1
Ginqaante-troisiàme année.
18 Mai 1917
N. 20.
a
H
C/3
O
0.
<
>4
U
U
>
<
H
Z
<
ce
D
O
U
t
U
H
eu
O
O
L ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie ..... . . Fr. 3
Etranger................................^. . . • 5I
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4,_
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte. Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne .......... > 3,__
On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l'Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
D’abonnement se paye d’arance.
Poor tootes'iles annonces, s’adresser à rimprimcrie Alpine,
concessionnaire. ___________
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tbon, past., Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. ColsSON, prof., Torre Pellice.
Tout chai^ement d'adresse coûte lÿ centimes, sauf ceux du
commencement de l'année.
Des changements non accompagnés de la somme de centimes,
ne seront pas pris en considération.
Qae toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (PhU. iV.
8).
n
O
g
•V
H
W
*
O
§
>
H
>
<
W
Ci
r
>
V
O
co
H
B
á«|sS
ä...
S
,.p
SOMMAIRE: Nos catéchumènes — Da
page de nos Aumôniers et de nos Soldats — Chronique vaudoise.
Nous publierons désormais le
journal à deux pages au lieu de
quatre, deux fois par mois, nous
conformant aux dispositions du Décret 12 Avril 1917, N° 597, prescrivant cette économie à cause du manque de papier.
NOS CATECHUMENES.
Un autre sujet inclus dans le programme que doit examiner la Conférence de
District, est celui des Catéchumènes. Que
de fois n’a-t-on pas déjà abordé cette
grave question du recrutement dans
l’Eglise, et cependant on y revient sans
cesse, ce (jui signifie qu’on est loin d’être
satisfait. On sent parfaitement que quelque chose manque, et on tâtonne pour
découvrir ce qui nous mettrait tous à
notre aise.
Disons d’emblée que si la famille était
ce qu’elle devrait être, que si les enfants
eussent été enrôlés régulièrement à
l’école du dimanche, que si tous ceux
sur qui pèse ’une responsabilité morale
avaient accompli leur devoir, les catéchumènes répondraient à l’attente et
seraient aptes au service de Dieu,
Mais la chose n’étant pas ainsi, il nous
faut bon gré mal gré, accepter l’état acr
tuel, le regarder en face et aviser.
C’est sur le pasteur que repose la lourde
tâche de préparer les recrues pour l’Eglise; il ne peut absolument pas se décharger sur une autre personne malgré
toutes ses bonnes qualités. Ces enfants,
car ce sont encore des enfants, du moins
la plupart d’entre eux, il faut d’abord
savoir gagner leur cœur et qu’ils sentent
qu’on les aime. Une fois ce point gagné,
on pourra facilement obtenir d’eux une
confiance illimitée. Tout en se mettant
à leur portée, il faut que le pasteur fasse
sentir son autorité, soit pour la cause
qu’il représente, soit pour la discipline
qu’il doit exercer. A l’amour et à la discipline il faut, en outre, savoir recourir à
un langage compris, aussi simple que possible, nous souvenant que nous avons à
faire avec des enfants comprenant parfois beaucoup mieux le dialecte, le piémontais, l’italien, plutôt que le français,'
et aussi il faut multiplier les exemples,
les illustrations, imitant l’exemple du
Maître. '
Se limiter à une exposition du sujet,
serait une grave erreur ; il y faut la
demande qui exige une réponse, une
espèce de conversation ou entretien familier. Tout cela avec le chant de nos
cantiques qu’il faut enseigner et la prière,
doit porter ses fruits.
Là où il est possible d’avoir différentes
classes, il faut y recourir sans hésitation,
mais nous n’avons pas le droit d’écarter
ceux qui ne peuvent fréquenter l’instruction religieuse que le dimanche, à
cause des fabriques et du besoin de
gagner le pain quotidien. Dans ce cas, il
est évident que l’instruction religieuse
doit durer deux ou même trois ans, ce
qui permettra au pasteur de faire une
connaissance plus intime avec ceux qui
en ont le plus grand besoin.
