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Première Année.
m Mat i4fi75.
iN.
«Journal de TlÉ^lise tíivang*éliq[ixe Vaixdoifee
Paraissant chsi|ue Vendredi
Vous me serez témoins. Actes I. 8.
Suitant la térilé avec ta eharité.
Prix DR L’ABOyNRMKNT FaK an
Intérieur ..... L 3
Siiiise . » 5
France, Allemagne . . » 6
fîrande-Bretagne et Hollande » S
4f=
On s'abonne: k Pignew au Bureau de l'administration Uaùon Ifiee^
A La Tour cbes M. <i«ct|''ltbraire.
A Turin ohez M. Goas.r'tiia Pin Quintn, ri. 13.
A Pomaret cite* M. Pàsl. Direeftvr.
Pour la France les abtüBttetnents se {ont à la
___Iribr. BosiiocRii, N.<^R«e de, l.|lle^ Paria.
Un Numéro séparé; 10 centimes.
Annonces il In é.e page 35 centimes par ligne.
On reçoit pour abonnemente et
insertions des timbres-poste de
tout ps)rs.
Sommai r*e.
L’Eglise vaudoiso el l’tEavro île l’Evangélisalion. — Aux jeunes gens des Vallées.
— Mou bon Jésus. — Je me tiens à la
porto el je frappe. — Ifomelles religieuses
et faits divers. — Retue Politique.
L’EGLiSE VAEDOISE
el l’Œuvre de i’Evangélisatinn
rv.
Un ministère à l’intérieur plus
exercé, plus actif et, partant, plus
efficace, tel est, ilisions-rious. dans
notre précédent article, un des
grands avantages résultant, pour
l’Eglise Vaudoise, de son œuvre
d'Evangélisation.
Mais cet avantage n’est pas le
seul ; d’autres non moins importants découlent de la même source
et tout d'abord le suivant: une
amélioration considérable dans les
conditions d’existence de notre
Eglise, au point de vue de la vie
spirituelle et des progrès qui en
résultent. Et cela non pins n’a
rien que de très-naturel. Une
Eglise, en effet, qui aspire è conquérir, à se répandre {et c'est là
ce que fait toute Eglise qui évangélise) est dans de bien meilleures
conditions, spirituellement parlant,
que celle qui n’aspire qu’à se con.server et à maintenir au complet
ses cadres. En vue de ce dernier
j'ésultal, un attachement quelque
peu fort aux traditions du passé ,
aidé d’une administration passable, et d’une dose suffisante de
somnolence, en fait l’aff’aire. Mais, ,
dès qu’il s’agit de conquérir, il
J'aut de toute nécessité autre chose.
Coiiquérii , dans cet ordre d’idées,
c est donner, c'est communiquer.
* 'r, pour donner, il faut avoir, et.
si l’on est obligé de se convaincre
que l’on n'a pas, cette persuasion
est le meilleur acheminement à le
désirer d’abord. otA le rechercher
ensuite. Le malade quand il coin«
! menee’à vouloir rniifcher, acquiert
; une - conscience {ilus claire que
lorsqu’il était au ilit, de sa faiI blesse. Mais cette çonscience même
de sa faiblesse est^déjà une force,
; puisqu’elle est le ^oint de départ
¡ pour acquérir ce t^ui lui manque.
I Mais il y a plus encore. Une
' Eglise qui aspire à se répandre,
ne tardera— paaAf-jA-^^oâfflpreiidre
qu'elle ne pourra y réussir qu’aux
prix de beaucoup de sacrifices de
toute sorte, mais particulièrement
, en argent et en hommes ; et la
vue, une vue claire, de cette né1 cessité est un puissant stimulant
' à les accepter et à les accomplir.
I Nos sacrifices en argent n'ont
, pas ôté. jusqu’ici, il s’en faut de
I beaucoup, tout, ce qu’ils auraient
j dû et pu être; quoique quoique
' chose ait commencé à se faire aussi,
I sous ce rapport.
