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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me sore* léinolna. Aot. 1,8 Suivant la vérité avec lacliarité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. Mntth. VI, 10
M « ni 111 U i I* i‘ ;
Notre Ecole de théologie — M-lte Agnès
Christoffel — En 1751 — ün bon moyen
d’atteindre les masses — Evangélisation — Bibliographie — Chronique Vaudoise — Nouvelles Religieuses — Poui’
les affamés de la Russie Avis.
Notre^Eeole le Théologie
U Avvisatore rlipîno,que nous n’étions pas habitués jusqu’ici à voir
se lancer dans des questions d’un
ordre purement ecclésiastique, a eu
le privilège de recevoir de.M. E. G.
de Florence trois lettres touchant le
problème très complexe de l’avenir
de l'Ecole de Théologie de cette ville.
Chercher une solution pour ce qui
concerne l’avenir, c’est dire d’emblée que le présent est dans un état
asséz précaire, et l’auteur de ces
correspondances, dont il a — nou.s
l’espérons—assumé la responsabilité toute enlière, ne cherche point
à s’en cacher. Etait-ce le cas de
traiter ex-professo, et devant un public mélangé, qui peut être indiirérent ou hostile tout autant qu'intéressé ou bénévole, une question aussi
délicate et d’un ordre plutôt intérieur?....
C’est ce 'dont semble douter le
BolletfÂno delta Missione^ dans une
réponse plus salée que courtoise à
un sien correspondant de Piossasco;
c'est aussi ce dont nous nous permettons de douter nous mêmes, en
tenant compte du fait que l’auteur
de ces lettres parait considérer comme non advenue la délibération prise
à cet endroit par le dernier Synode
et qu’il semble vouloir corriger après
coup. S’il avait assisté à la discussion qui eut lieu sur celte question ■
qui n’est plus nouvelle, il aurait peutêtre jugé plus convenable d’attendre
que la mesure provisoire adoptée
par l’Assemblée législative de l’Eglise eût passé par le creuset de
l’épreuve, avant de prononcer un
verdict public aussi radical et de
considérer comme seule voie de salut l’expédient assez problématique
de l’adjonction d’une quatrième année
d’études de théologie, pour pouvoir
faire marcher celles-ci de pair avec
les études de belles lettres.
Mais, puisqu’il nous entraîne malgré nous sur un terrain, dans lequel,
par déférence à l’antorité Synodale,
nous nous étions abstenus de pénétrer jusqui’iei, nous ne craignons pas
de déclarer que c’est avec toute autre chose que de l’enthousiasme que
nous avons entendu proclamer, par
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un meml)i'0 influent d’une de nos
Administrations, la nouvelle théorie;
qu’il faut parer aux vucalions moins
fréquentes ou inaufiisarmuimt définies, en ouvn nt de nouvelles issues;
qu’un grade académique est aujourd’hui le complément indisfiensahle
d’une éducation tliéologiqiie, et cela
afin que l’ou sache toujours où se
tourner au cas où l’on ne verrait pas
se dessiner assez nettement la vocation au ministère, ou qu’ il n’ y
aurait pas de place disponible. Comme si Î’Ecole de Florence avait été
ci'éée pour assurer un emploi ou pour
facililer... à temps perdu, l’accès à
d’autres carrières! Nous voyous dans
cette théorie un aveu d’insuccès et
lia cri de découragement, pi'oduits
par une douloureuse expérience,
bien plus que l’indication d’un besoin réel ou d’uii fait habituel, car
combien des étudiants, qui ont fait
jusqu’ici marcher de front les lettres
et la théologie, en bénéficiant d’une
bourse del’Ecole,se sont-ils consacrés
au ministère et à l’Evangélisation?
