1
Compte-couraat avec ia Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie................L. 3
Tous Ics pays do l'Union
< po^te , . . . . . ■ » 6
Amérique du Sud ^ a 9
On s’iibonne;
Au bureau d’Arttninistratïon;
Chez MM. los Pasteurs ; .
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprimerie Alpina à
Torre Pellice.
Ij'ahonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.'
Année XVI. N. 52.
25 Décembre 1890
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annbnces: 20 centimes par ligne
pour une goule fois — 15 centimes de 2 i 5 Fois et 10 centimes pourOfois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction à M.
lePast.H. Meille, Torre Pellice
et pour rAdminlst/ratjon à M
Elisée Costabel, TorrePellice.
Tout chaug0men.t d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES TAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. Itfatth. VI,10
^ O 111 lit aire:
Inaugiiriition du nouveau temple de Matitoue — Semaine de prières — La l’évisioii de la'Constitution — Néorologie —
Chronique Vauddise — Revue Politique
■____ Avis.
Itiauauratioii dii nouveau Temple de Mantoue
Venise, 20 Décembre 1890.
Cher ami.
Je sais que les lecteurs du Témoin
reçoivent toujours avec joie les nouvelles qui arrivent de notre champ
d’évangélisation , de sorte que j’ose
TÎous demander une petite place dans
ce journal pour leur raconter l’inauguration de notre église de Mantoue.
Vous savez déjà que notre Comité
a acheta, à Mantoue, Un oratoire
catholique, pour le transformer en
église évangélique, il occupe une
position as.sez centrale, dans une des
artères principales de la ville. Ce
n’est qu’une petite salle, de forme
ovale, de sept mètres de long sur
dix et demi de large; mais le pasteur a si bien su disposer la chairé
et la table de la S. Gène dans l’abside où se trouvait l’autel, que toute
la salle peut être occupée par le
public, et non moins de 150 personnes peuvent y trouver place sur
vingt petits bancs; et le tout ensemble vous fait l’effet d’un temple en
miniature. ’
, 'Cet oratoire a été érigé au com
menceraent du 15,e siècle et restauré en 1590. Une inscription,
placée dans la sacristie, rappelle
l’origine de ce lieu de culte. Voici
ce qu’elle dit:
« Questo tempio - Un tempo consecrato al martire Lorenzo - Fu Nel Dicembre 1890 - Gonsecrato a
Cristo Gesù.nostro Signore - Di ogni
tpartirio - Corona, speranza e forza.
Sur la façade, au dessus de la
porle, se trouvent les p^ole de Jacob: « G’est ici maison de Dieu »
Gen. XXVIII, 17; dans l’intérieur,
sur les paroiâ latérales, les pa.ssages
Es. I, 18; I Jedn I, 7; Apoc, II, 10;
Es. XLIil, 1; sur la chaire le motto
« Verità in carità », et au dessous
l’écusson de l’Eglise Vaudoise : le
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chandelier entouré de sept étoiles.
L’inauguration a eu lieu lundi, d5
courant, à 11 heures du matin. M.
Paul Longo, au nom du Comité, a
déposé la Bible sur la chaire et a fait
la prière de consécration; ensuite
M. J. Rodio, pasteur à Mantoue, a
prêché sur le texte biblique qui se
lit sur la façade. Appliquant ces
paroles à la nouvelle église, il a dit
en résumé, qu’en ce lieu-ci le ciel
est ouvert, parceque la Parole de
Dieu y est toujours ouverte et expliquée au peuple ; qu’il y a l’échelle
qui conduit au ciel, Jésus-Christ,
présenté à tous comme l’unique
Çauveur des hommes; qu’il s’y trouve aussi les bénédictions spirituelles
qui sont le pardon, la paix et la
fôi. , '
Des coniérenees sur des sujets
spéciaux et en. rapport avec la circonstance, furent données ensuite
dans, les sqirées de lundi, mardi,
mercredi et jeudi, par les pasteurs
de Milan, de Brescia et de Venise,
devant un auditoire assez considérable, malgré le mauvais temps.
•« Veuille Iq Seigneur bénir ce nouveau local de culte et y conduire
beaucoup d’âmes alTamées de justice
et de vérité.
