1
■3
Compte-courani avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
italie ........ L. 3
Tous Jes pays de l'IInion
dâ poate............>6
Amérique du Sud 9
On s’abonna ;
Au bureau d’Adrninistnilion;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ei-neet Robert (Pjgnerol)
et â rimprimerie Alpina à
Torre PelUce.
I^ahonnemeTit part du i. Janvier
et se paie d’avance.
Année XVII. N. 43.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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S’adresser pour la Bédaction àM.
le Past. H. Méille, Torre Pellice
et pour l'Administration A M
Elisée Costabel, rorrsPeliice
Tout changement d’adresse est
payé 0,^ centimes.
TEMO!
ÉOHO DES VALLEES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me serez témoins. Act, 1,8 Suivantla vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. lUattli. VI, 10
Si O m III II i r e :
Communications oflicielles — Apprenez de
Lui — Pas assez de laïques — Une
œuvre superficielle — Chronique Vaudoise — Nouvelles Religieuses — Revue Politique.
COmiVlUNlCflTIONS OFFICIELLES
Ecole (le Méthode.
L’Ecole de Méthode de La Tour
s’ouvrira le lundi 26 cour, et celle
du Pouiaret le lundi 2 Novembre,
à 8 h. du matin.
Messieurs les pasteurs sont priés
de prévenir les intére.ssés et d’énvoyer la liste des maîtres de quartier, à M, le prof. Totirn, pour la
Tour, et à M. le Doct. ' Lantaret, pour
le Pomaret.
X
L’assemblée d’Eglise de la paroisse
d’Angrogne ayant décidé de nommer
un second pasteur, en remplacement
de l’ouvrier qui lui.avait été accordé
en 1884, à titre d’évangéliste à l’intérieur, la Table publie que cette
élection pourra se faire, dans un
mois, à teneur de l’art. 15® du chap.
I.r des Règlements organiques.
Torre 'Pellice-, le 20 Octobre 1891.
Pour la Table
J. P. Pons, Mod®.
APPRENEZ DE LUI
(Fragment du discours prononcé par
le Doct. Geymonat à V ouverture des.
Cours de théologie à Florence).
.... « Ne vous contentez pas de
recevoir instruction sur la vérité,
sur Dieu; apprenez de Lui, soyez
enseignés de Dieu.
Tout bon maître se met à la portée de ses disciples et de ses auditeurs. C’est ici la première règle à
laquelle ne peut déroger quiconque
possède la véritable sagesse. En ceci,
comme en toute chose, soit en sa
qualité d’homme, soit en celle de
maître, Jésus a été pour nous un
modèle. La parole s’est faite chair;
la lumière éternelle et infinie s'est
renfermée en un cœur d’homme pour
rayonner dans la vie humaine.
(Pour suivre cette lumière, il faut
prendre les évangiles dans l'ordre où
nous les trouvons, ordre qui, s’il
n’est peut-être pas chronologique,
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est en tout cas logique et rationnel.
Comme la lumière se répand en
minces rayons, comme la pluie
tombe goutte à goutte et non en
trombes qui dévasteraient le sol,
comme toute chose est sagement
mesurée par Dieu, ainsi la vérité
divine nous est révélée par degré.s.
Le vouloir et l’être sont une même
chose en celui qui est né parcequ’il
l’a voulu! Il pouvait tout savoir et
faire; mais il ne le voulut pas parceque cela n’était ni indispensable
ni utile pour sa mi.ssion. Etant en
forme de Dieu, il se dépouilla de sa
gloire et revêtit notre misère. 11 possédait virtuellement l’omniscience et
la toute puissance, mais il y renonça
pour un temps et ne s’en servit qu’en
tant que cela iiouvait aider à son
œuviv. La lumière peut s’éclipser
pour longtemps, elle se produit lentement, mais elle augmente en intensité. En Le suivant dans les évangiles, vous le voyez à l’œuvre, vous
Feutendez parier. En lout premier
lieu, il montre aux disciple.s le Père
qui est aux deux et dit: Soyez parfaits comme notre Père qui est aux
deux est parfait. Beau commencement, d’où l’on peut contempler un
but sublime! Puis il les prend à set
suite, en leur disant: « Que celui
qui veut venir après moi renonce à
soi même, qu’il prenne sa croix et
qu’iUme suive! » C’est de lui qu’on
apprend l’abnégation, l'humilité, la
patience et toutes, les autres vertus!