Une fois cela admis, il nous semble que la solution proposée par
l'auteur des trois lettres est ' marquée au coin d’uu trop grand opportunisme, parcequ’elle ne tend à
autre chose qu’à utiliser, pour un
idéal par trop indéfini, une institution qui n’a de raison d’être qu’avec
le but unique que l’Eglise s’est proposée en la ctéa'nl. S’il n’y a pas
assez de vrais étudiants en ttiéologie
pour profiler des foi'ces vives et
lies, talents que l'Eglise consacre, à
grands frais, à cette Ecole fondée
pour les besoins du ministère dans
les Vallées et dans l’Evangélisation,
qu’on ne craigne pas d’aborder en
face le problème, mais qu’on n’adopte
pa.s de ces moyens termes, qui ne
concourent nullement à relever le
prestige de l’Ecole ni à lui assurer
sa vitalité. ,
W. Meille.
fV
lladenistlle AGNES CNNlSTOrEEL
Nous avons promis d’enti'elenir
nos lecleur.s de la vie et de l’œuvre
de la regrettée dii'ectrice de notre
Orphelinat, an moment où le Seigneur venait, de nous l’enlever. Nous
désirotis nous acquitter de celte dette
sacrée; mais non pas avec f intention d’entrer dans des détails minqlieux: le temps, l’espace et les données indispensables, pour une notice
biogra[)bique proprement dite, nous
faisant également défaut.
Agnès Gbristolfel naquit le 6 Décembre 1848, à Winlersetigen (Bâle-Campagne), où son père exerça
un ministère béni de vingt-sept années, après avoir rempli les fonctions
pastorales pendant quelque temps
dans les Giisons, son pays natal.
M. le pasteur Cinislorfel él'ait un
homme pieux et instruit. 11 s’est
occupé, dans quelques unes de ses
publicaiions, de l’iii.slorre de l’Eglise
Vaudoise et il parlad de nos aucêlres
dans le cercle de sa famille, qui
comptait six enfants, avec une profonde admiration. 11 ne se doutait
guère alors, que sa deuxième fille
deviendrait un jour l’une des nôtres
et nous ferait le don de son activité
et celui de sa vie.
Après avoir achevé ses études à
l’Ecole Supérieure de Berne et fait
uu séjour à Neuchâtel afin d’ y apprendre le français, M.lle Agnès
Ghristolfel dut passer deux ans au
sein de sa famille, pour y trouver
les soins particuliers que réclamait
sa saute plutôt délicate. Ensuite elle
suivit un cour.s â. Lausanne pour
devenir garde-malade, attirée peutêtre vers cette carrière toute 'aite
de dévouement par l’état de sa santé
personnelle. ^ '
Ge fut à la suite de cette triple
préparation, que la jeune fille, âgée
alors de dO ans, partit pour Gagnes
où elle consacra ses forces, durant
près de deux Années, à soigner les
malades recouvrés à YAsiîe Evan-
3
qélique. Mlle GhrisLoiïel fut obligée
d’abaiiflourier cette œuvre pour laquelle elle avait une vraie vocation,
paree(|ue ses vieux parents avaient
besoin de ses seins. Elle passa ainsi
quatre ans auprès de son père et
lie sa mère et on devine ce qu'elle
fut po ir eux, quand on a vu ce
qu’ elle .savait faire pour d’autres
personnes.
N’ayant plus de devoirs directs
à remplir dans sa famille, notre
garde-malade exemplaire accepta
une place chez une vieille dame de
Zurich, qui avait besoin d’une compagne instruite et des soins éclairés
(Je quelqu’un qui sût soulager les
soultrances phy.«iques. k ce double
piDÎnt de vue Mademoisejle Ghrislolîel se trouva être la ¡lersoime
qualifiée, puistju’elle pa.ssa dix ans
dans celte .situation,ciierchant aussi,
ce qui n'était pas chose aisée, à faire
du bien à. l’àme de celle qui allait
bientôt (piiller cette terre. Ses elForfs
furent couronnés de succès, car elle
réussit à introduite le culte dans
cet intérieur -plutôt mondain.. Ayant
dû faire une cure à Mendorf, le
pasteur Zeller, bien connu, exerça
une grande iullueiice spirituelle sur
cette àine .si sensible.
Ensuite M.lle GhrisloITel présida,
pendant deux ans,' au ménage de
rutrde ses frères, dans le Gatiton
d’Argovie; et c’est de là qu’à notre
aftpel, elle vint aux Vallées, il y a
(|uatre ans, pour prendre la direction de notre Orphelinat. G’est grâce
à M11 e 1-10 tz am ie, d e M. 11 e A, La n tare l,
(| U e I e S e i gne U r n O us a va i t fa I Uro U y e r
la personne qualifiée peur Remplir
de.s fonctions aussi délicates.
