1
B. Léger, pasteur
^ 2 COP*®®
À
Quarantième année.
N. 30.
L’ECHO DES VALLEES
I»ARA.I®»ÀIV'I' OHAQUK VKJVDRB>I3I
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE
Au réveil par l’obéissance (fin) — Ephémérides vaudoises — Inauguration du
monument de M. J.-P. Micol à Marseille — Une nouvelle église et paroisse : Tarariras-Riachuelo — Nos
libertés dureront-elles longtemps? —
Chronique — Nouvelles — Pour le 15
Août.
Au réveil par l’obéissance
{Suite et fin, V. N. 29).
Et obéissons-lui, non seulement
dans les grandes choses d’ordre spirituel, ou moral ; mais jusques dans
les plus petits détails des choses d’ordre pratique ; ne perdons pas de temps
à raisonner, à discuter ; obéissons
simplement et nous trouverons la bénédiction. Faites tout ce qu’il vous
dira, conseillait sa mère aux serviteurs des noces de Gana. Ils te font.
Sur son ordre, ils remplissent d’eau
les six vases de pierre ; sur son ordre, ils versent de leur contenu et
l’apportent au maître d’hôtel, et le
miracle s’accomplit: l’eau est changée
en vin de la meilleure qualité (Jean
II, 5-10).
Les onze disciples de Jésus-Christ
gardent simplement, entre autres commandements du Seigneur, celui de ne
point partir de Jérusatem, mais d y
attendre la promesse du Père, laquelle,
dit-il, vous avez ouïe de moi (Actes
I, 4) ; et, au bout de dix jours, ils
reçoivent ce qui leur avait été promis
et le Saint-Esprit descend sur eux
et s’empare d’eux.
Au reste, ne croyez-vous pas, mes
frères, qu’en nous donnant ses ordres,
le Seigneur nous donne, en même
temps, la force de les exécuter, si seulement nous sommes sincèrement disposés à lui obéir? N’a-t-il pas donné
à l’homme à la main sèche la force
d’étendre sa main, quand cet homme,
lui obéissant, voulut l’étendre? (Matth.
XII, 13). N’a-t-il pas donné au paralytique la force de se lever, de charger son petit lit et de s’en aller en
sa maison!’quand le paralytique, lui
obéissant, voulut se lever ? (Marc II,
12). N’a-t-il pas donné à Lazare la
force de sortir de son tombeau, quand
Lazare,entendant sa voix et lui obéissant, voulut en sortir? (Jean XI, 44).
Et ne nous donnerait-il pas la force
de faire des choses pas plus impossibles que d’étendre sa main quand
elle est sèche, que de se lever quand
on est tout paralysé, que de sortir
de son tombeau quand on est mort,
si nous voulions vraiment lui obéir ?
Ne nous donnerait-il pas la force de
vaincre notre indifférence, notre pa
resse, notre étroitesse, notre égoïsme ?
Ne nous donnerait-il pas la force de
renoncer à la vengeance, de pardonner sans arrière-pensée, de faire du
bien même à nos ennemis ?
Ah, certes, mes frères, si, à dater
d’aujourd’hui, nous commencions, pasteurs et députés des églises et autres
chrétiens ici présents, à mettre, plus
que nous n’avons su le faire jusqu’ici,
notre intelligence, notre conscience
et notre cœur à « garder les commandements » du Seigneur Jésus-Ghrist,
si, par exemple, à dater d’aujourd’hui,
nous nous appliquions résolument à
mieux garder sou commandement
par excellence, qui est de nous aimer
les uns les autres comme il nous a
aimés (Jean XV, 12), la date du 20
Juin 1905 compterait dans l’histoire
du Réveil de l’Eglise Vaudoisel
Mes frères, prions pour qu’il en soit
ainsi ; prions pour avoir le Saint-Esprit, car la prière aussi nous a été
commandée par Jésus-Ghrist ; mais
gardons avec amour tous ses commandements, afin que Lui-même puisse prier pour nous et nous obtenir
de son Père le don du Saint-Esprit 1
Amen. J. Weitzegker.
Errata-corrigc. Dans le N. précèdent, aux
deux tiers de la 2.de col., au lieu de (Héh. VU,
38) lire (Jean VU, 38j; au commencement de
la 3.e col. substituer à Au. lieu de cela le mot
“ oui „ et après les trois strophes citées, insérer
cette phrase ; Mais sachons aussi nous employer
à notre salut avec crainte et tremblement, précisément parce que c’est Dieu qui produit en
nous, avec efficace, et le vouloir et l’exécution,
selon son bon plaisir, (voir Philipp. II, 12, 13).
J. W.
IFIÊIÊIIBIS IIIDÛISIS
26 Juillet.
Possevino au Chabas.
