1
CuMipíe-cüuranr avec la Posta
PRIX D’ABONKKMKNTPAR AN
Italie
lïaiic ...................
l'oua lea puy« de I'Union
llü pualü............
Aîiiêfique ilu. Sud . . .
L. S
» 6
On s’îibonnü ;
Au bui'OiLu d’AdininislnUiun;
Clie?i MM. li:a Past.oura; ;
Ohtia M hlriji.tat Holiert (PiS^nerol) ;
izL ù riinpi'iinoi'iù Alplmi À
Turru Pullicu.
I.‘al)onnc'inent part du 1. Janvier
oL se paie d’avance.
Année XVIÜ. N. 15.
7 Avril 1892
NuméfOB séparés demandes avant
le tirage, 10 centimes cJtucun.
Annonces: 20 conlimes par lignn
pour une seule fois — 15 centimes do 2 à 5 fois et 10 cerjliines pour 0 fois et au dessus
S'adresser pour la Uédactîeu à M.
le Past. H. Mftille, Torre PeUice
et pour rAdmlniHtraUon à M
Elisée Goslabcl, TorrePeUiee*
Tout ebangement d’adresse esl
payé 0,25 cenliiifos.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vouiniieauvcilâinuina. Ael.1,8 Suivant la vérilfl avec la cbarité. Epli. IV, 15. Que Ion règnu viümjo. Malth. Vl,10
.S » ail »I II ire:
Le ti'iomplio tlo Jésus-Christ, — Un besoin
urgent — Nécrologie: .Ji,i!u.s Bonnet —
Siiivatore Raggianti — Biago Zocclii —
Un signe des temps — Un signes do
temps — ün pays a.ssiégé par les
rnissioiiimire — Chroiiiiino Vaudoiso —
Nouvolies religieuses — Revue Politique.
Le triomphe de Jésus Christ
S’il y a une pago de' l’Evangile
L[in He r'o[)foduise Lotis les .jours sous
nos yeux o’esL celle de l’entrée glol'ieti.se lie Cljrist à Jéru.salem. Nous
le voyoïKS s'avancer comme un Roi.
G’esl. le seul Roi qui rnarclie, qui
conquière sans s’arrêter jamais'. Grâ.ces à Dieu l’ère des coiiquéranl.s
leri-esires qui, o'iéissaiit à une amliilion .eU'rénée, n’ont lai.ssé .sur leur
passage que des larmes et du sang,
est liiiie, espérons-le, pour toujours.
Mai,s Eui ¡1 avance; cliaqtie année
le trouve plus loin; cltaqtie année
lie MUüvelie.s régions s’ouvreiit cà lui.
ties portes s'élèvent pour le laisser
pa,sser, de nouvelles tribus le re-
connaissent co:ame leur Seigneur.
Et c’est toujours le même roi
doux et humble de CŒiur, le prince
’ de la paix. Encore aiijoiircriiui rien
qui rappelle même de loin la vioJeiice, ne s’apei'çoit sur sa personne
ou dans son coiiège. l.es croisés de
moyen-âge n’étaient pas à IjUÎ et il
ne reconnaît pas non [ilùs comme
siens les moinepi soldats du Sahara.
Ses armes c’est la parole de vérité,
d’amour dite en son nom, avec loi,
avec courage, avec une patience et
une persévérance (|ue rien ne peut
lasser, que rien ne peut elTrayer,
par ses (lîsciples. Ses armes ce sont
les œuvres de secours, de relèvement, de sauvetage qu'il accomplit
par les mains de .ses disciples. Sa
pLiLSsance conquérante irrésistible
c’est son amolli' qui brûle dans le
cœur de ses'disciples. 11 n'y a pa.s
de corruption, d’orgueil, d’avarice,
d’égoïsme, qui ne doive céder à celle
puissance là. Et si la conquête est
plus lente qu’elle ne devrait l’être
c’est uniquement parce que cet amour
ne brûle pas assez dans le cœur
irun assez grand nombre.
Et les lüulés qui le suivent dans sa
marcbesonl bien toujours les mêmes:
d’un côté ceux (jui cbaiitent, ceux
qui liénissciit en confessant qu’il est
bleu le roi ipii est venu au nom du
Seigneur pour défaire les œuvres du
V 1-. •
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s.jr
J^X;/
'fM.
