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QûArante-neuvième année.
2 Mai 1913
N. 18.
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commencement de l’année. j ,e ♦
Les changements non accompagnés do la somme do 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes lee chôses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. /F, 8).
À
^ ' SOMMAIEE:
La-foi dans le « marché » — La gloire suprême
— Mandement Synodal — La conférence
Sud-Américaine — Chronique vaudoise —
Nouvelles politiques — Pro Ecole Normale.
La foi dans le «marehé».
I/Orsque le ministre entendit la cloclie pour le repas il quitta son cabinet
d’étude et vint s’asseoir à table avec sa
famille.
« J’ai apporté avec moi un certain
paragraphe » se mit-il à dire; «je voudrais bien que vous me disiez qui l’a
écrit ».
Il prit une feuille de papier et lut ce
qui suit:
« he besoin suprême à l’heure actuellé
n'est pas tant un papier monnaie qui se
prête plus aisément aux exigences financières, ou un système de banque plus
sûr, ou une meilleure protection contre
les paniques, ou une marine plus importante, ou des tarifs (droits de douane) plus équitables; ce qu’il faut c’est
un renouvellement de foi, un retour à
une moralité qui ait sa base dans la
religion ».
« Vous l’avez écrit vous-même » dit
l’un des garçons.
« Non » dit son père. « Il y a là une
pensée que j’ai exprimée dans mes sermons plus d’une fois, maià je n’ai pas
écrit ce paragraphe. Qui pensez-vous
l’a écrit ? ».
D’abord ils nommèrent d’autres ministres et ensuite divers journaux religieux.
« Vous vous rapprochez pas mal, dit
le père. Cela vient d’un journal en effet,
mais je ne pense pas que je puisse l’appeler un journal religieux. Ce paragraphe vient du Journal de Wall Street
« ou autrement dit du journal de la rue
de la finance ».
De dimanche suivant le ministre cita
ce paragraphe dans un sermon dans lequel il fit ressortir la valeur au point de
vue des affaires non seulement de la
moralité, mais de la foi : la nécessité où
sont les hommes d’avoir foi l’un envers
l’autre; d’avoir foi dans leur propre intégrité et dans celle de leur voisin; d’avoir foi dans ce fait que l'univers a le
cœur droit; d’avoir foi, enfin que la religion trouve sa sanction même dans la
loi de l’offre et de la demande.
A la fin du sermon plusieurs hommes
d’affaires demandèrent qu’il leur fût
permis de copier la citation, le paragraphe. De ministre leur demanda s’ils
étaient surpris de trouver une sentencepareille dans un journal financier.
Mais aucun d’eux n’était surpris;
chacun d’eux déclara que son contact
avec des hommes d’affaires éprouvés
lui avait appris que personne n’appréçiait autant <ju’eux la valeur pour le
monde entier d’une justice et d’un honneur commerciaux fondés sur une foi
religieuse sincère.
(Traduit de l’anglais pour l'Aurore par S. J.)
Cet article de l’Aurore de Montréal,
est amplement confirmé par les dernières volontés de Pierpont Morgan, décédé à Rome, le plus riche banquier du
monde. On sait qu’il était très habile
dans les affaires, exact, économe; on
sait qu’il a laissé sa fortune à son fils
et 50 millions de rente à sa femme et
à ses deux filles, mais on ignore et on
tâchera d’ignorer, du moins plusieurs,
ce qu’il a laissé dans sa dernière volonté
à l’égard de sa foi: « Je remets mon âme
entre les mains de mon Sauveur, avec la
pleine confiance qu’il l’a lavée et rachetée
par son précieux sang. Il la présentera
immaculée devant le trône du Père Cé-‘
leste. Je siupplie mes enfants de maintenir et de défendre toujours, au prix de
quelconque sacrifice personnel, la doctrine sacrée d^ la rédemption des pécheurs
par le sang de Christ ». Cette déclaration vaut pour nous beaucoup plus que
tous les millions du richissime banquier.
Elle confirme, une fois de plus, que l’or
ne procure pas le bonheur, ne peut pas
satisfaire l’âme qui est assoiffée d’un
Sauveur et d’un pardon. Elle atteste
que non seulement il y faut de l’honnêteté dans les affaires, mais encore l’assurance qu’il faut être approuvé par
notre Sauveur et Juge.
Ah 1 si toutes les créatures humaines
savaient cela, comme on serait moins
chiche quand il s’agit de donner pour
Dieu et pour ses œuvres; comme on
serait heureux de tirer du gousset une
pièce de 10 francs ou du portefeuille
un billet de cinq; comme on se désaffectionnerait de ces sous que l’on compte
trop souvent, que l’on palpe et qu’on
voudrait garder. Désabusons-nous, riches où pauvres: il nous faut mourir,
et si nous n’avons pas fait du bien pendant notre vie, à qui laisserons-nous
notre fortune ? A ceux qui la gaspilleront, qui en jouiront grassement et qui
feront disparaître les douloureuses économies. Au dessus de l’argent et de l’or,
il y a l’âme, l’âme qui demande à être
lavée par le sang précieux de Christ.
Pierpont Morgan en a fait l’expérience, et puisse sa confession arriver
aux riches et aux pauvres.
C. A.Tron.
la gloire suprême.