C’était en 1560. Emmanuel Philibert
venait de monter sur le trône et de
lancer de Nice son féroce édit du 15
Février contre les Vaudois. Ceux-ci se
hâtèrent de lui faire parvenir leur remonstrance accompagnée de leur confession de foi. Le duc les envoya à
Rome pour demander l’avis du pape.
Pie IV se hâta de répondre qu’on ne
discute pas avec les hérétiques ; mais
on les extermine. Toutefois, le duc
voulut essayer encore de gagner les
Vaudois par la persuasion, et en Juillet
il leur expédia avec pleins pouvoirs
Don Antonio Possevino de Fossano,
qui, arrivé à Luserne, convoqua tous
les notables de la vallée au Chabas
pour le 26 de ce mois. Ils y accoururent en grand nombre et Possevino
leur dit: Vous avez promis d’aller à
la Messe si on vous montre que la
Messe se trouve dans la Bible ; eh
bien ! je vous prouve qu’elle y est.
puisqu’il s’y trouve le mot hébreu
Massah qui signifie consécration. Il
croyait avoir facilement raison de nos
Vaudois, mais il trouva des gens capables de le réfuter.
Scipione Lentulo, ex moine, pasteur
de S.t Jean, s’en chargea. Il fit voir
clairement que ce mot signifie offrande
et n’f rien à faire avec la Messe, et
défia ^ Possevino de trouver, dans la
Bible, le prétendu sacrifice expiatoire, la
transsubstantiation, l’adoration de l’hostie, l’invocation des morts et autres
choses essentielles de la messe. Possevino prétendit pouvoir les trouver
dans les pères de l’église ; mais Lentulo
l’ayant de nouveau rembarré, il sortit
du sujet et se mit à reprocher au ministre d’avoir violé ses vœux de moine,
et à la ville de Genève de tolérer l’usure
dans ses murs, et aux réformés d’Allemagne d’être divisés. On lui répondit
sur tous ces points avec véhémence,
finissant par appeler le pape antichrist.
Il faut lire cette discussion mouvementée
dans le récit qu’en fait Lentulo même
au livre 4 de son Histoire des Vaudois,
dont le manuscrit attend encore a la
Bibliothèque de Berne un éditeur !
Gilles dit (II, 171) que Possevino
finit la dispute en disant « qu’il n’était
pas venu pour disputer avec les ministres, mais pour les deschasser et établir en leur lieu d’autres prescheurs »
et en faisant rédiger par un notaire
l’ordre aux syndics de chasser les pasteurs. On n’en fit rien.... et le i Novembre commença la persécution dirigée
par la Trinité. *
Teofilo Gay.
INAUGURATION DU MONUMENT
(le ILr le pasteur J. P. ilCOL à iarseille
On sait aux Vallées que les Vaudois
de Marseille ont gardé au plus profond de leur cœur le souvenir du pasteur J. P. Micol, qui fut si brusquement
enlevé le 8 Janvier dernier.
Sitôt après cette mort, qui privait de
son conducteur aimé tout un troupeau
de brebis dispersées, la pensée pieuse
de quelques-uns fut d’élever un modeste
monument au défunt.
Acheter au cimetière de S.t Pierre
une concession perpétuelle, c’était réclamer un effort au dessus des moyens
de tous. Ramener le corps à Villesèche,
c’eût été mieux, mais encore trop cher
et trop difficile. On résolut d’ouvrir une
souscription populaire et, suivant son
résultat, de prendre une décision conforme. Grâce à l’activité de MM. Barrai,
président de V Union Vaudoise et Et.
Michelin, les diverses listes atteignirent
un total de 350 f.rs parmi lesquels se
trouve une touchante participation de
l’ancienne paroisse de M. Micol, envoyée
par M. B. Soulier, des Clos.
On décida de commander une simple
colonne en pierre blanche reposant sur
un socle, où fut gravée l’inscription
suivante :
J. P, MICOL
PASTEUR À
Rodoret et Villesèche
(VALLÉES VAUDOISES)
DURANT 36 ANS
ET À Marseille
EN 1888 ET 1904
EN RECONNAISSANCE
DE SON
DÉVOUEMENT CHRÉTIEN
CE MONUMENT
A ÉTÉ ÉRIGÉ PAR
SES COMPATRIOTES ET AMIS
DES Vai.lées Vaudoises
ET DE Marseille
C’est le dimanche 16 Juillet à 5 h.
du soir, devant une cinquantaine de
Vaudois et Vaudcûses venus malgré la
chaleur, que ce simple monument a été
inauguré. Une allocution émue de M.
Barrai, président de l’Union vaudoise
et une autre du soussigné ont été les
seuls actes de cette cérémonie, mais
à entendre entonner devant cette tombe
le choral de Luther :
« Cest un rempart que notre Dieu »
on sentait que l’assemblée vibrait à
r unisson des orateurs et ne pouvait
maîtriser son émotion. Certes ce n’est
pas un monument bien durable que
nous avons pu ériger là : dans 6 ou
7 ans il faudra changer de place et la
dépouille mortelle et la pierre qui • la
recouvre. Mais ce qui restera bien mieux
que les monuments terrestres et passagers, c’est l’œuvre même du fidèle
serviteur de Dieu dont on a voulu
honorer la mémoire.
