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L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Voua me serez témoins. Act. 1,3.- Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI, 10.
Sommaire :
Un iiéleriiiag-e delà paix. — Solidarité : L’autre
côté de la iiuestiou. — Correspondance :
Amériiine dn Sud ; .... — Evangélisation
— Nouvelle.? et faits divers. — Société
Vandoise d'Utilité pnblique - Bevüe
Politique. — Annonces.
Dclffiiia (le k
La conférence propo.sée par le Czar
va se réunir, dit-on, prochainement,
on ne sait pas encore où. Le gouvernement russe en a publiée le programme, qui, à la vérité, a un peu
déçu ceux qui avaient fondé de trop
belles espérances sur la proposition
du Czar. On ne pouvait pas en attendre, pour le présent, de grands
résultats, étant donné les dispositions
des grandes puissances, imitées en
cela par les petites. La Russie ellemême, après avoir lancé la grande
idée, n’a-t-elle pas donné des ordres
pour une formidable augmention de
^on artillerie? Aussi on ne pose plus,
dan-s le programme, la question dn
désarmement, rnême partiel, mentionnée timidement dans le rescrit
impérial. On se borne à proposer
une «entente pour tixer le délai pendant lequel l’effectif des forces de
terre et de mer ainsi que le budget
de la guerre et ce qui en dépend ne
pourront être augmentés». On demande aussi l’interdiction de l’emploi
dans les armées et les flottes de
nouvelles armes, d ’ explosifs plus
puissants que ceux actuellement en
usage, et de certains engins destructeurs.
Les résultats pratiques de la grande
initiative accueillie avec tant d’enthousiasme par les amis de la paix
ne seront donc pas très grands pour
le moment. Et cependant nous avons
la conviction que la proposition du
Czar et les évènements qui en auront été la conséquence seront un
grand pas en avant dans la cause
de la paix. L’opinion publique en a
été puissamment secouée, et ce ne
sera pas peu de chose qu’une telle
question ait été posée devant tous
les gouvernements de l’Europe et
traitée dans une conférence où tous
seront officiellement représentés. Il
y a du reste dans le programme un
article, le plus indéfini de tous en
apparence, qui pourrait bien être le
plus important et contenir en germe
la solution de la grave question. Le
voici
{Art. 8.) — " Adoption eu principe de»
bons office do l’intervention et de l’arbitrage
facalt'atif, dans le cas où cela paraîtrait op-
2
— 42 —
portnii pour éviter un conflit armé entre deux,
peuples. — Entente au .sujet du mode d’application de CCS moyens. — Détermination
d’mi procédé miif'arme pour eette application
N'y a-t-il pas là en principe la
substitution des moyens juridiques à
la force ?
I.es sociétés de la Paix font naturellement tous leurs efforts pour
agiter l’opinion publique et produire
une grande manifestation en faveur
du projet du Czar. Des pétitioniiements ont été faits en différents
pays; des adresses à l’empereur circulent par centaines de milliers
d’exemplaires (30.000 rien qu'en Danemark) et se couvrent de signatures.
La manifestation du 22 février aura
le même but.
Mais le moyen de propagande le
plus original est celui qui a été imaginé par un éminent pacifique anglais,
M. Stead, directeur de la Jieoiew of
Jùiiueips. Il s’agit de recruter des
volontaires de la Pau' qui se consacreront entièrement à la cause de la
paix pendant trois mois. «J’ai besoin de votre temps, j’ai besoin de
vos énergies, j’ai besoin de votre argent, j’ai besoin de votre vie pendant
trois mois», dit M. Stead dans son vigoureux appel. Voici le.s détails de son
projet d’après la Paixpar le Droit.