Il n’est peut-être pas sans intérêt,
pour les lecteurs vaudote, de savoir
comment nous avons été conduits à
fonder une église à Mantoue. L’initiative a été prise,^en 1879 par quelques demoiselles vaudoises et étrangères , qui ont loué à leurs frais une
salle et ont ensuite invité les pasteurs
de Gua.stalla et'de Vérone à y prêéher l’Evangilei
Dàns ces conditions, il est tout na-’'
,turel que le premier noyau de com
' i-,.
«■ '■ * ,n
rauniants ait été formé par les protestants établis dans la ville pour
leurs affaires; mais peu à peu vinrent s’y ajouter des convertis du
catholicisme, surtout lorsque l’évangéliste M. Vulicevic y fut envoyé
pour s’occuper.de cette œuvre naissante. .Nous y avons maintenant upe
bonne congrégation de 50 comràuniants, en partie protestants de naissance et en partie convertis du catholicisme.
Notre ami, M. Bodio a une" très
belle œuvre devant lui et certes ce
n’est pas une sinécure que la sienne, '
avec trois cultes par serbaine,„une
école du dimanche avec une 20."®
d’enfants et une classe de'10 catéchumènes sans compter l’annexe de
Revere (à deux heures et demie de
tramway de Mantoue) où l’attendent
chaque semaine une cinquantaine
de., eatéchuœénel dont plu9ieUi.rs seront l'eçus, s’il plaît à Dieu, â Noël
ou à Raques.
' Recevez, cher ami, avec mes meilleurs vœux, les salutations cordiales
de votre tréâ.afhné
Ita-I.0.
Semaine de prières
Programme,
H pi;
Dimanche 4 Janvier 1891 —Sujet pour la prédication : La gloirp de
Dieu, Père Fils et S.t Esprit. Jer. X,
6,, 7; Hab. lll, 3, 4; 2 Cor. IV, 6;
Xlll, 14
Lundi 5 : Humîltations et actions
PE GRACES.
’ Confession des péchés des nations
et (Je leurs chefs, des églises et d,e
leurs’ministres, (les familles 'et,des
individus. Çemander une ctmyiMion
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■*' /‘îi . j.5'- '■ ;■.
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- 4ii
plus profonde du véritable caractère
■et des conséquences du péché.
Actions dé. grâces pour la paix
accordée aux nations, pour leur
prospérité, pour la liberté dont nous
jouissons pour l’extension de l’œuvre missionnaire. Demander plus de
zèle parmi les membres des églises, plus d’amour fraternel entre lés
enfants. Ps. LI ; Neh. TX, 1-19;
Jean I.4-10;Esa. XXVI, 1 - 4; Soph.
III 14-20; Ps. GXLVil.
Mardi 6 L’Eglise Universelle.
Prier pour l’Eglise de Christ Demander que la puissance du S.t
Esprit soit sur elle pour la délivrer
de la mondanité et pour la sanctifier au Seigneur ; prier pour l’unité
parmi les disciples et pour ceux qui
font profession d’être chrétien.s, pour
que tous ceux qui portent le nom
de chrétien soient vraiment réveillés et convertis, pour que les chrétiens soient partout des témoins fidèles à Christ par la Sainteté de leur
vie, par leur zélé et par leur amour;
pour que les progrès du papisme
et du ■saeer.dotal'isnne soient arrêtés. Demander à Dieu que les Conférences qui vont avoir lieu à Florence en Avril prochain puissent
être couronnées de bénédictions spéciales. Rom. XII ; Jean XVII ; Esa,
XLl 10-20; 1 Cor. Xll 12-28; Eph.
IV, 1-10; 2 Tim. III.
Mercredi 7. Les nations et leurs
CHEFS.
Demander que la paix et la jus-r
tice, régnent parmi les nations, que
l’injustice, les jalousies les disputes
en matière de commerce soient rê»
primées par égard pour la loi de
Dieu et par un esprit*, de support
réciproque. Que les nations ne se
nuisent pas les unes aux autres par
l’introduction de l’opium,de boissons
enivrantes ou d’autres moyens de
destruction; que le commerce des
esclaves soit aboli; que l’autorité
soit, par^çât exercée avec sagesse
et dans la crainte du Seigneur.'Qqe
le niveau de la morale publique
soit relevé; que le jour du Seigneur
soit mieux observé, et que tous les
progrès que l’on obtient dans les
arts, dans les sciences et dans le
commerce puissent contribuer au relèvement de l’humanité'et à la gloire
de Dieu. Rom. XIII ; Mattb. V, 1 -20;
Esa. LVl, 1-8; 1 Tim. II 1-10;
Jacq. IV, 1-12; I Fier. Il, 11-25.