I Ceux en hommes ont été beaucoup plus réels et plus considérables. Que d’existences dont on
peut dire avec raison, qu’elles ont
été sacrifiées à cette œuvre, dans
le quart de siècle qui vient de ;
s’écouler I Que do jeunes gens, '
hommes et femmes, ministres de
l’Evangile, instituteurs, institutrices, étudiants, colporteurs, descendus des montagnes vaiidoise.s
pour travailler à l’œuvre de l’Evangélisation de ritalie , ou s’y
préparer. ne retournèrent plus
jamais aux lieux qui les avaient |
vu naître ! I
Or, le sacrifice ne peut pas ne ;
pas fructifier au profit de celui
qui l’accomplit, quand c’est vo- {
I lontaireinent, joyeusement qu’il
s'y soumet, et par pure obéissance
I au Seigneur qui le lui demande.
• Si le grain ne meurt, il ne porte
point de fruit; mais, s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit n a dit
le Maître. La vie d’une Eglise,
humainement parlant, est en raison
des sacrifices qui s'accomplissent
en elle et par elle. Une Eglise
assez privilégiée pour voir sortir
de son sein des évangélistes 'et
des missionnaires en grand nombre
peut avoir bien des misères à dé- ■
plorer, bien des manques ét des
imperfections à constater, en ceux
qui la composent , sa condition
n'est pas pour cela désespérée, car
elle a dans le bien même dont
Dieu permet qu’elle devienne un
instrument entre ses mains . un
gage assuré de régénération et
de vie. Le fait que notre Eglise
arrose nous est un garant qu’elle
sera arrosée à son tour; le fait
qu’elle e'vangélise ne nous permet
pas de douter que cet Evangile
qu'elle fait annoncer à ceux du
dehors, n’ait à exercer sur ceux
du dedans aussi sa bienfaisante et
salutaire influence.
Mais , de toutes les considérations que nous avons présentées
déjà et que nous pourrions présenter encore à l'appui de cette
thèse: que l’Evangélisation a été
un grand bien fait à notre Eglise,
la plus concluante nous paraît être
celle, qu’en s’employant à cette
œuvre, notre Eglise a montré,
mieux qu’elle n’eùt pu le faire
d’aucune autre manière, sa déférence aux ordres de son divin
Chef. « Vous me serez témoin ».
« .àllez et évangélisez: « telles sont
les dernières paroles sorties , ici
bas, de la bouche de notre Maître.
2
8â
IX «TOHOD*
Ëa s'apprêtantt^' ^
cela lui a* é^ ipossilÉe à‘#çett
œuvre, l'Ë||^e «’audolie a
festé sa fertne HÜnntkMMie p
au sérieux cette recommandation
suprême “ . i ; i.l
Or, que pourrait-il y avoir de
plus réellement avantageux, pour .
une Eglise , que l’obéissance, une
obéissance empressée et cordiale
aux ordres de Celui par qui et
pour qui elle existe ? Et comment
admettre qu’il soit, ce qu’il est
eflfectivement; ce qu’il à toujours
été; ce qu’il sera jusqu’à la bn,
VAnipn, le Fidèle, et ne pas attendre les plus grandes bénédictions de cette obéissance joyeuse
à sa volonté Î
Quel plus beau privilège, d’ailleurs, que celui d'ètre agréés comme ouvriers avec Dieu, dans une
œuvre aussi excellente et aussi glorieuse, que celle qui a pour résultat
filial le salut des âmes ?
, El dans notre cas spécial, quelle
prérogative, que de pouvoir devenir,
entre les mains de Dieu, des instruments de conversion , do salut,
de vie éternelle, pour les descendants de ceux qui, durant des
siècles — ne sachant hélas ! ce
qu’ils faisaient — ont porté la dévastation et la mort dans nos paisibles vallées!
Et que tous ces avantages que
nous avons énumérés, auraient été
plus grands encore et plus réels,
si l'Eglise, dans sa généralité,
avait participé, plus qu’elle ne l’a
fait,à cette œuvre; si au lieu d’être
l’œuvre d'un petit nombre seulement. elle l’était de tous, et que
ceux qui sont • envoyés » pour
l’accomplir, emportassent, en s’en
allant, la précieuse assurance que
là sympathie, les prières et les encouragements d’un très-grand nombre les soutiendront dans la lutte
où ils vont se trouver engagés !
