1
Cinqaante-deaxième aanée.
28 Avril 1916,
N. 17.
»
V»
H
co
O
0.
E
a
a
D
o
0
1
H
H
tu
S
O
Ü
L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........Fr. 3,—
Etranger . ................................... • 5,—
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . • 4,—
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne......................... 1 3,—
On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
D’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ___
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. 'Tron, past.. Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
I^s changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
O
o
S
■T)
H
H
O
œ
H
t?3
SOMMAIRE: Pour l’«Echo » des soldats —
Avis—Reniement de S. Pierre —Italie
et Autriche — Fuori i barbari — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
Pour l’Écho des soldats.
Vous voyez, chers lecteurs, combien nos
soldais nous sont reconnaissants pour l’envoi régulier de notre petite feuille, et avec
quelle effusion ils nous en remercient. C’est
dire que le fournal vaudois leur fait plaisir
et, ce qui vaut mieu.v, qu’il leur fait réellement du bien. —■ Eh ! qui pourrait en douter, répondez-vous ? Nous sommes donc
d’accord, amis lecteurs: voilà un fait acquis.
— El maintenant permettez-nous de
vous rappeler que /’licho du soldat va nous
coûter, avant la fin de la guerre, quelques
milliers de francs. Faites un rapprochement entre ces deu.c faits que nous venons
de mentionner et venez à notre secours.
Soyez convaincus qu’on ne .s’humilierait
pas fusqu’à tendre la main, si la nécessité
ne nous y poussait. Donnez donc pour
/’Echo des soldats, et généreusement.
Nous profitons de l’occasion pour remercier de grand cœur tous ceu.r qui nous
ont déjà fait parvenir leur obole.
L’Echo des Vallées.
AVIS.
Le soussigné, vu les grandes difficultés
qu’il rencontre dans ses visites aux militaires blessés ou malades soignés à Pignerol, serait reconnaissant à ses collègues s’ils voulaient bien lui faire parvenir le nom de leurs paroissiens qui s’y
trouvent et, si possible, l’indication de
l’hôpital où ils sont.
L. Marauda, pasteur.
Reniement de S. Pierre.
Nous nous trouvons en présence d’un
des faits les plus douloureux concernant
le collège apostolique. —■ Jésus, après
avoir choisi ses apôtres, après une instruction de trois ans, au moment de sa
plus grande détresse, c’est à dire quand
il est livré entre les mains de ses ennemis,
traîné devant un tribunal, jugé par des
juges aveuglés par la haine et les préjugés, Jésus, non seulement se trouve
abandonné par tous les .siens, mais encore renié par celui qui s’était montré le
plus zélé, le plus enthousiaste à son service. Comment pouvons-nous expliqeur
une pareille chute ? — Pour nous en
faire une idée exacte il faut tenir compte
du caractère de Pierre. Il était devenu le
chef du petit collège, non pas à cause de
ses mérites, mais à cause de sa promptitude. C était un homme qui ne savait pas
attendre, ni réfléchir. Il lui fallait agir
et parler. Outre ce caractère, duquel il
n’était pas totalement responsable, car
nous ne naissons pas tous avec les mêmes
dispositions, avouons candidement qu’il
y avait aussi chez lui un peu de présomption, ne doutant de rien, ne reculant devant aucune difficulté. En effet, dans ces
jours de passion, n’avait-il pas déclaré
qu’il serait prêt à marcher avec Christ
jusqu’à la mort s’il le fallait ? N’avait-il
pas promis de ne jamais abandonner le
Maître ? Jésus lui déclare que le diable
avait demandé à le cribler comme on crible le blé, mais qu’il avait prié pour lui.
Quand le Maître est attaqué, Pierre,
qui portait l’épée, n’hésite pas à la sortir
du fourreau pour frapper un des serviteurs du sacrificateur, et Christ est obligé
de le bli'imer, car ce n’est pas ainsi qu’il
enlendail faire Lriompher son règne. En
tenant donc comi)Le du caractère et des
dispositions de Pierre, nous atrirmons
qu’uiie des causes de son reniement nous
devons la chercher dans sa présomption,
ne doutant de rien, toujours sûr de luimême, cherchant en lui la force, comptant sur son intelligence, sur son savoir
faire. — Ah ! que de personnes ont fait
les mêmes expériences et sont tombées
dans les mêmes fautes, dans les mêmes
abîmes ! En outre, Pierre, tout en comptant sur lui, ne savait pas évaluer son
ennemi à sa juste valeur. Il ne connaissait pas toutes ses ruses tortueuses, toute
sa ténacité, toute sa persévérance. Or il
est un fait archiprouvé que les grandes
défaites sont une conséquence de n’avoir
pas su calculer les forces de l’adversaire
et de n’avoir pas su veiller à temps.
Une autre cause de cette chute regrettable nous la trouvons dans la crainte du
monde ou du qu’en dira-t-on ? — Il est
parvenu on ne sait trop comment, à s’introduire dans la cour du sacrificateur où
se tenaient les gardes, les domestiques,
tout l’état-major des grandes maisons.
Certes, nous admettons pleinement que
ce qui a poussé Pierre à se trouver là
était le désir d’entendre et de voir ce qui
arriverait à Celui qu’il aimait; mais pourquoi, d’autre part, oublier ce que peuvent les mauvaises compagnies ? Pourquoi oublier ce que dit le psalmiste des
moqueurs toujours dangereux ? — Les
mauvaises compagnies corrompent les
bonnes moeurs et nous en avons une
preuve de plus dans le cas présent. Oh 1
si Pierre, à la demande indiscrète du domestique avait su répondre: Oui, je le
connais; oui, je sais qu’il est le Fils de
Dieu; oui, je sais ce qu’il a fait pour les
pauvres, pour les malheureux; oui, je
sais quel est le but de Son ministère ! Si
à ce oui il avait su ajouter, non seulement
je le connais, mais fe l’aime parce qu’il
m’a fait du bien. Il re’n appelé à Son service. Il m’a rendu heureux! S’il avait
parlé sous l’impulsion de l’amour, oh !
certes, il n’aurait pas gagné ses adversaires, mais ceux-ci n’auraient pas pu
faire à moins que de reconnaître sa franchise, son caractère noble et, nous n’en
doutons pas, il aurait arraché le respect
de ses ennemis. — Ah ! il a eu peur du
monde, le « qu’en dira-t-on ? » l’a paralysé dans sa foi.