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diable, pour établir le régne de
Dieu sur notre’ pauvre terre. Oh!
entendez-lesces foules toujours croissanles. L’un dit; «j’étais aveugle et
H m’a rendu la vie » ; l'autre « j’étais couvert de lèpre et il m’a nettoyé »; un troisième : « j’étais triste,
triste jüsqu’à la mort et il a rempli
mon cœur d’espérance » ; un quatrième; « j’étais mort et il m’a ressuscité », et chacun a une délivrance
à raconter, chacun v^out magnifier
la bonté que ce Roi a eue pour lui,
pour lui, misérable rebelle. Et puis
tous ensemble de reprendre en chœur:
«Béni.sois-tu, tendre ami du pécheur!»
et tous ensemble de jeter leurs manteaux sous sa monture, c’est-à-dire
de se déclarer ses serviteurs, de lui
offrir tout ce qu’ils ont et tout ce
qu’ils sont, depuis leur argent jusqu’à la vie la plus secrète de leur
esprit
De l’autre côté, ce sont les riches
en esprit, les justes de ce monde
qui se glorifient dans leur justice,
ceux qui ne veulent pas être effrayés dans leur existence de douce
sécurité, beux qui no veulent pas
être dérangés dans leur vie de mollesse et de péché, .qui voudraient
faire taire ces foules enthousiastes.
«C’est du fanatisme, s’écrient-ils,c'est
de la démence. Qu’est donc ce .Christ
^pour qu’on élève son nom par dessus tout aulre nom? qu’est-II donc
pour qu’on lui sacrifie tout, oui,pour
que les plus grandes, les plus puissantes individualités qui auraient pu
briller comme des astr'es, de leur
propre lumière, au milieu de leur
génération, consentent à renoncer
â elles-mêmes, 'à se mettre comme
de simples instruments entre ses
mains, a ne « luire que de sa lumière », à ne « brûler que de son
amour? »
Et aujourd’hui encore .Jésus Christ
n’a pour ces détrAteurs qui refusent
de voir,malgré tout ce qu’il a fait pendant ces dix-neuf siécits, qu'il est la
puissance dü Père,que ces paroles; Je
vous dis,, en vérité que si ceux-ci
se taisent (ce qui est impossible) les
pierres mêmes crieront! Mais fes
pierres n’auront pas à crier! À ceux
sur les lèvres desquels la mort fera
cesser les ho.sannas en succéderont
d’autre.s toujours plus nombreux qui
reprendront leur chant avec plus de
force et qui le porteront jusqu’aux
extrémités de la terre.
Aujourd’hui encore la marche de
.Tésus Christ est irrésistible, parc'eque Dieu le veut ainsi. Aucune
puissance terrestre n’aurait pu l’arrêter, le jour des pîjlmes, qu’il
n’eût atleiht Jérusalem 'et le temple. Aucune puissance ne pourra
l’arrêter qu’il n’ait atteint un . autre
temple: le cœur de ce sauvage qui
semblable à un fauve aux aboi.s so
cache dans les broussailles bordant
le dernier des déserts qui restent
encore à découvrir. Mais quelle différence pourtant entre alors et aujourd’hui! Alors c’était une caverne
de larrons où il se rendait, une ville
de meurtriers où il pénétrait. Aujourd’.hui aucun outrage, aucune
violence ne saurait plus ratteindre;
mais ce qu’il trouve, ce qu’il trouvera toujours sur ' ses pas, c’ est
l’hymne de la reconnaissance, des
exclamations triomphales, des âmes
avides de l’aimer èt de le servir.
Oui, frères et sœurs, ce triomphe
s’accomplira immanquablement avec
nous ou sans nous. Mais sera-t-il
dit qu'il s’accomplisse sans nous;
que nous n’ayons rien fait pour le
bâter ou le rendre plus glorieux?
Non n’est-ce pas? Nous devons pourtant quelque chose à celui qui est
mort pour nous après avoir élé fait
péché à notre place? Non n’est-ce
pas? Nous avons pourtant quelque
chose à raconter touchant la délivrance qu’il nous a accordée. Alors,
élèvons la voix et que le monde
l’entende; alors dépouillons-nous de
notre manteau, de tout ce que-nous
avbns de meilleur sur la terre œt
jeton.s-le sous la monture du Seigneur; oui, mettons-nous loyalement,
complètement à sort service, et que
îMîi
' 'J •
3
115
Dieu nous fasse la grâce qu’à noire
voix et par notre exemple, quelque
malheureux, couché malade, désespérément malade-, le long de la
route, relève la tête et fixant les
yeux sur le Pioi doux et paisible,
s’éerte à son tour: Hosanna! béni
soit celui, qui vient au nom du Seigneur, Hosanna dans les lieux trèshauts!
