1
'Cciinpie-courant avec la Poste
^fllx D'Al30NNitWli.NT VA.R AN
Italie , , . Fi. 3
■ Sïï’anger . .16
^Hemagne, Autriche-Hongrie,
I^elgiqae, llrésil, Danemark^
Kgypie, Hollande, Suède,
Suiase , pnr afionniiment
postal selon l'Accorai <ie
Vienne 3
Od s’abonne :
bureau d’Admioiatî-alion;
Chez MM. les Pasteurs : ,3t à
l'imp. Alpina à Torra Pelllce.
y^l^nraemeDt se paye d’avance.
Année XXXIII. N. 17.
Numéros séparés doBPunites
le tirage, 10 centin'.oB cha^^-*.
Annonces. 20 centinaoii pai esp,
de ligne pour 1 fois — 10 c
tiCQü» de 2 à 5 fois ^et 10 c,
limes pour 6 fois et au dess
-;'adres.sar pour la Bèdactloa
pour l' AdmlnlsiruMon
Jean Jalla, prof., Torre Teiiid
Tout cbangemeiil d’adresse coi
15 centimes, sauf ceux du coij
ïriencement de l’année. i
L’ ECHO
1»KS VALLÉES VAUDOÎSES
Paraissant chaque Jeudi
ttous tue sereï tüiïiciln.s. .Vct., l, 3. Suiviitit la véi-Ué iivee lit elutfite,IV. 15 Qita tae tacilo viLiine. H, 1
S O m III a i I* c :
Le bonheur et l’huniiuiitc — Le tri-cenfcetiaire de l’iïdit de Nuntes — Daniel
Honnefoii — Goriespotidances : Florence, Turin — Nouvelles religieuses
— luforraalintis -- Revue politique —
Souscriptions — AbLiouoments payés
^ Avis.
Le lionlieiir et inanité
--w—
Enlre la pauvreté en esprit, l’immilité, d’un côté, et de l’auLre, le
lioyaume de.s deux et le bonlieur
qui en est l’iiôte,-il y a une intime
harmonie, une liannonie que Dieu
a iaiie et qu’il n’est au pouvoir de
personne de supprimer. ,
Je vais raconter l’iiistoire d’un
humble de cœur, d’uu vrai pauvre
en esprit. Ce n’esl celle de personne
en particulier; et cependant c’est
celle (le milliers et de millions d’àines, dans le passé et dans le présent; ce sera, dans l’avenir encore,
l’inslüire d’un grand nombre.
Le pauvre en esprit étant celui
qui se sent pauvre des biens supérieurs, pauvre de vrai savoir, d’amour et de boulé, il est dans la
nature même des cho.ses qu'il gémisse
de cet état. El il en gémit en elTet,
que!>quet'ois il en pleure! il demande
alors, comme un pauvre (lu’il est,
il mendie les biens <]ui lui matiqueut, et il les mendie auprès de
ceux (¡u’il estime mieux partagés
(p.ie lui, auprès des savants et des
sages, auprès des saints, ou de ceux
qui-soiit réputés te!s; mais il mendie
en'vain, aussi longtemp.s qu’il n’a
pas trouvé la bonne adresse. Après
avoir IVappé pour rien à bien des
portes, un jour eni'm, il a le^ bonheur de l'encontrer Jésus-Llirist sur
sa route, non pas un ührist Iraudé
et coutrelait, un Christ^ ^qui^ n est
plus homme, à force d’être^ Dieu,
ou bien (¡ni n’est [dus saint, à lorce
d’êlre ramené aux proportions communes, mais le vrai Christ des Evangiles,. Queliiue chose lui dit alors
qu’eu Jésus-Christ il a trouvé celui
qui pourra l’euricliii'. Et le voilà
qui s’*écrie de toute son âme, ctrmme
autrefois le memliant de J(érico:
« Jésus, Ois de David, aie pitié de
moi!...» Et Jésus-Christ, comme
jadis, répond à son cri; et voici,
en substance, celle réponse:
— Tu es pauvre et tu te sens
pauvre, 'fieiis ! Voilà dans mes mains
(les richesses jJt^17î3S>k.Eht;s sont à
toi, si Lu 'ÿéux, Pçeml\ reçois et
réjouis-toi l/vTtietfüi^^Jte lAirdün, toi
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2
130
(|ui le sens pécheur, Reçois la iuslice et la paix, toi qui te sens seul
el al)aiu]onné. Reçois le don d’aimer,
loi qui te sens foncièrement, incurablement égoïste. Reçois le don du
courage et de la persévérance, loi
qui te sens la timidité et l’inconslance même. Reçois par surcroît la
lumière, toi qui tâtonnes dans la
nuit. Reçois la vie enfin, la vie éternelle, toi qui te sens mortel.
