1
M. B. Uger, pasteur
2 copies
perrero
: ^nnée XXXIX.
16 Décembre 1904.
N. 51.
L’ÉCHO DES VALLEES
r»jVRAi<s»iviv'r ojtiAQiiiî veîividrbîüi
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1!^ S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., Torre Pellice,
l}'I et pour l’Administration à M. Alex. Rivolr, instit., TorrePellice.
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'À .Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Une soirée inoubliable — Une visite au
Padre Giuseppe Veneziano II — Evangélisation — Missions — Chronique
— Vaudois à l’étranger — Livres et
revues — Nouvelles et faits divers —
Revue politique.
Une soirée inoubliable
< Si vous voulez venir, je vous promets de vous faire voir quelque chose
qui vous intéressera », in’ avait dit M.
Fermaud. Il s’agissait d’une certaine
œuvre appelée « l’Etoile ». Ce qu’elle
était et de quoi il était proprement
question, c’est ce que je ne pouvais
guère déduire même du Jonnml de Genève qui sous la rubrique « Conférences
et réunions » annonçait : 8 h. L’Etoile,
Mission populaire pour jeunes gens
(Rue Molard 15 au V étage)». Sous la
■même rubrique paraissaient d’autres
annonces appétissantes, comme : — A
Victoria Hall. M. Léon Denis, conférence ; « Vies successives et problème
la destinée » — A la grande salle
delà Réformation. Conférence sur JésusChrist par MM. Houter et .Saillens ,—
A l’Aula de l’Université. Conférences :
<Le rôle social de l’hygiène» par M.
H. Baudin architecte ; « la cité de deWain » par M. Louis Wuatin professeur.
Mais confiant dans la parole du
conseiller expérimenté, à 8 heures moins
ïn quart je montais l’escalier de la
■naison Rue Molard 15.
Figurez-vous une modeste salle de la
Pandeur de l’école de S.te Marg^uerite,
*iniplement meublée de bancs et de
chaises. Couleurs gaies aux murs, lumière abondante. A l’extrémité, une
hibune minuscule qui montre par sa
i politesse même que l’orateur est plus
Rué à circuler entre les bancs qu’à
'iffisoler de son auditoire. Un harmonium.
murs, en lettres cubi^les, des
'écriteaux, tels que: SOIS FIDÈLE, et
*’*'■ la tribune un étrange tableau re;Pcesentant une forteresse.
Quand j’entrai les bancs se peuplaient
jeunes gens de lÿ à 15 et 18 ans
hb après l’atelier, le magasin ou le
''»■eau, et le souper fait à la hâte„ ve'aient des diverses parties de la ville,
Uns en fréquentateurs habituels, les
’ •btres en nouveaux venus attirés par les
■ Proies des camarades. Ils suspendaient
^fssurtouts aux portemanteaux dispoautour de la salle et se pres.saient aux
jP''®miers rangs pour chanter. Le chant
en effet un des moyens sur lesquels
^captent les promoteurs de l’Etoile
s’emparer de l’esprit de ces jeunes
Une dame à l’harmonium, le di
recteur du chant, un sympathique jeune
homme qui accomplit son œuvre avec
l’ardeur du dévouement, donne le signal : tous debout ; et en un moment
l’accord de cent voix, vibrant, serré
va stimuler les retardataires en bas
dans la rue pour qu’ils montent sans
retard.
La Dame (i) qui la première a initié
l’œuvre de l'Etoile est pré.sente et va
d’ici et de là par la salle, interpellant
les anciennes connaissances, s’informant
des nouveaux venus, accueillie partout
avec respect et sympathie. Quelquesuns se moqueront peut-être des idées
qu’ils entendront exposer sur Di< u, mais
personne ne peut ne pas penser que
cette excellente Dame aime ces jeunes
gens comme ses enfants, comme membres de la grande famille de ceux qui
vivent dans la rue, pour qui la maison
n’est que l’endroit où l’on couche, parce
qu’ il manque la possibilité d’en faire
quelque chose qui élève et repose l’esprit.
M. Pétavel, pasteur à la Chaux de
Fonds, était chargé ce soir-là de parler
à ce difficile auditoire, et sa conférence
devint dès l’abord une affectueuse et
sérieuse conversation.
Qu’entendez-vous dire de Dieu dans
les ateliers, dans les milieux où vous
vivez ? Quelles idées réveille en vous
la pensée de Dieu ? La timidité pour
les uns, la crainte du savoir de l’orateur pour les autres, retenaient un peu
les paroles, mais pas pour longtemps ;
et quand M. Pétavel essaya de formuler
lui-même les idées qui courent sur Dieu,
des sourires, des signes d’assentiment
montrèrent que le désir de faire le
procès à la divinité était bien fort chez
plusieurs. Dieu est injuste — il n’est
pas vrai qu’il soit amour, voilà les deux
principales idées que M. Pétavel entreprit d’examiner devant ces jeunes
auditeurs, prenant pour base sa propre
expérience et les faits que la vie lui
avait déjà présentés.