Que de personnes ont suivi le même
chemin ! que de victimes qui n’ont pas
su braver le monde 1 on a sacrifié sa foi,
ses principes, son bonheur, sa paix, et
tout cela, à cause d’une fausse honte. On
s’est associé aux ennemis de Dieu et on
a été si loin, si loin, qu’on s’est réveillé
épouvanté, quand on a vu où l’on était
arrivé.
Une troisième cause de ce reniement
nous la trouvons dans cette loi inflexible
qui s’appelle la logique et à laquelle on
ne peut pas se soustraire. Pierre nie d’ahord, ensuite il devient téméraire, finalement il blasphème. C’est la logique. —
Ce que nous disons de l’apôtre, c’est ce
que nous révèlent tous ces procès qui se
i
débattent devant les tribunaux. On commence par une faute excessivement légère, mais qu’on n’a pas le courage d’avouer, et pour la caclier il faut recourir
à dé notivcaux mensonges, à de nouveaux
expédients, et c’est ainsi que de faute en
faute, on arrive en face de Vabime, au
crime même.
Nous avons, parmi les paraboles de
Jésus-Christ, celle que nous pourrions
appeler classique et qui nous montre ce
qu’est la loi de la logique, la parabole de
l’enfant prodigue. Ce jeune homme a le
malheur de négliger l’amour, il n’est plus
satisfait, il soupire après l’éloignement
de la maison, il se montre ingrat envers
son père en réclamant sa part, qui ne
lui revenait pas encore, et nous connaissons le résultat de la négligence de l’amour. Ce malheureux devient le symbole
des malheureux, victime de son péché.
L’histoire du reniement de Pierre est
bien triste, elle nous revèle ce qu’est le
cœur humain voulant compter sur ses
forces, n’osant plus résister au mal et devenant l’esclave du mal. Nous ne pouvons pas être sévères en condamnant
Pierre, nous voulons plutôt nous mettre
en garde contre l’ennemi rusé qui nous
attaque afin de pouvoir lui résister. —
Défions-nous de la présomption, défionsnous du monde, défions-nous de certains
esclavages, et, comme un Pierre, en présence du regard de Christ qui va se poser
sur nous, sachons pleurer et nous repentir. C, A. Tron.
ITALIE ET AUTRICHE.
Notre langue italienne a réveillé l’Europe de la léthargie du moyen-âge, elle a
prêté à la poésie humaine ses accents les
plus terribles et les plus tendres, elle a
apporté du ciel à la terre les harmonies
divines; avec Galvani et Volta elle a révélé à l’homme la force électrique qui
transformera la face de la terre; avec
Victor Emmanuel II elle a recueilli nos
plaintes séculaires et les a dénoncées;
enfin avec Garibaldi elle a commandé à
la victoire. Elle a été pendant une triste
succession de siècles l’unique patrie des
italiens, la patrie où leurs âmes se retrouvaient et fraternisaient.
Aussi l’Autriche déteste-t-elle notre
langue; elle l’a toujours opprimée, mais
elle l’a trouvée invincible.
Grâce aux inspirations de nos écrivains,
au génie de Cavour, à la flamme révolutionnaire de la famille royale, à l’élan de
notre jeunesse, l’ânie de notre peuple a
été soulevée par les grands rêves que notre histoire et nos désirs évoquaient des
horizons lointains, elle a bondi dans une
même émotion et nous avons réuni, ô
miracle, les membres épars de la grande
famille italienne, nous avons fait ce que
les siècles n’avaient osé penser, nous
avons renversé la papauté politique, nous
avons ébranlé jusque dans scs fondements la papauté religieuse, nous avons
proclamé Rome capitale intangible de
l’Italie et nous nous préparons enfin à
consacrer les frontières orientales que
Dieu même, en créant les Alpes Giulie,
nous a tracées de sa main puissante; à
cet effet nous sacrifions toutes nos réserves matérielles, intellectuelles et morales.
nos agriculteurs et nous ouvriers, nos
poètes et nos savants, nos artistes et nos
penseurs, nos prophètes. A travers les
enfers du Carso nous apprenons à aimer
le ciel.
L’Autriche est cléricale; elle soutient
que l’Italie est constituée en état de péché mortel; elle ne comprendra jamais
le droit des peuples à disposer d’euxmêmes; ses prêtres lui ont enfoncé sur les
yeux et jusque sur la conscience la fameuse calotte. Elle ne veut pas abandonner nos printemps fleuris, nos soleils resplendissants, se retirer chez elle, au-delà
des Alpes, dans ses brumes du Nord,
dans ses limbes angoissants. Aussi oppose-t-elle à nos suprêmes efforts tout ce
qui de la brute réside dans ses sujets et
couvre-t-elle notre peuple d’outrages.
Notre intelligence a le besoin de l’indépendance, notre cœur a la passion de la
liberté, l’intolérance fait honneur à noire
esprit public; nous nous refusons à la
négation étroite des dogmaticiens aréligieux, à l’affirmation fanatique des têtes
mineures; si nos coutumes religieuses
restent les mêmes, nos âmes s’éloignent
à grandes journées de 1’ « impuissance
formidable» de la papauté, qui cultive
l’art de plaire à tous les princes, qui dans
ses paroles est ambiguë comme les augures payens, qui se contredit sans cesse
et par là se déchire avec scs propres mains
qui sous les torrents de sang répandus sur
la terre cherche des titres à la tyrannie
religieuse, à la souveraineté temporelle
alors qu’à travers le repentir et le relèvement elle devrait nous transporter
dans les pures régions du sentiment chrétien. Notre souverain pontife c’est dé-
2
sormais la conscience humaine buvant
aux sources profondes de la pensée et de
la vie divine.
