtes se sont formés pour étudier plus spécialement un des aspects des sujets qui
seront traites à Madras et qui touchent
plus particulièrement leur , sphère d’activité, soit dans le domaine de l’éducation, du service médical, de la réorgapisation rurale, ou d’autres, et les résultats de leurs travaux, dont quelques-uns
ont déjà été publiés sous forme de brochures, seront une contribution de grande valeur à la Conférence.
Le journal des Missions de Paris donne le texte du message adressé aux organisateurs du Congrès par les pasteurs
indigènes de Lifou, une des îles
Loyauté. C est 1 expose de la conception
que ces chrétiens se font de la nature
'y et de la fonction de l’Eglise,
g; Nous transcrivons pour nos lecteurs le
texte du message.
^ «1. La famille de Dieu est compara
f-;, ble à un chœur. 11 y a plusieurs parties
idans un chant, et les chanteurs peuvent
■ être très nombreux; pour que le chant
soit beau, tous les chanteurs doivent
prendre le ton; c’est là la base. Ensuite,
ils doivent suivre une même mesure ;
c’est de cela que dépend l’ensemble. Si
les chanteurs s’aiment et s’entendent
bien, il y a harmonie, et les auditeurs
sont réjouis.
« Le ton qu’il faut prendre, c’est le
Saint-Esprit ; toute 1 Eglise doit s’accorder et travailler d après l’inspiration du
Saint-Esprit. Des pays très nombreux
et des hommes extrêmement divers peuvent etre unis dans une même pensée,
un même genre de vie, et une même action pour le bien. Puisse votre assemblée
entendre un chant magnifique et avoir
: |t,une vision de notre famille chrétienne.
« II. II y a un arbre, dans nos îles, qui
est tout à fait comparable à l’Eglise,
c’est le cocotier.
(( La terre qui lui convient, où il
pousse bien, est connue: c’est la terre
melée de sable. Jésus est la terre qui
convient à l’Eglise.
« Du cocotier comme de l’Eglise,
il y a beaucoup à dire. Le cocotier est lent à produire; il peut donner
des fruits après sept à dix ans d’attente,
mais quand il a commencé à donner, il
ne s arrête plus. Tout dans le cocotier
est utile ; les racines sont un remède, le
tronc creusé sert de réservoir pour recueillir 1 eau des pluies. La sève est un
breuvage agréable. On peut débiter le
tronc en planches ou s’en servir comme
bois de charpente. Des feuilles on fait
des sacs, des nattes, des balais, des corbeilles; on en couvre les maisons; elles
fournissent jusqu’aux liens qui attachent
le chaume au toit. La nervure sert à confectionner des pincettes pour saisir les
pierres chaudes du four de campagne.
La queue des grappes de noix de coco
est employée comme pinceau à badigeon
pour blanchir les murs à ia chaux, et
aussi comme balai. La noix donne le coprah; sa coquille sert à allumer le feu
et a confectionner des écuelles ou des
Sucriers ; la bourre sert à faire des cordes et des matelas ; 1 amande assaisonne
nos aliments, nourrit nos poules, engraisse nos porcs. Le cœur du cocotier
est bon à manger, on peut le préparer
en salade. Nous employons l’eau de la
noix verte à la place de vin, dans la
communion, pour rappeler le sang du
Seigneur Jésus-Christ. 11 est incroyable
que l’on puisse tirer tant de choses utiles d’un seul arbre.
« De même, de l’Eglise surgissent en
nombre immense de grandes et de petites choses, si elle est en Christ.
« III. Pour défricher nous faisons
niourir les arbres par le feu. Pour que
le feu ait la force de tuer un gros arbre.
3
il faut rassembler et entasser des^ morceaux de bois en grand nombre.
« Le Saint Esprit c est la flamme, le
feu qui consume; et nous, les membres
, de 1 Eglise, nous sommes les morceaux
de bois; il faut nous réunir et être d’accord pour que le feu puisse s’allumer et
avoir la puissance de consumer le mal
si grand ici-bas, 1 instinct guerrier, la recherche de 1 argent, les convoitises charnelles, etc.