Jeudi 8: Evangélisation.
Prier pour les masses qui en pays
chrétiens vivent sans Dieu; ponr
les incrédules et pour ceux qui
doutent; pour l’évangélisation des
catholiques romains; pour les œuvres chrétiennes au profit des soldats, des matelots et du.s gardes de
la sûreté publique. Prier pour Israël;
demander que l’ignorance et les préjugés disparaissent, que le Nouveau
Testament circule parmi les Juifs
avec succès, que les chrétiens démontrent plus de, sympathie envers
eux, que Dieu accomplisse bientôt
ses desseins envers son peuple et
qu*il hâte la venue de Christ. Es.
LX; Actes IV, 16-31; Matth.. X, 116; Luc XV; Jean III, 14-21 ; Rom.
XI; 2 Pier. III.
Vendredi 9; Missions parmi les
PAÏENS.
Actions de grâces
pour l’intérêt
croissant en faveur des payens, poulies offres de service personnel, pour
le libre cours de la Parole de Dieu
dans le monde et pour le fait que
les portes sont Ouvertes à l’Evangile.
Prier pour,que la : puissance de
l’Esprit Saint repose sur tous les
missionnaires et sur la prédication
de la Parole de Dieu ; pour qu’un
grand nombre d’âmes soient converties au Seigneur ; pour que
ceux qui cherctent le salut se décident à le saisir par la foi ; pour
que les croyants timides deviennent
courageux pour confesser Christ;
pour que les chrétiens ne soient pas
en obstacle par leurs contradictions;
pour que le privilège et le devoir
d’évangéliser le monde soient pleinement compris par l’Eglise et pour
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qu’un plus grand nombre d’hommes
et de femmes se vouent à l’œuvre
des missions, Prier pour les missionnaires, pour leur santé de corps
et d’esprit, pour qu’un esprit d’amour, de patience, de sainteté et de
droit jugement pénètre tous les
cœurs. Ps. LXVI; Joël II, 23-32;
Ps. LXVII; Marc XVI, 14-20; Epb.
VI, 10-20; Actes XXVI, 12-18.
Samedi 10; Nos Familles.
Demander à Dieu la conversion
de nos lits et de nos filles; prier
pour qu’ils soient élevés sous la discipline et avec les instructions du
Seigneur et pour qu’ils soient mis
à même de vaincre les tentations
propres à leur âge. Prier pour tout
ce qui se fait pour le bien de la
jeünesse; pour les universités, pour
les collèges et pour .les écoles de
tout genre. Demander à Dieu de
plus abondantes bénédictions pour
les Ünions chréliennes de jeunes
gens et de jeunes filles; prier pour
que les parents obtiennent la grâce
d’amener tous leurs enfants au Seigneur par leurs paroles et leur exemple. Marc X, 13-22; Prov. IV; Deut.
VI, 4-15; Epilés. VI, 1-4; 2 Tim.
II, 1-16; Esa, XLIV, 1-8.
Dimanche 11: Sujet pour la prédication.
La manifestation de Christ dans
son peuple. Jean XVII, 21-23; Col.
I, 27 ; 2 Thess. 1,12; Ephés, 111, 1021. ■ ' '
La Révision de la Constitution
{Suite, ^V. N. 51).
Après le pouvoir législatif, c’est
le pouvoir exécutif qui doit attirer
notre attention. Est-il besoin d’ajouter que, plus que jamais, il faut,faire
ici abstraction dé toute personnalité
et se tenir dans ce qu’on a appelé
«là région sereine des principes?»
Or, quel est le principe normatif
donné par la CoustUutiôn à notre
pouvoir exécutif? quel est, d’après
elle, le pouvoir central dans l’église,
d’un Synode à l’autre? Eart. 20 est
ainsi conçu ; « La Table est au sein
de l’Eglise Vaudoise, l’autorité représentative et administrative'O'k'l’Egllse dans,Vintervalle des Synodes'd.
C’est, en d’autres termes, la Commission Synodale, qui a autorité sur
les diverses branches de l’activité
de l’Eglise, et qui exerce, sur les
Commissions nommées dans un but
spécial par le Synode, un droit de
surveillance et, au besoin, d’intervention légitime. Voilà ce que devait
être la Table, non seulement d’après
l’intention des rédacteurs de la Constitution, mais ce qu'elle était d’après
la consuetude et l’iiistoire de notre
Eglise, aussi longtemps que celle-ci
se limitait aux paroisses des Vallées.