Puis il prend les apôtres avec lui,
il les introduit dans son secret. Quelle
confiance en est le résultat! Quelle
assurance de foi, pour pouvoir ensuite en rendie témoignage! En
dernier lieu, il les veut en lui, il se
veut en éux. Demeurez en moi,
et moi en vous, à ce degré d’intimité il conduit peu à ,peu, par degrés, celui qui le suifle contemple, l’écoute; il se fait connaître toujours
mieux, il se manifeste par les paroles
et par les œuvres, à mesure qu’il
tro ive une plus grande capacité pour
le comprendre. Sûre et certaine, dés
mM
le commencement, sa doctrine n’a
pas toutefois une forme absolue, mais
elle se développe suivant les besoins.
Le quatrième évangile, qui la reproduit dans sa forme la plus élevée,
la présente parfois avec une forme
plutôt absolue. Mais que dit-il? comment s’exprime-t-il? Oh déclaration
ineffable! « En vérité, en vérité, je
vous le dis; celui qui croit en moi
a la vie éternelle. » Il n’y a rien
d’absolu en Christ que son a.mi'ur,
la grâce salutaire pour tous! Et
lorsqu'aprés ses déclarations les plus
explicites et les plus intimes, ses disciples se motiti'enl désespérément
lents à les saisir, il promet de les
leur faire comprendre plus tard par
le înoyen de son Esprit; « J’ai encoim iieaucoup de choses à vous
dire: mais vous ne pouvez pas les
porter maintenant. Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans toute la vérité! »
Pour votre éducation en vue du
ministère, faîtes cette étude avec Jésus, faisons-la ensemble à ses pieds.
Sa parole est la perfection de l’enseignement éducatif. Reste renseignement théologique que nous pouvons et voulons vous donner. Mais
ne les confondons pas F un avec
l’autre, ne les substituons pa3 l’un
à l’autre! Ou ne peut pas ériger le
dogme
touchant la personne de Jésus Christ sur l'enseignement contenu dans une partie seulement des
Saintes Eerilures, celle ou est racontée sa vie terrestre. En étudiant
celte vie, telle que nous la trouvons
écrite dans les Evangiles, au lieu de
chercher à dogmatiseï', il nous faut
plutôt apprendre à vivre et à mourir. Ainsi soit-il!
Pas assez de laïques
Une tendance dangereuse à laquelle
nous semble conduire non pas la Constitution de l'Eglise Vaudpise dans son
,1
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i
3
— 339
ensemble, mais telle de ses dispositions
c’est celle qui consiste à faire une part
trop restreinte à la coopération de l’élémeut laïque.
L’exercice de la 'discipline confié au
pasteur, toutes les opérations concernant la consécration des ministres de
la Parole dévolues à un Corps des Pasteurs — rouage administratif dont on
ne voit pas bien les rapports avec le
reste de rorganisme, et dont les fonctions ne sont pas clairement définies;
— la prépondérance de l’élément ecclésiastique dans 'les Commi.s.sions diverses et surtout le fait que tout mini.stre
eu activité de service est de droit
membre du Synode, tout cela nous
semble entraîner l’Eglise là où au fond
elle proteste ne pas vouloir aller. Le
Synode, assemblée représentative et législative de l’Eg'lis'e Vaudoise, que devient-il? Prenez le Compte-rendu de
1889. Sur 114 membres avec voix délibérative, 65 ôtaient ministres do la
Parole et 49 députés des Paroisses et
des Conférences de District. Vous direz:
C’était une année exceptionnelle, à
cause des fêtes du Bicentenaire. Eh!
