1
Compie-üüurani avec la Poste,
t-HlX O ASONNitMiÉNT PAR Aft
Fr.
Halle
étranger . . ,
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
^gypte, Hollande, Suède,
Suisse, par abonnement
postal selon V Accord de
Vienne P’r
3
s’abonne :
Au bureau d’Administration:
’-•hez MM. les Pasteurs; et à
1 imp. Alpina à Torre Pellice.
1/aoonrietueni se paye d^avarice.
année XXXIII N 45.
Numéros separes deorandea avant
le tirage, 10 centimes chacao.
A nnonceê. 20 centimes paj espace
de ligne pour 1 fois - Ih centimes de 2 à 5 fols et 10 centimes pourOioiset au dessus.
S'adresser pour la BAdaetlOB à M.
N. Tourn, prof.j Torre Penice
e> pour r Administration à
Jean Jalla, prof., Torre Pellicei
10 Novembre 1898
Tout changement d’adreese coûte
16 centimes, sauf ceux du commencement de Tannée»
L’ECHO
DES VALLEES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
1 PC
N <» III III a
lîclios de la .semaine — Ce que nous devons prêcher — Correspondances —
Missions — Semaine de prières pour
les Union.s chrétiennes — Nouvelles
et laits divers — Revue politique —
lutbrmations.
lîelios (le la semaine
l.es Eylise.s piolestanles de la
*'l ance el de la Suisse ont célébi é
dbnamdie In Fête do la Itéformation.
Nuiis ii’avoMs pas encore de détails
manière dont le gi’and l'ait
dii 16® siéijle a été commémoré dans
«H diriéi-entes églises. Mais les jour
"aux religieux des deux pays s’ac
ure l’essortir la signiti
‘-oi'tlent à _______ ___________
^^iition toute iiarticulière (pie prend
Cotte solennité dans le moment actuel.
• 'oz beaucoup de nos coreligion¡¡•'"'e, dit le Semeur Vandoia, la
protestante s’ed aliaiblie' on
em ormie. Tandis (pie l’Eglise camlnjiie étend son inflnence et s’ef
''t'^^ompiérir le terrain perdu
a.ii 100 .....1...... 1 '■
‘ U 16 siècle, on oljserve chez beau
'Oup (le prote.stants une condescendiice (|uj va jusqu’à la faiblesse,
I tis (annplaisances et des défaillances
im, sous prétexte de tolérance, ou
.. I - - ^ A.*-/ X I CV./1V_.1 (i I I
eut la porte aux défections.
par
Ues conférences d’étudiants chrétiens ont eu lieu la semaine der
03
r
CD
a:{
rtj
JC
Voua me serez tomoins. Act. 1, 3. Suivunt lu vérité avec la charité, Eph.IV, 13. Que ton règne vienne. Matlh. VI, 10
tielles d’abord, puis entières et déiinilives. (( La fête de la Réformation
doit faire plus ([ue d’éveiller des souvenirs, si glorieux soient-ils. En nous
i'a|)pelanl les efforts liéroïtjues et la
foi ardente des fondateurs de notre
protestantisme, elle est destinée à
nous fortifier clans nos coavinctions
et à ranimer notre zélé ».
La feuille citée veut que les principes du libre examen et de la libre
foi aient des soldats décidés etoonvaincus. Ce n’est pas assez de rions
défendi'e: notre devoir est d’avancer
et de conquérir. « Ou nous sommes
dans le faux, et alors convertissonsnous, ou nous sommes dans le vrai :
alors convertis.sons les autres... »
Elle veut aussi que les protestants
apprennent à mesurer l’étendue des
privilèges qu’üs doivent à la Réforme, à s’en jïiontrer reconnaissants
et à en pronter dans le sentiment
de leur responsabilité. (¡D’aucune
manière nous ne montrerons mieux
la su|>érioi'ité du protestantisme qu’en
élant de^vrais, bons et vivants chrétiens. D’aucune autre manière non
plus nous ne nous défendrons et ne
ferons de plus belles et plus sûres
conquête.s ... »
O
a
O
i
Iji
2
- 354
i
nière à Foritfroide près Montpellier.
11 y avait des étudiaiils en droit, en
lettres, en médecine, en théologie,
des rhéloriciens, des élèves de I Ecole Félix NelV, etc. Plusieurs pasteurs y assistaient, entre autres MM.