Un besoin urgent
C’est de renouveler le mobilier
du Collège.
Le Témoin a déjà eu l’occasion
d’entretenir ses lecteurs sur ce sujet, en publiant, il y a quelques mois,
une correspondance d’un « ancien
étudiant». Qu’après plus d’un demisiècle,. un renouvellement complet
soit devenu nécessaire, c’est ce que
tout le monde comprendra facilement. Mais ceux qui ne voient le
collège que du dehors ne se font
peut-être pas une juste idée de l’urgence du besoin et de la somme
nécessaire pour y pourvoir.
11 lie s’agit pas seulement, en effet, de changer les bancs et les tables et quelques pupitres, ce qui
n’impliquerait qu'une somme de
4500 francs environ. La plupart des
planchers qnt besoin d’êU’e refaits
et beaucoup d’autres réparations
sont nécessaires au toit, aux fenêtres etc., sans parler du système de
cha'ulTage, qui devrait être entièrement changé.
Commfent y pourvoir? Le rapport
de la Table au Synode de 1891 attirait l’altpntion sur ce sujet en exprimant l’espoir qu’on pourrait y
pourvoir au moyen d’une vente. Le
grain n’est pas tombé dans un terrain stérile. Si nous sommes bien
informés, les mêmes personnes qui,
il y a une dizaine d’année, ont puissamment contPibué par ce moyen à
coinbler le déficit qui pesait sur le
collège sont tout disposées à se remettre à l’œuvre pour une entreprise
du même genre, acquérant ainsi un
nouveau titre à la reconnaissance
de tous les Vaudois.
11 eût été désirable que la chose
pût s’effectuer dés cet été, mais des
circonstances spéciales ont conseillé
de renvoyer à l’année prochaine.
Ne regrettons pas trop ce retard^
car l’entreprise est grosse et demande du temps, et ce n’ést peutêtre pas trop de 15 ou 16 mois pour
la bien préparer, en sorte qu’elle
produise tout ce que peut pioduire
une vente chez nous.
Il serait à désirer qu’un Comité
Central fût constitué au plus tôt,
pour que des sous-Cornités pussent,
s'organiser dans d’autres paroisses
et se mettre en rapport avec lui.
En Icut cas, que tous ceux qui s’intéressent au Collège veuillent bien
se souvenir de celle vente, pour
que, quand un appel (qui ne se
fera pas trop attendré) leur sera
adressé dans ce but, ils soient prêts
à y répondre, soit par des dons en
argent, soit en, donnant des objets'
qui puissent facilement se vendre.,
•Jiile$ Bounci
M. Jules Bonnet à un droit tout
spécial à ce que sa mémoire soit
rappelée avec honneur par les évangéliques d’Italie N’est-ce pas à sa
plume, en effet, qu’ils doivent l’Olimpia Morata, Aonio Paleario, Calvin dans le Val d’Aoste, la famille
de Curione, sans compter les trois
séries de Récits du XVI® siècle et
les nombreux articles contribués au
Bulletin de la Société d’Histoire
du Prqtestantisme Français? S’il
y a quehju’un qui ait su écrire
avec une simplicité toute pleine
d’élégance, qui ait su dramatiser
r histoire en ne sacrifiant pas la
vérité, qui ait su nous donner
.-issi
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des portrails vivanls el, qui laisseril dans l’esprit lorsqu’on a l’ermé
lelivl'e, un souvenir inerraçaliie, o’est
bien l’écrivain dont irons déplorons
la perte, .Iules Bonnet était né à
Nîmes le 30 juin 1820; il mourut
dans la même ville le 23 Mars dernier. '
SALVATORE RAGGHIARTI
L’Eglise méthodiste we.sleyenne
d’Italie vient de perdre un (le ses
ouvriers les plus capables,en la personne de Salvatore Ragghianti, évaitgéliste à S. Maria Capua Vetere. Â
l’âge de 16 ans il était entré dams
l’ordre des Minori Ossertmili et
s’était bientôt fait remar<|uer par
son grand talerrt d’orateur.