Nous avons tous fait des rêves, même
des rêves d’ambition et de gloire. S’agissait-il d’un étudiant en droit ? Il se
voyait déjà fameux au sein de sa patrie, et dans un futur plus ou moins
lointain il se voyait déjà siégeant au
i Parlement, peut-être même au banc de
la présidence. S’agissait-il d’un étudiant en médecine ? Il se voyait déjà
porté sur les ailes de la renommée à
cause de ses découvertes scientifiques.
A cause d’elles peut-être des milliers
d’êtres humains voués à une mort sûre
et imminente, reprenaient de l’espoir
et marchaient vers la guérison. S’agissait-il d’un futur pasteur ? Il voyait
déjà les foules suspendues à ses lèvres
éloquentes, et des milliers d’âmes amenées au salut. Il me semble qu’il y a
quelque chose de naturel et de sain dans
ces ambitions juvéniles. D’ambition est
une chose parfaitement légitime au
cœür de l’homme, pourvu qu’elle soit
bonne. Elle constitue un excellent stimulant en yue de l’action. Sans elle
c’est la passivité, c’est la mort. D’action
bonne conduit toujours à la joie, mais
seuls les grands achèvements, les grandes actions, les actions héroïques conduisent à la gloire.
Ceux qui travaillent, luttent, se sacrifient en vue des acclamations de
leurs semblables, d’une décoration ou
simplement de l’argent, ont une âme
petite et ne marchent pas à la vraie
gloire. Mais ceux qui ont en vue les
grandes causes de l’humanité, recevront tôt ou tard la couronne des héros.
Nos ancêtres recherchaient la vraie
gloire, eux qui sacrifiaient tout sur l’autel de la patrie et de la religion; les patriotes italiens en faisaient de même,
eux qui mouraient dans l’espérance de
rendre libre leur patrie bien-aimée; il
en est de même pour les héros des Balkans. Avons-nous jamais pensé sérieusement et longuement à la gloire que
le Christ a promise à ses fidèles? Ne risquons-nous pas très souvent d’amoindrir les paroles du Christ et d’en rabaisser la portée ? N’oublions jamais que
le Christ vivait dans une atmosphère
infiniment plus difficile que celle dans
laquelle nous nous mouvons, et que très
souvent les paroles par lui prononcées
ne sont que l’emblème de réalités plus
profondes qui présentement nous échappent. Rappelons-nous que le Seigneur
ne parla jamais de la gloire suprême
jusqu’à ce qu’il en eut réalisé la vraie
conception dans sa vie. Au dernier souper, dans la chambre haute, il ne parla
pas de la gloire suprême, mais en s’adressant à son Père Céleste, il parle pour
la première fois de la goire qui est réservée à ceux qui le suivent, et il en parle
de telle sorte qu’ils se sentiront poussés
à sonder sa,vie et ses œuvres, afin de se
faire une idée de cette gloire. Il est glorieux parce qu’il est le Sauveur des
hommes, et cette gloire II la partage
avec son Père et II veut encore la partager avec ses disciples.
Da gloire suprême consiste donc à
conuaîtrç le Christ avant tout, à lui
être fidèle en secón d lieu et à faire tout
ce qui dépend de nous pour l’avancement de Son Règne ici-bas. Nous ne
devons pas oublier que cette prière fut
prononcée lorsque lè Christ voyait déjà
se dresser au loin la croix du Calvaire,
et son idée de gloire suprême est toujours unie avec la croix. D’expérience
humaine et la gloire céleste sont toujours intimément unies. Des apôtres ne
comprenaient pas encore cette grande
vérité, mais ils la comprirent plus tard,
lorsqu’ils considéraient comme un honneur suprême de pouvoir souffrir pour
l’amour de son nom. D’essence de la
gloire suprême ne consiste donc pas en
des pompes extérieures, mais dans le
couronnement d’une vie héroïque,d’une
vie entièrement consacrée au service
du bien, quoique ce service nous coûte
bien des larmes et des sacrifices. Oh 1
vous qui souffrez pour différentes causes: jalousie des méchants, deuils qui
vous semblent injustes, etc., ne vous
laissez pas saisir par le découragement ;
continuez dans votre service obscur,
inaperçu, ingrat, mais humblement consacré à Dieu et à vos frères ! La gloire
suprême est à vous. Et rappelez-vous
toujours: Sans croix point de couronne!
Prarustin, Avril 1913. E. Bertàlot.
MANDEMENT SYNODAL.
Nous reproduisons du Témoignage, l’article suivant, qui mérite d’être médité;
Honorés frères et sœurs en Jésus-Christ,
Notre Seigneur Jésus parcourait les villes
et tous les villages enseignant dans leurs synagogues, prêchant l’Evangile du Royaume
et guérissant toutes sortes de maux et d’infirmités. (Evangile selon Saint Matthieu,
IX, 35). Envoyant ses disciples en mission.
Il leur donna cet ordre : « Prêchez et dites :
Le royaume des cieux est proche. Guérissez
les malades, ressuscitez les morts, purifiez
les lépreux, chassez les démons » (Matthieu
X, 7, 8).
Le devoir de soigner et de guérir ne s’impose donc pas moins à l’Eglise que celui
d’enseigner et de prêcher si elle veut obéir
à l’ordre du Seigneur, et suivre l’exemple
qu’il lui a donné.