Là est assurément un des côtés
faibles, très faibles même, de notre
Evangélisation ; à ceux à qui cela
appartient plus spécialement de le
fortifier, et de boucher au plus tôt
celte crevasse par laquelle se sont
déjà écoulées et s’écouleront encore d’abondantes bénédictions que
Dieu, dans sa miséricorde, nous
avait départies!
^ -Lorsque voo«# avez confirmé le
VO09 de laâfire ,bs|)têmô ^<ïU8'«vez '?
solennellement promis de »oms consacrer d Dim M à Jéms -.Chritt.
Cela ne veut pas dire seulement
— comme je 'vous l’ai dit précédemment s'abstenir du pêché
et vivre dans'la'sainteté — mais
cela signifie encore: travaillerpovr
le Seigneur Jésus.
Avez vous été fidèles à votre
promesse ? Avez vous travaillé à
son service, ou bien, êtes vous
restés tout le jour sans rien faire
pour lui?
E cependant pour peu que vous
y réfléchissiez vous arrivej-ez à la
conviction que 'le Seigneur avait
le droit d’exiger cette prômesse
de vous et que voU(3 devoir est
de la remplir. Car Jésus vous a
rachetés pas son sang ; dès lors
vous êtes à lui, votre corps, votre
âme, votre esprit, votre activité
lui appartiennent. Il vous a aimés
jusqu’à donner sa vie pour vous;
ne lai consacrerez-vous pas un
peu de votre temps et de vos
forces ?
Travaillez pour le Seigneur!
Peut être n’y avez vous jamais
pensé; peut-être avez vous cru qu'il
fallait pour cela être pasteur , ancien, diacre ou maître d’école, el si
jamais la pensée de faire quelque
chose pour lui a traversé votre
esprit, vous vous êtes dit que vous
ne pouviez ^rien. C’est là une
grande erreur; car si vous vouliez
vous pourriez beaucoup !
Voyez ces millions et centaines
de millionsqui, de nos joursencore,
vivent el meurent dans la plus hideuse idolâtrie, qui plient le genou
devant le bois et la pierre, qui
sont sans Dieu el sans espérance.
Leur unique espoir de salut c’est
qu’ils entendent parler du Christ
sauveur. Mais comment en entendront-ils parler si des missionnaires 'ne sont envoyés pour le
leur prêcher? et comment les missionnaires seront-ils envoyés et
soutenus sans argent ? 11 est des
églises qui donnent de l’argent en
abondance pour cette œuvre de
miséricorde. La nôtre n’est pas du
nombre. L’année passée, dans
l’enccinto des Vallées, la collecte
pour â««, fmssidns, «ans compter
qnelquigs. ^ons ex^erdinaires et
sur j|pà<qtièlsoft-ne péutpas compter
à l’a*»#«', <i*toinl là somme
de 1000 fr. Si nous calculons la
phpula-tiop des Vallée à :f^Q00
âmes, cela fait une moyenne de
cinq centimes à peine par tête et
par an. Est-ce assez ?
Plus près de nous vivent dans
un état de profonde ignorance,
d’indifférence et de superstition.
des millions de personnes auxquelles nous nous sentons unis par
les liens d’une nationalité commune.
Ils sont nos frères. Qu’importe
qu’ils s’appellent chrétiens si , ou
bien ils rejettent toute croyance, ou
bien ils adorent de fau.v Dieux et
recourent à de faux médiateurs.
L’important pour nous c’est qu’ils
périssent et qu’il nous' faut les
secourir. Pour cela il faut leur
envoyer des évangélistes, de maîtres
d'école, des colporteurs. Cela exige
beaucoup d’argent. Qui l’a fourni
jusqu’ici? L'Eglise Vaudoise? mais
si nous consultons le rapport de
la Table au Synode de l’année
passée nous y trouverons que la
somme collectée dans l’enceinte dés
Vallées pour l’Evangélisation d’Italie ne dépasse pas tî50 francs
( trois centimes en moyenne par
tête). (Je n’est donc pas l’Eglise
Vaudoise qui évangélise en Italie ;
mais ce sont les Eglises étrangères
par le moyen des Evangélistes
Vaudois.