Mais lorsqtie, après plusieurs tiraillements fort compréhensibles, le Synode dé 1861 Crut devoir enlever à
la Table l’œuvre d’évangélisation
ipour la confier à une Commission
spéciale, et que celle-ci, par l’étendue du champ qui lui était confié
et l’importance du budjet auquel
elle devait pourvoir, acquit, eu influence et en responsabilité,un ascendant progressif dans les Assemblées
Synodales, il y eut, dans l’interprétation de la notion de Table et de
ses fonctions ad mi nistraüves,un changement, qui ne nous paraît pas justifié
par les circonstances. Interrogez le
public, et il vous répondra invariablement que la Table est la Commission Synodale pour les Eglises
des Vallées (Home Committee) et
que la Commission d’Evangélisation
a charge, avec d’égales attributions,
des églises dé l’Evangélisation. Or
c’est là une idée fort erronée et partant très dangereuse ; c’est là créer
une ligne de démarcation, un dualisme, qui, s’il s’accentuait par trop,
pourrait conduire à de funestes résultats. Pourquoi l’œuvre de la Mis-
5
413
sion n’a t-elle pas acquis dans les
Vallées, nous ne dirons pas la sympathie à laquelle elle aurait tant
de titres, mais ce droit de cité,
fondé sur le fait que cette œuvre
est intimement liée à notre vie et
à notre organisation ecclésiastique
et qu’elle est véritablement l’œuvre de rEglise dans son ensemble?
Non seulement parceqii’il manque,
au sein de notre peuple, le zèle
pour l’avaricement du règne de Dieu,
mais, ne nous en cachons pas, parceque celui-ci a trop l’impression
que l’œuvre d’évangélisalioh, dirigée
et alimentée pat une Commission
résidant hors des limites des Vallées,
est plus ou moins indépendante de
rEgUseel!e-même,etque ses besoins,
toujours croissants, se, trouvent parfois en collision avec ceux de la
Table, qui doit cependant pourvoir à
l’alimentation des fonds concernant
V ensemble de l’Eglise, tels que Ecole
Théologie, retraite de pasteurs et de
régents, etc.
11 faut, d’après nous, pour parer à
cet ineonvénient, ou_. mieu:!ç à ce
danger, revenir au statu ante,
c’est à dire à la notion primitive de
la Table, dont on s’est par trop
ècai'té, tout en faisant la part des ,
conditions actuelles de l’œuvre d’Evangélisation, qui rendraient impossible à la Table actuelle de faire en
tout et pour tout, du Piémont jusqu’en Sicile, les' fonctions exercées
par le Comité. Il, faudrait que la
Table, tout en restant Table de nom,
devînt, en élargissant ses bases par
l’adjonctioq de quelques membres,
da Commission Synodale exécutive
des Eglises Vaudoises d'Italie^ que
elle représenterait plus normalement, comme telle, auprès du Gouvernement et des Eglises sœurs de
l’étranger, et sur les quelles elle
exercerait un droit de surveillance
et une autorité; plus uniforme. —
En sa qualité dé Commission Synodale, elle n’auràit à s’occuper que
des grandes lignes, des questions les
plus importantes d’administration,
intéressant le bien-être général de
l’Eglise. Les questions spéciales, les
détails matériels seraient réservés à
des Commissions particulières ayant
chacune un représentant au sein de
la Table, à la quelle on se référerait
en cas de contestation. Par ce système
de déceniralisalion et par une application rationnelle du principe fédératif qui permettrait aux coiioiîîics
de s’occuper de l’administration des
Eglises de leur ressort, les fonctions
d’évêqne exercées jnsqu’à aujourd’hui par la Table et ta Goramissiou
seraient sensiblement amoindries et
de ce côté là, du moins, leur fardeau
serait sensiblement’ allégé. Qu’il y
ait de très grandes difficultés à l’actuation de ce projet, nous sommes
loin de nous la dissimuler; la ([uesiion fuiaucière, la jeunesse de plusieurs église.s, la difficulté de trouver des administrateurs, sont là comme autant de spectres qui se dressent devant nous. Mais il en est un
qui les dépasse tous et qui nous
semble plus effrayant: celui d’mqe
séparation, sinon de fait, du moins
de cœur, entre les deux branches
dont se compose actuellement l’Eglise. «L Spero meliora » qoiis parait
être un motif suffisant et légitime
pour jüsfifier nos observations et discuter un système nouveau dans le
seul but du bien de notre chère
Eglise.