On sait quelle crise traversait alors
l'établissement de nos chères orphelines. Il nous fallait une directrice
pieuse,énergique et capable de beaucoup d’affection, de dévouement et
de patience. Nous croyons ne rien
exagérer en afiirmantquenons avoirs
trouvé ces qualités et ces 'vertus,
si rarement réunies, dans M.lle Ghristoffel.
Les premiers mois de son activité
au milieu de nous ont été pour elle
un vrai labeur. Il fallait se captiver
la confiance des plus grandes parmi
les orphelines, combattre certaines
tendances ennemies de la simplicité,
du calme et de l’humilité, qui
sont le |)lus bel ornement de la jeune
fille, sans parler de la candeur qui
leur sied à merveille. Pendant cette
lutte de tous les jours et de tous les
instanls, il y eut pour notre chère direçtrice, des heures sombres, même
de docouragement. Mais si le combat
des premiers temps a été rude, le
Seigneur (¡ui est toujours fidèle à ses
promesses, a arnplemuet récompensé son humble servante, en lui accordant de voir le fi'uit de son travail et d’en jonir abondamment.
Quelle meilleure récompense,en effet,
aurait-elle pu souhaiter, que celle de
se sentir aimée et respectée de toutes ces jeunes filles qui voyaient, désormais, en elle une mère tendre,
mais sans faiblesse?
A cette satisfaction bien légitime,
n’oublions pas d’ajouter que M.lle G.
s’était, de bonne heure, acquis l'estime et la reconnaissance de l’Eglise
qu’elle servait ,el particulièrement
l'affection de.s personnes (jui ont eu
l’avantage de la connaître de près,
et qui le lui ont largement témoigné
pendant sa trop courte carrière au
milieu de nous et, d’une manière
bien sensible, pendant la cruelle maladie qui i’a etnportée. Aussi le
nombreux cortège qui accompagnait,
sa dépouille au champ du repos
était-il um preuve bien toucbaiiLe du
grami vide qu’elle lai.sse. Et tes paroles prononcées à la maison et sur
la tombe ont donné à sa famille, représentée par M.lle Maria G., diaconnesse à l’Hôpital Gautonal de
Lausanne, l’assurance que celle qui,
selon son désir, est tombée sur la
brèche, n’a pas dé|iensé sa vie pour
des ingrats, f.e souvenir de son dévonemerit vivrà dans ces Vallées
qu’elle même aimait comme sa seconde patrie.
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396
Quel était le soci-et de cette inÜLionce sainte et pénétrante comme
l’huile? Nous pensons qu’il consistait dans la piofonde piété de notre
sœur, qui accomplissiait tous ses devoirs sans faire de bruit, qui se
donnait tout entière à sa tâche, sans
jamais fléchir quand elle crojait
qu’il fallait tenir ferme. Payant de
sa personne, donnant en toute chose
l’exemple d’une complète consécration à son œuvi'e, elle ne pouvait
que tracer un sillon profond, ,1e dil'ai volontiers de sa piété, qu’elle
était pénétrée de ce parfum qui fait
aimer le christianisme, à cause de
ceux qui le professent.
« N’aimons pas de bouche ni de
langue, mais de fait et en vérité. »
Sur son lit de douleur, peu d’instant avant de s’en aller, nous l’avons
entendue répéter, au milieu des étüuiïemènts, ces mots: Soyez sincères... Soyez humbles... Pardonnenous nos offenses... Elle s’entretenait
ainsi avec son Dieu et avec son
Sauveur; mais elle lui parlait de ses
chères enfants et de son âme. Fidèle
jusqu’au dernier soupir!
Quel exemple pour nous tous qui
restons!
Que Dieu console les frères et les
sœurs qui ont perdu, pour un temps,
celle qui était pour eux tous un
lien si puissant d’alTeclionl Que le
Seigneur nous fasse trouver celle
qui remplacera la mère que nos orphelines viennent de perdre. Nous
avons la confiance qu’ Il nous donnera de la reiKîonlrer.
