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Année XXXVlll.
21 Août 1903.
N. 34.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Méditation — Réunion du Corps des Pasteurs — La fête du 15 Août : Eobi,
Pra Gias-Aut, Nice — Yaudois de
l’Amérique du Sud — Nécrologie:
Edouard Gay — Missions — La liberté de la presse en Russie — Nouvelles et faits divers — Informations
— Revue Politique — Avis de concours.
jŒSZÆÆWZSSÆEÎIÆÆSJÎWÆÆÆÆÆWÆTÆ.
JVïiSoI'TàODIOIV
“Je laisserai eu Israël sept mille
hommes, tous ceux qui ii’ont point
fléchi les genoux devant Baal et
dont la bouche ne l’a point baisé. „
(II Pois XIX, 18).
Cette ptirole que l’Eternel adresse au
prophète Elie relativement au peuple
d’Israël est citée par l’apôtre Paul quand
il veut montrer la souveraine liberté
de Dieu dans le choix des élus et sa
fidélité dans l’accomplissement de ses
promesses (Rom. XI, 4). Entre autres
instructions fort utiles, nous y trouvons
les deux suivantes qui conviennent particulièrement aux chrétiens de nos jours:
un avertissement pour ceux qui extérieurement font partie du peuple de
Dieu et un encouragement pour les
vrais croyants.
Ne sommes-nous pas péniblement
frappés de l’énorme disproportion que
cette déclaration nous révèle entre le
nombre des Israelites et le nombre de
ceux que Dieu reconnaît pour siens ?
Admettons seulement, si nous le voulons, que le nombre sept mille ne doive
pas être pris à la lettre, c’ est-à-dire
qu’il soit symbolique, la disproportion
n’en existe pas moins. Le peuple d’Israël
comptait en ce moment plusieurs millions de personnes, qui étaient les descendants d’Abraham selon la chair, mais
le vrai peuple de Dieu, savoir les descendants d’Abraham selon l’Esprit, ne
comptait que quelques milliers de membres. Depuis lors tous les prophètes
que Dieu leur envoie feront la distinction entre le peuple pris dans son ensemble et le petit noyau de fidèles.
Ainsi Esa’ie, cité par S. Paul, dira :
« Quand le nombre des enfants d’Israël
égalerait le sable de la’’ hier, il n y en
aura qu’un petit reste de sauve.» (Rom.
IX, 27). A les voir extérieurement, tous
ces Israélites ne forment qu un seul et
même peuple : Ils sont tous descendants du même patriarche, ils habitent
le même pays, ils parlent tous la même
langue, ils sont régis par les memes
lois, ils sont tous entourés des mêmes
bénédictions et des mêmes privilèges.
Et cependant, quelle différence profonde Dieu aperçoit entre les uns et
les autres 1 La grande majorité d’entre
eux se compose d’infidèles : ils n ont
plus la foi, ils ne servent plus l’Eternel,
mais Baal ; quelques-uns seulement ont
gardé la crainte de Dieu dans leur
cœur.
Quel avertissement pour nous tous
qui professons le christianisme et qui
sommes le peuple de Dieu de la nouvelle alliance ! Extérieurement nous
semblons tous former aussi un seul et
même peuple puisque nous sommes
membres d’une église chrétienne et que
nous sommes sur le même pied : nous
avons été instruits dans la même vérité de l’Evangile et nous en avons
tous fait profession, nous avons tous
reçu le baptême et nous avons tous
promis de servir Dieu ; bien plus. Dieu
nous a tous aimés du même amour et
nous a donné le même Sauveur ; il nous
a fait entendre les mêmes appels... Frères, avec quelle anxiété chacun doit se
sentir pressé de s’examiner soi-même
pour s’assurer s’il est un vrai croyant,
un de ceux que le Seigneur reconnaît
pour siens, un des sept mille qui ne
veulent pas plier les genoux devant
Baal ni l’adorer.
A côté de l’avertissement, nous trouvons dans cette parole un précieux encouragement, si nous servons Dieu.
C’était tout juste pour relever le courage de son prophète abattu que l’Eternel la lui avait adressée. Elle était,
en effet, la réponse à cette plainte que
Elie avait fait entendre à plusieurs reprises : «J’ai déployé mon zèle pour
l’Eternel le Dieu des armées ; car les
enfants d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, et
ils ont tué par l’épée tes prophètes ; je
suis resté moi seul et ils cherchent à
m’ôter la vie ». Il était profondément
découragé à la pensée de l’infidélité de
son peuple vis-à-vis de l’Eternel. Et il
y avait bien de quoi, car jamais encore Israël n’avait offert un tel spectacle : depuis le roi jusqu’au dernier
de ses sujets, tous semblaient avoir abandonné le vrai Dieu pour servir Baal,
auquel on avait élevé un temple à Samarie. La défection semblait donc être
générale et l’état moral et spirituel du
peuple sans espoir de relèvement. Cependant Elie avait tort de se décourager et de désespérer de la cause qu’il
avait défendue avec tant d’ardeur, car
elle n’était pas perdue, malgré les apparences. Dieu qui connaît toutes choses
déclare qu’il y a sept mille hommes
qui lui sont restés fidèles.
Puisque, même à ce moment si triste
de l’histoire de l’ancien peuple de Dieu,
il y avait encore des milliers de croyants
qui avaient gardé leur intégrité, nous
ne devons jamais craindre pour l’avenir
de la cause de la vérité. Si nous nous
arrêtons à considérer les courants de
l’incrédulité moderne, il y aurait sans
doute aussi de quoi être inquiets. Il
n’est pas nécessaire de regarder bien
loin de nous pour apercevoir les signes
alarmants d’une grande infidélité : il y
a un relâchement général parmi le
peuple des croyants. Combien qui ne
lisent pas la Parole de Dieu, qui négligent la prière et le culte et subissent évidemment l’influence du monde
incrédule et corrompu qui les entoure.