Bahut, Sautter, Tophel, Fianck Thomas etc. Il y a eu de nombreuses
allocutions, des réunions de priére,s,
des études bibliques, des entretiens
familiers, et une conlérence tort
goûtée de M. Fr. Thomas sur ce
sujet: Jeunesse et moralité. Ou a
jeté les bases d’une fédération liançaise des étudiatits, (jui se ratlaclmia
à la Fédération internationale des
étudiants chrétiens.
L’importance de telles réunions,
et il y en a eu plusieurs ces derniers lemp.s, n’échappera à per.sonne.
Agir sur la jeune.svse instruite, ce
n’est pas seulement em[iêcher beaucoup de jeunes gens de s’égarer,
c’est gagner à la cause chrétienne
des forces vivantes et actives qui
ne s* exercent que trop souvent
cotdre elle. G’c.st une des ¡)lus belles
œuvre.s qui aient été entreprises
par les chrétiens de notre tem[)s,
et nous voyons <|u’elle donne partout de bons résultats. Ne pouvonsnous espérer (jue l’on essayera aussi
de faire quehjue cho.se dans ce sens
poui’ nos étudiants des universités
italiennes? Pourquoi faut-il que la
lecture des comptes rendus de réu
nions comme celles de Fontfroide
de Sainte - Croix, d’Eisenach etc.
nous fasse éfirouver une espèce de
mal de pays !
Nous n’avons ni le loisir, ni l'iutention de traiter d’une manière
quehjue peu complète le .sujet aussi
(1) Le lecteur qui désire coiuprendre
l’à propos de ces lignes, fera bien de relire l’article « Eclio.s de la semaine» qui
vaste qu’il est imporlaid. de la prédication chi'élit-ime, même au |)oint
de vue restreint de la matière qui
la compose.
Mais, puisque quelques phrases
(le l’exorcie de notre discours sur la
Paix, prononcé dans le Temple Neuf
de La Tour, le dimanche 30 Octobre
dernier, comprises dans un tout
autre sens que celui que nous leur
donnions, (i) ont fourni l’occasion
à un collaborateur de celte feuille
d’exposer ses vues, qui sont en bonne
partie aussi les nôtres, sur ce que
doit être la prédication, nous croyons
accomplir un devoir en écrivant ces
Ignés.
Tout d’abord, nous sommes lieureux de conslater que nous sommes
d’accord a’iec l’auteur des JSc/ios de
la semaine, quand il souhaite que
la ptédicalion -soit « plus pratique
qu’elle ne l’est généralement dans
nos chaires ». Seulemetit il n’est pas
bien certain que nous le soyons
encore, lorsqu’il s’agira de décider
ce qu’il faut entendre par « prédication praliijue». Nouscroyoris,quant
à nous, que c’est faire œuvre pra(¡(jue que (Taiinoncer l'arnour dont
Dieu nous a aimés jusqu’à nous
donner son Fils et (jue d’inviter les
ho.limes pécheurs à se repentir et
à croire en Celui qui est venu, au
jH'ix de sa vie, les ai radier à la
perdition, et en dehors dinjuel il
n’y a pas de salut pos.sihle.
Mais pourquoi, nous demande t-on,
(aire une part si large aux doctrines
(dogmes!)? Attachez vous de prélérence aux préceptes de la morale,
(pli découlent directement des principes fondamentaux du Chrislianisme,
vous n’en serez que plus pratiques
et mieux compris. Plus pratiques'
Nous en doutons, (|unn'l nous périsons (p.ie pour éctifier, il faut asseoir
les mur.s sur un fondement solide,
a paru te 3 courant, dans ce Journ.al.