L’Autriche est la créature des jésuites,
de ces sombres fils de Torquemada, de
ces matamores de la religion chrétienne.
Elle ne saura donc jamais comprendre la
vraie Italie qui n’est pas résumée dans
les siècles passés, qui à travers ses jours
et ses nuits, ses aurores et ses crépuscules, ses montées et ses chûtes, suit de
l’âme le sillage lumineux de la barque de
Galilée et s’en va, libre, vers une pleine
clarté qu’elle n’a pas encore atteinte,
mais pour laquelle elle se sent créée.
L Autriche déteste le génie religieux de
notre race.
Toujours et partout elle exalte ce que
nous abaissons, elle méprise ce que nous
aimons, elle se jette à travers le chemin
que nous devons poursuivre, elle menace
le salut éternel de l’Italie. Sa haine contre
notre langue, notre patrie, notre peuple,
notre droit, notre génie, c’est sa vie; elle
déborde et prend les caractères de la
dureté implacable, de la démence affreuse, de la fureur aveugle, du cyclone
infernal; or la haine c’est notre ennemie,
c’est l’infâme qu’il faut écraser pour que
les âmes fraternelles du monde entier
puissent rétablir l’harmonie des nations
et construire la cité dé Dieu où le droit,
la justice et la paix trouvent un asile.
G. G..
FUORI I BARBARI.
L’Eco del Chisone devient très frondeur depuis quelque temps, et se distingue par un esprit batailleur. Nous
avons gardé le silence quand il a attaqué
la langüe française que nous saurons
maintenir malgré scs dards empoisonnés.
Nous savons combien de services elle a
rendu à notre peuple, et nous n’avons
pas à rougir en maniant la langue française et la nôtre en même temps. Que
nous sachions, l’ignorance n’a jamais été
considérée comme un privilège, sauf par
quelques idiots qui en ont fait un mérite.
Nous ne saurions cependant nous taire
quand l’organe de l’évêché s’en prend à
la religion protestante et qu’il voudrait
laisser croire que les protestants sont des
Luthériens, en s’écriant: «. Fuori i Barbari ». Nous respectons Luther et nous
croyons qu’il a été un instrument béni
entre les mains de Dieu pour ébranler le
joug de Rome, en redonnant au peuple
la liberté et la Bible. Cependant ,nous ne
sommes pas Luthériens, et nous préférons nous appeler Chrétiens, voire même
Protestants.
L’Eco del Chisone devrait nous connaître après tant de siècles d’efforts
inouïs pour nous déraciner de 1’ Italie.
Vains efforts, peine perdue. Il y a un
Dieu plus puissant que les intrigues et
une certaine presse; les protestants sont
en Italie, en Piémont, et ils n’ont nulle
envie de s’en aller. Cela dit, on comprend
le but de L’Eco: il voudrait simplement
se servir de la malheureuse guerre initiée
par l’Allemagne qui nous fait tous souffrir, pour pousser les Italiens à nous détester, à haïr le protestantisme, parce
que les Allemands sont en grande majorité Luthériens.
Peine perdue, car si les Luthériens sont
la majorité en Allemagne, la catholique
Autriche, est presque toute catholique,
et les cruautés commises l’ont été par les
très catholiques Bavarois et Autrichiens
aussi bien que par les protestants allemands; à cet égard il n’y a point de distinction. Mais alors, pourquoi laisser
croire une chose qui n’est pas ? Toutes
les missions protestantes en Italie, en
dehors des Vaudois, sont ou Anglaises ou
Américaines, pas une seule n’est Allemande. Ainsi, en attaquant ceux qui
croient leur devoir de distribuer des Bibles ou des traités religieux, on attaque
non pas les Luthériens, mais les Anglais,
les Américains et les Vaudois, ces derniers n’ayant nul besoin de la patente de
L’Eco pour vivre chez eux et travailler à
l’avancement du règne de leur Maître,
qui est Christ lui-même.
Ce qu’il y a de drôle, d’épatant, c’est
que L’Eco admet l’immense progrès fait
par le catholicisme en Allemagne, et s’en
réjouit; mais alors ? Alors ces cruautés,
ces crimes commis sur qui vont-ils retomber ? Pauvre œuvre de propagande
celle qui produit de tels fruits 1 — Fuori
i Barbari ? Fuori les Anglais, les A mèri cains, les nations protestantes par excellence, les plus évoluées ? — Non, disons
plutôt: Fuori les intolérants et les ignorants; alors seulement nous serons d’accord. O. O. n.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Le colloque des pasteurs de la
vallée du Pélis a eu lieu au presbytère,
où ils trouvèrent un accueil bienveillant
et fraternel. Nous remercions M. et M.me
Gardiol qui surent si bien exercer l’hospitalité.
COAZZE. M. le pasteur en retraite J.
B. Bosio, se rendit à Coazze, pour y présider le culte, le jour de Pâques.
DOVADOLA. Notre Asile est bien
fréquenté par les enfants; il est regrettable que le dimanche plusieurs soient
empêchés d’intervenir à cause de la
frayeur du prêtre.
ENVERS PINACHE. La nouvelle de
la mort du soldat B. Jahier, n’était pas
exacte, et nous sommes heureux de rectifier, tout en priant ceux qui ont la
bonté de nous renseigner, d’être bien informés avant de nous communiquer quoi
que ce soit.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats G. Albera, Enrico Serre,
Long Eli, Coïsson Adolfo envoient leurs
souhaits et remerciements.
