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Année Sixième.
Novembre 1880
N.. 40
ECHO DES VALLEES VAUPOtSES
Pàraissant chaque Vendredi. ■ , ,, .,j, , j
Vous me aeres témoins. Actes 1, S. Suivant la vérité avec la okarité. Ep. ï5.
, vaux D’ABBONNeMKNT FAR AnI U“lie , ,.. J L. %\ Tous les pays de l’Union. | de poste k < . » 6 .Afnérique. , . ... ,'j. . • 1 ,On s'ob^pne ; - ■. '/U » 'i î i Pour VlntérieM'' chez MM. les paeieiirs ét> les libraires dê‘ Torra Pellice Pour VEsctèrievr auBureau d’Ad- ministratipii. ' ^ Un où plusieurs numéros aépa- rés, démabdéb kVàiriflilè 4Î- rage îO cent, chacun;. Annonces t 85 ’cêntihlès'jiaï'^lIgBlBj Lee envois d'avgent se font par îetti'é récomfn<indeé du ' pa'r mandats sur ie Bureau p«- ^o'sa'Argenlîna. ' =
; Poqr la; RÉpACTlÓN adcess.6'i ft’inail:; A U Direction dti l'eiiioÎrtV Pomarettò {.Pitiélrfilo)-Itàîï é ; Pour l’ADMINISTRAXION adresser ainsi^A i’Admînistralion du PpinareUo a
'Soriimair'e. ■' At.
Lo 'Syiiodo de 1*980. — 'La prospériîl de ’
l’EfîHse. L’Ami des pécheurs.' — Le'
Dimanche. — Nécrologie. — Ecolo d’évangélisation de Nice. — Nouvelles religieuses
et fails divers. — Revue pqliligue.
j/.ii it î I ■ ... . i- • 4v '...
LE SYi\0DË DE 1880
f Suite )
Nous ne faisons que mentionner
aujourd’hui plusieurs rapports très |
intéressants , ■ l’un des exécuteursn
testamentairés de fëu'M'"® Adèle'
veüve du docteur Rév.'el",* l’àutre
de; la Commission desj,iIÎÔpii?i'.ix ,
auquel le Synode a faiti l^honne.ur,
d’ëh ordonner rim:pression , un
trosième Sur rEçole dO, Théologie.'
dalhs leqtiél *oh a'V aVec bea'uboùp
de raisçn, releyé riHvitatjon a|rios '
étudiants do s'o,ccup,er surtout,d’é-'|
tudésv ] eiidant la très .courte du-:
rée de leur préparation:,''Suboi*-'
donnant toutes .'ohbses',v‘mêm*i'T^
plus excel 1 entes à |e|irs'/de-v'pibff
immédiats ; un quatfièm ‘
sur la discipline , ire
travail de H. Bosio,'
' f.iuinii iu'if'r-: ur'iteelo'iq v::.
à.St Germain, et dont ri'«»presj>
sionilariégalementnété délibérée» à
runanimité. Nouai réservant de rer<:
vôhiiî iplus tard safe q.uiel que»'unes !
des questions que; isouièvèntices
rapports ,; surtout lèi dernieri iihentionné, i nous voulons iienti'étèriir
auj Ou rd’hui : n os j 1 èctèurs ! du ' Col- ■
lége, sur lequeli ;la Commission
nommée par Je: Synode de.'ilST®
a fait une très importante relation,
accompagnée de propositions d'une
extrême gravité. i n ' '■
La question de la pari^cation-\
(pareggiamento) de nôtre Gollégei
avec -ceux n'de '¡l’Elat ,a été ,'.)dès
l’année dernière viirésolue inégatii-;
vernent et à. la presque unaniibité>ÿi
On ne peut plus'parler d’y rè't'enir,î;
:mais il est: avantageuxO itoutieui
Isauvegardant avec urneoin fjalôuxl
ll’autonomie de noire établisseinentt
jfondé'idans unhbut très spécial uti
devant i répondre i'à ! des besoins'
d’une nature toute spéciale aussiO
de' tendre à' son assimî'iaifon aussi
complète que.possible aux Colleges
ide il’Etat: A cet égard, le Syiiode:
a également été unanimequeiquèi
plusieurs de ses membres ne fas-
2
W.318
sent que se soumettre à une dure
nécessité.
Mais quelle est la portée de
ce terme à'assimilalion ? 11 emporte ces quelques conditions, plus
ou moins absolues: 1. que le Collège se divise en cinq années de
Gymnase et trois de Lycée ; 2 que
chacune de ces huit classes ait un
professeur qui ne puisse, au Lycée, enseigner que deux branches
au maximum ; 3. qu’un seul professeur de mathématiques les enseigne
dans toutes les classes; 4. que
tout l'enseignement se donne en
langue italienne; 5. et enfin que
les professeurs soient munis du
diplôme légal.