Cette manifestation de solidarité des
Vaudois de Marseille les aura certainement unis et vivifiés dans un commun
élan et nous aimons à évoquer le moment où, tous devenus des pierres vivantes de l’Eglise de Christ, ils feront
briller dans l’obscurité qui nous entoure
la belle devise vaudoise : Lux lucet in
tenebris.
Th. Geisendorf
secrétaire général de V Union chrétienne.
Une nouYelle Eglise et Paroisse
Tapariras-Riachuelo
Un fait de la plus haute importance
pour l’avenir de notre Eglise dans l’Uruguay, s’il tient les espérances qu’il
a fait naître, s’est accompli le dimanche
25 juin courant. Il s’agit de la constitution d’une nouvelle église et d’une
paroisse indépendante, possédant, dès
l’abord, grâce à l’empressement et à la
2
'ir
'-, V ,-;T ■• V-.'5^,, ••
générosité de scs membres, des moyens
suffisants, sinon abonjdaitîs, d’^xis^fence.
L’on n’assiste pas souyent àU^rnaissance d’une cOngrégationrqui datis une
journée prend eonsc^née d’éÜe-ftiêméf'
s’affirme et commence à s’organiser
sous le regard de Dieu. C’est un acte
important et solennel.
La paroisse de Cosmopolita-Artilleros avec ses annexes qui viennent de
se séparer d’elles était, elle est encore,
quelque chose d’immense comme étendue. La population qui s’y rattache dé- •
passe le chiffre de deux mille personnes formant environ 350 familles. Depuis
longtemps il a été question d’y établir
un second pasteur pour décharger M.
Bounous d’une partie du travail qui,
depuis longtemps, a toujours dépassé
les forces de l’homme le plus robuste
et le plus dévoué. En 1898, lors de la
visite du Modérateur-adjoint, il a semblé un moment que le problème était
résolu. Il n’en était rien cependant. Et
ce n’est que maintenant que l’on est
arrivé, selon toute apparence, à une
conclusion définitive.
Notre première conférence officielle
de district votait dans sa séance du i
mars dernier, à la demande du délégué
de Tarariras, une proposition chargeant
la Commission Exécutive à nommer de
vérifier sur les lieux si les groupes de
Tarariras, Riachuelo, San Pedro et San
Juan pourraient se constituer et obtenir
le ministère régulier d’un pasteur qui
s’occuperait d’eux d’une manière spéciale sans surcharger le bilan du Comité
d'Evangélisation.
Le président de la Commission exécutive fut chargé de cette tâche et il
put s’en acquitter dans une tournée non
interrompue qui a duré du 7 au 26 juin
courant. Le vice Président du Consistoire de Colonia-Valdense, l’ancien Jean
Pierre Gilles, s’offrit à l’accompagner
lui facilitant de cette manière l’accomplissement d’un travail fatigant et délicat tout à la fois.
Nos libertés dureront-elles longtemps?
Les journaux catholiques n'ont aucun
doute à l’égard de la prochaine victoire
du parti qu’il représentént. Les amis
du Pape auront bientôt la majorité
dans les Conseils municipaux d’abord,
puis au Parlement. Quand nous aurons
un gouvernement clérical, nos libertés
seront-elles toutes respectées ? Cette
demande s’est présentée à mon esprit
en lisant la vie de S. François de SaleS.
Il est évident que la masse de nos
matérialistes seront incapables de contrebalancer l’influence de ceux qui sont
animés d’une foi ardente et persévérante, et qui, une fois au pouvoir,
sauront fermer la bouche à leurs adversaires par des charges lucratives et
par des honneurs, uniques objets de
leur ambition.
Voici les qualités qui méritèrent à S.
François de Sales les honneurs de la
canonisation. « Envoyé, jeune encore,
dans la province du Chablais pour y
détruire, par ses prédications; l’hérésie
protestante, malgré les périls et les
dilficultés d’une œuvre aussi sainte, il
refusa toujours les secours de la protection militaire, que le Duc de Savoie
lui offrait. Dans l’espace de 4 ans, par
l'efficace de son éloquence, et par la
douceur, l’amabilité de ses manières,
comme par les miracles qu’il accomplit,
il vainquit tous les préjugés dé ces
hérétiques, qui volontairement vinrent
et abjurèrent leurs erreurs devant lui,
Toutes les familles, dont le nombre
ne dépasse guère la cenfaine, furent
visitées ÿpour avoir leur avis sur-la
, T"; ■ '
question à résoudre et connaître qgelle
serait leur souscription annuelle pour
faire face aux dépenses qu’entraîne l’établissement d’une nouvelle paroisse.