J. P. P.'
EN 1751
C’était a Praly, au mois de Janvier. La cloche qui, d’après la tradition, avait été l'ondue pour le
'femple dans un pré que l’on trouve
à. droite de l’entrée du village des
Guigou et qui appartient actuellement au syndic Roslan, avait été
emportée par les catholiques dans
une ville de la plaine où, toujours
d’après la même tradilion, elle avait,
la première fois qu’on en avait sonné;
attiré la foudre et la grêle sur le
pays, si bien qu'on la condamna dès
lors à un silence perpétuel. On l’avait remplacée par une cloche plus
modeste et de petites dimensions,
mais qui n’en donnait pas moins sur
les nerfs du vicaire de la localité,
si nous devons en juger par la lettre suivante qu’il adressait au maître d’école d’alors et que nous avons
retrouvée, il y a quelques semaines
dans un grenier.
Nous laissons à l’orthographe cléricale toute son ingénuité:
Au sieur Maître d'Ecole des darbets
ou protestants au Guigou.
Monsieur
Si vous vous avisés d’innovei' des
coutumes dans celte parroisse, nous
seront bientôt bourillés ensemble;
depuis que je suis icy vicaire nommé du Roy pour erapecher (|ue vous
et vos freres errent, sans trouver
le chemin de la véritable religion
et de la vraye foy, je n’ay jamais
entendu ouy dii'e que vous puissiez
sonner votre cloche le soir; il vous
est pei'inils de la sonner tous les
Dimanches pour vous assembler à
votre sinagogue par la transaction
que vos Messieurs ütji pas.sé avec
Sa Majesté: je .suis bien aise de vous
eu donner avbs, afin que, s’il vous
arnvoil de fi'ails, vous ne dissiez pas
que j’ay agit eu traitre: mais aimant
beaucoup la paix et la crainte de
Dieu, je vous dis que si je la tourne
entendre sonner plus que du Dimanche à l’erditiaire, j’en écrii’ais
tout de suite à M. le châtelain ou à
M. l’Intendant, si c’est de besoin^ Je
vous .serois allé, trouver, mais j’ay
cru que c’étoit trop me soumettre.
J’espère cependant que^ si vous ne
voülés pas pratiquer les n'arques
d’une vraye religionj du moins vous
en sauverés les apparences: tel est
5
■;''vrr-'.>ir'; •'rn-ii-"’-'^'^:^ :ÿ':: "
- 397
le sentiment de celuy qui a l’iionneur d’être, Monsieur,
Votre très fidelle serviteur
Lornauds vicaire du Guigou.
Ce 27 Janvier 1751.
Une parait pourtant pas que la prose
véhémente du vicaire ait fait lirande
impression sur le magister d’alors;
te pauvre prêtre avait trouvé son
tiomr.'.e: tant il est vrai que, le soir
du même jour, il lui adresse une
seconde lettre, en le prenant aux
bonnes,... parcequ’il ne peut faire autrement, quoiqu’il ne cache pas tout
à fait sa sourde irritation.
Mon cher Maître
Je suis bien aise que vous soyés
dans le dessein de sonner votre cloche à l’ordinaire: sonnés-la toujours!
Monsieur Malanot se choque ' de ce
que j’appelle votre prétendu temple
sinagogue. Il n’en est pas seulement
digne, car, à dire la véi'ité, que y
a-ï-il qui inspire de la vénération
et de, la piété? Sera-ce les beaux
'bàhcs’si ' commodes pour s’assoie,
ou cette si belle chère sur laquelle
on annonce un évangile tout falsifié,
comme l’a traduit Valdo ou Calvin
qui sont les chefs de vus apoti'es?.'...
Adieu, mon cher maître, que le-bon
Dieu répande sur vous un rayon de
lumière et de grâce, vous souvenant
■ des paroles de l’Apolre qui dit que,
quand môme nous aurions reçu le
baptême et répandu notre sang pour
J. C, il n’y a point de salut pour
nous, si nous sommes hors de l’église catholique.
Lornauds vicaire.
Drôle d’exégèse pour... une cloche!