Ces catéchumènes, toutefois, doivent
encore être pris à part, afin de les initier
à cette vie religieuse qui est pour eux,
trop souvent, quelque chose d’incompris.
Le pasteur connaît sa tâche, et dans
sa faiblesse il demande à Dieu force et
secours, mais en est-il de même des parents ? Là où l’on n’ouvre jamais la Bible,
là où la prière a disparu, là où le culte de
famille est ignoré, là où l’impiété règne,
là où le mauvais exemple est de règle, là
où le désordre est à la mode, que peut-on
prétendre des catéchumènes ? Nous devons nous étonner qu’on veuille encore
nous les confier, mais aussi devons-nous
redoubler d’ardeur dans nos prières et
dans nos visites, afin que les parents,
sentent que nous avons l’œil sur eux.
Remercions Dieu de ce que nous pouvons encore instruire nos jeunes gens,
de ce que nous pouvons les introduire
dans l’Eglise, et réclamer à grands cris
la descente du Saint-Esprit afin qu’il les
dirige et qu’il opère dans les familles non
chrétiennes le miracle que lui seul peut
opérer: la crainte de Dieu, l’amour pour
le salut et le désir de la vie éternelle.
C. A. Tron.
La
Nous recevons du Comité de Turin:
Notizie di Combattenti: Il soldato
Tron Luigi, di Rodoretto, trovasi all’ospedale Caserma Alpini di Cividale
per febbre intestinale, sta però un po’
meglio (notizie del. cappellano Bertalot,
6-5-17).
— Vennero visitati e trovati in ottima
sainte dal cappellano Bonnet, i seguenti
militari : caporale Beux Umberto, caporale
Garbarino Giuseppe, soldati Caìrus Michele, Tourn Vittorio, Bounous Enrico,
soldato di sanità Bellion Giulio, soldati
Gag Luigi, Menusan Giovanni, sergente
Parise Alfredo, soldato Costantino Giacomo, Jourdan Giovanni, Pegrot Alfredo,
vice-brigadiere Jahier Giovanni, sergente
Vinçon Aldo (8-5-17).
Nous recevons directement:
— Vérone, le 7 mai 1917.
M.r le Directeur et cher Collègue,
Vous m’avez demandé de vous envoyer
des nouvelles de mon nouveau champ de
travail; M.r le Modérateur m’en a prié
de même.
Je m’en vais le faire de mon mieux et,
en tous cas, de plein cœur; car, malgré
les divergences d’opinions que l’on peut
avoir sur le caractère à donner à ces correspondances, tout le monde est d’accord
pour les désirer, et je sais qu’elles ont
été lues jusqu’ici avec grand intérêt.
Elles seront essentiellement « des nouvelles de nos soldats » et de rapides rapports qui viendront dire aux parents:
votre fils, votre époux, votre frère a
passé une heure d’intimité fraternelle
avec l’un de vos pasteurs.
J’ai bien été entravé dans mon œuvre
en ces premiers quinze jours, et dans ma
liberté de monvements par une longue
série de démarches compliquées tendant
à bien régler ma position d’aumônier.
Mais grâce aux précieuses indications de
mon cher collègue et prédécesseur M.r A.
Comba qui, en quelques jours, m’a fait
bénéficier d’une riche expérience de dix
mois de labeur assidu, il m’a été possible
de faire déjà quel^des tournées et un
certain nombre de visites.