Les soldats suivants écrivent à Madame Tron:
— Egregia Signora Tron,
Torre Pellice.
Ricevetti per le feste Natalizie il pacco
da lei speditomi, e non potrei esprimere
la gioia che mi fece nel vedere che benché
lontani per volontà della Nazione, noi
siamo chiamati per combattere per una
sì grande ma per noi giusta guerra. Sono
veramente orgoglioso di appartenere ad
un piccolo Comune, che non ci dimentica
mai.
Ringrazio di vero cuore la S. V. 111.ma
per la sua amabilità e generosità per i
belli indumenti di lana per me tanto preziosi. Vorrei già essere in licenza per poterle manifestare tutta la mia grande riconoscenza, ma il turno verrà anche per
me, cosa che del resto mi riservo di fare
appena arrivato, potendo io godere della
fortuna di rivedere la mia famiglia e
tutte quelle care persone che con amichevole slancio sanno ricordare i loro
fratelli combattenti.
Voglia pertanto gradire i più rispettosi
saluti unitamente ai segni della massima
stima dal di Lei devotissimo
Amedeo Meynet.
— Trincea, 24-12-15.
Egregia Signora,
Vengo ora di ricevere il suo graditissimo pacco, ed è dovere mio di ringraziarla infinitamente. Mi trovo qui in
trincea da molto tempo e fra un paio di
giorni andrò in riposo. L’anima mia è
calma e serena, fidente sempre nel nostro Signore che tutto sa e tutto può.
Ringraziandola nuovamente, porgo
nello stesso tempo i miei auguri per un
buon fine ed un miglior principio d’anno.
Dev.mo E. Giraud.
— Signora,
Sommamente gradito mi è giunto il
suo pacco in questi luoghi, ove fra il continuo sibilar delle palle, le ansie, le fatiche, i disagi, i soldati italiani procombono e si battono per la grandezza
d’Italia.
Con la maggiore osservanza, devotissimo Angelo Menna.
— Dal fronte, le 4 janvier 1916.
Très honorée Madame Tron,
Je vous remercie infiniment d’avoir eu
la bonté de me faire envoyer par le Comité de Torre Pellice, un paquet d’objets si utiles.
Je jouis, grâce à Dieu, d’une bonne
santé, et les objets que je viens de recevoir m’aideront à supporter le froid.
Recevez, Madame, mes respectueuses
salutations. Samuele
— Da C..., le 19 avril 1916.
Bien respect. Monsieur Tron,
Je viens avec plaisir pour vous donner
de nos nouvelles. Nous jouissons d’une
parfaite saftté, ainsi que nous vous remercions infiniment de votre cher Echo
que tous ici nous recevons régulièrement;
aussi je remercie d’une manière spéciale
M. Jalla de l’apprécié journal Avvisatore.
En lisant nos journaux, il nous semble
d’être à La Tour, malgré cette distance
qui nous sépare. Enfin, ces jours-ci est
venu renforcer la petite colonie vaudoise
M. Albarin, de St-Jean, comme soldat au
bataillon « Val Dora ».
Nous nous réunissons tous pour bien
vous saluer et vous envoyer les meilleurs
vœux d’une bonne Pâques à vous et à
votre dame.
Vos paroissiens: Armand-Pilon Jean
et caporal major Michel Janavel; Odin
Etienne et Albarin P., St-Jean.
Salutations sincères de l’ambulance de
montagne ... à tous, amis et paroissiens,
et à l’Union Chrétienne des Coppiers.
— Zona di guerra, 17-4-1916.
Cher Monsieur,
Veuillez m’excuser si ma prose peu fréquente vient augmenter votre correspondance du front très abondante à en juger
par l’Echo qui m’arrive régulièrement,
m’apporter une bouffée d’air frais de nos
belles vallées !
Me voici donc dans le Trentin, ayant
abandonné la belle mais terrible vallée
de r Isonzo, aux eaux bleues et transparentes, qui sous un masque d’innocence
cache la vilaine figure du bourreau !
Maintenant mes yeux reposent sur des
panoramas enchanteurs, sommets gigantesques et fantastiques qui s’étendent à
perte de vue, les uns encore candides, les
autres déjà salis par l’éclat des obus, laissant entrevoir à travers de grands trous
noirs leurs flancs déchiquetés par les explosifs les plus puissants 1
Les crêtes les plus infranchissables sont
couronnées d’une seule ligne de tranchées
qui suit tous les festons de la roche avec
une symétrie exaspérante 1
La vallée qui s’étend à mes pieds est
des plus pittoresques; un beau lac aux
eaux tranquilles en occupe une partie et
tout près on entrevoit le joli petit village,
rendu célèbre par le passage de Garibaldi,
avec son petit clocher qui le soir, au couchant, dessine sa silhouette élancée dans
les eaux du lac. De jolies petites collines
entourent ces villages épars dans la vallée, entourés de beaux sapins aux couleurs sombres qui donnent à l’ensemble
cet air sauvage et pittoresque qui me fait
rappeler les belles vallées de Lioussa et
la Combe des Charbonniers 1
La soirée est merveilleuse, une lune
froide fait étinceler ces grandes étendues
de neige, et un silence presque solennel
pèse sur toute chose; de temps en temps
on entend un mot, un petit accès de toux,
et alors seulement on se souvient que
l’on est en guerre et que des centaines
d’hommes peuplent ces parages, accrochés aux rochers, veillant sur la sécurité
de notre patrie, l’œil ouvert, l’oreille tendue, le fusil appuyé sur le rebord de la
tranchée, impassible au froid, au vent
glacial qui vous coupe la figure, aux
tourmentes de neige qui font ressembler
ces <( vedette » à des statues de marbre 1
Qui n’a pas vu nos alpins à l’œuvre,
jamais ne pourra se faire une idéé des
difficultés insurmontables qui ont été
vaincues par ce type sobre et robuste, qui
caractérise notre montagnard, et qui jamais ne se laisse abattre, même dans les
moments les plus terribles !
entreprises les plus difficiles lui sont
réservées, et cela parce que l’on a confiance en lui et l’on sait qu’il fera son devoir jusqu’au bout !
