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Quarante-septième année.
21 ÁTril 1911
N. 16.
> >■
L'ÉCHO nés VALLÉES
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Robert Raikes — Les traîtres — Les quatre
Evangélistes — Une proposition — Chronique vaudoise — Avis — Feuilleton: Le
trésor de grand prix — Nouvelles politiques.
ROBERT RAIKES
Il serait injuste de nier que de tout
temps l’instruction religieuse de la
jeunesse n’ait été l’objet de la sollicitude de l’Eglise chrétienne. A mesure que l’Evangile se répandit dans
le monde on eut soin d’établir partout
des écoles pour les enfants des chrétiens. Clément d’Alexandrie, Chrysostôme, Grégoire de Nazienze, Augustin
et Jérôme montrèrent un grand zèle
pour assurer aux enfants une culture
religieuse indispensable.
La Réforme succédant à la Renais«anc© «larq^e, un grand effort vers la
lumière. C’est de cette époque que datent les premiers manuels religieux
un peu répandus: le catéchisme de
Heidelberg, celui de Calvin, le grand
et le petit catéchisme de Luther, le
catéchisme d’Ostervald, qui jouissent
encore d’une certaine popularité dans
nos Eglises de campagne. Cependant
il restait beaucoup à faire pour s’adresser à l’intelligence et au cœur du
plus grand nombre. Un journaliste de
Gloucester, Robert Raikes, a mérité
le titre de fondateur des écoles du
dimanche, d’ami des pauvres, d’instructeur des ignorants, par le zèle
qu’il déploya afin d’atteindre ce but.
Déjà avant lui on peut citer les noms
de John Brown, en Ecosse, et d’une
vieille femme méthodiste en Angleterre comme ayant tenu des écoles du
dimanche, mais Raikes, fut le premier
qui leur donna l’organisation et l’impulsion salutaire qui les a répandues
dans presque toutes les parties du
monde. D’abord ces écoles ne furent
pas exclusivement religieuses; on y
apprenait à lire, à écrire, à compter,
mais le fait seul qu’elles se tenaient
le dimanche, dans un pays où ce saint
jour est en honneur, fit qu’on s’y en
tretint surtout de sujets en harmonie
avec la destinée immortelle de l’homme. Puis peu à peu, l’école devint purement religieuse. D’abord aussi Ro
bert Raikes fut obligé de payer ses
collaborateurs, il leur offrait, en 1781
un shelling par dimanche, le chauffage
et d’autres avantages évalués à un
demi shelling; le mouvement prit bientôt une telle extension qu’au bout de
quatre ans on comptait 250.000 écoliers assemblés chaque dimanche en
diverses parties du royaume, et qu’il
he fallait pas moins de 100,000 francs
pour rétribuer les maîtres. Une société
s’est fondée pour l’établissement des
écoles du dimanche ; mais la difficulté
de trouver les fonds nécessaires menaça bientôt son existence. Cependant
Dieu mit au cœur de chrétiens sincères d’offrir leur collaboration gratuite,
et cette bonne pensée gagnant vite du
terrain il n’y eut bientôt plus que des
ouvriers volontaires et bénévoles dans
cette partie importante du champ du
Seigneur. De ce moment aussi l’organisation fut définitivement fixée. Elle
se compose de moniteurs, hommes et
femmes, placés à la tête de groupes
de six à huit enfants. Après l’instruction particulière donnée dans les cercles, une instruction générale réunit
toute la classe sous la direction du
pasteur ou d’un directeur spécial. Les
écoles du dimanche ccmptent aujourd’hui 20 millions d’enfants.
Il valait donc la peine de rappeler
le eentenaire de Robert Rfâkes qui a
été célébré d’une manière solennelle le
5 avril à Londres. Le Lord Mayor, l’archidiacre Sincclair, le docteur Monro
Gibson,le millionnaire américain John
Vanamaker, l’évêque de Gloucester et
plusieurs autres parlèrent de Robert
Raikes comme d’un instrument choisi
pour accomplir une œuvre providentielle. Nous nous étonnons un peu qu’en
Italie ce centenaire soit passé sous
silence. Il est vrai que par le moyen
de M. Filippini 35 villes italiennes envoyèrent un message, mais quelque
chose de plus aurait pu et dû être fait,
car même chez nous les écoles du dimanche sont une puissance à salut.
T.
LES TRAITRES
Je vous le dis en vérité, l’un
de vous me trahira.
Matth. XXVI, 21.
Au premier aboi’d ces paroles ne
paraissent pas se prêter pour un sujet
de Vendredi Saint ou de réception de
catéchumènes; cependant en examinant de plus près, on ne tardera pas
à se persuader que c’est la trahison
qui a conduit Jésus devant les tribunaux et de là au Golgotha pour y être
crucifié; c’est encore la trahison qui
fait monter aujourd’hui le Christ sur
la croix. Les ennemis ont triomphé en
trouvant leur allie dans les rangs de
Christ même; il vaut donc la peine
de savoir comment on peut livrer
Christ et avertir, tant qu’il en est
temps, ceux qui ont déclaré vouloir
le suivre.
