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Cinqaante-qna^i^e année.
22 Novembre 1918
N. 46
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Par an Panr i moia
Pr. 4.— 2.—
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et pour l’Administration à M. J. CoïSSON,prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 19 centimes,
ne seront pas pris en considération.
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Qae toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Réponse au télégramme du
Modérateur — Aux soldats, parents et
pasteurs — Dieu règne — Ce que nous
déplorons de l’Allemagne et ce qu’elle
nous enseigne — Da page du soldat —
Chronique vaudoise — Nouvelles religieuses.
Ripse an Tiyranme du ModMeiir.
S. M. il Re è molto grato à[,Lei ed a
quanti che con rinnovata attestazione di
patriottici sentimenti gli hanno voluto
esprimere la loro esultanza per gli eventi
gloriosi che coronano i voti della Nazione.
Orlando.
poldat^, paient^ û pa^lBu?^.
Le journal ne sera envoyé qu’aux soldats qui en feront la demande avec leur
nouvelle adresse. — Prière d’en prendre
bonne note.
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DIEU RÈGNE.
Ils ont toujours été nombreux les ennemis de Dieu, car la révolte envers les
bienfaiteurs est une chose naturelle au
cœur humain. Ce n’est pas seulement
au temps de David que les ingrats posaient cette demande au fidèle: Où est
ton Dieu? — Cette demande surgit à
tout instant, mais surtout pendant lei
calamités, dans les désastres et les plus
grandes épreuves. Pendant ces quatre
dernières années, les ennemis de Dieu
ont eu beau jeu, et n’hésitaient pas à
nous demander avec sarcasme: Où est
votre Dieu, que fait votre Dieu? — Nous
sommes prêts à confesser qu’il y a eu
des ombres pénibles, des silences inexplicables, et des angoisses profondes,
mais le vrai fidèle, s’appuyant sur les
promesses solennelles et sur l’expérience
des siècles, n’a pas faibli dans sa foi et
a toujours répondu: Dieu règne. Il règne
quand nous pouvons contempler sa gloire
qui se manifeste avec éclat dans les
grands événements qui se succèdent au
milieu des peuples, dans son Église, dans
la nature, dans la crise d’une âme; Il
règne quand tout paraît retomber dans
le cahos, quand les ténèbres du péché,
du mal obscurcissent les rayons du soleil
de justice ; Il règne au milieu des guerres
les plus cruelles, au milieu des épidémies,
des bouleversements. Après l’esclavage
d’Egypte, il y a l’entrée en Canaan;
après la croix, il y a la puissante parole
qui se fait entendre; Tout est accompli;
voici, je suis avec vous tous les jours,
jusqu’à la fin du monde. — Dieu règne
tantôt avec éclat, tantôt dans le silence;
mais II est le même, hier, aujourd’hui
et éternellement. C’est ce que les fidèlessentent et c’est ce que ses ennemis doivent constater.
Pieu règne en préparant ses instruments pour délivrer les siens et faire
triompher le bien. Quand Israël gémissait en Egypte sous la tyrannie des Pharaoiis, il a préparé l’instrument de la délivrance dans ce petit enfant caché pendant quelques mois et ensuite confié dans
un berceau sur les eaux du Nil, pour être
élevé à la cour même où plus tard il dut
se rendre pour faire enténdre la voix de
son Dieu. Du désert Moïse se rend en
Egypté d’où il a arraché son peuple pour
le conduire au bord du Jourdain.
Dans ces temps tristes d’iatolén nce.
quand les chrétiens d’Angleterre se virent persécutés, il n’hésitèrent pas à traverser l’océan pour aller s’établir dans
le nouveau monde, où sous le regard de
Dieu ils se fixèrent en fondant cet Etat
qui devait jouer un si grand rôle dans
le monde. Alors Dieu suscita un Washington qui devait jeter les bases d’une nation établie sur la justice et la paix. Nous
savons ce qu’il a fait, cet homme de
Dieu. — Cent cinquante ans plus tard,
Tandis que la vieille Europe troublée par
l’arrogance et une ambition démesurée
de quelques empereurs, se voyait mourir plongée dans le plus grand désarroi,
là-bas encore dans le nouveau monde
Dieu avait préparé son instrument, en
appelant le préndent des Etats-Unis,
Wilson, a entrer dans la lutte, mais avec
un but bien précis, celui de faire triompher la justice et la liberté des peuples.