On a, croyons-nous, quelque
peu exagéré la portée de la Communication du Conseil scolaire de
la Province, énurnéranl toutes ces
conditions et l’on a un peu trop
oublié la circonstance qui la provoquée. Depuis deux ans la Table
avait en vain recouru pour obtenir
du Ministère de l’instruction publique la subside accordé à notre
Collège par le Ministère Gioberti
et dont il avait joui pendant près
de 30 ans. — C’est à la suite
d’une dernière démarche pour le
même objet, que le Conseil scolaire, en annonçant que le subside
des deux dernières années serait
accordé, prévint la Table que,
pour en obtenir la continuation, il
faudrait avoir rempli les conditions énumérées. Le Conseil scolaire et le ministre de l’instruction
publique sont pleinement dans leur
droit en attachant telles restrictions ou telles conditions à l’obtention d'un subside, et il n’y a
pas lieu pour ce fait de douter
de leur bienveillance, soit pour
les Vaudois 'en général dont ils
n’ont jamais rnis en doute la parfaite loyauté , soit pour leur Collège dont ils peuvent savoir qu’il
a rendu quelques bons services à
la cause de l’instruction secondaire.
Malgré notre pauvreté nous
pouvons bien affirmer hautement
que la considération d’un subside
de deux mille francs, à garder,
ou à perdre , n’a, pour ainsi dire,
été d’aucun poids dans la balance,
et que nul vaudois n’oserait proposer au Synode d’adopter, pour
de l’argent, une mesure qui serait
préjudiciable à l’autonomie et à
la prospérité de cet établissement
ou de tout autre établissement de
l’Eglise.
iA suivre),
La prospérité de l’Église
• En quoi consi.s(e la prospérité de
l’Église? Assurément ce n’esl pas dans
le "repos et l’oisiveté. L’Eglise est
une association qui a l’aclion pour
but. L’Église veut faire naitre cliev,
les uns, cnlretonir chez les autres le
noble feu du dévouement à la cause
de Dieu, et le zèle pour les intérêts
éternels. Elle veut créer dans la nation
une vie supérieure à celle du corps ,
et mieux à celle de l’intelligence. Elle
veut tenir sans cesse allumé l’enthousiasme pour tout ce qui est bon, noble
et généreux. Sa prospérité est donc
de vivre, d’agir et même de combaltre.
(Vinet).
Il n’en peut être auiremenl; toute
l’histoire de l’Eglise est là pour nous
le prouver. Une église est pro-spère,
lorsqu’on peut signaler les œuvres de sa
foi «et, les travaux de sa charité, 1
Tagss.'ï. Mais une église est mourante,
loi%u’ell|, se ralentit dans les œuvres
qu’ellè dqli accomplir. Apoc. ii. Pour
n»-paritt*i^ue de notre église, elle a
> V f
3
élé prospère lorsque ses membres prenaient leur plaisir dans la parole de
Dieu, en apprenaient des livi'es entiers
par cœur, la colporlaient auprès et au
loin, la faisaient imprimer à l’usage du
peuple français, la faisaient prêclier
par leurs barbes. Elle s’airaibli,ssail
dans sa doctrine, dans sa discipline
et dans ses moeurs, lorsqu’elle n’avait
pas à cœur de rendre témoignage à
l’Evangile de la grâce de Dieu,
Grâces soient rendues à Dieu, de ce
qu’il ne nous a point abandonnés à
nous mêmes, de ce qu’il n’a point
permis que noire lampe s’éleignîl dans
les ténèbres des superstitions romaines
que l'on voulait, à tout prix, nous
imposer. Grâces soient rendues à Dieu,
de ce qu’il a préparé les temps et les
momenls, et de ce qu’il nous a suscité
de si nombreux et dévoués amis, pour
nous pousser à l’action et nous y
encourager.
Noire église agit; à l’extérieur en
faisant annoncer l’Evangile aux peuples
italiens: à l’intérieur, en clierchant
à réveiller auprès de chaque âme, le
zèle pour les intérêts éternels. Ses
pasteurs, et d’accord avec eux, bien
d’autres membres de l’Eglise, cherchent
à amener les âmes à la conversion et
à une vie nouvelle. Il lâchent d’intéresser notre peuple aux missions et à
l’évangélisation, ils ont fondé des sociétés pour cela, et ont déjà recueilli
bien des sommes, quoique peu à la
fois; ils ont fondé des écoles du
Dimanche pour l'avancement de l’instruction religieuse des enfants et pour
les amener à Jésus Christ, et ils désirent que ces œuvres et d’autres,
encore se développent à tous égards.