“Ch.<(ciue volontaire devra amener au nndns
deux' antres volontaires. Tous recueilleront
des signatures d’adhésion à la croisade pacifique. Ces signatures composeront un “ mémorial international „ , et ce mémorial sera
remis entre les mains dé l'Empereur Kicolas II,
Les vükmtnirea créeront des comités locaux
dans tous les principaux centres. Ces comités
enverront des délégués dans le.s capitale.s de
chaque pay.s. Ces délégués’ clioisiront euxinénies de.s représentants nationaux; et les
Teprésantaut.s des nations d’Europe et d’Amérique formeroiit enfiu le Pèlerinage de la
Paix...
“ D’Amérique partiront les premiers délégués. Iléons triomphalement à Londres, ils
s’augmenteront des délégués anglais; puis à
ceux-ci se joindront, chemin fai,sant, les envoyés des puissances secondaires (Suède-Norwége, Hollande, Belgique, Danemark). A Paris,
le peuple leur présentera les délégués français. Tous se rendront à Berlin, puis à Vienne,
eniin i'i Saint-Pétersbourg où ils feront entendre la parole des peuples et où Nicolas II
fera entendre la voix des gouvernements.
C’est la paix triomphale, à travers les trois
monde,s, les Anglo-,Saxons, les Latins et les
Slaves. „
Cette idée grandiose a été lancée
par M. Stead dans un grand meeting
de Londres, dont on a publié un
compte-rendu tiré à un million d’exemplaires. Non content de cela, M.
Stead a fondé une nouvelle revue
intitulée Guerre à la Guerre ou «Chronique de la Croisade », qui paraîtra,
avec un tirage de 100,000 exemplaires, chaque semaine pendant les
trois mois que durera la grande manifestation. Les anglais ne font pas
les choses à demi. I.a revue se publie aux frais de son éditeur, tous
les bénéfices de la vente étant versés
à la caisse de la croisade.
L’autre côté de la question
Il y a longtemps que Valdésim n’a
plus donné signe de vie, et c’est tout
au plus s’il y a encore des lecteurs
de VJik'ho qui se souviennent de lui.
Quelques-uns cependant ne devraient
pas l’avoir tout-à-fait oublié; ce sont
ceux en faveur desquels il a rompu
plus d'une lance, lorsque, avec toute
la force que donne la conviction, à
défaut d’éloquence, il a fait appel à
l’esprit de solidarité, blâmant ouvertement tout vaudois qui, sans de
bonnes et graves raisons, donne la
préférence à d’autres qu’aux siens.
Malgré son long silence, Faldésius
n’a pas changé de sentiments. Il est
toujours prêt à prendre le parti de
tous les Vaudois qui ont plus particulièrement besoin . d’être soutenus
par les leurs, parce que leur profession les appelle à travailler plus directement pour les autres et que
leur réussite dépend de l’appui qu'ils
rencontrent autant et peut-être plus
que de leurs qualités personnelles. Il
est tout disposé à continuer à plaider,
au nom de la solidarité vaudoi.se, la
cause des commerçants vaudois, des
3
— 48 —
industriels vaudois, des artisans vaudois, et en général de tous ceux qui
gagnent leur vie en travaillant pour
les autres.
Malheureusement ce n’est pas un
bien vaillant avocat qu’ ils ont trouvé
en lui, et quelle que soit sa bonne
volonté, il ne peut pas faire grand
chose pour les aider... s’ils ne s’aident eux-memes. Nous avons regardé
la solidarité .sous une de ses faces,
mais ce ne serait pas la solidarité
si elle n’en avait qu’une. Il est bon
que nous regardions aujourd’ hui
l'antre- côté de (a question et que nous
invitions nos amis à le considérer
aussi attentivement que nous avons
cherché à examiner le premier.
La solidarité nous impose des devoirs réciproques. Si nous avons, nous,
le devoir de vous soutenir de notre
confiance et de vous accorder la préférence sur vos concurrents qui viennent du dehors, vous avez le devoir,
vous qui recherchez notre appui, de.
vous rendre digne de notre confiance,
de mériter cette préférence. J’ai beau
vouloir être bon vaudois ; si je dois
choisir entre un étranger qui a tout
ce qu’ il faut pour mériter ma confiance et un frère qui me servira mal,
me trompera ou me volera, il est
difficile que mon patriotisme soit
assez puis.sant pour m’empêcher de
donner la préférence au premier.