bien, prenez les otiiffres de. cette année: Sur 102 membres du Synode avec
voix délibérative,. 53 sont pasteurs ec
49 laïques. Ët encore manque-t il. un
certain nombre des premiers, tandisque le chiffre des seconds, (on le voit
par ridentilé du nombre dans les deux
années), est, par le fait même de la
députation, à peu prè.s invariable. Celui
des occlé.siastiqnes devrait l'être pour
la môme raison, le Synode étant une
assemblée représentative de _ 1’ Eglise
par le moyen de ses délégués. Nous
regrettons'de ne pouvoir accepter la
théorie de nos prédécesseurs à cet endroit: «qu’il y a un mandat de Dieu
et un mandat des hommes». Nous croyons que Dieu a donné les uns pour
'être apôtres, l'es autres pour être docteurs, aûn d’enseigner et d’édifier; mais
de même qu’il ifa pas donné dans Sa
Parolé un système ecclésiastique bien
défini à Son Eglise, de même croyonsnoas qu’fl n'en destine pa.s spécialer.
ment quelques uns, toujours les mêmes,
à légiférer et discuter. Toute délégation
do ce genre est humaine et on ne le
sent que trop, hélas! dans nos Assemblées, par le nombre Infini de ques lions
personnelles qui s’y font jour. Que si
absolutnent on ne veut, du système fé
dératif et représentatif, — qui confie
aux groupes d’églises ou pfesbytères
le soin de nommer les yléputés au Synode — que pour une Assemblée générale à tenir tous les trois ans, (et pour
les pasteurs on suivrait un ordre de
rotation) qu’on avise du moins à aug
laïques dans le
cjui correspongenérale de l’Eaccordant aux
de nommer un
ruerUer le nombre des
Synode provincial —
drait à la Conférence
vangélisation — en
Farois.ses, de.s Vallées
député de plus pour chaque 400 coramuniaats en sus d’un certain nombre
initial à établir.
Mais, nous dira-t-on, il est déjà si
diülcile lie trouver des personnes qui
puissent ou qui veuillent accepter ce
mandat et vous pensez à eu augmenter
le nombre? Messieurs, nous croyons
jusqu’à preuve du contraire que les
laïques, se trouvent en proportion de ce
qu’on les cherche, autant dans la vie
de chaque Eglise particulière que lorsqu’il s’agit du gouvernement de f Eglise dans son en,semble. Le tout est
de savoir créer les initiatives, se servir
des éléments que l’on possède pour ce
à quoi ils sont le plus aptes, et ne pas
avoii- l’air de laisser de côté ou de faire
peu de cas d'une telle coopération.
Malheureusement il semble que chez
nous le fait de là consécration donne
les aptitudes d’administrateur, d’architecte, d’ingénieur, de comptable;
tandis que l’on pourrait dans la formation de commissions techniques ,
commissions d’étude ou de bienfaisance, utiliser les précieuses qualités
de bien des personnes, que l’on intéresserait ainsi d’une manière plus active à la marche de l’Eglise. Je ne parle
pas de la Table qui a pour elle le fait
de son institution séculaire: mais'prenez la Commission .d’Evangélisation:
un laïque sur cinq membres; la Commission des hôpitaux deux laïques sur
cinq membre.s, et chose navrante... la
Commission des Règlements, elle-même,
deViX laïques sur' neuf membres. Nous
n’en sommes pas encore à espérer ni
même à demander que notre Synode
soit, .comme celui de l’Eglise Libre du
Canton deVaud, présidé par un architecte ou un banquier, mais qu’il y ait
pour nous des progrès à réaliser dans
ce sens et en vue d’une nouvelle Constitution, c’est ce que personne ne voudra mettre en doute.
4
V
h<A
"» !•/
— 340
Non, pas même ceux qui, eu nous
entendant faire vibrer si fort cette
note, pourraient murmurer à demi-voix
que nous le faisons pour rendre notre
cause ou nos personnes populaires. Si
tel était notre but, nous eussions mieux
fait de renoncer d'emblée à notre mandat ou de nous valoir d'arguments plus
goûtés par le public que ceux dont nous
nous sommes servis ju.squ'ici. « Nous
ne cherchons point à nous recommander nous mêmes»; loin delà; l'essentiel pour nous est d'avoir mis le doigt
sur une des plaies de notre organisation'actuelle et d'affirmer hautement
que notre Constitution ne pourra être
vraiment populaire que dans là proportion où elle tiendra compte de ce fait
et dans la mesure où les membres de
nos congrégations pourront dire avec
une profonde conviction, et avec plus
de vérité que ne pourrait le faire n'importe quel Synode ou quel Corps pastoral: «L'Eglise c’est nous!