Comment le pauvre en esprit resterait-il sourd à ce langage, qui est
bien, vous en conviendrez, le langage de Jésus-Christ? Il ne peut
pas y rester sourd, lui qui a soupiré
si longtemps après les dons que
lui offre Jésus!... Il écoute donc
Jésus-Christ et il reçoit ses dons :
le Royaume des eieux est à lui !
Heureux, bienheureux pauv/es,
auxquels un royaume appartient, un
royaume de grâce dés ce monde et
un royaume de gloire pendant l’éternité, — tandis que tant de riches,
d’or-gueilleux et de princes vont
être dépouillés, faute de s’être reconnus devant Dieu pauvres et misérables !
Heureux pauvres, auxquels le
Royaume appartient, sans violence
ni intrigues, puisqu’ils le tiennent
comme un légitime héritage, de
l’amour d’un Dieu qui s’appelle leur
Père.
Heureux pauvres, qui désormais
peuvent braver l’adversité, car c’est
pour eux qu’un éminent chrétien a
écrit ces paroles : « Quand le vent
mortel du désert se lève, les voyageurs se jettent contre terre, parce
que le vent ne descend pas si bas
et ne tue que ceux qui relèvent la
tête, ir en est de même quand
souffle le vent de la tentation. Heureux ceux qu’il trouve humiliés,
abattus, prosternés aux pieds de
Jésus, ne regardant ni à droite ni
à gauche, ne songeant ni à juger
ni à réformer le monde, mais songeant à eux et soupirant avec Luther : « Si seulement je sauve ma
pauvre âme ! ».
Le chrétien doit travailler sans
doute à réformer le monde ; mais,
pour qu'il puisse coopérer efficacement à cette giamle œuvre, il est
indispensable qu’il se soit d’abord
réformé lui-même Heureux donc,
encore une fois, lés pauvres en esprit, car ils sont seuls capables de
réformer leur âme, trouvant dans
le vif et habituel sentiment de ce
qui leur manque le ressort même
du vrai progrès moral I
Heureux les pauvres en es|)iit,
car après avoir accompli en eux
les grandes réformes qui airranchissent des basses servitudes, ils peuvent, à leur tour, devenir autour
d’eux d’utiles agents de réforme,
soit morale, soit sociale ; ils peuvent,
en un mot, songer utilement à réformer le monde !
Heureux les pauvres en esprib
car quelle que soit leur situation
■ ici-bas, une étoile brille toujours
dans le ciel de leur âme ! Riches
des biens du momie, ils se réjouissent d’avoir trouvé des richesses
meilleures; dénués des biens de la
terré, ils se consolent par la cori'
viction d’être riches en Dieu. Malades, battus, criblés des coups du
sort, ils ne s'étonnent, ni ne s’irritent; ils prennent leur mal en douceur' et ils ont confiance, se sacbanl
pécheurs, donc malades dans l’âme,
et comprenant que, comme tcl-S
ils doivent se soumettre à d’énergi'
ques médications, à de douloureuses, mais nécessaires amputationsDépouillés des biens de cette vie,
ils s’attachent d’autant plus auX
biens éternels. Mourants, ils escorap'
tent l’arrivée prochaine- dans le®
gloires de l’an delà, ils saluent l’im'
mortalité.
Oh! que l’humililé ou, pour pat'
1er avec Jésus, la pauvreté en espi'i*'
serait un bon guide vers le bonheuD
si on osait se décider pour , elle
Jeunes gens, ne voulez vous pî^®
la prendre pour compagne, à l’eU'
trée de la vie? Valoir vraiment)
non vous faire valoir; être, pi a®
3
r
- isi
C|ue paraître; ne pas vous attribuer
lo monopole tlu mérite et de la
Vertu; savoir reconnaître et répaï'Qf VOS loris; savoir vous abaisser
sans liassesse et ôtre élevés sans
oî'ffneil... rhumililé vous enseigtierait ces secrets, et quelques autres
encore, qui vous épargneraient bien
des chocs, bien des humiliations,
làen (ies déboires, bien des fautes !