Ce but est à peu près atteint: sur ces
bases trois peuples se sont rendus à l’évidence, un quatrième ne tardera pas à
capituler. Et ce que Dieu a fait pour
les peuples, ne l’a-t-Il pas fait pour l’Eglise, pour le relèvement d’une âme?
Dieu règne. Dieu prépare ses instruments, Dieu délivre. Pourquoi douter,
ô gens de petite foi? La puissance d’un
Jésus qui a su calmer la tempête du lac
de Génésareth est la même puissance
qui agit aujourd’hui.
Il y a un an, nous étions sous le poids
de la plus profonde angoisse; il nous
semblait que tout était perdu; à un an
de distance, quel revirement ! Ces jours
derniers ont été des jours inoubliables,
malgré les facteurs dissolvants, les défaitistes, la force supérieure, l’impossible
à vues humaines; les deux villes, objets
du grand désir de la délivrance, sont
délivrées. — Réjouissons-nous, nous en
avons le droit; laissons agir notre tempérament, manifestons, cela est légitime. Dieu a accordé la délivrance, en
ceci comme en toute chose: ô gens de
petite foi. Dieu règne.
Que nous reste-t-il à faire? Ne le demandons pas, mais sachons ouvris nos
cœurs à la reconnaissance. Après une
grande délivrance, le prophète Samuel
a su réunir Israël a Mitspa où il a élevé
un monument sur lequel on grava ces
paroles: Jusqu’ici Dieu nous a secourus.
Nos vaillants pères, après une éclatante victoire, savaient plier les genoux
et remercier.
Nous ne chanterons pas un Tedeum,
mais nous saurons dire à Dieu: merci;
merci pour la miraculeuse délivrance,
merci pour avoir répondu à nos prières,
merci pour avoir fait reluire le soleil,
merci pour l’aube du nouveau jour qui
se lève et qui va nous donner la délivrance générale.
A la reconnaissance, sachons unir une
nouvelle activité, de nouvelles énergies.
Le moment du repos n’est pas encore
arrivé, l’ennemi ne se donne pas encore
pour battu, le diable saura recourir à
d’autres ruses, il suscitera de nouveaux
ambitieux, il agitera les eaux troubles;
voilà pourquoi il nous faut agir en relevant les ruines des villes, des temples,
des cathédrales, les ruines morales, les
ruines des découragés. ■— Non, ce n’est
pas le temps du repos, mais d’un déploiement de nouvelles énergies, pour reconquérir le temps perdu, pour occuper les
nouvelle* positions, fruits de. la victoire.
Toutes les énergies sont requises: vieillards, donnez-nous votre expérience;
jeunes gens, votre enthousiasme; hommes, votre force; femmes, votre tact,
votre intuition. C’est le moment de l’enrôlement général; que n.ul ne manque
à l’appel.
A la reconnaissance et à la nouvelle activité, ajoutons enfin la charité, l’amour.
Une question se pose; pouvons-nous
pardonner? Après les atrocités, les désastres, les ruines, faut-il tout oublier?
— Frères, laissons à Dieu la soin de faire
triompher la justice, car II saurai Lui,
l’appliquer; mais comme Lui sait faire
respecter la justice suivie de l’amour
manifesté dans le don de son Fils, nous
devons exercer la charité, d’autant plus
que la victoire nous a été donnée. Si
nous voulons le règne de paix, la société
des nations, la rancune doit disparaître,
la haine doit être ensevelie, l’amour doit
nous rapprocher les uns des autres; s’il
n’en était pas ain.^i, Christ ne nous servirait à rien, le pardon n’aurait aucun
sens; je serais un étranger au service de
celui qui s’appelle Amour, de ce Dieu
qui a tajit aimé le monde qu’il a donné
son Fils.
Reconnaissance, nouvelle activité, amour, voilà ô Dieu, ce que Tu nous
demandes, après la victoire, qn présence
des nouveaux temps. Seigneur, tout cela,
veuille nous l’accorder Toi-même.
C. A. Tron.
Ce que nous déplorons de
et ce qu’elle nous enselqne.