L’indifférence, si ce n’est l’impiété déchirée, nous apparaît par moments comme
une marée montante qui menace de
tout envahir. Le Dieu de ce monde
aveugle l’esprit de plusieux's pour ne
plus être éclairés par le glorieux Evangile de Christ et ils s’en détournent
pour suivre le dieu à la mode qui ne
s’appelle plus Baal, mais Maramon ou
la fortune, ou les plaisirs ou de tel
autre nom. « Toutefois le fondement
de Dieu demeure ferme, ayant ce sceau :
le Seigneur connaît ceux qui sont
siens». Ne désespérons donc jamais de
l’avenir de l’église ni de la cause de
l’Evangile et lorsque nous voyons le
mal empirer, au lieu de devenir timides
et de nous laisser persuader que c’est
en vain que nous lutterions, que nous
prierions et que nous travaillerions,
redoublons de zèle et de fidélité sachant que notre travail n’est pas vain
auprès du Seigneur. Oh qu’il fait bon
de savoir que la cause de la vérité doit
triompher et d’être assurés qu’elle triomphera ! m.
Réunion du Corps des Pasteurs
Mardi 18 c., à 9 h., comme cela avait
été annoncé, le Corps des Pasteurs
vaudois se réunissait, dans la salle du
Synode, au nombre de 34 ministres de
la Parole. Les demandes des quatre
candidats ayant été admises, pendant
qu’ils se préparent à répondre de leurs
croyances sur l’autorité des S. Ecritures,
sur la personne de Christ et sur l’œuvre de r Esprit en nous, les Pasteurs
procèdent à l’élection des Commissions.
Sont nommés membres de la Commission d’examen pour la gestion de
la Table et du Conseil de théologie
MM. Jean Romano, président, et Henri
Rivoire pasteurs, Alexandre Rivoir, instituteur et Mario Falchi, professeur ;
pour la gestion du Comité d’Evangélisation, MM. Louis Rostagno, président, Docteur Henri Meynier, David
Jahier et J. J. Alalan, professeurs ;
pour la gestion de la Commission
Hospitalière, MM. Henri Pascal, président, Jacques Marauda, Jacques Buffa
et Philippe Peyrot, instituteurs.
On procède ensuite à l’examen des
convictions religieuses de MM. Frédéric
Balmas, de Prarustin ; Gius. Messina,
de Spaccaforno (province de Syracuse) ;
Gius. Fasulo, fils du pasteur de l’église
baptiste de Palerme ; et Pierre Griglio, de
la Ville de Pral. Tous quatre sont admis.
Ils présenteront leur sermon d’épreuve,
mardi 25 c., MM. Griglio et Messina à
Pral, à 10 h. ; MM. Balmas et Fasulo,
au Chabas (Angrogne) à 9 heures. Les
textes qui leur ont été assignés respectivement sont II Corinthiens V, 17 ;
Philippiens II, 5-8; Luc XIX, 10 ; Romains V, I.
La Fête du 15 Août
Bobi. — La réunion était annoncée
pour 9 h. précises sous les beaux
châtaigniers qui entourent la Fontaine
du Laus à Bobi. Le ciel menaçant
dès la veille et quelques ondées survenues vers le matin dans le bas de
la vallée, retinrent chez elles bon nombre de personnes qui auraient désiré
assister à la fête et retardèrent l’arrivée
de celles qui ne se laissèrent pas effrayer par le mauvais temps. L’assemblée
ne put donc se former que vers 9 h.
et demie. Après le chant du psaume
XXV et la lecture de I Thessaloniciens
IV et de Matth. XXIV v. 38 à la fin,
faite par le régent du Villar, M. Buffa,
le président de la réunion, M. le pasteur Balmas, adresse à Dieu une fervente
prière et commence aussitôt la série des
allocutions. Il explique en deux mots
le but de la fête du 15 août qui n’a
rien à voir avec T assomption de la
vierge Marie célébrée le même jour ; il
invite ensuite les chrétiens à mettre
toute leur foi et toute leur espérance
en J. Christ seulement. M. Th. Gay
exhorte les Vaudois à se mettre en
face des réalités de l’avenir. L’assomption des chrétiens, tant de fois annoncée
dans le cours des siècles, viendra certainement un jour, et nous la verrons.
En attendant, travaillons, car le Seigneur
ne veut pas de paresseux à son service;
jetons loin de nous le fardeau du péché
et des inquiétudes de cette vie ; croyons
et surtout agissons. I.e chant de quelques strophes du beau cantique: « Mon
cœur te réclame », dot cette première
partie de la réunion.
Au nom du Comité d’évangélisation
et des jeunes Eglises d’Italie, M. Paolo
Loiiyo salue l’Eglise mère. Quoiqu’il ne
nous donne pas de détails statistiques,
il peut cependant affirmer que l’année
qui vient de terminer marque, pour notre
œuvre d’évangélisation, un progrès sur
les précédentes. La classe cultivée, qui
a feint jusqu’ici d’ignorer notre existence, commence à s’approcher de nous.