C’est ainsi, qu’ici, on insiste pour
avoir des moniteurs et des monitrices,
là, on institue des collectes, même
dans les écoles du Dimanche. Ici,
l’ont veut augmenter le nombre des
communiants, là, on voudrait secouer
l’apathie des membres électeurs, et
on les menace de les priver de leurs
droits s’ils continuent à les négliger.
D’un côté, l’on éxige des catéchumènes
une instruction toujours plus soignée
de l’antre, on tâche d’exercer une
bonne influence sur eux, en les réu
nissant encore après leur admission.
Partout qii réclame, toujours plus
d’instruction eide piété. El les pasteurs,
les anciens, les régenis, et les membres
de nos paroisses qui s’intéressent à la
profpérilé de l’Eglise, ont raison de
demander à tous ceux qui prétendent
faire partie de l'Eglise, d’être actifs
et de s’employer à l’avancement du
règne de Dieu.
Une noble émulation doit s’emparer
de tous ceux qui savent ce que c’est
que la vie cachée avec Christ en
Dieu, afin de pousser ou d’entraîner à
l’œuvre, tous ceux qui peuvent travailler. Il y a sans doute bien des
âmes qui ont la connaissance de l’Evangile, et qui ne font pas ce qu’elles
peuvent et ce qu’elles doivent faire
pour le glorifier. Elles n’pnt pas encore
eil le courage d’instituer le culte de
famille dans leur maison, de s’unir
à un frère en la foi, pour prier et
demander à Dieu ses bénédictions,
d’ouvrir leur bouche en public pour
confesser le nom . de Jésus Christ. 11
y en a sans doute plusieurs, qui pourraient à leur avantage et à celui de
l’Eglise, occuper, par exemple, une
place dans l’école du Dimanche, et
ne l’ont point encore fait. Nous voudrions dire à toutes ces personnes:
laissez là votre fausse modestie, employez voire talent, si faible soit-il,
au service du Seigneur, et il vous
l’augmentera. Que chacun dans l’Eglise
travaille, agisse, combatte le bon
combat, et nous verrons l’Eglise prospérer.
Une église dont les membres sont
actifs , est beaucoup plus facile à gouverner. Car, si nous nous demandons
qui sont ceux qui prennent plaisir aux
troubles dans l’église, nous devons
repondre: Ce sont ceux qui sont des
auditeurs oublieux, qui même ne suivent pas les cuites, qui ne font rien,
ni par des prières, ni par des dons,
ni par leur témoignage, pour la prospérité de l’église. Mais là où les
membres de l’église sont occupés, et
s’intéres.senl aux différentes œuvresd’inslruclion, d'édilicalton et de bienfaisance, ils comprennent les difficultés
du pasteur, et apprennent à prier
4
^32Ô
pour lui.elà l’ajcler de leur sympalliie
él de lelir, obéissance âlin qii’il ail dé
la joie.'* .,XIII. La force des
conduclCiirs, est ainsi augmentée el
tout borilriljué àTcdificalion du cofp.s
de *Clifist.' ' '
■ ' ' A, ce' ' ¡Í ro P os, Il II p as | e u r d isa il.; 'i .Je
ne'vo'udralfs jamaia entr,ep!'endi;e d’’è'ü;e
pastçur’d^ine, église, jpi enlrepreùdfë
dé garder ‘une église en ordre,
membres qp: rpglige., ,m'élaignl^, pas
engàgëi’dahs nuejtjué.ûéuvre chrétienne
activç''éi,,7;él|ç., ‘—''.La ' raison, pour
laquelle, quelques égiisës sont si faciles
à gotiverhér^ 'c’es^que les, menibrés
opl'les nidin? pjeî'nés de bonnes oéiiyres.
