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27 Octobre 1916
N. 43.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Fr.
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie ....
Etranger......................... 1
P us d’un exemplaire à la meme adresse, chacun .
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
Accord de Vienne ...........................
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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ne seront pas pris en considération.
Qae toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Le prof. Albert Clôt, pasteur
vaudois — Le Numéro du Soldat —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
Le Prof. ALBERT CLOT
Pasteur Vaudois.
L’annonce de sa mort — sujvenue à
New-York le 15 septembre ■— a été une
surprise bien triste pour ne pas dire déconcertante. Sa santé, il est vrai, avait
été ébranlée déjà par deux attaques de
néphrite, la première au cours de son service militaire, la deuxième il y a trois
ans; cependant il s’était passablement
bien rétabli et son œuvre était si nécessaire et si appréciée qu’il nous semblait
que le Seigneur nous l’aurait gardé pendant de nombreuses années encore. Mais
le Souverain Maître en avait disposé autrement. M. Clôt dut s’aliter vers la miaoût et la maladie — sa néphrite probablement — nous l’a emporté au bout de
quelques semaines. C’est bien douloureux,
mais nous devons nous résigner. Et sur
sa tombe encore fraîche déposons nous
aussi la fleur de notre souvenir affectueux
et de notre vive reconnaissance,
Sa journée a été bien courte, hélas !
Il n’avait qu’une quarantaine d’années !
Né à Riclaret le 18 février 1876, il fut
acheminé de bonne heure vers l’Ecole
Latine, puis fréquenta le Collège de La
Tour, la Faculté de Théologie de Florence, fit son année d’Edimbourg et à 23
ans (en 1899) débutait déjà comme évangéliste à Vitloria. De là il fut appelé à
travailler à Palerme, puis à Rio Marina,
jusqu’à ce que ayant atteint les 25 ans
réglementaires il put recevoir l’imposition des mains (2 septembre 1901). Consacré, il reprit le chemin de la Sicile et
travailla pendant deux ans à Palerme
comme collaborateur de M. A. Muston
d’abord et ensuite de M. F. Rostan. C’était une époque de prospérité encourageante pour notre église de Palerme: le
cléricalisme avait été démasqué, la persécution ouverte avait cessé, l’évangélisation progressait dans cette ville et notre temple de Palazzo Cutô accueillait de
magnifiques auditoires. Dans ces circonstances favorables l’enthousiasme du jeune
pasteur Clôt pour l’œuvre à laquelle il
s’était voué ne pouvait que s’accroître.
Le fait est que lorsqu’il fut appelé, en
automne 1903, à prendre la direction de
l’œuvre de Grotte (Sicile) il déploya dans
ce nouveau champ de travail une activité
dont quelques résultats ont certes dépassé son attente. Actif, ponctuel, scru]Hileux dans l’accomplissement de son
devoir; bref, clair, simple, mais efficace
dans ses discours, il exerça une excellente
i^ùlucucc sur sa nombreuse congrégation
et cette foule d’écoliers qoi ftpientait
iiü.s croies sur seiuaine. üutte l ufleelioii
des membres et des adhérents de son
église, il gagna l’estime de la population de l’endroit, de l’élite surtout, qui ne
lui en ménagea pas les marques.
Mais son pastorat dans cette ville ne
fut pas long. Au bout de cinq ans, après
le Synode de 1908, nos Administrations
ecclésiastiques le choisirent comme représentant de l’Eglise Vaudoise auprès
des Eglises de l’Amérique du Nord. Et il
est certain qu’elles n’auraient pas facilement pu faire un meilleur choix. M.
Clôt n’était pas seulement bien qualifié
au point de vue linguistique (il était professeur de français et d’anglais), il l’était
à bien d’autres égards. D’un caractère
aimable, obligeant, c’était un homme d’àpropos, d’un grand bon sens pratique et
d’un courage vraiment peu commun. La
tâche qu’on lui confiait était excessivement délicate et difficile, mais avec un
tact et une persévérance admirables il
sut surmonter les difficultés qui se présentèrent sur sa route. Il s’établit d’abord à Rochester, puis quelques années
après il se transféra à New-York. Mais
son champ d’activité était presque vaste
comme les Etats-Unis et le Canadá. En
automne et en hiver surtout il était presque toujours en voyage et parfois pendant plusieurs mois il ne rentrait plus
chez lui. Admirablement secondé par
VAmerican Waldensian Aid Society de
New-York, à laquelle nous devons tant,
il allait présenter notre œuvre d’évangélisation tantôt dans des salons, tantôt
dans des églises, tantôt devant les assemblées législatives des dénominations
sœurs. Et l’intérêt pratique que nos amis
d’Amérique ont démonti’é année après
année pour cette œuvre est un des plus
éloquents témoignages rendus à son activité et à celle de ses collaborateurs.
C’est grâce à M. Clôt surtout que de nombreuses sociétés vaudoises avec le but
et à la dépendance de la Waldensian Aid
Society de New-York surgirent en Amérique ces derniers temps; et c’est grâce à
son savoir-faire aussi qu’a pu être constituée la branche italienne de cette société, avec un bureau composé de pasteurs italiens de toutes les dénominations
évangéliques.
Il se préoccupa aussi des difficultés que
rencontrent les milliers d’émigrants italiens à leur arrivée dans la « nouvelle
terre promise »; et il eut l’heureuse idée
d’écrire sa Guida e consigli per gli emigranti, dont le besoin était senti puisqu’il
dut la rééditer déjà cette année. Il fit
plus encore particulièrement pour les
évangéliques; il fonda le Patronato a pro
degli Emigranti Evangelici, institution
sainte, dont le but est d’aider les voyageurs à se. tirer d’alTaire dans les ports
italiens et américains, où les dilficultés
imprévues sont plus Réquentes de ce
que riusoueianle jtig.'mMui 1 emicoup
de gens Su, ,-ose, cl ce ■ uer
ensuite des dangers de l’exploitation
dont ils pourraient devenir victimes. Son
bureau ne devint pas un bureau de placement, non — et il ne souhaitait pas
qu’il le devînt — et cependant on s’adressait à lui de toutes parts pour avoir
des bonnes, des institutrices et surtout
des missionnaires et des pasteurs italiens. Elles se comptent par centaines les
personnes qui par son entremise ont
trouvé les ouvriers ou l’occupation qu’elles cherchaient.
Malgré toutes ces attributions, il n’oublia pas qu’il était pasteur. Pendant ses
tournées de collectes il prêchait souvent
soit dans des églises américaines soit dans
les italiennes. Et il aimait à se retrouver
avec ses paroissiens de Grotte émigrés en
Amérique. A Rochester où ils étaient
nombreux il les réunit et organisa luimême une église, qui a maintenant un
très beau temple. Il se maintînt en rapport avec d’autres Grottesi établis aux
Etats-Unis et ce n’est pas sans un légitim^mrgueil qu’il observait qu’ils avaient
fondé cinq autres églises évangéliques.
C’était une preuve évidente que son influence avait été profondément sentie en
Sicile. — A New-York, où les Vaudois _
affluaient chaque année en grand nombre
il initia l’œuvre si nécessaire que M. le
pasteur Griglio dirige actuellement avec
amour. Et dernièrement il avait accepté
pour une année la direction d’une des
églises italiennes plus florissantes et plus
sympathiques de New-York {Charlton
Street Memorial Church). On la lui avait
confiée avec l’espoir qu’il aurait moins
voyagé et se sera’it tant soit peu reposé
et fortifié. Dans cette église — qui l’appréciait à juste titre — il se trouva bien ;
il éprouvait un bonheur manifeste à se
trouver au milieu de ses paroissiens dans
ces magnifiques locaux que Madame J.
S. Kennedy avait fait bâtir. Et l’œuvre était encourageante. Une classe biblique qu’il avait organisée à la fin du
mois de mai comptait déjà en juillet plus
de 80 membres adultes. Le dimanche
matin il leur expliquait l’Evangile selon
St-Luc, tandis que dans d’autres salles
les moniteurs donnaient leur leçon aux
groupes de l’école du dimanche. Et c’était une fête pour lui et pour ses élèves.
Les cultes qu’il présidait étaient bien
fréquentés soit le dimanche soit pendant
la semaine et même avec le mauvais
temps. Son ministère y était béni, mais
quoiqu’il eût dans cette église l’aide d’un
collègue américain et d’une cohorte de
collaboratrices, le repos qu’il s’accordait
était encore une activité incessante et le
Seigneur l’appela à jouir du vrai repos
dans les parvis célestes.
Sa journée a été courte, mais bien remplie. Ce ne fut pas un théoricien, mais un
homme d’action. 11 ne perdait ]>as son
te.no -; en l'iienbra t’ons, in jiiciue à av
iUiivi [ li.u.skS büil bLS (.¡liCuuio,
d’ailleurs très soignés, soit dans sa vaste
correspondance, que rien —■ sauf la maladie — semblait ne pouvoir interrompre
ou retarder. Soutenu par un optimisme
et un zèle exceptionnels, il écourtait même ses vacances s’il entrevoyait une occasion propice pour pérorer sa cause; et
pour la faire triompher il savait avoir recours à la réclame honnête, à la lanterne
magique, à la presse évangélique, qui
accueillait volontiers ses articles, et à
d’autres moyens souvent nouveaux que
son expérience et son savoir-faire lui suggéraient. Quoiqu’il fût établi en Ani;rique depuis huit ans et qu’il eût subi
sous quelques rapports l’influence du
milieu, il s’était conservé entièrement
et fièrement Vaudois, « Vaudois impénitent » comme quelqu’un l’avait même
qualifié, et nous voudrions presque ajcoter; Vaudois jusqu’au sacrifice. — L’Eglise Vaudoise était sa pensée domina ne
et constante et qu’il se sacrifiât pour eue
c’était le témoignage de plus d’un d. s
collègues d’Amérique,
Il prévoyait du reste qu’il n’aurait nas
vécu longtemps, mais il ne réussi"; t
quand même pas à ménager ses cfi :s
comme on le lui conseillait. L’exempt e
son dévouement est d’autant plus
gestif et sa perte d’autant plu.s ; e
pour notre église. Son départ est vr.
veau deuil pour elle et pour nous
Et nous voudrions pouvoir es]j
M.me Clôt, la compagne dévou c
vie, à ses cinq enfants restés o
un âge encore bien tendre, au p
frères de notre cher collèg: ; u:uLc la
sympathie et toute l’alïccLii. i c e leurs
amis d’Italie et d’Améri; lo (| rouvent
pour eux, mais; ce témoig ege suffirait-il
pour sécher leurs larmes V... Que le Père
Céleste, qui a accueilli d us Sa gloire l’esprit de leur cher Dii ...1, leur accorde
Lui-même le baume de es consolations.
Il a promis dans Sa 1 e )le, d’entendre le
cri des veuves et des !)i i)helins et de les
soutenir. Et « Celui qui a fait la promesse
est fidèle ». Emile FI. Tron.
Le Muméio du Soldai.
Nous avons un si grand nombre de caries postales et de lettres envoyées par nos
chers soldats, qu'il nous faut absolument
les publier pour leur montrer notre affection
et leur dire combien nous pensons à eux
au début de l'hiver qui s'annonce rigoureux, en leur promettant de prier pour eux
et aussi de faire quelques sacrifices, afin
que, dans \a mesure du possible, on puisse
leur apporter un peu de chaleur chrétienne,
Chcr^ soldais, vous êtes au front et nous
sommes à l'arrière, mais nous désirons ne
former qu’une seule armée, aussi nous vous
<!'• - -'s: Hai.il l- caa.ir cl tenons ferme. Dieu
' a
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%
Avant de publier la correspondance militaire, nous reproduisons de L’Ami les
deux traits suivants;
CHRONIQUE VAUDOISE
NOUVELLES DE NOS AUMÔNIERS.
Un pasteur transmet au Comité des
Aumôniers un don de cinq francs avec
les touchants détails qui suivent:
« Je venais de serrer la main à quelques
militaires qui entraient dans le temple
quand l’un d’entre eux s’est séparé de
ses camarades çt m’a dit d’une voix embarrassée: «Monsieur, il y a près de deux
ans que vous m’avez remis ce petit livre
— et il me montrait le Livre du Soldat —
vous le voyez, il est un peu fatigué, et
pourtant je l’ai bien soigné, mais il ne
m’a pas quitté, et je l’ai tellement lu ! ».
« Pensant qu’il désirait un nouvel
exemplaire, je lui ai proposé de remplacer
celui qui me paraissait en mauvais état.
Mais il s’est récrié en déclarant que celui
qu’il avait pouvait encore servir et qu’il
y tenait tout particulièrement. « Je ne
puis vous dire, a-t-il ajouté, tout le bien
qu’il m’a fait pendant que j’étais au
front et à certaines heures d’angoisse; je
ne m’en séparerai jamais.
— « Mais alors, lui ai-je demandé, que
désirez-vous ?
— « Ce que je voudrais, a-t-il repris en
baissant timidement la tête, c’est que
tous les soldats puissent avoir ce petit
livre.
— « Rassurez-vous, lui ai-je répondu,
j’en ai donné à tous ceux que j’ai connus,
et tous mes collègues en font autant.
— « Et pourtant, a-t-il repris, il y a
des soldats qui n’en ont pas. Il est vrai
que cela doit coûter cher, mais c’est de
1 argent si bien employé ! ». Et, ouvrant
sa capote, il a sorti de la poche intérieure
un mauvais porte-monnaie qui ne renfermait que quelques soq^ et un billet de
cinq francs. « Tenez, m’a-t-il dit, prenez
ce billet; je n’ai pas pu économiser davantage, mais je serai heureux de contribuer à la distribution de ces excellents
petits livres ».
«J’ai considéré plus attentivement
celui qui me parlait ainsi. C’était un simple soldat, incontestablement dénué des
biens de ce monde. Je ne me suis pas
senti libre d’accepter un don aussi considérable de la part de ce pauvre homme; je lui ai fait remarquer que c’était
trop pour lui, je lui ai proposé d’échanger
ce billet et de ne garder qu’une partie de
cette somme.
« Mais il a insisté. « Je suis pauvre,
m’a-t-il avoué; seulement je suis habitué
aux privations et vous me feriez beaucoup de peine si vous refusiez ce que je
donne de si bon cœur ».
« J’ai dû céder à ses instances. Mais
il m a semblé que je ne pouvais pas vous
transmettre ce don sans vous dire tout
ce qu’il représente de reconnaissance et
quel précieux encouragement il doit vous
apporter à vous comme à tous vos collaborateurs ».
PAROLES DE HÉROS.
À B..., dans l’hôpital du Grand-Hôtel,
un blessé doit être amputé. Mais il est si
faible que le chirurgien hésite:
— Si l’on pouvait lui rendre du sang !
— S’il ne faut que cela, me voilà ! répond un autre blessé, un Breton.
La transfusion se fait. Le personnel de
l’hôpital, ému par le dévouement de ce
blessé, qu’on sait très pauvre, se cotise,
quête discrètement, ici et là, et recueille
cinq cent francs, qu’on se réjouit d’offrir. Quelqu’un arrive un jour près du lit,
parle du service rendu, remercie, offre
l'argent. Ecoutez la réponse:
— Allons donc 1 je donne mon sang,
je ne le vends pas I
ANGLETERRE. La famille de M.
l’ingénieur H. W. Sanders a été bien
douloureusement éprouvée. Leur fils,
William Duncan, unique garçon, qui
était venu expressément d’Australie pour
s’enrôler comme volontaire dans l’armée
anglaise, est tombé sur le champ d’honneur en France cet été. — Nous sommes sûrs que les nombreux amis, que
comptent aux Vallées les parents affligés et la sœur M.me Ayassot de Rome,
les entoureront de leur sympathie chrétienne.
CATANE. Un télégramme nous annonce la mort de la fille unique de notre
collègue M. R. Malan. Nous disons aux
parents affligés notre sincère sympathie
dans leur épreuve.
ENVERS-PINACHE. L’officier Caisson, fils du régent de cette localité, qui a
été sérieusement blessé par une balle,
vient d’arriver à l’hôpital de Pignerol, se
trouvant en voie de guérison et accompagné par l’aumônier M. A. Comba.
FLORENCE. L Amico di Casa, réduit
de format mais plein de vie, vient de paraître au prix de 15 centimes; il s’agit de
l’acheter et de le lire, car c’est un véritable ami.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats Genre François de Rodoret, Paul Léger d’Envers Pinache, Sappé
Emmanuel de Pramol, Pellegrin Paul de
La Tour, Jean Beri de Bovil, A. Pisciai,
Balmas Edouard d’Envers Portes, Roman
Guido, Jourdan Jean, Rivoir Mario remercient pour l’envoi du journal et font
saluer parents et amis.
— Senigallia, li 10-9-1916.
Preg. e caro signor Pastore,
Sarei con questa mia per chiederle un
favore, trovandomi molto lontano dalle
nostre care Valli e non potendo averne
notizie; le sarei gratissimo se volesse farmi il favore d’inviarmi VEcho des Vallées
che porta le notizie che mi fanno molto
piacere. — Mi scuserà della libertà che
mi son preso e spero che se può inviare il
giornale ai soldati valdesi che si trovano
al fronte, l’invierà pure a me che sono
vicino al mare che è anche sempre un
fronte. — Intanto la ringrazio anticipatamente, e si abbia i miei più affettuosi
saluti. Con stima sono suo dev.mo
Charbonnier Enrico.
— Zone de guerre, le 15-9-16.
Cher Monsieur Tron,
J’espère que ma carte vous trouve en
parfaite santé ainsi que Madame. Je suis
moi-même très bien et du front où je
me trouve je vous prie de bien vouloir
saluer tous les amis qui combattent et
tous ceux qui sont à leur foyer. Je vous
serai très reconnaissant de recevoir l’Ec/m
des Vallées, qui m’apporterait les nouvelles des Vallées. En vous remerciant,
je vous prie d’agréer mes plus affectueuses salutations, ainsi qu’à Madame Tron.
Votre dévoué A. Mourgha.
— Il 15-9-1916.
Illustrissimo Signor Tron,
Grazie alla di lei infinita bontà, ricevo
il suo pregiato giornale VEcho des Vallées,
il quale essendo apportatore di tante notizie, mi fa trovar la vita meno penosa.
Lo attendo sempre con ansia, come le
notizie di famiglia.
La prego dunque d’ora innanzi di voler inviarmelo al suddetto indirizzo, perchè ho cambiato. — Le sono dunque oltremodo riconoscente, e voglia pur far
giungere un grazie a tutti coloro che contribuiscono per far avere questo caro
dono ai soldati.
La pregherei pure di salutare e incoraggiare il mio caro padre che si trova
all ospedale ammalato, assicurandolo che
sono in ottima salute.
Voglia gradire i mici cordiali ringraziamenti ed i miei saluti. Sono di lei devotissimo Dalmas Giuseppe.
— Zona di guerra, 17-9-16.
Egregio Signor Pastore,
Già da tempo Le volevo scrivere per
darle il mio nuovo indirizzo, affinchè
possa nuovamente ricevere il caro e pregiato giornale VEcho des Vallées, il quale
ci parla delie nostre care Valli e ci dà conforti morali e spirituali in questi momenti di prova per noi Valdesi. Mi trovo
tra le prime linee della nuova città conquistata e credo che Dio continuerà a
benedirmi nell’avvenire come fece pel
passato finché possa ritornare tra le nostre care Valli e famiglia che aspetta con
ansia. — Ringraziandola anticipatamente, voglia accettare i miei più affettuosi saluti e una stretta di mano. Suo
aff.mo Revel Giacomo.
■— Zona di guerra, 20-9-16.
Cher Monsieur Tron,
Quelques mots pour renouveler mes
remerciements pour VEcho que je reçois
régulièrement et que je Iis avec grand
plai.sir. Voilà trois mois que je me trouve
dans la « Val Sugana ». Ma santé est excellente; je demande à Dieu qu’elle continue comme actuellement. En priant
pour une fin prochaine à toutes ces terribles choses, et avec ça la joie de retourner dans mes chères Vallées, agréez mes
meilleures salutations, et veuillez présenter mes respects à Madame Tron.
Léopold Chauvie.
— Dal fronte, 20 Settembre 1916.
Egregio Signor Trou,
Oggi deve esservi stato festa in tutta
Italia per la ricorrenza della presa gloriosa di Roma. Anche noi quassù nelle
nostre trincee già bianche di neve abbiamo voluto ricordare agli Austriaci che
tutta la nostra cara Patria era in festa e
l’abbiamo fatto capire loro a suono di
mitragliatrici e fucili. Sono oramai il solo
valdese in tutto il mio battaglione; fino
a qualche mese fa avevo la cara compagnia del vecchio e buon amico Dino Voila
e spesso e volentieri c’intrattenevamo
insieme dei luoghi e delle persone ad entrambi così cari: egli poi fu chiamato ad
Ivrea al deposito del nostro reggimento
per l’istruzione di altri alpini "che fra
breve verranno a difendere loro pure
l’Italia rinnovando le gesta di coloro che
da bravi alpini, veri soldati dei monti,
hanno lottato e vinto e ricacciato tante
volte l’odiato nemico. — Appresi con
vivo dolore la morte del carissimo amico
Quattrini; il suo reggimento è qui ad immediata vicinanza del mio eppure non
ci siamo visti che poche volte; ma non so
dirle quanto abbiamo goduto di questi
brevi incontri avvenuti quassù così lontano dai nostri parenti ed amici ! A me
rimarrà sempre fortemente impressa la
sua cara fisionomia l’ultima volta che lo
vidi:'venne alla nostra mensa ed insieme
pranzammo allegramente, poi, discorrendo, mi rammento con quale entusiasmo egli mi parlò della carriera che da
breve tempo aveva con slancio giovanile
abbracciata 1 Era Tenente dei bersaglieri
e da valoroso è caduto. Stando quassù
vedo benissimo le casette bianche del
paesino redento, sito giù in fondo valle
dove egli si trovava col suo battaglione
e più in là le trincee ove egli per tanti
mesi è stato esempio continuo di coraggio e bontà d’animo; più in là ancora,
altre trincee, quelle nemiche a pochi passi
dalle quali egli è caduto colla fronte ancora rivolta al nemico. Vicino vi è un
bel lago, sulla sponda del quale è adagiato un paese famoso nella storia ed in
modo speciale caro a Garibaldi: lì riposa
il caro amico nostro ! Le sarei grato, egregio signor Tron, se lei volesse porgere alla
famiglia del caro defunto le mie più vive
e sincere condoglianze.
^ La ringrazio molto per VEcho des Vallées che ricevo sempre molto regolarmente e che ogni settimana mi porta un
soffio dell’aria pura delle mie belle Valli.
Riceva, unitamente alla di lei Signora,
i miei distinti saluti.
Tenente Davide Jalla.
— Zona di guerra, li 2U9-16.
Ero molto contenlo di riceve’e il suo
pregiato giornale clic porta molte notizie
dei nostri cari paesi e dei compagni al
fronte. Ma l’ho ricevuto una volta con
la data del 1<> Settembre e poi la settimana dopo non l’ho jiiù ricevuto. Ma ho
potuto rilevare che suH’indirizzo c’era:
«3° Gruppo invece di 5° Gruppo; forse
avrà preso altre linee. — Godo una perfetta salute. — Ringraziandola nuovamente, gradisca i miei più fervidi saluti
ed auguri. Suo dev.mo
Travers Stefano, di Pramollo.
— 21 Septembre 1916.
Cher Monsieur,
Nous avons aussi été réjouis la semaine dernière d’une première visite de
M. Bertalot, qui est venu nous apporter
les affectueux messages des parents et
amis de nos chères Vallées. WEcho compte
de même parmi les désirables amis; il
nous apporte régulièrement d’appréciées exhortations et nous lui en sommes
reconnaissants.
Agréez, cher Monsieur, avec tous ceux
qui nous pensent, nos sentiments dévoués. Bien à vous
Albert Fuhrmann, G. D. Salomon, Pierre Fraghe, Rivoire
Giovanni.^
— Dal fronte, li 21-9-16.
Egregio pastore sig. Tron,
Mi permetto inviarle il mio scritto e
farle sapere delle mie buone notizie, ringraziando il buon Dio. — Trovandomi
al fronte, sarei a chiedere alla sua gentilezza di potere^ avere il nostro giornale
1 Echo des Vallées, avendo appreso che è
molto interessante per noi protestanti
delle Valli. Vorrebbe lei, sig. Tron, accordarmi questo favore ? Spero di poter
andare in licenza ed aver il piacere di andare a trovarla e ringraziarla. In queste
parti si va sempre avanti gloriosi e vincitori. — Pregando il nostro buon Dio di
avere poche perdite e di aver la fortuna
di ritornare sani e salvi, ci armiamo sempre di coraggio con fede in Dio. — Mi
trovo presso Gorizia. — Riceva i miei
più graditi saluti. Malan Stefano.
— Du front, le 21-9-1916.
Cher Monsieur Tron,
Avec ces quelques lignes je viens nouvellement vous remercier pour l’envoi de
votre précieux journal VEcho des Vallées,
que je reçois toujours régulièrement. —
Je vais vous dire que je me trouve toujours au front, et grâce à Dieu rien ne
m’est encore arrivé jusqu’à présent; j’espère toujours en bien. Maintenant nous
sommes tout entourés de neige, il fait
un froid horrible. — Je vous prie, cher
Monsieur, de vouloir transmettre, par
votre journal, mes meilleures salutations
à ma famille, parents, et amis qui se trouvent au front. — Mes plus sincères salutations. Votre dévoué
Jacques Henri Pons
de Chabrans.
— Des plus hautes montagnes de la
Carnia, le 24-9-916.
Bien cher Monsieur Tron,
Quoique bien en retard, veuillez excuser notre absence. C’est aujourd’hui le
24 que notre escadre vient a riposo, et
sur notre route l’on rencontre le gentil
facteur de la compagnie et du bataillon
« Val Dora « qui s’empresse de nous donner la correspondance, et... aussi votre
cher Echo que nous recevons très régulièrement; nous lisons au moment du
loisir les chères nouvelles de nos Vallées.
Je vous fais part que nous jouissons
tous d une parfaite santé, espérant que
notre lettre vous arrive et vous trouve
bien vous et votre dame.
Par 1 intermédiaire de votre journal,
veuillez saluer nos parents et amis, en les
assurant de notre santé.
Recevez, Monsieur le Pasteur, nos sincères salutations. Vos dévoués
Caporal major Janavel Michel,
(Ravadera); soldat ArmandPilon Jean (Bouïssa), Torre
Pcllice; Odin Etienne (Malan),
Angrogne; Pons Paul (Pons),
Angrogne; Meytre Pierre.
Salse.
— 25-9-16.
Preg. sig. comm. Tron,
La prego caldamente volermi inviare
al nuovo indirizzo il tanto pregiato giornale che fin quassù su queste alte montagne coperte di neve ci porta « La Buona
Parola » nonché le notizie dei nostri cari
confratelli che sono qui per lo stesso alto
nobile ideale della difesa della nostra
tanto cara Patria che fra poco avremo
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più grande e vittoriosa. — Saluti cordialissimi. — Di Lei devotissimo
Costantino D.
GENÈVE. Une lettre particulière nous
annonce la mort de Charles Reynaud, de
Costabelle (Pramol), décédé à Genève à
l’âge de 19 ans. —-Nous disons à la mère,
aux sœurs, aux frères toute notre sympathie dans leur deuil.
LA TOUR. Jeudi dernier ont eu lieu
les obsèques de Victorine Goss née Peyrot,
décédée à l’hôpital à l’âge de 36 ans. Elle
laisse dans le deuil son mari et quatre
enfants.
— Les aspirants aux ^Bourses Braide
sont priés de se trouver dimanche prochain, à 3 heures, dans la salle de l’Asile.
— Les leçons à l’Ecole Normale ont
commencé d’une manière régulière hier,*
jeudi.
— L’école des Coppiers a été assignée
à M.lle Lina Eynard des Arnoulets, celle
qui l’avait obtenue ayant préféré chercher ailleurs. Par contre, les écoles des
Chabriols et de l’Envers seront occupées
par des étrangères.
— A propos de médailles d’honneur accordées aux officiers, nous devons rectifier ce qui a été inséré dans ce* journal
concernant le sous-lieutenant Giampiccoli, qui a été proposé pour la médaille
d’argent au lieu de celle de bronze.,
— L’officier Charles Eynard a été promu lieutenant effectif dans l’armée, ce
dont nous le félicitons.
— M. le sergent Marco Vînay, fils du
comm. Alexandre, va se rendre à Londres auprès ^j[e l’ex-ambassadeur T. Des
Planches, en qualité de secrétaire. —
Nous félicitons notre jeune ami d’une si
belle mission.
— Les élèves de l’Ecole Normale qui
se sont présentés à Pignerol et qui ont
obtenu leur diplôme sont les suivants:
Armand-Bosc Emma, Armand-Hugon
Catherine, Bert Emilia, Boley Lina, Gras
Marguerite, Jalla Henriette, Jalla Graziella, Lantaret Emilie, Poët Julie et
, Revel Albert. — Nous félicitons les élèves qui ont affronté le feu des examens
et qui ont montré que l’instruction reçue était solide, honorant les profesesurs
et notre Ecole Normale.
— Lettre envoyée par le lieutenant Giovanni Mottura aux parents de Louis Jourdan de Chiorivet, tombé au champ d’honneur:
Torre Pellice, 14-10-1916.
Egregio sig. Giordan,
Ieri ho avuto la dolorosa sorpresa di
leggere nell’elenco dei caduti per la patria il nome di suo figlio Luigi.
Il 23 Marzo partii con lui per il fronte,
e lo ebbi al mio plotone per più di quattro
mesi. Egli fu il mio più caro soldato, e
lo citai sempre di esempio ai compagni
pel valore e lo spirito patriottico che
seppe dimostrare in ogni occasione. Generosissimo e leale non indietreggiò mai
davanti al pericolo ed in combattimento,
con nobilissimo slancio, fu sempre il
primo.
Rendo onore alla sua memoria e compio un sacrosanto dovere verso il prode
soldato, col far conoscere a lei che fin
dallo scorso mese di Giugno suo figlio fu
da me proposto per una medaglia d’argento al valore militare. Durante un attacco si slanciò per primo sulle trincee
nemiche e con solo quattro compagni
riuscì a fare una ventina di prigionieri.
Io sono orgoglioso di averlo conosciuto
e, se purtroppo lei ha perduto un Viglio,
le sia di sollievo il pensare che la sua memoria durerà per sempre in chi lo conobbe e che egli sarà morto come san
solo morire gli eroi. Mi si permetta di
condividere sinceramente il dolore per la
sua perdita, e siano i suoi genitori fieri
di aver dato per la grandezza d’Italia il
loro nobile figlio.
Tenente Giovanni Mottura
3° Regg. Alpini.
MILAN. M. Rollier-Vigné vient de sortir de l’Ecole de Modène avec le grade
d’officier.
PRAMOL. Voici quelques extraits de
lettres reçues par le pasteur:
« Ayant reçu à l’instant votre aimable
carte, je me fais un devoir de vous en remercier bien sincèrement... Je vous
adresse aussi toute ma reconnaissance
pour le plaisir que vous m’offrez en me
faisant parvenir La Luce dont je viens
de recevoir le premier numéro. Je me
suis empressé d’en accuser la réception
au prof. Combe en le remerciant pour
les futurs envois. Quant à l’Echo des Vallées, j’ai profité d’une visite que j’ai faite
à La Tour avant de partir de Pignerol et
j’en ai pris l’abonnement. J’étais depuis
plusieurs années si habitué à le recevoir
à Cannes que je ne pouvais pas me résigner à m’en séparer; aussi je le reçois ici
régulièrement.........................
« Je dois ajouter que je ne suis pas pour
le moment sur la ligne de combat; notre
compagnie est désignée présentement
pour les services auxiliaires; mais cela
ne durera pas toujours. Toutefois, je suis
prêt à suivre le chemin que Dieu me désignera de parcourir. Je me sens entre les
mains de Dieu pour tout ce qui peut
m’arriver. C’est là un privilège que je
souhaiterais à tous mes camarades.
« J’ai aussi de bonnes nouvelles de ma
chère famille à Cannes où l’on m’attend
et où l’on prie pour moi; ma femme m’a
donné un détail qui m’a ému jusqu’aux
larmes, c’est que chacun de mes enfants
veut être le premier, chaque matin, à
prier pour son père. Je suis aussi touché
des nombreux témoignages d’affection
de mon cher pasteur, M. Bonnefon
« Veuillez agréer . . .
«Votre dévoué
« Caporal B. Bounous ».
ROME. Le Nouveau Testament édité
par la Société Biblique de Londres et soigneusement revu, vient de paraître:
c’est un beau volume qui, présente bien,
avec de beaux caractères.
SAINT-JEAN. Nous ne voulons pas
passer sous silence la mort d’Albert Bellion, tombé au champ d’honneur. Ce
jeune homme, fort et robuste, était marié
depuis quatre ans seulement et était
établi aux Blonats.
— Nous avons reçu un beau volume
de 93 pages, dû à la plume du secrétaire
M. Frache, sur Luserne Saint-Jean de
1100 à 1915. Ce volume se lit avec plaisir et donne des détails précis et intéressants sur cette belle paroisse de nos Vallées; nous remercions l’auteur qui s’est
proposé de faire connaître son pays qu’il
veut honorer.
— Refuge Roi Charles-Albert: Souscrip
tion pour lit W. et L. Meille — 7.me Liste :
U. C. de J. F., Turin Frs. 15,—
M.me V.ve C. Durand-Gonin » 10,—
Frs. 25,—
Listes précédentes » 11.747,—
Total Frs. 11.772,—
VILLESÊCHE. On savait que dimanche, 22 cour., M. Soulier aurait prononcé
du haut de la chaire son dernier discours
comme pasteur de cette paroisse. Aussi
les auditeurs étaient-ils plus nombreux
qu’ils ne le sont d’ordinaire dans cette
saison. Du côté des hommes étaient cependant vides bien des places qui sans
doute auraient été occupées par les jeunes gens si le devoir envers la Patrie ne
les eût retenus sur les champs ensanglantés du théâtre de la guerre.
Prenant d’abord pour texte les paroles
de St-Paul dans sa l.re lettre aux Thessaloniciens, ii, 1-12, M. Soulier relève
successivement les vertus fondamentales
du caractère de l’Apôtre des Gentils:
confiance sans limites en Dieu dans les
épreuves, sincérité et désintéressement
pourvu de plaire à Dieu, courage dans
l’accomplissement de sa tâche, et qui ne
recule pas même devant la perspective
de la mort la plus cruelle, amour infini
envers ceux qu’il considère comme ses
enfants dans la foi. « Tel est le modèle,
dit M.r Soulier, que j’ai constamment eu
devant moi dans l’accomplissement de
mon œuvre pastorale au milieu de vous,
et que, à mon grand regret, à cause de
. ma faiblesse, je suis loin d’avoir égalé ».
Ensuite, empruntant encore les paroles
de St-Paul dans Actes xx, 32, l’orateur
ému les applique à ceux qui au nombre
de plus de cinq cents ont été ses catéchumènes, aux enfants et aux moniteurs de
l’école du dimanche, aux instituteurs,
aux anciens, aux pères et mères de famille et aux 140 et plus de militaires.
De tous il fera mention à Dieu dans la
prière, car tous lui sont également chers.
À la plupart il dit: Aurevoir dans les
deux.
Pas besoin de dire du recueillement
et de l’émotion de l’assemblée.
A la sortie du temple M. et M.me Soulier voulurent bien accepter un simple
repas, tel que les circonstances le permettent, auquel prirent part une quarantaine de représentants des différents
quartiers de la paroisse.
Que Dieu exauce les bons vœux qui
ont encore été exprimés dans cette circonstance ! X.
Nouvelles politiques.
La neige et la brume ont nécessairement ralenti les opérations de guerre sur
plusieurs secteurs de notre front. Mais
l’activité a été d’autant plus vive sur
d’autres points. Sur le Pasubio que les
Autrichiens s’acharnent à vouloir reconquérir nos troupes ont fait un magnifique
bond en avant en s’emparant de la Dent
du Pasubio, énorme massif rocheux qui
s’élève à 2200 m. d’altitude au nord de
la cime principale. Plusieurs contre-attaques furieuses ont été repoussées les
jours successifs. L’ennemi est même arrivé à reprendre temporairement la position: un furieux corps à corps l’en a
chassé, mais il a laissé en arrière quelques
centaines de prisonniers. Pendant une
forte tourmente nos braves alpins ont
cerné une position ennemie sur les pentes
orientales du Grande Lagazuoi (Vallon
de Travenanzes-Boite). Une attaque
meurtrière à la baïonnette les a rendus
maîtres de la position : les survivants ont
été faits prisonniers.
Sur le Carso les bulletins signalent
quelques petites actions de détail. Les
combats aériens se renouvellent très souvent, dès que le temps s’éclaircit. Quatre
avions ennemis, au moins, ont été abattus sur le front de l’Isonzo. Une escadrille d’aviateurs français et italiens a
fait une nouvelle incursion sur les côtes
occidentales de l’Istrie, bombardant les
établissements militaires de Salvore et
des localités voisines. Ils sont tous rentrés indemnes.
— La situation des Roumains est passablement critique. Repoussés sur les
frontières de la Transylvanie ils doivent
se défendre contre les troupes aguerries
du général Falkenhayn, pendant qu’en
Dobrugia le général Mackensen les refoule vers le Danube et vers la mer. Le
port de Constance est tombé dans les
mains des bulgaro-allemands, qui re
poussent en même temps les Russes, pas
assez nombreux pour secourir leurs nouveaux alliés. Malgré la résistance vigoureuse opposée par les troupes roumaines,
il est d’une urgente nécessité que les
puissances de l’Entente envoient des
troupes et des canons en quantité pour
empêcher que la Roumanie subisse le
sort malheureux de la Serbie.
— Les Serbes avancent victorieusement vers Monastir, et refoulent les Bulgares sur la rive gauche du Strouma.
Plusieurs villages fortifiés sont tombés,
un riche butin de prisonniers, d’armes et
de munitions prouve que les succès des
Serbes sont réels.
— Les Anglo-Français continuent méthodiquement leur offensive victorieuse
sur la Somme et menacent les villages de
Chaulnes au sud, Péronne au centre, Bapaume au nord. La conquête du village
de Sailly Saillisel est un succès très important. Une lutte acharnée dans les
rues du village, une série de contre-attaques d’une violence inouïe de la part
des Allemands, mais sans résultats si ce
n’est la perte de quelques milliers d’hommes, prouvent l’importance attachée à
la possession de cette localité.
— Un submersible anglais a siluré,
dans la mer du nord, un croiseur allemand du type Kolberg, navire jaugeant
4350 tonnes, lancé à la mer entre les années 1911-13.
— La situation en Grèce n’ a pas
changé. Le gouvernement provisoire de
M. Venizelos, établi à Salonique, a constitué officiellement le Ministère de la défense nationale. Il étend graduellement
son autorité dans les districts de la province.
■— Le comte Stûrgck, président du conseil des ministres en Autriche, a été victime d’un attentat politique. Un écrivain
socialiste, nommé Frédéric Adler a tiré
contre lui trois coups à bout portant,
dans un restaurant de Vienne. Les causes
du crime sont, paraît-il, uniquement politiques. Le premier ministre gouvernait
sans Parlement. Tous les partis réclamaient l’ouverture de la Chambre, mais
M. Stürgck faisait la sourde oreille. Un
fanatique a cru résoudre la question en
supprimant le ministre, dont le successeur sera certainement plus réactionnaire que son prédécesseur. Cela se verra
surtout si le prince de Hohenlohe, ministre des affaires étrangères qui a pris la
présidence provisoire deviendra le président effectif.
— Un accord a été signé à Londres
entre le gouvernement anglais et italien
pour l’approvisionnement du charbon de
houille. Un prix maximum est fixé pour
l’achat et le fret; des dispositions très
précises sont établies pour empêcher les
abus des accaparreurs. Le prix de revient sera réduit d’un quart, ce qui sera
de la plus grande utilité pour nos industries nationales. E. L.
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