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Cinquante et unième année.
21 Mai 1915
N. 21.
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L’ËCHO DES VALLEES
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Pasteurs.
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concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron, past., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof.. Torre Pellice.
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 eent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE : Avis — Pentecôte — Henri
Garrou — Courrier Anglo-Américain —
Guerre ou neutralité ? — Chronique
vaudoise — Nouvelles et faits divers
— Bibliographie — Pro Scuola Normale
— Nouvelles politiques.
AVIS.
Mardi prochain, 25 mai à 11 heures,
aura lieu, D. V., l’inauguration de la
troisième bâtisse pour l’Asile des Vieillards, à St-Germain. Tous sont cordialement invités.
Une réfection, au prix de 3 frs., tout
compris, sera prête pour tous ceux qui
voudront y prendre part. — Prière de
s’adresser avant lundi à la Directrice de
l’Asile.
♦
♦ ♦
Nous rappelons au public Vaudois des
Vallées que la Conférence du l.r District
s’ouvrira, D. V., le 26 mai, à 9 heures, au
Pomaret, par une prédication du pasteur
Marauda.
PENTECÔTE.
Actes II.
Pentecôte est la dernière des fêtes
chrétiennes; elle arrive au moment où la
nature nous parle parsa beauté et par son
parfum; elle est la toiture de tout l’édifice spirituel. Si la naissance de Christ est
le grain qui germe pour se développer en
vie, la Pentecôte est le fruit arrivé à sa
maturité, la vraie moisson qui se manifeste d|ms toute sa puissance. Après
l’œuvr# de Christ suit naturellement
celle A l’Esprit. Nous n’avons pas l’intenti/n d’énumérer tout ce qu’est l’Espritj? tout ce qu’il produit; nous nous
co..rftenterons, pour rappeler la fête chrétienne, d’affirmer que son rôle vis-à-vis
des chrétiens est d’instruire, de conduire,
de sanctifier et de demeurer en eux.
I. Le Saint-Esprit a pour mission de
nous instruire. Nous avons eu nos pédagogues dès l’enfance; nous nous rappelons avec reconnaissance nos moniteurs, voire même nos professeurs de
théologie; nous nous gardons bien d’oublier ce qui est arrivé jusqu’à nous par la
prédication, par des appels pressants,par
l’étude approfondie des commentaires
que nous nous efforcions de mettre d’accord, tout cela est bon, utile, louable,
mais ne suffit pas pour déraciner notre
ignorance touchant les choses spirituelles.
On peut être un érudit parmi les hommes,
un luminaire de la science, mais ignorant
en ce qui concerne Dieu, notre péché, le
but du présent et de l’avenir. Un seul
peut être notre pédagogue et nous instruire, c’est l’Esprit. C’est lui qui pénètre
dans nos cœurs endurcis et aveuglés et
qui remplit le rôle d’une lampe pour nous
éclairer. Quand il nous fait voir ce que
nous sommes réellement, c’est à dire des
ennemis de Dieu vivant dans le péché,
esclaves des passions, rebelles à Dieu et
aux hommes, égoïstes et orgueilleux,
alors nous commençons à comprendre
que nous sommes coupables, dignes de
condamnation; alors nous soupirons
après la délivrance, alors nous marchons
droit au désespoir; mais c’est alors aussi
que l’Esprit nous indique la croix et sur
cette croix un Sauveur. L’instruction,
dans ce cas, ne prend pas un temps bien
long, car on a vite compris pour crier ^
avec le péager : « Aie pitié de moi qui suis
pécheur » ; ou avec le geôlier de Philippe :
<( Que dois-je faire pour être sauvé ?». —
La réponse est claire : « Crois au Seigneur
Jésus et tu seras sauvé toi et toute ta famille ». — Les écailles tombent alors des
yeux; la lumière se fait conduisant le pécheur à demander à Jésus, comme l’a
fait le brigand : « Souviens-toi de moi
quaiîd tu seras en paradis». — Voilà
l’instruction donnée par l’Esprit: simple,
claire, efficace. Jésus a maintenu sa promeHH^ « Celui-là vous enseignera toute
chose».