Entraîné par rarnourde la pairie,
il quitta le couveni, .jeta la robe pour
passer la chemise rouge des Garibaldiens et prit part au comiiat
décisif de S, Maria Capua Vetere.
Ce fut à l’endroit même où il avait
exposé sa vie pour défendre la liberté de son pays qu’il mourut en
accomplissant une œuvre encore bien
,,]dus importante. « Trois ans de travail à S. Maria », disait-il à un ami,
et puis ,je me relii'erai. Les trois
ans allaient s’achever lorsque Dieu
l’appela au repos élernel.
Ide père Ragghianti prêcha avec
succès, tout en ne cachant jamais
ses idées libérales, dans les principales villes d’Italie et avec Padre
Gavazzi et Padre Pantaleo, il remplit plus d’une fois l’ol'iice d’aumônier sur les champs de bataille.
Sa conversion remonte à l’année
1873. « Lor.squ’on vous demande»,
avail-il coutume de dire, «mon
âge, répondez que je sui.s né en
septembre 1873 ». C’est aussi ce (|ue
l’on a trouvé écrit dans son teslamenf.'
Au moment de mourir il dit; Je
sais en qui fai cru et je suis per
suadé .... ici la pai'ole sernlda lui
manquer: il regardail anloiir de lui
comme pour cberciier qiieliiu’uii qui
l'aidât â continuer. A l’ouïe des
paroles; « qu’il est puissant pour
garder» il s’écria; «Oui, oui, de
garder — il me garde, il me gai'ile ».
Il fut accompagné au champ du
repos, non seulement par les membres de son église et par ses collègues méthodisle.s, mais aussi par
des députations des églises Anglicane, Vaudoise et lùbre, par les Reduci Gâribaldini et par de nombreux
memlireé du parti libéral.
C'est une perte réelle, très douloureuse que vient de faire l’église
méthodislo et nous tenons à lui dire
que, tout en pai'tageaht son deuil,
nous lui souhaitons de pouvoir accueillir dans son .sein d'autres hommes de la sincérité et de. la valeur
de Salvatore Ragghiaidi.
BIAGIO ZOCCHI
Ce n’élail pas à un fougueux méridional mais plutôt à un paisible
Vaudois que ressemblait notre cher
Biogio Zocchi, dlacre.de l’église de
Rome, qui a été un ami et un appui pour tous ceux qui .se'sont succédé à lu lête de celle église.
« Il a été toute .sa vie, écrit
le Bollettino, une illustrntioh de
la parole apostolique: I Pier. Il,
12. En effet dans l’usine où il a
travaillé pendant nombre d’années
comme chef mécaqicien il*i\ toujours
été aimé et respecté, bien qu’il fût
le seul évangélique nu milieu de
callioliques et incrédule.^ 11 avait'
su gagner l’estime do ses maîtres
au point que pendant les troi.s an.s
et demi qu’il fut malade, ils continuèrent à lui fournir un li'oitement.
Jamais, pendant ses (rois armées,
nous n’avons eiileiufu une parole de
murmure sorür de ses lèvres. Sa
léALüfi''' ' ■.
5
~ ll’î
l'ésignaLiou à la volonté de Dieu allait de pair avec sa foi.
Ghei' Biagio Zocclii ! veuille le
Seigneur envoyer à notre église de
Rome et à tonies nos églises d’Italie beaucoup d’hommes (]ui te ressemlilent par l’humilité, la douceur,
la Iransparence de l’âme, et lâ fermeté simple, inébranlable dans la
foi au Sauveur!-)
Signes (les Temps
Il n’y a aucun doute que le cœur
de rinde ne tende â se tournei'
vers GbrisI, avec la conviction touioLirs plus profonde qu'il est le Sauveur, On ra[)[)orte que pendant les
tlernières fêtes d’Irlardwar,la conviction semblait se faire Jour |un tont
que le pouvoir rlu Üeuve Gange allait le quitter et que bientôt il serait inutile de s’y baignei' dans l’espoird’eii recevoirdcs bienfaits. «Aloi'S
pourquoi ne pas recevoir .1. Christ?»
dit M. Thacknell, missionnaire',américain à quelques personnes qui lui
avaient dit la même chose. « Nous
verron.s », répoudii'ent-ils.