W. M.
Uii hflfl liloyeo d’atteiniire les masses
Dans une de nos villes du Midi,
deux pasteurs, appartenant à deux
Eglises diiïérentes, font ensemble,
une tournée d’évangélisation. Munis
d’une petite provision de Nouveaux
Testaments, de traités, de journaux,
ils font une rue, en se présettlant
à toutes les portes sans exception, y
compris les ateliers, les cafés et les
salons de coiffure. Comme enti'ée
en matières, ils présentent le Nouveau Testament et en proposent l’achat, au prix de 0,20 cent. Qu’on
se décide ou non à acheter le volume, il y a là un point de départ
pour un entretien, une porte ouverte
pour l’évangélisation agressive. Si
les gens refusent d’acheter le N. T,,
on leur laisse un traité, ou le Relèvement, ou une feuille de Genève,
ou une jolie petite brochure suisse,
intitulée Dieu est amour, qui renferme un certain nombre de passages les plus importants de l’Ecriture. En cinq tournées de trois
heures environ chacune, 75 visites
ont été faites et 171 personnes évangélisées. Il n’est pas rare, en effet,
de rencontrer dans le même appartement cinq ou six per.sonnes réunies, quelquefois davantage; une
trentaine de Nouveaux Teslaments
ont été vendus. En général ces
pasteurs sont bien reçus. Deux ou
trois fois seulement racc.ueii a été
déciilémeut mauvais. Une seule fois
on a refusé de recevoir même une
feuille. Ce qui parait dominer chez
les gens évangélisés jusiu’à présent de cette manière, c’est la propre justice et i’indifféi'ence. IN,se
croient tous dans l’ordre. On se rappelle en leur présence le mot de M.
de Pressensé : Nous mourons de
fictions religieuses. Bien peu parais-sent être de la vérité; une bonne
partie sont catholiques. Chez ceuxci l'ignorance est navrante. Tels ont
déclaré qu’ils n’avaient jamais entendu parler de l’histoire de l’enfant
prodigue. Comme on la leur lisait,
et qu’on leur demandait au milieu
de la lecture: « Eh bieuj que va
faire le père en revoyant son fils?»
Bien sûr, il va le mettre à la porte,
fut la réponse. —- Ces pasteurs de-
6
r' ! ;;a ¡í;■?, -.¡yvÿ-';$,v^
- 398
mandent les prières des enfants de
Dieu," afin que leur trompette ne
rende pas un son confus. Ils se permettent de recommander ne moyen
d’évangélisation comme un des moyens tes plus pratiques, les .moins
coûteux, les plus à la portée de tous,
Deux vrais chrétiens quelconques
peuvent aisément s’entendre pour
faire ensemble de temps en temps,
une tournée de colpoilage. Nous
allons souvent chercher bien loin ce
qui est bien près, l^e meilleur moyen d’atteindre les masses, a dit
Moody, c’est.... de les alleindi'. !
( L’Eclaireur).
T,Iffliflll,Trillili,IIWTfllIlllllîinillIlinfllVlil'iii
miimn;iiiiiwii'h]i,?immffiïï iïiiTT
EVANGELISATION
S, Remü. Aux amis et souseripieurs de rœuvre de l’Eglise évangélique Vaudoise à S. Bemo, Rapport
pour 90-91. — l.e.s écoles transportées
dans des locaux plu.s salubres ont fait
des progrès: 68 enfants inscriLSj une
cinquantaine de,réguliers aux leçons.
L’école du dimanche en a quarante.
I.a congrégation de langue italienne
s’est accrue de quelques memin'es;
la vie spirituelle tend à se développer; la sainte cène se célèbre une
Fois par mois.
Les cultes en langue française ont
été tort appréciés par les et,ranger.s.
L’œuvre de S. Remo accuse un
déficit de -400 fr., déficit (|ui auiait
été bien plus considérable encore
sans le don généreux de M. Goidon
il' Oswald.
Ont été collectés en faveui' ' de l’école
fr. 2027,50
fe- De l’évangélisation B 160 Pour Irais de culte » 233 Pour bienfaisance » 200 —
Pour l’Arbre de Noël » 100 —
BIBLIOGRAPHIE
Leltera di S. Paolo ai Colossesi di
G Luzzi.