Je finis et cesse mon babillage, vous
priant de saluer en mon nom tous nos
braves soldats des Vallées qui combattent sur tout le front 1
Veuillez, cher Monsieur, recevoir mes
plus affectueuses salutations et mes meilleurs souhaits pour Pâques.
Votre dévoué A. Volla.
LA TOUR. Le Vendredi Saint a été
une belle journée pour notre Eglise. Nous
avons eu le plaisir et le privilège d’admettre à la confirmation du vœu du baptême 67 nouveaux membres, dont 40
jeunes filles. Nous avons l’espérance que
ces jeunes frères et ces jeunes sœurs auront pris au sérieux l’appel qui leur a été
adressé sur ces paroles de l’apôtre: Combats le bon combat de la foi.
— Dimanche, jour de Pâques, notre
temple se trouva de nouveau bondé d’auditeurs. Rarement nous avons vu une
telle assemblée. L’appel du jour a été
celui adressé par Paul à Timothée: Souviens-toi que Jésus-Christ est issu de la
postérité de David, ressuscité. — Nous
sommes reconnaissants qu’un si grand
nombre de communiants aient voulu
s’approcher de la Table sainte pour communier avec les catéchumènes, qui s’approchaient pour la première fois de la
Table sainte. Il suffit de deux solennités
comme celles que nous venons d’avoir,
pour nous encourager à persévérer et à
être fidèles comme témoins de la vérité.
Soit le jour du Vendredi Saint comme à
Pâques, quelques dames et quelques demoiselles nous réservèrent une surprise
agréable en chantant un beau chœur,
très bien exécuté. Nous ne pouvons que
leur exprimer toute notre reconnaissance
en les remerciant très sincèrement.
— Lundi, 24 avril, après quelques .
jours de maladie, le Seigneur rappelait
à Lui Judith Mondon née Cougn, des Ramels. Elle désirait s’en aller vers son Père
céleste, surtout après la mort de son fils
Henri, ce qui l’avait fort ébranlée. Mercredi dernier un nombreux convoi funèbre accompagnait ses dépouilles mortelles au champ du repos. — Que Dieu soutienne M. Mondon et toute sa famille
dans cette grande épreuve.
PERRIER-MANEILLE. VendrediSaint le culte très émouvant dans le temple du Perrier a été suivi de la réception
de 20 catéchumènes.
— Le régent paroissial de M-aneille,
M. Luigi Rostagno, s’est présenté mardi,
25 avril, au district militaire pour mobilisation de sa classe; au culte de Pâques notre Pasteur lui a exprimé, au nom
A
K
3
t
41
du Consistoire et de la Paroisse, le profond regret de le voir partir, et l’a assuré
que toute la Paroisse le suivait avec affection et avec prières dans son nouveau
champ de travail, et faisait des vœux
pour son prochain retour. Ce cher ami
va bien nous manquer ! C’est avec joie
que nous avons été témoins de tant de
marques d’affection et de reconnaissance
à son sujet de la part de toute la population, sans distinction d’âge et de croyance; l’œuvre persévérante et patiente
de notre instituteur pendant les 17 ans
de son séjour à Maneille a été bien appréciée, et nous souhaitons qu’elle puisse
bientôt reprendre.
— L’assemblée paroissiale est convoquée pour dimanche, 7 mai, pour la lecture du Rapport du Consistoire et pour
la nomination des députés à la Conférence de District et au Synode. Elle aura
lieu, comme d’habitude, dans le temple
du Perrier après le culte.
RICLARET. — La Commission Exécutive vient de lancer la circulaire ci-après
que nous reproduisons:
Chers Frères,
En vous adressant ces lignes, votre
Commission Exécutive désire tout d’abord rappeler à votre souvenir affectueux les deux vénérés frères qui sont
entrés « dans la joie de leur Seigneur »,
après avoir fourni une longue journée de
travail; M. le pasteur ém. Daniel Gap,
décédé à St-Second le 21 octobre dernier,
dans sa 72.me année, et M. le past. et
prof. ém. J. D. Rivoir, décédé à St-Jean
le 8 février, dans sa 91.me année. Nous
tenons à renouveler ici nos sentiments
de profonde sympathie chrétienne aux
familles directement frappées par ces
deuils. ,1,*,^
Par la grâce de Dieu nous pouvons
donner, en ce moment, de bonnes nouvelles de tous nos chers collègues des Vallées. M. le past. Louis Marauda, que la
maladie avait arrêté dans son aetivité
pendant plusieurs semaines, a pu reprendre son travail régulier dès la moitié de
décembre. M. le past. D. Forneron de
Rorà, immobilisé lui aussi pendant plusieurs semaines par une indisposition
plutôt grave, croit pouvoir reprendre dès
maintenant la direction de son Eglise.
Nous remercions M. le past. Jean Bertinatti pour les précieux services qu’il a
rendus, à Pignerol d’abord et à Rorà ensuite. Notre reconnaissance est assurée
aussi aux frères de La Tour qui ont bien
voulu se rendre une ou deux fois à Rorà
pour y présider les cultes.
Dans le but d’assurer un ministère régulier aux Paroisses dont les Pasteurs
ont dû répondre à l’appel de la Patrie, la
Table Vaudoise, invitait, dès le commencement de la campagne d’hiver, MM. les
pasteurs-évangélistes J. J. Ribet, David
Revel, Louis Rostagno et Louis Micol à
prendre respectivement et « pro tempore » la direction des Eglises de St-Germain, Prarustin, St-Jean et Praly.