Mais sur ces jeunes âmes s’est déjà
déchaîné l’orage de la haine c<mtre
Dieu, dont l’amour infini ne peut être
aperçu de tous à travers le voile de
l’égo'isme qui en ternit l’image dans
son miroir qui est l’amour entre les
hommes.
On dut faire sortir un des assistants
comme perturbateur, mais je me rappelle que le sentiment d’excitation et
de suspension qui suivit le moment de
son éloignement n’avait rien à faire
avec l’abattement ; il n’y avait pas non
plus d’animosité contre le perturbateur,
car on sentait que c’était la lutte vaillante, acharnée contre l’esprit du mal
et que la réaction ne pouvait manquer
(1] dont je regrette d’avoir oublié le nom.
de se manifester. N’avez-vous pas observé que là où est Christ, le malin
dirig'e ses efforts ?
Un chant, la parole chaleureuse du
pasteur de la Chaux de Fonds, l’accent
calme, serein et assuré de la Dame qui
dirige l'œuvre et que ces jeunes gens,
parfois malgré eux, sont poussés par
leur conscience à respecter et à écouter,
changea la direction des pensées et
ramena la force de l’appel à son plus
haut degré de tension. A la fin après
un dernier cantique, on invita à s’arrêter ceux qui désiraient des éclaircissements ou avaient quelque chose à
dire. Et l’on vit s’avancer deux types
alertes et hardis, deux jeunes garçons
sur les 14 ans, esprits critiques qui se
préoccupent, rejettent plutôt mais réflécliisseiit pourtant. Qui sait s’il ne
sont pas pour Dieu des vases préparés? Du fond de la salle venait un jeune
garçon qui s’était arrêté pour dire à
la Darr, qu’il était décidé à changer
de vie. J’en entendis le nom — Humbert Sacco — probablement italien, et
j(» commençai à voir ce que signifie
jeter le filet dans la foule. Qui sait si
cette jeune recrue de l’armée de Christ
ne sera pas choisie demain pour former,
avec les jeunes gens épars ça et là
dans la salle et maintenant réunis en
prière avec M. Fermaud, la forteresse
qui soutiendra l’œuvre de l’Etoile, les
exemples vivants de l’œuvre de l’Esprit
dans les cœurs ?
l.e noyau qui entoure et aide M.
Fermaud est solide et uni dans une
seule pensée. Hier ils étaient parmi
ces jeunes gens qui pensent encore avec
une suprême indifférence ou avec haine
au Père Céleste ; aujourd’hui leur cœur
a été embrasé d’une flamme d’amour
qui les conduira, le reste de leur vie ;
par des voies nouvelles et diverses, à
la grande tâche de porter, tous, quelle
que soit leur position sociale, l’Evangile
de Christ aux pécheurs.
1 no3'au de la « forteresse » se dis! perso à son tour, salue M. Fermaud et
sort. Il est tard, il pleut, mais les
ténèbres du temps ne nous font pas
oublier celk s où vivent tant de jeunes
gt'iis qui parcourent nos villes, industrielles surtout, le cœur abattu, l’âme
iriitée contre Dieu et contre le Sauveur, et objet cependant des compassions affectueuses de Celui qu’ils ne
voient pas mais qui les travaille dans
leur conscience.
Si cette belle œuvre s’étendait ? Si,
ici à la Tour niênie, ceux qui ont les
moyens pécuniaires (pour l’un des côtés
de la question), ceux qui ont l’aptitude
et la foi (pour l’autre côté) voulaient
se préoccuper de tant de jeunes âmes
qui perdent si tôt tout parfum de vie
religieuse, si elles en ont jamais eu 1
Si chez nous aussi s’élevait la «forteresse» des jeunes gens qui se sont proposé de travailler pour Christ ? Avec
les noyaux de nos Unions, ne serait-il
pas possible de mettre la main à cette
œuvre qui attend depuis si longtemps
d’être tentée ?
Les deux ou trois centaines de francs
nécessaires pour conduire un tel travail seraient-elles vraiment l’obstacle
insurmontable ?
Que celui qui peut et qui veut se le
demande et cherche la réponse.
Mario Falchi.
Une visite au Padre Giuseppe Veneziano II
— Si nous allions un peu hors de
ville cet après-midi : il fait si beau.