Dans la « Val Lagarina» d’abord, et
accompagné de M.r Comba, les visites,
suivantes: caporal du génie Beux Humbert, de Saint-Jean, capo-officina — Caporal du génie Garbarino Giuseppe, photographe de son « reparto » et guide attitré et dévoué de l’aumônier — Caporal
Dosio Giuseppe, qui continue la culture
très bien acheminée jadis par les Autrichiens de milliers et milliers de mélèzes
minuscules — Artilleur de montagnes
Cairus Michele; Tourn Victor, Bounous
Henri, du Crouzet, soldat de sanità Bellion Giulio: le farceur I il a établi son
magasin de draps et couvertures dans
une aile de chapelle lambrissée de madones et de saints, d’où il peut entendre
la messe tout à son aise, à l’insu de l’officiant I — Docteur Arnaldo Malan, lieutenant de la croix-rouge, chirurgien en
chef de son hôpital, et M.lle Malan, sa
sœur, dame de la croix-rouge. Tous jouissent d’une bonne santé, excepté le caporal major des alpins Gagdou David,
d’Angrogne, blessé non grièvement à
une jambe et confié aux bons soins du
docteur Malan. Je l’attends à Vérone de
jour en jour.
Dans la « VaZ d'Asiico» il a fait chaud
de toutes façons, au cours de ma tournée.
Quelle désolation dans ces pauvres villages, jadis si charmants, et dans ces délicieuses campagnes qu’aimait tant Fogazzaro !
Ç’a été la journée de mes paroissiens.
A part le duel d’artillerie, je pouvais me
croire à Saint-Jean. Mais les adresses de
mes paroissiens des Vallées sont pins
stables, heureusement, et moins déconcertantes. J’y ai rencontré l’artilleur
Menusan Giovanni qui, pour le moment,
n’oppose aux obus ennemis que sa batterie de cuisine. — «In batteria», ensuite le sergent « câpo-pezzo » Parise David et Jourdan Jean, ouvrier mécanicien,
tous deux très estimés par leurs supérieurs pour leur intelligence et fidélité
au devoir.
C’est là que l’aspirante d’artillerie
René Revel, de St-Jean aussi, a été blessé
par un éclat d’obus, tandis qu’il dirigeait
le tir. Collègues et soldats ont bien regretté son départ, tant ils l’aimaient.
Tous m’ont chargé de salutations et de
souhaits à son adresse,
fc:,,Chers jeunes gens, mon cœur se serrait
en les laissant, ces braves, à leur batterie
haut-perchée, en face de l’ennemi 1 Je
vous le dis encore : Que Dieu vous gardel
Plus bas, à une batterie sœur, l’artilleur Alfred Pegrot, jadis facteur rural et
maintenant téléphoniste à sa pièce. Il
ne l’a pas fait exprès, certes, de me ménager un spectacle si grandiose: un vrai
duel de « raffiche » entre sa batterie et
les 152 ennemis. J’en onbliai de dîner.
Au revoir, le «bravo e buon Peyrot»,
comme l’appellent ses officiers, et que
Dieu soit avec vous I
Plus bas, dans le « Bacino delVAstico»,
ïartillem Constantin Jacques, du Colarey,
occupé à ses chevaux; Gag Luigi, de feu
M.r le pasteur D. Gay. Il a charge de
garder et distribuer le pain. Se trouve
content de sa position, de ses supérieurs
et réciproquement.
Vice-brigadier RR. CC. Jahier Giovanni, au Comando d’une Division. J’ai
partagé avec lui la garde au C. A. pendant de longs instants. Je ne blesserai
pas sa modestie, mais aurai grand plaisir à le revoir. — Sergent du génie Vinçon
Aldo, « furiere » de sa compagnie. Bonne
et longue causerie, que je serais toujours
si heureux de répéter lorsque, assis sur
une borne près de la route poussiéreuse,
j’épie et j’attends avec une patience insoupçonnée le passage d’un camion. Je
dus me contenter d’une charette patraque dont je partageais fraternellement
le modeste siège, une caisse à pétrole
mouvante, avec un charmant officier sicilien qui s’en venait à Thiene faire son
petit marché.
En voilà assez, peut-être trop pour
aujourd’hui. .J’oubliais Bonino Carlo, de
Miradolo, que je poursuivis dans trois
villes successives, et qu’en sa qualité
d’automobiliste je ne pus attraper.
Tous les soldats visités, à l’exception
de Gaydou, jouissent d’une santé excellente, ainsi que votre bien dévoué
Jean Bonnet, aumônier.