Extrait dg YEtudesurla Révision de la Constitution préaeotëe au Synode par la Commission dos
réglements.
Une oeuvre superfieielle
Le D’' A. G. Mowalt a étudié dan.s
Te h.C.Christian Monthly d’Octohre la
-question de l’Evangélisation de l'Inde.
Son article se termine par ces mots;
4 Juatju’ici je n’ai pas encore pu me
faire une idée exacte de la meilleure
manière de présenter l’évangile à
cette population; mais je sui.s convaincu que, si l’œuvre doit être permanente elle doit être plus profonde
que celle accomplie par l’Armée du
Salut. On lisait, dans leur dernier
rapport, que d(‘i x villages comptant
5000 âmes environ, s’étaient convertis à Ghrist. On fit des recherches,
et l’on trouva qu’à la suite de certaines querelles avec un fonctionnaire du Gouvernement, ces villages
avaient recherché l’aide des officiers
de l’armée et avaient été immédiatement enregistrés comme « convertis. » J’ai appris ensuite, de i’un
des officiers qui avaient pris part à
celte entreprise, que les olficiers
avaient été forcés de quitter l’un de
ces villages, et que la population
toute entière était retournée à l’Indouisme. Ces rapports précipités doivent faire beaucoup de mal; iis sont
une cause d’amertume pour ceux
qui travaillent fidèlement et patiemment au milieu de difficultés dont
on ne, se rend pas bien compte chez
nous; car ces rapport» sont faits pour
éloigner la sympathie des personnes
ne connaissant pas le.s faits, des ouvriers qui 'ont une œuvre moins
Irappante, mais plus durable».
CHUOIVIQIE VAUDOISE
Collège. —■ Fête des promotions. Comme nous t’avon.s dit dans
notre numéro précédent M. le Professeur Tourn a choisi comme thème
de son discours : L’école, préparation
à la vie. Cette préparation est quadruple: physique, intellectuelle, morale et spirituelle. Après avoir traité
de l’importance de l’exercice corporel,
M. T. nous dit: « La force physique,
toutefois, n’est pas suffisante; autrement il nous faudrait chercher l’idéal
de l'humanité dans ces athlètes que
des foules innombrables venaient
applaudir. Pour avoir la victoire
dans les luttes de la vie, il faut la
force intellectuelle, et comme la
force du corps s’acquiert, ou du
moins s’accroît par l’exercice, ainsi
ce n’est que par un exercice assidu
et persévérant que les facultés intellectuelles acquerront delà vigueur.
Ne vous attendez pas à ce que le
chemin des études soit constamment
aisé; ne cherchez pas à esquiver les
difficultés, à les tourner, à attendre
qu’elles disparaissent d’elles-mêmes
ou que d’autres les enlèvent pour
vous; habituez-\ous à les regarder en
lace, à les attaquer résolument, à les
vaincre par la fermeté de la volonté,.
5
341
par la pei'sévérance. Ce que vous
aurez acquis avec peine, par vos
propres elîorts, cela seulement sera
véritablement à vous; le reste vous
croirez le posséder, mais quand vous
en aurez besoin, il s’évanouira ».
A propos du développement moral
« Qu’il n’y ait point de fraude en
vous », dit M. Tourn à nos jeunes
gens. « Ne faites pas semblant d’être
meilleurs que ce que vous êtes en
réalité, ne simulez pas des pensées
et des sentiments qui ne sont pas
à vous; que votre visage soit un
miroir fidèle de votre âme; qu’aucune parole de mensonge ne tombe
de vos lèvres; que voti'e oui soit oui
et votre non, non. Avec un pareil esprit de sincérité, de droiture vous
ne vous ferez pas d’illusions sur votre
état, vous pourrez mesurer le progrès
déjà accompli et ce qui vous reste
encoi’e à faire, vous apprendrez à
mieux connaître les ennemis que
vous devez combattre en vous et
hors de vous, et en luttant, vous
acquerrez, peu à peu, des habitudes
morales et vous vous formerez un
caractère fortement trempé, capable
de soutenir les luttes de la vie avec
la certitude de la victoire ».
« Y a-t-il encore une autre force,
supérieure à'toutes les autres que
nous devions chercher à posséder?