Rappelez-vous la charmante anecdote de Benjamin Franklin sur le
danger qu’il y a à trop présumer
de soi. Fi'anklin raconte dans une
lettre qu’il était un jour, en visite,
chez le père d’un de ses amis.
R’était dans un étroit corridor traversé par une solive. « Nous causions, dil-ü, et comme mon hôte
marchait derrière moi, je me retournais pour lui parler. Tout à
coup il me dit vivement: « Baissezvous! Baissez-vous!,.. » G’élait trop
lard: au même instant je me cognais la tête contre la solive.,, «Vous
êtes jeune, me dit mon interlocuteur;
la vie est devant vous. Faites-vous
petit en la traversant; vous éviterez
ainsi bien des coups douloureux ».
Fi'anldin ajoute; Cette leçon, qui
me tut si rudement imprimée dans
la tête, m’a élé souvent utile, et
i’y pense toutes les fois (jue je vois
des gens s’attirer des malheurs en
portant la tête trop haut ».
Ija leçon peut profiler' à d’autres
qu’à Franklin.
P. Vallotton.
{Semeur Vaudois).
LE TRI-CENTENAIRE
de l’Edit de Nantes
La France protestestante se prépare
à célébrer solennellement le 3® centenaire de la proclamation du famcu.v
édit, octroyé ,par Henri IV, l’apostat,
à ses sujets calvinistes, en 1598.
Il n’est pas nécessaire de rappeler
ici que ce décret réclamé par la
justice et surtout par les intérêts de
la France, garantissait les droits civils
et politiques des protestants et réglait l’exercice de leur culte. Il était
destiné à marquer la fin de.s persécutions sanglantes et à inaugurer
une ère de paix et de liberté. Plus
de guerres fratricides: chacun pourrait
désormais adorer Dieu selon sa con! science.
Quatre-vingt sept ans plus tard,
en 1685, l’Edit de Nantes était révoqué par Louis XIV.
On a célébré en son temps le bicentenaire de la Révocation ; et on
y a rappelés les tristes souvenirs des
dragonnades. La commémoration
d’aujourd’hui, apparemment destinée
à évoquer de meilleurs souvenii-s,
retracera riiistoire de ce roi parjure
dont le mot cynique bien connu:
« Paris vaut bien une messe », le
caractérise suffisamment. On y redira
les efforts, dignes d’une meilleure
cause, du nouveau converti, pour
faire abjurer le plus grand nombre
de protestants possible; et on ne
manquera pas de constater que l’Edit
de Nantes fut arraché, après 5 ans
de régne, à Henri IV par les chefs
du parti huguenot, qui menaçaient
de quitter la France, si justice n’était
faite à leurs coreligionnaires. C’est
dire que l’Edit de Nantes fut uniquement inspiré par l’intérêt politique.
Les temps n’ont pas totalement
changé, L'ère des dragonnades et
des conver,sions forcées est bien ünie; mais les catholiques français
ne sont pas plus équitables à l’endroit de la minorité protestante,
qu’on ne l’était il y a deux ou trois
cents ans. L’intolérance se manifeste
sous une forme moins cruelle, mais
elle existe toujours. On l’a vu à
l’occasion dü procès Zola, Parce que
la presse protestante réclamait la
lumière et demandait que justice
fût faite, on a accusé-le.s protestants,
ces dreyfusarde, ces parpaillots, de
tyranniser, d’écraser la France par
l’usure, de la pervertir! On en veut
4
132 —
aux descendanis des glorieux hugiieriols de ce. qu’ils soûl une puissance moi'ale pour la France; on
esl jaloux de leur prospérité matérielle et de la grande influence qu’ils
exercent, malgré le petit nombre.