IL Toutefois, même avec la plus parfaite instruction, on a encore des défaillances, des doutes, des heures ténébreuses. Il y a encore bien des chemins tortueux, des obstacles à surmonter, des
difficultés à vaincre. C’est encore l’Esprit qui est chargé de nous conduire, de
nous prendre par la main comme le fait
un père pour ses enfants. C’est l’Esprit
qui a conduit Israël à travers le désert
et qui l’a installé dans le pays de la promesse. C’est encore l’Esprit qui, selon le
prophète Esaïe, conduit Israël à son époque (Esaïe XLViii, 1). L’apôtre des Gentils n’hésite pas à dire: Tous ceux qui
sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont
fils de Dieu. — Il ajoute encore: Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez
point les désirs de la chair; il y a entre
eux une telle opposition, que vous ne
faites pas ce que vous voudriez. Mais, si
vous êtes conduits par l’Esprit, vous
n’êtes point sous la loi. — Tous les serviteurs de Dieu ont fait la douce expérience de ce que c’est qu’être conduits
par l’Esprit: ils se sont appuyés sur cette
promesse qui s’est réalisée dans tous les
instants de la vie, sans aucune déception. Etre conduit par l’Esprit c’est dire
ne pas broncher, ne pas manquer la
route, ne pas se tromper dans les heures
sombres; c’est dire avoir l’assurance d’arriver au port, peut-être même sur des
vagues agitées, mais qui ne pourront pas
engloutir leurs victimes.
III. L’Esprit a une autre mission à
remplir auprès des fidèles, celle de les
sanctifier. Si nous étudions de près les
hommes de Dieu, nous ne pouvons que
constater un progrès lent et sûr. Qu’était
Moïse sur l’Horeb en comparaison de ce
qu’il est à la tête de son peuple, en tra
versant la mer rouge et le désert ! Quel
progrès sensible ! — Qu’était le jeune
David, berger ou roi, à son début, en
comparaison de son âge mûr, où nous le
trouvons totalement transformé ! On dirait deux hommes, et cependant c’est le
même dans lequel l’Esprit a accompli son
œuvre. L’exemple est encore plus frappant en Pierre, l’apôtre bouillant, toujours prêt à s’offrir, mais aussi toujours
sur le bord de l’abîme, prêt à tomber. —
Le contraste entre Pierre avant la Pentecôte et Pierre après cet événement est
frappant; c’est une autre créature. C’est
lui qui peut écrire ces paroles : « Ayant
donc rejeté toute malice, toute ruse,
espèce de dissimulation, d’envie et de
médisance, désirez avec ardeur, comme
des Éifants nouveaux-nés, le lait pur de
la Parole, afin qu’il vous fasse croitre pour
le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon. C’est en vous approchant
de lui, comme de la pierre vivante, rejetée jiar les hommes, mais choisie et précietiëè devant Dieu, que vous aussi, comme des pierres vivantes, vous formez une
maison spirituelle, un saint sacerdoce.
pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Cbrist ». Qui a
sanctifié un tel homme si inconséquent ?
le Saint-Esprit. — Qui peut nous sanctifier ? uniquement le Saint-Esprit.
IV. Cet Esprit, enfin, demeure en nous.
Si quelqu’un m’aime, dit Jésus, il gardera
ma parole, et mon Père l’aimera, et nous
viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. « Vous, vous le connaissez (l’Esprit), parce qu’il demeure avec
vous et il sera en vous ». Recevoir un tel
hôte, le laisser agir dans notre cœur comme si c’était sa maison, savoir qu’il est
heureux de faire de nos corps un temple
dans lequel il se plaît à habiter, c’est tout
ce que nous pouvons désirer de mieux
pour nous rendre heureux.
À nous la décision de permettre à l’Esprit de nous instruire, de nous conduire,
de nous sanctifier et de demeurer en nous.
À nous la décision de participer ou non
à la Pentecôte qui se répète non pas une
seule fois par an, mais chaque jour, à
chaque instant, à chaque heure. À nous
d’être heureux ou malheureux.
C. A. Tron.
HENRI GARROU.
Nous avons donné dans notre dernier
numéro la biographie de notre collègue,
M. Henri Garrou, et nous sommes heureux d’offrir à nos lecteurs, dans ce numéro, la photographie de notre ami et
collègue, arrivée en retard jeudi dernier.
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN.
Le Synode Presbytérien d’Angleterre
a eu lieu cette année, malgré la guerre,
dans la Trinity Church de Newcastle on
Tgne. Le modérateur sortant, le rev. docteur J. B. Gillies, ouvrit la session par un
sermon basé sur Exode ii, 11, le sujet
développé étant la Chevalerie Chrétienne,
ayant comme caractères la vérité, le cou
rage, la compassion et la loyauté. Il y
eut des allusions à la guerre actuelle qui
continue à faire rage au milieu des peuples, mais cela ne peut empêcher ni la
compassion, ni la loyauté d’agir. Le rev.
Rogerson, qui avait été élu modérateur
et qui devait succéder au docteur Gillies
étant toujours malade, le docteur Monro
Gibson, pasteur en retraite, fut appelé à
occuper la place importante de modérateur, ce qu’il fit avec la compétence que
lui donne la science et l’expérience, en
adressant à l’assemblée des appels extraordinaires à propos de la nouvelle
carte géographique d’Europe qui se
dresse chaque jour et en invitant l’Eglise
à veiller avec foi, sacrifices et prières.