Chers amis! (je m’adresse à
I ceux qui ont à cœur de faire quelI que chose pour le Seigneur ) voilà
I un champ d'activité ouvert devant
• vous. Faite vous collecteurs ; ef
I forcez vous de recueillir de i'ar’ gent soit pour l’œuvre des misi sions panÉi les payens, soit pour
i l’œuvre de l’Évangélisation en
I Italie.
i Vous voudriez bien, dites-vous,
I mais celte entreprise vous effraye;
I vous savez que nos Vaudois ne don! nenl pas facilement et que surtout ils ne donnent jias largement!
’ Vous craigtiezdes relus: vous vous
' effrayez à la pensée d’un échec,
j ISie craignez rien ! Je peux vous
j citer des faits aptes à vous rassui er. Dans la paroisse de la Tour
il s’est constitué une « Société
auxiliaire peur l’Evangélisation •
' Elle se compose de personnes qui
' ont pris à tache do recueillir au-
3
liE TéMOiN,
8S
itQi^rd'elles des contrUi^Uopi«|^f&^s.
mats régulières. Si ces pepsoneea
vous ouvralofit leur carnet ÿous y
verridî que de .leurs souscripteurs ne leur (|ouiie qu'un sou par
semai ne, mais qu'il le donne chaque
semaine. — Eh! hieu, tandis que
la parois.se, comme paroisse n’a
versé l’année passée, dans la
caisse de la Commission d’Ëvangélisaliou, que la somme de L. 85. 50.
la Société auxiliaire de celte paroisse a donné la somme de L 1070.
Pourquoi irélablirait-oii pas,
dans chaque paroisse, une société
auxiliaire pour les missions et l’Evangélisalio»? Le pasteur en serait
le président; vous jeunes gens en
seriez les membres actifs et vaillants. Personne ne vous refuserait
un sou par semaine. Piusieùrs
donneraient une souscription plus
forte et cela sans en éprouver la
moindre gène. Je suis sûr qu'ainsi
les collectes faites dans les Vallées seraient décuplées.
, Cela vous paraît peut-être un
moyeii bien matériel de servir le
iSeigneur Jésus. Oui. mais c'est
un moyen réel. Et si on tient
compte de l’esprit d'amour dans
lequel cet argent est recueilli et dit
bien inappréciable qu'il est destiné
à produire , vous ne le trouverez
pas si malériel, a près toiil.
Dans un prochain article je
vous parlerai d’autres moyens de
servir le Seigneur qui sont à la
portée des jeunes gens et qu'ils
peuvent employer mieux que personne d'autre.
Httii bon Jôsus
Oh oui, mon cher, mon doux
Jésus est à moi. Sou cœur est à
moi , pour m'aimer avec plus do
tendresse que la plus douce des
mères. Sa tête est à moi pour me
diriger ct ‘me conserver sous sou
oijéissance. Ses yeux sont à moi
pour veillei’ sur moi dans toutes
les circonstances; scs pieds sont à
moi pour courir après moi, lorsque
je m'égare, ses mains aussi sont à
moi pour me mettre doucement sur
ses o[iaules et me reconduire au
bercail. Sa miséricorde est à nioi
pour [lardonner tous mes péchés ;
son sang osi à moi pour laver toutes
mes souilluics; sa jiislice aussi est
à moi ponr m'oii levélir comme
d'un robs blanche. grâce est à
moi pour me sbiïteintrSans mon pèlerinage terrestre ; sa gloire aussi
est à moi, car il me guidera .par
son conseil et me recevra dans sa
gloire.
11 y a des jouissances dans le
monde , mais aucune^ n'est aussi
douce, il s’en faut à$ beaucoup,
que celle4ue j’éproote en aimant
Jésus et en le servant par «tmour.
Le plus rade des jcjugs devient
aisé , lorsqu'il est doghlé avec la
soie veloutée de sou amour« et le
fardeau le plus lourd Revient léger
lorst^ue sa grâce toute paissante
nous aide à lé. porter.