Les fêtes du Tri-centenaire auront
lieu à Nantes du lundi 30 mai au (
vendredi 3 juin, et 1e Conseil presbytéral de l’endroit fera les honneurs
de la réception. M. le pasteur Audra
prépare, pour l'occasion, au nom du
Comité organisateur, un volume (1)
album qui comprendra 1“ le récit
des fêtes; 2° le.s conférences qui y
seront faites; 3" une notice sur les
église.s de Nantes, Laval, Saumiir,
Le Mans etc.; 4° illustrations destinées à commenter le texte.
h c.
D.WIBl KOlVIVEFON
M' le pasteur Rônnel'on, qui n’était
guère connu parmi nous que par
soii «Cours de ütlératm-e françai.se»,
vient de mourir à Alais (Gard) dans
la soixante-sixième année de son
âge.
Doué d’une intelligence peu commune, il déploya au ooiir.s de sa
carrière longue el l)énie une activité exemplaire. Ses devoirs pastoraux occupèrent lonjours la meilleure [lartie de son temps; et ce
n’est qu’à ses heures de loisir que
nous (lovons une Foule de publicalions juslemenl appréciées dans le
monde protestant de langue française. CiLons, entre autres, outre le
«cours de litlérature» sus-menlionné, « l’Histoire de l’Eglise chrétienne », une « biographie de Benjamin du Plan» et un «Catéchisme
élémentaire » qui en e.st déjà à sa
dixiéme édition.
Mais M"' Bomiefon était surtout
favorablement connu dans le départi) S’adresser à M. Diény, pasteur, Nantes.
lement du Gard, comme fondateur
et directeur de la Mai.son de santé
protestante d’Alais. « Indigné de la
conversion in extremis dont un de
ses malades avait été la victime à
l’hôpital civil, il résolut de soustraire
au pro,sélyii.srne des' bonnes sœurs,
les protestants que leuj pauvreté
condamne aux soins de l’assistance
publique». Son projet rencontra
aussitôt, dans sa propre église une
résistance qui aurait découragé un
homme moins ériergique et moins
convaincu de la bonté de la cause
qu’il défendait. D’abord installée dans
une tnodeste- mai.son avec une seule
garde et trois malades, la maison
de santé d’Alais occupe maintenant,
grâce à des dons généreux, un magnifique bâtiment dans un des meilleurs quartiers de la ville, et’est
.dotée de cinquante lits, mis à la
dispo.siiion des malades et des vieillards protcstanl.s pauvres des deux
sexes.
Que M'' le pasteur Bomiefon de
Canne.s, lils du défunt, reçoive par
le moyen de notre modesie feuille
i'cxpiession de la sympatliie chrétienne de notre église, et en particulier de la nombreuse colonie
vaudoise de Cannes qui jouit de
son ministère depuis bon nombre
d’années. .
CORRESPONDANCES
Florence, le 18 avril 1898Mon cher Directeur,
Le troisième Congrès géographique
italien, (|ui s’est tenu ici la semaine
dernière, vient de cléire ses séances
hier par une conférence splendide
de son président, M. Marinelli, notre
Elisée Reclus, professeur à i’instilul
Supérieuretex-député.C'est à l'Hôtel
de Ville, au « Palais Vieux, devant
l’élitepensanteelvoulante de Florence
5
- 133 _
tous les membres du Congrès,
'Itte M. Marinelli a, dans mm syn^bèse Tort réussie résumé toute l’his[oire de la géographie et rappellé
P progrès immenses qu’elle a faits,
discours a couronné dignement
travaux de l’assemblée de savants
î.üi depuis merci'edi, 13 cour., a
®iégé dans l’audiloire principal de
î'otre Université et noti moins bien
'lauguré tes fêtes que l’Atbéues d’i**tlie donnera, durant quinze jours,
pour célébrer le IV® centenaii'e de
de ses plus illustres enfanls:
^aolo Toscanelli et Amerigo VesPucci. Malheureusement le ciel nous
tient rigueur. S'il ne lerrne ses bougies les réjouissances publiques seront
®o<'ieusernent compromises. — Mais
t*issez-moi vous dire un mol des
conférences données Mercredi,
Vendredi et Samedi derniers, respectivement par MM. J. Weiizecker,
Doria ei L. VanmUelli devant
Congrès Géographique. Cha(iue
*ois un public très ciioisi qui n’acjj^dait dans 1’« Aula Magna» de
iitistitut que sur l’exhibition de
'^Srtes (l’invilalion personnelles, remPlis.sait la vaste salle. M. Weiizecker
su, durant une heure, avec la col‘^Ijoralion de projections luinineudu pays et des habitants du
^(iiiiilolanà, captiver l’atlention de
auditeurs en leur parlant de
^®lte vaste région, la Suisse de l'A, ''ique Australe, qu’il a habitée du*'^nl sept ans comme missionnaire,
des indigènes et de leurs coutumes.