Par la imblicalion de ce livre notre
littérature évangélique italienne fait
un gain net et considérable. Nous
n’avons pu encore donner qu’nn léger coup d’œil à cet ouvrage qui
mérite une étude approfondie, mais
l’impression ip,ie nous eli ayons reçue est qu’ il peut être
grand profit soit par
celo coUo soit par le
composent en grande
lu avec
a persona dì
public dont se
partie les é
glises italiennes. M. Imzzi, on le sent
très, bien, est aussi anxieux de mettre à la portée ,du plu.s simple de
ses lecteurs la pensée de|rÂpôti'e,
qu’il l’est de rendi'e cette pensée
d’une manière exacte et complète.
Il ne s’agit pas ici d’un cornrne.nhdre proprement dit, geiire toujours
passablement aride, mais d’une série
d’études, qui ont dû être prêchées,
études se tenant stricteriient à la
lelti'e du texte et en abordant fi'àtjcliement toutes les difficultés, études
daii es, nourries, riches, éminemment
pratiques. Ces éludes au nombre-de
vingt-huit se repartissent i n cim[
sections portant les titres suivatUs;
T Préliminaires, 2“ Partie doctrinale, 3° Partie polémique, Partie
parénélique ou exhortative, 5® Conclusion, Nous le répétons, le temps
nous manque absolument aujourd’hui pour faire de ce livre une revue quelque peu digne de lui. Nous
y reviendrons dom- s’il plaît à Die.i.
Disons avant de finir que l’impression est des plus soignées et (ait
honneur à l’imprimerie dont il sort.
En quoi,cependant le vieux drapeau
Tipografia Claudiana aurait-il empêché la vente du volume; en quoi
la nouvelle banderole Tipografia direna da O. Jalìa eu accélérera-t-il.,le
débit? C’est ce-(|ue. nous ne réussissons pas à comprendre. Quant à
nous, nous voudrions que toutes nos
publications évangéli([ues, surtout
.U'. il Í,. Í-W. .ii'.é 'i’ii "■£ ■■ ■
•-y.:-*’ ■
7
399
les meilleures, porlassenl avec orgueil sur leur fionlispice le nom du
vieil évêque Claude. Pour nous en
Ualie c’esl une mar(|ue égale à celle
des célébi'es maisons édili'ices prolestanles du temps de la réformation. Ne rabandonnons pas; n’en
ayons jamais honte!
J’oubliais de dire que le livre de
M. IjUZZî se trouve dans tontes les
librairies en correspondance avec la
maison I^œsolier, et au dépôt évang.
de 51, Via dei Serragli — Firenze
au prix de I’, 3.
CUROIVKilJE VAinOISE
Rodoret. — Ce sont les meilleurs
vœux de ses collègues dans le ministère et de tous ceux qui ont à
cœur autant la prospérité morale que
le bien-être matériel de notre colonie
de rUmguoy, que M. OenjaminPons
emporte avec lui. Nous savons qu’il
a embrassé cette nouvelle vocation
de fTofe.sseur-pasteur à Colonia, qu’il
n’avait aucunement cherchée, avec
bonne volonté, avec joie. Dieu veuille
l’accompagner au cours dé son long
voyage, lui préparer'une chaude réception de la part de nos colons, et
lui donner en abondance toutes les
grâces qui lui sont nécessaires pour
faire face aux nornbieux et diCiiciles
devoirs qcii vont lui être confiés.
Nous apprenons que la paioisse
de Rodoreta nommé dimanche passé,
avet 40 voix, sur 40 électeurs présents comme son nouveau pasteur,
M. Jean Bibet jun. auquel nous souhaitons une activité heurebse et bénie, dans cette paroisse de la montagne, qui apprécie d’autant plus un
ministère zélé, qu’elle a le sentimenj
qu’une certaine mesure He dévoûrnent est exigée de tout pasteur allant la desservir.
Saint Germaik.
Raric Joséphine Lon<|
I-a semaine dernière une existence
précieuse bien jeune encore .s’est
éteinte dans la personne de M.lle
Marie J. Long, maîlrosso de l’école
sufjsidiaii’e de S.t Germain.
Depuis longtemps, frappée par
une maladie produite d’un coup de
froid, elle s’altendait au détogement
avec calme et avec foi.
Elle fut fidèle dans sa noble lâche
et elle laisse après elle un bon souvenir comme maîtresse d’école,
comme monitrice, comme lecti'ice
de la Bible et comme fille affectionnée.
