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Quatrième Année.
5 Juillet 1878
N. 27
LE TÉMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Toî+i me seres témoins. Actes 1, 8. •Jtttïont la vérité avec la chaHié. Ep, 1, 15.
paix D'abbonnbment par an Itali« . . . . L. 3 Tous les pays, de l’Union de poste . . . > 6 Amérique , . . > 9 On s'abonne: Pour VIniérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour r.EiCiéWai«'au Bureau d'Ad- minisiration. _ ■ Un numéro séparé : 10 centimes. Annonces : 25 centimes par ligne. Les enî)f)îs d'argent se font par lettre rei owmandée ou par wiawdcîts sur le Bureau de Pe- rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi: A la Direction du Témoin, Pomaretto (Pinerolo^ Italie. Pour ^ADMINISTRATION adresserainsi ; A rAdministraiion du Tewtoiii» Pomaretto (Piuerolo) Italisi
S O tìd tn a I r* e.
Le courage. — Pardonne-nous'nos offeuses. — L'orgueil spîriluel, - Chronique
vaudoise, — Revue polUique — Collegio
valdese.
LE C0DR4GE
Nos pères nous ont donné des
exemples nombreux et des mo-i
dèlesîde courage. — S’agitdl de
l’intrépidité à affronter les plus
redoutables dangers, ou de la
constance à résister aux plus rudes
attaques, aucun peuple, petit ou
grandi ne les a surpassés. —
Quant a au courage inébranlable
av«* jlequel ils {ont su , pendant
des sièclesi repousser les sollicitations, ¡déjouer les embûches de
leuft implacable ennemi, c’est une
grâce du Seigneur qui s’est plu
à manifester sa vertu dans leur
infirmité. Le courage physique
peut.jusqu^à un certain point, s’acquérir par l’exercice, aidé d’une
volonté énergique, et l’on comprend , sans l’approuver, qu'un
homme aît la faiblesse de s’en glo
rifier. Quant à l’autre courage,
beaucoup plus rare, si rare même,
qu’on est tout émerveille' lorsqu’on
le rencontre, quant au courage
moral il est , du commencement
à la fin , un don de l’Esprit de
Dieu.
Ce courage n’est autre chose,
en effet, ,que l'Amour sincère d®
la vérité, la crainte de Dieu bannissant tout autre crainte. Qui
n’obéit pas à des principes religieux pourra bien posséder le courage civil , le courage militaire ,
mais ne connaîtra pas le courage
moral Quand nous parlons de la
vérité, noos entendons par là
non pas certains principes conventionnels très divers, suivant les
siècles et les latitudes, mais l'immuable volonté de Dieu révélée
dans sa parole qui demeure éternellement et qui nous a été évangélisée. I
Nous avons dit que nos pères
nous ont donné l’exemple et de
nombreux modèles de ce courage;
ils forment autour de nous une
nuée de témoins qui nous encouragent à marcher dans la même
2
voie. Sommes-nous leurs imita*
leurs ? C’est la question que nous
nous sommes souvent faite à nous
même, ét que nous avons entendu
débattre plus d’une fois.
Pour nous juger équitablement
il faudrait, dit-on, entr’autres, que
nous fussions placés en présence
des mêmes mènacés et dô's Mêmes
tentations, ce que d’ailleurs nous
sommes loin de souhaiter ; l’on
verrait alors qu’il y a chez noire
peuple bien plus d’énergie et d’attachement à l’Evangile que l’on
ne semble lui en supposer.
Tout en reconnaissant ce qu’il
y a de vrai dans cette remarque
et en admettant d’une manière
générale, que parfois la vue du
danger stimule le courage, nous
n’en sommes pas moins convaincu
comme le sont tous ceux qui nous'
ont étudiés de prés, que les vau.
dois manquent du courage moral
dont nous parlons. La vérité qui
compromet ils se gardent trop de
lia dire; celle qui peut blesser,
iis la cachent avec soin ; celle
qui révélerait leurs sentiments intimes , arrive rarement jusqu’aux
lèvres. Accusés justement, ils rougiraient de s’avouer coupables;
ils sont très forts sur l’apologie
dé leur propre conduite. S’ils ont
une opinion qui soit vue de mauvais œil, iis la rènierout oh la
tairont lorsqu’ils auraient le devoir de la manifester. Cela ne les
empêchera pas d’y revenir le lendemain, — pour la cacher,, encore.
Non, non, ne nous faisons pas
d’illusions , nous sommes parfois
habites, très habilés à éluder une
difficulté, à nous tirer de cer^
taines situations difficiles, mais le
vrai courage, le courage calme et
inébranlable dans le témoignage
rendu à la vérité, ce courage là
éét trop rare partûi nou%. J'ai
dit à dessein courage cnlrké, car
je aais que plusieurs pratiquent
le courage, mais seulement lorsqu’ils sont sous l’empire de la
colère. — Or la colère de l'homme
n’accomplit pas la justice de Dieu.
Que Dieu nous donne de fortes et énergiques convictions, une
foi inébranlable au triomphe de
la vérité, et nous aurons aussi
le courage de marcher constamment en elle.
Pardonne-noDs nos offenses
Noiié avons entendu dire, dans
lé temps, qti’il êiistait deë gëiis
qui refusent de dire rexceîlëh'té
prière que le Seignenr nous a
enseignée, jfei|fii’iié?paèi(îevQir dirp:
Pardonne-nous nos offenses. Ces
pebaénnes là, s’il en existe ''encore , — seraientielles peüt^être
sans péché ? — Nous ne pouvdnb
le croire, pârcequè rÊcriture
nbus déclare qu’il n’y a point.de
justes, non i pas même un «eul.
Seraient-elles donc aveuglées au
point de ne pas voir leurs péchés
et de croire qu’elles m’en odt
point? — On nous 'à dit; au oontraire, qu’elles croyent né plub
devoir demander le ipàrdon de
leurs péchés,¡puisque'Jésus-Christ
les a effacés par son sang.
Nous croyons, nous aussi que
le sang de Jésus-Christ nous ¡purifie de tout péché,, ét même'que
le Seigneur les a éloignés de ¡lui
comme l’Orient est éloigné 4«
l’Occident. Mais ipour ne iplus
devoir demander de pardon quand
3
-2ll
nous aoîûtneg assurés <í¡e l’avoir
,r,aç.u una première fois, U faudrait
aussi; nu plus coçntnettra da péché
à l’avauir- Q;r, nous sentons que
nous pécboDS' chaque jour dp plus
d’unq manièrp et nous croyons
aqcQiuplir la volonté de Dieu en
denaaildant chaque jour le pardon
de, nos fautes. Le Seigneur nous
a 03çpressément ordonné de, prier
Qocnrae il nous l’a enseigné dans
sa prière modèle.
— Cette prière est pour les
juifs , répondent certaines gens
qui se laissent entraîner à tout
^fent de, doctrine
Qu’ils, esaipinent la Parole de
Dieu saus idée, préconçue et alors
ii;^ verront, que cette prière est
au contraire, p.Quy les chrétien^.
En effet Jésus ue tiiavaillait pas
^ faire des juifs, ~ mais des
chrétiens, et ceux qui ont reçu
le, UQne de disciples ne sont pas
restés juifs, mais ils sont devenus
chrétiens à l’épole niême de,JésusChrist. Ce soi)t précisément les
disciples, e,t no»| pas les juifs, qui
ont demandé au Seigneur de IsUi*
enseigner à prier. C’est par conséquent aux disjciples chrétiens,
et non pâs aux julifs , que Jésus
a dit : Quand vous prierez dites :
Noir^^ CS, «w£P, deux.
Les |uiîs^, - ^Je, sait ,, — ne
font pas ' ce,tta prière,, fis uè, reçoivent même' pas le. Sauveur qui
l’a enseighée.' Et si les chrétiens,
â leur tour , ne la foisaieut pas
dayâjii'age,, V— prétextant, qu’elle
lés. jUλ.* qo) la'ferait ?
Personne. Cet ordre si clair que
Jésus-Christ a donné à ses disci
pjes j*'et ^iie le St.’ Esprit a voulu
Volume Sacré ( MATTn- vi, 12 et
Ldo XI, 4 ), serait donc foulé aux
pieds et personne ne voudrait
i'obs,çrver ? Ce n’est pas ainsi que
nou.s entendons l’Evangile,
Et si. l’on voulait objecter que
les disciples étaient encore faibles
en la foi quand Jésus leur a donné
cet ordre, — nous répondrions que,
faibles ou forts, ils ii’élaient plus
juifs, du moment que le St. Esprit,
— qui n'employe jamais un mot
pour un autre, — leur donne le
nom de disciples du Seigneur. Il
n’y a du reste qu'à examiner le
texte pour se convaincre du fait
que ce coratpandement est applicable aux temps qui suivent le
moment où Jésus enseignait aux
disciples la prière qui porte son
nom. Il ne dit pas quand vous
avez prié vous avez dit, mais
il parie au futur et dit : Quand
vous prie^rez difes. Que tout enfant de Dieu dise donc ; Notre
Père qui es aux cfoqx—
Rien de plus naturel et de plus
nécessaire que de demander chaque
jour le pardqn des péchés dans
lesquels-nous totnbons chaq.ue jour
à cause de, notre faiblesse, Cette
prière bOus rappelle constanj.çient
je. péché que, noqs coninaattons et
no.us, empêphâ de yijrre duns, l’illusipn dans laquelle vivait le frère
_,aîné; do 1,’enfant pef;du ( impropremeut, appelé enfant p,rod,igue), 11
y a tant d’années quip, je, te sers,,
disait-il, et je n’ai janjais transg.réssé tes comitnaudements, ( Lüc.
Xy. 29). 11 se trontpc, le paavre
ho.m,me,. il croit ne pqs avoir besoin de demapder le pardon d’aucune offense, — pendant qu’il vit
dauSjle p,échq» “■ Nejnous laissons
pas emporter qn vent de sa fausse
doctrine, mais tenons nous-en à
4
W » ni 11 ■■
la Parole de Dieu dans laquelle
nous lisons que : « Si nous disons
que nous n’avons point de péehd,
nous nous séduisons nous-mêmes,
et' la vérité n’est point en nous ».
(I Jean i, 8 ).
Confessons nos péchés au Seigneur , reconnaissons que nous
raanq^uons chaque jour par nos
actions.’par nos paroles et par l’innombrable quantité de mauvaises
pensées qui montent dans nos
cœurs, et obéissons chaque jour
à son 'saint commandement en disant; Notre Père , qui es aux
deux..... pardonne-nous nos offenses...'
Aimes-tu ton Dieu?
• Nous l’aimons parcequ’il -nous
a aimés le premier (Uean, iv, 19).
Ces’pafblés nous apprennent deux
choses très importantes à connaître.
La . première c’est qu'il y a eu un
temps où nous n’aimions pas Dieu,
et la seconde c’est que même alors
Dieu nous a aimés.
Nous aimions nos parents, nos
enfants , nos amis : noos avions
de l’amour pour bien des personnes et pour bien des choses,
mais pour Dieu nous n’en avions
point. Même quand nous n’avions
pas d’amour pour Dieu et que nos
cœurs étaient rebelles à ses commandements, Dieu nous aimait.
Que pouvait-il voir en nous qui
nous rendît aimables à ses“yeux?
Rien, absolnraent rien. Nos péchés
lui étaient désagréables . et nous
ne pouvons pas dire à quel degré.
Nos cœurs étaient corrompus, ils
n’étaient qu'un linge souillé à ses
yeux. Et cependant il nous a aimés
jusqu’à livrer son cher Fils à la
mort pour nous. Lui juste pour
nous injustes. 11 né pourrait pas
y avoir d’amour plus grand.
Quel mauvais cœur ne devonsnous pas avoir si, sachant combien
Dieu nous aime, nous ne raitnons
pas de toute notre âme ! Nous
devons être des monstres plutôt
que des hommes , si après avoir
reçu un don si précieux, nous
demeurons insensibles à tant d’amour !
Cher lecteur, aimes-tu ton Dieu?
Peux-tu penser à celui qui est
mort pour toi quand tu ne faisais
que l’offenser, et demeurer indifférent et impassible? Tu ne peux
rendre à ton Dieu le bien immense
qu’il t’a fait, mais tu peux et'tu
dois lui donner ton cœur, ton affeetion. Peux-tu regarder à Lui
en' lui 'disant ICfïû'm.e le fiLPierre :
Seigneur', tù sais que je t’àimef
Si, tu peux dire cela, tu es véritablement heureux. C’est une
preuve que Dieu t’aime ; car tu
peux l’aimer uniquement parcequ’il
t’a aimé le premier.
L’orgneil spirituel .
..... 2« juin I878i
Càer Monsieur le Directeur, ^
Puisque vous m’avez permis de commencer , laissez-moi commuer encore
une fois ou deux peut-être; je tacherai
de n’abuser ni de votre complaisance,
ni de la patience de vos lecteurs. Je
poui'suis mon idée , savoir qu’il est
important, pour quiconque veut sauver
son âme, d’être vigilant à toute heure
et sur ses gardes de tous les côtés.
Le courage le plus indomptable, uni
à la vigueur la plus rare ne suffit pas
pour assurer la victoire ; « sans vigilance, le plus vaillant tombe et l’offense
en un moment ».
5
»213
Il y a un danger tout à fait spécial
et très-grave, qui menace les chrétiens
les mieux doues, ou qui ont été les
objets de grâces signalées, et auquel
plus d’un a succombé. Il ne s’agit donc
plus ici, à proprement parler, d’un
obstacle qui empêche d’enlrer dans le
royaume des cieux, mais bien plutôt
d’un ennemi qui en fait expulser celui
dont il s’est rendu le maître. Je veux
parler de la présomption et de Vorgueil
spirituel.
La condition pour entrer a été remplie ; on s’est senti pauvre et impuissant, on a conservé ses pêchés et imploré le pardon ; on est venu à JésusChrist i travaillé et chargé « et l’on
a trouvé le repos de son âme. Mais
bienlôt au lieu de croître dans l’humilité et dans la douceur à l’école du
fils de l’homme , on a commencé à s’élever en soi-même à cause de l’excellence des révélations que l’on a reçues
de (la volonté et des voies de Dieu.
On a releyé la tôle, on s'est mis à examiner curieusement autour de soi,
à juger avec indulgence d’abord , puis
insensiblement avec une arrogante sévérité; voir Îe pharisien de la parabole.
Et que l’on ne m’objecle pas que
cenxià qui pareille chose arrive n’ont
jamais été chrétiens. Qu’en savez-vous,
dirai-je à mon tour, et de quel droit,
après les avoir tenus pour des frères,
les appellerez-vous inconvertis ? Que
veut dire l’expression de S* Paul : faire
naufrage quant à la foi? Ou bien
serait-ce une supposition gratuite, par
conséquent absurde, que celle à'Hébreux
VI, U. 4-6? Je n’ai jamais pu me le
persuader, car, s’il en était ain^i, ces
solennels avertissements de la parole
de Dieu n’auraient plus de valeur, ni
de sens ; « Ne t’élève pas par orgueil,
mais crains ». « Que celui qui est
debout prenne garde qu’il ne tombe ».
« Soyez sobres et veillez,car le diable,
votre adversaire, rôde autour de vous,
comme un lion rugissant, cherchant
qui il pourra dévorer ».
Je pense qu’il y a deux causes principales à la croissance et au développement de celle plante empoisonnée
de l’orgueil spirituel. Le chrétien que
celte pas.sion aveugle et domine enfin
d’une manière absolue, a négligé l’examen journalier de soi-même et l’exercice de la charité. Pendant qu’il
s’occupait des autres , il s’est ouolié
lui-même; il a vécu hors de lui, hors
de sa maison dans laquelle il se bornait
à jeter, de temps à autre, un regard
distrait. Il n’est pas étonnant que le
désordre et toute sorte de souillures
aient enfin pris possession de celte
maison airtsi négligée. S'il avait eu
soin de porter, jusque dans les derniers
recoins de son cœur, le flambeau de
la parole de Dieu, il y aurait découvert
tant de misères et de péchés à expulser
qu’il aurait consacré à ce travail une
bonne partie de temps qu’il a consacré
à l’examen d’autrui. Autre avantage
plus précieux encore, s’il est possible;
en se voyant si faible et en retrouvant,
en lui-même, jour après jour, tant
d’imperfections, il aurait été disposé
à l’indulgence et au support envers
tous les hommes; il aurait revêtu â
leur égard des entrailles de miséricorde, de bonté, de douceur ; il aurait marché dans celle charité qui
supporte tout, qui est n le lien de la
perfection et raccomplissemenl de la
Au lieu de cela qu’esl-il arrivé? Ce
disciple de Jésus Christ au lieu d’aller
chaque jour chercher ses enseignements et s’inspirer de son exemple,
a fait ce que l’on appelle « l’école
buissonnière », et là non-seulement
il n’a rien appris de bon, mais il s’est
mis sur la voie de perdre ce qu’il
avait déjà reçu. Ou plutôt, il s’est
imaginé en savoir assez, et être même
très-capable de devenir • le conducteur
des aveugles, la lumière de ceux qui
sont dans les lénèbree, le docteur des
ignorants, le maître des idiots ». Rom.
Il, 19. 20. Il s’est mis peut-être c à
courir la mer et la terre pour faire
un prosélyte, et quand il l’est devenu,
il én fait un homme digne de la géhenne deux fois plus que lui t, Matth.
xxiii, 15. Ce n’est pas le zèle de la
maison de Dieu qui le ronge, c’est
son immense vanité. Ce n’est pgs au
Seigneur Jésus-Christ qu’il désire ardemment amener des disciples , c’est
pour lui-même qu’il ramasse par des
6
mpyens; qui ne spul pas loujouis ^ipnnêles, des élèves qiij; rappelleront noire
Maître, notre Maîire ! Tout ce qïie d’auirQS; font n’esl rien, ce qui seul; a de
la valeur c’est çe qu’il fait lu.i-tn.ênie;.
A Dieu ne'plaise que j’e.slîmo ces
honirne.s irréparablemenl perdus el leur
aveu^lenjent incurable. Le: Seigneur
est ddièJe, fiche eh moyens,, et il est
possible qu’il ouvre les yeux de, c;es
aveugles. C’est â eux qu’il conseille
<( d’acbeler de Lui de l’of éprouvé
par le ,£eu afin qu’ils deviennent riches,
et des' vêternenis blancs afin qu’ils
soient vêtus e.t que la boute de leur
nudité ne paraisse point, et d’oindre
leurs yeux du collyre, afin qu’ils voieni»
Appe, Jti, Î8. — Mais leur couditiOin
n’en est pas moins déplorable el le
danger qu’ils courent n’en est pas
lUOius rédutilable. Plusieurs de, ces
boiTimes comme ceux qui j,’ai eus, en
vue, seraut mêlés, à la foule des misérable? qui 'diront en vain, en la grande
journée: « Seigneur, Seigneur, oiivreftous, non,S; iivoufi, prophétisé eu top
nom ,! chassé les démons en. t,o,a nom,
mangé et bu en lu présence *.
Les fiéfnpns sont maudiis parcequ’ils
n’ont pas gardé leur origine (Judb d),;
ç’esç .en marcbani; dans l’hu.mdité, en
vivant au jour le’jour, de grâce, q.ne
le. chrétien afferin.ii S.o.o élecfion el sa
vocation. L’orgueil va devant [a reine,
ce qui est surtout vrai de l’orgueil
spiritnel.
, Votre;,-dévoué; ■■ ■%.
Le S7 juin à midi ont
en 'lieu l'es'promolions' à noire Ecole
Latine ou Ûollége inférieur. Sur les
^d 'élèves qui put .subi les examens
(vieux eh ohb été qmpêchéi)i.), 5 ont
été promus avec distinction^ 8 avec
satisfecUon , 3 Vont élé simplement ,
4 ont uh ou deux examens a refaire,
un seul a échoué.
i Tandisque quaire élèves seulement
quitteroiii régulièrement l’Ecole;, probablement pour continuer leurs éludes
à'La ïour; l’examen d’iniroduclion
en a amené Id nouveaux. | Ppur peu
qu’il 8,’e.n ajoule encore à la rentrée v
noii'e, E|ablissement sera peuplé, anla.iiii
qu’il est à désirer qu’il lé soiii
Les promotions du ÇoUége„de,l’EpQie
Normale el du Densionpal ont, eu,, lien
le jour suivant, (28î; maisq]bns rpirqquons de détails à ce sujet ; , nous
espérons que 1,’uàe ou l’autre dp hp.s
coHaboraieurs du Val .Péiis aura la
bonne idée de, no,us le.s, l’ournir .ainsi
qu’une relation de la course que l.a
jeunesse de ces élahlissemenls adu fpire
â Bo,hi le i'' CO U rapt.
JPrMu- La visite pastorale qui a
en lieu àPraly dimanche, 30 juin , s’esl
passée paisiblement et elle n’a rien
offert de parliculièremenl notable. La
paroisse s’esl déclarée sai.isl'aitQ de son
pasteur el heureuse de le posséder.
Le pasteur de son côté,, qui dans le
courant de l’hiver , avait cru avpif à
se plaindre de ceux de. ses paroissiens
qui n’étaient pas pleinement Mlisfaits
de son activité, a été réjoui :el; consolé
par le- témoignage qui l-ui é été-rendu.
Gonifne c'e.si Iq '¡Cémoin qui avait. ,été
l’organe Irèamodéi’S deiVœjjx (J’iailleju,is
irès-inodesies, nous spmm.és Îienréux
de faire prem(e}d’en6 bienveillante imparlialilé en nous empressant dé p.o.rte,r
à la connaissance de notre peiii public
lé résultat principal de la, vigile, pasioiraie de Praly.
Nous aj,oiUons les vçeux, les plus
sjnûères pour la durée, e.t Itaff’ei'hiiesem,ent de c.eue confiance, réciproque et
de ceiiéi éstirhe affectueuse qui unissent
le pasteur et sa paroisse, ■
Mm Wçttr. — Vendredi dernier,
28 juin. ont eu lieu dans, le Temple
Netil' de^ la Tour, sous la présidence
du. Modérateur,; les promalions annuelles de nos divers él.iblissements
d’instruction secondaire. Malgré le
temps peu favorable, un bon nombre
dè parents et d-amis de nos élèves ont
assisté à celle fête scolaire. Quoique
le nouveau règlement n’exige plus expressément le diseoùrs prèpai’é pour
la circonstance et le laisse faeuiialif,
M- le professeur Niceolini nous a,lu
un travail sur les femmes italiennes,
illustres par leur génie et par leur
séience; il a l'ail passer devant nos
7
.215.
yeux pifïs de quarantè portraits de
l'emnies poétesij orateurs, philosophes,
célèbres dans renseigneiîienl, dans les
sciences nSiathématiques et physiques,
dans les Jelii’és anciennes. Il s*^est pari
lisulièretrfienl arrêté è nous retracer
les principaux traits de la vie d'O’limpia
Morata. Mais si les divers domaines
des lettres et du savoir ne sont pas
interdits à It» femine, ,s?n principal
centré tì’aélHtrté; c'feiit îà Fftfrfflte, la
famille chrétienne, a dit en terminant
l’orateur, ep s’adressant spécialement
«atófifies qiïi Vi'ônnréni de Hef'i
miner leur année scolaire dans noire
Ecole supérieure.
Le résidlaî des examens a été jugé
it*ès üùi'isfà'isahis, coitimè oh peiii le
voir par lée 'dotiHêés t^ih' siiivétit. Lés
classés dO''Gblléèè Oril 'été’fl'éqüérttééB
par environ 75 'élèves j dont '66 Be
sont présentés et ont été ailchfe poi!l’
subir ilp. exfl'ffteiïs de prprH'Ot'ou de
la fin 'de J.’année seolaiiîei; presque
lous^'Onl réujssi à tous leurs exame'ns
mij'jpèlit nombre, 7 ou '8, dm un ou
dé'ûx èxàtnéns 'à irèTairé éh aütoptne-.
Ceux qui. ont obtenu 9Ô .centièmes et
q¥i Ont été 'p'rômoB ‘àVeV dlStihciion
ôtit é'i'è 'fiOH’ibèedÿ 'diüie' VóntOá 'tèS
¿hls'áéé V’'^sf ’cé ■n*è&l'“è^hé 'loOiés ^fes
années ou subdivi’sibhè '(iefe ciaèSeè.
Près de 60 élèves ont profité des
leçons de l'Ecole supérieure des jeunes
filles ; ,de ce nombre 4'9 ont subi les
examens'et Ï|B ptti's'gi'tVnd ndnibre avec
complété sali’sl'actibn et, avec ' disli'nôlion ; tdut'ës ces dernières ont Ojilèn'u
dèb pyhc, peiidàbi qlie pour les élèves
dii‘Collëèé dëi avàfiitage a été libiifé,
d’après un article du nouveau régleiriént, à‘ceux'qhi ont étéipromus avec
dfîsiiiîciiim.
Dans l’Ecole normfsle'sè'àoutîtroiivfe
35 élèves et la ,plupart ont :subi avec
Succès les éxaménts.; des iprix leur ont
aussi été distribués.
. Nous, avons regrelté que bien des
èïèves du Colïé'ge siifloiil, sc soient
permis dé 'îiê‘pàs faire acte de présence ^ .aux .promotions et h’aiehl pas
répôddii à 'rappel que M. le Directeur
faisait de leurs noms, parcequ’ils se
lènaieint cachés dëfrière q.nelqùe-colonne ou petil-èlre même surla galerie;
cela nous a d’autant plus surpris qu’ils
n’avaient pas à roiigir de leur chilires.
Dés chants bien choisis , et bien
préparés ont été exécutés pprles élèves
des irbis établissements. La fêle ouverte par la lecture de la Parole dè
Dieu et p.ar ia prière a été terminée
par une seconde prière .adressée'à
Dieu par l’organe de M. le pasteur
Boniiet. .
UC.
MtnUe. — Les deux branches (ïa
Parlement ont continué leurs travaux,
i La question de la diminiiiion de l’impét sur la mouture a été foccasion
de nouvelles divisions dans des diverses. fractions de.la Çhainbre des
Pépulé's, même daire les fraélipns de
l’opppsiliOn iqui était .jusqu’ici Ta plus
QOmpaète. .X la suite do ces divis'iO’ns
l’hoo.; Sçlla ,a donné sa demB'sion de
chef (le la droite. Sella ne veut se
prononcer pour la diminution ou , la
S(|j>pressioh d’un, impôt exlslqnl qii’apres s’êlre assuré, .que l’èquÎUbre fi
nancier. (n.en.;spniî;ife ,pas.,j Tpus 'ses
amis de consïitpiiqqBol^
ne -sont pa's, de.ison avis.' .Bien des
journaux prétendent que ce m’est ,1à
qu’un .prétexte ipour cette 'démission,
et ;que ;la vraie raison (loit être cherchée ailleurs. Ce serait le signal d'un
et
nouveau remaniement des paiiis
peut être d’un nouveau connubjp.
Des désordres ont eu lieu à Venise;
le qoHSiilat autrichien a été insulté.
Le Couvépnement s’est hâté dé désavouer c»i 'acle'’odieux et de fadelparveni'r au Çouvernemeht autrichien l’expressipn de ses regrets.
Il n’est question que du nouveau
scandale qui a eu lieu/à Naple.'. Lê,
prêtiie .De Mallia., ex-jésiiiteavajl
gâgné prés'de millions, à la loterie
du Gouverne men L; on vient de. découvrir, après que 'le.,payem.eni. a èié effectué , qu’il J a eu fraude. Les chiffres gagnants ont été écrits api*ès le
lirap et mis è leur place en faveur
de ivmwwé/e abbé, au moyen défausses
cliés. Dix;sepl personnes sont impli'quées dans celle trisie affaire,, et„
8
.216—
dans ce nombre, quelques-unes sont
des aulorilés. Le Gouvernement aurait
recouvré la plus grande partie de la
somme mal gagnée. Voilà un impôt
que nous recommandons à Sella et à
tous les financiers de l’ilalie de supprimer bientôt pour notre honneur.
JEapagne. — Marie de las Mercedes , reine d’Espagne, est morte
mercredi dernier à Madrid. Elle était
la troisième fille du duc de Monlpensier. Elle était née à Madrid le 24 juin
1860, et avait par conséquent, au moment de sa mort, 18 ans et deux
jours.
11 y a quatre mois environ seulelemenl que Marie de las Mercedes
s’était mariée avec le! jeune roi Alphonse XII, son cousin germain.
Cette perle prématurée a plongé
dans le deuil l’Espagne, qui avait
déjà pu apprécier les nobles qualités
de la jeune reine, enlevée, en si
peu de jours,-par une cruelle fièvre
gastrique.
Ce triste évènement a produit de
rétonnement ,et de4a douleur dans
tout lë royaume; cette douleur a trouvé
un écho sincère dans toute l’Europe.
JBertin. — Il n’est plus permis
de douter du résultat du Congrès.
La Russie a abandonné la plus dangereuse de ses prétentions, celle de
la Bulgarie. La Turquie garde les Balkans et ainsi une barrière est encore
dressée contre les Russes sur la route
de Constantinople. La Grèce est admise à faire entendre sa voix dans
le Congrès. Elle obtiendra probablement quelques avantages du nouveau
remaniement territorial de la Turquie.
On donne pour certaine l’annexion
de Candie et une rectification de
frontière du côté de la Thessalie et
de l’Ëpire. On se loue beaucoup du
rôle joué dans le Congrès par Waddinglon et Corti ; en général les représeniants de la France et de ritalie.
comme moins directement intéressés,
ont puissamment contribué à concilier
les esprits.
Le prince de Bismark a grande
hâte de clôre le Congrès pour pouvoir s’occuper de l’Allertiagne et surtout des élections imminentes pour le
Reichstag. Il.a répondu aux représentants
de la Turquie qui menaçaient de se
retirer que les puissances sauraient
mettre à exécution les décisions du
Congrès, auquel la Turquie était déjà
bien redevable pour la manière dont
il a résolu la question de la Bulgarie.
COLLEGIO VALDESE
Esame di concurso a tre borse anonime
Program ma
1° Bibbia e storia. L’idolatria presso
gl’ Israeliti, prima della distruzione, 4i
Gerusalemme per opera deìRomani.
2° Geografia moderna dei paesi lurr
chi dell’Asia. /
3° Matematica. Algebra: equazioni
e problemi di primo e secondo grado.
4® Lingua greca. Omero. — Iliade
Canto I, 1 primi 250 versi. (Grarama
ticà e traduzione.)
5° Lirima Ioti»«.’ Cornelio Nipote. —
Vile di Milziade e di TemisloclCj traduzione, un tema latino da prendersi
nella vita di Milziade.
*
Avvertenze ^
a] L’esame avrà luogo nella seconda
metà del prossimo settembre. (Regolamento del Collegio, art 26.)
b\ I lavori tulli scritti, si faranno
parte in lingua italiana, parie in lingua
francese.
cj Sono ammessi al Concorso tulli
gli allievi del Collegio, meno quelli
degli anni 7° e 8°.
d) Le borse saranno concesse e continuale a norma del Regolamento ad
esse relativo.
Torre PeUice il 28 Giugno iS78f
H Direttore
G. D. Charbonniep.
* —— rjjr-r.
Ernest Robert, Gérant et Administratmr
1 Pignerol, Impr. Chiaotore et Mascareili.