“I' Marinelli l’avait présenté comme
soldat de cette phalange d’homd^es courageux et désintéressés, dont
‘Oeuvre hautement morale et civilisatrice esl digne d’admiration et de
*'espect. — Nous apprenons avec
plaisir que, comme an Congrès géolï''aphjque, les missionnaires vaudois
aussi re|)t'ésenlés à l’Expo*^ition Nationale de Turin.
. M. !.. Doria a décidt une portion
Toporlanle de l’Est de la Nouvelle
^aillée qu’il a visitée et M. L. Van
dhtelli, lieutenant
de
des deux seuls officiers échappés au
massacre de l’expédition Boltego,
nous a raconté ses péripéties, ses
fatigues, ses difficiles et (ructueuses
découvertes scientifiques et enfin la
calaslrophe qui a privé la petite
colonne de son chef, alors que sa
màssioii était finie brillamment.
Les applaudissements frénétiques
qui ont salué et accompagné l’orateur disaient clairement de quelle
sympathie on entourait ce jeune
homme, le compagnon et l’ami de
cet autre officier italien, tombé sur
une rive inhospitalière, victime du
devoir et de la science. Gomme l’on
aime à constater ces élans d’enthousiasme pour une idée noble et
généreuse eu nos temps où les
passions politiques elfrénées, ou le
calme plat de l’iudilîéreiice, se partagent l’o|)itiion ! — Il me reste à
vous dire encore qu’il y a peu de
jours, M. Antoine Rostagno, neveu
du pasteur du Périer et acluellemenl
secrétaire du Président du Corn.
d’Evaiig , esl venu passer ses derniers
examens par devant notre Faculté
de Théologie. Après les dernières
épreuves homiléliques et la soutenance d’uiie thèse sur « le double
emprisonnement de S.t Paul ». M.
Rostagno a été déclaré bachelier.
Tout à vous
Un Vavdois.
Turin, le 2,5 Avril 1898.
Mons. le Directeur,
Dimanche pa.ssé les élèves de
l’Ecole du Dimanche eurent le plaisir
de recevoir la visite de la députation
spéciale du Synode pour les Eglises
vaudoises du Piémont et de la Ligurie.
Après que les versets eurent été
récités, ain.si que d’haliitude, les élèves de l’Ecole inférieure furent admis
dans le temple avec les grande-, et
après le chaut d’uii cantique M® le
Pasteur Peyiot présenta à l’Ecole
la députation qui se compose de
lui même et de M® le Pasteur l'ascal
6
— 134
de Pignerol; il expliqua aux élèves
ce que signifie dépulaüon et il dit
aussi (]u’ils étaient les envoyés non
seulement du Synode mais de Dieu
lui-même. Ensuite il fit quelques
remarques sur la première partie
de la leçon du jour, c’est-à-dire la
guérison du lépreux qui dit a Jésus :
Si lu veux tu peux me guérir.
On.clianta encore un cantique et
M*' Pascal, après avoir donné les
salutations de l’Ecole du Dimanche
de Pignerol, prit la parole sur la
deuxième partie de la leçon^ (la
guérison du paralytique qui s’était
fait descendre par le toit de la maison où Jésus se tenait) et il l’illustra
d’une façon fort intéressante en insistant sur les efforts que l’on doit
faire pour parvenir à Jésus et pour
surmonter les obstacles qui nous
en séparent. Le chant d'un cantique
et une prière du même M. Pascal
terminèrent cette intéressante visite
(¡ni lai.ssera un bon souvenir parmi
nos élèves, (jui profiteront, il faut
l’espérer, des conseils qui leur ont
été donnés hier.
U, M.
Nouvelles Religieuses
Florence. — M. le pasteur N.