El',' cdfiijilqzéy.';''j,a,rnais ,1a yie ,d’égl,isè
ri’ésl, i^ùssi ' agréable,-, eb le' gOjùVé'riiémenb‘'d’uhe.église a.ti^si facile, corntine
qu'a,rid ‘chaque, metriiire ; de TêgÎi'se a
sa
re‘
qeu vre a ,i
faire t ,
^ (les pécliears. , ■ , „
Il arrive parfpls que 'des‘nom.s donnés
pdf ,d|êrisioh',''fésleb^ él , sdnll'S ; là
iopahgé dé pei)^.\ qiii les ont reçus,
,,, LeSipnneiniç de,Jésus. Clirisl, voulant
le flélfiiy atiprès , ,du , peuple,, . l’ont
appelé, « l’arni des péage.rs.el des gens
de maivYaise, ,yie»- fM.WT, xi, 19)
soit fi'fhàinjiidçsipécheqi's »-.sans slima;
g;i,ne,g janaàis qu’ilS|a*iraipnt. pubiie sa
gloi rn; e,n, ,.l'appelar|L,, ainsj,., >Ç|’çsl. .,_en
ejfpt à,pus,,là ,nn,tn ,d’ainlides p.éçbei);r;S
qjie,. Jà,SttSnGli,ffstn^«iiiiï3d9i(é .pdiinle^
hom'mes ét par les anges.' , i ' :
!(En quoi 1 Jésus-ai-lHld'éellemenL élé,
ouiiestril J’atnii.des, péchemis ?-:; , iii n;
Hdjouissail' dans léé demeiires cêlé''
sles> d'aïi^'igioi'E'e lefla- qu'é les'taftgueP
des bom mes et'la langue des an'gès
ne saüpaieiu ila décrire. H a-guiiié celte
gloire 'ponrule crèclie de* isethIéhem'Ç
il'a squlliéi la isociété des bliéruMus
el d es séraphins, pour descendre , au
milieu. 'de pauvres mprl’els. 11-' faut*
beaucoup» d’amour pour un si grandrenonoamenl, iei-c’esi noas' qu’il- ahne,'
puisque c’est notisi qnqi est'venu chercher quand nous étions morts dans
nos fautes et dans nos péchés.
C’est aux pécheurs qu’il s’est mêlé
dés son enfance, sans âvoir''parlicipé
en aucune façon à lénrs péchés, car
il est et a toujonrs été le Saint et le
Juste. Une fois entré en son ministère
[jublic et fonétidlinanl comme mctleciD,
ce n’e^i, pas de loin qifil ' envoié'ses
pre.séH'pifô’ns cl ses médecines. 'Jésus
entre ' en cdriiact'' personnel'' âvea^fçspécheurs, av.'éc lés malades qu’il visite;'
il vuehi',' il * regardé, il louche , il
parle, il guérit.' 11 n’agit pas cdninié
ces philanlropes qui sé liénrteni loih.de
feuré .sélïiblables, ou envoient quelqùç
seco'tti'S parMenrs domesliques. 11''va
lui 'mêiire d’un îteii à raufré’,.faisant
du bien, oh le vdil.â tablé àVec IC
phàrisi.eh'comme bvedlé péagéiV Màîs
s’il déscCnd'’ dans *îà l'osée* jiduh éti
retirer nh péchèurj if rt’ÿ'rcklé' pas
llii niôme. Il 'est pur au nlilieir dé'S'ônîl;l
lés qu’il ’veut purifier;. n'iuiiü iii ¡< .>
En sa ' qualité de bergèi*'; ül est
infatigable poii.r chercher'llà ' bfebis
qui le fait. Même*quand il est fatigué
du cbèmhV; après'liri, Ibitg voyage, ét
qu’il ' cherché un peu dé' répps près
du puits' de' Jaçoh, ili rie perd p.aS
l’o'ecasio'h ' de convertir une" fjauvfé'
samaritaine. Ses disciples sont surpris
en le Vôyani parler avec -tiné telle
femme , mais " Jésus est l’ Çitii deÿ
pécheurs' et ■ vciil -'sauver - c'efte' ûme
qui vit darts lc'’péché ël S'e'h servir,
pour amené.r d’aulres '■péchèurs*''à' la
repeniancfel'’*' '' *"' '’ '-“'i ’
' Il W Irbuver' les pécheurs jusqués
sur. les arbres. Qnarid 91 ' pasfee * par
Jericho et voll le pëageh'Zachéé Sur liit
SycomOré; illUi dit ; Zàc'héé hâte (ôi‘ dé.
descendre, car*9t fatit*qhe je loge aii-*
jourd’huî' dans''fa'’maison.'Zachée se
seniil aussi ailiré veits' Jésus, laht il
est vrai que nous devons subir iine
forte auraCEion pour l’ümi des pécheurs.