Le même sujet fut examiné à l’occasion de plusieurs cultes publics o\,k familiers, tant à Tarariras qu’à Riachuelo
et San Juan. En même temps une réunion générale de ces groupes était convoquée pour le 25 juin, chez M. Daniel
Geymonat, à Tarariras, parce que sa
maison, plus que tout autre, était ià la
portée de tous les groupes intéressés
quoique la distance fût encore considérable pour plusieurs.
L’accueil fait au Président de la Commission et à son compagnon fut excellent partout. Une liste de souscription, ouverte comme essai et provisoire,
se couvrit sans difficulté des noms de
la presque totalité des personnes formant les groupes indiqués, lesquelles,
sans que l’on insistât, mais non .sans
qu’on leur fît voir l’importance de la
chose, promettaient des sommes que
l’on doit appeler considérables. Entre
98 souscripteurs l’on réunit avant le 25
une somme de 4134 francs, soit 771
pesos en monnaie de ce pays. I.’on aurait atteint ou dépassé cette somme si
tous avaient donné une réponse à temps.
Plusieurs ont déclaré que si cela était
nécessaire, ils augmenteraient leurs souscriptions. En outre, M. Etienne Rostagnol offre, à Tarariras, pour logement
provisoire d’un pasteur, une maisonnette
de deux chambres avec cuisine et hangar attenant, le terrain pour un jardin
potager et le pâturage pour trois chevaux, le tout gratuitement pendant deux
ans. Une famille nombreuse, dont les
fils sont établis pour leur compte, donne
plus de 50 pesos, une autre trenté neuf;
un jeune homme qui attend l’arrivée
d’un pasteur pour son instruction religieuse a souscrit deux pesos ; des agri
et en peu de temps toute la population
de cette province fut gagnée à l’Eglise,
et l’hérésie complètement extirpée. »
Quand S. François de Sales y arriva
en 1596, la réforme y régnait depuis 58
ans. Depuis 30 ans les Bernois avaient
cédé cette province au duc Victor Emmanuel de Savoie, à condition que les
habitants ne seraient jamais molestés pour
cause de religion. Le père du duc Ch.
Emmanuel observa religieusement sa
promesse et, pendant 16 ans, il y eut
paix et prospérité dans la province.
Mais le fils voulut convertir les habitants au Catholicisme, de gré ou de
force. S. François de Sales y fut envoyé pour les persuader à accepter
la religion du duc, qui le recommanda
aux autorités par des lettres, lesquelles
déclaraient que François et ses amis
étaient à son propre service.
François était jeune, beau, riche, de
noble famille, ardent et enthousiaste,
très bien vu par les dames, pour son
langage spirituel et ses manières douces
et attrayantes; d’un caractère bien décidé
rien ne l’arrêtait pour atteindre son
but. Logé au quartier général du Gouverneur de la province, ami de son
père et ardent catholique, il fut décidé
de commencer par les voies de la douceur, pour ne pas irriter les Bernois :
François présenta les lettres du Duc
aux autorités de la ville de Thonon,
capitale du Chablais. On lui permit de
prêcher dans l’Eglise de S.t Hippolyte,
mais, au bout de 7 mois de prédications,
il n’avait toujours qu’une lo.ne de ca
cnlteurs vivant dans un rancho en terre
couvert de paille et offrant pour siège -*
une, caisse de pétrole vide offraient de ^
3 à 5 pesos, plus de 15 ou 25 francs.
Le tout, de bonne grâce, sans tiraillements. Evidemment, toutes ces familles
qui rendent le meilleur témoignage au
zèle et à l’activité de M. Bounous, qui
ne peut les visiter bien sou vent, ^.manifestaient ainsi leur ardent désir d’avoir
un pasteur à eux, qui pût s’occuper
d’eux et surtout de leurs familles. Ces
bonnes dispositions et l’accord de tous
faisaient augurer un résultat définitif
des plus favorables.
C’est sous ces auspices que se réunit
l’assemblée du 25. Malgré les menaces
persistantes d’orage, plus de cent-vingt
personnes, quelques-unes venant de fort
loin, se trouvèrent au rendez-vous.
Etaient aussi présents tous les membres de la Commission exécutive, le
pasteur, M. Paul Davit, et les anciens
de Colonia-Valdense, MM. Jean Pierre
Gilles et Jean Bonjour.
Après le culte, l’assemblée fut invitée
à se prononcer définitivement. Il y eut
un long moment d’hésitation. Avant de
le faire, elle voulut d’abord que l’on
insérât dans le procès-verbal l’expression de sa reconnaissance pour les services que M. Bounous avait rendus pendant de longues années aux groupes
représentés et la déclaration que, si elle
désirait se constituer à part, ce n’était
pas qu’elle eût des sujets de mécontentement, mais à cause de l’extension du
champ de travail et des besoins de
l’œuvre.