André, pasteur de l’église suisse de
langue française, est mort, le 24 c.
Nous envoyons nos sympathies à la
famille affigée.
Paris. — Mardi dernier, JO avril,
le Comilé des Missions a reçu en
séance extraordinaire, M. et M.me
Jacotlet, qui vont repartir pour le
Lessouto. M. JacoLtet a remis au
président le premier exemplaire de
la Bible en lessouto, revisée ^par
lui et par M. Dielei'len, et à 1 impi’ession de laquelle il a consacié
une V»onne partie de son séjour_ eii
Europe. Le Comité lui a ex[uimé
tous ses remerdemeiils.
— M. Dyke père, missionnaire e»
retraite, vient de mourir à Morija
au Lessouto. Il était arrivé dans ce
cliamp de Missions en 1837, et allait avoir 81 ans. Mous envoyons e
sa famille et spécialement à son
fils, le missionnaire lienry ^ Dyke
l’expression de notre chrétienne
sympathie, M. Dyke était heau-fi'èie
de M. Casalis.
{Le Témoignatje).
Angleterre. — On n’a pas oubli®
l’admirable élan de charité qui s’est
produit, au sein de la nation nn;
glaise, à l’occasion de la famine çpù
a désolé les Indes. La Commission
financière de la Mairie de Londi'es
a reçu pour cet objet, au total, une
somme de treize millions sept cen
vingt-cinq mille frames! L'orgaiù"
salion du Comité de secours a obtenu ce résultat merveilleux de n®
dépenser qu’un sou par livre stei'
ling, pour faire parvenir celte somme aux malheureux affamés.
(Vie Nouvelle)
Angleterre. — Le plus vieux
clergyman de l’Eglise d’Anglelef >
le révérend Edward Allen, vie d’atteindre l’âge de cent ans. H ®*’
encore en fonctions à Tiverton.
INFORMATIONS.
Les conseillers échus par le sort
pour Pral : MM. Fr. Rostan, J. D.
Jacques Rostan, Daniel Gliigo et J- .
pour Rodoret: David Balme, Laurent Brevet Elie Tron; pour Salse: J. Abram I
J. Breuze, J. H. Pascal, Jacques Tron,
Sanrnartino, H. Breuze et H. Pascal, oU
Auguste Meytre, décédé; pour le Poma’
H. Lageard, T. Ughetto, A Ribet, H. 9° .;
courde, J. J. Baret, J. Menusan, Je. RU’ ,
pour la Pérouse: Bruno, Paolasso B., i ^
lasso G. B., Daviè, Bertolotto, chev. J. 1’
Bonnin, Maurizio. '
La commission provinciale ’‘l®’^taral®
approuvé les listes de la Tour, teiiil,
quéras, Pérouse. , ,
Chaque commune, où il y a des ye
cipèdes, est désormais pourvue du
saire peur y appliquer la marque req”'
7
135
Les réductions sur les billets de cliemin
lie fer pour Turin, à l'occasion de l’ExPosition, sont du 45 pour cent pour les
parcours supérieurs aux 100 km-, du oO
pour plus de 300 km. Les ouvriers jouiront du 30 ”'o pour quelconque parcours,
«t du 70 s’ils sont en comitive de 10 a
Moins.
IVeviie Politique
au
La besogne ne manquerait pas à la
Cliambre des députés si seulement nos
l'onorables représentants voulaient s’ac
quitter de leur premier devoir en ^assistant régulièrement aux séances. Il n’en est
rien cependant, et les projet de lois inscrits à l’ordre du jour, n’intéressent, semble-t-il, que le petit nombre. Il s’agissait
pourtant de l’institution de la caisse nationale pour les vieillards et les ouvriers,
invalides, projet qui a été discuté, mais
qu’on ne votera que plus tard, lorsque la
Chambre sera repeuplée. Il s’agit en outre
de la nouvelle loi sur les bâtisses, et d’une
autre sur la réforme des droits d’octroi
communaux à propos desquelles le ministère est appelé à soutenir une vraie
lutte contre l’opposition. Un projet de loi
concernant la réorganisation des Monts de
Piété a été voté lundi dernier.
M.r Luzzatti a été gravement malade.
Les dernières nouvelles nous apprennent
qu’il est heureusement hors de danger et
qu’il se remet petit à petit.
On signale une grave émeute à Finale
(Modène), provoçiuée par un millier d ouvriers désoccupés, auxquels se sont ajoutées plusieurs ouvrières des^ rizières. La
force publique, d’abord impuissante a rétablir l’ordre, a opéré dix arrestations.
La santé fortement ébranlée de M-r Gladstone ne cesse de préoccuper les sujets au
Hoyaurae-Unis. Selon l’opinion generale,
l’issue fatale ne peut être retardée que
•te quelques semaines. Mais l’illustre Lomme d’Etat, soutenu par sa foi chrétienne,
attend sa dernière heure avec une confiance absolue. Des témoignages de sympathie lui arrivent de toutes les parties
du monde.
La guerre n’est pas officiellement déclarée entre l’Espagne et les Etats-Unis,
mais c’est tout comme. L’Espagne, n ayant
pas répondu à l’ultimatum des Américains
réclamant l’indépendance absolue de Cuba,
et ayant refusé son passe-port à 1 ambassadeur Woodford, les Etats-Unis ont commencé les hostilités samedi par le bloc de
Cuba et par la capture de deux vaisseaux
espagnols. Une déclaration de guerre formelle va être faite par le gouyeniemeiil.
américain. L’Espagne de son côté ne demeure pas inactive, et elle se préparé a
la lutte suprême avec enthousiasme. ^ Une
escadre espagnole se dirige vers les EtatsUnis.
L’Italie gardera la plus stricte neutralité,
ainsi que cela est annoncé dans la « Gazzetta Ufficiale». Les sympathies de l’Analeterre sont pour les Etats-Unis, bien
Sntendu, et celles de la France pour l’E.snagne. Question de races. Six cents Français
se sont présentés à Madrid pour être
enrôlés comme volontaires, aussitôt que
la légion étrangère sera organisée.
Par les soins du directeur de
l’imprimerie GlautPentie, un kioscpie
a été placé dans l’Exposition ^ de
Turin pour la vente des publications des sociétés biblii.|ues et de
traités religieux. M. le colporteur
A. Rosset s’occupera de la vente.
Ce kiosque est dans une position
excellente, au centre de la galerie
du travail, au balcon du 1®'' étage
où les visiteurs ne manqueront pas
de s’arrêter pour voir, d’un côté,
toute l’immense galerie du travail,
et de l’autre côté la section de l’électricité.
fonds de dotation
1)U “ KEFÜGE „
J. P. Combe, Jouves 20 — J. Isaac
Guigou, Pral 2.
POUR L'ASILE DES VIEILLARDS
à S t Germain.
J, P. Combe, Jouves 10.
POUR INCENDIE AMÉRIQUE
J. Marauda, pasteur 5 - J. D.
Biltour (Bordigbera) 5.
8
136
Aboniiomeiits payés :
Massel', M. Tron pasieiir, Troti lÌrouo la
Combe, Tron Jacques feu Frédéric — Travers, Angrogao; Guigou, Pigiierol ; Tourri
Alexandra ; Bureau Postes Met,?,, trimestre
,A. "V X S
La Conférence des E^disew
du Val Péli», se réunira D. V. Jeudi
5 Mai, à 9 h, du rnantin à Luserne
SA Jean dans l’Ecole des Blonals.
SUJET
Ce que cinquante ans d’évangélisation enseignent aux Eglises des
Vallées.
Rapporteur; M'' le past. il. Tron,
qui vient de visUer, comme délégué
Synodal, le.s églises et stations du
midi d’Italie.
Le soir précédent, des réunions
seront tenues, par les raerndres de
ia Conférence, aux Blonats,aux Ayrals, aux Gonins et aux Peyrots sur
Actes XIV, 27; XV, 30.
P. S. Les membres «les Confélences du Val Pérouse et Val S.t
Hartin sont cordialement invités.
PENSEE
Le.s cœurs d’esclaves font les vies
d’esclaves; les cœurs esclaves, ce
sont les coeurs corrompus.
Nul ne peut dire qn’i! est riche
(U faisant le compte de ses biens.
C’est le cœur qui fait un homme
liche. On est riche ou pauvre selon
ce que l’on est et non pas selon ce
que l’on a.
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