Dans trois heures, nous avons le temps
d’aller aux «Capuccini» et d’en revenir.
— Allons-y.
Et nous y allâmes.
Quand nous arrivâmes aux Capuccini
il était encore assez tôt, et nous décidâmes d’aller un peu plus loin faire
visife au Padre Giuseppe Veneziano —
d’autant plus qu’il y avait aux Capuccini une nuée de prêtres de tout âge
et de toutes dimensions qui s’extasiaient
devant la croix qu’on élève sur un tertre, d’où l’on domine Syracuse, pour
rappeler aux fidèles la mission de Mai
dernier. A cette époque quatre pères
Jésuites avaient été envoyés en mission
pour réveiller la foi qui sommeille des
Syracusains ; le souvenir de la mission
est encore très vivant, et ceux qui ont
assisté à une de ces réunions de réveil,
ont été témoins de scènes qu’ils n’oublieront jamais. Vers la fin de leurs
discours, et en rapport avec ceux-ci,
les pères sortaient des cordes de leurs
soutanes, les pliaient en quatre et commençaient à se frapper l’un l’autre à
tours de bras, en signe de pénitence.
On prétend qu’ils avaient de bons habits rembourrés pour ne pas trop sentir
les coups, mais l’on regrette surtout
que la flagellation n’ait pas été administrée par quelque portefaix du port
qui s’en serait admirablement acquitté.
La croix que l’on érige aux Capuccini
est très grande, en acier, et y a été
portée par les fidèles qui avaient été
réveillés par la mission.
L’histoire comique de la mission était
à peine terminée, que déjà nous apercevions le vieil hermite, Padre Giuseppe,
devant son hermitage. Il venait de finir
de percer un caillou assez volumineux,
et de passer dans le trou la corde de
son chien, pour qu’il ne s’échappe pas
trop loin. « C’est l’ancre de mon chien »,
dit-il en nous accueillant avec un aimable sourire. Il nous fait entrer dans
2
' ■
- 2 “
son' hertnitage, une chambre unique et
proprette que l’on a construite pour
lui il y a sept ans, lorsqu’on l’a installé comme hermite : « Il y avait l’évêque», dit-il en décrivant la cérémonie, « et tout le chapitre. On m’a
rebaptisé, et changé mon nom de Sebastiano, en celui de Giuseppe le nom du
fondateur de l’hermitage ».
Dans sa chambrette, outre quelques
images, de la Vierge et de S.te Lucie,
il y a une épée faite avec l’appendice
d’un poisson épée, et, au-dessus de tout,
dans une niche, un crâne sans mâchoire
inférieure, qui provient, d’après l’hermite, d’un ancien romain. Il l’a trouvé
dans un des nombreux tombeaux de
l’époque romaine qui sont semés dans
les parages de l’hermitage. Sans se
faire prier il nous conduit voir la
« Grotta Santa » qui est confiée à ses
soins. Il nous fait descendre dans une
petite cour, entourée d’un jardinet plein
de fleurs, et ouvre la porte qui donne
accès à la Grotte : quelques bancs, un
confessionnal grossier, et dans le fond
un autel, en sont les seuls ornements
— et en voici l’histoire.
Il y a plusieurs siècles, à Venise,
vivait un fabricant de gondoles nommé
Giuseppe Bianco, qui avait une femme fort
belle. Sa beauté attira les regards d’un
noble de la ville qui en fit sa proie.
Le mari vengea son honneur en poignardant le potentat. Il dut s’enfuir, et
le fit sur un bateau français qui le conduisit à Augusta de Sicile. Le frabricant de gondoles vécut ici pendant
quelques années, sous le nom de Giuseppe Veneziano, puis d’Augusta il se
rendit à Syracuse. Mais le souvenir du
mèurtre commis, le hantait — et on
voyait Giuseppe, le soir, sortir de la
ville et s’en aller errant parmi les sépulcres. Le dernier vendredi de mars,
son pied s’enfonça soudainement dans
un trou : Giuseppe sentit un grand vide
sous lui, il remarqua l’endroit, et le
lendemain s’y rendit pour voir de quoi
il s’agissait. Il pénétra par cet orifice
dans une grotte assez spacieuse, et
découvrit au fond une inscription portaht ces trois noms : Marie-Jésus-Jean.
«Ce lieu est saint», se dit-il, « et c’est
la voie du salut pour mon âme ». Aussi
y habita-t-il dès lors en hermite, et
mourut le dernier vendredi du mois de
mars, à l’âge de 104 ans, sous le nom
de Padre Giuseppe Veneziano. «J’en
ai 87 moi», disait l’actuel Padre Giuseppe ; et il semblait sous-entendre :
je suis si bien portant, qu’avec le bon
air qu’il y a ici, j’atteindrai probablement l’âge de mon homonyme et devancier. A l’âge de 80 ans Padre Giuseppe s’est fait hermite. Ses enfants,
dont l’aîné a 63 ans, viennent de temps
en temps lui faire visite, et il vit des
aumônes que les gens qui visitent la
grotte lui font, et du produi des collectes qu’il fait, avec son âne, dans les
environs.