Il s’impose du reste par suite de l’existence de la souffrance humaine, laquelle
toujours grande, s’accroît encore dans leà
temps de crise comme celui que notre pays
traverse en ce moment. Lorsque la souffrance en Dieu diminue, le péché augmente,
et avec lui la souffrance qu’il cause et la
mort qui en est le salaire.
Tous les membres de l’Eglise sont tenus
d’accomplir ce devoir. Chacun dans la mesure où ses forces, ses ressources, sa capacité lui en donnent le moyen, doit s’efforcer
de suivre son Maître et d’obéir à ses ordres.
Mais chaque fois qu’un besoin est général,
il provoque la çijéatio» d’ua organe, qui '
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un ministère. Le ministère ne sugptime
pas l’activité individuelle, mâis'il coordonne
les efforts des individus, et lepï fait donner
le màximum de résultats. du'pinis
tèrejde la parole, il y a place^our un ministère ? de la Miséricorde.
■ ,Cè ministère a toujours existé. Il a été
exercé par des hommes, les diacres, mais il
La été aussi dès le début de l’Eglise par des
femmes, des Diaconesses. Phœbé était diaconesse de l’Eglise de Cenchrées (Rom.
XVI, 1). C’est qu’en effet la femme chrétienne, par suite des dons particuliers qü’elle
tient de Dieu, est qualifiée pour s’occuper
spécialement des Œuvres de miséricorde.
Elle sent plus profondément les souffrances
morales et physiques qui accablent ses frères et sœurs, et lorsque l’amour de Dieu
l’inspirç, elle peut être un instrument de
choix entre les mains du Seigneur pour servir ceux qui souffrent et leur apporter les
soulagements dont l’Evangile est la source.
Aussi le ministère féminin est-il largement représenté dans les Eghses Evangéliques, pour ne parler que d’elles. Il y a
actuellement 84 Maisons de diaconesses
dont 54 en Allemagne. Il y en a en Suède,
en Norvège, en Suisse. Elles groupent plus
de 21.000 diaconesses.
Elles sont employées dans 7600 champs
de travail. Certaines Maisons de diaconesses présentent un effectif considérable de
Sœurs.
Nous n’avons en France que deux Maisons de diaconesses: celle de Reuilly qui
compte seulement 72 Sœurs, et celle de
Courbevoie, dépendant particulièrement de
notre Eglise Luthérienne de France, qui
n’en compte que 17.
Sans doute les besoins auxquels nous
avons à répondre sont beaucoup moins
grands que ceux qui existent à l’Etranger.
Ils sont grands cependant, et quand on leur
oppose le petit nombre de Sœurs dont l’Eglise dispose pour les satisfaire, on est tenté
de répéter la parole découragée des disciples :
« Qu’est-ce que cela pour tant de gens ? »
(Jean vi, 9). C’est peu en effet, quand on
pense au nombre des établissements existants ou à créer, pour recueillir les malades,
les orphelins, des vieillards.
Mais ce n’est pas seulement dans ces établissements qu’est marquée la place des diaconesses. C’est encore auprès des Pasteurs,
dans les Paroisses où leur activité doit s’exercer pour rechercher les disséminés, pour
visiter les pauvres, pour aller s’asseoir au
chevet des malades, leur donner des soins
éclairés, et fortifier leur foi ou même la ranimer, pour apporter une aide intelligente
aux mères de famille souvent accablées et
inhabiles, pour être les sœurs dévouées de
toutes celles qui portent péniblement le
fardeau des souffrances de la vie, et par les
services rendus, donner une démonstration
vivante de la réalité de l’amour de Dieu.
Mais il y a plus encore : l’horizon d’une
Eglise n’est pas borné aux besoins de ceux
qui la composent. Si le devoir des chrétiens
est de pourvoir aux nécessités des saints,
l’Eglise ne peut pas oublier qu’elle a été
créée pour travailler à l’Etablissement du
Royaume de Dieu.
Elle doit évangéliser, c’est à dire, faire
connaître la bonne nouvelle de l’amour de
Dieu, manifesté en Jésus-Christ, le Sauveur.
Or si l’évangélisation doit se faire principalement par la parole et le témoignage,
quelle force ajouterait à cette prédication,
l’action charitable, désintéressée de femmes chrétiennes venant au nom de l’Eglise,
au nom de Christ par qui elles sont sauvées elles-mêmes et dont l’amour les inspire, et allant vers tous ceux qui souffrent
ou qui ont besoin d’aide.
Mais pour cette œuvre si multiple, si
belle et si nécessaire, il faut des diaconesses,
feifliHies qualifiées, teohniquenaeot gré
parées à leur tâcfie et consacrées par l’E^se pour la remplir. C’est à l’Eglise de les I
fournh’. Elle les donnera quand elle voudfâ
obéir complètement à l’ordre de son Maître.
Sans doute toutes les jeunes filles ne sont
pas appelées à servir Dieu comme diaconesses. Le mariage demeure la vocation naturelle et normale delà femme; or le ministère féminin demande le célibat de celles
qui le remplissent. Mais il y a dans nos
Eglises assez de jeunes filles qui ont renoncé
au mariage ou qui ne peuvent se marier,
pour assurer sans délai un recrutement normal pour le ministère féminin.
