1
Seconde
3 No\eml>re 1870.
,\. 44.
LE
•Toixi:Tial do l’tóg'liso lSvarig*^lìq[UO VauciòÌHo
Paraissant chaque Vendredi
VoJtn me serez témoin». ,%«:tiìs I. 8.
Prix dr l'adorri^mknt p.%u ax
Italie .... î. 3
Tdor les psTfi de l'Union de
poRfe................ *
Amériqae .... . »9
-h
Suieant la térUe avec la charité. Kp. 1. 15.
I On s'.bnnne;
j Pour Vlntérimr oher MM. ¡«^paitour. ot laa
I libraires do Torre Prilice.
I Pour I’£.rirni«r au Bureau «■4'lniin’stralion.
Un niimdro aspiré: 10 cenlimes.
Annonces: contimos par ligne.
Les rovo * d'argent s> font par lettre recommandée ou par mandaté sur le
Bureau de Peroea .Irgentina.
Ponr la RM«elt*ai adresser ainsi: A la Direction du WinofwL l’ntnarelfn (Pinerolo) Ilalie.
Pour t'Adaihiffllratloa adres.ser ainsi: A rAilniinisIration du ^main, Pomaretlo (PineroloI Italie.
Les onnférence.s légales, leurs ineonvénimits et leurs dangers. — Une lettre intéressante. — line explicalion nécessaire.
— K«l-il entré? — Chronique vaudoise.
— Urtile politique.
m (:ow£RKmsiËâiiF.s.
IforH tncinvéïienls fl lf«rs daü|{frs
IV.
Les G'onsisloires. .ivons-nous
(lit, perdraient à l institution de
■■es ooliférenees officrellesr le peu
d'auLoriléqu'ils ont su retenir (>our
le maintien de i’ordre dans la paroisse, les Assemblées de paroisse
n'auraient de raison d’être que
pour la nomination de leurs déliigués; mais il y a un Corps qui
y perdrait bien pins encore et ce
Corps c’est la Table.
Un jeune ami à qui nous en
faisions l’observation, il y a déjà
assez longtemps . répondit sans
hésiter : Hoc erat in vofis, c’est
là précisément ce que l’on a en
vue. C’est bien aussi notre idée ;
nous ne ferons cependant pas à tous
les partisans des Conférences l’afIront de leur attribuer cette arrière pensée. Que chez quelques
uns il y ait le très sincère désir
d’annuler, ou tout au moins d’amoindrir la Table, en sa qualité
de pouvoir exécutif, nous avons
de fort bonnes raisons pour en
être persuadé. Elle a été, plus
d’une fois un embarras et un
obstacle à la réalisation de certains
projei.s, à l'inlroduciion de certaines nouveautés auxquelles on i
aurait beaucoup tenu. Peut-être a- j
t-elle eu parfi.»is la volonté trop !
peu flexible et la mafil trop peu
légère. A la longues le nombre
des mécontents, qni se disent
volontiers les opprimés et les victimes. a dû passablemeDt s'accroître. Une autorité, même la plus
douce, gène toujours par quelque
côté. Dans une société foncièrement démocratique , comme la
nôtre, le pouvoir de la Table, qui
se borne comme l’on sait, à l'application des règlements issus du
Synode, paraît à certains moments,
excessif et intolérable.
A ce pouvoir exécutif qni a le
tort d*exécutêr îes orifrés du Synode ou les prescriptions des Règlements et de la Constitution, il
faut épargner désormais le dérarigement de s’occuper de cas de
discipline (et que ne peut-on pas,
avec un peu de bonne volonté
comprendre sous celle désignation?); on la délivre en même
temps de tout l’odieux de certains
actes de juste sévérité Elle ii aura
plus à s’enquérir ni à s'itiquiéler
de la conduite des employés de
l’Eglise , pasteurs , ministres ou
anciens. Renfermée dans son bureau , elle soignera de plus près
la partie tinaiicière de l’administralion; elle sera le canal par lequel
arriveront en abondance les subsides divers que l’on attendra avec
impatience et que l’on continuera
à recevoir avec la reconnaissance
que l’on sait
Il serait possible que les décisions des conférences relativement
aux cas de discipline ne contentassent personne et qu’elles tissent pousser les haut cris à ceux
qu’elles auraient fi'appés. L’idée
leur viendrait probaldement de
recourir à la Table et d’en ap
pelerà elle de la sentence, à leurs
yeux , injuste, dont ils auraient
été frappés La Table allègent son
incompétence les consolerait de
son mieux, si elle en avait le loisir et les renverrait au Synode,
ce suprême redresseur des torts.