Oui, L’homme n’a pas seulement
une nature physique, intellectuelle
et morale; il a une nature spirituelle, religieuse. Pour soutenir les
luttes de la vie il faut une foi'ce
spirituelle... Etïbrcez-vous d’acquérir
des. convictions: Il ne suffit pas de
croire ce que tous croient et comme
tous croient. Dans ces temps d’indifférence, de découragement et de
scepticisme qui nous entoure de
toute part et dont souffrent même
ceux qui vivent dans un milieu, religieux comme le nôtre, il est plus
que jamais dangereux de se contenter d’une foi traditionnelle au
sujet de laquelle on ne ressent aucun doute uniquement parceqif on
ne s’est jamais trouvé face à face
avec des objections sérieuses, mais
qui pourrait bien s’écrouler à la
suite du premier assaut,"si elle n’est
pas quelque chose de plus qu’ une
ci'oyance que nous avons parce(|ue nos pères l'eurent avant nous
et parceque c’est en elle que nous
sommes nés et que nous avons
grandi; il est plus que jamais nécessaire d’avoir une foi qui, par la
réflexion, l’étude, la lutte, se soit
transformée en une conviction vraie,
profonde, qu’aucune puissance ne
puisse ébranler. Pensez, rédéchissez
kiLlez avec vous-mêmes, avec les
hommes, avec Dieu {X)ur acquérir
des convictions qui „soient à vous.
Peut-être ne seront-elles pas en
Lput et partout celles de tous. Peutêtre, n’arrivant pas à la connaissance
de toute la vérité, vous attacherezvous à certaines vérités, spéciales;
peut-être, luttant de toute la puissance de votre âme pour leur triomphe! vous accusera-t-on d’exclusivisme, d’étroitesse. N’importe ! mieux
vaut braver cette accusation que
d’y écliapper au prix de ne pouvoir
jamais dire: «Je sais en qui je crois,
je sais ce que je crois et je sais
pourquoi je le crois ». La conviction
c’e; t une force, c’est un principe
d’activité et de vie; le scepticisme
amène à sa suite l’inertie, la mort.
(( ,Si, au cours de vos études, vous
ajoutez,aux autres, le développement
spirituel, de véritables et profondes
convictions religieuses, vous serez
bien préparés aux luttes de la vie;
Vous pourrez vous y jeter, sûrs de
vaincre. C’est ce que je vous souhaite de toute la force de mon âme;
tt s’il vous semble que vous p’avez
pas en celui qui vous parle un modèle réalisant en lui même ces préceptes, tel que vous pourriez le désirer, souvenez-vous que plus un
homme sent ce qu’il lui manque,
plus il en soulfre, et que plus il
en souffre, plus il désire qu’une
pareille souffrance soit épargnée à
ceux qu’il aime. Travaillez tandis
que les temps sont propices; exer
fil
6
* I ; 'V - À' ' ' ,»^'j'
^:3S'(
k.
- S4à
cez-vouB à la lutte; et que l’on
puisse dire de vous, lorsque vous
aurez atteint le terme de vos études,
ce que disait l’apôtre Jean; «Jeunes
gens, je vous écris parceque vous
êtes forts ».
Après ce discours, au sujet duquel
nous ne pouvons exprimer qu’un
regret, c’est qu’il n'ait pas été entendu et goûté par un plus nombreux auditoire, M. le Prof, Charbonnier donne quelques conseils
précieux sui‘ l’intensité du travail
auquel devraient se livrer nos élèves, sur la méthode dans le travail,
sur la convenance de prendre des
notes à mesure que l’on lit, <le tenir
un journal, de partager son temps
entre des occupations régulières,
d’être bienveillants envers les compagnons de classe, surtout de rechercher le secours de Dieu. M.
Chaibonnier cite, avec beaucoup d’à
propos, l’exemple d’hommes qui se
sont faits eux-mêmes, tels que idncoln et Gariield. — M. l’avocat Vola
nous parle, en s’aidant de l’autorité
de Gioberti et de Massimo d’Azegho
de la nécessité de former des caractères fortement trempés,et des moyens à employer pour cela. —M le
Près, de la Gomm. d’Evang, Doct.