El qu’elles Sont dOuces él pressantes
IcsMnvilations qu’il adresse aux pé-;
cheurs*. VeneZ'à‘ ràOr,uYoUs lotis qui
êlcs travaillés él chargés, el je vons
soulagerais Combien de fols ai-je voulu
voiiS' raBsembler 'comme la-poule rassemble ses poiUssins.;., S’il tonné pari.J
fois-comre ceux qui endurcisséni leur
cœur et refusent d’aller à liii en disante
Malheur à vous! Scribes et Pharisiénsb
5
.-321
il a un langage très erigagcanl C|iiancl
il presse d’aiili'es péclieins de se convertii': Je ne mellrai point (iéliors
celui qui vieni à moi* Voiliv le langage
de l’Ami des péclicurs.
Combien de Ibis ne s’cst-il pas rendu
sòr la froide moni agríe pour y prier pour
les péclieurs, longlemps, longlemps,
quelque fois toute la nuil. Qu’il a dû
nous aimer poiir passer par amour pour
nous laMferrible nuil de Geisémané,
pehdant la quelle son âme était arigoidsée jusqu’à' la mort'el ses sueurs
élaienl comme des grumeaux de sang
qui lombaie'ot jusq’en lene? i
Rl lorsrjue’ les clous ont iraniipercé
ses chairs; el qu’il voirprès de tui les
pécheurs qui l’ônl' pei’cé, les pécheurs
3ui se moquent de lui, plein d’un amour
ivin il s’écrie': Père, pardonne leur,,
car Usi ne saVenti ce qu’ils se font.
Quelle admirable leçon de charité et
de Bupporii miituel pour nous qui
sommessi vile fâchés contre notre semblable poUr la moindre offense!
Par amour pour nous pécheurs, il
se laisse mettre an rang des mall'aileurs;
il permetcque Pépée vengeresse qui
devait nous frapper tombe sur lui. Oh!
quel'amour! Personne n’a un plus
grand amour que celui-ci, savoir quand
quelquhin expòse sa vie pour ses amis
( Jèan XV,' iS). Et Jésüs a'eu el a ce
grand amour pour loi qui lis ces lignes
et pour moi] qui les écris.
G’esl encore pour la jusliiiealion
desÍ pécheurs qu’ri'ressuseite; et maintenant qu’il est assis à la droite de
son Père, il intercède pour 'les pécheurs.'- ir' ,;.!i i.ifp;.' ,
Oui , pour mob àmé Jésus prie !
Dans cHi'instant, Ô oharité ! !"■
Il piaille, il intercédei 31.01-16
Pour nous qui l'avons contrielé.
-, ( Caktique 47), ,.j
Le Dimanche
Nous lisons dans VEglise Libre un
certain nombre de faits réjouissants
qui ont irait à la sanctification du jour
du Seigneur.
C’est avec joie que nous voyons
d’autres peuples faire des progrès dans
l’observation du Dimanche, Quel ne
serait pas notre bOnheiir si nous pouvions apercevoir quelque Ichose de
semblable parmi uousî En frorlanl ces
faits à - la comiaissaiice des lecteurs
du Témoin, nous avon.s-, l’espoir qu’ils
trouveront des idritalei.irs pour toutes
les choses praticables dans Uolre sphère
d’activité. Dans tous les cas nous plaçons ces faits sur la conscienee , de
chacurii i- ■■
Que ceux'qui- ont des oreilles pour
onir enleiident. : ' '
A la suite d’un sermon pi'êché '[lar
un prêtre grec d’Ai,hènes les marchands
de cette ville ont résolu du fermer
leurs piagasiris lotis Içs dirnâncîfes' dë
l'année, sauf deux.' Or si 'déà ' calho*
liq'ups, grecs ferinenl .leurs ih'â’'lasins' l’è
diitiâqc(ie aprèà' âvoü' enteiïdù une
prédication laiíti pa^. lin. prêtre, comrherii se fait-il qué' (IeS|' vaudoî^ qui
eril'endenl', souvent de"fenr pasieui' des
prédications, sur le'' même sujet, et
chaque dimanche roi'dre'dé Dîèu t 'Soîtvùhs-loi du jour du refos- 'pour U
sanclifier, ne cessent de vendre et
d’açheter pendant le jQ.ur qui' appartient ait Setghepf? ■' ' '
\ IVliodez’ce sont les nqlâirës, qui
ont .décidé , unanifTiéménl. que 'le.urs
éludes seraient fermées' les dimanc.hes
el jours fériés, Un .bravo de cœur aiiti
notaires de Rhod.ez'!
A Nuremberg ce sont les fabricauls
de papier qui;, réunis ep. assemblée
générale de leur société, décident , à
runauimilé de suspendre.^à l¡qvqftj('Je
travail le dimanclie.
A Cass^eb de^^iiqmJîreux habitante ont
prié le bVfeau' de poslè de ne' leur
envoyer Ib dimanche que,; les le,tires
spécialement désignées eomrqe pcessanles.!': m ■ ■: "ird M
Alla suite, d’un déciiel dp déparie:^
ment des chemins de, fer de .llempire
allemand) réclnniant le repos des employées je dimanche, aulanl. que cela
est compatible avec les intérêts de la
circulation, l’adminislraliQn du chemin
de 1er Berg-Marche, dont le siège; de,
la direction est à Elberleld, vieq,i d’accorder à son personnel un dimanche
au moins sur deux de repos complet.
6
•322
Voici enfin les Consisloires qui se
donrienl du moiivemenl. Une pétition
des conseils de paroisse (chez nous
on les appelle consistoires) de Fruligen,
Adelboden , et Kaudergnind, a été
adressée au préfet du district, pour
lui demander que certains marchés
qui ont lieu îi Fruligen le dinianctie
soient transportés sur un jour ouvrable. On exprime le désir que les
communes secondent les conseils paroissiaux dans celle démarche, qui a
pour but le bien moral et religieux
des populations intéressées.
Les^Consisloires de la Tour, d’.\ngrognê,itfle St. Jean et du Villar s’uniraient, c^,i;ies volontiers, pour adresser
aux Autorités communales de TorrePellice une pétition, dans le but d’obtenir que le marché de celle dernière
localité ne soit pins fait le dimanche
malin, si seulement il y avait espoir
d’obtenir un résultat favorable.
Mais qui nous dit que les Autorités
communales de Torre-Pellice voudront
s’opposer au laien moral, au bien religieux et même au bien matériel de
leur administrés et voudront perpétuer
celie honte qui s’appelle le marché du
dimanche malin? — Espérons an contraire que les adrninislraienrs voudront
faire le bien de leurs administrés, et
s’emploieront par tous les moyens à
leur portée pour enlever cette calamité.
Essayons!
Nous aurons au moins fait notre
devoir.
m»e durand-canton
Samedi dernier, S5 septembre, mourait en paix à l’âge de 77 ans, après
une longue et douloureuse maladie, une
personne qui laisse au milieu de nous
le souvenir de ¡sa grande" activité et
de l’intérêt qu’elle a porté à une foule
de personnes et aux objets les plus
divers.
M""® SusANNE Durand Canton , née
Genand, origihaii-e du Canton de Vaud,
avait fait de nos Vallées sa seconde
pairie. Après avoir dirigé pendant
quelques années noire ancien Pensionnai et formé un grand nombre d’élèves
dans la mémoire desquelles elle vivra
longtemps, elle était, devenue l’épouse
du pasteur Durand-Canton , qu’elle a
accompagné à Massel, à Praruslin et
à Angrogne, et qu’elle a fidèlement secondé dans son œuvre pastorale auprès des pauvres et auprès des enfants.
Dans les deux dernières paroisses
qu’elle a occupées, c’est grâce à ses
soins et à ceux de son mari que les
cures et les temples ont été réparés,
de sorte qu’on disait avec raison qu’il
serait à désirer que M. et M”® Canton
eussent l’occasion de faire le lour de
tous les presbytères des Vallées.
Mais l’activité de M™“ Canton ne s’est
pas limitée à cet objeL Que de personnes lui doivent des services signalés; bourses pour des jeunes gens
qu’elle avait reconnus aptes à faire
des éludes au Collège, <à l’Ecole
Normale, au pensionnai, secours divers
aux enfants de;nos écoles, places nombreuses pour des jeunes filles, envoyées à l'étranger en qualité d’insLilulrices, des bonnes d’enfants ou
de simples domestiques. Notre amie
vénérée était toujours occupéeàobliger.
Elle faisait plus encore; elle ne reculait pas devant la peine, l’instruction
des enfants et surtout leur instruction
religieuse lui tenait à cœur, elle a
institué et présidé , elle même, jusqu’à
sa vieillesse, presque jusqu’à sa mort,
de nombreuses écoles du dimanche.
G’élail là son œuvre de prédilection,
avec celle de la visite aux pauvres et
aux malades.
M. le pasteur Appia dans un discours
plein de fraîcheur, que l’on sentait
sortir du cœur, a rendu hommage à
celle activité, et M. le pasieur A. Gay
a raconté dans le temple de St. Laurent
les principaux faits de la vie de celle
qui n’est plus ; plusieurs autres orateurs
se sont associés à eux pour rendre un
témoignage à M“® Canton en présence
d’une assembrée de 5 à 600 personnes
qui avaient accompagné la dépouille
morleile de notre vénérée sœur des
Appiots au cimetière d’Angrogne, où
elle a voulu reposer auprès de son
mari qui l’avait précédée de sept ans.