Des membres du clergé, des étudiants
de l’Université, des officiers fréquentent
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(
par-ci par-là nos asssemblées religieuses
et nos conférences. Nous avons un bon
nombre de conversions dans la « bourgeoisie » que le clergé s’efforce de
son côté d’attirer à lui. Les écoles .sont
toujours fort appréciées et contribuent
largement à répandre la bonne semence ;
les écoles du dimanche font une belle
œuvre aussi. M. le paMeur Rostan, de
Lioourne, entretient l’assemblée de l’œuvre d’évangélisation en Sicile où il a
travaillé pendant g ans consécutifs. Il
esquisse à traits rapides le caractère
des insulaires si intéressants à tous
égards, les pratiques abjectes de leur
religion plus payenne que chrétienne,
les superstitions où ils se meurent. Ce
peuple d’idolâtres a cependant des
âmes désireuses de lumière et de pardon,
qui attendent Christ et sont prêtes à
secouer le joug de Rome. Nous avons
actuellement en Sicile 8 églises, 12
stations, plus de 1000 communiants,
environ 1200 élèves aux écoles sur semaine et à peu près 30.000 auditeurs
dans nos différentes assemblées ; les
progrès y sont réjouissants, peut-être
plus que partout ailleurs. — L’assemblée chante quelques strophes du cantique 214.0.
Le pasteur de l’endroit, M. Gardi.ol,
retrace quelques souvenirs historiques
relatifs à la paroisse de Bobi, depuis
la destruction des images introduites
furtivement dans le temple par les
ennemis des Vau dois, jusqu’au fameux
serment dé Sibaud. Nous ne pouvons
résumer ce discours, qui a particulièrement intéressé, par la simplicité de la
forme et les descriptions efficaces, la
partie la moins cultivée de 1’ auditoire,
trop peu au courant de nos faits historiques, et fait vibrer chez tous la
note patriotique. Le dernier discours,
celui de M. Appia sur les missionnaires
vaudpis et le vaste champ des missions
dans le monde, malheureusement abrégé
par la pluie qui recommençait à tomber,
est de ceux qu’on ne saurait condenser
en quelques mots, mais qu’on est toujours heureux d’écouter. Vers midi,
après un dernier chant et la prière
finale, l’assemblée se dissout.
Les déjeuners sur l’herbe humide et
sous les parapluies n’ont pas été moins
gais que de coutume, malgré la pluie
qui n’a plus discontinué jusque vers
3 h. de r après-midi. Cependant la
jeunesse ne pouvait raisonnablement
songer à organiser les jeux traditionnels ni les gens paisibles à prolonger
les entretiens familiers par un temps
pareil. La foule ne tarda donc pas à
se diriger vers le chef-lieu, où l’attiraient
le buffet et le bazar organisés par les
Unions de Jeunes filles. Après une
excellente tasse de café sirotée au buffet
abondamment fourni, et l’acbat de quelques menus objets confectionnés par
ces demoiselles au profit de leurs .sœurs
souffrantes, il fallut songer à prendre
le chemin du retour.
J. c.
P. S. La collecte habituelle en faveur
des Missions et de l’Evangélisation a
produit fr. 63.75. i-e bazar a encaissé
plus de cinq cents franc.<.
Le 15 .\oût à Pra Gias-Aut.
Le temps, superbe jusqu’au vendredi,
se gâta tout-à-coup et le samedi matin
le ciel était bien sombre et menaçant ;
cependant avec un peu de confiance,
un certain nombre de frères venant de
la Pérouse, de St. Germain, de Pignerol
et de Prarustin prirent la direction de
l’Envers Portes et du Sangle pour se
transporter au rendez-vous fixé. A sept
heures cependant une averse vint toutà-coup arrêter le grand nombre et
quelques centaines de frères seulement
persévérèrent jusqu’au bout malg-ré une
pluie qui ne fit que sè renforcer. A neuf
heures, environ 500 personnes se trouvaient à Pra Gias-Aut et, après quelques hésitations et invitations pressantes, se rendirent à la maison du Giardino
Rostania où eut lieu un culte présidé
par le pasteur de St. Germain et auquel
MM, Pascal, Quattrini et le Dr. Meynier
prirent une part active et principale.
J.a maison était bondée et le grand
nombre dut rester dehors; cependant
l’impression laissée sur les auditeurs a
été excellente. Nous n’avons pas eu la
grande foule, mais des auditeurs qui
écoutèrent avec attention, et nous l’espérons avec profit. — Une collecte faite
au profit de l’évangélisation, a produit
2 I francs.
La journée a été sombre et à la pluie,
ce qui n’a pas empêché nos frères de
jouir des bonnes nouvelles qui nous
furent données sur l’œuvre du Seigneur
dans notre chère patrie.
Il faudra, par prudence, une autre
fois fixer, outre une réunion en plein
air, qui a ses avantages, un local en
cas de pluie, afin que l’on sache toujours où se retrouver.
C. A. XtiON.
Nice. — Depuis quelques années les
Vaudois de Nice célèbrent eu xaussi
la fête du 15 Août et y convient leurs
amis. Samedi dernier, malgré la forte
chaleur et le temps menaçant, iio
personnes, dont 80 protestants et 30
catholiques, arrivaient à Persicart, localité située sur une colline à une heure
de marche de la ville. Les moins courageux avaient profité des voitures
mises à leur disposition par le Comité
organisateur. Vers 10 ip heures le premier des six cantiques exécutés sous
la Direction de l’organiste du ïeinple
Evangélique au cours de cette réunion,
se faisait entendre dans le petit bois
d’oliviers où une grande tente avait été
dressée. Le culte, suivi de quelques
allocutions historiques et de récitations,
était terminé à midi, sans que l’attention de l’auditoire faib'ît un instant.
Puis vinrent le pique-nique, les jeux,
les chants, après le thé servi à cinq
heures. Chacun reprit le chemin de ses
pénates, heureux d’avoir pu assister à
cette fête fraternelle de la reconnaissance.
Vaudois de l’Amérique du Sud
'Id Union Vuldense nous apporte des
nouvelles de différents groupes vaudois.
Au Riachuelo, le culte principal peut
être célébré presque chaque dimanche;
M. Diaz remplace le pasteur, quand ce
dernier n’a pas pu s’y rendre. Seulement tous ne profitent pas régulièrement
de ce grand privilège, que d’autres
désirent tant avoir, sans pouvoir l’obtenir.