Gomme nous le disions dans notre dernière circulaire, la Paroisse vacante de
Perrier-Maneille ayant délibéré de s’en
remettre, pour cette année, aux soins de
l’Administration, celle-ci y a pourvu en
envoyant M. le pasteur-évangéliste Corrado Jalla.
Nous vous proposons que Véchange de
chaire habituel ait lieu cette année entre
les fêtes de Pâques et l’Ascension de la
manière suivante:
MM. B. Gabdiol, St-Germain - J. J.
Ribet, Bobi Aug. Jahier, Prarustin
- David Revel, Villar — G. A. Tron,
Pramol - Ph. Grill, La Tour____D. For
neron, Villesèche - B. Soulier, Rorà—
Eug. Revel, Turin - Alb. Prochet, Angrogne — L. Rostagno, Massel - Fr.
Peyronel, St-Jean — L. Marauda,
Perrier-Maneille - G. Jalla, Pignerol —
B. Léger, Rodoret - H. Pons, Pomaret —
L. Micol, St-Donat (Turin) - F. Balmas,
Praly.
La XIII.me Conférence de notre District aura lieu, D. V., à Bobi les 24 et 25
mai prochain. Le culte d’ouverture, présidé par M. le past. Phil. Grill de Pramol,
commencera à 10 heures du matin.
Voici l’ordre du jour de la Gonférence:
1° Résumé des Rapports des Consistoires
— 2° Rapport de la Commission Exécutive
— 3° Rapport de la Commission du Chant
Sacré — 4“ Discussion sur « L’Anzianato
nella Ghiesa Valdese » — 5° Propositions
éventuelles — 6° Elections.
Vu la brièveté de l’ordre du jour, et
surtout tenu compte de l’heure solennelle que nous traversons, la Gommission
Exécutive invite la Gonférence à bien
vouloir commencer ses travaux de la 2.me
journée par une Réunion de prière, qui
aura spécialement pour but d’implorer
les bénédictions divines sur nos chers soldats et sur leurs familles. MM. les pasteurs G. A. Tron, B. Léger et B. Gardiol
sont priés de préparer et présider cette
réunion, de laquelle nous attendons beaucoup de bien pour nous-mêmes et pour
ceux que nous aurons le privilège de recommander au Trône de la Grâce.
♦
* 3f(
Les Rapports des Consistoires devront
être envoyés pas plus tard que le 10 mai
prochain au secrétaire de la Gommission
Exécutive, M. le past. Albert Prochet,
N“ 15, Via Pio Quinto - Torino.
Veuillez agréer, chers collègues, l’expression de notre affection fraternelle.
Vos dévoués
Barth. Soulier, président, ex-officio
Jacques Massel, vice-président
Albert Prochet, secrétaire.
SAINT-JEAN. La semaine sainte a
fait passer sur nos assemblées religieuses
le souffle vivifiant que les événements
qu’elle rappelle apportent aux âmes
croyantes. Vendredi, une phalange de
nouvelles recrues (les jeunes filles dans
leur gracieux costume vaudois) venait
grossir les rangs des membres communiants. Le chant d’une délicieuse mélodie — La Prière de Billeter, si bien adaptée à la circonstance — préparée par M.
et M.me D. Turin, docteur, avec le concours de quelques bonnes voix, contribua
à l’édification de la nombreuse assemblée.
— Au culte de Pâques on aurait pu,
dans notre grand temple, compter sur
les doigts de la main les places qui n’étaient pas occupées, et un des anciens nous
assurait qu’il avait rarement vu un si
grand nombre de participants à la SainteGène. Dieu en soit loué I Nous fûmes
aussi favorisés par le chaut d’un beau
chœur de Pâques, dirigé par M. Bonnet,
pasteur et lieutenant, qui était des nôtres ce jour-là.
— A3 heures de l’après-midi, à la Maison Vaudoise, l’Union Ghrétienne donnait un « trattenimento » en l’honneur
des jeunes filles qui venaient de faire
leur première communion: prière, allocution du Pasteur, chants, récitations,
thé, poignées de mains et souhaits à
l’adresse des jeunes hôtes, se succédèrent
rapidement dans une chaude atmosphère de fraternité qui nous fit beaucoup
de bien.
— M. Rostagno annonça pour dimanche prochain, 30 avril, à 8 h. du soir,
dans le temple, une conférence sur la
Sicile, avec projections lumineuses. La
collecte qui aura lieu à l’issue sera destinée à notre Œuvre d’évangélisation.
Nous comptons sur une nombreuse assistance ce soir-là, malgré la saison qui
est déjà un peu avancée, et aussi sur une
bonne collecte pour venir en aide à la
caisse de notre Œuvre d’évangélisation
qui demande à grands cris du secours.
VÉRONE. La Maison du Soldat continue à être fréquentée d’une manière
très satisfaisante. On a l’occasion de semer et on est heureux de constater combien on est apprécié dans ce travail si
agréable. Les cultes, depuis quelques
mois, sont à peu près suspendus à cause
des aéroplanes ennemis qui paraissent
choisir ce jour pour semer l’effroi dans
la ville. La cloche d’alarme et le canon
avertissent les habitants des dangers qui
peuvent les menacer.
VIERENG (Aoste). Nous apprenons
que dans l’arrondissement de Verrès notre évangéliste M. Rosati a trouvé de
nouvelles portes ouvertes à la prédication de l’Evangile, qui laissent espérer
de bons résultats.
fc . .AsoaaaB—a——
Nouvelles et faits divers.
,^UNE ADRESSE AUX EVEQUES.
La Revue Chrétienne publie un document confidentiel, à tous les membres de
l’Episcopat français, pour leur signaler
les dangers que fait courir au catholicisme français l’attitude du Pape favorable
à la cause austro-allemande. Les auteurs
de ce document, dont on tait les noms,
se plaignent de voir échouer le beau mouvement de réveil catholique, qui semblait promettre à l’Eglise un renouveau
de succès en France. Et ce recul est l’œuvre du Vatican.