.Mais ce n’est pas celte activité, ce
ne sont pas ces œuvres qui ont soutenu
7
.323
M,®« Canlon dans sa longue maladie
el à l’iicure de la mori; elle savait
qu’il n’y a qu’une œuvre parfaite,
base el source de noire salul el de
de noire paix, c’est celle du Seigneur
Jèsus-Clirisi; i'iin des passages de la
parole de Dieu qu’elle aimail à rèpéler
c’esi; ma grâce le sujffll. Gomme on
l’a dii : le secrel de son aclivilé chrétienne > c’esl l’Kvangile reÇu dhns le
cœur par la foi, don de Dieu^ à qui
seul apparlienl la louange el la gloire.
Noire amie vénérée a quelquefois
èlc en bulle ¿1 la conli'adiclion. Gomnaent en sérail il aulremenll Chacun
cependant esl obligé de l'econnailrc
qu’elle a lutté pour la bonne cause.
D'autres raconieroni, pent-êli’e ici
même, sa vie. Nous n’avons voulu
que nous associer à tous ceux qui
lui ont payé un tribut de regret el
de gralilude.
Le 13 courant Louis Pasquet« de
Jean Pierre, des Pianols de Praruslin
s’endormait en paix dans les bras de
son Sauveur dans sa 24° année. Tandis que tous autour de lui, siirloul ses
parents, maintenant accablés par l’épreuve, ne se doutant pas de la giavité de son mal, ne paihiient que de
guérison assurée, lui seul sentait sa
lin assui'ée et se préparait à son délogement. Riche d'amis il en a leçn
de nombreux témoignages de tendre
affection el il les a lui-même édifiés
par l’expression de sa foi el de son
espérance, et par les fréquentes pi ières
par lesquelles jusqu’à la fin il a témoigné de sa pleine confiance en son
Dieu Sauveur.
Membre très actif et très-zélé delà
Société de chant, il a choisi le cantique
qu’il a prié ses anii.s de chanter sur
sa tombe. C’e.sl le 112 de notre recueil:
Pourquoi dès coeurs chri^tiens, etc.
L’imposant convoi funèbre dont sa
dépouille a été accompagnée jusqu’au
lieu du repos a bien pi'onvé de quelle
estime el de quelle affection jouissait
notre ami, non seulement dans la paroisse, mais aussi auprès des catholiques [de l’endroit. Outre le pasteur
deux laïques ont parlé sur sa tombe
l’un au nom de la Société de chant,
l’aiilfe au nom de la société ouvrière
agricole dont le défunt était aUssi
membre. ■— Que le Dieu de toute consolation veuille consoler lui-même ceux
qui sont abattus maintenant el les
amener à dire avec une ferme assurance: « il ne reviendra pas veb houSj
mais nous irons vers lui ».
l'Ancien dû quartier'
J. Paul Pasquet.
licmuclles reltgicusce
et faits divers.
I _
Italie. — Le compte-rendu, avec
les adea du dernier Synode sont en
cours d’impression, el nous espérons
qu’ils pourront être livrés aux Paroisses
cl aux Stations d’iivangélisalion avant
la fin de la semaine prochaine.
— Le projet de liturgie (1” livraison
contenant' le ciiUe du dimanche rnatin,
el le formulaire pour la bénédiction du
mariage, vient de sortir de presse, en
français el esl„à la veille d’être également publié en italien.
— Nous apprenons que les envois pour
\olBazar d'Edimbourg se miilliplieiil
de la manière la pins encourageante.
— Lundi 27 s’est ouvert à Gênes
sous la présidence de M” A. Saffi, le
Congrès international pour la réforme
des mœurs. A peine des détails que
nous pourrons juger aulheiUiques sur
celle importante réunion, nous serontils parvenus, nous les communiquerons
à nos lecteurs.
— Dimanche dei nier, i’assertiblee
électorale de la paroisse de Torré-Pellice convoquée pour procéder à la
nomination de son second pasteur, a
confirmé dans ces fonctions celui qui
depuis quelque mois déjà les remplissait à titre provisoire, M" le pasteur
H. Tron. Sur 64 votants, M. ïron a
obtenu 63 suffrages. Touchante unanimité dont nous nous félicitons pour
la pai'oisse el pour le pasteur.