Sa voix, douce et paissante à la
foi.s. apaise les fdus terribles tempêtes, son inetfable sourire d’approbation éclaire le jour le plus
ténébreux. Sa présence adorable
adoucit l'amertume de la vie et
transforme en un doux printemps
les rigueurs de l'biver de notre
existence. Lorsque le bon Jésus
vient essayer nos lamies, la pauvreté, la douleur , l’aiiliction . la
mort même pe sont plus redoutables. Nous étions morts et voici
nous vivons ; nous étions affligés et
nos cœnrs sont pleins de joie;
nou-s étions pauvie.s , misérables ,
aveugles et nus, et Jésus nous a
enrichis, il nous a apporté la grâce,
le pardon et l.i paix. Oh Jésus !
Mon bon Jésus i
(Examiner and Chronide).
Je me liens à la porte ri je frappe
Apoc. ÜO.
Il est lelleinent vrai que le
Seigneur ne veut point la mort
du pécheur, qu’il nous a préparé
le saiul de toute olerniié
Le Seigneur a envoyé ses prophètes pour avertir le peuple de
sa pan, et pour faire marcher
Israël dans I’ obéissance à ses
sialuts. Plus tard i! envoya ses
apiMres pour annoncer le pardon
â quiconque croirait en Lui. 11 est
venu lui même. Dieu, inaiiifeslé
: en cliair, et, (lar amour pour nous,
; s’est exposé aux privations, à la
: misère, au mépris, à la calomnie,
; à l’injustice et meme à la mort
, igiiorninieiise de la croix.
Et maintenant, pour que son
sacrilice expiatoire ne re.sle pas
infructueux à noire égai ci, il frappe
â.la portâ da mo« cœturs pour y
êite, reçu coimne ' Sauveur de noe
âmes. .
Voir le pauvre frapper â la
porte.'.du riche, ou. le faible à
la porte de l’homme puissatil, cela
peot'-aisémeot s’expliquer; mais ici
nous avons un tout autre spectacle:
c’est Je riche qui frappe à la porte
du pauvre pour retiriefair ;de sés
dons; c’est le fort qui frappe â la
porte du faible pour lui offrir
protection et salât- Considère, cher
lecteur, combien 11 a'est abâissé
pour toi, pauvre pécheur, pour sauver ton âme et la rendre heureuse!
Tu auras vu quelques fois, très raremcùt bêlas I l’offlenseur frapper
à la porta de Toffensé pour obtenir
son pardon et se réconcilier avec
lui. Mais ici tu vois, au contraire,
Fôtfensé qui vient chercher l’offeoseûr pour etfacer son péché ; ici
lu vois le Fils de Dieu immolé sur
le bois infâme à cause de tes forfait's, tu le voie venir à toi pour
t’offrir grâce, pardon et paix, pour
te réconcilier avec Dieu le Père«
et pour t’introduire dans sa cajitte
famille. Il t’aime tant. Ne veuje-to
pas l’aimer aussi ?
L’Admirablei le Conseiller, le
Dieu Fort, le Père d’éternilé, le
Prince de la paix se tient à la
porto do ton cœur et frappe pour
entrer. Auras-tu le funeste courage
de le laisser dehors pendant qu’il
vient à loi avec tant d’amour, avec
tant de miséricorde, avec une si
grande condescendance î Non je
ne puis croire que tu sois si ingrat !
Tu ouvriras au Bon Jésus la porte
de Ion cœur !
Il pourrait, s’il le voulait.entrer
diitis ton cœur, même sans frapper.
C’est lui qui a créé loji cœur, c’est
dans sa main que se trouve tou
âme, c’est à lui qu'appartiennent
toutes tes voies (Dan, 5 ^5). Ne
savez-vous pas que votre corps est
le temple du Saint-Esprit qui est
en vous et qui vous a été douné
de Dieu, et que vous n'êtes point
à vous mêmes? (1 Cor. C 19).