« Il semble, disent-ils, qu’une barrière
infranchissable ait été élevée entre la
pensée romaine et la pensée française.
Sous couleur d’impartialité, Rome se refuse à prendre parti. Les différentes manifestations pontificales, depuis dix mois,
ont été d’une froideur déconcertante.
Gette situation désespère les catholiques
les plus sincères et les plus fidèles. Elle
jette le trouble dans leurs consciences
angoissées, et il est à craindre que les
conséquences les plus graves ne découlent de cette inexplicable attitude, que
d’aucuns regardent déjà comme une abdication ».
Les auteurs de ce document, qui sont
évidemment des catholiques éminents,
conjurent les évêques de «réparer les
fautes commises et d’éclairer le SaintSiège, livré aux inspirations des ennemis ».
L’avenir nous dira si, cette fois encore, la Papauté n’a pas travaillé à sa
ruine. M. L.
(L'Évangéliste).
^onveMfts politiques.
La crête est du Gol di Lana (Haut Gordevole) qui s’élève à plus de 2400 m. d’altitude était restée au pouvoir des Autrichiens qui ne pensaient en être jamais
chassés. Mais dans la nuit du 18 courant,
lès nôtres ont assailli et conquis cette
crête après l’explosion de puissantes mines, qui ont fait sauter le sommet de la
montagne. Le détachement ennemi qui
occupait les tranchées a été en grande
partie enseveli ou tué. Les survivants,
164 kaiserjager, dont 9 officiers, sont
tombés entre nos mains, ainsi qu’un riche butin en armes, munitions et matériel de guerre. Les couloirs pour les mines
ont été creusés dans le rocher par un travail opiniâtre de deux ou trois mois: cent
quintaux de gélatine ont fait explosion
en même temps. L’ennemi a tenté à plusieurs reprises de reprendre les positions
perdues, mais tous les assauts ont eu un
résultat négatif.
Trois attaques successives contre nos
œuvres de défense du col du Tonale furent aussi repoussées en infligeant des
pertes sensibles à l’ennemi. L’activité de
l’artillerie a repris avec plus d’intensité
maintenant que les conditions athmosphériques se sont de beaucoup améliorées. Dans la zone de l’Adamello nos alpins, après avoir chassé les derniers dé
tachements ennemis errant sur les « vedrette », ont occupé et fortifié le col du
Monte Fumo à 3402 mètres d’altitude.
Notre avance graduelle a continué vers
le sommet du Monte Sperone (Val di Ledro) après la destruction des lignes de
résistance successives de l’adversaire.
Gontre nos positions à l’ouest du torrent
Larganza (Val Sugana) de nouvelles attaques se sont brisées contre la solide résistance de nos troupes.
Nous avons complété l’occupation du
col della Sentinella à la tête de la vallée
du Sexten (Darva) 2717 m. d’altitude.
Un brillant succès sur le Garso, dans la
zone à l’ouest de Selz: notre infanterie a
occupé une forte tranchée longue 350
métrés. Deux contre-attaques très violentes, tentées par l’ennemi la nuit après
réussirent en partie, mais dans un furieux
corps à corps nos braves soldats rejetèrent l’ennemi lui infligeant des pertes
très graves, prenant 133 prisonniers et
une grande quantité d’armès et de munitions.
Une escadre de Caproni (aéroplanes de
guerre) a lancé sur la station d’hydroavions de Trieste une soixantaine de
bombes avec de bons résultats. Tous les
appareils sont rentrés indemnes malgré
le tir des batteries ennemies.
— Les militaires de troisième catégorie nés en 1879, sont appelés sous Içs armes pour le 15 du mois prochain. Les réformés des classes 1886-94 qui à la suite
d’une nouvelle visite sanitaire ont été
déclarés aptes au service militaire, devront se présenter à partir du 29 courant.
•— Des troupes russes ont débarqué à
Marseille, saluées par les acclamations
du peuple français et un ordre du jour du
général .lofîrc. Il s’agit d’un contingent
assez important, dont on ignore la provenance et la destination. Le fait c[u’ime
partie de l’armée russe va sc battre sur
le front occidental, a une grande importance surtout morale. La formule du
front unique et de l’armée unique est
toujours plus près de se réaliser.
— L’Angleterre s’est trouvée dans une
situation politique assez difficile à cause
de la division des partis sur la question
du service obligatoire, division très tranchée même dans le sein du Gouvernement. Une crise ministérielle aurait eu
des conséquences très graves; mais ce
malheur a pu être évité. L’Angleterre
devra nécessairement accepter la conscription obligatoire, s’étant mise, depuis
plusieurs mois déjà, sur cette route.
—■ Une escadre légère allemande a
tenté une action navale au large de Lowestoft sur les côtes anglaises. L’incursion n’a pas eu de résultats appréciables,
les Allemands ayant dû bien vite se retirer. Un navire allemand qui tentait de
débarquer en Irlande des armes jeb^dps
munitions pour favoriser la révolte des
Irlandais, a été coulé et à bord on a pfrêté un ex-agent consulaire anglais ûèvenu l’ennemi acharné de son pays, iie
même jour une émeute éclatait à Dublin ;
la canaille réussissait à s’emparer du palais des postes et télégraphes pour intercepter les communications extérieures.
Les troupes ont maîtrisé la révolte, mais
on ignore encore les détails de l’affaire.
— M. Wilson, le président des Etats
Unis, a lu au Gongrès un message très
énergique de protestation contre les violations de la part des Allemands de tout
principe humanitaire dans la guerre des
submersibles. 11 a aussi envoyé à l’Allemagne une note la menaçant de rompre
les relations diplomatiques si elle ne cessait pas ses attaques contre des bateaux
portant des citoyens américains. L'Allemagne répondra par des excuses et des
promesses et elle continuera à agir comme auparavant. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1916; J. Travers, aiieieu, L,a Tour —
M.me Vigne, Id.