Si le nombre de celles qui jusqu’à présent se
sont présentées pour servir Dieu a été aussi
insuffisant, c’est peut-être que la vie religieuse dans nos paroisses n’a pas été assez
intense, mais c’est aussi que le besoin auquel répond le ministère féminin n’a pas été
assez compris, c’est que des préjugés et des
erreurs ont arrêté les vocations naissantes,
les ont même parfois supprimées.
Cette situation doit changer. Notre
Eglise réorganisée après la séparation reprend conscience d’elle-même. Elle Serait
entravée dans son action si, pour soulager
les souffrances de ses membres et de ceux
qui s’adressent à elle, elle ne pouvait pas
disposer d’un ministère féminin nombreux,
et bien organisé.
Nos sœurs le comprendront. Elles ne
manquent ni de dévouement, ni de la charité, ni de la piété que le Seigneur demande
à ses disciples. Elles ne se laisseront pas arrêter par la crainte des renoncements et des
sacrifices que le service du Maître implique.
Elles entendront l’appel que le Seigneur
leur adresse, et comprendront que pour
celles qui n’ont pas eu la joie de pouvoir
fonder une famille, il n’est pas de vie qui
soit plus belle et où l’on puisse mieux suivre
Jésus, que celle qui est consacrée à soulager
les souffrances, en soignant, en visitant, en
guérissant ceux et celles dont II a dit :■ «Toutes les fois que vous avez fait ces choses à
l’un des plus petits de mes frères, c’est à
moi que vous les avez faites » (Matthieu
XXV, 40).
LA CONFÉRENCE SUD-AMÉRICAINE.
Comme nous l’avions annoncé, la
Conférence de nos colonies de l’Amérique du Sud s’est ouverte à Belgrano,
le 23 février, par un culte présidé par
M. le pasteur Ugon, qui prêcha sur le
chapitre IV de’Néhémie, en montrant
que les difficultés d’alors se rencontrent
encore aujourd’hui, et que tout comme
au temps de Néhémie on a vaincu par
le travail et la prière; ces deux armes
sont toujours modernes. Ce culte fut
suivi par la célébration de la S. Cène,
distribuée par les pasteurs Davit et
Beux. M. le pasteur Bounous, qui aurait dû présider le culte d’ouverture,
était absent à cause d’une indisposition. ,
Dans le même local eut lieu, l’aprèsmidi, un autre culte plus familier, auquel prirent part plusieurs personnes.
Ra Conférence se constitua sous la
présidence du doyen des pasteurs, M.
Ugon, et résulta composée comme suit :
Colonia Valdense: J. D. A. Ugon,
pasteur; Rouis Jourdan et Emile Roland, délégués.
Cosmopolita-Artilleros; Jacques Pons
et Henri Soulier, délégués.
Tarariras Riachuelo: J acques Rostan
et Jean Perrachon, délégués.
Lavalle-S. Salvador: P. Davit, pasteur, et Paul Negrin, délégués.
Belgrano: H. Beux, pasteur; Michel
Constantin et Jacques Mangiant, délégués.
Ixis: Emile Rostan, délégué. — Re
Biifeau est définitivement constitué;
la Conférence désignant M. Ugon. à la
présider et lui donnant comme vic^président Jean Perrachon; comme secré
taire Rouis Jourdan-et vicé-secrétaire
Emile Roland. — M. Ugon, en assumant la présidence, remercie l’assemblée et rappelle le départ de B. A. Pons,
les épreuves du pasteur For nerón et de
sa famille, comme aussi celles qui retiennent éloigné le pasteur Bounous.
Quoique la Conférence soit peu nombreuse, elle offre du moins le privilège
de se voir, de se fortifier et de serrer
les rangs.
Ra Conférence adopte les résolutions
suivantes :
Elle exprime ses sympathies à l’Eglise
de Tarariras, si durement éprouvée par
la mort de son pasteur, et charge son
Consistoire d’agir au plus tôt pour en
avoir un autre.. ■
Elle exprime ses sympathies à la famille du pasteur d’iris si durement
éprouvé et qui se voit obligée de quitter
l’Amérique.
Elle charge sa Commission éxécutive
de pourvoir un régent évangélique pour
Las Garzas.
Elle recommande plusieurs collectes,
surtout celle en faveur de la Caisse commune et de la Commission exécutive.
Elle prend bonne note de l’offre de
la Table qui propose des visites régulières entre l’Amérique du Sud et les
Vallées et viceversa.
Elle invite les Eglises à célébrer la
fête du 17 février.
Elle propose aux Eglises une collecte
régulière chaque dimanche.
Elle demande aux Eglises d’étudier
la question de la sanctification du jour
du repos et de la participation de la
Sainte Cène.
M. le pasteur Bounous est chargé de
visiter l’Eglise mère, en acceptant ainsi
immédiatement la proposition de la
Table.
MM. les prof. Tourn et Coïsson sont
désignés comme délégués de la Conférence au prochain Synode.
Ra prochaine Conférence aura lieu
D. V., à Colonia Valdense et M. le pasteur Bounous est désigné comme prédicateur d’office. Union Valdense.
CHRONIQUE VAUDOISE
FRORENCE. Nous apprenons avec
plaisir le mariage qui a eu lieu entre
Mlle Nella Luzzi, la fille du doct. Ruzzi
professeur en théologie, avec M. Campbell Ward. Ra cérémonie a eu lieu dans
notre temple vaudois de via dei Serragli, présidée par le pasteur Blake et le
doct. Ruzzi. Nous ne pouvons que faire
les vœux les plus sincères f)Our le bonheur des époux et adresser aux parents
nos vives félicitations.
RA TOUR. Re Concert de dimanche
dernier, pro Ecole Normale, a été tout
un événement pour notre paroisse. Re
matin il pleuvait à verse, et la pluie depuis quatre jours ne cessait de tomber,
aussi espérait-on bien peu pour l’aprèsmidi; cependant, vers les trois heures
il y eut une éclaircie, et l’on vit arriver
les uns après les autres les nombreux
chanteurs qui de loin ou de près, avaient
à cœur de se trouver au poste d’honneur.
Re public, hélas ! était bien mince pour
un ,si vaste temple; 30G personnes à
peine se trouvaient là, dans le but de
se procurer un plaisir légitime et d’aider
une bonne cause. Heureux ceux qui ont
su tout braver et se déranger, ils ont pu
entendre un concert tel qu’on en entend rarement ailleurs, goûter d’une
musique sacrée et choisie,^ particuHè
I ■
remenRsaisissante Inexécution du V^nï diio^di Saint de Gounod. Un bravo,|de
grs(nd cœur, à tous; ceux qui ont Ixavaillé'à pbtenir cie Sticcès non factice:,
au directeur M. le' pasteur E. Revet à
ses chanteurs qui l’ont vaillammentâecondé, à Mlle Trossarelli qui a tenu
l’orgue avec cette maestria qu’on dût
‘i confiait, à M.fiïés Fuhrmann et Reùel,
venues expressément dé Turin et de
Saint-J ean, à M. l’ingénieur Colmo viçlÎniste distingué, ^ M,. le docteur Turini: N
tous donc ’. aux organisateurs, aux directeurs et aux chanteurs, merci. Nous sommes heureux d’apprendre que ce cbncert sera répété, D. V.,''dimanche pfo-'
chàiu à Saint-Jean, et il en vaut la peine.
Les bülets-sont efi vente t à la Tour chez
Mme,.Morè, confiseuî! à .Saint-Jean, chez
M. le pasteur Bonnet et chez M. Phüippe
Canton. ' , : 'R: ; , .
— C’est avec peine que nous apprenons le départ de Mme Eugénie Decker
née Peyrot, qui a eu lieu mardi matin,
vers les 2 fi- Ces derniers temps elle
n’était pas bien, mais malgré ses 82
ans, on espérait beaucoup de sa forte
fibre. Re Seigneur, cependant, malgré
tous les soins, avait jugé bon de l’appeler au repos éternel, dans ses demeures préparées, par Christ, où l’on est
heureux d’arriver après une longue
course et après avoir combattu le bon
combat de la foi. Fille du pasteur Henri
Peyrot, elle avait été -élevée dans un
ambiant religieux, et notre sœur a
montré jusqu’au dernier moment combien elle'était attachée à sa foi; c’est
ce, qui l’a soutenue et c’est ce qui lui a.
permis d’éd.uquer sa famille dans ses
. principes. Elle était une Vaudoise de la
vieille roche, tenant à son Dieu, à son
Eglise et à son. pays-i Par: sa présence ^
aux cultes et par son intérêt à nos œuvres religieuses, elle a montré comment.
on peut servir le Maître. Elle a eu le
bonheur d’être entourée, jusqu’augraud
départ, par la plus profonde affection
de ses enfants. Nous exprimons à MM. ,
Adolphe, Charles et William Decker, à
Mme Aline Ribet, à M. Kummer, et à
tous les nombreux parents, notre plus
vive sympathie chrétienne dans leur,
grande épreuve. Heureusement qu’eux
aussi peuvent chercher par la foi celle
qui n’est plus sur . cette terre, mais qui
a répété si souvent ce verset qui est une
confession de foi: « J’ai attendu l’Eternel, mon, âme,l’a attendu, j’ai eu mon
espérance en sa parolq, mon âme. attend
le Seigneur plus que , les sentinelles le
matin ».
Res obsèques eurent lieu ce matin à
9 heures. ■ ; , . . - :
NAPRES. Dimanche, 27 avril, après
le culte du soir, auquel assistaient une
soixantaine de personnes, a eu lieu .une ,
assemblée d’Eglise ^om procéder à l’é- ,
lection d’un nouveau Conseil, l’ancien
Conseil ayant été en charge pendant
cinq ans.
I R’assemblée a confirmé ancien, M.
Domenico Baldocchi, inspecteur du che- ;■
min de fer, qui pendant de nombreuses ;
années a déjà fait partie du Conseil d’Eglise.Un autre ancien a été nommé dans
la personne de chev. Paolo Canobbio,
le très estimé directeur du « Riforma- ;
torio », qui a représenté l’Eglise dé Naples au dernier Synode.
Ont été confirmés diacres: M.Raffaele
Jandola, le colporteur bien connu dé l’Eglise Vaudoise à Naples, ancien soldat
de Garibaldi, décoré d’une quantité de
médailles et jouissant d’une pension i
du Gouvernement comme «reduce delle'
s ’ À
3
patrie battàglie)). Il combatìùàiiìtenant
ayec zèle le bon copibat de la foi. Francesco Riccardo, autre pensionné du Gouvernénient, eifcellept frère, touj(|ufs. fidèÌd à son'pòste. ' ’ '
Deux autres diacres ont été'élus dans
la personne de M, la prof. Edoardo Jándola, qui plusieurs fois a déjà remplacé
les pastetitS: dapd les cultes du soir,
quand ils ont dû, r,un ou l’autre s’absenter, et de M. l’ing. Alberto Vigliano,
qui, il y a quelques années, avait été
membre du Conseil d’Eglise à Milan.
D’installation du nouveau Conseil
sera fait selon nos réglements, v J. D. B.
NEW-YORK. DeCowiîwewi du 3 avril
contient un article très louangeux à
l’adresse du prof. Clôt et de , l’deüvre
qu’il, poursuit aux Etal^-Unis et... en
Italie', au bénéfise de nos émigrants.
De journat contient aussi une photographié très bien réussie de notre ouvrier, ce qui nous laisse croire que notre
collègue, malgré ses nombreuses occupations, se porte à merveille.
C’est M. Clôt qui a poussé la Waldensian aid society à initier un bureau ayant
pour but de s’occuper uniquement de
nos frères Italiens, et lui-m,ême a été
invité de prendre en main cette houvelle œuvre sociale. De bureau a placé
trois colporteurs dans les trois ports de
mer Italiens: Gênes, Paierme et Naples, et il paraît que les fruits obtenus
sont appréciables. Ajoutons, en ¡.outre,
que M. Clôt vient de publier un guide
particulier pour les Italiensse rendent aux Etats-Unis, avec toutes les
informations possibles sur le pays, les
lois et Sur les Eglises, i. .ÿ-: . ¡ ;■!' : ,. •
Cette brochure se vend au prix de 23
centimes, ce qui signifie qu’elle est accessible à toutes les bourses. M. Clôt
' n’oublie pas qu’il est presbytérien, et
aussi s'empressse-t-il de diriger nos frères vers les-lieux de cultes appartenant
à cette "confession. Nous souhaitons à
M. Clôt de réussir toujours dé mieux
en mieux, et que nos frères Vaudois
n’oublient pas que son bureau se trouve
à New-York - 213 West, 76 th. Street.
PARMOD. Notre paroisse a été honorée le mois d’avril, par la visite de
deux de nos frères du dehors.
Ce fut d’abord M. le pasteur David
Peyrot de Turin qui tint des réunions
d’appel le vendredi soir (18. IV), aux
Clôt et le samedi soir (19) à Peumian,
où les'écoles étaient bondées d’auditeurs attentifs. De dimanche matin il
parla aux enfants de l’Ecole du dimanche, présida le culte principal à 10 % h.
et à 2 % h., dans la grande école de la
Ruà, il nous parla de l’utilité de l’Institution des diaconesses en général et
en particulier, de la Maison qu’il dirige
à Turin, son sujet étant: Des servantes
pour Christ.
Nous remercions encore^ une fois
notre cher ' frère pour les bonnes paroles d’exhortation qu’il nous a apportées et nous prions le Seigneur
de bénir le travail par lui accompli,
pendant ces trois jours au milieu de
nous.
Dimanche 27 avril, notre pasteur,
s’étant rendu à Boby, ainsi que l’avait
proposé la Commission Exécutive, il
a été remplacé ici par M. Douis Marauda de Pignerol, qui fit aussi l’Ecolê
du dimanche, le culte principal et tint
une réunion dans 1 ecole des Piene, après-midi.
Da population de Pramol a été heureuse de revoir ici, ne fusse que pour
un jour, le fils de Son ancien pasteur.
A lui aussi èlle exprime sa plus vive
leçonnaissance. f- g
PRARUSTIN. De 16 avril 1913 eut
lieu lu e^ébipriou dp mariage de Qtill
Jean, du Poly, neveu de l’ancien Grill,
avec , Gqdin Albine, des Collombin. De
couple sympathique fut grandement
fêté par, les nombreux amis invités à la
noce. Nous leur envoyons nous aussi
nos bons vœux de longue vie conjugale
et de bonheur saris mélange.
.T— De 24 avril 1913 eut lieu la bénédiction d’un autre mariage, celui de
Constantin César, du Ciaboutin, avec
Forneron Susanne ,du Roc. A eux aussi
nous envoyons .nos meilleurs vœux de
boiihéur.
RQRA; Une précieuse existence vient
de nous quitter pour la patrie céleste.
Victor Morel s’est endormi, après quelques semaines de maladie. Dimanche
soir 22 courant, à,l’âge de 48 ans, laissant une jeune veuve et 6 orphelins,
dont l’aîné n’a que 13 ans. Mardi, un
immense cortège, malgré la pluie battante, accompagna la dépouille mortelle de cet homme de bien, d'abord
dans le temple qui était bondé, ensuite
au champ du repos.
Tout jeune, Victor Morel s’est voué
à l’enseignement; il a consacré plus de
30 ans à nos écoles de Quartier, surtout
à celle des FuSines. Il avait toutes les
qualités requises pour être un bon régent : des connaissances assez étendues
et solides, parlant très correctement
l’italien et le français,, doux, patient et
énergique en même temps; une piété
réelle et commùnicative. Da Bible occupait la place d’honneur dans son école.
D’émotion s’emparait de nos cœurs *en
voyant ses élèves autour de son cercueil
mêlant leurs larmes avec celles des petits orphelins; c’était aussi un père
qu’ils venaient de perdre.
Depuis plusieurs années il remplissait,
à l’Eglise, les .fonctions de régent paroissial. Ici encore il s’est acquitté de
sa tâche à la grande satisfaction de tout
le monde et on peut bien dire que «n
toutes choses il a été le bras droit du
pasteur. Il se réjouissait quand il y avait
quelque manifestation de vie dans l’Eglise, mais c’était avec une profonde
tristesse qu’il déplorait l’absence de
toute vie religieuse chez un si grand
nombre de personnes.
Doué d’une voix forte et belle, connaissant à fond tous les cantiques de
notre reeqeil, il nous a été d’un grand
secours pour le chant qu’il aimait beaucoup. Qui le remplacera ? ce n’est pas
sans inquiétude que nous nous adressons cette demande. « J’ai enseigné tant
de cantiques, nous disait-il quelques
jours avant sa mort, je désirerais qu’on
en chantât un sur ma tombe. On a choisi
les versets 2 et 3 du cantique 160 qu’il
aimait particulièrement.
Victor Morel a glorifié son Sauveur
durant sa vie, pendant sa maladie et
dans sa mort. Sa chambre était le sanctuaire de la prière, le malade consolant
ceux qui pleuraient, on s’en allait ému
mais édifié. ^
A la grâce de Dieu le Soutien de la
. veüve et le Père des orphelins.
G. B. Bosio.
VENISE. Des journaux nous apportent la nouvelle que Mlle Elda Balmas,
fille de notre collègue de Venise, vient
d’obtenir le diplôme qui lui permettra
d’enseigner dans les Ecoles Techniques
et Normales. Voilà une autre Vaudoise
qui honore son peuple.
IVouvelIes politiques.
Un nouveau « dreadnought » italien,
le Duilio, a été lancé à la mer jeudi dernier à Castellamare en présence des
souverains et d’une grande foule. Il y
a 37 ans qu’à la même date et dans le
même chantier on lançait un autre Duilio, le premier grand cuirassé en acier
cGttstruit en-Italie et qui était pour
l’époque une merveille. De Duilio d’au
joufd’hjài est sixième ide la première
série dès nouvelles construètioiïs navales, jumeau de l’Iihârea^Doria lancé
l’année dernière. '
Da discussion sur le büdget du Trésor à la Chambre des députés a donné
occasion au ministre M> Tedesco d’çxposer notre situation financière. Répondant aux différents orateurs, après
avoir réfuté les critiques il affirme «^ue
l’exercice courant prévoit un excédent
de recettes de 85 millions en comparaison de l’exercice précédent, soit de
10 millions de plus que l’augmentation
moyenne des cinq derniers exercices.
On peut évaluer le reliquat de l’actif
du budget à environ 60 millions. Pour
l’exercice 1913-14, en tenant compte
de tous les engagements des lois votées ou à voter, le reliquat, actif put
être évalué à 50 millions. Dans la période d’un peu plus d’une année l’épargne nationale a absorbé pour 900
millions^ de fonds d’état. Da Chambre
vote un ordre du jour patriotique proposé par M. Maggiorino Ferraris en ces
termes : « Da Chambre, constatant avec
une satisfaction légitime que grâce aux
sacrifices et aux vertus du travail et
des contribuables, les finances, le crédit et l’économie nationale ont solidement résisté aux dépenses et aux charges inévitables de la guerre de Dÿbie et
concouru avec la vaillance de l’armée
et de la marine aux succès des armes
italiennes, passe à la discussion des articles». Des artièlçs sont approuvés sans
discussion.
D’hon. Orlando a présenté sa relation
sur le projet de loi qui règle les rapports
entre les employés de commerce et leurs
chefs. Da loi intéresse un grand nombre
de personnes, et assure à cette catégorie de citoyens de meilleures garanties
dans leur condition souvent précaire et
peu sûre. D’initiative du projet venait
de M< Duzzatti, promoteur infatigable
d’améliorations dans le domaine de la
législation sociale.
ORIENT. Scutari est prise 1 C’est là '
grande nouvelle qui ne sera plù§. telle ,
pour aucun de nos lecteurs puisque depuis huit jours déjà les troupes de Nicolas I ont fait leur entrée dans la ville
si longtemps assiégée et Essad Pacha
le vaillant défenseur, évacuait la place
avec 1,’honneur des armes. Da reddition
de Scutari a produit dans toute l’Europe une émotion considérable et l’opinion populaire est presque partout
sympathique aux vainqueurs. Dans les
milieux officiels austro-hongrois l’irritation est au contraire très vive et on
invoque des mesures énergiques de la
part des puissances pour obliger les
Monténégrins à évacuer la ville qui doit
rester à l’Albanie. Une sommation de ce
genre a été envoyée à Cettigne par les
commandants de la flotte internationale croisant devant Antivari. Da note
a été consignée mais la réponse n’est
pas encore venue. Des ambassadeurs
réunis à Dondres n’ont pourtant pas
encore voulu décider une intervention
armée comme l’Autriche aurait désiré.
De son côté le roi Nicolas fait connaître
qu’aucune puissance au monde ne saurait le forcer à abandonner sa conquête.
Mais un coup de théâtre s’est produit
un événement tout à fait inattendu sur
la* scène balkanique si féconde en surprises, Essad Pacha, le commandant
turc de Scutari s’est proclamé roi d’Albanie! Après la belle résistance il a voulu
changer en couronne royale son auréole
«de général victorieux. Et il aurait déjà
conclu un accord avec le roi du Montenegro lui cédant les deux rives de la
Bojana, en èchange,de^Scu|:iri qtû tC"
viendrait à l’Albanie. Albanais de naissance, Essad Pacha est un chef d’une
des dynasties féodales les plus puissantes en Albanie. Favori d Abdul-Hamid
il se fit ensuite jeune turc, et devint
député du Comité Jeune Turc tout en
prenant une large part aux révolutions
albanaises de ces deux dernieres années.
Cette proclamation semble confirmer la
nouvelle qui court que Scutari se soit
rendu à la. suite d’un accord secret entre le roi Nicolas et Essad Pacha et non
par une nécessité absolue ou à la suite
d’un assaut victorieux. Ce fait est dér,
menti avec force par les Monténégrins,
mais la situation ne se présente pas
tout à fait nette ni susceptible d’une
résolution prochaine et satisfaisante.
E. D.
PRO SCUOLA NORMALE.
4^ LISTA DI SOTTOSCRIZIONE,
Comitato di Torino:
Sig. e Sig.ra Malan Ernesto . U 500,» » Long Angusto » 100,» » Gay Emilio » 250,—
Un’ex-allieva deU’antica scuola » 25,—
Ing. Reymond di Losanna » 40,Comitato di Firenze :
Sig. Grilli Emanuele . • » 50, —
N. N. . ■ . • » 100,-.
Sig. e Sig.ra Ali nari E. e M. » 100,-»
Sig. D' Roehat' Luigi 50,—,
Miss Stewart . • • • » 50,—
Sig. Friend A. ■ , • » 100,Mrs Steele » 25,—
N. N • » 100,—?
E. G. . . • . » 25,—
N. > 100,— !
Sig.ra Schiattar ved. Maria , ■ » 100,-,
Sig. Mosca Giacomo , • ’ • » 200,» Rivoir Enrico . » 100,—
» Rege Gianas Amedeo » 10,-^
» » » Elio » 5,—
» Rovini Riccardo • • > 25,-4
Sig.ra Bardassini Eiena « . , > ■ 5.-.Í
E. B. P. . ■ • • • > 10,-^
Comitato di Milano : 1
Sig. Butti Gino . • • • > 2,-^
» Tron Ernesto . • . » 2,» Vinçon Enrico » 2,- ^
» Poletti Arturo . » °’“* .
Vignati' Agostino’ » 5,— i
Sig.ra Susstrunk Maria > î>,— 4
» Gardioi Ernestina ... » ,
Sig. Bothe Ermanno . . » 10,Sig.ra Pasquet ved. Arcangeli Maria » 10,-» Paire Watòh » 10,Sig.na Piazza . • • • » 10,Sig. Gardioi Emiiio . » 10,Sig.ra Treves-Segré Ada . > 15,» VinÇon-Gardlûl Luigia . » 20,—
Sig. Rollier Micheie • » 2.5,—
Sig.ra Tommasi • • • > 25,—
» Cramer Mina » 25,» Qenouilhiae Lina . ■> 50,Sig. e Sig.ra Rostan Bartolomeo » 50,Sig. Otto May per Union Peter’s di
Francoforte • • • •» 100,—
Sig.ra Macchini Suffert » 60,Gomitato di Boma:
Sig. e Sig.ra Rostan Antonio . » 100,Sig.na prof. Pons Amilda » 100,Sig. prof. Wirz Gaspare . » 100,—
» avv. Piacentini Mario » 25,—
Sig. e Sig.ra Celli Benvenuto . » 50,—
Sig. Coìsson Paolo » 60,—
Sig. e Sig.ra Comba Ernesto . > 100,Provenienze varie:
Sig. Forneron Pietro di S. Secondo
di Pinerolo .... » 10,» Silva Giuseppe, Verona » lo>» Cramer Ernesto, Cairo (*) » 10.180,—
Totale 4» Lista L. 13.251,—
Liste precedenti ». 31.459,50
TOTALÉ 44,7tiQgO
(*) M. Cramer désire qu’une portion de ion
don généreux serve à instituer deux bourses
pour élèves du Val St. Martin-Pérouse.
Ab. payés et non qnlttancë«. \
1913: M. Beux, Belgrano (8 ah.' - Poêt, Rosario - Micol, Chamilao - J. J. Tron, Gessler P. L. Rostan, New-York - Bart. Long, Id. -
V.ve Tourn, Calchaqui - J. D. Bertinat, Las
Garzas (1 ab arriéié).
C.-A« Tron, Directß^r-resfonsabk,
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