Prochet exhorte les élèves à obéir
toujours à la voix de la conscience.
M. Le Müd. constate les progrès accomplis par le collège depuis le
jour de sa fondation et nous invite
à la reconnaissance envers Dieu et
envers les hommès qu’il a fait surgir
pour être nos bienfaiteurs. — Après
la distribution des prix gagnés par
huit élèves, la séance ( qui a
duré 2 heures et demie) se dot par
une prière prononcée par M. le Past.
Gardiol. ' . .
X
Nombre des élèves. Il y aura pendant cette année scolaire en 8® année 1 élève; en 7®, 1; en 6®, 6;
en 5®, 8; en 4®, 9; en 3®, 8; en
2®, '12 et en 1®, 22.
La Tour. ~ Nous apprenons que
le mariage de JVf. Louis Jalla missionnaire au Zambèze et' de M.lle
Emma Pons, aura lieu Jeudi 39
cour, à ÎO h. du matin dans le
temple de la Tour.
Nous sommes sûrs que le.s nombreux amis des deux familles voudront ce jour là penser à nos chers
époux et à leurs parents, qui, s’ils
offrent volontiers leurs enfants pour
le service au Seigneur, sentent ce-,
pendant combien ce sacrifice leur
coûte. .4ussi seront-ils heureux que
les amis de la Tour et du voisinage
qui le pourront,se trouvent avec eux
dans la maison de Dieu, pour invoquer ses grâces les plus précieuses
.sur cette union.
Nouvelles Religieuses
Les habitants de Murat, commune
de Lamothe-Cassel, viennent de se
convertir, en masse, à la religion protestante, parceque l'évêque de Gahors leur avait refusé la céléhration
d’une deuxième messe dans leur
église, le dimanche.
L’accueil fait, par une centaine
d’auditeurs, à M. Gardiol pasteur de
Concores, a été enthousiaste.
Petit Marseillais.
X
L’Assemblée de [’Eglise Libre qui
s’est rénnie dernièrement à Florence
a entendu, dans une séance spéciale,
nombre d’amis d’autres dénominations. C’étaient pour l’église Vaudoise
MM. Geymonat, Bosio, Combe; pour
7
W'TtW.Î-ÏS •*«. J
■■,, ,,, iîf-'.: -v^ ' •''-’ ■■
343 —
l’égliseWesleyonne, M. Piggott; pour
’église MéthiMliste Episcopale M.
'■ Ravi; pour l’église BaplisLe MM.
. Eiiger et Petoeohi; pour la Société
“ Biblique M. A. Meille; pour l’églisé ^
' Saisse-Allernande de Florence MM. '
André et Fischer; pour la Société
p-’,Biblique écossaise M. Gray. Tout
;■ ces Messieurs se sont exprimés dans
les termes de la plus grande cordialité en souhaitant toute espèce
' de prospérité à leurs frères de TÆglise'Libre. Ceux-ci n’en voudront
à personne, sans doute, si ici et là
on a manifesté quelque rélicence
à leur reconnaître ce nom de Chiera E’angelica d'Italia dont ils se
sont hardiment, quelque peu ite])rudef!*ment, et point trop généreusement emppé , nom qui semble
.faire de tous les autres évangéliques
: d’Italie autant d’esoiici (l’expression
n'est pas de nous: nous l’avons entendue à Florence, d’un ministre
ba.))Uste et tout ce qu’il y a de plus
italien).
X
L’état de santé de Spurgeon est
meilleur; mais les forces ont. de la
peine à revenir. Il ne peut encore
marcher.
X
M. Vieregge, l’éloquent pasteur de
Bonn, va prendre la place de prédicateur de la Cour, impériale, laissée vacante par la retraite de Sloe-'
cker. Nous ne po.ivons oublier l’aimable accueil que nous avons reçu
de M. Vieregge lort d’un voyage de
collecte, et la peine qu’il s’est donnée pour nous faciliter le travail. Sn
prédication est entraînante, franchement évangélique. On l’appréciera
à Berlin autant qu’on le r.îgrettera
à Bonn,
X
La Société de Gustave Adolphe a,
durant son dernier exercice, reçu
1.154,807 marks. Elle a "achevé la
construction de 16 édifices religieux,
achevé ou'livré à l’usage 10 presbytères et commencé la construction
de 8 autres. Elle compte 1817 sociétés auxiliaires et 470 comités de
dames. ■
Eglise Libre.