« IV. Il y a une coutume dans nos
lies : dans les familles où il y a de nombreux frères et sœurs, les aînés respectent et aiment le plus jeune parce qu’il
est le fils de la vieillesse. Ils croient que
1 esprit et 1 ame de leur père sont passés
en lui; s’ils lui faisaient du mal, ils croiraient faire du mal a leur père ; tandis
que s’ils rhonorent et l’aiment, ils honorent et aiment leur père. Une bénédiction spéciale est attribuée à ceux qui
ont respecté et aimé l’enfant de la vieillesse, et il y a une malédiction pour ceux
qui n ont pas agi ainsi.
« Nous pensons que dans la famille
qu’est l’Eglise de Jésus-Christ, il y a les
enfants de la vieillesse, ce sont les faibles, les ignorants, ceux que la lumière
de Jesus-Christ n a pas encore éclairés,
ainsi que les pauvres et les malades. Ce
sont ceux-là les petits, que notre Père
Céleste aime tout particulièrement. Il
faut que nous aimions et respections les
fils de la vieillesse dans la famille qu’est
l’Eglise ».
Quelle simplicité de pensée et quelle
profondeur de compréhension ! R.
CHRONIQUE VAÜDOISE
ANGROGNE. Plusieurs frères ont préside des cultes dans notre paroisse, ces
derniers dimanches, et nous les remercions vivement; ce sont MM. Arnaldo Comba, David Revel, Llborio Naso,
Gino Costabel, Joseph Castiglione, Henri Geymet, Elio Eynard et Pierre Valdo
Panasela.
"A" Nous souhaitons une longue vie
chrétienne à deux enfants, qui sont nés
dernièrement: Silvio Bertot d’Henri, né
aux IVIalans le 30 août, et Lino ISdorie
Berlin de David, née à l’Arpanot, le 4
septembre.
★ Le Seigneur a rappelé à Lui l’âme
de notre sœur Orlina Lina Berlin d’Etienne, des Raggio, décédée à La Tour, le
6 septernbre. Nous renouvelons à son
mari Guillaume Chiavia et à tous les
parents 1 expression de notre sympathie
chrétienne.
★ Dimanche prochain nous recommencerons les écoles du dimanche et
nous renouvelons notre appel aux parents pour qu ils y envoient leurs enfants dès ce dimanche.
"A Un acte d honnêteté chrétienne a
été accompli par deux paroissiennes,
qui. en retournant du culte, dimanche
dernier, ont trouvé sur leur chemin un
mouchoir contenant la somme de 2610
lires, qu’elles ont aussitôt consignées
au
Les livres
L’inspiralion de la Bible prouvée par ses
œuvres, par Adolphe Monod _
Un volume de 98 pages - Prix : 6 frs.
~ Editions « La Cause » - Carnères-sous-Poissy (Seine-et-Oise).
11 s agit du texte d’un discours prononcé par A. Monod, en 1852 en fa
veur de la Société Biblique protestante.
Ce discours, auquel M. Monod n’avait
pu mettre lui-même la dernière main en
vue de l’impression, avait été cependant désigné par lui comme un des ouvrages « presque prêts », sur lesquels ses
éditeurs auraient à décider. « La Cause » le publie tel qu’il nous est resté.
Nous devons être reconnaissants à « La
Cause » d’avoir publié cet ouvrage que
® ^ auteur recommande assez,
et de faire connaître des œuvres des meil-,
Pasteur. Ce sont Léonie Frache et Joséphine Monnet, qui ont aussi déclaré de
vouloir céder à l’église la compensation
que la loi leur attribue. L’argent est
maintenant déposé à la Commune, en
attendant qu’on vienne le chercher.