Ce 41.me Synode de l’Eglise presbytérienne sera célèbre par les circonstances exceptionnelles dans lesquelles il s’est
réuni. Les Eglises se sont accrues de deux
unités: 356 au lieu de 354; les membres
sont en augmentation; en 1913 le nombre
était de 87.667; en 1914 ce nombre s’est
élevé à 88.220, une augmentation de 613.
Le Synode vota un ordre du jour donnant tout son appui à la loi proposée par
le gouvernement pour arrêter la plaie de
la boisson, qui est la ruine de la nation.
Les révérends Doyles et Wright donnèrent un compte-rendu comme chapelains
dans la flotte et dans l’armée et le docteur Gillies parla sur l’Eglise et le ministère de la réconciliation, montrant comment il fallait poursuivre la guerre avec
un esprit chrétien.
On reçut le mardi soir les délégués des
Eglises sœurs des Eglises d’Ecosse et
d’Irlande. L’Ecosse était représentée par
les révérends Reith etMaegregor,et l’Ir-
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laridè par le modérateur docteur Bingham. if
— Parmi les problèmes qu’il faudra
étudier après la gjÿerre, celui des races
aura la première place. On ne pourra plus
considérer les nègres et les jaunes com
me On l’a fait jusqu’à aujourd’hui.
— Le docteur Jowelt, de New-York,
est tombé malade et doit, par conséquent
renoncer à tous ses engagements pris
pour l’été.
— Nos frères Méthodistes Calvinistes,
du pays de Galles, viennent d’appeler à
la charge de modérateur, Edward Jones J.
P„ un laïque. C’est la première fois qu’un
laïqjue est appelé à cette charge si honorifique et pleine de responsabilités.
— Tous les Synodes d’Irlande se sont
occupés de la question de la boisson, en
votant des ordres du jour, pour appuyer
le gouvernement dans sa croisade contre ce mal.
— La Société Biblique et Britannique
de Londres a traduit la Bible en 487 langues; la Bible complète en 129 langues et
le Nouveau Testament en 118 de plus.
Pendant l’année on a vendu ou distribué
10 millions de Bibles, une augmentation
pour 1914 de 1.200.000. La Société a encaissé la belle somme de frs. 4.500.000 !
— Le docteur Dixon combat à outrance le mouvement millénaire qui commence à devenir un mouvement dangereux. C’est le pasteur Russell qui se
trouve être à la tête de cette nouvelle
agitation religieuse qui a eu ses origines
aux Etats-Unis.
GUERRE OU NEUTRALITÉ?
Nous traversons de bien tristes jours.
L’horrible guerre continue à faucher des
existences précieuses par centaines de
milliers, laissant partout après elle la
destruction, la désolation, les pleurs et
le désespoir. On ne peut pas prévoir un
terme à cette boucherie barbare, car personne ne paraît vouloir céder, l’aveuglement étant général. L’Italie, jusqu’ici, a
été strictement neutre, s’étant cependant
préparée à s’engager dans la lutte si cela
lui semblait nécessaire. Après des pourparlers trop longs qui nous ont fait passer
par une agonie quotidienne, on nous apprend que le traité d’alliance a été dénoncé à l’Autriche et que nous sommes à
la veille de la guerre. Tout à coup, notre
Ministère, pour des motifs bien connus,
se fait un devoir de démissionner, laissant au Roi pleine liberté d’agir. Cette
crise est apprise en Italie avec stupéfaction, on ne peut y croire tout d’abord,
mais quand on réalise ce qui vient d’arriver, un cri de rage se fait entendre d’un
bout à l’autre de la péninsule. Tout ce
qu’il y a d’intellectuel : professeurs, avocats, publicistes, étudiants, tous se donnent le mot pour protester en organisant
démonstrations après démonstrations et
en faisant parvenir en haut lieu ce que
veut le peuple, dans les circonstances actuelles, en dehors de la vie parlementaire
qui, paraît-il, inféodée à quelques hommes ne représente plus les énergies du
moment.
Le Roi, après quelques consultations,
a sagement agi en reconfirmant le Ministère actuel présidé par S. E. Salandra.
Est-ce donc la guerre qui va éclater ?
Cela est possible, mais dans quel but ?
Pour nous le doute est exclu : S’il s’agit
d’interpréter les cris qui se sont faits entendre: « À bas l’Autriche ! Vive Trento
et Trieste 1 », le but est clairement indiqué; il s’agit de racheter les deux provinces encore esclaves du pouvoir autrichien, il s’agit de compléter l’unité d’Ita
lie, réaliser le rêve de nos grands hommes
qui ont fait l’Italie.
Dans ce sens, ptiisque la géographie
d’Europe sera certainement modifiée,
qu’un avenir s’ouvre du côté de l’Orient,
que d’autres races vont entrer en contact avec nous, nous comprenons l’utilité,
peut-être même la nécessité de la guerre,
toujours horrible, mais qui peut s’imposer.