Maintenant que le calme est revenu
et que nous pouvons plus facilement
nous recueillir pour porter un jugement
aussi impartial que possible, il nous semble que nous pouvons avant tout blâmer
l’Allemagne d’avoir préparé cette guerre
en silence, la méditant pendant 43 ans.
Cette pensée est poignante et écrasante;
est-il bien possible qu’une nation s’appelant chrétienne ait pu préparer un tel
crime, froidement, après avoir tout calculé? Un autre grief, non moins fondé,
est dans le fait de ses alliances, entre
autres, celle avec le Turc. Est-ce croyable que la main se soit tendue vers d’autres mains portant les traces du sang
versé de tout un peuple qu’on s’était
proposé d’anéantir? Les Arméniens resteront toujours comme des témoins d’accusation pour condamner les Turcs et
leurs alliés.
Ce qui nous froisse au dernier degré,
c’est que sous l’étiquette d’industrie,
de commerce, d’enseignement, de précepteurs, de bonnes, on ait pénétré partout pour exploiter le triste métier de
l’espionnage, qui a joué un si grand rôle
dans la grande guerre. Ce qui nous paraît impossible, c’est que avec l’excuse
du bon marché, l’Allemagne ait envahi
le monde entier, en jetan4»sur le marché
mondial ses produits, uniquement dans
le but de s’accaparer les nations confiantes pour les assaillir au moment fixé.
Qui pourra oublier la course aux armements, la frénésie dans la construction des flottes, obligeant les peuples à
suivre le douloureux exemple? — Mais
tout cela n’est rien en comparaison de
cet orgueil intellectuel qui a laissé croire
aux Allemands qu’ ils étaient un peuple
élu pour écraser les plus faibles et faire
triompher leurs théories erronées, leurs
ambitions démesurées. Ce qui a été scandaleux, c’est surtout l’abdication entre
les mains du militarisme.
Si tout cela a pu se faire, c’est parce
que la Parole de Dieu n’avait plus sa
place d’honneur et que par conséquent
elle ne pouvait plus exercer son influence
bénie. N’oublions pas non plus, qu’en
réalité, le grand malheur a été la divinisation de l’Etat qui a pris la (place de
Dieu. Tout devait|céder|devant lui, on
ne vivait que pour lui. Et enfin, ce que
nous reprochons à l’Allemagne, ce sont
ces boucheries, ces cruautés, ces dévastations méthodiques non réclamées par
la guerre, ces silurements, ces stratagèmes parfois diaboliques pour obtenir la
victoire. L’honneur chevaleresque des
belligérants a été foulé aux piedë. L’Europe, le monde entier ne pourront j|imais oublier cela, et nous comprenoiÎB
parfaitement les haines qui se sont accumulées et qui réclament la vengeance.
L’Allemagne, cependant, nous enseigne d’un autre côté une quantité de
choses que nous ferions bien de retenir.
La discipline a été pour elle une force
extraordinaire et lui a permis de tenir
tête, trop longtemps, au monde entier.
Apprenons à cette école, à obéir, à faire
chacun notre devoir, à ne pas travailler
à notre propre ruine. L’ordre a été pour
l’Allemagne quelque chose d’exemplaire.
Tout a été prévu, combiné, tout a marché avec un ordre parfait; encore ici
c’est une force aveclaquelle il faut compter. L’abnégation a été remarquée sur
toute la ligne, dans les armées aussi bien
qu’au milieu du peuple; on a souffert et
on n’a pas entendu les murmures. L’économie a joué son rôle et le rationnement
qui est venu chez nous un peu tard, était
à l’ordre du jour dès le début. Quelle leçon pour ces ouvriers qui, en temps de
guerre, ont eu des salaires exorbitants
et qui ont tout gaspillé; quelle Burprisel
attend ces messieurs dans l’après-guerre.