I.’école du dimanche, qui compte de
20 à 25 enfants, est dirigée par Jean
Perrachon, aidé de Jean Rivoir, Jean
et Elvire Florin et Emile Félix.
Le culte se tient aussi quelquefois
près de la ville de la Colonia, chez une
dame anglaise. Il est assez suivi, surtout par des catholiques, quelques-uns
desquels semblent bien près du royaume
de Dieu.
Les Vaudois, que visite M. Paul
Davit rayonnant tout autour á’Omhnes
de Laoalle, forment 46 familles comptant
300 personnes. A Juan Gonzales, 6 familles comptent 40 personnes ; une
autre famille se compose de père, mère
et 20 enfants.
Un étranger dit d’eux qu’ils obéissent à ces deux commandements de
Dieu à Adam : « Croissez et multipliez.
— Tu mangeras ton pain à la sueur
de ton front. » Et il poursuit, leur rendant un excellent témoignage.
Un meurtre au jeu, le dimanche 14
juin, a attristé la ville de ht J’nz. C’était
le premier cas de ce genre depuis quarante ans. Le meurtrier s’appelle Maurente, le mort Léopold Grill, âgé de
31 ans. MM. IL Pons et Revel ont
parlé av^ec force, sur la tombe, contre
les jeux, danses et boissons alcoolicjues
auxquels plusieurs jeunes gens ont commencé à s’adonner.
M. Benjamin A. Pons, à Buenos Aires,
a été gravement malade, mais il était,
grâces à Dieu, complètement remis.
La Colonie Lus Garzas, au Nord de
la province de Santa-Iœ, comprend
deux groupes vaudois, à 7 lieues de
distance l’un de l’autre.
Las Garzas Sur (ou Sud) sont à 18
lieues au Nord de Romang, et à 28
d’Alejandra. On y compte, au milieu
de plusieurs familles protestantes, surtout suisses, 5 familles à demi vaudoises;
deux sont sabbatistes. On y voit une
école gouvernementale, tenue par M.
Ernest Pons, de Cosmopolita.
A Las Garzas Norte se trouvent douze
familles vaudoises, dont trois sabbatistes.
Ils n’ont pas d’écoles, n’ ayant pas su
s’entendre pour bâtir le local et pour
adresser leur demande au Gouvernement;
aussi leurs nombreux enfants croissentils sans aucune instruction. Un de c<\s
colons est le Vaudois le plus riche du
Chaco, Henri Pavarin, qui jjossède cinq
lieues de terrain.
J’ai visité, écrit M. Ph. Ghigo, à 4
lieues plus au nord, entre la Colonia
Ocampo et Las Toscas, un groupe de
Hollandais, qui se réunissent chiique
dimanche pour célébrer un culte, presque toujours sans pasteur. J’ai aussi
visité les protestants de Las Toscas;
Florencia, où vit une Tourn, de Rora,
mariée à un Italien ; Basail à 4 lieues
au N. de Florencia. Cette dernière localité est à l’extrémité N. de la province de S. Fè, tandisque Basail appartient déjà au Gouvernement du Chaco.
Dans la province de Córdoba, M.
Beux de Belgrano a visité les groupes
de S. José et du Quebracho. Le premier compte sept familles vaudoises et
suisses. Cinq de ces familles^ étaient en
deuil pour des morts prématurées ;'une
jeune fille, catholique de naissaTréeT^t
morte joyeusement, ayant mis toute sa
confiance dans les mérites de Christ.
Trois baptêmes ont été administrés. ùL
Beux les a enrôlés comme membres
réguliers tic son église et a promis
de faire, deux fois par an, les 25 lieues
en char qui les séparent de Belgrano.
Au Quebracho vivent 3 familles vaudoises. 21 adultes assistèrent au baptême de 4 enfants; il y avait des membres de deux autres familles, établies
à quelque distance. Eu.x aussi ont
promi des contribuer pour les honoraires du pasteur de Belgrano. Un de ces
membres d’église est sorti du papisme;
un autre catholique a manifesté le désir
d’être admis à la S. Cène.
La .Société Biblique Américaine, depuis 1864, a distribué, au moyen de
son agence de Buenos Aires, 135.469
Bibles, 147.588 Nouveaux Testaments, et
368.034 portions, soit plus d’un demimillion de livres.
NÉCROLOGIE
Le 13 Juillet dernier vient de s’éteindre à Sidney (Australie), dans sa So.ème
année un Vaudois qui avait été parmi
les premiers colons de la Nouvelle
Galles du Sud et avait porté et tenu
bien haut le nom vaudois dans ces
lointaines régions.
C’est Edouard Gay du Villar,
fils de François Gay pasteur au Villar
de 1800 à 1847, frère de Jean François
Gay pasteur de la même paroisse de
1855 à. 1867, oncle des pasteurs actuels de Saint Jean et de Poschiavo
ainsi que du missionnaire Coïsson, et
grand-oncle des jeunes pasteurs Howard
et Gaio Gay. Il laisse une famille de
dix enfants et de nombreux petits-fils,
et la mémoire vénérée d’un collaborateur zélé aux journaux protestants
australiens qui font une noble et vigoureuse campagne contre les attentats
de la papauté — qui tâche de gagner
aux antipodes ce qu’elle perd en Europe.
Nos sincères condoléances à sa veuve
et à ses enfants, ainsi qu’ à sa sœur
Madame Coïsson des Appiots et à ses
nombreux neveux et nièces d’Italie.
Il
g?)
Nous extrayons ces quelques lignes
d’une lettre écrite dans le désert, à la
veille d’atteindre le Zambèze :
27 juin.