Si, par contre, il ne s’agissait que de
l’honneur ! de la nation, honneur qui
n’est pas en jeu, d’un secours à prêter
pour écraser le Kaiser et son peuple, on
ne fait pas mention de l’Autriche ! ! alors
décidément la guerre serait un grand
crime que l’on commettrait.
Nous nous rappelons les jugements
portés sur notre compte lors de la guerre
de Lybie; nous nous rappelons les célèbres phrases d’un certain président, de
certains mépris venant de Londres comme de Berlin, et tout cela devrait nous
porter à garder une stricte neutralité armée, afin que au moment du rendement
des comptes l’Italie, appuyée par son
armée put faire entendre sa voix et avec
ses ressources agir si cela était nécessaire.
Une guerre pour l’honneur qui n’est
pas mis en doute, nous, nous, n’en voulons pas et, si on va la faire, nous la regretterons toujours amèrement. —■ Audessus de toutes les manœuvres politiques et des diplomaties, heureusement
pour nous, qu’il y a quelqu’un qui veille,
qui permet bien des choses incompréhensibles, qui laisse aller jusqu’à un certain
point et qui, ensuite, se manifestera dans
toute sa puissance comme dans |out
son amour. Que cette idée nous soutienne, nous garde de tout excès, qous
tranquillise au milieu de toutes ces luttes
qui paraissent affirmer la puissance de
Satan. Dieu règne, ne l’oublions s|ias;
Dieu est là, sachons l’invoquer pour
qu’il hâte le moment de l’entente des
peuples et du retour à la fraternité chrétienne. 0, O, ri.
CHRONIQUE VAUDOISE
BORGONE (Suse). Nous avons à Borgone la famille Alliaud, de St-Germain,
depuis de longues années établie dans
cette localité, à cause de l’occupation du
père, employé dans une fabrique. Cette
famille, déjà éprouvée par le passé, vient
d’être frappée d’un grand deuil, le Seigneur ayant rappelé à Lui, à l’âge de 17
ans, leur chère fille Ilda, élève à l’Ecole
Normale de Turin. Ses obsèques ont été
imposantes, plus de 300 personnes y
ayant pris part. M. le pasteur Marauda
a présidé le service funèbre, aidé par son
collègue de Turin, M. Albert Prochet.
L’Ecole Normale était représentée par
une délégation et une jeune demoiselle
fit entendre quelques paroles touchantes.
M.me Schalk de Turin et la Directrice du
l'oyer étaient aussi présentes à la cérémonie, Ilda Aillaud étant une pensionnaire du Foyer. — Que le Seigneur par
sa puissance et son amour console ces
parents si affligés; quant à nous, nous ne
pouvons qu’exprimer notre vive sympathie.
COMO. M. le pasteur B. Revel, après
quelques mois passés en Angleterre où il
a été partout bien accueilli, vient de rentrer en Italie pour reprendre la direction
de son Eglise.
FLORENCE. Le 7 mai, dans sa 67.me
année. Dieu a rappelé à Lui M.me Henriette Corsi-Rochat, sœur du pasteur M.
Jean Rochat et belle-mère du pasteur M.
.1. Bertinat de S. Pier D’Arena. MM. Rochat et André ont présidé le culte. —
Que Dieu soutienne nos collègues dans
cette ^épreuve.
LA TOUR. Depuis quelque temps, il
paraît que certaines voix circulent touchanfTa crise que nous traversons et il
paraîtrait qu’on est arrivé à la persuasion que, le cas échéant, on répéterait en
plein 20.me siècle ce qui a été fait au 17.me
siècle, c’est-à-dire que des gens fanatiques et ignorants seraient tout disposés
à égorger leurs compatriotes et à s’emparer de leurs propriétés. C’est la quatrième fois que cela se répète dans le
courant du siècle dernier et au commencement de celui-ci, c’est-à-dire toutes les
fois qu’il y a eu une guerre ou des troubles en Europe. Croire à ces fables, à ces
propos de crapuleux et de fainéants,
c’est montrer peu d’intelligence et peu
de foi. Dormons tranquilles; efforçonsnous d’être de bons patriotes en respectant les lois et, surtout, n’oublions pas
Celui qui veille; après cela nous nous occuperons de nos affaires sans courir après
l’imagination ou les fanatiques qui existeront jusqu’à la fin du monde.
— Samedi dernier a eu lieu la bénédiction du mariage de M. Tomasini Carlo
avec M.lle Adèle Caisson, fille du régent
de Praly. M. Tomasini est bien connu au
milieu de nous comme horloger; nous lui
souhaitons de grand cœur, ainsi qu’à sa
compagne, une vie longue, heureuse et
bénie.
— C’est M. le candidat prof. Henri
Trou du Pomaret qui a occupé la chaire
de La Tour dimanche deimier, ce dont
nous le remercions sincèrement.