Y a-t-il du vrai dans ce que disent
beaucoup de gens, que les Vaudois
ont certains défauts qui les empêchent de réussir dans les affaires :
qu’ils manquent d'ordre, d'exactitude,
d'activité, de savoir faire et que
sais-je encore? Ce n’est pas Valdésius qui se chargera de répondre
à cette demande : il ne veut pas
avoir r air d ’ accuser ceux qu ’ il
sj déclare prêt à défendre. Mais
il serait fort à propos que chacun
fît son examen de conscience. Si
c’ est pure calomnie, le temps en
fera justice ; ceux qui ont commencé
n’ont qu’à persévérer en redoublant
d’efforts et de soins, et il ne manqueront pas de réussir. Mais s’il y
a du vrai, même beaucoup de vrai,
alors... il faut reconnaître que ceux
qui font le plus appel à notre esprit
de solidarité oublient les devoirs que
cette solidarité même leur impose.
Dan.s les affaires chacun cherche à
être bien servi, et celui qui sait, qui
peut et qui veut faire le mieux a le
plus de chance de succès. S’il n’en
est pas toujours ainsi d’emblée tous les commencements sont difficiles — cela vient presque toujours
avec le temps. Pour que les Vaudois réussi.ssent il faut qu’ils aient
des qualités réelles et solides qui
leur assurent un certain degré de
supériorité sur les autre.s. Il n’y a
pas d’autre moyen sûr que celui-là!
Parler de solidarité sans tenir compte
de ce point de vue, c’est faire œu\-re
vaine et se payer de mots.
Il y a sans doute des aptitudes
naturelles dont il faut tenir compte.
Les Vaudois ne naissent pas avec la
même disposition naturelle aux affaires que les Juifs, par exemple.
I.eurs traditions, leurs habitude.s héréditaires ■ ne les y préparent pas.
Mais l'aptitude s’acquiert avec l’activité et la persévérance. Et si nous
ne savons pas l’acquérir nous courons
les plus graves dangers qui puissent
menacer un peuple comme le nôtre.
Car les conditions dans lesquelles
nous vivons sont telles, que si nous
nous laissons mettre dans une position d’infériorité sous certain.s rapports, nous ne pourrons, pas longtemps soutenir la lutte contre l’élément
étranger qui nous envahit et nous
déborde bientôt de tout côté. Cette
grave question a été plusieur.j fois
abordées dans VJÎrho et par dc-s plumes plus compétentes que celle de
Faldésius, Mais ce n’est pas dans les
colonnes d’un journal qu’elle pourra
être résolue. Elle ne le sera que par
l’activité énergique et persévérante
de ceux qui par leur position et leur
genre ^de travail sont directement
engagés dans cette lutte. C’est la
lutte pour la vie, non seulement pour
eux personnellement mais pour notre
4
a
peuple. Voilà la solidarité. Que tout
Vaudois qui travaille la comprenne
ainsi, et je crois pouvoir lui promettre que beaucoup de ceux qui
maintenant ne la pratiquent pas assez
la comprendront mieux à leur tour.
Assez pour aujourd’hui. La semaine prochaine, si vous voulez bien
me le permettre, j'ajouterai quelques
conseils pratiques, qui s’adresseront
en particulier à ceux qui appartiennent à la classe dont nous parlons, mais sans exclure les autres;
car ce qui nous empêche le plus
souvent de réussir dans les affaires,
ce sont les défauts qui viennent de
nos habitudes et dont nous sommes
tous un peu responsables. Heureusement nous ne croyons pas qu’il
soit impo.ssible de les vaincre, avec
de la force de volonté, du courage
et de la persévérance, qualités qui
hélas! ne sont pas communes.
. Valdés'ms,
C011ISPO1BI1CI
Amérique Sud^ le 9 Janvier 1S99.