À plus tard les questions spéciales;
pour le moment faccio punto, pour
ne pas fatiguer mes lecteurs. Ils
m’auront, peut être, trouvé un peu
révolutionnaire à la surface; qu’ils
se rassurent: le fond est conservateur.
■ W. Meilue. ■
NÉCROLOGIE
. Nice, 18 Décembre 18Ô0.
Cher et honoré Monsieur,
Lundi 15 courant, le colporteur
P. Fenouil, natif de St Jean, s’eu
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dormait; paisiblement dans les bras
de son Sauveur qu’il avait servi avec
tant de dévouement et de fidélité.
Sa mort fut un vrai triomphci Dieu
s’test montié fidèle à son égard, en
ne permettant pas qu’il tombât malade dans quelque village de la montagne, sans un ami pour assister à
son départ pour la patrie eéleste.
C’est, en effet, dans l’asile évangélique de Cannes, où il était entouré
des soins les plus tendres et les
plus affecteux, que ce noble pionnier de l’Evangélisation a fini sa
carrière. Son ensevelissement a eu
lieu hier à 10 heures a. m. « Que Je
meure de la mort du juste et que
ma fin soit semblable à la sienne!»
Votre dévoué
J, D. Maurin, pasteur
Noiïs apprenons que M, Contini
pasteur de l’Eglise libre vient de
perdre, après quelques jours de maladie seulement, sa fidèle compagne
Qu’il veuille bien recevoir, et que
ses fils, que leur séjour au Gol|é
ge nous fait considérer comme de
notre famille, veuillent bien recevoir avec lui l’expression de notre
chrétienne sympathie.
Chronique Vaiidoise
La Tour — Conférences.
M. W. Meille a donné, le 14
et le 21 courant, deux conférences
sur le Réveil dans les Vallées au
commencement de ce siècle^ devant
un public qui aurait été beaucoup
plus ndmDreux, si bien de nos amis
de la Tour ne les avaient entendues
quand elles furent données à St.
Jeany L’exiguité de nos colonnes ne
nous permet pas d’en donner une
analyse quelque peu complète. Nous
nous bornerons à dire,qunprês avoir
décrit l'état spiritud' et moral de
nois populations, de notre église^ de
notre clergé, au commencement de
ce siècle, , état que l’on peut dépeindre par une seule parole, ijel, M.
Meille nous fit voir le soFdurci et
à jamais stérilisé, semblait-il, sé £endiilant pour laisser poindre quelques
germes nouveaux, sur lesquels fit
passer son haleine chaude et vivifiante l’Apétre des Alpes , Félix Neff.
11 nous dépeignit les luttes qui éclatèrent entre les principaux représentants du réveil, MM. Antoine Blanc,
François Gay, Barba David Lantaret, et le pasteur et le maire de St.
Jean. Il détermina d’une manière
très exacte la part qa’ eurent dans
toute cette affaire, d’un côté la V.
Table, de l’autre le Commandant de
Pignerol. Il nous fit assister à la
constitution de la nouvelle église
dissidente, à ses luttes intérieures,.
à son œuvre d’é vangélisation, à son
déclin, déclin qu’il faut attribuer,
d’une part, à la disparition des honamesr qui en avaient été les principaux soutiens, et de l’autre à l’arrivée aux Vallées de toute une
s>pbalango d’hommes âyaot fait lé^
études dans des facultés suisses et
dont la prédication avait une saveur
franchement évangélique.
Est-il besoin de dire que les conférences de M. W. Meille, bien que
longues, se sont fait écouter dun
bout à l'autre, sans fatigue, avec grand
plaisir. C’est que le récit est entraînant, les per.soTinages vous apparaissent tels qu’ils ont vécu et agi.
Au crédit, même des plus mauvais,
on met quelque bonne qualité qui
rachète leur réputation, et aux meilleurs. on n’épargne pas une critique
juste toidours, et qui semble toucher
parfois à lasévérité.Ce même eapritde
jugement impartial se retrouve à propos des évènements eux-mêmes, M.