Pour l’aEcho» des soldats.
M.me Marie Bertiuat, Turin fr. 1,60
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
"P'”
Fieno e Lettiera.
Rivolgersi aUa Tipografia Alpina.
4
i.
■| SAU TAMERICI
OELLE REGIE
E NUOVE TERME
DI
MÛNTECATINI
S(mO MIGUORi OJ TUTTI J5AU PURGATIVI
DIFFIDARE DELLE CONTRAFFAZIONI
LE
PASTIGLIE VALGA
oompoate d’aetratti di piante, assolotamente inoffentiTe
e dotata d’on
POTERE ANTISETTICO MERAVIGLIOSO
hanno nuperlorltà gtraordlnarin
an tatto quanto fu scoperto fino ad oggi
A VENDRE
à des conditions favorables, une belle petite FERME, de huit
journaux, y compris 60 tables de terrain
cultivé, pouvant nourrir deux vaches.
Maison solidement construite.
S’adresser à la SARTORIA JOUVE,
Torre Pellice.
PER PREVERIRE 0 GUARIRE
speêialitta nelle malmtHe demU
Occhi
Orecchi
Naso
e Gola
Torino - Poftlol Vìi nìi», 16 p.i,
Mt ere li glU 121IS eli* li /»rMt
éetU ere 10 e lOfeedel
■aartitona dal dltalH di rada
naaale In a a la er«
ATELIER de HARBRERiE
DB
MOKGLIA VINCENZO
Monuments et inscriptions
«'*' «vff «VS- avr en tous genres.
Objets d’ornement et de fantaisie, etc.
(Villa Rosa) Lnserna S. Giovanni.
Xalfreddori, Mali di Gola, Laringiti, Raucedini,
Corizza, Grippe, Influenza,
Bronchiti acute o croniche. Asma, Enfisema, eco.
MA SOPRATUTTO
DOMANDATE, ESIGETE
ia tatto la ramada al preña di L, 1.50
DNA
SCiTOLi DELL! VERE PASTIGLIE TALDi
portante U uoaaa
VALDA
In vendita presso tutti I
Famacistl e Groaalatl
d’ItalU.
noci. ARDUINO FERREROD
§
Q DIRECTEUR DE LA SECTION
0TO-RINQ-LARINGQL06IQUE
AU « NUOVO OSPEDALE» OE TURIN
ì
AVIS
à MM. les Pasteurs
Instituteurs et libraires que le seul dépôt autorisé
pour les Vallées, par la Société Biblique
Britannique et Etrangère, est toujours
Rue Garibaldi, iV. 4 à TORRE PELLI CB, — Escompte aux revendeurs.
U
8
0
Spécialiste pour les maladies
du miEW, iiiimiiiiiimiiimiiiiiimiiiiiimiLimmiiiiimmimimiimimiiinii
de la tiOKfnE:
...... et des 0IHE:1L.L.ES
0
0
0
X Guérison sûre et rapide des Q
~ défauts de respiration nasale
0
0
J TURIN - Via Goito, 6 (près de la
I Gare Centrale) de 1 h. à 4 de l’après-midi. ^
I Téléphone 4-83. U
ÎOOOC300C3C»OOOOC3I^
BIGLIETTI DA VISITA uso Litografia.
Rivolgersi alla Tipografia Alpina.
O
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
sS\g',®\S'sS\®'.S\S',S\S'
L’IWIPRIMERIE ALPINE
de AUGUSTE COÏSSON
TORRE PELLICE
par accord spécial avec la Maison éditrice
J. H. JËHëBER, de Genève
se charge de fournir toutes les publications du dit
éditeur, au prix de couverture, sans aucune augmentation malgré le cours élévé du change.
L’Imprimerie tient le CATALOGUE à la disposition de tous les clients, et Texpédie franco sur
demande.
90000 00000 00000 000000 00000000
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
ANTICA cd AVVIATA
TRATTORIA E LIQUORERIA
!
:
CENTRALE
con vasti locali. Giuoco di boccio,
Rimesse, ecc.
da AFFITTARE subito.
Rivolgersi al proprietario GEYMONAT
in Torre Pcllice.
S
!z;
>
<
z
o cu
E
Ci O
W iti ^
W
u
ÛD
>
E-h p;
w
CURA PRIIAVERILE
La stagione di primavera è la migliore per la cura tendente
a rafforzare i bulbi piliferi ed
conservazione dei Cape!!! e
meglio indicata a tale scopo è
agevolare così
della Barba e
la
sviluppo e la
preparazione
mmm
L
u
L’Ao<Tjti.ica. preparata
con sistema speciale e con materie di primissima
qnalifà, possiede le migliori virtù terapeuticlie, le
quali soltanto sono un possente e tenace rigeneratore
del sistema capillare. Essa 6 un liquido rinfrescante e
limpido ed interamente composto di sostanze vegetali,
non cambia il colore dei capelli e no impedisce
la caduta prematura. Essa lia dato risultati im- fl"|
^ mediati e soddisfacentissimi anche quando la
caduta giornaliera dei capelli era fortissima.
Tutti coloro che hanno i capelli sani e'
folti dovrebbero pure usare TAociva.«. dopo la cura
CHININA-NIIGO^E e così evitare il pericolo della eventuale caduta di esei e
di vederli imbianchirsi. Una sola applicazione rimuove la forfora e dà ai capelli |
* DD magnifico lustro.
Si "bende da iuUi i FarmacisU, Droghieri e Profamteri,
Deposito Generale da MIGONE & C. - Via Orefici . (Passabili« Centralt, 1) MILANO
lif
PRIMA DELLA CURA
'''''“lE
Ï11».
XOBSB PBLLICB * IMPBIMBSIB ALPINE