Glanures.
7-5-1917.
A M... j’ai le plaisir de rencontrer le
capitaine Luigi Jalla. Il est bien de santé
et toujours enthousiaste. Je suis heureux
de lui offrir mes compliments pour sa récente promotion à capitaine. Il a deux
médailles d’argent al valore, gagnées
toutes deux sur les hauteurs du Monte
Nero. Sa batterie est presque tout le
temps en première ligne...
♦
4e *
Plus haut, sur les hauteurs de T... ce
sont deux sous-lieutenants des « bersaglieri» que j’ai le plaisir de rencontrer:
Grossi Aldo et Alberto Bani, tous deux
de l’église méthodiste épiscopale de
Rome. Grossi est un volontaire de guerre.
Tous deux sont des jeunes gens fort distingués et au front depuis le commencement de la guerre.
* ♦
Une visite fort agréable, celle du lieutenant Francesco Piva. Il a passé un an
sur le Carso où il a été blessé. Il y retournera probablement bientôt. Cette guerre
est l’épreuve du feu pour la foi. Ou elle
augmente, ou elle meurt, ou tout au
moins s’atrophie. J’écoute avec un intérêt immense les expériences de mon jeune
ami et je remercie le ciel de tout mon
cœur lorsqu’il termine par les paroles:
« Je puis dire en toute sincérité et avec
bonheur que ma foi est sortie de l’épreuve
plus forte et plus vivante que jamais».
Que Dieu le bénisse et le garde.
%
* 4c
A l’hôpital contumaciale de Palmanova
je trouve enfin qui je cherchais, le soldat
mitrailleur Simondet Daniel, de St-Barthélemy de Praruslin. Il se trouve tout
près du lit occupé dernièrement par le
soldat Negrin de Bobi. Je m’approche de
lui et je lui serre la main, mais je vois
très bien qu’il ne me reconnaît pas, quoique mon proche voisin à Prarustin. Lorsqu’il sait qui je suis, un sourire lumineux
éclaire sa figure et témoigne du bonheur
qu’il ressent de ma visite. Je lui parle de
sa mère que j’ai vue dernièrement, de ses
parents de Prarustin. Il boit mes paroles.
Un sourire sérieux se répand sur ses
traits lorsque nous parlons de choses
plus hautes, des choses de Dieu et de
l’âme. Il est blessé d’une balle de fusil
au tórax, chose toujours grave, mais il
est en train de guérir. Il n’a presque plus
de fièvre. Dans une trentaine de jours il
sera probablement envoyé dans un hô
pital territorial, comme mon ami Negrin
2
■ , r”' .
auquel j’envoie mes compliments pour
être à Pignerol, près des siens, et mes
affectueux messages.
4e
* *■
A l’hôpital Caserma Alpini de Cividale,
c’est un autre mitrailleur vaudois que
Je rencontre, Tron Louis. J’avais déjà eu
le plaisir de le rencontrer sur le mont S.
Il est de la paroisse de Rodoret. La fièvre
intestinale le tourmente un peu, mais
somme toute, il va mieux, et il est à espérer qu’il pourra laisser bientôt l’hôpital. 11 fait saluer affectueusement les
siens.
Salutations cordiales.
E. Bektalot.
— Z. G. Albanie, le 14 avril-1917.
Cher Monsieur Tron,
Je me fais un devoir de vous adresser
la présente pour vous remercier infiniment pour l’envoi du cher Echo des Vallées que je reçois assez régulièrement, et
qui m’apporte les nouvelles de mes chères
Vallées et de mes compagnons d’armes
vaudois qui se trouvent sur les autres
fronts, comme aussi des bonnes paroles
de confort et d’encouragement qui font
du bien. —■ En même temps je désire
remercier, par le moyen de votre journal,
M.r Amato Jalla et le Comité de Turin
qui s’occupent avec générosité des soldats vaudois et de leurs familles. — Par
le même moyen veuillez aussi saluer ma
famille, parents, frères, amis, ainsi que
tous les soldats vaudois et en particulier mon cher pasteur M.r Gardiol qui
s’occupe avec zèle de ses paroissiens.