Mon cher “ Echo „,
Voilà bien du temps que je ne t’ai
donné de mes nouvelles, quoique, toi,
tu aies continué à me visiter chaque
fois que tu l’as pu, et alors, avec quel
plaisir j’ai parcourü tes huit pages!
Tu es bien petit sans doute ; mais,
pour ceux qui t’aiment tu as une
valeur particulière. Je reçois de grands
journaux, et parfois j’ y lis de beaux
articles, cependant, pour mon cœur,
aucun autre ne te vaut.
Aussi, en t’envoyant mes' meilleurs
vœux au commencement de 1899, je
te prie de faire tous tes efforts pour
parvenir jusqu’à moi avec régularité,
pendant toute l’année qui compte
maintenant 9 jours.
Je voudrais avoir quelque chose
d’intéressant à te dire, afin de pouvoir causer un moment encore avec
toi, qui, je le sais, regardes à l’utile,
et n’ a pas le loisir d’écouter tout
le monde. Ta nombreuse famille attend; tu dois penser à lui procurer sa
nourriture hebdomadaire ; mais je ne
te demande qu’une minute, et après,
tu feras comme les enfants, grands
et petits, qui s’arrêtent en route avec
leurs amis, tu marcheras plus vite.
Je me trouve présentement dans
l’Argentine, un pays plusieurs fois plus
grand que l’Italie, et dont les hab. se
composent en bonne partie de nos
compatriotes. Je ne veux pas dire
que les italiens vaillent mieux que les
autres hommes (toute personne n’appartenant pas à Christ vaut moralement pou de chose, quelle que soit
d’ailleurs sa nationalité) ; cependant,
qui désire un bon ouvrier, cherche de
préférence un italien; les ingénieurs,
architectes etc. sont généralement italiens, et italiens sont encore la plupart de ceux qui répandent les S.tes
Ecrit, dans les villes, les villages et
les ranchos de cette grande, et moralement pauvre Amérique du Sud.
En général, pourtant, à l’égard des
choses spirituelles, ils sont indifférents
et railleurs comme les autres. Et c’est
dans ces villes-ci surtout que l’on comprend bien l’expression de l’Apôtrc :
“ Sans Dieu et sans espérance dans
le monde,,. Les quelques chapelles
évangéliques que l’on rencontre sur
sa route, ne réunissent que bien peu
de personnes; et encore plusieurs de
ceux-là que sont-ils, que sont-ils pour
Dieu et pour leurs frères ! Tandis que,
dehors, vont et viennent, vivent et
meurent sans se soucier de leurs âmes,
des foules innombrables.
Je me trouvais, aujourd’hui même,
dans une grande gare de chemin de
fer, où quelques centaines de soldats
argentins tâchaient de s’entasser dans
de grands wagons en partance pour
une ville voisine. Jusque là, rien d’extraordinaire ; rien pu’on ne voie partout. Mais que signifie cette multitude de femmes, au teint cuivré, à la
figure maigre et flétrie, qui s’efforcent
aussi de se hisser dans les voitures
et de s’emparer d’une place ? Il y en
a presque de tout âge ; plusieurs ont
5
45
des poupons dans leurs bras, ou conduisent des enfants par la }imln ;
d’autres sont de toutes jeunes fillettes.
Pourquoi tant de femmes ensemble ?
Et surtout, pourquoi s’entassent-elles
dans un train uniquement destiné à
des militaires? Mon compagnon satisfit ma curiosité. Le gouvernement
argentin permet que des régiments
féminins accompagnent partout les défenseurs de la patrie et en partagent
les biens et les maux, les maux surtout. Ces enfants que voilà sont nés
à l’armée, de même que leurs mères
peut-être, et. ils en font tout naturellement partie, je ne sais à quel
titre. Ce qui veut dire que, enfants
du péché et héritiers du vice, ils n’ont
jamais respiré qu’ime atmosphère de
corruption.