— Dimanche dernier La Tour a eu la
visite de l’hon. Destrée, professeur belge.
Après avoir parlé à Pignerol le matin, à
4 heures il se trouvait à La Tour, où il
prononça un discours très touchant sur
les désastres de son peuple. En même
temps que le professeur parlait d»n# le
local de la Société Ouvrière, l’hon. Giretti s’adressait à la foule sur la place publique, en tenant à démontrer qu’il n’avait pas trahi son mandat et que, s’il
était mainteqant partisan de la guerre,
c’était uniquement parce que l’honneur
de la nation était menacé. — M. le socialiste Gay riposta en soutenant que
l’on devait être pacifiste à tout prix et,
dans le cas actuel, neutraliste dans l’intérêt du prolétariat. — On se sépara,
chacun gardant sa manière de voir.
—• Une famille trouverait à se placer
comme métayer ou fermier à des conditions très avantageuses, près d’Aix-lesBains (Savoie). À défaut d’une famille on
accepterait un ménage, homme et femme, ou même simplement un domestique.
Nous recommandons cet avis et, pour de
plus amples informations, s’adresser au
conseiller E. Eynard - Via Oliva - Torre
Pellice,
POMARET. Jeudi, le jour de l’Ascension, ont eu lieu les obsèques de M.me
Jenny Coucourde, compagne du conseiller provincial de la Vallée du Cliison.
Originaire de l’Envers Pinache, elle était
relativement jeune encore, mais elle ne
laisse pas après elle de petits enfants;
toute sa famille est élevée et quelquesunes de ses filles se trouvent à l’étranger,
Nous adressons nos condoléances à la famille frappée par ce deuil.
— Nous apprenons avec peine le départ de M.me Grilli, décédée au Pomaret,
à l’âge de 77 ans. M.me Grilli était la
mère de notre ami et collègue docteur
Grilli de Florence. Malheureusement, ce
dernier, occupé à Florence pour le jour
de l’Ascension, n’a pas pu arriver à temps
pour voir sa mère en vie. Qu’il soit assuré
de notre sincère sympathie dans cette
heui’c sombre qu’il est appelé à traverser.
PRAMOL. Après la lecture et l’acceptatiom du rapport (annuel du Consistoire, rassemblée d’E^ise a nommé, dimanche ffÆour., ses représentants àîla
'Conférenéê du Pomarèf dans la personne
de MM. Jean Balmas, Alexis Peyronel^et
Lévi Jahier ancien, et député au prochain Synode M. Héli Long, instituteur.
—■ Dimanche 16 cour., M. le pasteur
Barth. Soulier, faisant échange avec le
pasteur de la Paroisse, a prêché avec
puissance devant un nombreux auditoire. Un merci de cœur pour sa bonne
visite.
PRARUSTIN. M. le pasteur E. Bertalot a été agréé par le premier corps
d’armée, avec M. le pasteur Pascal de
Praljg comme chapelains des bataillons
alpins de PYnestrelle et de Pignerol pour
le culte Vaudois.
SAINT-JEAN. M. le pasteur Jean
Bonnet vient d’être rappelé sous les drapeaux et dès mardi matin se trouvait à
Mondovi. Nous espérons que son absence
ne sera pas de longue durée.
— Mercredi à 3 h. de l’après-midi,
est décédé, à l’âge de 73 ans, M. Louis
Caffarel, Les obsèques auront lieu vendredi 21 c., à 3 heures, en partant de
son habitation des Nazerots,
Nos condoléances bien sincères à sa
veuve et à sa famille.
SAINT-SECOND. Un faire part nous
annonce la mort de M.me Fanny Cardon
née Caffarel, décédée à St-Second le 15
mai, à l’âge de 73 ans. Compagne du pasteur Philippe Cardon, mort à la brèche
à Cuneo, elle a été un véritable aide à son
mari dans son œuvre difficile. Les paroissiens de Massel et de Pignerol n’oublieront jamais les bienfaits reçus de sa
part. Elle savait s’intéresser aux petits,
mais surtout aux pauvres. Nous tenons
à lui payer ce tribut de reconnaissance
nous qui l’avons connue de près dans
l’exercice de son ministère plein de dévouement. ,Ses devoirs paroissiaux ne
lui ont pas fait négliger ceux qu’elle avait
à l’égard de sa famille, sur laquelle elle a
exercé une influence bénie.
Nous exprimons aux docteurs Cardon
Emmanuel et. Charles, aux demoiselles
Cardon et à tous les parents, notre vive
sympathie chrétienne.
VILLAR. L’assemblée d’Eglisç a élu
pour ses représentants à la proichaine
Conférence de District des Vallées\ MMJoseph Gönnet, diacre, Pierre Bnrolm, assesseur, et Jacques Dalmas, conseillek —
M. Gönnet sera aussi notre député l^u
Synode.
— Le jour de l’Ascension une trentaine d’Unionistes, auxquels s’étaient
ajoutés quelques amis, se réunissaient,
dans l’après-midi, à Pertusel. M. le pasteur Jahier présida le culte et raconta ensuite divers faits liistoriques qui se sont
passés à Pertusel, à la Combe et dans les
localités voisines. Quelques cantiques
furent chantés, et plusieurs poésies récitées. Après quoi les Unionistes, conduits
par M, J. P, Frachc, l’ancien du quartier,
visitèrent l’emplacement de l’ancien temple — Pertusel était, autrefois, un hameau habité même en hiver — et les localités où, d’après la tradition, se trouvaient le cimetière et la « place d’arme »
du village. Au retour, après une petite
halte chez l’hospitalière famille de l’ancien Frache, on visita ce qui reste du
vieux « temple annexé» de la Combe, où
se réunit, entre autres, le' Synode de
1557, auquel assistaient 24 ministres,
parmi lesquels Gioffredo Varaglia. À Cucuruc on s'arrêta quelques instants, pour
chanter un cantique à notre cher frère
J
■fi
J
3
Jules Pascal, que la maladie retieut chez
lui depuis trois ans environ. La nuit tombait lorsque le dernier groupe d’Unionistes rentrait tout joyeux chez lui.
— Lundi dernier, à l’occasion de la
foire du printemps, l’Union Chrétienne
de Jeunes Filles a tenu un Bazar de bienfaisàuce dans un des locaux du Consistoire. Malgré la pluie et les temps critiques que nous traversons, les recettes
ont été très satisfaisantes. ,
— Soixante-six jeunes Vaudois du
Villar sont actuellement sous les armes.
Parmi les derniers rappelés est notre régent paroissial, M. Henri Tron. Que Dieu
garde et protège ces jeunes frères, et
veuille les ramener bientôt sains et saufs
au sein de leurs familles, qui les suivent
constamment par la pensée et ïa prière.
A. J.
Nouvelles et faits dive^'s.
RUSSIE. « Il nous faut un million d’Evangiles. Aidez et priez ! ». Tel est le
message reçu par la Société de distribution des Ecritures {Scripture Gift Mission)
de la part de son agent en ^Russie, qui
ajoute:
« Une des choses les plus frappantes
que je constate dans ce pays, c’est la manière dont Dieu a amené le peuple à soupirer après sa Parole. Toujours à nouveau, j’entends répéter que les soldats
blessés, dans les hôpitaux, disent à ceux
qui leur offrent des journaux.ou des tintés: <1 Ce n’est pas cela que nous voulons,
nous voulons la Parole de Dieu ».
« Une autre choise remarquable c’est la
manière dont Dieu a mis au cœur des
personnes haut placées dans le pays d’aider à répandre Sa Parole. La'tzarine ellemême est allée sur le front visiter les blessés et a emporté 20.000 exemplaires de
l’Evangile avec elle. Elle fait beaucoup
dans ce domaine, et vous pouvez juger
de quelle influence est son noble exemple.
« Depuis le X® et le XI® Mècle, je ne
crois pas qu’il se soit jamais trouvé de
pareilles occasions de répandre les Ecritures en Russie, comme c’est le mas au.
temps préseni. Je suis heureux de vivre
J ce temps-ci. Je suis heureux d’être en
Russie maintenant; je ne connais pas de
place au monde où le. travail puisse être
plus important. Que' ce serait grand si
la Parole de Dieu faisait à nouveau en
Russie ce qu’elle à fait dans le passé lointain ! Ah ! que ce serait bon aussi pour
le monde entier !... Le présent va décider
de l’avenir.
« Pourriez-vous demander à tous ceux
qui connaissent la puissance de la prière,
d’iriterAder pour la Russie et pour nous?
Depniale commencement de la guerre,
la Riufeie a marché en avant de manière
à snfprendre chacun. Tandis que nos
cœuJ* pleuraient sur ses soiltïrances et
suites fils revenant mutilés des divers
cRamps de bataille, nous n’avons pu que
nous réjouir en voyant comme Dieu se
servait de ces souffrances pour amener le
peuple entier à une vie plus élevée et ouvrir devant lui un avenir plus brillant
que le passé eût jamais pu faire prévoir.
« J’ai rencontré, cet après-midi, la directrice d’un des hôpitaux de la ville.
Une centaine de ses malades sont des
soldats. Elle me dit qu’elle demande chaque matin à ceux-ci s’ils ont lu l’Evangile
comme elle désire que ce soit fait tôt chaque jour, et elle reçoit régulièrement une
réponse affirmative, joyeuse et décidée,
de presque tous. Qui peut mesurer les résultats de cette lecture, à l’aube matinale
da chaque journée, pour ces existences
mises à l’écart, loin, si loin de leurs foyers
et de ceux qu’ils chérissent ! ».