Nous appartenons à Dieu, notre
cœur est à lui, et quand il veut en
f«ire sa demeure.il n’a qu'à entrer
chrz lui sans frapper. Si la porte
lui oppose quelque résistance , il
a le droit et la force de l'enfoncer,
même de la briser. Mais il préfère
entrer par amour plutôt que par
force; il se tient à la porte et
4
84
I) Doas considère comme
des êtres auxquels il 'a clgnad l'in*
telligencerla raison et la» volOBté
' responsable. Ert frappanti il nous
fait ' connaître son désir d’entrer,
i mais il voudrait que nous ouvrissions spont^^vent, avec joie", avec
empressement, parceque nous l’ainions et 'parceque nous désirons
l’avoir avec nous. Si quelquefois
il oblige notice cœur à s’ouvrir, il
le fait plus avec la persuasion
• qu’avecIl nous fait connaître, àtf*moyen de sa Sainte Pairóle combien il est avantageux
pour nous de lui ouvrir notre cœur,
et Combien nous serions .¡^'malheureux en le fermant à^^lCfelui qui
seul peut le sauver.
Les conseils, les exhortations^^
les évènements de la vie, l’éducalion chrétienne, les bienfailsííeles
épreu-ves, les afflictions, les maladies, les décès même, sont autant
de moyens avec lesquels il frappe
à la porte de notre cœur, et ce
sont autant de choses qui ooncou. rent au bien de ceux qui l’aiment,
il fait surtout uue douce pression
Sur la porte de notre uœur, par les
impulsions de son Saint Esprit,
en réveillant notre conscience, et
■ en nous faisant comprendre quelle
' charité nous a montrée le Père
en nous appelant enfants de Dieu.
Ne résiste pas au souffle du
Saint Esprit, à l’amour de Dieu :
Ouvre, cher lecteur, ouvre à Dieu
la porte de ton cœur.
JlouioeUcs rdtigtcuscs
Sicile. — La congrégation év.mgélique de Palerme ayant résohi d’a-'
cqiierir iin local pour le culte et les
écoles, plus de doiae mille fnincx om
été souscrils dans son sein en trois
moi.s. Ont cite une servante qui a donné
216 francs.
I^nplem. — L’Eglise catholique nationale italienne s’est constituée dans
une réunion tenue à Naples, où près
de trois mille membres étaient représentés L’Archevêque fin parlilms)
Panelli a été élu évêque de la nouvelle église.
trlnntle. — L’œuvre d’évnngélisalion d’Italie et spécialement l’Eglise
vaudoise, viennent de perdre dernièrement lin de leurs meilleurs et plus
anciens amis qu’ils eussent dans ce
£ays, le Hev. Vesey qui est mort à
ingslüwn près de Dublin, le 5 courant, à l’âge de 74 ans.
11 avait fait, dans sa jeunesse, de
longues courses dans nos vallées. De
Lß TEMOI«
celle époque datait son très vif intérêt pour ïotri Eglise.
I {Famiglia Crütiemà).
^ La Typographie Ctaudiçnno a pitHié en -1874 86 ouvrages,
en tout 333,350 volumes en deliors
des Journaïui et d’une édition du Nouveau Teslamanl.
Sous le liü’e « Les petits commence'
menls » nous lisons dans VEglise Libre :
« La premiète fois que je visM. Moody
tenir un meeting, écrit un correspondant américain, c’était dans une mauvaise petite ch.ambre mal éclairée par
quelques chandelles. Lorsque j’entrai,
je vis M Moody tenant un jeune nègre
par la main et essayant de lui lire
la parabole de l’enl'ant prodigue, mais
il ne savait |ias lire couramment et
était obligé de .sauter heaiicoup de
mois. — Je pensai: Si jamais le Seigneur use d’un tel instrumenl pour
l’avancement de son règne, cela m’étonne ra
Lorsque le meeting fut terminé,
M. Moody me ilil: Reynolds, je n’ai reçu
qu'un luienl. Je n’ai aucune instruction,
mais j’aime le Seigneur Jésm, j'ai besoin de faire quelque chose pour lui el
j’ai besoin que vous priei pour moi.
Depuis loi-.s je n’ai jamais cessé, soir
el malin , de prier pour ce vaillant
soldat do Christ».
Le garçon de charrue est devenu
mi.ssionnaire , el c’est par centaines ,
par milliers itième qu’on peut compter
les âmes qu'il amene à son maître.
Celui ci n’a-l-il pas dit: « Tout e<tt
possible « celui qui croit ».