Aurions-nous peut être mal compris ? Les Conférences dont on
veut nous doter ne seraient-elles,
au point de vue de la discipline,
qu’un tribunal de première instance, un intermédiaire entre les
administrations paroissiales et la
Table ? Dans ce cas elles seraient,
'à notre jugémènCun rouage plus
absurde encore que dangereu.x qui
dÎ3j>araîirait bientôt sous le coup du
ridicule et de la réprobation générale. .Ailleurs on simplifie, ici
l’on voudrait compliquer sans l’ombre d’une nécesaiié ou d'une milité quelconque.
Mais lion, telle n’est pas la pensée des promoteurs du projet; il
s’agit bien de retirer à la Table
l’une des plus importantes de ses
attributions pour en revêtir les
conférences. La Table nommée directement par 1e Synode et malgré
le prestige dont l’enloure son origine même a souvent beaucoup de
peine à exercer son autorité el. à
faite accepter ses décisions. Il n'en
sera pas de même, a-l-on la bonhomie
de croire, de ce pouvoir nouveau
issu d'un petit groupe d'assemblées
(le paroisse formées chacune d’un
nombre insigniliant d’électeurs.
L’on va jusqu’à nous promettre
que les arrêtés de ces Conférences
seront accueillis avec soumission,
à la condition toutefois que les
Conférences soient régulièrement
con.stituées , c’esl à-dire, qu’elles
aient une petite place dans notre
2
174
LE TÉMOÍ^
constitution; toute petite, dit-on^
en réalité , disoOf-noust, la
grande plaiip fé-e^es né peâent
s’établir qu’^iiett^ conj^ion.^^
Nous avons dit que fa Tabîe
perd Tune de ses attributions essentielles ; nons nous deniandoné
ce qui lui reste encore, en dehors
de sa charge de caissier et de sa
qualité de représentation de l’Eglise devant les tribunaux et visà-vis du Gouvernement. 11 n’est
plus question d’une ingérence
quelconque dans les affaires d’une
paroisse; la Conférence y a déjà
pourvu, ou bien elle y pourvoira.
De visites pastorales, il n’en sera
plus question, et nous soupçonnons
fort que , en plus d'un lieu . on
n’en serait pas fâché. Par la même
occasion, le rapport de la Table
au Synode serait aboli , ce dont
elle-même ne se plaindrait peutêtre pas. Par contre le Synode aurait sans doute l'avantage, au lieu
d’un rapport unique, d’en entendre deux ou trois, un de chaque
conférence. Varieias deh’cUxi ! 11
est vrai que l'on ne gagnerait
pas du temps; mais le tetnps sera
beaucoup moins précieux, les affaires les plus délicates et les questions les plus difficiles ayant éie
décidées ou préalablement étudiées
par les conférences. Mais ce nouveau côté (le la question demande
un examen sf.éc.ial dont nons espérons pouvoir nous occuper firocliainemeiit.
U^E LETTRE nTÉRESSA\TE
La circonstance qui donna lieu
à la lettre que nous publions ciaprès, du vénérable Comte Waldburg Truchsess, ambassadeur de
Prusse à Turin, au comte Promis,
Intendant de la province de Pignerol, — lettre dont nous devons communication à l’obligeance
de notre frère et ami M. le Docteur Monnet — ne sera connue
que d’un bien petit nombre de
nos lecteurs.