Elle fut accompagnée à sa dernière demeure terrestre par uii convoi nombreux et par tous les enfants
des écoles Centrales. •- Que le Seigneur nous donne souvent des ouvriers fidèles comme celle qui se l'üpose de ses fatigues.
G. A. T.
Nouvelles Religieuses
Il existe à Edimbouig une société
médicale missionnaire, c’est-à-dire
une sorte d’école de médecine f)Our
les jeunes gens qui se destinent à
être médecins-missionnaires. Fondée
il y a cinquante ans, celte société
célébrera au mois de novembre prochain son jubilé semi-séculaii'e. Elle
voudrait, à cette occasion, s’agrandir et demande à ses amis 250,000
frarics pour cela Avec celte somme,
l’étaldissement, qui ne' peut aujourd'hui recevoir que 13 élèves, pourrait en abriter 30, et l'ofi créerait
une école de médecine pour fernme.s, les femmes médecins étant de
plus en plus demandées par les sociétés de missions, ce qui s’explique,
8
Ì:
f?';
'400
puisque, eu maint, pays, elles seules
peuvent soignai’ la partie féminine
de la population. Actuellement, le
nombre des étudiants est, en tout,
de 28. En outre, la société a une
succursale ilans l’Inde, à Agra, où
■18 jeunes Indous se préparent à devenir médecins-mission naii'es,
¡Protestant),
X
Nous avons donné récemment le
chiffre total des diaconesses de tous
les élalrlissements existants; voici
quelques chitires particuliers, empruntés soit au Journal religieux
dt la Suisse romande, soit aux rapports spéciaux.
Les cinq maisons de diaconesses
les plus florissantes, en Allemagne,
sont;
Kaiserswerlh, fondée en 1836,
comptant actuellement 807 sœurs et
desservant 217 postes.
Bielefeld, fondée en 1869, comptant 565 sœurs, desservant 203 postes.
Stuttgardt, fondée en 1854, comptant 434 sœurs desservant 93 postes.
Dresde, fondée en 1844, comptant
382 sœurs desservant 125 postes.
Neiiendettelsau, fondée en 1854,
comptant 334 sœurs desservant 102
Les institutions de la Suisse présentent les chiffres suivants:
Berne, 'fondée en 1845, a 337
sœurs et 64 postes.
Riehen, prés Bâle, fondée en 1852
compte 235 sœurs et 59 postes.
Zurich, fondée en 1858, compte
115 sauirs, avec 37 postes.
Saint-Loup, (Vaud), maison fondée à Echallens, en 1842, a 82
sœurs et 21 postes.
L'institution des diaconesses de
Strasbourg, qui compte p/ès d’un,
demi-siècle d’existence, a 77 sœurs,
réparties dans une trentaine de
postes.
L’institution des diaconesses de
Paris compte 60 sœurs en activité,
et 3 à la retraite.
{UEglise Libre).
POUR liis imiis DI U imm
Nous avons reçu de M. Crottet
pasteur de l’église reformée de S.
Péterslmurg, l’expression de sa reconnai.ssance poui' notre premier
envoi de fr. 146 Nous lui ferons
parvenir incessamment le deuxième
envoi qui sera un peu plus considérable que le premier. Nous sont
encore parvenus
A reporter
Mad. veuve P'errero .
M. L. Ferrerò
Mad. M M.
M A. Gay, pasteur .
Eglise de Massel (2® donj
M. Jean Revel (S. Jean)
M. J. Weilzecker
0. R.
L. ,tl81 —
» 10 —
B 10 —
B 2 » 2 —
» 15 —
» 2 —
» 2 50 2
Total Fr. 32650
PKTITB GAZETTE
— Le 9, la rente italienne a été quotée
L. 93,47.
AV I S
Les membres dû Synode qui ont
souscrit pour un ou plusieurs exemplaires de VElude sur la Révision
de la Constitution sont priés de verser sans l’etard à cette typographie,
par le moyen d’une cartolina-vaglia,
le montant des exemplaires qui leur
out été envoyés.
Nous rappelons qu’à la Typ. Alpina
se trouvent en vente le Livre
de lecture (le petit David) à l’usage des écoles vaudoises et le
nouveau Catéchisme.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina