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Année XIII®.
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PBIX D'ABONNEMENT PAK AN
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Tour les paysderUnion de
poste . . . » 6
Amérique du Sud - . . » 9
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Au bureau d'Administration ;
Clie55 MM. les Pasteurs ,
Cliea M. Ernest Robert fPignerol) et
à la Librairie Cbiantnre et
Mascarolli ( Pignerol ).
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N. 28.
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ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
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1=93
Cx3
iSom niair'e.
Evangelisation. — Unions Chrétiennes. —
Fragments de lettres de M'’ et M™>î Jalla
missionnaires. — Mission dans le Port de
Gênes. — ¡Sourellti religieiities. — Chronique iv.mdohe. — Souscription. — ficcite
politique. — Annonces.
Evangélisation
District Roma-Napolf
La XI® session de la Conferenza
Distreltuale Marche - Roma - Napoli
s’esl onverle à Rome, le 28 juin
dernier, par un culte présidé par
Mr. J Pons, pasteur à Naples.
Après le culte, l’Assemblée s’esl
constituée comme suit:
Naples: Mr. J. Pons, past. prés, du
Conseil. — Mr. ,1, Ciocci, député.
Poggio-Mirteto: MM, Ferreri, Ev. vice
prés, du Conseil. — Gaetano de
Bufalo, député.
Rome: Mr. D. Buffa, past. v. p. du
Conseil. — Mr. C. Discepoli, député.
— Mr. A. B. Tron, ministre.
Les églises d'Ancone e de Corato
ne sont pas représentées,
Mr. A. B. Tron est président à tour
de rôle.
Mr. û. Buffa est élu secrétaire,
I. — Rapports des Eglises.
Faille d’espace, nous ne nous occuperons pas des églises de PoggioMirteto, de Corato eid'Ancone. Nous
dirons seulement que le nombre des
communiants et les contributions ont
augmenté îi Poggio-Mirteto; à Corato
il y a une augmentation de 10 communiants , et à Ancone, la Commission
a loué un nouveau local mieux adapté
que l’ancien à l’évangélisation.
Rome. — Le rapport du Conseil
commence par donner gloire à Dieu
de ce que la paix et la bonne harmonie n’ont pas été troublées au
sein de la Congrégation. — Les cultes
ont été très fréquentés, surtout les
deux du Dimanche. Certaines fois
(à Pâques, par exemple) le temple
était toul-à-fail rempli. Le soir no
a donné des conférences spéciales,
dont 16 ont été annoncées par les
journaux de la ville. Ces conférences
ont attiré un nombreux auditoire qui
a varié entre 100 et 150 personnes.
2
-.218^
Le nombre des communiants n'a
pas augmenté; car, si 13 ont été
reçus, 13 sont partis. Touielbis il
faut observer que, parmi les 13 reçus,
cinq proviennent du catholicisme et
sont des personnes très respectables.
12 cathéchuménes sont déjà inscrits
pour l’année prochaine.
Le Conseil de l’Eglise de Rome
n’a pas inscrit, parmi les membres
de l’eglise, les vaudois de naissance
qui ne sont pas élablis à Home,
mais qui s’y trouvent momentanément
pour leur service ou leurs affaires.
Parmi ces personnes, il y on a qui
sont à Rome depuis des années,
fréquentent avec assiduité les cultes,
s’approchent de la Table Sainte et
contribuent pour l’Eglise. Le Conseil
est heureux de voir que de 15 - 20
domestiques vaudois et vandoises rendent, pour la plupart, un si bon
témoignage à l’Evangile, mais ne
croit pas que ce soit le cas de leur
demander de se faire inscrire comme
membres effectifs de l’Eglise de Rome.
C’est pourquoi le Conseil propose
de former un autre catégorie de
membres: la catégorie des membres
adhérents, dans laquelle seraient
inscrites:
1. Les personnes sus indiquées.
2. Les quelques membres effectifs
de l’Eglise (et il.y en a partout) qui
ne veulent pas être rayés, mais qui
ne fréquentent pas les cultes. Ces deux
classes pourraient prendre la Sainte
Cène.
3:. Ceux qui sont évangéliques
quant à leuis convictions, et qui
fréquentent les cultes, mais pour
des raisons parliculières, ne demandent pas d’entrer dans l’Eglise.
Tous les membres de lu Conférence sont d'accord pour considérer,
comme membres adhérents, cette troi
sième classe de personnes, mais tous
ne sont pas d’accord quant aux deux
autres. Il s’ensuit une discussion très
animée. Et enfin, la Conférence laisse
la faculté au Conseil de l’Eglise de
Rome, de se présenter à la prochaine session avec sa nouvelle catégorie de membres adhérents.
Le « Circolo Desanctis » qui a fait
des progrès marqués celte année,
a, par le moyen des- ses séances régnliéres, de son école sérale, et de
ses concerts, contribué à l’évangélisation. La Conférence exprime au
«Circolo» et aux nombreux amis,
protestants cl catholiques, qui l’ont
généreusement aidé, toute sa reconnaissance.
Les contributions régulières ont
augmenté, mais le produit de la
Vente e.sl de beaucoup inf’érieui’ à celui
de l’année dernière.
Naples. — Le rapport, lu par Mr.
le paslatir Pons, esl bref, mais complet; 16 nouveaux membres, dont 6
reçus par profession, ont augmenté le
nombredescommuniants, qui esl mainlenanl de 150. 14 catéchumènes sont
déjà inscrits pour l’année prochaine.
En outre, 45 personnes, parmi lesquelles deux prêtres et un moine,
avaient demandé d’être inscrites parmi les catéchumènes, mais ensuite
on ne les a plus revues; ce qui
prouve que la semence de l’Evangile tombe souvent encore aujourd’hui
dans ce « terrain pierreux » qui est
incapable de donner du fruit.
Les écoles sur semaine ont été
fréquentées par 140 enfants, et celles
du Dimanche par 150. Ges dernières
ont versé, en 14 ans, dans la Caisse
de la Commission d'FGvangélisalion ,
plus de 750 fis.
Une Société de Bienfaisance a été
fondée parmi les dames de.l’Eglise;
3
-219^
et dans le courant de 8 mois elle a
confectionné pour 420 frs. d’habillements pour les pauvres.
La conférence reconnaissante, envoie à cette société une parole de
louange et d’encouragement.
Les contributions de l’Eglise sont
en augmenlalion.
Quant aux Stations d'Evangélisation
du vaste district M. R. N. nous ne
dirons qu’un mot sur Ofôeieiio et sur
Rocca Imperiale.
/Ì Orbetello les écoles marchent très
bien; les enfants qui les fréquentent
ont dépassé la centaine. L’école du
Dimanche est également bien fréquentée.
Quant à Rocca Imperiale, dans les
Calabres, le lecteur nous permettra
de faire un peu d’histoire. En 1888,
la Commission d’Evangélisalion reçut
une pétition signée par 29 personnes. Les pourparlers durèrent trois
an$; et enfin, l’année dernière,
Rocca Imperiale figurait dans le
Rapport annuel, comme une località
visitata. Dernièrement Mr. Pons de
Naples y a passé huit jours, et le
syndic de l’endroit, qui est aussi
notre évangéliste, lui a présenté 60
catéchumènes desquels 26 furent reçus à la S*'’ Cène; 3 seulement de
ceux-ci avaient signé la pétition de
1883. Les réunions spéciales de préparation à la Sle. Cène que M. Pons
a présidées pendant une semaine,
commençaient ii 8 h. du soir et terminaient vers 2 h. après minuit!
U — Propositions
Le député, représentant du district
au Synode prochain, est élu dans la
personne de Mr. Luigi Bosco di Ruffino de l’Eglise de Rome. El l’on
choisit comme député « supplente »
Mr. Pilade Margiunti de Naples.
Après une discussion et quelques
modifications, la Conférence adopte
à l’unanimilé, la proposition suivante:
«Sulla proposta del Consiglio della
Chiesa di Napoli, presentala dal sig.
Pons, la Conferenza incarica il suo
Seggio: a) di proporre alle Chiese
di Marche-Roma-Napoli la istituzione
di una Cassa distrettuale per le spese
della deputazione al Sinodo, nella
quale ogni comunicante verserà 0,20
all’anno; b) di chiedere alta Conferenza Generale l’applicazione della
stessa misura ai cinque distretti della
missione, affidando l’amminislrazione
di questa Cassa unica alGomitato di
Evangelizzazione. Questa sarà una
prova che dall’Alpi al Lilibeo non
formiamo che una sola famiglia »:
Deux travaux spéciaux ont été présentés à la Conférence. Le premier,
par' Ml'. Pons, sur’ les mariages mixtes.