{Tiré du «Christian»).
La voix des cloches.
L’Eglise est, pour ainsi dire, vivante
dans la pensée du paysan norvégien. Il
la voit sur un lieu haut et isolé, sacrosainte, avec la solennité des tombeaux
autour d’elle et l’office divin qui en anime
l’intérieur. C’est le seul édifice de la vallée qu’il ait voulu splendide: aussi, si
haut qu’en soit le clocher, plus haut lui
semble-t-il encore. Le pays.a-n norvégien.
en marche vers l’^hse, dans la limpidité
du matin dominical, croit sincèrement
que les cloches saluent son approche et,
dès qu il les entend soulève son béret,
comme pour leur rendre cette politesse.
Il y a, entre elles et lui, un hen mystérieux. Bien jeune encore, il les avait écoutées, du seuil de sa maison, en regardant
passer, là-bas sur la route, les bandes silencieuses de ceux qui allaient à l’église,
en entendant son père qui faisait ses derniers préparaJifs et qui le trouvait encore
trop petit pour l’emmener. Aussi ce ton
grave et fort, qui roulait sur les hauteurs
pendant une heure ou deux, éveillait-il
déjà en lui une foule de pensées, mais
surtout et toujours celle des habits neufs
et propres, des femmes radieuses, des
chevaux bien étrillés et couverts de harnais luisants. Mais quand, un dimanche,
elles sonnent enfin pour lui, lorsque, dans
ses habits tout neufs, un peu trop grands,
il marche près de son père, en se tenant
le plus droit possible, pour faire à l’église
sa première visite, comme ce son résonne
agréablement à son oreille; et, au retour,
quand elles bourdonnent au-dessus de sa
tête, encore pleine de chants, de prières,
de phrases de sermon, qui se mêlent avec
tout ce qui a frappé son œil en même
temps, le tableau d’autel, les habits, les
visages, alors elles rassemblent toutes
ces impressions en une seule et consacrent, pour ainsi dire, cette église plus
petite qu’il portera, désormais, dans’son
aine.
Devenu un peu plus grand encore, le
paysan norvégien monte sur la inontar
gne, pour, faire son métier de berger.
Alors, si par une belle matinée, où la rbsée étincelle, il est assis sur une pierre,
dominant ses bêtes qui pâturent, et que
le bruit de cloches de l’église lui arrive
par-dessus le tintement de leurs grelots,
la tristesse le prend. Ce bruit n’a-t-il pas
quelque chose de clair, de léger qui l’appelle et qui l’attire ? Ne réveillc-t-il pas
en lui le souvenir des amis qui vont à
l’église, de la joie qu’on éprouve quand
on y est, et, plus grande encore, quand
on revient, du bon repas au logis, de son
père, de sa mère, de ses frères et de se^
sœurs, des jeux en plein air pendant la
joyeusé soirée du dimanche ? Et son pètit cœur se révolte dans sa poitrine. Mais
un moment vient toujours où il se dit
que ce qui sonne là-bas, ce sont les cloches de l’église; alors, il rentre en luimême; quelques vers d’un psaume lui
reviennent enfin à la mémoire; il les
chante, mains jointes, les yeux tournés
vers la vallée ; puis, le voilà qui récite une
courte prière, se lève rasséréné, et, embouchant sa trompe, en sonne à faire vibrer les montagnes.
Dans ces vallées tranquilles, l’église a
des paroles propres à chaque âge, un aspect particulier pour chaque individu.
Bien des images ont pu s’interposer entre
elle et le paysan; aucune ne la lui a cachée.
C’est au milieu du service divin, juste
au moment où l’assistance est le plus recueillie, qu’on y apporte les nouveauxnés pour leur donner le baptême. Elle est
là-haut, attendant, toute prête, l’enfant
qui va faire sa première communion ; le
doigt levé, mi-menaçant, mi-appelant,
pour le jeune homme qui vient de faire
son choix; carrée, et massive pour aider
l’homme mûr à porter le fardeau de sa
douleur; large et douce au vieillard fatigué par l’âge.
Aussi est-il impossible de peindre des
paysans norvégiens, vertueux ou non,
sans faire voir l’église dans quelque coin
du tableau. Le Témoignage.
BIBLIOGRAPHIE.
Saggia follia, de Nino Cavagli à, discours prononcé à Turin, dans le cercle de
la « Confédération des étudiants ».
Nous y trouvons une âme désireuse de
s’émanciper du matérialis^me, une jeunesse qui veut s’émanciper du vice et de
la corruption, une volonté qui en pré-.
sence de quelques difficultés faiblit, une
réaction contre le découragement et un
bonheur dans la formation de la famille,
comme aussi, enfin, une invitation aux
jeunes à imiter cet exemple.
