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An bureau d'A^^nUtration ;
Ohes MM. Pasteur« ,
Chez M. Erkest <Pig^roi) et
à la Librairie Qhlantorè et
MasearelU (Pigu^rol ).
L'abonnuinept part
et se pale d'avance.
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N. 30.
numéros séparéa demandée-avaut
le tirage 10 centimes chacun.
Annonce/;: 30 centimes par ligne
pour nne seule fois, —oentlmea de 2 à 5 fols et 10 oeD>
times pour 6 fois et an dessus.
S'adresser pour la Rédaction et
rAdminjatratlon A M. le l’as<
leur H. Bosio — Saint Germain^
Vluson (Pinerolo) Italie.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
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TEMOIN
eCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
la «érite av«é la charité. Bph. iv, 15.
-^j foMï mi seren iemoiiu. Acras, l, 8,
.-y: ,.'r • ! ■
!^ommair*o*
Un séjour à Biesi, une halte à Grotte. —
L’Eglise fle Gênes. — Soyez reconnaissants.
— travailler pour d’autres. — Crocs et sacs.
— Chronique caudoke. Uevue politique.
— Annonees.
Un séjour à Riesi,
une halte à Grotte
/'Suite et fin J.
Trois jours sont rapidemeni écoulés, même lorsqu’on n’a pas devant
soi un nouveau monde à découvrir;
il en fut. ainsi pour nous àRiesi, je
l’ai dit déjà.
Une agréable perspective forçait
nos regards en avant, nous étions
attendus, quelques-uns d’entre nous
du moins, à Grotte, petite ville de
8000 âmes dans la province de Girgenti. Quoique nous allassions nous
rendre dans le principal disliict des
mines de soufre de la Sicile et sur
l’invitation d’un ingénieur qui dirige
une importante exploitation minéraire,
ce n’était pas en hommes d’affaires,
ni en touristes que nous nous ÿ ren
dions. Grotte avait un autre attrait
pour nous, qui dépassait de beaucoup
tout ce que saurait en dire un Annuaire commercial ou un Guide du
Voyageur. Nour y distinguions un
phare lumineux qui iépand ses doux
rayons sur la contrée environnante et
d’une utilité incomparablement supérieure à celle de la magnifique tour
municipale, qui, la nuit même, au
moyen de transparents illuminés, subdivise en heures, minutes et secondes
ce temps mesurable et, partant, qui
doit finir.
Le Phare qui nous intéressait si
fort, éclaire un cadran qui marque
un temps indivisible, car c’est celui
de l’éternité; sa lumière apporte la
vérité et la vie, elle féconde le sol
le plus inculte, voire mêmevLe Grotte»
réputée par nos insulaires comme un
repaire d’iniquité.
Ce Phare c’est l’Evangile, l’Évangile éternel prêché et enseigné â cette
population.
Comment la lumière a-t-elle pu
luire dans ces ténèbres? C’est ce qu’ü
2
faut proclamer à la gloire de notre
Dieu, qui confond les méchanls et
fait retourner sur eux leurs outrages,
les détruit par leur propre malice
(Ps. 94). Le mouvement évangélique
à Grotte, dans sa cause première, si
indircele soit-elle, est dû au plus
acharné adversaire de l’Evangile en
Sicile, au champion le pins dévoué
de la Sainte Mère Eglise, aii Goliath
du syllogisme et de la dialectique romaine: le chanoine Domenico Turano.
Pour le bien décrire je devrais céder
la plume à notre si estimé et vénéré
prédécesseur à Paierme, Mr, G. Appia,
qui, en 1861, eut à soutenir avec lui
trois discussions, que le dit chanoine
a résumées, à sa sauce, dans une
subséquente publication. Mais comme
il a soin, lui-même, de nous faire
connaître ses aptitudes et ses aspirations nous lui cédons la parole, sans
traduire, pour ne pas affaiblir sa
pensée. Après avoir mis Dieu de son
côté et s’être appliqué les paroles de
Paul aux anciens d’Ephèse (Actes 20,
24) il continue: «Mi son preparato
» a tuj to sin dai primi giorni del mio
» sacerdozio, quando Iddio mi cominB ciava ad addestrare (sic) nella conB versione dei proteslantiil cui
» amore (?) mi aveva ispiralo fin da
» fanciullo » (1). Et maintenant, il est
juste que nous sachions comment, si
bien dressé, il remportait ses succès;
il veut bien nous renseigner lui-même.
Un pauvre mécanicien suisse Mr. L,
Ch.*’”’ passant, sous ses auspices, du
protestantisme au catholicisme, peu
avant de mourir: «Vedendosi ammi» nistrare ben set sacramenti in un'ora,
»(c’est moi qui souligne) corne so» praffatto dalla soavità di Dio, e
(1) I! CaUolicismo esposto ai Valdesi. Paiemo, 1861,-pg. 238.
» sciamò : Quante risorse di vita non
» ha la Chiesa Cattolica ! » D’accord
quant aux ressources el aux expédients, mais le problème à résoudre
se pose en ces termes: la conversion
s’effecLuait-eile par reflicacilé de ces
sacrements, en raison de leur nombre
ou par vertu intrinsèque? Domenico
Turano a oublié de le dire.
Voilà l’homme. Son zèle lui inspirait
de tels dévouements qu’il alla jusqu’à
vendre son anneau doctoral, un souvenir d’arnilié, afin de publier .son:
<tCaUolicismo esposto ai Valdesi».
»
* ★
Tant de sacrifices ne pouvaient
qu’être bientôt récompensés par le
St. Siége-qui apprécie dignement les
services de ce genre, aussi son anneau de docteur fut-il remplacé par
l’anneau pastoral et i! fut nommé
évêque de Girgenli, chef-lieu de la
province dont Grotte fait partie. Il
déploya dans ses nouvelles fonctions
le même zèle, dans le même esprit.
Régner au nom du souverain l'ontilé,
obligeant tout son Iroupea'u à la plus
entière soumission et pour cela, si
c’élail nécessaire, étouffant tous les
germes d’indépendance ou de libertés
locales, tel était son idéal, telle fut
sa ligne de conduite. Il allait se heurter contre une coalition à laquelle il
ne s’attendait guère; les 13 parrini
(prêtres) de Grolle refusèrent de se
son mettre aux injonctions tyranniques
de cet orgueilleux prélat.
Il n’osa pas venir en personne à
Grotte (ces sortes de gens s’entendent
en prudence autant qu’eri arrogance),
il y envoya un vicaire qui fut presque
lapidé par le peuple et qui n’échappa
que grâce à l’inlei'venlion d’un des
prêtres de la localité Stefano Dimino
qui fit preuve de sentiments évangé-
3
,235.,
liques et de charité chrétienne, quoiqu’il ne connût- pas la Parole du
Dieu d’amour. La tactique des suppôts
du trirègne est toujours la même:
quand on ne peut briser une résistance par l’autorité on Jette la division dans le camp des opposants, on
mine, on corrompt, tous les moyens
étant permis, pourvu d’anéantir les
traces mêmes de la protestation.
Douze des prêtres de Grotte fléchirent et courbèrent le front sous
la crosse du potentat mitré de Girgenti.
* *
* *
Dimino ne plia point. En butte aux
injustices, aux critiques, aux insultes
du parti épiscopal, ayant subi des
revers dans ses intérêts, il eri'ait souvent, triste et préoccupé, dans les rues
de Grotte. Un jour heureux allait
luire pour lui. Un ami commun le
mit en relation avec un peintre, qui
laissait volontiers ses pinceaux chaque fois qu’une occasion lui était
offerte de peindre, par la parole, les
merveilles de l’amour de Dieu et de
la grâce en Jésus-Christ. Il se trouvait
à Grotte pour des travaux à la nouvelle mairie, mais son chef-d’œuvre
ne doit pas se chercher parmi les
fresques de cet édifice; il laissa une
empreinte de son passage bien plus
remarquable dans le cœur du prêtre
dissident. Celui-ci, peu après, dans
une de ses promenades, se trouva
arrêté par la vue d’un modeste étalage de livres qui, pour lui, étaient
nouveaux. 11 en acheta, les lut, en
voulut d’autres et le colporteur vaudois, car c’en était un, ne pouvant
satisfaire à son désir de posséder toute
notre littérature évangélique, lui conseilla de s’adresser directement à la
typographie éditrice.
Dans sa soif de connaître, il épuisa
le catalogue de la Claiidiana, mais,
mieux que son intelligence, son cœur
s’ouvrait à la grâce du Seigneur. Il
se rendit à Callanissetta et à Catania
où il reçut de la bouche des pasteurs
de ces localités de nouvelles lumières,
de plus sérieux encouragements.
Animé du même saint enthousiasme
qu’André lorsqu’il a trouvé le Christ,
il commença par l’annoncer à sa famille et par réunir un certain nombre
d’amis le soir pour les instruire. Grâce
à la considération dont jouissait Dimino à Grotte, il obtint une salle
communale, et là Mr. Rével qui s’était
rendu à son invitation, put prêcher
Christ et Christ crucifié, pour la première fois, aux Grottesi accourus en
gran nombre.
D’autres subséquentes visites eurent
le même hcuieux résultat, tellement
que le Comité décida d’y envoyer un
Evangéliste à poste fixe, M. Pierre
Monetti, qui y travaille avec succès,
depuis la fin de fSSS.
ir
* *
Voilà la localité qu’il nous intécessait si fort de visiter et où nous
allions faire une petite halle, avant
de rentrer à nos foyers C’est «laperiodica», vieille palache qui a dû voir
de meilleurs jours, qui nous déposa
à la porte môme de nos écoles. Un
accueil cordial nous y était réservé
et plus d’une surprise, car nous
n’avons pas été peu étonnés de Irou-^
ver deux écoles très joliment disposées avec une cinquantaine d’écoliers
proprets, aux visages ouverts et avec
des yeux pétillants, non pas sur un
fond obscur, comme c’est le cas en
général dans l’île, mais rehaussés par
un coloris fiais et vermeil. Revenus
de notre stupéfaction et convaincus
4
-236.
qu’il s’agissait bien de fleurs indigènes
et non exotiques, à quelques exceptions près, nous avons voulu Jouir de
leur parfum. M. Monetti se chargea
de le faire arriver jusqu’à nous, par
une suite d’interrogations sur les différentes matières du programme suivi
cette année. Notre satisfaction a été
entière surtout pour l’étude biblique,
qui est faite d’une manière intelligente, ce qui, hélas! n’est pas le cas
partout; les enfants ne répètent pas
seulement une parabole ou un miracle
par cœur, mais en exposent avec
clarté la portée et l’enseignement qui
en découle pour nous. Au point de
vue matériel, nos écoles de Grotte sont
admirablement partagées, elles se
trouvent dans un des plus beaux palais de l’endroit, à deux pas de l’hôtel
de ville, qui était une ancienne résidence seigneuriale.
*
* V
Le local du culte est rattaché aux
écoles, nous y tînmes le soir une
réunion et le concours fut tel qu’une
bonne partie de l’auditoire dut rester
dans une des salles voisines. Leur attention ne se démentit pas un instant,
quoique ils fussent mis à une dure
épreuve pas les sons rauques et sourds
qu’une extinction de voix me forçait
d’émettre pour pouvoir leur exprimer
ce que mon cœur me dictait. Je
m’enhardis à le faire quand même,
en pensant qu’une cloche fêlée peut
aussi inviter à la prière.