X
L’Eglise Libre a ouvert, le 6 cour.
un nouveau local d’évangélisation a
Rome, via Venti Setterabre. M. Jean
Thomas a présidé le ciilte d’inauguration et a prêché sur les paroles.
« Allez et prêchez ,) (Matt. 10, 7).
X
Dans la grande ville protestanté
de Liverpool, il y a un nouveau
quartier nommé Toxteth, dont la
moitié jouit d’une administration
indépendante. Dans cette partie on
eut soin, que dès les commencements,
aucun débit de boissons alcooliques
ne vint s’y établir. Il y a donc 168
rues avec 10,000 maisons et 60.000
habitants qui n’ont pas trace de
Public House. Les habitants en sont
parfaitement satisfaits et alors que
l’on tente d’ouvrir un débit à l’extrémité de leur territoire, ils font
tout leur possible pour s’y opposer.
Dans l’autre moitié de Toxlelh il y
a 100 débits environ,et les effets n’en
sont que trop visibles, Edouard Jones
président du bureau des pauvres, ,
rapporte que dans le même laps de
temps, sur 45 demandes de subven^^
tion provenant de la moitié de
Toxieth exempte d’auberges, il y éii
eut 911 provenant de l’autre moitié.
La mortalité, dans la premièie,
est de 12 pour mille, dans l’autre
elle est du 25. La première jouit
de tranquillité, d’ordre, de bien être;
dans l’autre c’est tout le contraire.
8
- 344
Les habitants de celle-ci sont gé
riéralernent pauvres et pourtant ils ,
font vivre ces débits dont chacun
encaisse, en moyenne, 750 fr, par
semaine. C’est lionc 75.000 fr. par
semaine, pi'esque 4 millions de l'r.s.
par an qu’ils dépensent en boissons qui ne Font qu’aggraver leur
misère.
(Pico. Messagg.)
Ikviie Poi ìli (file
iialie. — Le prince de Naples
est rentré en Italie après un voyage
où il aura pu se convaincre des
■sympathies que les gouvernemenls
des pays qu'il a visités et les populations elles-mêmes ont pour Titalie
et la maison de Savoie, et qui lui
aura permis d’accroitre considérablement son trésor de connais sances.
On organise à Rome le congrès
international de la paix.
Une imprudence de Bonghi qui
dans un article de journal a contesté'à l’Allemagne la légitime possession de l’Alsace-.Lorraîne, menace de troubler la sérénité qui
devrait régner dans ce congrès.
On parle de Giolitti comme du
futur président, de la chambre des
députés.
Une éruption volcanique a eu lieu
dans l’île de Pantellei-ia.
— Le Cardinal MermiG
lod touche au terme de sa vie. U
souffre beaucoup, sa maladie étant
un cancer à l’intestin.
Deux projets de loi, l’im assurant
à la Confédération le monopole de
l’émission des billets de banque,
l’autre élevant les tarifs de douane
ont été approuvés par le vote populaire. On a remarqué que la Suisse
Allemande a voté pour et la Suisse
Française, contre
Répiibliqae Arg;eiiiiiie. —
Deux cents ouvriers italiens employés
à des travaux de terrassement par
la Société Clark, se sont soulevés et
ont, deux jours de suite, arrêté le
train Correntes^Emperado. Ils se
croient volés, et à raison, car on
n’oilre de leur payer que le 50 ( fO
du salaire convenu.
PETITE .GAZETTE
— Le 21, la rente italienne a été quotée
L- 92,20.
Nous rappelons qu’à la Typ. Alpinà
se trouvent en vente le i.®'’ Livre
de lecture (le petit David) à Vusage des écoles vaudoises el le
nouveau Catéchisme.
J. P. Malan, hérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpine
Alleiiiag;nc. — Le train direct
Breslau-Beiiin a heurté à la gare
Kohifurt une locomotive. Il y a 5
morts ét plusieurs blessés. .
I l’empereur se propose de visiter,
l’été prochain, l’Angleterre où on
lui prépare une réception officielle.