Ensuite, en se levant, et à l’unanimité,
l’on vota la déclaration suivante : Considérant le résultat très favorable des
listes de souscriptions et l’accord de
tous les intéressés dont les désirs sont
unanimes, en la présence et avec l’aide
de Dieu qu’ elle a invoqués ^ pour le
présent et l’avenir, l’assemblée, en se
levant, décide de se constituer en église
et paroisse indépendante, suivant la
tholiques pour auditeurs, et de temps
en temps quelques protestants curieux.
Alors il se mit à prêcher sur la place
publique les jours de marché. Mais une
annee s’etait écoulée et point de protestants convertis. Son père lui écrivit
alors que la bouche du canon seul
pouvait toucher le cœur de ces gens
obstinés. Le missionnaire cherche à
avoir des conférences particulières, et
à publier des brochures pour montrer
le peu de différence qu’il y a entre les
deux religions, promettant, au nom du
Duc, de grands avantages matériels à
ceux qui deviendront catholiques. Quand,
plus tard, il s’agit de maintenir ces
promesses, on fit disparaître tout écrit
qui les contenait pour pouvoir nier
de les avoir faites.
Trouvant insensibles à ses arguments
les citoyens et les habitants des campagnes, François se tourne vers la
noblesse de la province, qui dépendait
plus directement du Prince, pour l’avancement dans leur carrière militaire
ou civile. Le Baron d’Avully, homme
influent, dont la femme catholique unit
ses larmes et ses prières aux arguments du Saint, déclara qu’il voudrait
entendre une discussion entre François
et un pasteur avant de se décider. La
discussion avec le pasteur La Faye de
Genève dura 3 h. Comme nous n’en
connaissons les résultats que par les
amis de François, il est évident que
l’hérétique devait être battu.
Mais la Bibliothèque de Genève contient les documents d’une z.de discus
Constitution et les Règlements de l’Eglise Evangélique Vaudoise, modifiés
suivant qfie l’exigent les conditions spéiCiales def Eglises du-district de l’Améiriqué* du Sud. L’assemblée, toujours debout, chante ensuite le cantique : Dieu
plein de tendresse.
Malgré les distances considérables, il
fut ensuite résolu qu’il n’y aurait qu’un
Consistoire ayant ses séances tantôt à
Tarariras, tantôt à Riachuelo et parfois
à San Juan, et qu’une seule assemblée
d’église, siégeant en plein air, à l’endroit le plus à la portée de tous. Une
nouvelle réunion doit avoir lieu le troisième dimanche de septembre pour un
culte en commun et la nomination d’anciens et de diacres. Et, comme mesure
préventive, une commission composée
pour Tarariras de MM. Daniel Geymonat, Etienne Rostagnol et David
Buffa, pour Riachuelo de MM. Ignacio
M. Diaz, Jean Perrachon et Alexandre
Florin, et pour San Juan de M. Daniel
Negrin, fut chargée de préparer la liste
des membres de l’Eglise et celle des
électeurs. Après d’autres décisions, celle
en particulier chargeant la commission
exécutive de rendre compte à la Table
de tout ce qui concerne cette importante question, la séance fut close au
bout de trois heures par les paroles
suivantes du president; «Je remercie
très sincèrement les familles de Tarariras,
Riachuelo, San Pedro et San Juan pour
l’accueil si bienveillant que j’en ai reçu.
Charge d une mission que je cro}'ais
difficile, je commençai à m’en acquitter
avec crainte et peu d’espérance de succès. Mais les doutes ne tardèrent pas à
s’évanouir. Vous m’avez reçu tous avec
amour, vous m’avez accompagné, assisté, aidé ; tous vous m’avez rendu plus
facile une tâche qui a été pénible pour
moi à cause de mon état de santé. Je
vous remercie tous pour le bien que
vous m’avez fait matériellement et spirituellement. Agissez-en de même envers le pasteur que Dieu vous enverra
sion, avec un Pasteur sorti du clergé
catholique. Il y eut un moment où
François se laissa emporter par la
passion: «Vous êtes un ex-prêtre ignorant et imposteur, un Protée, un Caméléon, un vrai Charlatan etc. Le pasteur répondit calmement « Je ne suis
ni un Protée, ni un Caméléon. Dès que
j ai connu la vérité de Dieu je l’ai suivie sans m’inquiéter du jugement des
hommes. Nous sommes au service du
Maître pour lequel seul nous tornbons,
ou nous restons debout ».
Dans une lettre de François au duc,
il dit: «Voila 27 mois que je sème
dans cette misérable province, an milieu
des épines et des chardons, n*ayant obtenu encore que 12 conversions. Mais
j espere que la piété de Votre Altesse ne
permettra pas que tous nos efforts soient
vains.