C’était vers la lin de 1836, à
Atigrogne, sous le syndicat d’un
certain Sidrac Bonnet dont le nom
ne paraît pas être resté en bien
bonne odeur parmi ses combourgeois. L'autorité provinciale (en
suite de quelles influences, nous
ne saurions le dire^avait ordonné
un nùuveàuTmeliirage d^ feierti
ifomtMlitattK| mesilmge qui. ^ns
fTopiiOTOrde |a papulà^ioti, ne^quvait vîsér, à autre clfose qu’à une
aggravalioii d’iflapôts. .
Delà, des rumeurs sourdes d’abord et puis , un beau jour , un
attroupement, devant la maisot»
communale, de 80 à 100 chefs
de famille, demandant, avec quelque vivacité, on peut facilement
le supposer, une copie de l’ordinaio enjoignant le mesurage en
question.
Ce n’était là , à tout prendre ,
que peu de chose, une velléité
d'insurrection que l’estime et le
respect pour l’aulorilé communale
et un esprit conciliant de la part
de cette dernière . s ils avaient
existé, auraient suffi à réprimer.
Malheureusement ces deux cho
ses manquant, ce qui n’eût été,
en d’autres circonstances , qu’un
atlroupemeiil inoffensif, prit les
[iroportioas d’une véritable émeute
qu'il fallait se hâter de suffoquer.
Ce fut sous col aspect du moins ;
que le Syndic et son secrétaire, I
un eei'iain M. rrucchi de Briche- !
rasio. s’e'lant rendus à Pioiif'rnl . i
le dépeignirent au (..’omle Promis. I
accompagnant leur relation de la j
demande d'un escadron de cava- ;
lerie pour la réprimer. !
Heureusement qu’il se trouva
chez riiomme émineut qui était
alors à la tête de la province , j
plus de sang froid, de clair - 1
voyance et surtout d’honnêteté
que chez ses deux subordonnés.
Ses efforts, aidés de ceux de son
secrétaire, M. Henri Poëi, vaudois
lui-même, et du Modérateur d'alors M"" -T. P. Bonjour, eurent
bientôt ramené le calme dans la
population agitée.
La lettre que nous publions,
écrite à cette occasion . en même
temps qu’elle laisse sujioser la part
qu’eut à cel appaisement le vénérable Comte Waldburg-Trnchsess,
ajoute une preuve de plus à toutes celles que nous avions déjà ,
de la vive et profonde affection
que l’illustre homme d’Etat nourrissait pour la population Vaudoise, pour celte population au
milieu de laquelle , — par une
disposition expresse de son testament — il a voulu être enseveli.
Turin, le 7 jafivier:
^ansp^ir le Coirti!
Je Pàf d’c^re.xsion as.-^cz
vive, pèj}i:y^4 léfli^ç^.lonle ma leconnais.can'ce, de la sagesse et bienveillance particulièi'eavec laquelle vous avez
agi dans cette alfaii'é d’AiigVogne, dont
vous avez bien voulu m’entretenir par
vos deux derniôies lellres. La coupable
conduite des meneurs de celle petite
émeute et l’impiidence de ceux qui se
sont laissés enliaîner à y prendre part
aurait pu avoir les suites les plus graves
et les plus malheureuses pour (ouïe
la population des Vaudois, stins vos
soins et votre aelivilé vraiment admirables. Le souvenir en leslora pour
toujours gravé d.ans mon cœiii’ reconnaissant, et ne s’ell’aceta jamais de la
mémoire des bons Vaudois qui apprécient votre bonté et sollicitude et
cnvoyenl an ciel leur prières pour
votre bonlienr, en récompense d’une
si belle action. C’est ainsi qmj s’exprirne
à cel égard, leur Modérateur, dn(|iiel
je viens également de recevoir mi fidèle
récit de tout c,e qui s’esl passé ; il y
donne complètement tort aux mniin's
et trouve paii'aileinenl équitable la
petite aiigmenlalion de droit foncier,
imposée par le goiivernemenl. Il espère
que grâce ,à vous, monsieur le comte,
l’alfaire n’aura pas d’anlre suite, (d
je lid écris pour l’engager, d’exhorlor
aussi en mon nom, les coupables à
rentrer tians l’oi dre cl à faire amende
hoi)ni;d)l(! (Miveis bîs ciii|doyés qu’ils
ont osé olTenser et insulter.