Suisse. — Monsieur Bei'thond, le
jeune missionnaire, récemment con-
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sacré à Morges, vienL de pnrlir-pour
le Tränswaat, avec sa jeune épouse,
pour y ■remplacer, ainsi que nous l’avpns^ annoncé déjà, son frère, le missionnaire Berihoudj obligé de revenir
ën Eûtopë dvec une sablé ruinée et
apj’ès_ avoir |laiss'é dans ces conireôs
lointaines',' la dépouille mortelle iicsa
feinme el de ses enfants tbien-airnés*
Que Dieu soi! avec ces couraEçeuîi me?*
saqers de sa grâce pendant leur long
voyage et à leur arrivée, dans le pays
qu^'ils sont appelés d’évangélispr,
„.Ebaîtciéi*7^ Une circulaire dn Ministre de rlrisiruetlarî pubiiqtle et fiés
Cultes aux Présidents deâ Consistoires
bOntënarU'des dirëclioiis'sur iacondîliob de ['Éktiot'ai àii sèiri dë .i’Eglise
Rêforniéë de Frânce, est Cdrisidéréë
par le parti libéral corn nie un triomphe
qu’il vient de rernporter et dont la
valeur 'à; se?' yeux est 'incàlculable.
«'Lé Synode a vécu!» s’ccfie un de?
oi;ganes' déjÇC'parli, l’Alliance libérale,
après àVûjr Tait, l’analyse de ce docuna'érii, L’Elërnël règne» s’écrieront
dn’lèiir côté, les rriernbres fidèles de
cëtie Eglise, persuadés qu’ils sont, que
«Celui qui a fait les promesses est
fidèle», et que la délivrance vient en
son temps, pour ceux qui s’allendenl
à lui.
iücnie (révâiiifélisttlioii de !^iec.
Le Dii'ecteur de celle Ecole fait appel aux jeunes hommes diiéiioiis', iuix,
chrétiens de ioul âge qui ■ vomlraibnC
annoncer Jésus-Christ et qui ne le
peii.veul faute'd'une prépaniiion convéndhle; V. ■ i ,
Ccjle'aiinée, six de nos éliiillanls‘
ayant, 'fprminé leurs trois ans d’étiules, '
onli^q'iiiiLé l-'licole pour se“ nielire à
l’oëiiyfbj'Ppur les rcmplacdr et pour
rë'm^npid’qyires vacauces, de iionibreux posûrlanls., se sont piésènlés Jpnritù îesqiiels quatre seulement jusqu’ici ont été jugés admissibles.
* ,i r*i • • (■ • jj's !j,-1
!I1 ÿ «’encore detia place,
Derràb-elle' rester vide liuile d’hommes désireux el dignes de l’occuper*?
Conversion, vocaiion, aplüitde, senties principales conditions requises pour
être admis.
La réouverture des cours aura lieu,
D. V., le 14 octobre.
. Adresser sains, reiard les demandés
d'admisëidfi, n’ü Soussigné . j;
I . Léon f'iLATfË.
Nice Alpes MaritÎines/* ' ' ‘ ^ ", ' '
ISeouc pottttcjW
Mîaiie. — Le roL Mnm.be,rt doit se,
rendre .à -Çaslâllamaré.poui;. asaîsLçr m
lanëennenl d’un noqyeau grand vaisseaub
de guerrg. '
Les ministres soûl encore .dispersés.
iCairoli est à Belgirale. Qiiérques-uns
ont assisté à la fêle deiplôture de l’exposition nrli.slique de 'funn.. Il n’y a'
rien de positif sur rou.verUire. des
Chambres. ... ,
JPfanee. — Le nouveau ministère
auquel Gambella a promis son appui
s’e.“^! conslilijé sous la présidènee de'
M, Jules F'erry, ministre de l’instruction
publique; M." Bai l. Sanl-Hiiane a été
nommé ministre de?' aiïaires étrangères. — On asSure qiie . l’énlréc de cet,
homme d’Elal dansTa'dinirlislration est'’
une garantie de paix ; mais,'pour'l’in-'
téi'ieur il paraît que le programme du
ministère est la mise à éxéçulion.îm.mediate de lu loi sur les corporations
religieuses:
. M :,r: C'ii;’
Tvtr^Hier, ; — Lord Seymour a été
reconnu comme commandant en chef
de la flotte internalionale destinée à
faire une dômonsiraîlion el à agir contre
les Albanais el les Turcs. ^
Il parait que les Albanais se.refusent
absotiimëiU à fivrer DuicighO au Monténégro, de sorte que le bombardemênt
Idevra avoir lieu. '''l ;
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EunkstRobert, Géràfit'etAdtninistrateiir
pigiicrol, lm|). Cliiantore et MascBi'etl'-