Il s’agit d’induire le duc à employer
les arguments plus persuasifs de la violence. « Par une douce violence nous
les contraindrons à se soumettre au
joug de notre sainte foi, et à briser
leur obstination ».
En 1596 François traverse les Alpes,
se rend à Turin, expose au duc un
nouveau plan de campagne, et obtient
d’abord ces 3 points principaux. i° que
la Messe soit rétablie à Thonon. 2» que
tous les biens appartenant jadis à l’Eglise lui soient rendus. 3» que, dans
toute la province des prêtres et des
maîtres d’école soient établis et maintenus aux frais de l’état. — Il obtint
en outre i® que le pasteur et le maître
il
'h. ■
3
dans ce cas, le succès est assuré.
'iVotre congrégation, qui est maintenant
|a dernière, puisqu’elle n’a pas encore
i*chevé de s’organiser, sera la première
|)Our son état florissant et en exemple
ÿiux plus anciennes si vous persévérez
%ans ces bonnes dispositions. »
■ I Malgré le temps menaçant et l’heure
^ancée, une soixantaine de personnes
s’arrêtèrent encore^ pour signer le procès-verbal.
J Colonia-Valdense, 28 ßiin 1905.
D. Armand-Ugon.
- Pérouse. — Par un malentendu et
un étrange oubli de notre correspondant,
nous n’avons pas mentionné le départ
pour la patrie céleste de Charles Gay.
Fils d’un S. Jeanin établi à Pérouse il
î^ta plus de soixante ans, M. Gay était
depuis de longues années à la tête d’une
importante exploitation de talc, qui occupe de nombreux ouvriers à la Pérouse, à Pral, aux Fontaines, à Mancille. Actif, infatigable, d’une serviabilité inépuisable, affable avec chacun,
Í M. Gay était peut-être la personne la
plus connue dans les Vallées de Pérouse
.et de S. Martin. Ces raisons et celles
de sa nombreuse parenté, expliquent
la foule, vrai plébiscite de regret, qui
’ : se trouvait réunie, le i c., pour confier
sa dépouille à la terre. Il s’était endormi
l’avant-veille dans la paix de son Seigneur.
Quoiqu’en retard,, nous assurons de
toute notre sympathie chrétienne la
.¿veuve et les enfants et petits-enfants
du défunt.
Nouvelles et faits divers
Le réglement Orlando sur l’instruction
élémentaire établit que les ecoles privées,
qui ne dépendent pas d’un Ente Morale
reconnu, ne peuvent plus désormais donner
d’école de Thonon soient exilés. 2« que
les hérétiques soient privés de toute
charge publique. 3® que les jeunes catholiques et catholisés reçoivent une
promotion dans l’armée. 4O que tous les
protestants de Thonon soient sommés de
^ se faire catholiques. 5® que tout livre
protestant soit brûlé. 6® que tous les
‘ protestants qui se font catholiques reçoivent des dons, et que les autres
soient terrorisés par un édit severe. Il
I ne fallait point craindre les protestations des Bernois, ni des Genevois, et
être persuadé que la conversion des
'habitants de cette province avait une
grande importance politique. Il ne recommandait pas la violence personnelle,
* mais les moyens de conversion employés jusqu’ici se montraient insuffisants.
Le Conseil du Duc hésitait, mais le
Duc mit un terme aux délibérations,
acceptant les conseils du missionnaire,
qui s’en retourna triomphant. — Toutes
ses propositièhs étaient acceptées. Sans
rien dire, Françoisintroduisit secrètement
des ouvriers dans l’église de S. Hippolyte, qui la transformèrent en église
catholique. Quand les magistrats firent
des plaintes, François leur fit voir les
lettres du Duc qui lui donnaient plein
pouvoir, avec menace de destruction
de la ville si l’on s’opposait aux agissements du missionnaire. Les catholiques avaient maintenant une église à
eux, mais il fallait avoir une congrégation. Le Président Fabre parcourut
les environs de la ville, promettant aux
- fl
les examens de compimento. Les Ecoles
vaudoises de S. Remo, dépendant de la
V. Table, ont donc pu avoir cette session.
Les résultats ne pouvaient être meilleurs,
puisque tous les élèves de la fl.e classe
ont été promus. La Commission d’examen a félicité l’institutrice, M.lle Morali,
de ce beau succès. Avec le nouvel exercice, les écoles seront transportées dans
le local ad hoc., actuellement en construction.
— La Conférence de District de
Sicile s’est réunie à Pachino le 5 c.
sous la présidence de M. Silva. Les membres étaient au nombre de 11 avec voix
délibérative et 2 avec voix consultative.
La lecture des rapports des stations
amène la constatation ici d’un progrès, là
d’un état stationnaire, ailleurs même d’un
recul. Grotte a enrôlé de nouvelles recrues, et les écoles y sont prospères.
Galtanissetta continue, depuis des années,
à maintenir à peine les positions acquises.