Cependant je regarde en même
temps comme iin devoir sacré de fixer
votre allenlion, mon cher comte, sni’
les conséquences qui i>ourraienl on rés\iller pour vous, .--i vous voulussiez
couvrir enlicreimmt aux yeux du gouvenicmcut ce ipii s'esi passé; d inc
semble que lorsque tout sera apaisé et
aplani , vous devriez en faire un lappoi l fidèle, et Ioui en iiiiploraul le pardon
des séduits, demander les intentions
du gniivernemenl, relalivemenl à l’itidividn qui s’csl mis .a la tète du monvemiinl et doit être regardé coinine le
chef de l'émenle; une trop grande
indulgence serait [leni être dangereuse;
rien n’empéclie la clémence du roi ,
ni d’abréger plus lard la peine prononcée contre les principaux coupables, me je ne voudrais pas une impunité complète et générale. Knfin, il
me tient siirloul à cœur qu’il u’en
résulte aucune désagrément pour vous,
mon clier comte. C'est l.à le but priiicip.al de ccMc lettre dans laquelle j'aime
h vous renouveler les assmances de
mes senlimenls aussi distingués qii’affectciix. Waldbürg-Thüchsess.
m ExmcvTiu^ ivEcessiire
Nous avons reçu de M. Guigoti
d’Augrogne nue longue lettre qui
fait suite aux lettres iirifiriinées dans
3
LK -flMOW
17»
le numéro 40 du TVmoi«., Nous ne
, '‘i, >“•*■1 ‘ ‘i> . ’’ .
pouvons la pnjoher dansifton aiUier a
cause de sa 4ionguaar. :Avec Tas«;
sentiment d© M; Quigoo et pour
terminer la question, hous’’"ne publions que les quelques phrases suif
vantes qui renferrnent, en partie
au moins, ce qui peut servir pour
la défense de M. Guigou et pour
éclairer nos lecteurs '
M. Guigou croit qu’une conversation aurait suffi pour dissiper
les impressions défavorables reçues par M. Armand ügon et ses
amis. Il maintient que sa pensée
a été mal interprétée; qu'il n'a
rien dit de ce dont on le hlà/ne ,
qui ne soit contenu dans sa lettre
du N." 40 du Témoin. Des personnes présentes ont été consultées
et sont du iiiéme avis. M. Guigou
n'a voulu attaquer personne, ni
porter plainte contre personne.
L’instituteur d’Angrogiie en appelle pour tout ce qui peut le
concerner, an procès verbal de la
visite pastorale faite par la Table
le 9 juillet dernier.
L’on veut que le régent s’occupe du chant, de son école et non
de réunion. Mais ceux qui le veulent ainsi seront responsables devant Dieu de ri'eiivre qui anr.ail
pli se faire et qui ne .se fait pas .An
reste M Guigou avait été prié
par le pasteur de S Jean de présider la réunion du Oiabas.
M ügon u’ajouie rien ; .sans
retirer aucune des assertions cou- i
tenues dans ses lettres, il ne croit
pas qu'une discussion pareille
doive se prolonger indéfiniment et
renvoie les quelques lecteurs qui
l'ont peut-être suivie, à ce qui a j
déjà été dit dans les numéros 38 |
et 40 du Témoin. I
Est-il entré?