Ce travail, oral, à donné lieu à une
discussion mslruetive et très animée.
L’autre est une élude sur le Bap^téme, que l’auteur publiera, probar
blement, dans le Bollettino.
D. Buffa.
nmm ciiitÊTiË’^NËS
Première assemblée du groupe PiémontLigurie tenue à Turin le 29 Juin
1887.
À ta 1''« assemblée du groupe Piémont-Ligurie, six associations sur huit
faisani partie de la Fédération Italienne,
étaient représentées par iin total de
quatorze délégués. L’association de la
Spezia, pour diverses raisons, n’a pu
envoyer de délégation. MM. Charles
Fermaud et Riccardo Davio étaient
aussi présents.
4
La réunion fut ouverte à 8 li2 h.
du matin par un culte sous la prèsi"
dence de Mr. le pasteur W. Meille,
après quoi Mr. Morgliachef de groupe,
par quelques paroles d’introduction
et de bienvenue aux délégués et la
formation de l’ordre du jour, l’étude
du Réglement du groupe occupe une
bonne partie de la matinée et donne
occasion à des discussions animées et
très intéressantes, entr’autres sur la
question du nom à donnerait groupe,
présentée par les délégués du Circolo
Diodati de Gènes, celle de la nomination d’un vice-chef de groupe, et
celle relative au nombre des délégués
aux assemblées de district.
L’étude du Réglement terminée, la
parole est donnée aux représentants
des Unions pour de courtes relations
qui ont été trouvées très réjouissantes
et très intéressantes sur chaque union.
Les six associations représentées comptent ensemble 270 membres c’est-àdire une moyenne de 45 membres effectifs par société. Diverses difficultés
à résoudre furent proposées, mais le
peu de temps disponible empêcha de
s’en occuper. En dernier lieu, on
procédit à la nomination du Comité
National. Ont été élus MM. Paul Meille
de Turin; J. Anderson de Spezia;
G. D. Reymondet-Cougn de Luserne
St. Jean; Emile Eynard et V. Morglia
de Turin.
La séance qui s’était ouverte a 8 1(2
du matin s’est close à 5 1[2 h. du
soir, avec une suspension à midi,
jiendant laquelle les délégués et bon
nombre d’amis de Turin, prirent ensemble un fraternel et joyeux déjeûner,
à la fin duquel ne manquèrent pas
les toasts de circonstance. A la réunion
du matin comme à celle de l’après
midi,assislaientcomme invi tés presque
tous les ministres évangéliques de ]
Turin et une bonnepartiedesmembres
de l’Union Chrétienne de la ville.
Fragments de iellres
de Rr et J»lia missioiinaires
... Le dimanche 8 mai j’accompagnai M, ilepburn au culte séchuana
du matin. Jamais je n’ai vu une
chapelle si bien garnie d’auditeurs.
Nous eûmes beaucoup de peine à
arriver jusqu’à la table qui sert de
chaire, les couloirs eux-mêmes étant
comblés de gens accroupis. Toutes
les fenêtres étaient occupées et au
dehors encore il y avait au moins
quatre rangées de personnes tout
autour de la chapelle. C’était très
beau et très encourageant à voir. M.
Hepburn dit qu’il en est ainsi tous
les dimanches et qu’il y a, en outre,
sept autres cuites à la même heure
dans les différents quartiers de la
ville. Malgré cette grande affluence
constante aux cultes, M. Ilepbuim ne
compte à Shoshong qu’une centaine
de membres d’EgItse car il est très
sévère dans ses acceptations et exige
de tous ceux qui désirent entrer dans
l’Eglise une conduite journalière qui
plaide en leur faveur.
Khama (le roi) avec toute sa famille se tient toujours à droite du
pasteur. D prend souvent une part
active au culte par une prière ou
une allocution. Sa femme et ses filles s’habillent tout-à-fail à l’européenne et avec beaucoup de goût.