« Un des incidents habituels de la
vie du désert nous fait passer à la halte
plus de temps qu’on ne l’avait décidé.
Nous ne sommes, d’ailleurs, pas à plaindre. Tout près de nous coule un petit
ruisseau ; un peu en aval, un magnifique bassin, profond, long et large, où
nous avons été nous baigner. De l’eau
courante, claire et pure... il faut venir
dans ces parages pour en connaître la
valeur.
Nous n’avons jamais manqué d’eau
pour nos propres besoins. Le plus long
trajet sans eau a été de 39 kilomètres,
et elle n’a jamais été aussi mauvaise
que celle dont nous avons dû nous contenter dans d’autres voyages.
, Sauf les nombreux arrêts que les
conducteurs nous ont fait faire, nous
avons eu un voyage relativement dépourvu d’incidents désagréables. I.e Seigneur nous a guidés et gardés avec
amour.
Notre expédition est composée de 5
wagons de transport, à demi-tentes à
1 arrière, l.eur tare est de 2000 kilog.
et leur charge de 4000 kg. ; ils sont tirés
par des attelages de 18 bœufs bien
dre.ssés. Nous avons acheté à Boulawayo quelques plantes d’arbres fruitiers et de fleurs que nous voulons essayer d’acclimater au Zambèze.
Nous avons six Zambéziens à notre
service, y compris Koualéla et Kaïéka.
Léka, Diinandie 28.
Nous sommes arrivés ici au lever du
soleil et n’en repartirons que demain
matin a 3 h. Le chef de notre expédition est un Boër, qui a volontiers
promis de ne pas voyager le dimanche.
Il a fait toute la campagne de la dernière guerre, avec Delarey. Hélas ! toute
racine d’amertume n’a pas disparu ; ils
se sont soumis à la dure nécessité,
voilà tout.
Nous avons eu deux cultes, en sessouto et en français.
I
3
- 3
,rijî-i ■ I Paiuliiraatenga, l.r juillet.
(Nous envoyons des messagers à I.ouis
pour lui annoncer notre arrivée à Kazoungoula dans huit ou neuf jours,
lit (Nous continuons à jouir d’une bonne
santé, sauf Vernet qui a une amygdalite.
%!iue voyage s’est bien poursuivi jti.sqii’ici, quoique toujours retardé par de
nouveaux arrêts.
A. Jaj.la.
j__------------------------------------
La liberté de la presse en Russie
M. Mathews raconte, dans le journal
(je l’Alliance Presbytérienne, les fêtes
du vingt-cinquième anniversaire de
l’unique journal d’Odessa et qui, cho.se
rare dans le pays de l’autocratie, n’avait
jamais été frappé par la censure. C’est
ce que le Rédacteur faisait relever dans
^son discours, se réjouissant de la confiance toujours croissante que le Gouvernement montrait envers le peuple
et la presse. Le compte-rendu de ce
discours passa sans difficultés à la censure locale et fut publié. Trois jours
après, arrive une dépêche du Censeur
de S. Pétersbourg, disant que l’orateur
avait grossièrement insulté le Gouverhement en le faisant paraître plus libéral aujourd’hui que précédemment, tandis que le Czar et ses ministres ont
toujours été également libéraux et justes!
Comme marque du déplaisir auguste
de Sa Majesté, le seul journal d’une
immense ville fut suspendu pour trois
mois, ce qui causa de fortes pertes aux
éditeurs et la détresse de nombreuses
familles d’ouvriers et d’employés.
Pour éviter, à l’avenir, des surprises
semblables à des administrés, le Censeur Central envoya à tous les journaux
une liste des choses dont ils ne doivent
pas parler. Par exemple ; « Les infor
mations de nature militaire ne doivent
être que la reproduction du journal
officiel VInvalide Rusee.
Sont défendues ; toute nouvelle concernant les chemins de fer de l’Extrême
Orient ; les agissements financiers et
militaires sur la frontière de la Perse;
les désordres universitaires et tout ce
qui concerne l’administration interne
des écoles de tous degrés ; les arrestations ou crimes politiques, non mentionnés dans les journaux officiels ; les
exécutions des condamnés; les révoltes
dé paysans ni les émeutes dans, les
villes, sauf le consentement de la haute
police ; la peste en Russie et dans les
régions limitrophes, sans l’avis du mi¿nislre de l’Intérieur ; les suicides sans
^le consentement des parents ; la mention des mesures de répression contre
des dissidents religieux (Stundistes etc.)
'OU de l’action du Saint Synode contre
t
.Tolstoi ».
* « Ils ont mieux aimé les ténèbres que
fia lumière, parce que leurs œuvres étaient
■mauvaises ».
Torre Pollice. On nous écrit:
Aux Pasteurs Va^t^dois.
Depuis quelques années, pendant les
mois d’été, un assez grand nombre d’etrangers vient pa.sser la journée du
dimanche à Torre Pellice et meme
dans les autres parois.ses des deux
|Vallées. Partout ordinairement les églises attirent l’attention des voyageurs,
qui les visitent volontiers. Les temples
vaudois n’ offrent pas beaucoup d’attrait aux curieux, surtout sous le rapport
artistique, mais quoiqu’il en soit, ne
pourrait-on pas les laisser ouverts plus
longtemps pendant les jours de fete ?