Le petit Charles écoutait attentivement . mais à une certaine
distance, pendant que son père
lisait le 3“ cha(iître de l'Apocalypse. Mais lors qu’il entendit les
paroles du verset 20* « Voici, je
• me tiens à la porte et je frappe:
• si quelqu’un entend ma voix et
• m’ouvre la porte, j’entrerai chez
• lui, et je souperai avec lui et '
• lui avec moi, » le jeune enfatit
ne put plus se contenir, mais il
courut vers son père en lui de
raa,pc|j)nt,très aaxieusemeiit: Papa,
mi’-il éàttfé -viiiiMrv,
Je 'te {fiii» ^ ttiai n tenant ’ ans dd-'
inàhd'e^,' cher f^^tetir,‘^Jéafb8 Christ
est’ll entré dfijns Ion cœur ? Oh!
l.aia^é-lg,entrer dès aujourd’hui,
et ee jour sera le plus heureux
do taivied '- ' *'
‘ihi
Hiüc
re
n:^ȕiHrr
Une commune cntlioliqne de Belgique
vient de pas.«er an pi'oleslaMli.<iine dans
des circoslances pleines d’inlè.i-èt. Le
curé de Sarl-Oame-Aveline, vieux et
infirme, avait pris pour siilTraganl
un jeune prêtr e fort zélé, mais iin peu
trop évangélique de leiidance. La popularité du jeune vicaire portait ombrage à ses supérieurs; ati commencement de l’hiver on le relira à la
parois.se. Indignés, le.s fidèles s’ahsi inreni dès lors de parailie h l’oHice;
et l’archevêque ayant refusé de leur
rendre leur pasieiir «Je prédiicclion ,
ils s'adresséienl à la .Société Evangélique qui s’empressa de leur envoyer
lin prédicateur. Celui-ci trouva un auditoire nombreux et .«ympalliiqiie. Il conlinna ses visites dimanche après dinianclic, pendant loiil l’Iiiver dernier;
et aiijoiird’liiii que les cinienx et les
timides se sont retirés, il lui reste nu
troupeau de 5 à 60Q èrnes, plus de
50 ramilles ■*
La Moiivolle commiinaiilé protestante
n’av.'inl [loiir local de culte qu’iiiie
salle de daii-e. les lialiilarits du village
ont décidé 1,1 coiisirucimn d’une chapelle el réuni dans ce luil une somme
d’environ 2000 fianc.-.
Ce qui.donne di‘ l’imporiance à ce
monveinenl. c’est l’appui rpi’il a Ironvé
auprès des calholiques libéraux du
pays entier. Un Jonnial politique . la
Flandre libérale , a oiiverl une sou scription pour aider les babilanis de
Sarl-Dame-.Avftline à élever nue chapelle; el sur la preinière liste (ignreni
comme soiiscripleiirs une vingtaine
de cutholiqiies, dont plnsieiirs sont
des conseillers provinciaux. Le célèbre
publiciste Emile de Lavcleyn s’est inscrit
pour mille francs, « non point, il a
soin de le dire . » pour Caire acie de
propagande, mais pour aHiimer la liberté de consciente comlamnée en
principe el en pratique par le parti
qui a pris pour |uogianime non la
conslilulion belge, mais le syllabiis de
ftoiiie I.
Clxroiïiquc ®nuboisc
Le matin du 26 octobre dernier, plusieurs groupes de
personnes dont le nombre s'angmenlail
sans cesse, à mesure que l’on appro
chait fin »'endet-vpiis commun, se dirigeajenl' vers la ibcâlilAfhi.stoi'ique du
Set'i'q. il s’(|gi«wil(.i)OD pas d'une puflM
menMe baiplaisir^' ou» de visiier une
IpcaUlé oéJèore. maia de eontaicrer par
un r culte solennel le nonveati leinple
du Serre que , l’on vienll d’achever,
mais non pas de payer. i.,e non venu
lemp^ aussi commode, qu’élégant<«{.
de bon goût, s’élève, non loin Ae§
Chaiiforans célébi'es par le ,*^node
de 1^2, et de la Caverne des fane»,
l'uncien lieu de cidte lors des peraé'
culions, à nuelqiies uainules d’une lo>caliié appelée VEglm, sans doute parcequ'elle servail d’emplaeemeni àmn
temple enlièremenl disparu, et surremplacement de l'ancien temple bâti
en 1555, profané en 1556, brûlé pendant les peiséctilions el démoli rannée
dernière pour faire place k rediffee
que chacun peut admirer.