Khama est réellement un chef à
part. Il a une soixantaine d’années,
on lui en donnerait à peine quarante, il est grand, bien bâti, à
l’aspect, agréable; on lit la bonté
sur sa figure. Tous i’aimenl et l’estiment beaucoup à Shoshong, le missionnaire aussi bien que les «traders»
et ses sujets.
Il dut déployer une grande énergie
pour avoir la place qu’il occupe et
s’il est chef c’est bien parce qu’il l’a
5
.221.
mérilé, vu que, son père Sekhomi
lui préférail son frère cadei Ehamanc.
Ce dernier lui suscita beaucoup
d’ennuis. Il réussit un jour è entrer
inaperçu à Shoshong et trouva un
asile chez un « trader». Kliama l’apprit. Il vint là avec son escorte, descendit de cheval et dit à son frère:
Prends mon cheval etva-t en.Khamane
ne se le fil pas répéter et partit au
galop. Quel exemple aux chrétiens
que celui donné par ce chef noir!
Son influence se fait sentir pjirtout
dans sa tribu et Sekhomi, son fils,
marche sur ses traces.
Le même dimanche, après midi, je
descendis encore avec M. Ilepburn à
un second culte. La môme fouie était
réunie. Je leur dis quelques mots
en anglais traduits par M. Hepbiirn.
À peine rentrés nous eûmes encore
un culte, pour les blancs cette fois,
et en anglais. M. Lloyd aide de M.
Hepburn le présida.
Vous ne sauriez croire combien
ces dimanches au milieu d’amis sont
appréciés par nous. Vous ne savez
quel privilège vous avez de pouvoir
adorer Dieu en compagnie^ do nom
breux frères. Nous qui en avons déjà
été souvent privé.s nous éprouvons
une jouissance, inconnue jusqu’ici,
chaque fois, que nous pouvons assister à un culte que nous comprenons , et que riou.s pouvons chanter
avec les autres les louanges de Dieu.
Le 10 au matin, enfin, Franz le
K driver » de M. Goiliard arriva. Voici
ses nouvelles. Peu avant de quitter
M. Coillard,quinze de ses bœufs étaient
morts de la Iselsé. Ce conducteur était
parti deSeshéké vers la fin de février
avec un wagon et 18 bœufs. Avant
d’arriver à Pandamalenga la tselsè
avait visité son attelage et jour après
jours les bœufs diminuaient. Enfin
arrivé à mi-chemin du Zambèze à
Shoshong, n’ayant plus que trois
bœ,ufs, il se vil forcé de laisser là
le wagon en charge à quelques hom
mes et continua sa route à pied avec
trois ou quatre compagnons. Il portait deux lettres de M. Goiliard à M.
Hepburn. Les nouvelles du Zambèze
sont excellentes. Séfoula est un endroit
très joli et sain, me dit le a driver;» les Coillard vont déjà une
maison avec trois chambres, on en
construit une seconde...
Voici encore quelques
d’une lettre de M'”® Jalla
fragments
Shoshong le 16 mai 1887.
Le froid commence à .se faire vivement sentir si bien que je, suis
obligée de bien m’.envclop'pér de
mon châle, chaque fois que je sors
et que je le garde sur mes épaules
même lorsque je suis à la maison.
Tons les enfanl.s de M. Ilepburh,
notre hôte, ont des rhumes cl ries loux
dignes du climat humide de l’Angleterre...
J’ai été hier à l’église avec M.
Hepburn et ai été surprise de la voir
tont-à-fait remplie. Il y avait à peine
place pour passer au milieu de cette
foule de noii's assis les un.s par leri'e
à la turque, le.s autres sur des tabourets qu’ils avaient apportés de
chez eux. Dès que je fus assise, je
pus me rendre compte qu’une odeur
fort peu agréable pénétrait celte as.semblée et tout d’abord je pensai
que je ne pourrais y tenir, cependant peu à peu je m’y habituai.
H n’y a rien d’extraordinaire à ce
que de (elles odeurs se répandent, car
les Bamangwalos ensevelissent leurs
morts chacun dans sa cour, et la ville
est remplie de ces tombes qui certes
n’ont pas le défaut d’être trop profond e.s.