★ « N’abandonnons pas nos assem
blées, comme quelques-uns ont coutume
de le faire » (Hébreux X, 25). Voilà une
exhortation qui devrait saisir notre attention d’une manière particulière en ces
temps où — selon la prophétie de Jésus
nous entendons pmler de guerres et de
bruits de guerres. Qui peut savoir si demain nous pourrons jouir du privilège
qui nous est offert aujourd’hui de nous
reunir dans la Maison de Dieu pour le
louer ensemble et ensemble élever à Lui
nos prières ? « Veillez donc — dit encore Jésus — car vous ne savez ni le jour
ni l’heure » (Saint Matthieu XXV, 13).
R. N.
PIGNEROL. Pendant les mois d’été
nous avons eu le privilège d’entendre successivement le message chrétien de M.
le prof. H. Forneron, de MM. les pasteurs D. Revel, H. Meynier, P. Bosio,
Coluccî et du cand. théol. P. Marauda.
L’église renouvelle à tous ces frères
1 expression de sa reconnaissance.
★ A quelques jours de distance les
uns des autres, trois membres de notre
famille évangélique nous ont quittés pour
In Patrie Celeste : Calherine Léger née
Roslan, de la paroisse du Pomaret;
Humbert Forneron, du quartier de Miradolo; Emma Balmas née Bosson, veuve du pasteur Frédéric Balmas, dont le
souvenir reste vivant dans les paroisses
et les églises desservies par s«n mari.
Que tous les parents affligés reçoivent
I assurance de notre sympathie et de nos
prières.
PRALI. Pendant ce mois nous avons
eu la joie d entendre le message des pasteurs MM. Rino Balma et P. Valdo Panascia, qui ont présidé nos cultes : nous
les remercions. Dans l’après-midi du dimanche II courant, M. Balma a bien
voulu monter jusqu’aux « Treize Lacs »,
où il a présidé un culte pour les Alpins
Vaudois.
★ Pour les réparations de notre temple: Sœur Lydie Perrou, Turin, L. 15 M. et M.me Philippe Grill, pasteur émérite, Florence, en souvenir du pasteur
M. A, Rostan, 100 - M. et M.me Gino
Jouve, La Tour, à l’occasion du baptême de leur petite, 10. Merci.
■A" Samedi, 24 courant, ont eu lieu les
funérailes de notre sœur Marguerite Menusan veuve Rostan (Dando Goutoun),
de 69 ans, des Guigou. Maladive depuis
quelques années, elle est décédée subitement dans son pré, où elle travaillait au
foin. Nous recommandons à Dieu tout
particulièrement sa jeune fille Antoinette.
Notre sympathie à tous les parents.
RODORET. Notre reconnaissance va
aux pasteurs MM. Charles Gay, Henri
Pascal, Liborio Naso, pour les bons
messages qu ils nous ont délivrés au nom
du Seigneur.
"Ar D. V., dès dimanche prochain.
leurs auteurs protestants de langue française. R R
★
★ ★
Liceo Daniel Armand Ugon - Colonia
Valdense - 1888-1938.
Boletín de la Sociedad Sud Americana
de Historia Valdense - Año XII Al“ 4.
Ces deux ouvrages sont dédiés à l’histoire et à la commémoration du cinquantième annniversaire du Lycée Daniel Armand Ugon. Notre apprécié collaborateur M. Jean Tron a parlé de cette histoire et de cette commémoration dans
un article paru dans le N. 29 de notre
journal. Ce qui nous dispense d’en parler maintenant. V. V.
La Bible — Prix: 12 frs. fr. — Librairie
Fischbâcher - 33, Rue de Seine Paris.
2 octobre, et pour quelques mois, notre
culte principal commencera à deux heures de l’après-midi, dans notre temple,
qui a été remis^ complètement à neuf,
grâce a 1 aide d amis et de nos paroissiens d’ici et à l’étranger, que nous remercions encore cordialement.