Judas a été un traître mais rien ne
le faisait présumer quand il a été choisi
et pendaot son ministère j tout en lui
était correct, non seulement, mais encore il s’était distingué par une certaine habileté dans l’administration de
la bourse commune. Comment en est-il
arrivé à ce point? Graduellement, en
considérant l’argent de la communauté
comme lui appartenant en propre,
puis eh devenant larron et traître.
Jésus se trouve aujourd’hui assis à
la droite de Dieu son Père, comment
peut-on le trahir?
l®i Tous ceux qui ont appris à le
connaître par VEvangile ou la prédication de l’Evangile et qui ensuite,
insensiblement, se laissent aller à \’incréduiitê ne croyant plus à l’existence
d’un Dieu, d’un salut ou d’un monde
avenir sont des traîtres. Ils ont déserté
les rangs et ont passé à l’ennemi. Ils
sont nombreux et partout ces malheureux ; leur armée est en marche et on
dirait |qu’elle va tout écraser. Triste
arméei composée d’esclaves de l’illusion, de l’orgueil ou de l’ignorance;
triste armée qui sème partout le découragement et le désordre ; triste armée qui ne laisse après elle que des
ruines! Vivez quelques jours dans ces
rangs et vous en aurez bientôt assez ;
c’est l’armée des traîtres.
2° Tous ceux qui ont reçu l’étincelle de la vie et qui ont joui dans
la communion de Christ pendant un
certain temps, mais qui se laissent
suffoquer par les intérêts ou les plaisirs mondains, ne vivant que pour
l’honneur, la gloire, la richesse, la
jouissance de l’égoïste, sont des traîtres. Ils ont trahi Celui à qui on avait
promis la première place et qui demande des siens l’abnégation, le renoncement, r humilité. Les malheureux ! ils seront bien vite fatigués
et ils ne tarderont pas à découvrir
l’abîme vers lequel ils se sont dirigés en trahissant le meilleur des
Maîtres.
3“ Tous ceux qui se laissent aller
à l’apathie, à l’indifférence, ne vivant que pour eux-mêmes dans un
égoïsme glacial, indifférents à tout
sont des traîtres. Aux yeux du monde
ou à leurs propres yeux, ce sont de
braves gens qui s’occupent de leurs
propres affaires, ne nuisant à personne: Que le bien se fasse, qu’un
réveil religieux se manifeste, qu’on
enraye le mal, peu leur importe ;
que le mal triomphe, que le péché
se manifeste dans toute sa laideur,
que le juste soit écrasé, ce n’est pas
leur affaire. Ah! ces braves gens!
ce sont ceux qui compromettent le
sort de l’armée, ce sont des ennemis
dangereux, des traîtres.
4® Tous ceux qui se sont revêtus
d’uD manteau religieux, du manteau
de la justice de Christ, qui parlent Îé
langage des enfants de Dieu, qui ont
leur place en vue dans les rangs de
l’armée chrétienne, mais qui ne font
cela que pour sauver les apparences,
pour avoir une place d’honneur, pour
exercer une certaine influence, pour
frayer avec une certaine société, ce
sont des traîtres, pouvant tromper les
hommes mais non pas Dieu qui sonde
les cœurs et les reins. Les hypocrites
auront leur jour aussi, mais ce sera
un désastre, car en s’approchant du
Dieu tout puissant et en invoquant
son nom, je leur dirai ouvertement,
dit le Seigneur: Je ne vous ai jamais
connus, retirez-vous de moi, vous qui
commettez l’iniquité.
Voilà les ennemis qui attendent les
jeunes recrues ; que pouvons-nous attendre d’elles? nous l’ignorons. L’expérience nous dit que le plus vaillant
tombe en un instant. La lutte est souvent bien courte, il suffit de quelques
mois ou de quelques années pour trouver ensuite une jeune fille au fond de
l’abîme de la perdition ou un jeune
homme dans une obscure prison.
On pourra nous dire que l’exemple
contagieux se trouve autour de vous,
même dans le cercle de la famille ; et
cela aussi n’est que trop vrai. Oui, il
est des pères ou des mères qui non
seulement ne font rien pour leurs enfants, mais sont encore une pierre d’achoppement pour eux en leur donnant
un mauvais exemple. L’Eglise ellemême, la famille de Christ, n’est pas
toujours exempte de blâme, et cependant, malgré tout, nous pouvons être
fidèles. Nous n’avons qu’à regarder en
Haut d’où nous vient le secours. Du
haut de la croix Christ a proclamé
que tout est accompli, donc nous pouvons compter sur ses promesses, sur
sa force, sur ses conseils, sur la victoire.