La ténacité est une affaire de race, c’est
vrai, mais c’est un don que l’on peut
acquérir avec de l’exercice. L’instruction,
patrimoine général des petits et des
grands, a fait sentir son influence, chose
que l’on dédaigne encore beaucoup trop
chez nous. La famille, bien constituée,
bien dirigée, a été le véritable foyer des
grandes énergies. Les Allemands n’ont
pas eu peur du nombre des enfants, ce
qui leur a permis d’enrôler les millions
inépuisables de soldats, tandis que ailleurs on a pleuré sur l’égoïsme qui avait
fait le vide. La profondeur dans la recherche de la science au point de vue
matériel et intellectuel. Et enfin, nous
ne cachons pas que, malgré, le matérialisme du grand nombre, la force morale
inspirée par l’esprit de la réforme, par la
fidélité à Dieu d’un nombre non indifférent, a fait des miracles.
Que les vainqueurs profitent de leur
victoire, c’est juste; que les conséquences
de la guerre injuste se fassent sentir,
c’est naturel, mais que les vainqueurs
sachent aussi profiter de ce qu’ils découvrent chez leurs ennemis, et que dans
la société des nations, nous mettions
tous en commun ces nouvelles énergies
qui doivent en faire un instrument de
paix et de prospérité.
Spectator,
2
LA PAGE DU SOLDAT.:
Le soldai: Rochon Giovannivo, être congédié et se sert du journal pour saluer
tous les amis; Gustave Reynaud a été à
rhôpital, mais se trouve maintenant assez bien, salue son pasteur M, Grill et
remercie; Buff a Stefano est heureux de
la paix, exprime ses regrets pour la mort
de son ami Coïsson; le sous-lieutenant
Giovanni Gelso envoie avec enthousiasme
ses salutations aux parents; Gönnet Salomoné désire le journal et remercie; caporal Musso Paolo attend son journal
et remercie; Chanforan Giovanni réclame le journal et a changé d’adresse; Legger Paolo demande la suspension du
journal et salue; Paul Rouisse est en
France, très, content, attend son journal et remercie; Menusan François de
Praly et Pascal Abel sont bien, heureux
de recevoir le cher Echo et voient avec
plaisir le jour de la délivrance; Barus
Luigi a été à l’hôpital et en sortant a
trouvé tous les numéros de l'Echo, il remercie vivement les aumôniers Bosio et
Tron, et salue parents et amis; Bertalot
Paolo entonne l’hymne de la reconnaissance, est heureux de la délivrance et
salue; Mario Gaido a reçu le journal et
remercie.
— Castelnuovo Veronese,
Cher Monsieur Tron,
Vous seriez bien aimable de publier
mes remerciements cordiaux à la Société
Vaudoise de New-York qui encore une
fois s’est souvenue de moi en m’envoyant
par le moyen de M. Jalla, pasteur de
Prarustin, ma commune, le témoignage
de son inoubliable amitié.
Je profite de l’occasion pour envoyer
aux amis restés là-bas, à ceux qui sont
sous les drapeaux et aux parents mes
plus affectueuses salutations. Je serais
bien content si vous pouviez me donner
l’adresse de la Société, soit au moyen
dit journal ou bien par un billet. A vous,
M.r Tron, qui vous occupez toujours de
m’envoyer le journal si sympathique que
je reçois presque toujours, mes respectueuses salutations, espérant que ce billet vous trouvera en bonne santé comme
moi-même, loin de la grippe, grâce à
Dieu, — Votre dévoué soldat
Jean Godino.
CHRONIQUE VAUDOISE.
FLORENCE. Les lettres de Noël pour
adultes ou enfants sont à la disposition
de ceux qui les désirent gratuitement, en
s’adressant à Miss Radcliff Vin ton,
Gordon Road - Boumemouth (Angleterre). Ceux qui préfèrent les payer 3
francs le cent, n’ont qu’à s’adresser à
M. le pasteur E, Jalla - 51, Via de’ Serragli - Firenze.
LA^TOUR. Le culte de dimanche dernier a encore été consacré à des actions
de grâce pour la délivrance merveilleuse
accordée par Dieu.
— Dimanche dans l’après-midi l’assemblée d’église a désigné comme anciens,
à la presque unanimité, MM. Paul Hugon, pour le quartier de l’Envers; D.
Gagdou, pour les Chabriols; E. Ribotta,
pour les Coppiers; Auguste Egnard, pour
le Taillaret; Charles Frache, pour la Ravadera et Jean Travers, pour les Rousseings. — Quelques observations ont été
présentées sur le Rapport du Consistoire
à la Paroisse, et on a choisi les sujets
qui devront être traités à la visite d’église.
— Lundi dernier, à 2 heures, a eu lieu
à la Maison Vaudoise, la réouverture des
cours par un discours, bien préparé, sur le
français dans les Ecoles secondaires, il y a
cinquante ans, aujourd’hui et dans l’avenir, prononcé par M. le prof. J. Coïsson, que nous tenons à remercier d’une
manière spéciale. Le Président de la
Commission des Instituts secondaires
prononça quelques paroles s’adaptant
au moment actuel. — Les jeunes gens
ont devant eux un avenir nouveau, auquel il faut se préparer par des études sérieuses, pour être capables d’exercer une
influence utile.
M. le préside D. Jahier, et le directeur de l’Ecole Normale, M. J. Maggiore,
donnèrent lecture des résultats obtenus
qui ont été très satisfaisants. Entre les
deux établissements nous avons au-delà
de 200 élèves, suivant les cours. Nous
souhaitons à cette jeune armée un travail béni et sérieux.
— La société Pra-del-Torno a repris
ses séances à partir de samedi 9 novembre. Elles auront lieu tous les 15 joml,
à 8 h. du soir, à l’Ecole Normale. Nous
prions MM. les Membres Honoraires d’en
prendre bonne note et de bien vouloir
intervenir à nos séances.
Le Président V. Rostagno.
— Nous apprenons avec plaisir que
le capitaine Charles Egnard, des Arnoulets, vient d’être décoré de la croix de
chevalier; félicitations sincères.
— Nous avons eu au milieu de nous,
ces jours-ci, les lieutenants C. Ribet et
A. Sgbille, ainsi que le sergent Marco
Vinag.
LONDRES. Un faire-part nous apporte la bonne nouvelle du mariage de
M.lle Eveline Trossarelli avec M. Régv^
nald Attheg. Le mariage a eu lieu le 11
novembre, et nous souhaitons aux époux
une longue et heureuse vie.
MASSEL. M. F. Peyronel vient d’obtenir l’autorisation de l’autorité militaire
pour se transférer à La Tour. Les démarches ont été très longues, cela étant dû
à la maladie du fonctionnaire chargé de
s’occuper de ces cas. — Malheureusement, l’influenza vient aussi de visiter
la famille de notre collègue.
PERRIER. Le dimanche 17 courant,
toute la paroisse du Perrier-Maneille
était convoquée dans, le temple du Perrier pour un culte solennel de remerciement à Dieu qui dans son infinie bonté
nous a accordé la victoire. L’imposante
assemblée écouta avec recueillement ce
culte d’actions de grâce, exprimant ainsi
par sa présence le désir de se consacrer
plus complètement à l’avenir au service du Maître. Une collecte de reconnaissance à l’issue de ce service a produit
une belle somme qui sera affectée aux
orphelins de guerre.
— Notre paroisse a enregistré avec
douleur quelques deuils pendant les semaines qui viennent de passer. Après
Micol Pauline, la regrettée compagne du
chev. Pascal de Chabrands, ce sont Pascal Marie de Faët et Poët Elisa de Faët
aussi, deux mères de famille encore jeunes et qui laissent plusieurs enfants ; Pascal Jean Pierre de Maneille, soldat, qui
laisse deux orphelins ; Guglielmet Marguerite, une jeune fille du Perrier, et enfin
deux vieillards, Pons ATadeleine de Maneille et Bertalot Etienne du Crouzet.
Nous exprimons aux familles en deuil
notre profonde sympathie en demandant
à Dieu de les consoler et de les fortifier.
PIGNEROL. M. le prof. Samuel Tron,
fils du pasteur de Massel, vient d’être
appelé à exercer sa profession au cheflieu de l’arrondissement. Voilà donc déjà
quatre professeurs vaudois établis à Pignerol; MM. Benech, Peyronel, Balme
et Tron.
PRALY. Nous avons eu la visite de
l’aumônier, M. H. Pascal, qui a quitté
ses chers soldats du front pour se fixer
à Turin et y exercer son ministère d’aumônier au milieu des troupes territoriales.
— L’épidémie d’influenza frappe une
quantité de familles, et nous devons déplorer le départ de Jacques Genre, demeurant au Malzat, mais originaire de
Faët. Ce frère, décédé à l’âge de 59 ans,
laisse une veuye et trois orphelins que
nous confions à la garde de Dieu.
PRAMOL. On nous communique la
décès du soldat Reynaud Albert, de Costabelle, lui aussi décédé à l’hôpital de
camp à la suite d’une pneumonie.
— La victoire. La nouvelle des éclatantes victoires de nos brillantes troupes,
suivie bientôt de celle de l’armistice avec
l’Autriche, puis avec l’Allemagne, a été
accueillie avec profonde satisfaction par
les Vaudois de Pramol. Pendant plusieurs
jours les drapeaux ont flotté aux écoles,
sur le haut du clocher et au presbytère
en honneur de Trente et Trieste et de
nos vaillants soldats.
— Dimanche, 10 courant, à l’école du
dimanche d’abord, ensuite au culte principal et à la réunion de l’après-midi, le.
pasteur a pu résumer les grandes choses
que Dieu a faites pour nous ; a) pour no
tre Patrie; b) pour notre Eglise; c) pour
nous individuellement. ^
Le dimanche suivant, il a montré
que c’est l’Eterner qui élève les nations
tout comme les individus, et que c’est
lui aussi qui les abaisse.
SAINT-GERMAIN. Nous apprenons
avec plaisir que le fils du docteur Bosio,
M. Paul Bosio, capitaine d’artillerie, est
décoré de quatre médailles, dont une à
la valeur militaire. Le gouvernement anglais a sa part dans ces distinctions, puisque deux proviennent de cette source.
— La pneumonie vient d’emporter un
autre jeune homme de la paroisse: le
sergent Albert Combe, fils de l’ancien des
Martinats. Il a succombé dans un hôpital de camp.
SAINT-JEAN. Nous saluons avec
plaisir le retour de quelques-uns de nos
militaires. Le lieutenant R. Revel jouit
depuis quelques semaines, auprès de ses
parents, de sa «licenza »de convalescence.
Il est presque complètement remis de
ses blessures.
Notre cher régent de l’école des Blonats, M. A. Coïsson, sergent dans le génie
télégraphistes, nous est arrivé de Tárente où il était tombé gravement malade au moment de s’embarquer pour
se rendre en Macédoine. Le fait qu’au
culte, dimanche passé, on distinguait très
bien parmi celles des assistants, sa voix
de ténor, prouve que lui aussi est bien
rétabli.
Le lieutenant Bruno Revel est sur le
chemin du retour de sa longue captivité
en' Hongrie. Une étape forcée le retient
à Bari, d’où sa famille a reçu des nouvelles, mais son arrivée at home ne peut
tarder.
Nous avons aussi eu des départs : c’est
d’abord celui de Malan Jean, de la classe
1891, appartenant au 79.me infanterie,
mort au champ d’honneur le 19 octobre
dernier. Il laisse dans la détresse sa jeune
épouse et deux enfants. $■
Ce départ fut suivi de près par celui
de Malan Albert de Louis, du Fonds de
St-Jean. Il se trouvait au front depuis
le début de la guerre, et était toujours
sorti indemne des nombreuses batailles
auxquelles il avait pris part. Dans ces
derniers temps son régiment se trouva
engagé dans plusieurs violentes action-;
sur le Grappa. Mais si les balles et les
éclats d’obus continuèrent à l’épargner,
les gaz asphyxiants devaient finir par
.lui causer la mort.
Enfin, le 15 novembre nous avions le
triste privilège d’accompagner au champs
du repos les restes mortels du caporal
major des alpins Rostan Louis, de Praly,
Lui aussi avait bien mérité de la patrie
pendant les années passées au front. Vu
son état de service, il avait obtenu ce
printemps d’être envoyé à Torre Pellice
comme instructeur des jeunes recrues.
C’est là qu’il fut frappé par la terrible
maladie qui, au bout d’un mois, l’enlevait à l’affection de sa famille. Sa mère
et une parente établie à La Tour l’entourèrent de leurs soins affectueux pendant ses deux dernières semaines de souffrance à l’hôpital de Luserne. Il avait
26 ans et laisse dans le deuil une veuve
et un petit enfant.
Que toutes ces chères familles éprouvées reçoivent par l’Echo l’assurance de
notre profonde sympathie et de notre
affection fraternelle.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
23.me Liste de Souscription.
TARARIRAS. L’Union Valdense nouB
fait connaître que la Commission exécutive se propose de présenter à la Conférence le désir de charger à tour de rôle un
pasteur pour s’établir quelque temps à
Iris. Idée excellente, que nous ne pouvons qu’approuver, en attendant le renfort qui ne peut pas tarder.
VERZUOLO. M. le pasteur L. Marauda a été appelé à présider les obsèques de M. Vicino, employé à la cartière
fondée par le comm. M. l’ing. Burgo.
Notre collègue a eu l’occasion d’annoncer
Christ à un bon nombre de catholiques,
très attentifs.
M.lle Meta Bauer (Orphe-
linat) L. 300,—,
La même 2.me versement
(Refuge) » 200,—
M. Pierre Rivoir, 2.me vers. » 2,—
M.lle M. Costabel, Valentin
(Refuge) » 10,—
La même (Orphelinat) » 10,M.lle Lina Miller (Refuge) » 10,M.me Luscher-Turin (Id.) » 25,—
Miss Helen Grimes (Id.) » 14,55
M. Barthélemy Chauvie (Hô-
pitaux) »> 20,—
Signora Giretti, in memoria
della figlia (Rifugio) » 200,—
L. 791,55
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NOUVELLES RELIGIEUSES.
ALLEMAGNE. — L’abolition de la
loi interdisant les établissements de Jésuites en Allemagne n’a été votée, au
Conseil fédéral, lequel est une représentation des Etats, que par 31 voix contre
27. Certains Etats (la Saxe spécialement)
ont des lois spéciales contre les Jésuites.
On se demande comment il faut les envisager? La mesure prise par le Conseil
fédéral a été désavouée, blâmée dans bien
des milieux protestants. Les catholiques
se fâchent de ces attaques et ainsi cette
mesure risque de réveiller les rivalités
confessionnelles au lieu de les apaiser.
D’autre part les protestants libéraux demandent que les prêtres catholiques ne soient plus dispensés du service
militaire, que les dissidents protestants
soient mis sur le même pied que les protestants nationaux et enfin, et c’est sans
doute leur vœu le plus cordial, que le libéralisme religieux ait droit de cité dans
l’église comme dans la foi orthodoxe.
Les catholiques cherchent à contrebalancer l’effet que pourrait produire la
fête de la Réformation. Un certain père
Hansen a publié dans le Schleswig-Holstein 95 thèses contre les erreurs de notre
temps. En voici quelques échantillons:
2. Le protestahtisme n’a aucun motif
de jubiler, mais bien de se repentir avec
le sac et la cendre.
3. Le mouvement réformateur de 1517
a été l’occasion de maintes améliorations, mais il a encore davantage empiré
la situation. Il a chassé un démon et a
donné entrée à sept autres.
4. La Réformation mérite le nom de
Déformation, car les bonnes intentions
dont elle procédait n’ont en général
abouti à rien,
5. Une réformation de l’ancienne Eglise
était nécessaire, mais celle qui a eu lieu
a été manquée.
6. Le protestantisme est l’enfant prodigue de la parabole; l’Eglise catholique
est le fils aîné qui est resté à la maison
paternelle et qui dit dans le fier sentiinent de sa justice : Voilà ton fils qui a
dissipé son patrimoine.
12. La seule puissance spirituelle qui
exerce aujourd’hui de l’influence sur le
peuple allemand c’est l’Eglise romaine,
parce qu’elle est catholique.
52. Au cours des siècles, il s’est introduit dans l’Eglise luthérienne des abus
et des désordres pires que ceux contre lesquels Luther s’est élevé jadis.
(Journal Religieux).
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
II 20 Novembre, dopo penose sofferenze,
cessava di vivere il compianto
GardioI Davide.
La moglie, i figli, le figlie e parenti
tutti ne dànno, angosciati, il dolorosi)
annunzio.
La sepoltura avrà luogo Venerdì 22 Novembre, alle ore 14, partendo dall’ abitazione del defunto, ai Chabriols, Torre Pellice,
ON CHERCHE un PRÉFET pour
f Institut Gould de Rome.
S’adresser pour renseignements à
M. Antonio Rogtan - 107, Via Nazionale - Roma.