Et puisque l’on voit assez souvent
des étrangers ou des villeggianti entrer
dans nos temples aux heures des cultes,
pour en ressortir aussitôt, parce que
probablement ils ne comprennent pas
le français, jiourquoi pendant les quelques mois d’été les cultes ne se tiendraient-ils pas ordinairement en langue
italienne? Ce serait aussi là un peu
d’évangélisation aux Vallées, qui en
ont autant besoin que quelconqu’autre
partie d’Italie. Et puis que les essais déjà
faits ont démontré que les changement
de prédicateur suscitent un plus grand
intérêt dans chaque paroisse, pourquoi
ne pas en faire plus souvent ? Mieux
encore, pourquoi la presse locale ou
au moins VEcho des Vallées ne publierait-il pas régulièrement un tableau
avec l’heure, le nom du prédicateur
et le texte choisi pour les cultes principaux ? Ailleurs, dans d’autres églises
évangéliques, tout cela se fait depuis
nombre d’années avec succès, et je crois
qu’il en serait autant au milieu de nous.
En tous cas. Messieurs les Pasteurs,
essayez. E.
Nouvelles et faits divers
IJItalia Evangelka publie, en tête de
son dernier N*^, une Lettre ouverte de
M. P. Calvino au Sénateur Fogazzaro,
en réponse à un article, paru dans la
Stampa, où le célèbre romancier prodigue louang'es et flatteries au Pape
défunt et à la papauté. Cette réponse
vibrante et pleine d’à propos a été
tirée à part par l’Imprimerie Claudienne, pour être distribuée largement
à 5 centimes ou gratis, selon les cas.
Elle mérite une grande diffusion.
France.
Il vient de mourir à Nevers un pasteur, M. Cornu de Gorgier, qui avait
fondé dans le chef-lieu de la Nièvre
une œuvre d’évangélisation à laquelle
le Gouvernement a donné, il y a quelques. mois, la sanction d’une reconnaissance officielle.
M. Cornu habitait jadis le canton de
Vaud. Lorsqu’il était encore enfant, sa
famille donna, à plusieurs reprises,
l’hospitalité à un curé français, M. l’abbé de St.-A. Rentré en France, M.
le curé de St. A. pria ses bons amis suisses de venir le voir dans sa campagne.
Il s’intéressa aux études du jeune Cornu
jusqu’au moment où celui-ci se sentit
attiré vers la théologie. I.e curé déclara
au jeune homme qu’il l’aimait comme
un fils, qu’il lui léguerait toute sa fortune à condition qu’il renonçât à la
carrière pastorale.
Le jeune étudiant n’hésita pas, il déclara que sa vocation était irrésistible
et qu’il aimait mieux rester pauvre
toute sa vie que d’y renoncer.
Le curé alors se laissa fléchir, et
voyant la fermeté du jeune homme
il lui dit qu’il l’en aimait davantage. M.
Cornu se maria, vint habiter Nevers
pour être plus près de son fidèle protecteur et, quand celui-ci mourut, ce
fut le pasteur qui hérita de son immense fortune consistant en une magnifique propriété, avec ses étangs, ses
bois et ses vignobles renommés.
Sur un îlot se trouve le mausolée
du brave curé, qui a demandé qu’autour
de sa tombe on plaçât les statues symboliques suivantes; « La Liberté, la Fraternité, la Tolérance et la Foi. »
Genèv'e. La Semaine Religieuse, du 15
août, a un article long et soigné, riche
de données précises et intéressantes sur
M. Jacques Ehni, mort récemment. L’on
y voit que cet ancien professeur de
notre Faculté de théologie était d’une
culture peu commune, possédant plusieurs langues anciennes et modernes.
Il avait beaucoup voyagé, et son enseignement fut recherché de plusieurs
côtés. Ses études le portaient particulièrement vers l’histoire des religions.
Il fut l’auteur de plusieurs ouvrages
appréciés des savants ; ses sermons ont
aussi été en partie publiés. Nous nous
bornons à transcrire ce qui concerne
notre Eglise.
En 1861, M. Ehni fit paraître, en allemand, un récit de son voyage en
Sicile. En septembre, il était venu assister, à Genève, aux conférences de
l’Alliance évangélique, quand le Docteur J. P. Revel, modérateur, le pressa
de se charger d’un enseignement à
l’Ecole de Théologie de Florence. Il
accepta cette honorable proposition mais
demanda qu’on lui permît tout d’abord
d’aller faire un voyage en Orient.
.S’étant embarqué à Marseille, en novembre, il visita l’Egypte jusqu’à la
deuxième cataracte, le Sinaï, Pétra,
Jérusalem, Naplouse, Nazareth, Damas,
Beyrouth, Athènes, Salamine, Corinthe,
Mycènes, Argos, Smyrne, Constantinople, Pesth, Vienne, Trieste et Venise.
Il demeura à Florence, de juillet 1862
à août 1865, comme pasteur de l’église
du palais Salviati et comme professeur
d’exégèse dans l’Ecole de théologie,
donnant des cours sur l’Ancien et le
Nouveau Testament et dirigeant aussi
les écoles primaires.
En mai 1863, il fut consacré au ministère, au synode de la Tour. C’était,
pour l’évangélisation de l’Italie, le temps
du premier amour et des encouragements visibles, et M. Ehni devait toujours envisager comme un privilège
d’avoir été associé, dans une certaine
mesure, aux travaux apostoliques des
Revel, Geymonat, Desanctis, Guicciardini, Gavazzi etc.
En 1864, M. Ehni avait épousé M.lle
Louise Viollier-Ador, de Genève. Sa
compagne étant tombée gravement malade et paraissant ne pas pouvoir supporter le climat de Florence, il crut
devoir se présenter au poste, alors vacant, de l’Eglise allemande de Genève,
et il vint l’occuper en 1865.