(1) Nous avion.s signalé le danger d“®
court le prédicateur en face de coriai"’
sujets qui pi-ètiint aux déclaniiitions pr*^
toires, comme il n’est pas rare d’en en'
tendre, plutôt qu’à l’édification des âtnnS
! .}
3
355
iiiéliranlahle. Qn’il soil [)ru(lfi!il de
de la nliaire les discours
doclririaires, aiâdes, non eniremêlés
d’a[)plicalions praluiues sorlanl du
sujet, rien de mieux; mais malheur
à nous, et à l'avenir de nos églises,
si l’on pensait ¡)rogresser en faisant
une part louioms plus pelile à l’enseignement des vérités essentielles,
pour s’eu tenir de préféi ence à l’exhoi'LalJon morale.
li’hi.stoire ecclésiastique nous a
enseigné et, hélas! nous fait voir
encore tous les jours où aboutissent
ceux (]ui, tout eu prèrdiant élo'luernnient la plus pure morale,
lejelteiit dans l’ombre les dogmes, (jiii ne sont après tout, malgré,
ce nom par tr'op scierrlifique, que les
vérités élémentaiiars rie I'Evuttgile,
la source de notre vie et rie noti'e
force.
Il y a malheur'eusement ries gens
capables de prêcher la plus saine
rn^Drale, sans jamais faire menlion
de Dieu, de Jésus Christ, du St.-Esprit, de la corr'U|)liott totale dir cœur
Inrrnain, comme aussi de passer' sous
'^ilerrce la néce.ssilé et la possibilité
'l’utr charrgemeirt radical, autrement
dit la régénération spirituelle. (1)
^'lais nous savons anssi où les conduit
système, fait rie ri» mi-vérités, qui .
*'ent bien plus de la philosopltie
'tue de l’EvattgUo.
Ce ti’esl celles pas là que veut
®u venir' l’auleui'des t( Echos », nous
Avoirs hâla de le dire, mais nous
I '‘’aimons [ras davaninge, pour cela,
1 distinction enire les racines de
I larbr'o et ses fruits. Il nous faut à
j 'ions l’arî.ire tout etriiei'.
Eu Iraitaril rie celte rprestion, Vi"et s’exprimait ainsi:
« De dogme en tant qu’il peut
^ recevoir' une application ptalit|ue,
* et la morale, dans sa relation im" médiate et naturelle avec le dogme.
D) Si tels de ces moralistes daignent
fleure parler de Dieu, de Sauveur et de
ces noms sacrés n’ont plus dans leur
frrrohe la siguilicatioiï scripturaire que
"us leur attribuons.
» font la matière propre et unique
» du (]i.si‘ours de la chaire.,., Tout
» ce (|ui ne va pas directement à
» l’édiiicalion (à foi'mer Christ en
» nous); tout ce qu’un auditeur or» dinuiie ne peut pas de lui-même
»convertir en pain de vie; ou, du
» moins, tout sujet que vou.s, prédi» caleur, vous reconnaîtrez pour tel,
» vou.s ne devez pas en faire le sujet
» de votre prédication. .. »
« Dominez, dit encore Vinet au
» prédicateur, sans les toucher les
» aU'aires de ce monde, ne vous
» rneltez en rapport avec elles que
» pour leur imprimer un caractère;
» faites-les voir à l’audileur des liau» leurs du, ciel ... On doit distinguer
»en cela le prédicaleur de récrivaiii
» religieux (du conférencier aussi),
» qui peut être journaliste, pam» phiétaire .s’il le veut. Le prédi» caleur est de plus président d’une
» assemblée de culte, son discours
» même fait partie du culte. Cela
» ne pei'met pas, ce me semble, de
» faire du sermon ce qu’on serait
» tenté d’en faire ».
Laissons les lecteurs sous l’impression de ces paroles, qui sont
aussi belles qii’elle.s sont vraies.
J P. P.
Nous acceptons la recommandation
(le M. J. P. P. et nous laissons* volontiers, pour aujourd’hui, le lecteur
sous l’impression des belle.s paroles
de Vinet, r'envoyant au prochain
ntiméro les observations que nous
croyons devoir faire sur ce sujet
très important. Nous l'emercions dés
maintenant M. J.-P. P. d’avoir fini
par ne pas nous attribuer toules les
idées qu’il paraissait au premier
abord considérer comme étant, si
ce n’est dans la lettre, dans l’esprit
de notre petit article de la semaine
passée — et nous prenons acte de
sa déclaration « qu’il est d’accord
avec nous quand nous souhaitons
rpie la prédication soit plus pratique qu'elle, ne l’est généralement
I
4
— 356 —
dcL't'is nos chüiTês ». Gb poiiil étaljli,
nous lâcherons d’expliquer ce que
nous entendons par prédication pratique.
CORRESPONDANCES
Echo fidèle,
On va établir le léléphone entre
Turin et Latour, et je m'en réjouis
sincèrement. Qu’il sera agréable de
pouvoir entendre la voix des amis
des Artigianelli nous annoncer leurs
envois généreux pour cet institut!
Pour le moment, il faut encore que
je me contente de la poste, ou bien
que je prenne mon billet du chemin
de fer, et que Peyrot aille pérorer
pour avoir du secours !
Aujourd’hui j’ai voulu essayer d un
autre moyen: -l’ai voulu éprouver
la fidélité de l’Echo des Vallées, qui
doit donc s’entendre; _
« D’Prustin a Beubi, — d’Pral a Rora,
’il tu te le càl»
Et je me suis placé en lace de la
l'édaction en criant de toutes mes
forces: «Des pommes de terre poulies Artigianelti ! » Au bout d'un moment, ma voix .s’est en ellet répercutée, et j’ai entendu très clairemeut.
« Des pommes de terre, des pommes,
des. ebâtaignes et du vin pour les
Arligianelli ! » Ob! mon cher Echo,
que tu es fidèle, et avec quel em|)ressement je te parilonne tout l’ennui que tu me donnes pour recueillii- les alionnemenls en retard de
tes abonnés ingrats! Tu as donc (leviné le souhait de mon cœuri Tu
savais qu’il n'y avait plus une pomme de terre dans le cellier de Rue
Berihollet 24, plus une pomme, et
que les cercles de noire tonneau de
deux bi-indes, vide depuis des années, sautaient à cause de la sècheresse des douves ! Hé bien, je souhaite
que ta voix soit entendue partout,
et <)ue mes chers collègues les pasteurs des Vallées soient embarrassés
par les nombreux paniers de légumes
et de Iruils qu’on leur apportera.
Je m’empresseiai de les fail e relirer
dès qu’ils m’en donneront l’avis.
Quant au vin, mon jardinier, Michel
Bellion à Villa Olanda s’empressera
de mettre dans un tonneau ad hoc
celui qu’on voudra bien lui apporter.
Remerciements anticipés, et salutations cordiales de votre bien reconnaissant:
D. Peyrot.
Quelques uns de nos lecteurs se
souviendront fie ce (|ue nous disions
dans notre N.“ du 27 oclolire sur
les démonstrations si ouvertes d amitié qui venaient d’avoir lieu a
Constantinople entre l’emi>ereur
d'Allemagne et le sultan. IjCs sentiments que nous exprimions sur ce
sujet étaient aussi ceux de beaucoup d’autres journaux évangéliques
et nous en avons la conviction,
d’un grand nombre de chiétiens de
tous les pays. (¿6 n étaient pas, à
ce qu'il paraît ceux de M. le pasleur Giov. Roebat, de Florence, lequel nous écrit, sous la date du 1
novembre, « qu’il déplore plus qu il
ne saurait ni l’écrire m le dire »
nos observations.
Désireux comme nous le sommes
fie respecter toutes les opinions,
nous n’aurions pas de dillicuUé a
publier en enlier la lettre de M. R ,
s’il avait su en l’écrivant mellte en
pratique les conseils « de prudence,
■I 1 !_1.ni /•!/-» r>Eot*ili:x’iiX Hllll
de pondération et decliarilé» (¡n i
nous donne. Telle quelle est, RiRochat « mieux informé » - nous
voulons dire calmé -- nous saura
gré de ne pas la pulilier.
Toutefois, comme nous désirons
prendre dans tout ce que nous recevons ce qu’il peut y avoir d ins
truclif pour nous et pour nos lec
leurs, nous croyons devoir, releve
une idée — en la dépouillant de 1^_
forme per.-^onnelle et acnmonicnS'
lUI llJtî I IÇl V- ^
SOUS Saiiuclle elle esl exprimee ha
la lellre —, c’est qu’en portant a
jugement (léfavorable sur un an
i
5
- 357 —
ilu souverain nous risquons d’aliéner
les sympathies de ses sujels pour
notre œuvre et de fournir une arme à
nos adversaires. Nous ne voulons
rien ôler de sa valeur â celle idée;nous l'econriaissons qu’il serait insensé de froisser gratuitement les
sentiments patriotiques de ceux qui
concourent par leurs dons à soutenir nos œuvi'es. Mais un journal,
si petit qu’il soit, ne doit-il pas être
toujours un témoin de la vérité, je
veux dire de ce qu’il croit être la
vérité? Quel serait sou rôle s’d devait se renfermer dans un prudenl.
silence pour ne pas froisser celui-ci
ou déplaire à celui-là ? Pour nous,
nous croyons que notre devise doit
être « la vérité avec la charité ».
Si nous rnamiuons à l’une ou à l’autre, nous reconnaissons à tout lecteur le droit de nous laîrpeler à
notre épigraphe... pourvu qui s’y
conforme lui-même.
MISSIONS
— Le 4 oclohre mourait à Leolaleng (tessoulo) le missionnaire Edgar Krüger, Directeur de l’Iîcole
industrielle de la mission de Paris.
Voulant décom[)Oser un vieux lusil,
il venait de le placei' dans un feu
de forge quand l’arme, c[ui était
chargée depuis la guen'e de '1880,
se déchargea en plein dairs le ventre (le M. Krüger. Ce dernier vécut
encore une heure en donnant ses
dernières dispositions avec une lucidité et uit calme élormants. Son
ensevelissement lut une démonslraliott imposante de l’estime qu’avaient
pour lui les missionnaires, les Anglai.s, les noirs.
Beau frère de M. le missiotmaire
B. Pascal, M. Krüger avait visité
nos Vallées,., de la Tour à Rodoret,
et y avait laissé urt excellent souvenir chez tous ceux qui l’ont connu.
Destirré' au Zamhéze il avait fini
par accepter la dir'eclion de l’Ecole
industrielle du Lessoulo où il remplaça M. Preetr. À l’âge de 32 ans,
il laisse dans le deuil sa femme,née
Mahille, ses trois jerrrres enfarrts, ses
paretris, M. et M.me Théodore Krüger
de Strasbonr'g, sa sœur, Madame E.
Pascal, soir oncle M. Krüger, professeur à la Maison des Missions, et
les trombreuses familles qui leur
sorrt alliées.
Son départ est aussi urte grave
perle pour' la Société de Par'is, à
laquelle, ainsi qu’à tous les parents
du défntti, nous envoyons l’assurance
de rrotre vive syinpallrie chrélieitne.
I Le courrier d’août du Zambèze
nous montre nos missionnair'es visitarrt errsenrlrle l’emplacement de
la fntnr’e station de M. Coïssorr, dotrl
la résidence définitive ne pourra être
fixée (|u’apr ês avoir ex[rloréla région
perrdant la saison des pluies. Il sera
] accompagné d'ut) des évangélistes
I Zambéziens qui orrt terminé leurs étu des à Morija. Ce jeune homme vient
d’épouser Mofâea, la jeune fille qui
a accompagné M. et M.me Louis
.Talla en Europe.
M.lle Kieuer, après un heureux
voyage, est arrivée le 46 octobre à
F^aris. se sentant déjà beaucoup mieux
portante qu’ett quillanl le Zambèze.
I M. I^emne, de Roubaix, a été désigné pour le Zambèze, comme aidemissiormaire. M. Cor 1 lard est à Paris
depuis le 9 c. et com[)te s’embarquer
le 10 décembre à Southamplon.
( l,es dépenses payées à ce jour
pour la mi.ssion du Zamljéze s’élèvent à 80 000 fr. lattdis que les recettes it’alleignent que 64.400 francs.
Nouvelles e! faits divers
Nous avons reçu le virrgt-sixième
rapport de la Mission populaire évangélique en France (Mission MacAil), 1897-98 il y a eu, dans l’ettsemhle de l’œuvre, peu de change-
6
358
rnenîs rlepuis l’année pi'écédenle.
Le nombre des slalions se mainlitnil à peu prés au même chinVe.
On a employé plus souvent, comme
moyen d’action, et avec de bons
résultats, les séances de [¡rojections
lumineuses; des conférences antialcooliques et des réunions de la
Croix-Lieue ont été organisées dans
un très grand noml)re de salles, et
l’on a remporté des succès remarquables par le moyen du Daleau
missionnaire. Quelques chilfres donneront une idée de l’importance et
de l'extension de l’œuvre. Il y a eu
17 87t) réunions religieuses, 17 518
visites; on a distribué 10.784 Bibles
ou Nouveaux Testaments, et 406.049
Irailés. Le nombre des salles ouvei les au 1’" mais 1898 était de 85,
celui des places de 11.119. lœs défie uses se sont élevées à 338.381 fr.,
avec un déficit de 32.462 fr.
üii prêtre qui sait se tirer d’affaire. üri prêtre sicilien, fait prisonnier par des brigants, réussissait
naguère à s'évader. Il a raconté
lui même aux assises de Palerrne
comment il s’y était pris. « Le brigand qui me gardait s’était endormi.
Je saisis uji fusil à deux coups, et
je me disposais à viser ses jambes.
Mais je me dis que si je ne parvenais qu’à le blesser, il me tuerait.
Je lis alors le .«igné de la croix; je
demandai à Dieu de me pardonner
le crime que j’allais commettre pour
ma rléfense ; je bénis le brigand ((ui
allait se trouver devarrt le trône de
Dieu, et en pronorrçant ces mots ;
Ego le absolvo a peccalis luis (je
t’absoirs rie tes péchés), je lui déchargeai les deux coups sur le crâne.
C’est ainsi que sans autre secours,
sans payer un sou de rançon, je
pus retourner ver's les miens ».
« Et voilà, observe le Témoignage.,
comment, quand on est prêtr'e, on
fieul (lélenrli’e sa boui’se et du môme
coup, procurer à un brigatrd une
mort chrétienne ».
Semaine de prtades UaioaulirétieiiK
—vwVWVW»" ' ■
SUJETS PROPOSÉS
par le Comité central international
W<»TKK MOTTO; COMME CHRIST
Dimanche 13 Novembre
La jemresse, son rôle dans la famille, l'Eglise et le pays. Nécessité
d’avoir' urte jeunesse chr élierme, saine
et forte. Christ fiorir' le jeune homme; le jeune homme pour Christ.
(Marc 3, 13 18; Jean 15, 9-17; 2
Tim. 1, 6 12).
Lundi 14 Novembre
Gomme Christ, dans l’esprit de prière.
Seigneur, enseigne-nous à prier.
(Luc 11, 1).
Pr ier par l’esprit (Jude 20) — pr ier
sans cesse (1 Thess. 5, 17). — Devenir nous-mêmes de.s intercesseurs
et faire de nos Unions des foyers
d’intercession. — Cultiver la prière
individuelle et la prière colleclive.
Mardi 15 Novembre
Comme Christ, dans Sa communion
avec Dieu.
Je ne suis pas seul, car le Père est avec
moi. (Jean 10, 32.)
Tu es en moi et moi je suis en toi.
(Jean 17, 21.)
Les éludes bibliques, les réunions
d’évangélisation, les réunions de
prières. (Jean 15, 1-8; Col. 2, 0 15,
3, 16-17).
Mercredi 16 Novembre
Gomme Christ, dans Sa séparation
d’avec le monde.
Us ne sont pas du monde, comme moi
je ne suis pas du monde.
(Jean 17, 14).
Rupture complète et permanente
avec tout ce qui est dans le monde
(1 Jean 2, 15-16), le péché sous
toutes ses formes, parliculièi'ement
l’orgueil, l'égoïsme, l’imfiurelé et
toutes les choses qui souillent l’homme. (Malth. 15, 18).
7
- 359
I'trmger des relulions moridaines
et danger pour les Unions de se
inoiKlaniser.
Croix-Bla nolle et Tempérance, (lípli.
■4, 17 n 5, 14 ; 2 Cor. 6, 14 à 7,1 ; 2
Tim, 2, 19-21).
Jeudi 17 NovE^fRRE
Gomme Christ, dans l’amour fraternel.
Aime^-vous les uns les autres, comme
je vous ai aimés. (Jean 15, 12; 2 Cor13, U ; 1 Jean 2, 5-11).
I,a vie intérieure de l’ünion ; relalions entre les membi'es, intimité,
confiance réciproque.
Se pardonner (Epli. 4, 32), s'exliorter, s’édifier (1 Tim. 4, 11 13),
se supporter (Epli. 4, 2) le.s uns les
autre.s.
Iæs relations entre Unions: l’organisation et l’œuvre internationale
— Secours aux faible.s.
l^rièi'e.s |>our les fonctionnaires des
Utdons : comités, secrétair es et agents.
L'œuvre nationale, les divei'se.s
organi.salions de groupes,
VnNimEiu 18 Novembre
Gomme Christ, dans l'amour pour
le monde.
Voyant la foule, Jésus fut ému cl? compassion. (MciUli. 9, 36.)
Comme le Père m'a envoyé,, moi aussi
je vous envoie. (Jean 20, 21.)
Le Uomilé Central Inlernational,
sa rïiissioti, ses membi’es, .ses seci'étaires, son activité.
Samedi 19 Novembre
Comme Christ, dans Sa consécration
à Dieu.
Me voici, d Dieu, pour {aire ta volonté.
(Hcbr. 10, 7).
Consacnms-nons individuellement
(Uom. 12, 1, 2); consacrons Lui
lœuvi'e enliéi’e. Que le résultat de
la semaine de prières soit d’être
pins étroitement unis à [,ui,<le tout
atteinlre de Iah, de vivre tt agir
|>üui' Lui. Pour cela, réclarnorr.s un
nouveau ba]>léme de son Esprit
(l.uc 3, 21, 22) alirt (]ue nous soyons
'■•otiiluils par l’Esprit (Luc 4, 1) et
''ovèliis de la pui.ssance de TEsprit
(Lue 4, 14).
Un avis (lu Comité ceniral international recommande tpi’il y ait, à
l’occasion de ces réntiions, des cotíceles en faveur des œuvres de ce
Comité, (|ui « n’ayaut d’uuli'es l essoui’ces (,]iie des conîriluitions volontaires de rAlliance Univei's(dle,
espère recevoir des Unions des contributions qui lui pei'meüetii de
[)Oursuivre sa tâche».
Upvih; iN»ÍBti(|(ie
La politiipio nitérieure chômera probablement .jusqu’à la prochaine ouverture
(les Chambres. Quand nous aurons dit que
le Ministère se réunit de temps à autre
pour s’occuper des affaires courantes de
l’adrninistraiion, pour fixer les points essentiels du discours du trône et p()ur tâcher de combiner d'une manière définitive
la liste des nouveaux sénateurs, nous auron.s à peu près épuisé, la clirouique. Los
journaux à court de nouvelles ont_ bien
voulu voir le ministère préoccupé des
hruits concernant la procimiue occupation
(le la Tripolitaine par la France... on l’Allemagne, mais ce ne sont que de simples
conjectures. Ajoutons pour être complet
que les nouvelles plus ou moins alarmantes,
touchant la sécureté de la colonie Erythrée
ont été oillciellement démenties.
Nos proches voisins sont rentres dans
une période normale en rentrant dans la
légalité. La Chambre a cordialeinent accueilli le ministère Dupuy ainsi que le,s
franches déclarations de son président,
qui a proclamé hautement la suprematia
du pouvoir civil, tout en s’engageant à liofemlre l’honneur de l’armée, s'il y aura
lieu. Il a ajouté bien haut, qu’à l’égard du
procès Dreyfus, on laissera libre cours à
Injustice et qu’on fera respecter, quels
qu’ils puissent être, tes arrêts de la Cîonr
de Cassation. Un ordre du jour de confiance.est voté à une très grande majorité. Voilà un bon commencement. Cela
s’appelle redevenir sages.
11 faut dire que la France a donné dernièrement une preuve de sagesse bien autrement importante en ordonnant à Marchand (le se retirer de Fachoda. L’amourpropre franiîais a saigné, mais !e danger
d’une guerre terrible est conjuré pour le
moment. L’Angleterre est pleinement satisfaite, comme on voudra bien le croire et
elle en a donné une preuve dimanche dernier lors (le la réception particulièrement
solennelle de lord Kitohoner. Le lord maior
a offert au vainqueur du Soudan la boni'-
8
- 360
gGoisie de la cité et une superbe épée
d’honneur; et force discours de félicitations
ont été adressés à l’heureux Sirdar. Je
doute fort que ces réjouissances contribuent
à rapprocher les doux pays dont les relations seront désormais nécessairement un
peu refroidies.
Les troupes turque.s ont nnrtn évacué la
Crète et le prince Georges de Grèce va
occuper incessamment son poste de Gouverneur, auquel 11 vient d’être nommé. Ce
ne sera pas une sinécure, au moins.
Une dernière nouvelle, pour la bonne
bouche. On dit... en Russie que Tltalie voudrait aussi son lopin en Chine, et qu’elle
aurait demandé un petit port à côté des
possessions allemandes! Heureusement que
M. Canevaro est un homme sérieux et qu'il
n’y a pas un mot de vrai dans tout cela.
INFORMATIONS.
s. E. le Ministre de l’I. P. accorde l’inscription aux Universités pour les étudiants
qui, n’ayant pu l'emportor leur licence
lycéale, ont cependant un seul examen ti
refaire, à condition que ce no soit ni l’italien ni le latin.
Il est donné faculté de passer sans examens aux étudiants de toutes les classes
des gymnases, lycées et écoles techniques
dans les matières où ils auront obtenu la
la moyenne de sept dixièmes. Cependant
huit dixièmes sont requis uans les écoles
classiques pour l’italien et le latin, et dans
les écoles techniques pour l'italien et les
mathématiques.
— La junte provinciale a autori.sé, pour
Frai, «l’eccedenza della .sovrimposta sui
terreni e ftibbrieati ». Elle a approuvé un
emploi de fonds de l’Hospioo des Catéchumènes de Pignerol.
— MM. Pierre Robert chev. et A. Gaffaratti ont été réélus membres de la direction du «Ricovero, di mendicità» do Pignerol pour 1898 1903.
Le 16 c. la lumière électrique a commencé a fonctionner à l’Abbaye pour l’éclairage public et privé.
— On I10U.S fait remarquer que c’est une
médaille d’or (et non d’argent, comme
nous le disions dans le N” 41 de l'Echo)
qui a été décernée au Panificio Cooperativo de Briquéras. Ce Panificio a en
outre remporté un de.s prix ministériels,
avec une somme de .500 francs.
— Les élèves de quelconque classe qui
devraient répéter l’année, pour avoir manqué un seul examen, peuvent suivre le
cours suivant si la matière manquée n’est
ni l’italien ni le latin (ni les mathématiques
pour les écoles techniques). Il,s devront
cependant refaire cet examen à la tin do
l’année.
— La junte provinciale a approuvé un
échange de terrain, et une transaction de
litige entre la commune de Macel et les
frères Micol, le règlement de la taxe sur
les oxoï'cices et ventes à Praî, r«eccedenza
di sovrimposta sui terroni a fabbricati »
pour 1899 au Perrier et à Riclaret, la réduction de l’intérêt d’annualités à S. Second,
le tarif pour la concession do tombes au
cimetière de Rriquéras.
— MM. Louis Vinçon, do S. Germain,
et Philippe Peyrot, régent au Pomaret,
ont été désignés par le sort comme jurés
du 8 au 22 novembre et jours suivants.
— Le 14 c. aura lieu la foire de Saint
Germain,
— A la dernière séance du Comico agraire
à Pignerol, M. Henri Monnet a invité la
société à .s’occuper des dommages causés
par lé déboisement, au Val Pélis. A ce
propos, l’on espère fonder bientôt une section de la Société Pro moiiifiws de Turin.
__ Le 12 c. la ligne de chemin de fer
Turin-Pignerol-la Tour, et le tramway de
Pignerol à Pérouse reprendront l’horaire
de l’hiver dernier.
— Pour le 17 c., auprès de la Direction
des expériences d'artillerie, à Cirié, fourniture de boi.s do con.struction pour 5160
fr.; — de ebiffons et toile de chauvre, lil
et licellc pour 2200 fr.
—■ On Ht dans l’Avenir de Roubaix :
« De vrais amis de la paix — Une
des i,n'anile.s usines de Pliiladelpiiio
vient de l'efiiser i!e faire des canons
et lies fusils pour les Etals Unis.
I.es propriétaires sont des (¡uakers
et l’on sait que cetle secte est com[ilètement ennemie do la guerre ».
DANS TORRE PELLICE
(Vallées Vaiuioises (lu Piemout)
la Typographie Alpine
pour motifs de famille
J. P. Malan, Gérant
Torre l'ellic-i —■ Imfirimerie .'tipina