Eu attendant le départ du train,
plusieurs de ces malheureuses fumaient
leur cigarette, tandis que d’autres allaitaient leurs petits. J’ai longtemps
regardé cette scène, en proie à une
grande tristesse. Que l’on se sent petit en présence de ce déploleiiient du
mal, et faible et infidèle ! Cette parole
de Dieu qui peut sauver les âmes, cet
évangile qui est la puissance de Dieu,
qui les fera pénétrer dans ces ténèbres ? X’y faudrait-il pas des légions
d’ange.s?... En ce moment, un colporteur biblique parcourait la gare,
offrant ses livres à droite et à gauche;
mais là-bas, il n’y alla pas ; on ne le
lui aurait probablement pas permis,
et d’ailleurs qu’y aurait-il été faire ?...
“ Que tou régne vienne „,
“ Que ta volonté soit faite sur la terre
[eouime an ciel. „
Crois-moi toujours, clicr AV;/m, ton
ami dévoué.
Y. Z.
Monsieur le EMacteur,
Le 'Y** 5 de VEeho, dans l’article
signé 0. i., aborde une des questions
qui actuellenient sont dos plus importantes, à mon avis, pour nos écoles
vandoises.
Je n’ai pas l’intention d’y ajouter
quoi que ce soit, mes vues étant exactement d’accord avec celles contenues
dans le dit article. J’ai pensé, que si
tons les maîtres d’école, qui pensent
ainsi, voulaient le faire eoimnître d’une
manlèi'e ou de l’autre, peut-être ça
aiderait à arriver tôt ou tard à la
solution du problème, depuis si longtemps posé, d’avoir un manuel convenablo pour renseignement de la
langue française dans nos écoles.
Qu’on disent mes collègues dans l'eiiseignemciit ?
Yotre dévoué
B. L.
P
mmmmÆMmm
Le ÎMlettino nous apporte des nouvelles réjouissantes de Pietramarazzi.
L’école prospère sous la direction de
M. Diodato Kosati, elle compte une
50"® d’élèves répartis en cinq classes
et elle a déjà fourni trois élèves à
l’Ecole Yormale de Pignerol et une
à celle d’Alexandrie. Ims obstacles ne
manquent pas, l’on menace de priver
de travail les familles qui envoient
leurs enfants à nos écoles, et l’nn
quitte à line femme dont le mari est
absent la moitié d’une dette pour
qu’elle ne nous envoie pins son garçon qui maintenant ne va nulle part
pour s’instruire.
L’école du Dimanche est bien fréquentée et c’est un plaisir que d’entendre les élèves étudier la Parole de
Dieu et. chanter avec entrain les
hymnes de nos recueils. L’arbre de
Noël réunit un public nombreux qui
s’en retourna édifié par ce qu’il venait de voir et d’entendre. L’on y vit,
entr’autres, le juge de paix, quelques
conseillers, la maîtresse de l’école
communale et d’autres notables.
L’église est aussi en progrès, les
cultes sont bien fréquentés et de nouveaux adhérents vont s’ajouter. Après
les réunions du soir, l’Evangéliste
donne lecture de quelques récits édi-
6
— 46 —
ftants Gt cela aussi intéresse los auditeurs.
Sans compter des pva^^TüS rapides,
l’œuvre n’est pas stationnaire à Orbetello et dans ses environs ; les conimunianta ont atteint le nombre de 26
de 14 qu’ils étaient l’an dernier. L’école a éom])té jusqu’à 111 élèves inscrits, des(]uels seulement 45 purent
cueillir dos Fruits sur l’arbre do ÎNoël
autour duquel n’ont été admis que les
élèves qui ont eu 25 présences an
moins.