★ Le samedi 3 courant, dans notre
temple, a été célébré et béni le mariage
de Michel Héli . Bouvier, de la paroisse
de Saint-Germain, avec Esther Tron, des
Fontaines. Aux epoux, nos meilleurs
vœux de bonheur.
SAINT-JEAN. Mercredi, 14 septembre, M. et M.me Malanot, de Bibiane,
ont fête leur cinquantième anniversaire de
mariage en allant faire un petit voyeige
en automobile à Cuneo et à Sant’Anna
di Valdieri.
Un futur Missionnaire
de M. Ed. Favre
M. Ami Bost père, cette figure austère
et pourtant enjouée, qu’il suffisait de voir
une fois pour ne jamais l’oublier, nous
faisait peur. Il avait trouvé l’Eglise assoupie; il sentait qu’il avait à faire avec
des natures molles; il ne pouvait tolérer
ni laisser-aller, ni irrégularité. Je l'ai vu
s’arrêter au milieu d’un sermon, s’arrêter tout court et tourner en ridicule tel
ou tel dormeur en l’interpellant par son
nom. L’individu ne dormait plus après
cela. Pour corriger ses ouailles de leur
irrégularité, M. Bost adopta une méthode de son cru. On sonnait à une
demi-heure d’intervalle, trois coups de
cloche. Le premier était le signal; le second, la réunion des enfants de l’école.
Au troisième on fermait sans pitié les
portes à clef, au nez des retardataires,
même de ceux qui étaient dans la cour
du temple et sur le point d’entrer; le
pasteur était déjà en chaire et le service
commencé. Ce fut une révolution dans
les habitudes de ces pauvres villageois.
Jlls avaient cru d’abord que ce n’était
du’une menace. Mais, quand ils virent
la mesure mise à exécution, ils commencèrent à comprendre qu’il s’agissait
d’une réforme sérieuse et nécessaire. La
première fois que la porte fut ainsi fermée à clef, je suis sûr qu’il n’y avait pas
vingt auditeurs dans le temple. Mais
au dehors, dans la cour, les retcurdataires allèrent s’accumulant jusqu’à la fin
du service. Ils se regardaient tout étonnés, tout pétrifiés; car, parmi eux, se
trouvaient des diacres, des anciens même, des gens très religieux. Ce coup de
foudre produisit son effet. Les indifférents de tous les degrés commencèrent •
à se réveiller, même ceux qui mettaient
rarement les pieds au temple. C’était le
sujet de conversations de tout le monde,
catholiques et protestants. Et, le dimanche matin, vous entendiez des femmes,
vaquant encore à leur ménage, crier à
leur voisine : « Hé, dites donc, la cousine, est-ce que c’est déjà le deuxième
cloche ? » On ne demandait pas
si c était le troisième, car on savait que,
clans ce cas, on arriverait trop tard. Les
hommes, eux, dans leurs blouses du dimanche, dès le premier coup, pressaient
le pas et allaient former de petits groupes sous les arbres de la place et il n’était pas difficile de deviner le sujet de
leurs conversations animées. Au bout de
quelques^ dimanches, au troisième coup,
chacun était à sa place et le pasteur en
robe montait en chaire au milieu d’un
auditoire compact et recueilli.
(Du Journal du missionnaire Coillard).
Le volume, de 170 pages, contient sept
conférences prononcées à l’Oratoire du
Louvre par MM. De Félice, Ad. Lods,
Wilfred Monod, P. Vergara, J. Lestringant, E. Guiraud et A. N. Bertrand.
La Bible y est étudiée tant au point de
vue de 1 histoire qu'à celui de la pensée
religieuse et de la foi. Elle est elle-même, tour à tour, livre d’histoire, livre de
visions, livre de l’homme, livre de Dieu,
livre du Sauveur. Tout ouvrage qui se
propose de nous faire mieux connaître la
Bible, le livre dont nous avons toujours
plus besoin, est le bienvenu. Le volume
que nous présentons est de lecture intéressante et instructive. Il mérite d’être lu
et médité. R. R.
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