A Grotte, l’évangélisation nè se fait
pas uniquement dans la chapelle et
par les soins de l’Evangéliste; les
jeunes gens de nos écoles y ont leur
part; en effet, quelle ne fut pas mon
émotion le soir sur les onze heures
d’entendre dans la grande rue de la
ville nos chants religieux exécutés
avec beaucoup d’entrain et de grâce
par ces voix argentines et les notes
bien connues de « Sicura in man di
Crislo», «Oh! quai piacer col nome»
se répercuter seules, dans le silence
de la nuit, de demeure en demeure,
espérons'le, de cœur en cœur. Ayant,
le lendemain, exprimé à nos amis de
Grotte, mon agréable surprise de la
veille, ils m’apprirent que çes concerts improvisés se répètent presque
tous les soirs; qu’aulrefois on entendait des chansons vulgaires et obscènes répétées avec force bouffonneries;
maintenant nos hymnes les ont remplacées et la population les prise au
point de faire arrêter la bande d’écoliers sur la place publique, comme
s’il s’agissait des masses chorales d’un
théâtre. Je ne pouvais m’empêcher de
penser aux temps de la Réforme en
Allemagne où le chant sacré eut tant
de part et de former un vœu pour
que le Dieu qui a suscité ces géants
de la foi, renouvelle en notre faveur
une semblable dispensation.
»
♦ *
Nous n’aurions pu quitter Grotte,
sans faire une visite à la vénérable
mère de notre frère Stefane Dimino.
Quasi nonagénaire, elle a compris
qu’une chose ne vieillit pas dans
l’homme, pourtant si caduc au restant, c’est le cœur, qui demeure jeune
pour s’ouvrir aux étreintes de l’amour
de son, Dieu! — Quelle sérénité, quelle
paix sur ce visage qu’ encadre la
candeur de ses cheveux blancs, et
avec quelle joie intime elle arrête ses
yeux sur ses enfants, qui sont doublement unis à elle par les liens d’une
même foi et d’une même eépérance.
Comme il faisait bon de demeurer
avec ces frères et ces pieuses femmes
dans leur chambre haute; nous ne
5
237
les connaissions que d’hier el cependant nous nous sentions une même
famille , car nous pouvions ployer
avec eux les genoux devant le seul et
même Père.
jr *
L’heure du départ avait sonné, nous
ne pouvions nous attarder, mais si
la locomotive nous emmenait rapidement, mes pensées restaient encore
auprès de ces nouveaux amis et remontant aux débuts de ce mouvement,
l’orgueilleuse figure de Domenico Turano se dressait courroucée et tonnante.
Ab! s'il avait eu unGamaliel, pour
lui dire, lorsque furieux de voir débarquer en Sicile les me.ssagers de
l’Evangile, ¡Mes combattait avec toutes
les armes: «Si cette entreprise ou
»cette œuvre vient des hommes, elle
»se détruira, mais si elle vient de
» Dieu, vous ne pouvez la détruire.
» Ne courrez pas le risque d’avoir
» combattu contre Dieu». — Il n’eiit
d’autre conseiller que sa présomption,
son avidité de pouvoir, le triomphe
de sa caste et de son bord plus que
de la vérité; maintenant il a appris
de la bouche même du Grand Juge que
« le Seigneur résiste aux orgueilleux »,
brise leurs plans, dévoile leur folie,
mais qu’il fait grâce aux humbles, à
ceux qui obéissent, qui ne veulent
d’autre Guide, d’autre Maître que le
chef et consommateur de leur foi.
A. MusroN.
L’Église de Gênes
Le rapport du Conseil de l’Eglise
Vaudoise de Gênes à l’assemblée d’Eglise du 6 courant, constate que la
congrégation se compose actuellemejal
de 234 membres, sans compter un
certain nombre de jeunes filles des
Vallées en service temporaire à Gênes.
Les 10 frères ou sœurs que la mort
a enlevés se sont montrés, jusqu’à la,
fin, fermes dans leur foi.
Douze moniteurs et monitrices aident les pasteurs dans l’instruction à
donner aux 80 enfants des deux écoles
du Dimanche.
Presque tous les membres de l’église contribuent, suivant leni« moyens, pour les besoins de l’église.
Non moins de 90 tioprs de souscripteurs figurent dans la liste des dons
réguliers, pour une somme totale de
frs. 3300, qui ajoutés-aux collectes
pour les pauvres, pour missions, victimes des tremblements et pasteurs
émérites, donnent un total de plus
de 4100 francs de dons volontaires.
L’église a versé à la caisse centrale
frs. 1500.
L’Eglise continue d’avoir chaque
hiver une agape fraternelle à laquelle
tous les membres prennent part et
qui sert d’occa.sion pour resserrer les
liens qui doivent unir entre eux les
membres de la congrégation.
Le Conseil annonce que grâce à un
frère riche et généreux l’église pourra
bientôt posséder un orgue.
Soyez reconnaissants
Un jeune homme riche venait de
recouvrer la santé à la suite d’upe
maladie très dangereuse. Le cœur débordant de reconnaissance envers l’Auteur de ce bienfait, il s’écria dans
sa prière ;
— 0 mon Dieu! si l’homme pouvait
te récompenser, je le donnerais volontiers, tout ce que je possède.
Hermas, le pasteur,,l’entendit el lui
dit:
6
... 238
Tous les bienfaits descendent du
ciel, et là-haut tu ne peux rien envoyer. Viens et suis-moi.
Et il le conduisit dans une pauvie
cabane où il ne trouva que misère
et dénuement. Le père malade était
étendu sur un vilain grabat, la mère
pleurait et les enfants à peine couverts de quelques haillons criaient la
faim.
— Voici un autel pour le sacrifice,
dit Hermas au jeune homme, voici
les frères du Seigneur et ses représentants.
Le jeune homme secourut généreusement ees pauvres gens qui le remercièrent avec effusion et l’appelèrent
un ange du Seigneur,
Hermas sourit, et dit au jeune
homme qui goûtait le bonheur de
celui qui donne:
— C’est ainsi, mon ami, que tu
dois toujours faire. Que l’expression
de ta reconnaissance s’adresse d’abord
à Dieu qui l’a fait du bien et t’a mis
à même d’en faire, et puis à tes semblables qui souffrent et auxquels lu
peux apporter quelque soulagement.
« En vérité, dit le Seigneur, entant
que vous avez fait ces choses à l’un
de ces plus petits de mes frères, vous
me l’avez fuit à moi-même. (Maïth.
XXV. 40). E. B.
Travailler pour d’autres
Un vieillard qui travaillait à planter
des pommiers fut brusquement interrompu par un passant qui lui dit:
— Pourquoi vous donnez-vous la
peine de planter des arbres pendant
que vous ne savez pas si vous en
mangerez les fruits?
Passé encor de bâtir,
Mais planter à cet âge!,..
Le vieillard se leva el dit au passant:
Quelqu’un a planté des arbres pour
moi avant que je fusse né, et j’en
ai mangé les fruits. Maintenant j’en
plante pour d’autres, afin qu’ils en
jouis.sent, cl afin qu’il existe un monument de ma reconnaissance quand
je ne serai plus.
Ne soyez point paresseux à vous
employer pour autrui (Rom. xii. 11).
E. B.
CKrontque ®aubot0c
PiGNEROL. — La nouvelle paroisse
Vaiidoise de Pignerol compte 240
membres. Vingt-six catéchumènes ont
reçu l’instruction religieuse pendant
rhiver: huit ont été admis. Les cultes
sont fréquentés par une moyenne de
120 à 150 personnes. Un peu plus
de la moitié seulement des membres
participent à la S.te Cène.
Des réunions se tiennent dans la
nouvelle école de St. Second, à la
Giojeua et à Garzigliana où se trouvent quelques familles Vaudoises. Le
consistoire a tenu huit séances et
l’assemblée d”église ifdis iqui ont
réuni de 26 à 54 élecieurs. La discipline a dû être appliquée dans deux
cas. A l’occasion des sépultures, qui
ont eu lieu à Pignerol, à St. Second,
à Garzigliana et à Scalenghe, Mr. le
pasteur Pascal a eu l’occasion d’annoncer l’Evangile à bon nofnbre d’auditeurs catholiques romains ou indifférents et, du resie, il est difficile
3u’il ne se trouve pas au ciilte du
imanche matin des personnes élran;
gères à notre église. Un paysan ha-'
bitanl une commune voisine, après
avoir suivi, il y a quelques années,
les réunions évangéliques à Naples,
a continué à se nourrir de la Parole
de Dieu et de livres évangéliques et
a fait de remarquables progrès dans
la connaissance de la vérité.
Le Comité d’évangélisation a cç>n-f
linué à entretenir les écoles de Pignerol et de St. Second et les parents,
aidés par la paroisse, ont maintenu
l’école de la Giojella.
7
„239------
Deux écoles du Dimanche; celle de
St. Second sous la direction de monsieur J. Long instituteur aidé de 4
moniteurs ou monitrices, et celle de
Pignerol sous la direction du pasteur
aidé de 7 moniteurs et monitrices,
réunissent une centaine d’enfants.
Les dons volontaires pour missions,
frais dfc culte, émérilalion, bienfai'
sance etc. se sont élevés à la somme
de frs. 2055. Le rapport imprimé
d’où nous lirons les données ci-dessus,
contient, en outre, le tableau des
sommes versées pour l’école de SaintSecond et pour rfionoraire du pasteur.
Il constate avec satisfaction les sacrifices que s’imposent biep des familles; « fnais,ajoule-l il, d’autres trop
nonjibreuses encore, semblent croire
qu’il^ ne leur est pas permis de dépasser le chiffre de frs. 0,50, As.
1 ou 2 ou 5, ce qui pour 365jours
et pour toutes les œuvres est peu de
chose... Pourquoi ceux qui sont moins
à leur aise, n’apprendraient-ils pas à
mettre de côté, chaque semaine, selon
le conseil de Paul, ce qu’ils peuvent
offrir pour les besoins divers de l’Eglise?»
Avec beaucoup d’â-propos le premiet* rapport imprimé dq consisloîre
de Pignerol s’ouvre par un court résumé de l’histoire de cette congrégation Vaiidoise. Nous en retirons
pour nos lecteurs quelques dates intéressantes.
En 1849, commencent les premières
réunions à Sainte Hélène, dans la
maison Monnet. Aux réunions s’ajoute
bientôt une école évangélique.
Le 29 décembre 1850 la Sainte Cène
est distribuée, pour la première fois,
par Mr. J. J. Bonjour.
Le 15 décembre 1851 la congrégation, choisit ses premiers anciens
dans les personnes de MM. Michel
Gay et Jean Monnet.
Le 3 décembre 1855, grâce à un
don de Mr. Lennox de New York,
l’on peut poser les fondements du
Temple Vaudois.
Le 29 juin 1860 a lieu la dédicace
du Temple.
Enfin le 20 juin 1886, la congrégation, mise à même, grâce à l’initiative généreuse de la famille Long
de suffire à ses propres besoins, demande à être reconnue comme 18'"“
paroisse vaudoise.
Puisse-t-elle, à l’avenir, continuer
à marcher de progrès en progrès,
sous l’action puissante de l'Esprit de
Dieu!
St. Germain. — La conférence de
¡a Société pedagogique évangélique
italienne est convoquée poui' mardi
prochain, 2 août, à 9 heures du
matin, dans la grande Ecole de Saint
Germain. Elle doit durer, au plus,
deux jours.
itatie. — Comme les petits garçons jouent aux soldats, ainsi les
grands, généraux, amiraux, rnis et
reines, empereurs et princes, jouent
aux batailles. On a brûlé une énorme
quantité de poudre en attaquant vigoureusement, et en défendant avec
succès, Vérone et tes côtes de la Toscane. Nos cuirassés et nos torpilleurs
ont. fait l’admiration des multitudes
accourues pour jouir du spectacle,
devenu rare,d’un combat naval. Quant
aux troupes de terre, des juges compétents ont admiré leur tenue, leur
entrain et la précision de leurs mouvements. Grands ami.s de la paix,
nous accorderions de.grand cœur aux
amateurs un spectacle, ou un passetemps pareil chaque .année, à la oondilion que l’on ne répandît jamais
ni dans notre patrie ni ailleurs, plus
de sang qu’il ne s’en est versé ces
jours passés, sous les murs de Vérone et dans le golfe de Livourne.
Deprelis se rétablit, mais très lentement à ce qu’il semble II s’est décidé à SC faire remplacer, pendant
son absence qui sera encore longue,
par un secrétaire générale ou soussecrétaire d’Etat qui serait, à ce que
l’on croit, l’honorable Boselli et non
pas Nigra comme on l’avait d’abord
pensé.
8
240
La circulaire clu cardinal Rampolla
secrétaire d’Elal du Pape et la publication de la lettre que Léon xui
lui a adressée en lui annonçant sa
nomination, ont donné le coup de
grâce à l’absurde projet de conciliation du pouvoir civil d’Italie avec
la papauté. Les protestants ont, en
cette question, un immense avantage
sur les catholiques libéraux. Cette
prétendue conciliation, telle que l’entend la curie romaine, n’a jamais existé
à aucune époque de l’nistoire, ni
dans aucun pays du monde, si ce n’est
à la condition que le pouvoir civil
courbât humblement la tête devant le
pape et ses représentants jusqu’au
degré de sacristain.
Il faut espérer que la presse sérieuse en Italie aura, désormais, mieux
à faire que de discuter encore sur
une question qui ne peut aboutir à
aucun résultat.
— Comme le Commandeur des croyants
ne prétend pas <i l’infaillibililâ, le
Sultan a voulu rappeler le plénipotentiaire anglais qui s’élail embarqué
de fort mauvaise humeur, mais c’était
trop lard et l’ambassadeur White n’a
pas voulu se prêter à celle comédie;
alors le Sultan a chargé son propre
représentant à Londres de proposer
au ministère anglais de reprendre
l’examen des négociations sur la convention que la Russie et la France
l’ont empêché de signer. La réflexion
lui est venue un peu lard. C’est main
tenant l’Angleterre qui ne sera pas
pressée de conclure.
— La questioniu/^arcdevienldejonr
en jour moins intéressante, On aurait applaudi au prince Ferdinand ,
s’il avait hardiment saisi la couronne
qui lui était offerte et bravé les dangers très réels auxquels il s’exposait;
ou bien s’il avait clairement et publiquement décliné l’honneur qu’on
voulait lui faire. Ses incertitudes pro
longées donnent lieu de croire qu’il
est ambitieux, et de craindre que,
pour atteindre son but, il ne fasse
trop de concessions à la Russie dont
il deviendrait le vassal.
— En Angleterre on a offert à la reine
le spectacle unique d’une revue de
130 vaisseaux de guerre. C’est le dernier acte des fêtes de son jubilé cinquantenaire. Ce qu’il y a peut-être
eu de plus remarquable dans cette fêle
nationale c’est que le Parlement n’ait
pas cessé de siéger. C’est un bel exemple à imiter là où l’on dit volontiers et trop souvent: à demain les
choses sérieuses.
Annonoeis
GOMUNË DI PRALI
AVVISO DI CONCORSO
È vacante in questa Comunità il
posto di Maestra elementare femminile, 3® rurale.
Stipendio minimo legale, oltre un
assegno di L. 50 dalla Chiesa Valdese,
ed alloggio.
Pre.sentare i documenti prescritti
dalla legge e dal regolàmfinto in vigore al Sindaco del Comune fra tutto
agosto p. V.
Per il Sindaco atteso
VAssessore: Grill.
COMONB DI 9I4SSGLLO
AVVISO DI CONCORSO
E vacante in questa Comunità il
posto di Maestra elementare femminile, 3® rurale.
Stipendio minimo legale, oltre im
assegno di L. 50 dalia Chiesa Valdese
ed alloggio.
Presentare i documenti prescritti
dalie vigenti disposizioni, ai Sindaco
del Comune e fra tutto agosto p. v.
Il Sindaco Taos.
Fisio nulla osta.
Pinerolo, 2 luglio 1887.
Il Regio Ispettore
F. Rolando.
Ernest Robert . Gérant
Pignerol, Imp. Chiantore et Màscarelli.