Nous n’allons pas suivre dans tons
ses détails le récit que donne le Corrlftye, ddla Sera de Milan des aventures d’nn gardien do la sûreté publiiiuo. Citons c(!pendant le paragraphe
que voici; “Je commençai, raconte
“ cet agent, par douter de la pureté
“ du catholicisme, la Bible devint mon
“ pain eotidieii et ma consolation et
“ depuis 1880 j’appartiens à la re“ ligion évangélique. Pins j’avance en
“ âge et plus je me sens attaché à
“ cette religion; c’est do tout mon
“ cæur qm; je poursuis cette carrière
“ et je prie Dieu de me bénir et de
“ diriger mes pas
M. 1). Corgia avait l’intention de
donner à Milan , une série do conFérences pour les milituiros, mais il on
a été empéclié par rijitorvention des
autorités militaires.
Le Bolldltno annonce la publication
imminente du “ Hiassunto Storico ddla
KoniiijdizzazlQiie ituUana durante i
■pr'nul i>0 unni di Uhertà Ce livre ne
coûte que 50 (uuitimes pour ceux (pii
ont imyé on <[ui payeront prochainement leur ahimnement au Bolldtino,
et un franc imnr les antres. S’adresser
à lióme, 107, Via Mazionale, à la Direction de l’écrit que nous annonçmns.
E. B.
Sociitii Yaiidûise (,1'Litilitii [iiililiijiic
T>A TOUR. — Tandis que la caisse
de crédit mutuel, due à l’initiative
de cette .section de la Tour, poursuit
désormais sa marche indépendante,
la. Section elle-même essaye de se
rendre utile d'autre part. Dans sa
séance du 6 cour, elle a procédé à
différentes nominations. MM. O. Revel
et M. Costabel ont été élus v. prés,
et secrétaire en remplacement de M.
l’ancien Gaydou et de M.Ue Selli,
qui n’avaient pas accepté ces charges.
MM. N. Tourn et J. J alla ont été
délégués pour représenter la Section
au sein du Comité Central.
Enfin la Section a désigné MM. B.
Goss ancien, Armand-Hugon conseiller et J. Mondon (Ramels) pour
se constituer en jury de conciliation
dans le but d’apaiser les différends
qui pourraient surgir diins la paroisse,
avant qu’ils s’enveniment et qu’ils
terminent ou devant les tribunaux,
ou par de.s haines irréconciliables.
La Section s’ est ensuite occupée,
mais sans venir à une décision concrète, de deux projets tendant l’un
à instituer un jardin d’enfance pour
les enfants au-dessous de 6 ou 7 ans,
l’autre à fournir une réfection aux enfants des écoles élémentaires de manière à ce que les parents n’ aient
pas besoin de les retirer chez eux
de midi à deux heures. Ce dernier
inconvénient est surtout senti par
les nombreux ménages de la classe
ouvrière où, père et mère étant tout
le jour au travail hors du logis, il
n’y a personne pour prendre soin
des enfants.
Lundi 13 cour, aura lieu une nouvtlie réunion des membres de la
naissante daliieÿ de crédit wutud.
IouygIIgs Gt faits divGrs
--O —
Queyras. — M. Lucien Charbonnel,
[Histeur d’Arvioux, vient d’être appelé à remplacer M. Louis Brunei à
S. Lixurent du Gros sur le revers occidental des moiitagiies qui portent
Dormillouse et Preyssiiiièro.
Afrique. -- M. Coillard a heureusement débarqué au Cap, le 28 dé-
7
4:7 —
conil-iro ; il comptait en repartii' le 12
janvier pour le Lcssonto où il retronvcra M. et M.me Rainsc^yer et M.
Davit. II espère arriver avec eux à
Bonlawayo où ils seront rojoijits par
les 14 personnes venant direotcineut
d’Europe, et qui viennent de quitter
la France. C’est la plus grande expnklition missionnaire qui soit jamais
partie pour le Eambèsie. Ils espèrent
pouvoir commeucer la traversée du
désert vers la moitié de mars.
En quittant Madagascar pour rentrer en Europe, M. Eœgner espère
visiter les missions du Lessonto et
du Congo.
Revue Politique
I.a Chambre a perdu ipiehiues séances à
discuter la question (le Famnisfie totale, que
les radicaux voulaient à tout prix imposer à
la Couronne et au Gouvernement, Mais M.