.ûlletnagne. — On compte en
Allemagne 1,233 écoles du dimanche
avec 4,720 moniteurs' et monitrices
el 82,633 élèves.
Un vieux pasleiir anglais avait l’habitude de porter toujours sur lui un petit
livre qui ne contenait que trois feuilles
sansaucune écriture La puetoière feuille
élail noire, la seconde rouge et la iroi.«ième blanche Chaque jour il les regardait el inlorrogé une fois l.à dessus, voici
ce qu’il rèpoiidil:
La feuille noire me représente mon
péché et le châlimenl qu’il mérite;
la rouge me parle du sang de Jésus
cl de ce qu’il a lait pour nioi.je la
regarde cl je pleure ; la feuille blanche
c’est le portrait de nion ànie lavée
el piirifiee à la source de toute purihcalion.
Atnéeigwe. — Un intéressant niouvenienl anli-catholique romain se produit en ce momeiilà Monlréale, Canada,
pi’incipalemenl sous l’irtiliience du père
Cliiniqiiy. Pliisieiii's centaines‘de personnes. hommes el femmes, ont déjà
fait ahjui’alioii publique de papisme.
AUetnagne. — Le Vieux Calltolicisme D'après le rapport présenté
par le Docteur Schulte an Synode
Vieux' Cutliolique qui s’est ouvert à
Gonn le 19 courani, le nombre total
des Congrégations pleinement organisées se rattâchanl à celte forme du
calholimme, serait dans toute l’étendue de l’empire' Allemand de 98, embrassant un total de 44698 membres,
parmi les quels les hommes Ggureraient pour un chiffre de 44266, tuais
pour diverses causes trop longues à
éniimerer, ces chiffres sont loin de
donner le nombre total des vieux catholiques Allemands
ËeDue poUtt(|ue
Minlic. — La Chambre a continué
el achevé la discussion du projet de
loi sur les bases organiques ae la milice lerriioriale el de la milice comiinale. Mais, pour mettre à exécution celle
grande organisation militaire, il faudra
des fonds Mais comment faire autrement quand l’Europe toute entière est
une forêt de baïonnettes?
La Chambre ne s’occupera plus guère
3lie des budgets délinitifs de 1875 et
CS conventions de chemins de fer.
Æapagne. — Les exigences du
Vatican ont porté leurs fruits. Non
conlenl de demander, par l’intermédiaire du nonce Siineoni, le rétablissement de l’unité catholique en E.spagne,
il voulait, foulant aux jiicds la liberté
de conscience et des cultes, que l’on
fit revivre le Concordat de 1850, les
immunités judiciaires en faveur du
clergé; que l’on payât en entier au
clergé les lionornires arriérés ; que l’on
fit enseigner officiellemenl la théologie
catholique romaine ; et enfin qu’on
établit que le représentant de l’Espagne
auprès du Vatican fûl enlièromenl indépendant de celui qui est accrédité
après du Quirinal.
Le ministère, pi esidé par M. Canovas
de Gaslclla, a reconnu qu’une convention conclue sur ces hase.s entre
le ■'ouvei'neineril espagnol el le Vatican serait plus nuisible à Alpliotise XII
que dix victoires des Carlistes , el il
s’est séparé du parti clérical el a déclaré vouloir rétablir énergiquement
le sy.sléme représenlalif.
iPrMs*«. — La loi sur la suppression des convenís a été dcliniliveinent
volée et déjà un grand nombre de
refigieux et de religien.ses ont commencé à inonder la Bohème et les
autres provinces de rAulriche do manière à inquiéter le gouvernement
de Vienne.
[.a France nous a envoyé des pèlerins, ainsi que l'Allemagne el l'Anglelerro. Il pai’ail que l’Italie se prépare a remii-e la visite qu’elle a reçue.
t',’cst de Turin où il y a une recrudescence de cléricalisme exli'aordinaire
que |)ailirail le mouvemeiil. Le but à
alieimlie serait La Salelle , Paray-le.Monial et Lourdt'.s.
Erxesi Robert, Gérant cl .idinÍHUiivleitr.
l'ignerol, Im|ir. Chiaiitorc ( t Mascarelli,