Le ciillc de consécralion commença
par un cantique de louanges qiii fui
chanlé par un chœur exercé sons la
direction de rinsliliilcnr, M. E. l'inigoii
auquel l'on doit en grande parité la
Itoniie exécution des tons les caiitiqims
siiccc.ssifs. Après la lecliirc de la parole de Dieu el la prière, le pasleur,
M. Bonnel, en invoquanl la Très-SainleTrinilé, déclara que le local élail cxclnsivemenl consacré au ciille divin cl
déposa la Sainle Bible sur reslrade ,
en demandant à Dieu que dans ce
Icmple la vérilé el toute la vérité fût
iuiijoui's annoncée.
M. Bonnel, après avoir In,qnçlqt4es
versets du chap. xx dit Dextérnnntne
el (In cliap. x des Itamaim, attira l'allenlion du tif'-.« nombreux audiloiic
présent sur le.s mots; « l.a parole e>l
proche de loi, dans la boudie el daii.s
Ion cœur ». Dect. xxx. I, 14, Bom.
X. 8. Elle est près de lonl Vamlois ,
la parole de Dieu; une Dieu veuille
qu’elle soit sur le.s lèvres cl surtout
dans le cœur de chacun.
M. Uay pasteur de Lnserne-Saini.Ican (jxborla avec force ses andii(;urs
les conjnranl de choisir la bonne paît
el d’entrer dans l'élroil cbeinin qui
conilnil à In vie en expliquant les paroles: « Begarde, j’ai mi.s anjonrd’lini
devant loi tant la vie el le iiieii que
la mort cl le mal ». Delt. xxx. 15.
M. Charbonnier modérateur invita
solenncmenl les pei sonnes présentes ii
réaliser ce que l’apôtre Piene dit des
chrétiens auxquels il écrit; « V'on.s
aussi, comme des pim es vives, vous
entrez dans la sliuclure de l’edilice
pour être une maison spirituelle et de
saints .sacrilicalenrs pour (dfiir des
saci ifice.s spirituels cl agréables h Dieu
par Jesns-Cin isl. i PiEn. ii. 5. Anciennement les habitants du vallon d'Aiigrogne répandaienl an loin la Inniière
de l’Evangile el savaient donner leur
vie pour la vérilé Anjoiird’lnii quelle
différence el combien peu ils resseinlileiil à leurs ancêtres. Ils ont reçu
pins que leurs pét'es, le lciiq)s e.sl
donc venu de dofiner el produire Ions
les fruits de rEsprit.
4
176
LE TËMOIM
Des chants, une prière lerminèrenl
ce culte qui laissera par la grâce de
Dieu une impression durable et bénie
en tons ceux qui ont eu le plaisir d’y
assister. La collecte faite à rissue du
service a produit fr. 45 30. C’est une
somme fort honnête pour une collecte,
mais cependant bien insullisanle pour
combler le déficit existant. Il s’en faut
de beaucoup que les entrées ayenl
couvert Ions les Irais ; aussi les personnes qui auront la bonté d’envoyer
leurs offrandes, rendront un service
signalé aux promoteurs de l’entreprise,
qui après y avoir dépensé leurs temps
et leurs forces, se trouvent devant un
déficit qu’il leur est impossible de
supporter.
CterM*a<M-Cfw««n. — iVé
erolofiie. — Madame J. Klise Bosio
née Jahier est décédée à Saint Germain,
à la cure, le 29 octobre. La mort n’a
pas épargné la jeune épouse, la compagne bien-aimée, la fille affectueuse.
La perle cruelle que viennent de faire
le pasteur de Saint Germain , les parents et toute une paroisse est d’autant
plus douloureuse. Nous avons la conviction d’être les interprètes de tous
les amis et collègues de M. Bosio, en
lui faisant parvenir l’expression de la
vive douleur et de la sympathie de tous
ceux qui ont reçu ou qui recevront la
douloureuse nouvelle.