La vie in lime religieuse n’esl pas en
core profondément enracinée, mais peut
l’être avec le secours dé l’Esprit d’EnHaut.
PROjSCUPJLA NORMALE.
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10,
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»
»
di
4,—
50,—
25,—
Totale 44*‘ Lista L. 6.006,45
Liste precedenti » 251.555,81
TOTALE GENERALE L. 257.562,26
Wouyelles politiques.
Au moment où paraîtront ces lignes
l’entrée en campagne de l’Italie sera probablement un fait accompli. Les événements ont précipité rapidement pendant
cette dernière semaine de préparation et
de crise. Les Chambres doivent s’être
réunies le 20 pour entendre les déclarations du Gouvernement et prendre connaissance du Livre vert, publication qui
contient les documents diplomatiques se
référant à l’attitude de l’Italie vis à vis
des puissances engagées dans le conflit
européen. Il n’y a pas de doute que les
représentants de la nation auront compris le devoir d’êWe unis et solidaires
avec le Gouvernement pour riioimeur et
la grandeur de la patrie.
Une crise imprévue et qui pouvait être
très grave a menacé pour un moment
^- l’édifice de la concorde nationale. À la
suite d’un voyage de M. Giolitti à Rome,
au cours duquel l’illiistre parlementaire
a conféré avec le roi et avec le président
du Conseil, leur exposant son point de
vue franchement neutraliste et favorable à un accord avec l’Allemagne et l’Autriche, surtout maintenant que notre cx
alliée se disposerait à faire de plus amples concessions, un courant neutraliste
a semblé se dessiner dans les milieux
parlementaires. M. Giolitti a reçu un
grand nombre d’adhésions, ce qui a décidé le cabinet Salandra à présenter au
roi sa démission ne voulant pas garder
la responsabilité du pouvoir en ce moment, sans avoir l’appui de toute la majorité libérale. Mais un cri de protestation s’est élevé d’un bout à l’autre de
l’Italie, des manifestations, des lettres,
des télégrammes sans nombre ont prouvé
à M. Salandra que son gouvernement
garde encore la confiance, l’appui de
tout le peuple italien. Le roi, après une
tentative vers MM. Marcora et Carcano,
a confirmé le mandat à M. Salandra, en
n’acceptaiM pas sa démission. On ajoutera probablement au cabinet deux ou
trois ministres sans portefeuille pour
élargir les bases du gouvernement.
Des manifestations publiques ont été
faites dans toutes les villes d’Italie. À
Milan la grève générale proclamée pour
protester contre la guerre n’a pas réussi.
À Turin les tumultes ont pris des proportions plus grandes : il y a eu un mort,
plusieurs blessés; l’autorité militaire a
dû prendi’e la direction de la sûreté publique. Après deux jours d’agitation le
calme est revenu : les pouvoirs publics et
la pres.se tâchent d’amener la concorde
des céeiirs et des esprits dans ce moment
où elle est si nécessaire.
Le poète Gabriele D’Annunzio, qui est
allé à Rome après la cérémonie de Quarto
continue à tenir des discours enflammés
contre l’Autriche, pour exalter le patriotisme national.
Les Français et les Anglais annoncent
de nouveaux succès autour de Ypres. Ils
ont regagné le terrain perdu, et rompu la
ligne ennemie près de Neuville. Ils avancent aussi au nord de Arras. Sur le front
oriental les Autrichiens avancent en Galicie, pendant que les Russes ont remporté des avantages considérables en Bukoviiie. Les bulletins allemands parlent
aussi de nombreux succès partiels. En
somme, les positions des belligérants,
n’ont pas sensiblement varié.
Les Etats-Unis ont envoyé à l’Aile- :
magne une note très courtoise mais très
ferme au sujet de la destruction des navires américains et du Lusitania où plusieurs centaines d’Américains ont trouvé
la mort. Si le gouvernement allemand ne
trouvera pas le moyen d’empêcher la répétition d’actes semblables en désavouant les auteurs, la république américaine
prendra toutes les mesures nécessaires
pour tutéler ses droits.
Une nouvelle révolution a éclaté en
Portugal. Un croiseur a bombardé la
ville de Lisbone, on s’est battu dans les
rues avec bon nombre de morts et blessés. Le gouvernement a été renversé, le
président du Conseil grièvement blessé.
Le but et la portée de ce mouvement révolutionnaire ne sont pas clairs pour le
moment. Il s’agit probablement de luttes
personnelles et de clientèles politiques.
E. L.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
Les Familles GARROU et GA Y, remercient de tout cœur les personnes qui ont
bien voulu accompagner au champ du re
pos leur cher
HENRI GARROU
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ainsi que tous ceux qui leur ont démontré
leur sympathie .chrétienne.
Pérouse, 8 mai 1915.
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