Pelloux, appuyé par la rnajorité du l’iu'leinent, n heureusement obtenu g'ain dé cause,
et pour ne pas avoir Fuir de ne vouloir faire
aucune concession à l’Extrême Gauche, il a
fini par accepter nu ordre du jour par lequel
les pétitions pour l’aniriistio seront renvoyées
au Garde des Sceaux; ordre du jour (pii n
été voté à la presque un.aniniité.
Les poléuii(jues susdtées à Focensiou de
Fauiiulation du décret de “ pareggiamento „
du collège de Mondragone, ont tout naturellenient eu un écho à la Chambre où (pieiques
interpellations ont été faites à ce sujet. Le
ministre Baccelli a candidement avoué d'avoir agi avec trop de précipitation et sans
s’être assuré, an préalable, si l'institut, dirigé par les .Jésuites, se trouvait dans les
conditions voulues pour avoir droit à Fassimilatiou ; à peine fut-il iiei-sniiclé du contraire
il se hâta de révoquer le décret.
Des nianifcsttions fort tumultnenses ont en
lien à Marseille au (Dpart pour Alger de
MM; Roohefort, le bouillant directeur de VIutransigeant, et Max Régis. Les deux antisémites enragés, accompagnés de nombreux amis,
se rendent à bord dans plusieurs voitures en
traversant la rue Cnunebière qui founnillait
de monde, au milieu des ncdamatiiJiis assourdissantes (le leurs partisans et des sifflets de
leurs adversaires. Revisiünni.çtc,s et antisémites en viennept aux mains et la police a
quelque peine à rétablir l’ordre. Mais ce fut
bien autre clujse lorsque nos deux énergninéiies dêbaniuèveut à Alger. Une vraie entrée
triomphale an milieu d'une foule en délire.
Les femmes sont plus turbulentes et plus
démonstrative,s que les liomincs, et elle.s sou]('vent sur leurs bras et enibi-assciit IMax Régis
(¡ni doit lutter pour se fray(’r nu in\ssage !
Une vieille dame offre un liouqnef à Rochefi'rt
(jui Fejuhras.se en la remerciant. Liais les
cris hostiles se mêlent aux a.p]ilaudissejnents
frénétiqjres. 11 s'ensuit des ilésordres et des
.arrestations eu masse. Le ¡ii-éfet d’Alger a
suspendu le maire et le Conseil municipal.
La pj-inc.esse de Rnlgarie, Marie Louise des
Bourbons de l’arme, l’épouse, de Ferdinand
do Saxe-Cobourg-tiotha, vient de monrir, en
doimaut le Jour à une ¡letife fille, à l'âge de
21) ans. Elle iuisse quatre petits orphelins.
Le comte Caprivi, l'ex-djancelior de Fem])irc d'Allemagne, est inort à Skyren à Fàge
de 68 an,s. Appelé par la coniinnee de non
sonvernin â recneillir la succession du prince
de Risjuark, il s’appliqnn surtout, pendant
les quatre années de son gouverneinent, à
atténuer la rigueur du régijiie du Clmncelier
de fer, et à centraliser les tendances socialistes des prolétaires alleniaiids. Il cône,Int
plusieurs traité.s de commerce et favoriser par
là Findustrio de .sou pays en sae.rifiant peutêtre les intérêts de Fagriculture, C’est ce que
le parti agraire, très pui.ssant en Allemagne,
ne lui pardonna jamais. Les Caprivi, De Capvera, de Montecncnoli sont oilginaircs de
Panne.
Les insurgés des Pliilii)pine„s n’eu veulent
décidénient p.as de la souveraineté des EtatsUni.«. Le 4 c., ils ont en effet attaqué MaJiila, mais ils ont été re onasés avec des
pertes sensibles, quelques milîiei’s d’iionnnes
entre morts et blessés, dit-on. Les Américains
n'auraient (pie 20 morts et environ 200 ble.ssés.
lîif ® îé®> ■§, lîl® ÜSia
Le I février a comme.ncc, à Turin,
le payement de.s actions de l’Exposition. l.e sort a désigné comme les
premiers à percevoir ce rembours
les personnes et les corps moraux
ayant l’initiale C, entre autres les
communes, comices etc. qui devaient
occuper une douzaine de jours.
— I.a junte provinciale a approuvé
le réglement du garde municipal
pour les commiine.s (ïu Val S. Martin ;
le règlement pour les prestations de
travaux à Pramol ; la construction
du Viale Dante à la Tour; le nouveau tarif de la taxe de famille à
Campillon,
— La députation, provinciale a
adhéré en partie à la demande de
Madame Rosine Rostan, née Bastie,
pour la reconstruction d’un mur, le
8
- 48
long de la route provinciale, près de
la croix des Dagots (la Toiir^. —
Elle a autorisé le payement des travaux et fournitures à économie faites
sur les routes provinciales du district
de Pignerol.
lairc
pour lu dotation du Refuge
(Lit Dr. Voile.)
t.re liste
Excédent du «lût des Vallées» 191.30
Première liste du fonds Voile 620.65
Mess. J. J, Malan (Gênes) 50 —
Josué Trou past. (Turin) 20 —
Dl. Ricca (Appiots) 25 —
Total L. 906,95
Abonnements payés.
S, Germain: il.me E. B,evel.Ribet pasteur.
— Avondet, Garoussiii. — Turin ; Vertu,
Favat, — Cramer, Milan; lüvoire Cornigliano; Gay Naples.
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jeune fille clirétienno, caractère tranquille, 20 ans ou davantage, saidiaut
bien faire cuisine, chambres, connaissant l’ontretleii d’une maison; ayant
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[élémentaire.
■h) » sur le mouvement
de la population.
S’adresser à MM. les régents paroissiaux ; D.r Rivoir, .Gilles libraire
et Besson typographe, Torre FelUce.
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del t'oiìoin direttamente al suo ufficio
d’amministrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto :
1. Alla Gazzetta del Popolo della Domenica,
settimanale, illustrata;
2. Alla Cronaca Aisrrìcola, colle lezioni della
Scuola Agravia deirUiiiversitá di Torino ;
3. Al Bollettino Ufficiale delie Kstrnzioni Finanziarie, colla Tabdla bimensile dei corsi dei principali
valori e titoli ciuoiati alle Borse più importanti
d’Europa.
Keiraniio 1890 la GazzdUt del Popolo pubblicherà
„ I MIEI TEMIM, „ scritti appositaineiite dairilUistre
VITTORIO BEliSEZIO.
Dopo il romanzo in corso, di Anton Giulio Barrilij
la (i^tzzc.fta del Popolo pubblicherà due novelle di
Sudermann, del grande scrittore tedesco, che in
questi ultimi tempi acquistò così vasta fama.
Coloro che prenderanno l’abbonamento direttamente airAmministrazioue della Gazzetta del Popolo
in Torino viccveramio gratuitamente i numeri iloppì,
colle corrispondenze dei comuni di tutte le provincie
Piemontesi, la Cronaca Agricola, le Estrazioni
iiianziarie e la Gazzetta del Popolo della Domenica (letteraria-illustrataì. L’abbonamento per le
quattro pubblicazioni riunite costa L. 1,60 al mese,
li,4,80 perire mesi, L. 9,60 per sei mesi, L. 19,20
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con lettera o cartolina, sarà spedito in dono rAlbnm
iìliistrato della Esposizione Generalo Italiana del
1 898 e la raccolta dei numeri speciali pubblicatisi
])er il üiiiquantenavio dello Statuto, compresi i
Canzoniere PatrioUìeo e la Storia StatiHticii dei Collegi
Pietnontesi.
J. Jalla, gerant-administrateur.
L¿i Tour — Jiuprimerie Besson,