Que les jeunes recrues apportent
avec elles leur enthousiasme, leur jeunesse, leur entrain, leur vie, leur sincérité, leur foi et au lieu d’aller augmenter l’armée des traîtres, elles fortifieront les découragés, rempliront les
vides et augmenteront le nombre de
ceux qui se proposent d’être les fidèles témoins de Dieu jusqu’à la
mort.
Eglise de Christ, sois un modèle pour
ceux qui demandent à entrer dans tes
rangs.
Seigneur Jésus, veille sur ceux qui,
dans leur faiblesse, viennent à Toi;
nous les confions à ta garde, nous les
savons en sûreté.
C. A. Tron.
2
LES QUATRE EVANGELISTES
Saint-Mathieu, péager ou receveur d’impôts
Recevant du Seigneur la belle mission,
Répondait à Jésus,... à son affection
En quittant son emploi pour le suivre aussitôt.
Puis offrit un banquet, comme on fait de nos jours
A tous ses bons amis dont il se séparait,
Le Sauveur, par Mathieu fut aussi invité
Et Christ les entretint avec beaucoup d’amour.
St-Mathieu fut élu parmi les douze apôtres
Composa l’Evangile qui perpétue son nom,
A ,suivi Jésus-Christ le Fils du Dieu très bon
N’a été inférieur en rien à tous les autres.
L’Evangéliste Marc, Juif de Jérusalem
Qui était le parent de Joses-Barnabas,
Se rendit à Ephèse, d’où St-Paul le chargea
D’amener Timothée dans la ville des Romains.
Fut aussi À Antioche, à Perge; à Chypre
Et à Jérusalem, ville de la Judée,
Ainsi qu’auprès de Pierre pendant plusieurs
[années
Ce fht un serviteur doué à plus d’un titre.
Revint encore à Rome, mais pour collaborer
Avec l’apôtre Paul dans son grand ministère.
C’était l’homme de foi, chrétien à l’ftme austère,
On se rassemblait chez sa mère pour prier.
Saint-Luc le médecin, de sa profession
Et prosélyte Juif né de parents païens.
Ecrivit l’Evangile pour les divers chrétiens
Issus du paganisme sous l’empereur Néron.
(Assista au baptême de la pieuse Lydie
Celle-ci, amenée par St-Paul au Seigneur,
Aux œuvres par la foi elle mit tout son cœur
Et devint des chrétiens une fervente amie).
Luc fit le livre cinq{*) du nouveau testament
Qu’il voulu dédier au nommé Théophile,
St-Luc, homme de Dieu, allait de ville en ville
Suivit St-Paul à Rome où il resta deux ans.
L’Evangéliste Jean, l’intime du Sauveur
Fut un témoin à sa transfiguration,
Puis, il assista à sa crucifixion
Et St-Jean prit chez lui Marie, mère du Seigneur.
L’âme de ce disciple a beaucoup reflété
L’amitié vraie que lui manifesta Jésus,
Aussi sa présence ; lors que le Christ mourut
Témoigna que ce fut un apôtre éprouvé.
Jean fonda des Eglises dans l’Asie mineure
En prêchant Jésus-Christ et sa divinité,
La persécution l’a bientôt éloigné...
Car il part, il s’en va,... la Parole demeure.
Cet apôtre écrivit trois épîtres entières
Afin de raffermir ses lecteurs dans la foi,
De les rattacher au Sauveur et à sa loi
Afin que du péché ils évitent l’ornière. ^
11 reçut à Pathmos, la révélation
Du Seigneur Jésus-Christ, sur l'ilot rocailleux.
Qui veut l’entretenir, et des plus hauts deux
Du salut des païens, et de sa nation.
Ces entretiens qui nous paraissent des mystères
Sont d’un grand intérêt pour ies choses de Dieu,
Et que chaque chrétien devrait, pour être
[heureux
Se donner au Seigneur étant sur cette terre.
Le Sauveur exhortant les Eglises d’Asie
Par la voix de l’apôtre à lui garder la foi.
Puis en se proclamant : l’Alpha et l’Oméga
Lui Christ, le Rédempteur, le prince de la vie.
Les avertissements à toutes ces Eglises...
Mais, ne devons-nous pas en prendre notre part ?
O frères, approchons-nous de Dieu, et sans retard
Que charité, amour,... soient là notre deviseI
Toulon, Mars. D. Bkrt.
UNE PROPOSITION
Monsieur le Directeur,
Voulez-vous permettre à un ancien
rédacteur de l'Echo - qui, en cette
qualité, a toujours prêché, non « pour
sa paroisse », ni pour son église seulement, mais pour l’union et la coopération des églises qui travaillent à
l’évangélisation de l’Italie - d’attirer
l’attention des lecteurs de notre journal sur l’article que M. Alfredo Taglialatela a publié dans le numéro de
mars de la Rivista Cristiana sous le
titre : < Perché no? *.