Mission dans te Port de Gênes
Le 1/('"‘- rapport du Rev. D. Miller
sur la Mission dans le port proprement dit de Gênes noms apporte
des détails intéressants surcelleœuvre
évangélique. Le colporteur M" Delfino,
ancien de l'église vaudoise de Gênes,
visite tous les vaisseaux, offrant des
traités et des Saintes Ecritures en diverses langues et, à l’occasion, faisant l’œuvre d’un évangéliste et instruisant dans la vérité ceux qui sont
disposés à l’écouler. Mais que d’igno-
6
rance et que d’indifférence dans la
grande majorité! Cependant sur les
40 000 émigrants et les milliers de
marins qu’il a vus, le colporteur a
tiouvé aussi des âmes plus « nobles »
qui ont reçu la parole, avec promptitude comme les Béréensd’autrefois.
Cinq cents Bibles ou poi ltons ont été
placées, sans compter de nombreux
traités.
L’Evangéliste, Mr. le capitaine
Clucas, préside des réunions pour
marins Anglais, dans une cbapelîe
flottante, le « Béthe! ». Non moins de
6176 marins, sur les 22000 entrés
dans le port, ont fréquenté les réunions pendant l’année et 809 ont fi équenlé la salle de lecture du Béihel.
Le capitaine Clucas a été reçu le plus
souvent avec sympathie sur les vaisseaux qu’il visitait et tes marins anglais ou américains n’ont pas donné
moins de frs. 4685 pour l’entretien
de la mission. Chose remai'qua|)le,
il s’est trouvé même des capitaines
qui déclaraient n’Ôtre pas eux-mêmes
croyants, et qui reconnaissaient la
bonne influence de la mission sur
leurs matelots. Des milliers de traités,
de sermons de Spurgeon etc. ont été
donnés aux marins pour leur fournir
une lecture utile pendant leurs longues traversées.
Mais que de peine, souvent, pour
réunir dans le Béthel un certain nombre de «marins! Mr. Clucas devait passer avec sa barque faire son invitation
aux vaisseaux ancrés dans le port,
prendre ceux qui dé.siraient venir
et qui souvent n’étaient qu’en petit
nombre. Par contre, quelle joie lorsqu’il pouvait entendre l’un après
l’autre, un capitaine, un officier, un
mécanicien exhorler leurs frères ou
prier avec eux ou simplement accompagner le chant avec l’harmonium !
L’évivngéiisle conclut son journal de
l’année en disant: «Tandis que j’ai
eu à passer par de bien pénibles
épreuves dans ma vie domesUque ( la
mort de sa femme), j’ai lieu d’être
reconnaissant sous d’autres rapports
et spécialement en ce qui regarde la
mission qui semble toujours plus appréciée. C’est t’œuvre de Dieu; â lui
k gloire n.
itouTuelles relijiewsco
Société biblique britannique et étrangère. - A la 83® assemblée générale
(le cette Société, tenue le 4 mai à
Exeter-Ha!l, Lord liarrowby, qui présidait la séance, a établi un parallèle
éloquent enire la situation présente
de l’œuvre et l’état dans lequel elle
se trouvait il y a cinquante ans, à
l’avènement de ta reine Victoria, En
1837, la Société recevait par année
100 000 livre-s sterling; elle en reçoit
aujourd’hui 250 000. Elle publiait par
année 600.000 exemplaires des Livres
saints; elle en publie maintenant
4.000.000. En 1837, la Bible la moins
chère coûtait 2 sh. (2 fr, 50 c.); elle
coûte aujourd’hui 10 pence (1 fr. ).
Le Nouveau Testament ne pouvait
s’aiîquérir qu’à 20 sous; on peut
maintenant l’avoir pour 2 sous. La
Bible n’existait que dans 136 langues;
on la répand aujourd’hui dans 280
langues.
En proposant l’approbation du rapport, le D’’ Benson, archevêque de
Cantorbéry, a recommandé à la Société
de se retirer, vu l’état de sesfinances,
de champs de travail tels que la
Hollande, le Danemark et la Suisse.
« Des Eglises chrétiennes, a-t-il dit,
ne doivent pas continuer à fhire pour
d’autres Eglises ce que ces autres
Eglises sont devenues capables (le
faire par elles-mêmes. » Nous avons
déjà rapporté, dans notre n° 22, que
la recommaniialion de l’archevêque
avait été suivie, au moins en ce qui
concerne la Suisse.
(Sem. Relig.}
Béunions de prières. — Un pasteur
indépendant de laNouvelle-Angleterre,
désirant donner plus de variété, d’attrait et de vie à la réunion de prières
de son Eglise, i’a organisée comme
suit. Les vingt premières minutes d(i
l’heure sont consacrées à la prière?
La seconde partie de la réunion est
consacrée, tantôt à des réponses,
données par le pasteur, aux questions’
portant sur des sujets pratiques, qui
ont été d’avance déposées par écHt
dans sa botte, — tantôt à une con-
7
versation religieuse, inlroduite par 5
ou 6 personnes désignées d’avance à
cet effet, — tantôt enfin au chant de
cantiques indiqués d’avance, et sur les
pensées desquels des observations
édifiantes sont librement présentées
par les assistants dans l’intervalle des
exécutions;
Le 24 avril a été inauguré à jérwsalem le nouvel asile de lépreux
« Asile de Jésus b. La maison, uti des
plus grands établissements de laMission
évangélique de Jérusalem, se trouve
à l’ouest de la plaine de Rephaïn. On
se propose, lisons-nous dans le Té■fnoigtiage, d’y recevoir tous les
lépreux soignés dans les environs de
Jérusalem, où ils sont plus nombreux
?ue dans tout le reste de la Palestine.
endarit les dix-neuf années de son
existence, l’œuvre a soigné98 malades,
dont 67 rnabomélans, 29 grecs, et 2
catholiques romains.
Le gouvernement turc promet son
appui financier,
Dans les prisons de femmes du
Massachusetts, dit le Protestant, les
quatre cinquièmes des détenues sont
des émigrantes catholiques, La population protestante, et néeenAmérique,
ne fournit qu’une détenue sur cinq.
iÎTkrôniqui ®/uiboÌ0c
Genève. — Nous lisons dans la
Semaine Religieuse de Genève;
« M. le paèt. H. Meille, de la Tour
de Pellice, délégué de la Table vaudoise, à l’Assemblée de Genève, tenue
le 30 juin dernier, exprime les bons
vœux et l’affection de son Eglise pour
la Société évangélique. L’Italie entre
actuellement dans une phase nouvelle
qui serait, si elle gboutissail, pleine
dè dangers pouf la liberté religieuse:
conservateurs et libéraux , en effet,
semblent s’unir.pour la réconciliation
du Vatican et du Quirinal. Mais ce ne
seront là que dé vains efforts; cette
réconciliation est impossible, aussi
longtemps du moins que le Syllabus
n’aura pas été retiré. L’Eglise vaiidoise
est prospère, elle a des stations dans
toutes les grandes villes d’Italie ainsi
que dans un grand nombre deviilages.
Ces stations sont importantes, car ce
sont autant de boulevards de défense
contre l’ignorance et l’incrédulité; ce
sont des sentinelles avancées qui
crient à la Pénisule: Réveille-toi, et
sor.s enfin de tes ténèbres, regarde;
voici le malin, voici l’aurore, voici
la lumière!,.. ».
La Tour. — Dans sa dernière séance la Commission des" Hôpitaux
vaudois a désigné M. le Docl. Jourdap
comme raédecin-adioint poiir le service sanitaire de l’Hôpital de La Tour.
Mr. Joiirüan vient ert effet de S’établir à La tour et a célébré samedi
dernier son rnàrlage avec M '* Lydie
Vola.
SOUSCHIPTION
fill favrllf (lu lemiilr de PfiUttfll
Montant des listes précéd, fr. 590,50
M"®* Meille, via Uliva ,
La Tour » 6,—
Par M. J, Coucourde(Florence) »
M, Giovanni Gardiol » 10,-—
M. Enrico Rivoire » 10,—
Ynnaf Nitram. » 15,—
M. .1. J. Vinçon (St. Germain) » 5,-^
Total frs. 636.50
fdrttt(|uc
tlatie. — Après avoir voté les
projets de loi adoptés déjà par la Chambre des députés, et avoir siégé une
semaine de plus, le Sénat a pns aussi
ses vacances qu’il a ¡sien riiéritêes.