A Eiesi, les attaques violentes de l’évêque
de Piazza Armerina, qui se promettait
d’anéantir l’Eglise et les Ecoles, ont au
contraire provoqué un réveil au sein et
autour de la congrégation. A Vittoria,
devant la froideur des anciens membres
d’église, M. le pasteur Banchetti s’est
tourné vers les Ligues ouvrières, où il
a eu l’occasion d’annoncer l’Evangile à
des milliers d’auditeurs attentifs. Son rapport provoque une intéressante discussion
sur la position que les églises et leurs
ouvriers doivent prendre vis à vis du
socialisme. A Vachino, 14 nouveaux catéchumènes ont été admis à la S. Cène,
outre 5 admissions par immigration. A
Syracuse et à Trapani le recul est évident ; mais on espère l’arrêter en y replaçant un ouvrier à poste fixe. Catane
a repris sa marche ascendante. A Barcellona, l’ouverture d’un nouveau local,
bien situé, donne lieu à bien espérer
pour l’avenir. Paierme et Messine continuent à avoir des églises florissantes,
quoique le parti clérical se réveille hargneux, surtout dans la ville du Phare,
uns exemption d’impôts, menaçant les
autres de la colère du Duc, et la Messe
de Noël put être célébrée en présence
de 10 catholiques et de quelques protestants. Mais, aidées par les nombreux
capucins et autres prêtres, entretenus
par l’argent enlevé aux pasteurs et aux
maîtres d’école exilés, et surtout par
les féroces soldats du comte Martinengo,
lieutenant général de l’armée du Duc,
les conversions commencèrent à devenir
plus nombreuses. Le pasteur Viret, vieux
et infirme, put traverser le lac et se
mettre en sûreté. Son collègue Perraudet
eut la tête fendue d’un coup de sabre.
Le 3.6, Jean Clerc, put se sauver avec
ses 7 enfants, ayant 16 sous dans sa
poche.
Le missionnaire avait le secours des
capucins, des dragons, de quelques-uns
de la noblesse et, dit-on, d’une légion
de miracles. Mais cela ne lui suffisait
pas ; il fit tant d’instances auprès du
Duc qu’il obtint de le voir arriver à
Thonon, avec le cardinal Légat, De
Medicis. Tous savaient que le Duc arrivait avec des sentiments de vengeance
contre la plus grande partie des habitants de la province, restés jusqu’à ce
moment inflexibles dans leur foi évangélique, et qu’il n’était reteuü que par
la faible barrière de ses promesses avec
serment, faites devant les autorités bernoises. Les citoyens et les magistrats
effrayés invoquèrent la médiation de S.
François, qui s’y attendait, pour montrer sa charitable douceur. Avec le vieil
évêque de Genève, (qui demeurait à
où on a relevé le mur qui séparait jadis
le cimetière protestant du catholique,
mur que l’administration socialiste avait
rasé au sol.
Le Directeur des Postes de Syracuse
n’a-t-il pas reproché à celui de Marzamemi, qui est évangélique, d’avoir reçu
chez lui l’évangéliste ? A ce propos, la
Conférence a déploré l’absence d’un député évangélique à la Chambre, vu que
l’hon. Soulier n’a jamais pris à cœur la
cause de Christ soit en ne faisant pas
respecter nos droits de libres citoyens,
soit en négligeant de témoigner de sa
foi en plein Parlement. Et M, le notaire
Giardina exprime le désir, que le Collège
de Briquéras, composé en majorité d’électeurs protestants, se choisisse un représentant qui, n’ayant point honte de Christ,
fasse en toute occasion entendre à la
Chambre une voix de protestation contre
les injustices et les abus de pouvoir
que des Autorités complaisantes se permettent contre les disciples de Christ.
La Commission exécutive se compose
du chef de district, président, MM. Banchetti, V. prés, et Giardina secrétaire.
La Conférence prochaine aura lieu. Dieu
voulant, à Eiesi. Les députés au Synode
sont MM. A. Geymet, A. Yittoria, L.
Deodato, Trombetta.
— Ce n’est pas seulement en Sicile
qu’on remarque que le clergé relève la
tête. N’a-t-on pas obtenu à Rome qu’on
défendît un cortège qui voulait déposer
une couronne au monument de Giordano
Bruno parceque cela aurait dérangé une
procession idolâtre ?
— Un Congrès Unitaire doit siéger
à Genève du 28 au 31 août. Parmi les
rapporteurs, notons M. Bourrier, le prof.
Réville, de Paris, M. Tony André, de
Florence, le père Hyacinthe et un Hindou,
délégpé des Brahmo-somadj.
Potti^ le lé âoût
La fête du 15 Août attire toujours
beaucoup de monde, qui le plus souvent
Annecy), François se mit à la tête des
Magistrats et du Consistoire, pour comparaître devant le Duc, et à peine arrivé devant son Altesse, se jeta à ses
pieds, pour implorer le pardon du peuple, et refusa de se relever jusqu’à ce
qu’il eut obtenu une réponse favorable.
On prétend que ce tableau émouvant
eut pour résultat un grand nombre de
conversions. L’on ignorait que tout cela
avait été préparé d’avance. Ce qui le
prouve c’est la demande qui fut faite
au duc dans ce jour même.
lO Les maîtres d’école seront exilés ;
qu’aucun enfant, ou jeune horamene puisse être envoyé dans une école étrangère;
2® que nul emploi public ne soit donné
aux hérétiques, ni dans le service militaire, ni dans les services civils ; 3O
que toutes les familles catholiques dans
la ville soient admises dans la bourgeoisie ; 4® que tout exercice du culte
protestant soit absolument prohibé. Le
12 octobre furent publiées des lettres
patentes par lesquelles les juges, avocats, procureurs et notaires protestants
sont déchargés de leur emploi. Des
ambassadeurs de Berne arrivent pour
protester contre cette perfidie. Le Duc
et son conseil sont d’avis que leur bonne
foi sera maintenue s’ils permettent à 3
pasteurs de venir prendre soin des protestants. Mais François les menace de
la condamnation éternelle s’ils maintiennent cette décision. Et le Duc se
soumet au prêtre.
Une autre scène est préparée. Un
matin, toutes les portes de la ville sont
n’emporte que le souvenir d’une agréable
excursion en montagne.
Pour laisser un souvenir plus durable
la Société d'Histoire Vaudoise ne pourraitelle pas publier chaque année une feuille,
contenant la description géographique et
historique de la localité, avec le programme de la journée f
Je me souviens que quelques années
passées, M. E. Bonnet avait publié une
feuille pour la fête du 15 Août, qui,
cette année là, avait eu lieu au Pra-dutour. Elle avait été largement vendue et
plusieurs la gardent encore en souvenir
de cette journée.
La Société d’Histoire Vaudoise a déjà
réussi, depuis deux ans, à répandre largement la brochure du 17 Février, sans
beaucoup de frais et je suis persuadé
qu’il en serait de même de cette feuille,
qui pourrait aussi servir de supplément
à VEcho. Aussi je ne doute point que
cette modeste proposition sera prise en
considération par le Bureau de la Société,
dès cette année.
Un des derniers membres.
Il y a une difficulté assez grande à la
réalisation de cette excellente proposition,
c’est que, à l’heure qu’il est, nous ne
savons pas encore où la fête sera convoquée, sans compter qu’il peut arriver,
comme l’an dernier, qu’il y ait autant de
fêtes que de personnes tirant l’eau à leur
moulin. {Note du Eéd. intérimaire).
Istituti Ospitalieri Yaldesi
Orfanotrofio di Torre Pellice
Sono vacanti :
Pel 1.° Settembre p. v. il posto di
maestra di cucito ed assistente interna,
Pel P Ottóbre p. v. il posto di Istitutrice ed assistente interna.
Le domande coi titoli a corredo dovranno essere trasmesse prima del 15
Agosto.
Per informazioni rivolgersi al Prof.
G. Maggiore (Torre Pellice), Presidente della Commissione.
occupées par les soldats du Régiment
Martinengo. Une double rangée de soldats est établie dans les rues pricipales.
Les bourgeois de la ville sont invités
à se présenter devant le Duc. Le prince
prit lui-même la parole et dit: «Vous
avez été insensibles à tous les efforts
pour vous convertir, vous êtes plus durs
que la pierre, vous aimez les ténèbres
plus que la lumière, et vous vous vautrez
encore dans la fange de l’erreur. Cela
me déplaît souverainement, et si vous
ne changez pas vous connaîtrez ce que
signifie perdre la faveur du prince : attention ! Que ceux qui portent la croix
de Savoie dans leur cœur, et veulent
être de la même religion que leur prince
passent à ma droite ! Que ceux dont
le cœur est endurci passent à ma gauche » 1 Après un moment de silence,
quelques-uns, affolés de terreur, passèrent à la droite, plusieurs autres restèrent à la gauche du Duc. Alors b rançois vint les exhorter chaleureusement
à passer aussi à la droite avec les autres. Ils restèrent inébranlables. «Malheureusement ! s’écria le Duc, éloignezvous de ma présence, et dans 3 jours
quittèz mes états et allez où bon vous
semble. Plus tard, un décret accorda
6 mois de temps à ceux qui n’étaient
pas partis. De ces bannissements et
confiscations le principal instigateur fut
l’apôtre séraphique, proclamé le plus
doux et le plus charitable de tous les
Saints de l’Eglise Romaine ».
A. Rivoir, gérant.
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4“ — Arnaud. Commentaire sur le
Nouveau Testament, quatre volumes
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5° — Gherardini. Vocabolario della
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