Antre signe. Ecoutons ce que les
adve'rsaires les plus acharnés du
christianisme diseiiL aux fidèles de
Wishifu et de Shiva: « Si nous continuons à dormir, comme nous l’avons fait jusqu’ici, on ne trouvera
bientôt plus aucun adorateur dans
les temples; bien plus, les temples
eux-rnèmes serotd, Irausformé.s en
égli,ses chrétiennes. Ne savez-vous
pas que le nombre des chrétiens
s’acc('oîl, et que le nombre des fidèles flindous,' diminue tous les
jouis? Combien longtemps reslerat-il de l’eau dans un j'uils qui en
donne toujours et n’eu l'eçoit point?
Si notre religion est constamment
épuisée par le Chrislianisme, sâns
recevoir de nouvelles recrue.s, comment peut-elle durer?
pays assiéQé par les missiopiiaires
I-a-plupart des chrétiens savent
que le Thibet Chinois, est la seule
contrée dont les portes soiént encore
fermées à l’Evangile; mais tous ne
connaîtront pas le fait que depuis
quarante ans les ouvriers de la mission Morave attendent patiemment
que les barrières tombent. Ils ont
trois statioiis dans les Himalayas oc
cidentaux, dont deux Kyebang
Poo sont sur territoire britannique
et, la troisième Leh est dans le Ladack, pays gouverné par le Rajah
lie Kashmir et dont la langue es!
Ihibétaine. Les deux premières stations ont'été fondées, il y a ioPgtemps, mais ce n’est que ces dernières années que les missionnaires
ont pu s’établir à l^eh qui est un
centre important pour leurs entreprises. Les prosélites sont peu nombreux dans les trois slalions, en (ont
une quarantaine. Mais si l’attente
est longue, elle n’est pas stérile, car
lorsque le Thibet s’ouvrira, les missionnaires qui y entreront pourront
déjà être munis d’dn dictionnaire,
d’une gtammaii'e, de tout le Nouveau Testament et de plusieurs livres de l’Ancien en langue tbibétaine.
Plusieurs fois déjà les missionnaires ont tenté de pénétrer dans
le pays; mais la surveillance exercée par les ¿mptoyés chinois est si
rigoureuse qu’il.s ii’ont pu, réu,ssii’.’
Cependant les ouvriers « marquent
le pas )> et qui sait ce que Dieu feiu
ayant que cette année ait atteint son
terme. Beaucoup de-TbibétainS corn-'
mencent à perdre leur Confiance
en Bouddha et même leui's prêtres
ou lamas ne s efforcent ])lns même
de cachër leur convicüon que les
jours dp Bouddhisme sont complés.
Que les prières de tous les cbi'étiens
s’élèvent au ciel pour que les portes
du Thibet s’ouvrent bientôt. ,
(Eïlr. du Misaîo narg iîecopiï de l’Eglise U. P,).
'\A.m
6
- iig
^v'’^'-s'ì.^;'
CHROIVÌQDE VAIDOISE
Torre Pellice. ' ■ •
i
Evoluzione storica del cristianesimo: tei est le sujet de la conférence
que Monsieur le prof. Jahier a donnée vendredi soir au profit de la
Société Missionnaire Pra-del-Torno.
La « Salle des réunions » du Collège où la Conférence a eu lieu,
était à peu prés remplie, ce qui est
assez encourageant pour le conférencier et pour les membres de la
Société.
Il serait intéressant pour les lecteurs du Témoin de voir résumer
ce travail dans ces colonnes; la tyrannie de l’espace ne le permettant
pas, je me bornerai à en indiquer
les points principaux. En partant du
fait que le principe évangélique est
unique, immuable et tel qu’il est
contenu dans l’Evangile, il faut avouer
pourtant que ce même principe a
reçu des applications dilïérentes dans
les dilférentes époques historiques,
parmi les différents peuples et surtout parmi les,trois églises; grecque,
catholique-romaine et protestante.
Si l’église romaine à matérialisé le
principe évangélique, on ne peut
dire, d’autre part, que le protestantisme tel qu’il est de nos jours, en
soit la dernière expression: Luther
et Calvin n’bnl pas tout réformé. Le
prof. Jahier termine par une citation
de Vinet qui constatait, il y a plus
de 40 atis, qu’il y avait bien des
lacunes à combler et bien des choses à réformer dans notre protestantisme, voire même dans la théologie protestante.