Les 20 millions pour rAfriquè n’ont
pas soulevé d’opposition sérieuse, bien
que l’on sente généralement fort bien
que l’on ne sait pas où l’on s’arrêtera. Au Sénat Comme .à la Chambre
8
le raisonnement de la majorité est
identique; Nous avons eu grand tort
d’aller é Massaoua, mais puisque nous
y sommes et que nous y avons subi
déjà plus d’un ccliec, l’honneur exige
que nous y restions jusqu’à ce que
nous ayons pris notre revanche.
En auendani un dépôt de rnunilions
a sauté ( 6.000 kil de poudre et un
million de cartouches) et à coûté la
vie à 7 soldais et des blessures plus
ou moins gi aves à plus de 15 autres.
On ne semble pas croii'e à un accident.
Une enquête sévère découvrira bientôt le ci'iminel, s’il y en a un.
On dit que le pape esl sérieusement
indisposé, si non gravement malade,
depuis plusieurs jours.
jPfaMee. Nous touchons de trop
prés à la France pour ne pas éprouver
de sérieuses inquiétudes. Qu’ sait si
au moment où nous écrivons ces lignes
les démagogues et les brouillons on
habit noir, ou en blouse bleue et
rouge n’auront pas préparé par des
manifestations habilement organisées
non seulement à Paris mais sur une
multitude de points de la France, l’avènement du sabre pour lequel la
populace professe une préférence si
extraordinaire! Le général Boulanger
serait-il l’homme fatal par le moyen
duquel la France, serait de nouveau
pendant 20 ans privée des ces libertés
qui lui*ont coûté si cher et dont elle
n’a pas appris encore à faire un usage
modéré?
La faiblesse et l’imprevoyance dont
le ministère a fait preuve à Paris oû
ont pu se produire les scenes les plus
extravagantes, ne sont pas de nature
à assurer les amis de ¡’ordre, de la
paix et de la liberté, malgré le langage énergique du président Bouvier
à la Chambre
VJkUemaffne! ne demanderait pas
rnieux'que de jouir de cette paix que son
empereur vendrait goûter jusqu’à son
dernier jour; mais les manifestations
boulangistes où se mêlent les cris de
« vive Boulanger » et « à Berlin * finiront par irriter même les populations
labôrieuses et pacifiques et à leur
donner la conviction qu’avec un voisin
^ussi incommode il n’y a pas d’accord possible.
Bwtffari«. — Le 7 courant la
Sobranié (assemblée nationale ) a élu
à runaniniité le prince Ferdinand de
Cobonrg souverain de la Bulgarie.
On dit que l’unanimité a été obtenue pareeque la minorité amie de la
Russie avait quitté la séance. A supposer que toutes les grandes puissances sauf la Russie, approuvent celle
nomination, l’opposition de la Russie
suffirait peut-être pour la rendre vaine.
-- Avant toutes choses il faut que la
Turquie se prononce, ce qu’elle ne
se pressera pas de faire, comme elle
ne se presse pas de.signer ou de repousser la convention louchant l’Egypte. Mais'comme le Sultan a un besoin
continuel d’argent et que l’Angleterre
en a beaucoup, il est permis d’e.spérer que celle question sera bientôt
résolue.
Annonoes
Ricercasi Maestra Evangelica, età
30 anni, per Istituto presso Firenze.
Stipendio L. 50 mensili, vitto, alloggio
e imbiancatura. Rivolgersi Sig^(iiulia
Tommasi, Firenze, via Silvio.Pellico,
N. 4
ŒUVRE DES BAINS DE MER
ESCOUADE DES GAUCOSIS
Le départ aura lieu U. V. de Turin
pour la Mei% le samedi 23 juillet
à 9 h. 58 ffl. du malin.
Le retour de la Mer à Turin le
vendredi i.2 août à 10 h. du matin.
Nous rappelons, ce qui a été dit
déjà mie le retour à Turin de l’escouade filles aura lieu le 21 juillet,
et que ce jour-là, comme ceiui du
retour de l’escouade garçons^ les
parents (ou qui pour eux) devront
se trouvera la gare pour les recevoir.
NB. Instante prière aux parents de
reliie les indications sur la matière
contenues au N. 25 du Témoin et de
s’y conformer de tout point.
J. P. Meille, past. ém.
Ernest Robert . Gérant
Pignerol, lmp. Chiantore et Mascareili.