Agréez, M.r Tron, mes salutations respectueuses et ^ mes remerciements anticipés. Votre bien dévoué
Caporal major J. J. Bonjour
de Bobi (Malpertus).
— Dal fronte, il 19-4-17.
Egregio Signor Tron,
Mi prendo la libertà d’inviarle questa
mia, per ringraziarla infinitamente per
il suo gentil giornale che, o presto o tardi,
mi giunge ogni settimana; l’amico fedele
che mi arriva sempre con delle buone parole d’incoraggiamento, che mi sono
molto necessarie. Le notizie del paese e
quelle dal fronte son sempre lette con
gran piacere. — Ricevetti giorni fa un
piccolo libro intitolato Fede e Vita, del
quale ignoro l’espeditore. Voglia per favore, a nome mio, ringraziare quelle gentili persone che si occupano tanto di noi,
come pure il Comitato di assistenza di
Torino, per i libri e gli auguri inviatimi
per Pasqua. Un saluto a tutti i compagni
al fronte, ai parenti e amici. — La mia
salute, grazie a Dio, è buona, come auguro di Lei e Signora.
Suo aff.mo A. Sappé.
— Zone de guerre, le 20-4-17.
Bien cher M.r Tron,
Grand merci pour l’Echo qui m’arrive
régulièrement en ami fidèle, malgré mon
changement d’adresse. — La lecture en
est tout particulièrement attachante lorsqu’on vient de quitter les Vallées et qu’on
emporte dans le cœur tant de frais et
doux souvenirs. Surtout qu’on se sent
parfois bien éloigné du monde sur ces
cimes neigeuses et inhospitalières, où
l’hiver persiste obstinément avec ses
nuits froides et ses flocons candides. Regrettant infiniment de ne pas avoir pu
vous serrer la main lors de mon déport
de La Tour, je vous envoie, ainsi qu’à
Madame, mes salutations les plus cordiales et respectueuses.
Bien à vous. A. Sibille.
— Dal fronte, li 25-4-17.
Egregio Signor Tron,
Noi sottoscritti, militari del... fanteria,
che da 23 mesi ci troviamo al fronte, preghiamo la S. V. Ill.ma di voler trasmettere, per mezzo del giornale VEcho des
Vallées, i nostri più cari saluti ai nostri
compagni che si trovano al fronte. Saluti
affettuosi ai parenti e amici assicurandoli
del nostro ottimo stato di salute.
Ringraziandola sempre deU’invio del
diletto giornale, riceva, Lei e Signora, i
nostri affettuosissimi saluti.
Con stima, dev.mi
Morel Alessandro, Ricci Luigi,
Bonfadini Martino, Fra Enrico,
Cevrero Natale (tutti di un reparto zappatori).
— Zone de guerre, 27-4-17.
M.r Tron,
Je reçois régulièrement le journal
VEcho des Vallées que je lis, ou plutôt que
nous lisons avec plaisir, car je le fais
passer de main en main.
Voudriez-vous, M.r Tron, nous accorder l’hospitalité dans le prochain numéro
de votre journal, pour la publication du
contenu de cès quelques lignes ?
« Les militaires Jean Bonjour, Jean
Melli et Henri Long, de Bobi, appartenant au ...alpini, ... compagnie, bataillon
..., ont eu le plaisir de rencontrer, ces
jours-ci, l’artilleur Daniel Bonjour et
quelques temps auparavant le caporal
Abel Geymonat. Tous sont heureux de
donner de leurs bonnes nouvelles ».
Veuillez agréer, M.r Tron, avec nos
remerciements, nos salutations respectueuses.
Dévoués
Henri Long, Jean Melli, Jean
Bonjour et Daniel Bonjour.
— Albanie, 30 avril 1917.
Très honoré M.r Tron,
C’est avec grande joie que je reçois
régulièrement VEcho, aussi, en vous envoyant mes plus respectueuses salutations, je vous prie d’agréer mes meilleurs
remerciements.
Votre dévoué Carlo Ribet.
—■ Zona Carnia, 21-4-17.
Très cher et honoré M.r Tron,
Laissez-moi tout d’abord réparer en
quelque sorte à ma négligence en vous
remerciant chaleureusement pour l’envoi
du cher Echo qui m’arrive avec la régularité d’une horloge et qui m’apporte
toujours quelque bonne chose dans ses
colonnes ainsi que des nouvelles de mes
chères Vallées. Surtout que, étant resté
seul Vaudois dans ma compagnie, je vois
arriver le mardi avec impatience, étant
sûr de voir arriver mon cher journal. —
Veuillez, M.r Tron, saluer par l’intermédiaire du journal, parents et amis, en les
assurant sur mon parfait état de santé.
Veuillez agréer, cher M.r Tron, avec mes
remerciements, mes salutations respectueuses ainsi qu’à Madame.
Votre dévoué Henri Frache.
CHRONIQUE VAUDOISE
— La soirée sera’|répétée, D. V.,
Samedi 19 cour., à 9% h. „Nous espérons qu’un nombreux public, considérant
le but philanthropique que la Chorale
s’est proposé, s’empressera de se procurer des billets d’entrée.
BELGRANO. La fête du 17 février
s’est faite en plein air avec l’intervention
de 588 personnes. Outre le discours du
Pasteur, il y eut un travail spécial sur les
Vaudois, présenté par M.r Henri Poët.
FLORENCE. Les deux Eglises Vaudoises de Florence ont ouvert dans la
rue Serragli, 51, un Foyer pour les soldats, auquel plusieurs Dames et Messieurs s’intéressent d’une manière très
active. Le prof. Comba en a assumé la
direction.
FRONTIÈREf AUSTRO-ITALIENNE. Le gendarme Jouve Emmanuel demande changement d’adresse, remercie
le Comité de Turin pour ses cadeaux, remercie pour le journal et fait saluer parents et amis — Le caporal D. Richard
demande changement d’adresse et salue
— Charbonnier Giacomo de La Tour,
salue et remercie — Bosso Carlo, remercie et salue — Michelin Paul avec
Michelin Pierre et Martoglio Pierre remercient chaleureusement le Comité de
Turin et saluent parents et amis — Benech Edouard salue et remercie pour le
journal et pour le cadeau du Comité de
Turin — Le gendarme Eli Soulier remercie pour le journal et fait saluer parents et amis — Billour Amato salue et
remrecie — Malan Giov. Luigi est heureux à Praly et salue cordialement —
P astre Gustave, de La Tour, toujours
plein de courage, salue et remercie —
Legger Paolo demande changement d’adresse et salue — Le soldat Genre François salue et remercie — Henri Jahier, de
Pramol, salue M.r Grill son pasteur et
remercie cordialement.
— Zone de guerre A., 1-5-17.
Très-honoré M.r Tron,
Je prends la liberté de vous écrire ces
deux lignes pour vous remercier infiniment de l’envoi de votre aimable journal
VEcho des Vallées que je reçois chaque
semaine; je lis avec grand plaisir les bonnes nouvelles de notre chère Vallée, ainsi
que les bonnes paroles d’encouragement.
Je viens de recevoir pour la seconde fois,
par le Comité de Turin, deux petits livres
très intéressants pour nous; je vous prie,
cher Monsieur, de bien vouloir remercier
par le moyen de votre aimable journal
VEcho ce Comité si grand pour son œuvre
bienfaisante; à chaque fête il n’oublie
jamais de faire à ses soldats quelque surprise, en leur envoyant des objets très
utiles.
Bien des salutations à tous mes parents et à ma veille grand-mère, à ma
chère Eglise et frères et à tous les Angrognins, ainsi qu’à mon pasteur M.r Eugène Revel.
Votre dévoué Edouard Benech.
— Zona di guerra, li 3-5-1917.
Elgregio Signor Tron,
Vengo con la presente per farle sapere
che ricevo il suo giornale VEcho des Vallées, tanto desiderato. Pensare che sono
già due mesi che sono qui in zona di
guerra che non lo ricevevo più. La ringrazio del suo disturbo, e vorrei, per
mezzo del suo giornale, ringraziare tutti
quelli che vi contribuiscono per le spese.
Qui con me c’è anche uno di Maniglia
che si chiama Micol Giovanni; grazie a
Dio stiamo bene tutti e due e ci facciamo
sempre coraggio sperando ritornare un
giorno a casa colla vittoria.
Per mezzo del suo giornale mando un
saluto affettuoso a tutti gli amici che si
trovano al fronte e a tutti quelli che si
trovano nelle nostre care valli e specialmente ai Villaresi.
Tanti saluti a Lei e Signora dal suo
devotissimo Bosso Carlo.
LA TOUR. Mercredi dernier ont eu
lieu les obsèques de Augustine Cougn,
décédée à l’hôpital à l’âge de 28 ans.
— Dimanche a été béni le mariage de
Rivoir Jean avec Madeleine Gaydou, tous
deux de la paroisse d’Angrogne.
— Dimanche dernier, l’Assemblée
d’Eglise a désigné comme ses représentants à la conférence: MM. prof. Edouard
Longo, Pilade Margiunti et Jean Hugon,
ex-ancien.
— Mardi dernier on a confié à la terre
la dépouille mortelle de Caroline Peyrot
veuve Meynier, la sœur de barba David
Peyrot, décédée à l’hôpital. — De cette
sœur visitant les malades nous pouvons
aussi dire: elle a fait ce qu’elle a pu.
ANGROGNE. Le 5 du mois la Chorale
d’Angrogne a donné une soirée à laquelle
assistait un nombreux public. La recette
a été excellente.
Faët, Poët Jean, dit «canonier», une
figure bien connue dans la Vallée. Ame
droite et intègre il s’éteignit comme il
avait vécu, dans la paix calme et sereine d’une vie toute entière consacrée
à sa famille et son Eglise. Il se préparait
pour descendre au culte et participer à
la Sainte-Cène quand il fut surpris par
la maladie qui devait très rapidement
l’emporter. Il est maintenant dans une
communion bien plus entière avec ce
Maître qu’il servit fidèlement ici-bas.
Il avait fait avec honneur les campagnes
de l’indépendance jusqu’en 66 et espérait encore de voir le retour de son fils
actuellement au front, avant de s’en
aller en paix ainsi qu’il aimait à dire. Il
possède maintenant « la paix du Seigneur ». Son souvenir est une bénédiction
pour sa famille.
— Invités par le Comité International
de ru. C. d. J. F., nous avons eu le plaisir de réunir à la cure une soixantaine de
mères de famille et de jeunes filles, ce
dernier dimanche.
Cette petite réunion en l’honneur des
vaillantes mères de nos soldats vaudois
a été un vrai réconfort pour nous tous et
nous a donné un peu de ce courage dont
nous avons tous si grand besoin à l’heure
actuelle. Un merci de cœur à ces 3 unionistes inconnues de Turin, qui nous ont
offert à toutes une bonne tasse de thé.
— Vers la fin d’avril les soldats qui
passèrent l’hiver au Perrier, partirent
pour le front. Grâce aux dons de généreux amis, nous avons pu leur offrir au
moment de partir une bicchierata et des*
cigares. Plusieurs d’entre les présents
avaient le cœur serré en pensant à l’avenir tandis qu’ils s’en allaient en criant:
«Viva Perrerol».
Un chaleureux merci à ceux qui nous
ont permis, pendant ces mois, de rendre
aussi agréable que possible leur séjour
au Perrier. ***
SIENNE. Le chef de district, M.r F.
Rostan, convoque la conférence du 3.me
district à Forano Sabina, pour le 5 juin.
M.r Henri Tron présidera le culte d’ouverture; M.r Arthur Muston présentera
un travail sur ce sujet: Di una intesa
evangelica in Italia.
TURIN. Mardi dernier on a accompagné au champ du repos la dépouille
mortelle de M.r Paul Hugon, pasteur
baptiste, originaire de La Tour. — Notre
collègue, qui n’avait que 61 ans, laisse
après lui une petite famille à laquelle
nous disons toute notre sympathie.
INDIRIZZI UTILI.
MASSEL. Dans l’après-midi du dimanche 6 mai, 35 mères de famille de
notre paroisse, répondant à l’aimable invitation des jeunes filles de l’Union Chrétienne, se trouvaient réunies dans la
grande salle de la cure. Le Pasteur présida le culte d’ouverture et adressa, particulièrement aux mères de nos soldats,
des paroles bien chaudes d’encouragement et de sympathie, les engageant
à chercher auprès du divin Consolateur
la force, le courage et l’héroïsme chrétien
qui leur sont si indispensables dans ces
moments d’angoisse et de pénible attente. — M.r le pasteur émérite J. J. R.
Tron prit ensuite la parole surtout pour
relever le caractère édifiant, sérieux et
solennel de cette réunion familière. —
Après le chant A nos Mères, adapté pour
les vaillantes femmes vaudoises, qui fut
enlevé avec sentiment par les jeunes filles
suivirent quelques récitations de bon
goût et encore un chant: Un seul pas à
la jois.
Pour terminer l’heureux entretien chacune des mères réunies reçut quelque
chose d’agréable préparé par la Présidente aidée des jeunes filles. — C’est
avec le cœur rempli de reconnaissance
que nos mères se séparèrent après ces
instants bénis d’édification et de pure
joie chrétienne. Nous regrettons vivement que plusieurs mères, n’ayant pas
compris le but et le caractère de cette
réunion, n’aient pas cru devoir accepter
l’invitation. hjp.
Comitato d’Assistenza ai Militari Evangelici (Torino - 15, Via Pio Quinto).
Ufficio Assistenza religiosa ai Militari
Evangelici (Udine - 12, Via delle Fornaci).
Cappellano Evangelico Valdese della 1»
Armata: Tenente Arnaldo Comba
(Vicolo Quadrelli, 3 - Verona).
Cappellano Evangelico Valdese della 2^ e
3»’ Armata: Capitano E. Bertalot
(Intendenza Zona Gorizia - Direzione
di Sanità - Z, G.
Aiuto-Cappellano Evangelico Valdese della
2® e 3® Armata: Fuhrmann Alberto
(12, Via delle Fornaci - Udine).
Cappellano Evangelico Valdese della 4»
Armata: Tenente Davide Bosio (Ospedale Militare di Riserva - Belluno).
Cappellano Evangelico Valdese del Battaglione Pinerolo (3° Alpini).- Tenente
E. Pascal.
Coppellano Evangelico Valdese per i Prigionieri di Guerra: Tenente Guglielmo
Del Pesco (57, Via Marianna Dionigi - Roma).
Ab. payés et non quittancés.
1917: Hélène Ca3u:us, Brooklin — Arnold
Malan, Nice — J. Micol, Chanilao — David
Strang, Kelso.
1916: Pellenc Olivetti, Arbuckle — Marie
Geymonat, New-York.
Poor I’ tEoho des Soldats».
M.e Hélène Cayrus, Brooklin fr. 6,—
M. David Strang, Kelso » 5,—
NAPLES. Le rév. Ugo Janni a été
donn^ une conférence à Naples, au nom
de l’Association des Etudiants.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
PERRIER. Ce 15 avril dernier mourait, à l’âge de 73 ans, aux Grangettes de
CERCASI •'Ï-STITUTO gould
an prefetto, celibe, evangelico. — Rivolgerai al Direttore dell'Istituto medesimo. Via Magenta, 18 - Roma.
-il
.',>1
1
->