MeiJle nous paraît posséder le don
d’écrire d’histoire d’une manière ofa|ecbiv0» en rendant à chacun son dû,
bien qu’on sente vibrer, tout au
fond, Ja corde d’une franche sympathie pour les hommes, qui ont tanttravaillé . et tant souffert en . vue de
rétahlir. dans nos Vallées la prédb
'c- -* ‘4'r/ 7
7
— 415
'â;
cation de (!ihrist et de Christ crucifié. 11 ne nous reste, en terminant,
qu’ à exprimer le désir que d’Une
manière ou de l’autre, toutes nos
Vallées puissent avoir connaissance
de ce fragment si précieux de|i(Çur
histoire contemporaine, et á ÿ^laer-cler-A. .W. Meille ppui^ le |iiaisir
ét le bien, qu’ils Vient de nouf faire.
' - ‘ : '■ B. F.
, ' X ^ ,
A notre demande M. W. MélUe
veut bien nous communiqiaer la
conclusion du travail dont mous venons de parler:, #
Ei'e réveil de 1827-30 n’a ‘|ias été
unsféveil proprement dit¿ c’est-àdire une action collé^^y.^ 'du S.t
Esprit sur les âhi^ et Yp^<^n'sant
une vie nouvelle; il Îut plutôt, et il
eut le ‘caraptére- essentiellemént doctrinarfé d'üïne protestation ou d’une i
réactibn de l’esprit de foi contre le
rationalisme qui avait envahi les
chaires de vf'époque, et contre 4e
matérialisnie qui en était l’in|vita■ble cons.équenee. Aussi, n’est-céí'plus
tout à fait dans‘'le mêirne senÉ^ue"^
l’on peut parler du réveil ,d#'ti|ffi
jours. Grâees à ¡Dieu jet irielfré qil^
certaines personk^s iàiji ,pr#tpndeaiavoir le monopole du et
en provoquant le sentimentalisme,
ni en recourant à des méthodes
bruyantes et extraordinaires que
nous pourrons y parvenir. 11 s’agit
pour nous de faire Y œuvre du iPère
■et non pas la nôtre en déployant
un drapeau particulier, mais de arier
à deux genoux: Que je reçoive une
double mesure de ton Esprit!
LA BIBLIOTHÈQUE DU COLLÉtf
dé la. conversion,
d’entre les pasteurs rj’estiipas cori-'
. vertí, nous .pouvons diré' que par"
tous les ministres actuels de notre^
Eglise, l’Evangile de Christ crucifié
est prêché, si avec des talents divers, avec P ne fidélité. Mais
quoi! ce fait est-d de nature à nou
rassurer quant à l’avenir religieux
de notre peuple? Au contraire, il
ne. fait qu’augmenter sa responsabilité et lui faireæntir la nécessité
de se réveiller, moins à la ivérité
qu’il entend de toute part, qu’à la
via qui est encore si languissante,
Oh I ca réveil, nous le désirons avec
) autant: d’prdeut|j,|d4e sincérité que
ceux qaij crplénf'devoir en être plus
particullfeipieiit les auteurs. Seulement nôwSf
Elle,vient de recevoir deux livrédY
que nous avons le plaisir de recommander aux lecteurs du Témoin,
dans l’espoir que plusieurs parmi
eux se les procureront. C’est d’abôi''if'fttî *'i*®uv voiunie in-12» de p.
471, de poésies intit, « Les prières »
dé M-ApgnoND Février, pasteur^à
Hippelyte du. Fort (Gard, Françé)^,, ^
Î,e rvp|ij,étt ' ou úfente ,àu prix pê Êr>
,5Ql ébeZ! t’autêpr même et ichez«;.
éditeul Fiscbbachei;! .jParis. í
■k Q’e.st unsuiteda «,'Misàîon du pro/',
^ète Exéchiel » par-'M. llIpiEpi Gau| ;j
'JrâEB, PJîOL 'AM!. , t
volume;,in-l2o édité'par'*;M. Bridèl
a 376 ^ïages ét copté'fr. 3,50. f
t( Nous avons eu én ype » dit l’A.
dans la^réfaçB « en composant cette
», étuiÇ nos -élèves, op, d’une façon
ie
fV
■f
» eti;
»' ti
sÿons que ce n’est; ni
1 us générale,les étud iants
Ogie de langue française,
üqu’ils sont encore sur les
|,4es auditoires, peut-être
près qu’ils sont entrés dans
»^cfîàmp de l’activité pastorale.