Sous une forme originale - celle
d’un rêve - M. Taglialatela propose
que les trois écoles de théologie évangéliques qui existent en Italie, celle
de l’Eglise vaudoise, celle des Baptistes et celle des Méthodistes, soient
réunies en une seule faculté, qui constituerait 1' « Université thêologique protestante ». Ce nom, à vrai dire, pour
L« livre des Actes,
rait être avantageusement remplacé
par celui, plus vrai en même temps que
plus modeste, de Faculté de théologie
protestante, mais peu importent le
nom et toutes les autres questions de
détail que la réalisation de ce beau
« rêve » pourrait soulever.
L’essentiel, c’est qu’une proposition
de cette importance soit prise en sérieuse considération par les églises
et par tout notre public évangélique
italien. Les avantages qui résulteraient
de sa réalisation, à tous les points de
vue, n’ont pas besoin d’être rappelés,
et les difficultés qui pourraient se
rencontrer au sujet des modalités n’ont
rien d’insurmontable, avec de la bonne
volonté.
M. Taglialatela émet lui-même quelques idées pratiques à ce sujet. Ainsi,
chacune des trois églises conserverait,
au moins provisoirement, son « collège » où les jeunes gens de son ressort seraient tenus sous son influence
directe, tout en recevant tous ensemble un même enseignement dans l’école commune, enseignement qui serait donné, pour le moment, par cinq
professeurs, les trois de la faculté
vaudoise et un pour chacune des deux
autres dénominations.
N’est-il pas vrai, lecteur, que le
rêve de M. Taglialatela n’a rien d’irréalisable, et que le moment paraît
venu d’examiner sérieusement la proposition qu’il renferme, non pour en
faire le sujet d’une discussion académique, mais dans la ferme intention
de la faire aboutir le plus tôt possible
à un projet concret et en préparer la
réalisation.
Nos trois vaillants professeurs de
Florence, membres du comité de rédaction de la Rivista, déclarent, dans
une note ajoutée à l’article, qu’ils
acceptent, pour ce qui les concerne,
telle quelle la proposition. Ne serait-il
pas opportun que les Vaudois, très
nombreux, j’en suis sûr, qui sont du
même avis, l’exprimassent publiquement soit par le moyen des journaux
- l’Echo serait sans doute tout disposé
à ouvrir ses colonnes - soit de tout
autre manière? Si les Administrations
des églises intéressées se sentent non
seulement soutenues mais poussées
par l’opinion publique, elles mettront
joyeusement la main à l’œuvre, et il
n’y aura pas besoin de très longues
et très laborieuses négociations pour
que ce qui n’a été jusqu’ici qu’un
rêve devienne un fait. N. Touen.
CHRONIQUE VAUDOISE
Angrogne. Le jour de VendrediSaint, en présence d’une bonne assemblée, nous eûmes la joie de recevoir
dans l’Eglise 35 nouveaux membres,
dont 21 garçons et 14 jeunes filles.
Huit autres catéchumènes, qui avaient
aussi passé un examen satisfaisant devant le consistoire, préférèrent renvoyer à l’année prochaine leur admission dans l’Eglise. Dieu veuille bénir
ces nouvelles recrues et leur aider à
être fidèles aux promesses qu’elles
viennent de faire!
O Le dimanche de Pâques le culte
principal dans le temple de St-Laurent fut particulièrement imposant et
solennel, soit à cause de l’installation
de quatre nouveaux anciens et de la
célébration de la Sainte-Cène, soit à
cause du nombre des présents. Le temple était bondé lorsque le pasteur entra, suivi des membres du consistoire
au complet, et pendant près de deux
heures un profond recueillement régna
dans l’assemblée. Après le sermon de
circonstance, un chœur dirigé par M.
Bertalot contribua à rendre le culte
plus édifiant; après quoi, MM. Jean
Pierre Rivoire, Jean Pons, Henri Buffa
et Jean Coïsson, élus par une belle
votation le 26 Mars dernier, furent
installés comme anciens respectivement des quartiers de Prassuit-Vernet,
Pons, Pradutour et Coïsson-Ricca-Serremalan. Enfin, un grand nombre de
frères s’approchèrent de la table du
Seigneur.
Dieu veuille que cette bonne journée porte des fruits au sein de notre
paroisse! Que le Seigneur accorde à
ces nouveaux membres du consistoire
beaucoup d’encouragements et de joie
dans l’accomplissement de leur tâche
et qu’il mette au cœur de tout membre d’Eglise le besoin et le désir de
se retremper aussi souvent que possible dans la communion des frères
par la fréquentation régulière des cultes! Quelques personnes, en sortant du
temple et en relevant le nombre exceptionnel des présents, se demandaient: «Pourquoi n’en serait-il pas
ainsi tous les dimanches > ? A notre
tour, nous nous demandons aussi :
Oui, pourquoi »? E. R.
Bobi. La semaine qui vient de finir
a été, comme d’habitude, bien remplie.
Nous ne parlons pas des réunions particulières qui ont eu lieu dans les quartiers, comme cela se fait dans toutes
les Eglises. Mardi, devant un public
composé surtout des parents des catéchumènes qui doivent être tout particulièi’ement intéressés à se rendre
compte de l’instruction religieuse qui
a été départie à leurs enfants, nous
avons eu l’examen de ceux d’entre eux
qui avaient fait précédemment la demande d’être reçus dans l’Eglise. Vingtquatre de ces catéchumènes ayant répondu d’une manière satisfaisante aux
demandes qui leurs étaient faites soit
par le pasteur, soit par d’autres membres du consistoire, ont été inscrits
sur le rôle des membres de l’Eglise,
et reçus solennellement le jour du
Vendredi-Saint.
Aujourd’hui, jour de Pâques, l’assemblée était nombreuse et particulièrement recueillie. 305 personnes ont
rompu ensemble le pain, sans parler
des 150 qui l’avaient fait le dimanche
précédent.
Nous bénissons le Seigneur pour
toute sa patience et sa bonté à notre
égard, lui demandant encore de faire
de chacun de ces nouveaux membres
de l’Eglise des témoins vivants de son
amour; ce que nous lui demandons
aussi pour les frères et les sœurs qui
ont enfin senti le besoin d’être admis
de nouveau à la communion de l’Eglise, de laquelle ils étaient séparés
depuis nombre d’années.
S Pendant ces trois derniers dimanches nos réunions du soir ont eu pour
sujet; Les hommes qui ont contribué
à la crucifixion de Jésus. Sans aucune
entente préalable avec nos collègues
de Turin, nous avons vu passer devant nos yeux Judas, Caïphe, Pilate,
Hérode, etc. non pas pourtant, comme
nous l’aurions désiré, par le moyen
de projections lumineuses, mais simplement par l’étude comparée des
Evangiles. Et nous savons que ces entretiens familiers ont été appréciés.
Nous sommes toujours plus reconnaissants et heureux d’avoir à notre disposition un local capable de contenir
à l’occasion 200 personnes, et nous en
avons abondamment profité pendant
tout l’hiver.
S Aujourd’hui l’Union des jeunes
filles accueille aimablement dans sa
salle les jeunes filles nouvellement admises dans l’Eglise, dans l’espoir que
chacune d’elles deviendra un membre
vivant de l’association chrétienne. Dimanche prochain, D. V., ce sera le
tour de l’Union des jeunes gens à accueillir les jeunes garçons, et si vous
le permettez. Monsieur le Directeur,
on vous en écrira deux mots.
Florence. Nous avons reçu le VadeMecum du moniteur italien, opuscule
de 7 pages, destiné aux moniteurs des
écoles du dimanche qui le liront avec
profit. La traduction est faite par M.
le pasteur J. H. Meille. Nous conseillons fortement ce Vade-Mecum qui se
vend au prix de 0,10 centimes et avec
le 20 oiO d’escompte au-delà de 50
exemplaires.
S’adresser à M. Giampiccoli, Turin
ou à M. J. H. Meille, Florence.
I.a Tour L’Union chrétienne des
jeunes gens a eu le mercredi 12 avril,
une soirée avec projections lumineuses. M. 1© prof. Falchi parla sur les
trésors que l’on trouve au fond de la
mer.
S Samedi soir l’école des Chabriols
était plus que bondée, car nous croyons
qu’il s’y trouvait un auditoire dépassant les 150 personnes. L’Union chrétienne du quartier, qui compte une
quarantaine de membres, clôturait ses
séances par une soirée publique. Après
le chant d’un cantique et quelques paroles du pasteur Tron, invitant tout
le monde à la joie du moment et à
celle qui se préparait pour le lendemain, le président, M. l’ancien Gaydou,
lut le rapport annuel, très encourageant à tous égards. L’Union a bien
travaillé pendant toute l’année, essayant d’attirer à elle même les plus
réfractaires. Après cela nous entendîmes toute une série de travaux, consistant en récitations, dialogues, comédies, toute une richesse qui prit près
de trois heures d’audition. Nous ne
pouvons mentionner que ce qui a
frappé davantage, c’est à dire le drame
d’Estlier, celui de Louis Philippe et
du légat du pape, les deux frères jumeaux et la vipère.
Tous les travaux furent vivement
applaudis. Nous félicitons l’ancien Gaydou et l’Union du beau succès obtenu
et bien mérité. Une collecte en faveur
du Refuge a produit huit francs.
S Vendredi a été une bien solennelle journée pour la paroisse de la
Tour, qui a eu le privilège d’accueillir dans son sein 70 nouveaux membres. Une assemblée d’environ 750 personnes était dans le temple pour donner la bienvenue à ces renforts. Nous
bénissons Dieu, qui a été avec nous
d’une manière visible, dans cette circonstance.
Nous tenons à remercier d’une manière spéciale les cinq demoiselles
qui ont préparé un chœur pour la
circonstance, si bien exécfuté et fort
apprécié par le public.
S Le dimanche de Pâques restera
célèbre aussi pour les bénédictions
spirituelles dont Dieu a voulu nous
entourer. Le temple bondé, d’un auditoire de 1000 personnes environ, présentait un aspect imposant. Nous entendîmes un sermon sur ces paroles:
« Celle ci (la postérité de la femme),
t’écrasera la tête », et nous eûmes le
grand bonheur de voir plus de 220
3
^4
communiants s’approcher de la Table
du Seigneur. Gloire à Dieu.
Ü Encore trois décès: mercredi celui de Barthélemy Poët de ville, âgé
de 65 ans; samedi celui de Jenny
Muston de l’Envers de ville, âgée de
69 ans et lundi celui de Susanne Giraudin née Cardon de la Ciapera, âgée
de 65 ans. Encore trois pneumonies
presque foudroyantes. Aux familles en
deuil nous exprimons toute notre sympathie chrétienne.
l*raiuol. Dans ces quinze derniers
jours ont eu lieu les examens de fin
d’année dans nos écoles de quartier,
la plupart avec des résultats satisfaisants. Notre corps enseignant a lieu
d’être content et de se sentir encouragé à se consacrer avec toujours plus
de zèle au service du Maître auprès
des petits enfants.
S On nous communique au dernier
moment que l’école de Peumian s’est
close avec une soirée parfaitement
réussie. Un bravo aux petits artistes
et à leur régent.
S Au culte du Vendredi-Saint, 14
nouveaux membres furent ajoutés à
l’Eglise: 5 jeunes filles et 9 garçons.
Veuille le Chef de l’Eglise les confirmer et les inscrire lui-même dans le
Livre de Vie.
8 Les cultes des fêtes de Pâques
ont été bien fréque’ntés : assemblées
imposantes, attention soutenue ; un
nombre considérable de communiants
s’est approché de la Table du Seigneur.
Puisse la Parole de Dieu être tombée
dans un terrain fertile et y porter des
fruits pour sa gloire. Puissent les engagements pris ou renouvelés être
gardés fidèlement.
Sain<-Jean. Le jour du Vendredi
Saint eut lieu la réception de 25 catéchumènes.
S Belle journée à Pâques: Temple
bondé, excellent sermon et grande affluence de communiants.
8 Le jour de Pâques eut lieu la sépulture de Virginie Durand née Verrier, décédée à l’hôpital, après quelques jours de maladie, à l’âge de 23
ans. Elle laisse un mari et un enfant.
Notre sœur était une croyante. Sa sépulture donna l’occasion à M. le pasteur Bosio de parler à une foule nombreuse qui s’était pressée dans la rue
en face de l’hôpital.
8 Lundi dernier, aux Airals, eut
lieu une fête très sympathique, offerte
par l’administration de la S. A. I. C. A.
Trois cents personnes environ peuplaient le restaurant de M. Archetti.
Le dîner, très abondant et bien servi,
ne laissa rien à désirer. Ouvriers et
patrons, assis les uns à côté des autres, offraient un spectacle digne d’envie et détruisant toute idée d’antagonisme social, que les fomentateurs de
désordres recherchent avec avidité.
Nous entendîmes plusieurs discours
et nous mentionnons, entre autres, ceux
de MM. J. D. Cougn, président du conseil d’administration, de l’av. Galliano,
du pasteur de la Tour, du notaire Goss,
de Mlle Berutto, du prof. chev. Jahier,
de Demarchi, de De Carlini et Rigat,
ces deux derniers, commis voyageurs
de la maison. Tous ces discours furent
modelés sur celui du président, M.
Cougn, qui parla d’une manière admirable, touchant à la question du capital et â celle de la main d’œuvre.
Cette fête de famille laissera de.s
traces dans les cœui-s des ouvriers et
des patrons. Nous sommes heureux que
le conseil d’administration ait voulu
donner aux ouvriers cette preuve d’af
fection ; nous sommes heureux que la
S. A. I. C. A. prospère et qu’elle soit
une gloire de notre vallée et, d’une
manière spéciale, de Saint Jean; nous
sommes surtout heureux de voir nos
Vaudois, si nombreux, représentés dans
cette société, qui montrera à l’exposition de Turin ce qu’elle sait faire.
Nous félicitons MM. J. D. Cougn, David
Albarin, Barthélemy Gay et François
Gay, qui sont les leaders de l’entreprise et du conseil d’administration.
Nous ne voulons pas oublier M. Gallino, le conseiller délégué, qui paraît
si bien comprendre son affaire. Nous
souhaitons à la S. A. I. C. A. une prospérité toujours plus grande, et cela
dans l’intérêt de tous, des patrons et
des ouvriers. Honneur à qui sait si
bien unir ces deux mots: capital et
main d’œuvre!
Turin. Nous venons de recevoir le
rapport sur la Maison des diaconesses,
rapport qui se lit avec plaisir et qui,
dans son ensemble, est encourageant.
Le nombre des diaconesses croit d’année en année, et elles sont vite casées,
se rendant partout très utiles. L’année
se clôt avec un déficit de 1915 francs
et le directeui’, M. le pasteur D. Peyrot,
croit que c’est 8000 francs qu'il faut
demander aux amis de l’œuvre. Certes, cette petite somme, quand on la
compare à la bonté de l’œuvre, se trouvera facilement.
AVIS
La Fête de Chant des Ecoles du
Dimanche du Pomaret, de Villesèche
et de Perrier-Maneille aura lieu, D. V.,
Dimanche prochain, 23 Avril, à deux
heures de l’api-ès-midi, au Clos de
Villesèche.
Un avis ultérieur fera connaître la
date et le programme des autres Fêtes
de chant des différentes vallées.
Nous désirons offrir un petit «souvenir » aux enfants qui prendront part
à ces fêtes musicales. Ne disposant
d’aucun fond, nous faisons un vif appel
dans ce but, à la générosité des Eglises
et des fidèles. Les soussignés, membres
de la Commission du Chant Sacré,
recevront avec reconnaissance les
dons, même les plus petits, que voudront bien leur transmettre toutes les
personnes qui s’intéressent à la jeunesse vaudoise et qui désirent l’amélioration du Chant Sacré dans les
Vallées.
Auguste Jahier pasteur, Villar Pelliee
Eugene Revel » Angrogns
Jean Bonnet » Prarustin.
Nouvelles et faits divers
Palestine. La vigne d’Abraham, à
environ 1 kilom. 500 m. de Jérusalem,
commence à procurer, après 50 années d’efforts, un peu d’occupation
lucrative, de bien-être et des récoltes
aux Juifs pauvres de Jérusalem. Il a
fallu d’abord que le consul d’Angleterre les protégeât contre les attaques
d’une tribu arabe qui les attendait à
la campagne pour les maltraiter; on
dut ensuite fixer un salaire équitable
pour leur travail. Ils se mirent alors
à enlever les pierres qui jonchaient
le sol, à construire un mur, à défricher, à réparer ou creuser des citernes pour recueillir l’eau de pluie et
n’être plus réduits à acheter de l’eau.
Les juifs, encouragés, se mirent au
travail avec une ardeur croissante,
exploitèi'cnt une ancienne carrière qui
fournit de belles piei'res pour la construction, cultivèrent, la vigne, l’olivier,
les arbres à fruit, s’employè ent dans
une fabrique de savon, et leur sort,
jadis si misérable, s’est notablement
amélioré.
(35) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Jésus a-t-il vraiment dit: avjourcThui?
— Certainement, je te le montrerai dans
l’Evangile; tu verras...
Marguerite l’interrompit, car une autre pensée plus angoissante encore l’avait saisie:
— Le père Gaspard et tante Cécile m’ont
dit que si je manquais au serment que j’ai
fait il y a bien des années, j’attirerais sur moi
les plus terribles malédictions. Ils prétendent
que c’est au couvent, et au couvent seulement
que je pourrai prier comme il faut pour mon
pauvre père qui, malgré son abjuration restera toujours entaché d’hérésie, et qu’une fois
l’épouse du Seigneur, j’attirerai sur moi et sur
tous les miens les plus précieuses bénédictions.
Ils m’ont montré un tableau du purgatoire ; si
tu avais vu les tortures atroces de tous ces
pauvres gensl Et ils m’ont désigné, sur un bûcher, ma bonne mère qui tendait ses bras vers
moi pour implorer ma pitié. Jamais je n’oublierai ses traits convulsés, et je me dis que tous
les sacrifices, la mort même, sont acceptables
pour délivrer ma bien-aimée mère.
Marguerite frissonnait de la tête aux pieds;
son émotion se communiquait à Eisa, qui dit
tout haut: « Seigneur Jésus, aie pitié de nous!
Aide-moi pour que je puisse aider Rital »
Les deux jeunes filles furent calmées par
cette invocation, et quand Eisa eut retrouvé
son sang-froid elle reprit la parole.
— Comment peux-tu croire des choses semblables ? Si avec de l’argent nous pouvions
gagner le ciel, pourquoi aurait-il été nécessaire
que Dieu envoyât son propre fils pour nous
sauver? Non, le sang de Jésus nous purifie de
tout péché, et, si nous croyons en lui, si nous
nous confions en lui, les messes, la vierge et
les saints sont parfaitement inutiles. Il n’est
pas une seule fois question de couvent dans
la Bible. Eh bienl Dieu te demande à toi de
ne pas quitter mon oncle et ma tante aussi
longtemps du moins qu’ils auront besoin de
toi, car...
La main de Rita vint se placer sur la bouche
de sa cousine.
— Chut 1 dit-elle tout bas ; j’ai entendu
marcher dans le corridor.
Elles gardèrent le silence, pendant qu’une
ombre glissait sur les dalles et vint écouter
à leur porte.
— Je me suis trompée, murmura Mme Corvietti, j’avais cru entendre parler. Pauvre
enfant, elle se sera endormie I (À suivre).
IVouyelles politiques
Pendant les vacances du Parlement
les cercles politiques et les journaux
continuent à discuter les nouveaux
projets du gouvernement, et comme
il est naturel les avis sont très partagés. Il paraît que le projet de loi
sur le droit de suffrage ne comprendra qu’un petit nombre d’articles et
il sera très prochainement soumis à
la discussion. La loi sur le monopole
des assurances rencontre un grand
nombre d’oppositeurs qui pour des raisons techniques ne croient pas qu’une
telle réforme sera avantageuse pour
le budget de l’état. En attendant M.
Giolitti se repose à Cavour, se préparant à la lutte, si lutte il y aura, et
le bruit court que prochainement on
lui offrira à Turin un grand banquet
politique, où il aura l’occasion, s’il le
veut, de s’expliquer encore plus clairement, sur ses intentions et ses projets.
La République du Chili a envoyé
en Italie une mission militaire chargée de féliciter notre roi à l’occasion
de notre jubilé patriotique. La mission
parlementaire hongroise est aussi arrivée à Rome, et elle reçut l’accueil
le plus chaud et le plus cordial. Invitations et réceptions au Quirinal et
au Capitole, discours, félicitations, accolades, rien n’a manqué: comme de
raison on a évoqué les souvenirs patriotiques communs et les patriotes
hongrois qui ont versé leur sang pour
l’indépendance de l’Italie. Le gouvernement français a aussi décidé d’envoyer une mission militatre qui arrivera à Rome demain 22 courant et
sera composée du généralissime de
l’armée française Michel et de plusieurs officiers supérieurs. C’est pendant la discussion des crédits demandés par le ministre à cet objet que
l’opposition maladroite d’un député
clérical a provoqué une démonstration
spontanée de sympathie pour l’unité
italienne, suivie d’un vote. Une scène
analogue avait lieu le même jour au
Sénat français.
M. le président Fallières est actuellement en Tunisie. Il vient de débarquer à Bizerte où les escadres anglaise et italienne s’étaient rendues
pour le saluer. Il poussera son voyage
dans l’intérieur, accompagné du ministre de la marine, M. Delcassé, qui
a l’intention d’examiner les formidables fortifications du port de Bizerte.
En restant toujours en France il nous
faut dire un mot des nouveaux troubles de la Champagne, accompagnés
comme l’année dernière par toutes sortes de violences. Les vignerons furieux
contre le gouvernement et contre les
grands producteurs de vin de champagne, ont arboré le drapeau rouge,
saccagé et incendié les grands magasins et les grandes fabriques. Des millions de bouteilles brisées, des centaines de tonneaux éventrés, des flots de
vin coulant dans les rues, voilà les,
excès commis surtout dans la région
de Epernay et dans le bourg de Ay.
Le gouvernement n’était pas préparé
et n’avait pris aucune mesure pour
prévenir ou réprimer au début ces'violences. Il a agi enfin et toute la région est occupée militairement; le
calme se rétablit. Les dommages se
montent à plus de 30 millions de francs
et, en attendant, la question n’est pas
résolue puisque les Chambres ne se
sont pas prononcées sur les réclamations contradictoires des deux départements voisins de la Marne et de
l’Aube et sur les délimitations des zones vinicoles ayant droit à l’étiquette
du champagne.
Albanie. La révolution albanaise n’a
pas été domptée comme le gouvernement turc se vantait d’avoir fait, mais
les combats continuent journellement
et les insurgés ont très souvent le
dessus. Depuis quelque temps déjà un
comité prépare en Italie un corps de
volontaires pour secourir les Albanais.
C’est Ricciotti Garibaldi qui se mettrait à la tête de cette expédition,
comme il le fit dans la guerre malheureuse de la Grèce contre la Turquie.
Le gouvernement italien surveille activement les ports et les côtes de l’Adriatique pour empêcher tout départ
de troupes.
Mexique. Loin d’être domptée la révolution a repris avec plus de violence
et les insurgés viennent de remporter
une victoire assez importante sur les
troupes du gouvernement. La bataille
a eu lieu sur la frontière de l’état de
Arizona. Un grand nombre de touristes curieux y assistaient et plusieurs
ont été blessés par les balles qui traversaient la ligne de frontière. Le président Taft n’a pas cru le moment venu
pour faire intervenir les troupes fédérales et empêcher les combats; il
veut éviter des représailles contre les
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