— Le 21 octobre celle
paroisse a vu s’ouvrir un nouveau local pour école et lieu de culte. —Le
nouveau bâtiment situé sur la commune d’Envers-Pinache est dû en grande
[lai'lie aux amis étrangers. Cepeiulanl
a justice nous oblige à constater le
fait loiijonrs eticomageanl qu’une très
lotie conliibuiioii tant en argent qu’en
transports a été fournie par les habitants de l’endroit. Une foule d’enfants
et de grandes personnes assistait au
culte d’oiiveiture présidé par iM. Lantaret pasteur. Espérons que l’alïluence
sei’a tuiijoui’s la même et que l’école
du dimanche sera encore plus l'réqneiilée que les autres années, maiulenaiit que le local est plus vaste.
— L’Ecole de méthode s’esl ouverte
lundi matin avec un petit nombre de
régents de quartier. Uans l’après midi
ce nomhie a été plus que doublé et
il a alleini, mardi malin, le cliillVc de
65.
— Il n’csl probablement
jamais arrivé qu’une |)aioisse de nos
Vallées ail adressé un appel pareil à
celui (|ue M. Cbailes 'fioii, pasteur à
Bodorel , vi<;nl de recevoir rie la paroisse de l’érier-Maiieille. Sur 118 volants, c'est-à-dire la très grande majoiilé des éleclenrs, M Trou a été éln
a ruH((Wim»7é. Tout en leiianl compte
decerlaines circoiislniices locales, toutes
p.'Mliculières , qui iiiil coneoui u pour
amener ce résiillal , il ii'rn esl pas
moins une éclalaiile manifestai ion du
vœu de celle paroisse , et un témoignage de confiance auquel M. Tron
doit ntlacber le plii.s grand prix.
Il est extrêmement a souhaiter que
l’exemplg de Périer-Maneillo soit imité
et que leS paroisses qui sont appelées
à se repourvoir d'un pasteur, comprennent enlin (|u’un homme de quelque valeur se decidera diilicilemenl à
accepter un appel qui ne lui sera
adressé que par une faible majorité
l^cDue politique
L’heure décisive des élections approche. Nous avons dit déjà les raisons
qui nous font nn devoir de réélire le
comm. Tégas; et tout ce que nous
avons entendu dans les meetings ou
lu dans les journaux contre cette nomination n’a pas eu la force de nous
ébranler un instant dans notre résolulion. C’est que nous n'avons en vue
que l’avanlage de la patrie. M. Tégas
a toujours eu des piineipes libéraux;
il les av,ail quand nous l’avons élu
la première fois, puis quand nous l’avons réélu ; et il n’a pas changé depuis; aurions-nous changé nous-mêmes? Non. Nous voulons le progrès,
il le veut ; nous voulons la plus entière lilierlé pour nous, pour tous
nos correligioimaires, pour les calholiques , pour les juifs, comme pour
nous. cet égard, nous nous penuetlons (le repousser coitimc indigne une
insiiiualiou contenue, dans une n<>le à
line lelire d’un élecleur du Collège de
liriquéras, en réponse à une coirespondance de M. Tégas. Dans celle noie,
à propos de nous ne savons quelles
école.s que le Goiivei nemenl aurait fait
fermer à Rome, sans que l’hon. Tégas
eût uni sa voix à celle du général
Coiie pour protester, i! esl dit que les
minisires vaudois qui soutiennent M
Tégas ne se soucient pas des droits et
des libellés de leurs coreligionnaires,
pareequ’ils ne pensent qu’à eux-mêmes
et sont satisfaits d’avoir obtenu ce
qu’ils (iésirenl. Si cette lettre et cette
note ont pour auteur nn de nos coreligionnaires vaudois, comme cela est
probalile , nous ajoutons qu’elles lui
l'ont lionnenr. Mais laissons passer!...
M. Tégas esl un homme sur l'honnèlelc el le sérieux duquel se.« adversaires les plus arluiriiés, et il en a
d’acharnés , ii’oiil jamais élevé même
un soiqiçon. Celle qualilê n’es! pas
sans impoilaiice pour un collégi; el
pour des gens qui uni des piiucipes
el qui leprésenlenl (pieltpie chose en
llalie. Car si nous n’avions pas la préleiilioti de représeiiler uii piincipe religieux el moral, nous n'envenions
pas à grands frais des hommes annoncer dans noire pali ie fKvaiigile du
salut, source de la viaie luoialilé poui'
les individus couuue puni les peuples,
sans l(‘<|iiel il ii'y a de vraie régéiiéralion m pour les âmes ni pour les iia
tions. Si l’hon. Tégas ne nous appartient pas dans le .sens étroit du mot,
s’il ne se rattache pas à la confession
évangélique, nous savons qu’il comprend notre principe, qu’il sympathise
avec nous, c’est pourquoi nous tenons
à honneur et nous nous faisons im
devoir, comme Vaudois, de le nommer
notre repi-é.senlanl au Parlement, Dans
un ordre d’idées moins élevé, mais
qui n’est pas à dédaigner, nous volons
pour M. 'Tégas parcequ'il a travaillé
avec d’autres, et qu’il n’a pas craint
d’affronter l’impopularité avec eux pour
relever notre crédit ; qu’il appartient •
an nombre de ces députés qui nous
ont donné l’équilibre des finances. S’il
a voté des impôts que d’antres ont
repoussés, tout en ne refusant pas
rnainlenanl d’en bénélicier, il a aiis.si,
d’un antre côté, repoussé beaucoup
de dépenses que d’atilres ont volées,
soit pour l’armée, soit pour la marine;
nous ne citons qiie celles de l’Arsenal
de Tárente; M. Tégas est partisan des
économies possibles el raisonnables;
ce qu’il a voulu et fait dans le passé,
il le veut el le fera encore dans l’avenir, si nos votes l’envoyeni au Parlement. Il nous offre à cet égard des
garanties que d'autres sont bien loin
de nous ollrir.
Enfin nous volons pour M. Tégas,
parceqiie nous ne l eclierclions pas des
avantages et des honneurs personnels
qui viennent du pouvoir el dont celuici est quelquefois Irop prodigue envers
ceux qui s’inclineni devant lui; nous
volons pour M. Tégas, pai'ceqiie nous
ne regardons pas avant tout à Tintéiét
du cloclier. Nous regardons à des inlérêls plus élevés el plus généraux ;
nous avons une plus noble ambition.
Nous ne craignons pas de voler pour
^¡. Tégas parceqiie. nous sommes des
liommes libres el indépendants, parceqne, comme des hommes inlelligenis
el honnèli's, nous ne nous laissons pas
éliloiiir par des mois à effel, par des
promesses illnsoiics el pareeque nous
ne croyons pas qu’il soil de noire digni!^ de nous incliner, quand inêine,
devant le soleil levanl.
El nous sommes persuadé qn’en agissanl ain.'-i , nous serons beaucoup
plus l’ospeclés , même [>ar ceux dont
nous avons l'air de coiilrarier les des.seins el les désirs. Noire pairie el
noire gouvernement , satironl qu’ils
peuvent compter sur nous , pareeque
nous avons des principes et que nous
y tenons, que nous ne chaiigimns pas
de bannière sans de bons molifs el que
nous lie lomnons pas à chaque coup
de venl, on même cliaqne souille qui
nous vient d’en bas.
¿iUeÈÊtngtte. Les cloclions pour la
r.liaiiilue (Je l’nisse vietmeni d'avoir
lieu. Le parti libéral nalioiial a oblemi
177 voix, le ceiilre (parli callioliíjiic )
erivii oii ?<U, les libéraux progre.-sisles
6U, les aúlles l'raclions enviiou 70 voix,
Krnkst lloBKRT, aérant rt Administraleur
l'igiierol, liiipr, Cluaiilore (‘t Slascarelli