tous avons pensé, en outre, à
» cette classe, plus nombreuse .de
» jour en jour, grâce à Dieu, 4®
» chrétiens cultivés et avides dà
» connaissance, désireux d’ajouter à
» leur foi la science, et qui, lisant
» a.ssidûmen|t leur Bible, réclament
» avec insistance quelques indica» tions qui nuissent les orienter
» dans leurs lectures et leurs re-:
» .cherches. »
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lieTue Politique
. En'vll^Rvant' la Présidence de la
Chai^^-e et la'Commission chargée
de l^présenter la réponse an discoiirlple la Couronne, Sa Majesté a
fait dès déclarations qui doivent nous
rassurer su;' tes intentions du Gouvernement, Le Roi a exprimé sa joie
de se trouver « à l’unisson avec, les
représentants de la Nation.» «Notre
commun désir, ajôule-t-il, est que
les tinaqqfs soient restaurées; mais
j’enteiîds avant tout que mon peuple
n’ait pas à suhir de nouvelles charges et que le.s iniipôts soient limités
à ce qui est strictement nécessaire à
la vie del’Elat.LePays est tranquille,
et, grâce à la Providence, les conditions économiques en sont améliorées. IjU paix est assurée en Europe
et ne pourra que l’avoi'iser le bienêtre de notre pays'. Dites à la Chambre, M, le Président, que j’ai confiance en sa sagesse et que je suis
convaincu qu’elle saura,' d’açpord
avec moti Gouvernement, accomplir
rae.s vœux, qui sont toujours pour
le bonheur dqpiotre patrie. »
Ij’in fatigable* Imbriani a déjà interpellé le premier Ministre .sur la
double crise minislérielle qui s’est
déclarée pendant les vacances du
Parlement, et qui, pour des causes
diflérentes, à déterminé la .sortie du
Cabinet, d'abord de Seisrnit-Doda,
ensuite de Giolitti. Il critique surtout
la première crise qu’il déclare inconstitutionnelle, ne reconnaissant
pas au chef du Cabinet (ni par là
au Roi) la faculté de renvoyer un
ministre sans Î’intervention de la
Chambre.
'Seismit-Doda, qpe sa démission
forcée avait profondément blessé, n’a
pas pu se contenir et il a pris part
à la discussion en expo'sant ses griefs contre Crispi. Celui-ci u'a pas
cru devoir rester un seul instant
de plus sous l’accusation d’ihconstitionnalité, et il a demandé un vote
explicite de confiance, que la Cjiam
bre lui a accordé à utie très grande majorité. L’extrême gauche, après
avoir provoqué celte discussion par
la bouche d’Irabri.ani,*n’a pas eu le
courage d’en subir les conséquences
en pré.sentant elle-même une rnotioit, et les députés de ce parti sont
sortis de la salle au nombre d’une
qukizaine. L’ex- rni^stre Giolitti,
!>ien différent de son C'(ÿlègue Seisrnit-Doda, a voté en faveur du Mi-*
nistère.
- Le député Pantano a interpellé le
Gouvernement sur ses intentions à
l’égard du traité de commerce avec
l’Autriche, qui va échoir à la fin de
rannée courante,' Il aurait voulu
qu’il fût dénoncé pour faire place
à un autre plus avantageux pour
nous. Après un assez longue discussion., Grispi'a déclaré qu’il traitait
avec le gouvernement Autiichien
pour proroger le traité d’une aiinêe,
et qn’en même temps )1 nommerait
une commission.œour étudier le problème sous toutes ses faces.
Âvim
Faites ceci ea Éiaoire de niai
par le Rev. Mc. Cheyne, pasteur à Dundee
Tra-duit par Hi MelUe.
traité de 16 pages destiné aux nouveaux communiants. Prix 5 ceilt.
S’adresser à la Tip. Alpina.
Le soussigné prie Messieurs les
abonnés au Chrétien Eitangélique
qui ne désirent pas continuer leurs
abonnements à ce recueil, de le déélarer dans l'espace de huit jours.
Passé ce terme, ils seront considérés
comme réabonnés pour l’année
1891. Il est nécessaire de faire'observer, que le nombre de 20 abonnés est de rigueur pour obtenir de
la Direction du Ch. Ev. un prix de
faveur. J. P. Pons
Ernest PiOPERT, Gérant.
Torre Pellice —r Imprimerie Alpina
1^.I r,. ji. y . , >'î*’oV-'