Etats-Unis. Douze millions d’apostatsl
On lit dans un journal catholique des
Etats-Unis l’aveu suivant, utile à constater :
« Mac Kinley était de descendance
irlandaise ; originairement catholique,
sa famille avait apostasié dès son arrivée sur nos rivages. Ceci m’amène à
dire qu’au point de vue religieux les
conséquences de l’émigration du vieux
pays ont été lamentables. Il n’existe
pas, dans l’histoire du monde, de
banqueroute morale plus considérable
et plus horrible que la déchéance religieuse des Irlandais. Eux qui devraient
être plus de 20 millions de catholiques
aux Etats-Unis ne s’y trouvent peutêtre pas plus de 7 millions, ce qui
porte à 12 millions, rien qu’aux EtatUnis, le chiffre des apostats. »
Anti-Protestantisme au Brésil. — Un
journal protestant du Brésil, 0 Christao,
signale toute une série d’attentats commis, il n’y a pas très longtemps, dans
ce pays contre les propagateurs de l’Evangile. Pendant une mission qu’il poursuivait à Angel de Baixo, M. José
Ortan a failli être victime du couteau
meurtrier d’un salarié du fanatisme
romain. De même, le colonel Ribeiro,
homme très influent, qui avait manifesté de la sympathie pour le protestantisme, n’a échappé qu’avec peine à la
rage homicide d’un groupe de sicaires
appointés par un partisan du jésuitisme.
Dans une ville de l’état de Bahia,
on a lancé une bombe de dynamite
dans la salle du culte évangélique:
deux personnes ont été grièvement
blessées et d’autres contusionnées dans
la panique qui a suivi cet acte de sauvagerie. Un évangéliste de cette même province, M. Queiroz, a été forcé
de faire faire la photographie de son
enfant, ses adversaires ayant fait croire
au peuple que l’épouse du protestant
avait donné naissance à une citrouille.
L’exploration de la Palestine continue à jeter une vive lumière sur diverses pages du Livre inspiré. Les
excavations de Guézer, ville très importante avant même l’époque de l’arrivée
des Israélites, ont révélé qu’il y avait
déjà là des hommes dans les temps
préhistoriques. Mais ce qui intéresse le
plus le lecteur de la Bible, c’est le
haut lieu qui a été retrouvé, avec ses
monolithes à plate-forme de pierre, son
mur de clôture, illustrant une phase
ancienne du culte chez les Hébreux.
Autriche-Hongrie. — Diaconesses.
Le i.er août 1898, douze diaconesses
de Gallneukirchen (Haute-Autriche) ont
été installées pour le service de l’hôpital
de la ville d’Aussig, en Bohême, qui
était auparavant confié à des sœurs
catholiques. La manière distinguée dont
elles ont accompli leur travail a suggéré
à l’administration de la ville voisine de
Teplitz l’idée de demander à la maison
mère de Gallneukirchen de se charger,
aux mêmes conditions que pour Aussig,
du soin des malades de l’hôpital FrançoisJoseph qui était aussi entre les mains
des sœurs catholiques. Cette demande, faite à la fin de l’année dernière,
fut une vraie surprise pour la direction
de la maison mère qui, après avoir
constaté que ses ressources en personnel
étaient suffisantes, et après mûr examen
de la question, donna aux autorités de
Teplitz une réponse affirmative. Six
mois à l’avance, la convention conclue
avec les sœurs catholiques fut donc
dénoncée. Mais il fallait encore le
consentement du conseil supérieur du
royaume de Bohême qui, sous l’influence de la congrégation catholicjue, le
refusa d’abord. L’administration de
Teplitz ne se tint pas pour battue et
fit constater et reconnaître son droit de
congédier les sœurs, ce qui avait été
fait en bonne forme. En date du 20
mai 1903, le conseil supérieur a ratifié
la convention, et les diaconesses de
Gallneukirchen sont entrées en fonctions
le i.er juillet dernier dans l’hôpital
de Teplitz qui est un établissement
officiel, ouvert aux malades de toutes
les confessions. Il a de la place pour
200 lits dans un bâtiment principal et
deux annexes.
Ce fait est une preuve palpable du
développement de l’influence protestante dans la Bohême où le mouvement de Los von Rom se continue
et s’affermit.
INFORMATIONS.
Le 10 septembre, commencera l’envoi en congé des soldats de 1880, service de 3 ans, 1881, service de deux
ans, 1882, service d’un an, et d’un certain nombre de soldats de ciaValerie,
4
— 4 —
i88o et i88i, tirés au sort entre ceux
qui ont été placés dans cette arme, sans
leur consentement.
Revue Politique
M. Zanardelli a été passer ses vacances dans sa villa de Maderno comme
d’habitude. Il éprouverait un grand besoin
de tranquillité et de repos, et cela se
conçoit à son âge ; mais les affaires de
l’Etat qu’il continue à diriger et les journalistes indiscrets qui vont l’interviewer
ne lui laissent pas beaucoup de loisirs.
Ces messieurs, à court de nouvelles maintenant que la question du pape semble
fort heureusement épuisée, lui attribuent
toutes sortes de projets de remaniements
ministériels auxquels il n’a probablement
jamais songé. Ils prétendent, en outre,
que M. le président aurait l’intention de
faire les élections générales au prochain
automne vu qu’il ne lui est plus guère
possible de gouverner avec la majorité
actuelle qui se désaggrège tous les jours
et qui ne pourra plus compter sur l’appui
de l’E. Gauche. Les journaux officieux
prétendent que ce ne sont là que des
propos en l’air, que rien ne justifierait
une mesure aussi grave ; mais les adversaires du cabinet soutiennent par contre
que la. Chambre actuelle serait déjà condamnée. Qui vivra VLora.
Les grandes manœuvres auront lieu cette
annéedanslaVéïiitie aux environs de Ti évise entre le 28 août et le 6 septembre.
Le Eoi, qui y prendra part ainsi que les
attachés militaires étrangers, profitera
de l’occasion pour visiter Trévise, Padoue
et surtout Udine qui vient d’inaugurer
une exposition régionale fort réussie.
— En Macédoine la situation est toujours excessivement grave. Les attentats
! à la dynamite sur les voies ferrées, les
I incendies, les pillages, les conflits sanI glants entre les troupes turques et les
i insurgés sont à l’ordre du jour dans le
I vilayet de Monastir. Dans un engagement
récent les révolutionnaires auraient perdu
une centaine d’hommes. La révolte vient
I d’éclater dans le vilayet d’Ândrinople.
Les communications sont devenues à peu
; près impossibles dans plusieurs cantons
de la Macédoine et les trains pour Salonique ont été supprimés. Nul doute que
la révolution, localisée jusqu’ici, ne de; vienne bientôt générale si on n’y met
bon ordre. Mais la Russie vient d’envoyer
une partie de l’escadre de la Mer Noire
: dans les eaux de Constantinople pour
appuyer ses réclamations contre les fonctionnaires turcs qui, par leurs abus d’autorité, ont déchaîné la révolution. L’Autriche va probablement s’unir à elle et les
deux gouvernements espèrent enfin obtenir qu’ on fasse droit aux demandes
de réformes formulées l’année dernière.
— Le bruit court à Belgrade qu’ une
trentaine d’officiers, parmi ceux qui ont
participé au coup d’état, se plaignent
plus ou moins ouvertement do l’ingratitude
de Pierre I.er et qu’ils ont décidé d’en
tirer vengeance en publiant un document
secret par lequel il serait prouvé que
le souverain actuel de Serbie aurait
promis son appui aux conjurés et leur
aurait garanti l’impunité. On a de la
peine à croire à une participation aussi
imprudente et aussi infâme, et on souhaite que Pierre I.er réussisse à dissiper
le grave soupçon qui plane sur lui.
— L’affaire Humbert ne traînera pas
comme l’affaire Dreyfus de triste mémoire.
Le procès des fameux escrocs est en
effet mené assez rondement et à l’heure
où ces lignes seront publiées la sentence
aura probablement été prononcée. Madame
Thérèse s’est jusqu’ici retranchée derrière
son grand secret qu’elle promet de dévoiler
après la harangue de l’avocat général. Elle
prétend que les Crawford existent, que
les millions existent, que l’innocence
des Humbert éclatera au grand jour, et
qu’elle n’a jamais douté de l’absolution
complète. Attendons-nous à une grande
mystification, et, pour ne pas éprouver
une trop grande déception, attendons-nous
même à l’absolution dont M.me Thérèse
semble être si sûre, vu que dans ce procès
qualifié « de façade » on se garde de
trop approfondir les questions, on n’avance qu’ avec des précautions infinies
pour ne pas toucher à la magistrature
déjà suffisamment compromise. Pour ne
pas perdre les uns on sauvera probablement les autres!
j. c.
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du N. du 15 Août 1903.
Un repas à l’annamite — A la belle
étoile — Souvenirs de Mono — Sacrifice
— Le Danube — L’Instituteur d’Iasnaïa —
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5.27 7.55
5.37 8.2
5.42 8.5
6.49 8.8
6.7 8.22
7.30 9.15
fest.
12.15 19.7 20.20
12.24 19.15 20.28
12.34 19.26 20.38
12.44 19.40 20.49
12.49 19.45 20.64
9.13 12.56 19.52 21.1
9.31 13.16 20.12 21.20
10.65 14.35 21.36 22.45
8.30
8.39
8.49
9.1
9.6
Turin
Pignerol
S. Second
Chapelle d. M.
Briqueras
Bnhiane
Luserne S. J.u
5.35
7.5
9.15
10.45
16 —
17.31
7.16 10.56 17.42
accèl.
17.35
18.38
18.48
7.23
7.30
7.39
7.49
11.3
11.10
11.19
11.29
17.49 18.53
17.57 18..58
la Tour 7.56_11,36_
18.7
18.18
18.25
16.6
19.16
19.21
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
21.59
22.6
Le train festim de la Tour à Turin n’a lieu
que les dimanches et Jêtes, dn 28 juin à tout
septembre ; ces mêmes jours, le train de 19,7 est
supprimé.
Tramway Ptgnerol-Pérouse.
CAMBI
Riparazioni
)4
prc33t bt )4
concorren3a
î CARPIONANO OIUSEPPE ■ Corso Valentino, 24 - TORINO %
Foires
Pérouse (1) (2) (B)
Pignerol 4.26 5.4 7.13 9.10 10.50 13.59 17..30 18.44 21.20
S. Martin 4.47 5.25 7.34 7.3111.11 14.20 17.5119.5 21.41
S. Germain 5.2 5.41 7.50 9.47 11.26 14.36 18.6 19.20 21.56
Pérouse 5.37 6.15 8.24 10.21 J2.1 15.10 18.40 19.54 22.20
Perrier 10.10 20.25
F<ne.slrellrs 11.40 21.54
Kr-nesti eile.s 4.40
Penier (1) 5.10 (2)
16.30
(6)
Pfrou.se
•S. Germain
S Aaiîui
Pigne ol
4.45 6.56 9.11 11.54 14 _ 15.52 18.45 20 —
5.20 7.29 9.43 12.2ÍI 14.35 16,27 19.21 20.35
5.35 7.44 10.1 12.14 14.50 16.42 19.36 20.50
5.55 8.4 10.21 13,4 15.10 17.2 19.5<5 21.10
(1) Depni.s le 15 septembre.
(2) Mai- hés et tefps.
(3) Fes.ivo depuis le 15 septembre.
Poliana — Variétés scientifiques — Le chemineau — Sous d’autres cieux (fin)
Madame De La Eey et Lord Methuen
— La Volga— Les bêtes s’amusent
— Découvertes récentes en Egypte
— Le sel — La guerre aux moustiques
— Tonnelier, poésie — Buln et son porc
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tragédie du roi — Bons livres.
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