' Les âmes simples qui, ^ d’après
l’exordè du conférenciér, craignaient
d’entendre énoncer des théories très
radicales, sont sorties tout à fait
rassurées, car il n’y avait rien dans
l’exposé de M. Jahier qui pût jeter
l’ombre d'un doute sur les croyances
qui leur ont toujours été chères.
X.
Torre Pei.lice. — Conférence sur
le « Voyage du Chrétien vers l’élernilé' bienheureuse. » Un public qui
aurait paru Irè.s nombreux dans un
local moins vaste que la salle de la
Maison Vaudoise, est accouru Mardi
soir pour entendre et voir la conférence que nous avait promise M.
William Medie. Comme il s’agissait
aussi de voir, les enfants abondaient.
Le conférencier après quelques mots
de remerciements'pour l’empressement avec lequel notre public était
venu en aide aux Artigianelli Vaidesi tü s’agit, pauvres garçons ! de
leur faire des chemises de nuit) nous
lut une notice biographique concise
mais complète de John Bunyan, et
accompagna la série de 32 vues
photographiques d’explications courtes, claires, allant tout droit au fait.
Les vues sont remarquables pâr
leür netteté et leur finesse; et que
l’on songe que les personnages qui
y figurent sont reproduits .sur la
toile dan.s une dimension dépassant
quelque peu la grandeur naturelle.
Comme, après la conférence proprement dite, il restait encore de
l’oxygène (on ne parlait plus, dans
un certain cercle, ç^ue d’oxygène, d'e
dimanche à mardi. En .s’abordant,
c’était: « S’est-il bien développé?
êtes vous sûr qu’il ne s’enfuira pas?
qu’il y sera encore demain? qu’il
se comportera décemment à l’heure
de la représentation ? qu’il y en aura
assez?) M. Meille, en bon père de
famille et qui connaît les prédilections des enfants, leur fit voir toute
une série de plaques, qui les transportèrent des mers polaires au Sahara, du Havre à Rome età Naples
et enûn des vues admirables 'tirées
de l’histoire Sainte. La séance très
intéressante, tout à fait réussie,
mina vers 9 h. i[2 au milieu
applaudissements.
Comme M. Meille le fit déjà
soir, nous ne pouvons qqe remercier
vivement M, Maggiore pour sa grande
complaisance. C’est au brillant éclairage dû à ses soins que nous avons
tor
des
liiei’
7
— 119 —
«dislingué très bien» tout ce qui a
défilé devant nous. Au reste nous'
savons qu’il est tout heui'eux de sa
soirée, car elle a valu à sa salle de
physique le don de la double lanterne, avec une foule de vues, que
M. Meille lui a reraise et.qui sera
une adjonction importante aux instruments dont cette salle est déjà
on possession.
PiGNEROL. — Jeudi 31 Mars dernier'avait lieu le mariage de M.
Alexis Balmas pasteur à Angrogne,
avec M.elle Amélie Micol. Que les
époux reçoivent nos félicitations et
les vœux bien chauds que nous faisons pour que Dieu leur donne une
longue vie de bonheur et de travail
en ,commun au service du Maître.
Nouvelles Religieuses
Réveil parmi les Juifs à JSetv-York.
— M. Warszawiak un jeune Juif
qui avait travaillé pendant quelque
temps au sein de l’Eglise Barclay à
Edimbourg, accomplit actuellement
une œuvre étonnante parmi leslsraélites de New-York. «Plus de six cents
personnes remplissent le local de la
mission longtemps avant que la prédication commence. Da police ayant
barré la porte, un nombre égal dul'ent s’en retourner. On dit que de
trente à quarante sont tout prêts à
abjurer le Judaïsme et de confesser
Christ, tandisque trois cents ont.
manifesté le désir d’être baptisés.
C’est, une œuvre qui a devant elle
le plus glorieux avenir.
X
En Hollande, le Catholicisme Romain est en'diminution. L’on croyait qu’il consliluait les deux cinquièmes de la population; mais le
deqnier recensement a prouvé qu’il
• n’en formait que le tiers c’est*à-dire
1.500.000. Mais si le catholicisme
com|ite un nombre inférieur d’adhérents, il n’én est pas de même de
son activité,' de son zèle et de son
iriüuence qui, au contraire, semblent
s’accroître tous les jours.
VEglise Libre nous apprend la
mort subite d’un fidèle serviteur de
Dieu, M. le pasteur Chatelanat-Escher, membre de la Commis.sion
d’Evangélisation de l’Eglise Libre
Vaudoise, bien connu et aimé, comme
évangéliste, au Canton de Vaud et
dans toute la Suisse Romande. M.
Chatelanat a succombé à la rupture
d’un anévrisme. Dieu l’a rappelé à
Cui lundi dernier, en plein travail.
Belle fin d’une vie si active au service de son Maître.
+
I.e PfUlletin de la Sociélé d’'Histoire du Prot. Jranç. re[)roduil,
dans son numéro du 15 Mars, une
lettre du pape Pie V à Catherine
de Médicis, lettre datée du 28 Mars
1569.
8 Votre Majesté, écrit Pie V, doit
mettre tons les soins, non seulement
à poursuivre et à détruire ce qui
reste encore d’ennemis, mais aussi
à arracher entièrement et anéantir
toutes les racines d’un mal si effroyable,.,. Qu’on n’épargne d’aucune
manière, ni sous aucun prétexte les
ennemis de Dieu.,. L. V. M. continue à combattre ouvertement et ardemment lès ennemis de la religion
catholique jusqu’à' ce qu’ils' soient
tous massacrés, qu’elle soit assurée
que le secours divin ne lui manquei'a
pas, et que Dieu lui préparera,
ainsi qu’au roi son fils, de grandes
victoires: ce n’est que par [’extermination entière des hérétiques (\viè
le roi pourra rendre à ce noble
royaume, l’ancien culte de la reli
'r'ÎÎSl
gion catholique... »
8
m
^ÌS(A ¡'Í - '•
',„. i’ i ' '"V'\ ^ ■.••[■: -^120'-." ''':'^':‘i':'\. ■ ' ■' '. V
Reviie Politique
Ualic — Lü chambre s’chit ajournée justju’aprés Pâques.
— Le séualeur Isaac MaurogonaLo
est mort le 5 cour. L’élat du ffénéral Pianell est toujours très grave.
Le ministre Nicotcra est tomljé malade .d’urie fièvre rhumatismale.
— D’autres bandes
auxiliaires ont suivi l’exemple de
celle d’Abarra et ont déserté. On
comprend la parole de Rudiiii;«In
AlVica ci sto a disagio ».
i'iraitce — Le roi de Dahomey
s’est mis en gueri'e avec la France.
■— l/anarchistc Ravacbol .semble
avoir fait des confessions complètes.
Il a vole, commis plusieurs meurtres ; il a fuit sauter des mai.sons et
sé'proposait de commettre d’autres'
crimes plus horribles les uns que
les autres.
l-CM|»a{||;nc — Des anarchistes ont
tenté de placer des macliines iid'ernalcs dans la maison du prô.si'dent
de la Chambre, mais ils ont été arrêlés à temps.
■J- ‘ '
Aiicitiag’nc Le nouveau [irojet do loi scolaire a été retiré par
le Gouvernement. ■
— L’anniversaire de Bismark a
été célébré avec un crescendo d'enthousiasme. .
PENSEES
Là est le grand fuit; l’athéisme
n’est nulle part qu’à l’état erratique.
P.'üLouL et toujours, la musse des
popidations lui a échappé; nulle
part, ni une des grandes races humaines, ni même, une division quelque peu importante de ces races
n’est athée. Tel e.sl le résiillal d’une
enquête qu’il m’est permis d’appeler
consciencieuse.
De Qualref'agei.
PIÎTI.TK GAZETTE
— Le 6, la rente italienne a été quolée
L. as,40.
Pour la nouvelle bâtisse de S. Loup
A reporter Frii.
M.elles E. et M. MonasLier »
Gomm. P. lianlaret , »
M.rne V.ve C. Beckwith »
00,—
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Total
95,
.Bibliotliètiiies du Colléoe et Pastorale
La lieiiirôü Générale des livre.s
de ces BiblioLliécpit's aura lieu Mai'di
prochain, vie 3 à 6 heures de l’apres midi.
' Le DiblioUiâeaù-e
A L. V I N A V, pl’Of.
J. P.
Torre Pellice'
Malan, Gérant
— Imprimerie Alpina