— «Vous recevez sans doute quelque subvention de l’évêque », hasarda-t-on.
— « L’évêque, les prêtres, ah ! fi !
ils sont bons pour prendre, mais quand
il s’agit de donner».... et la phrase
était terminée par un geste méridional
trop expressif pour être traduit. « Ecoutez plutôt, poursuivit-il. Une fois j’ai
été' assailli par un mauvais chien qui
a mordu ma tunique ; il a emporté le
morceau, et peu s’en est fallu qu’il
n’atteignît la jambe. Peu de temps
après, je vois, assis sur ces rochers
là-bas, Monseigneur l’évêque, et je me
diriige vers lui :
— Bonjour, Monseigneur !
— Bonjour, Padre Giuseppe, que me
voulez-vous ?
— Vous baiser la main. Monseigneur!
— Avancez !
Lorsque je lui eus baisé la main, je
lui racontai l’histoire du chien et lui
fis la proposition de me donner la
moitié de la somme nécessaire pour
avoir une tunique neuve, tandis que,
de mon côté, je fournirais l’autre moitié.
— C’est bien, Padre G. nous y penserons. Quelques jours plus tard, en
revenant de ma tournée, je rencontre
Monseigneur. Je descends de mon âne,
vais lui baiser la main et lui rappelle
respectueusement sa promesse.
— C’est bien, Padre G., dit-il, venez
à l’évêché, mais pas tout de suite.
J’attends donc 15 jours, et me rends
à l’évêché. C’était un mercredi, jour de
marché, et jour de réception de Monseigneur. A 10 h. j’étais là, mais personne ne fait attention à moi. Vers 2
h. une servante vient me dire que
Monseigneur ne peut me recevoir parce
qu’il va avoir un baptême. Je mourais
de faim, mais j’attends patiemment
tout de même. Vers 3 heures Monsei- j
gneur sort. Je vais au-devant de lui, et
lui explique le motif de ma visite.
«C’est bien ! Padre G.» dit-il. «Vous
avez bien fait de venir. Adressez-vous
à mon secrétaire : je lui ai parlé de
vous »
J’attends encore, et finalement, je suis
reçu par le secrétaire qui me met quelques sous dans la main. Je compte :
5, 10, 20, 30, 40, 50 centimes! «Mais
ça», dis-je, « c’est pour le fil ! — Et la
tunique ? »
— « Allez, allez, Padre G., et ne venez
plus nous embêter comme cela » ! répartit le secrétaire. — Ah ! les prêtres,
l’évêque, comme ils m’auraient reçu
autrement, si j’avais été leur porter
de l’argent.... »
Et le petit vieux qui, pour économiser la tunique, s’habille en homme, et
n’a qu’une sale petite pèlerine grise et
une calotte (papalina) qui rappellent
son métier, s’agitait en racontant son
aventure, et répétait, en pensant à
l’avarice de l’évêque de Syracuse : « Ah 1
les prêtres et l’argent, comme ils vont
d’accord ! » P. C.
M. le pasteur Jean Pons, de Cônie
faisait écrire, le i.r c., au directeur de
la Semaine Religieuse : « Je ne sais pas
ce que Dieu me prépare à l'avenir; le
fait est qu’après 37 ans de ministère,
accomplis en jouissant d’une excellente
santé. Dieu a jugé bon de m’arrêter.
Je ne sais pas si et ipiuinl je pourrai
reprendre mon activité pastorale. Pour
le moment je suis à l’école de la pa
tience et de la souffrance.
M.r D. Borgia, pasteur de Milan,
donne, dans la Sentinella de bonnes
nouvelles de son église unie à l’Eglise
Vaudoise. Licenciés de leur local, rue
S. Gerolamo, après bien des recherches
infructueuses, ils en trouvèrent un en
face du théâtre Dal Vernie. Les prêtres
du voisinage essayèrent de faire casser
le contract, mais en vain, ils poussèrent alors les autres locataires de l’immeuble à menacer de déménager. Le
propriétaire ayant tenu bon, non seulement les locataires ne parlèrent plus
de quitter, mais on les entendit bientôt
jouer sur le piano les hymnes qu’ils
entendent monter de la chapelle. Le
nouveau local attire un certain nombre
d’auditeurs qui font e.spérer de devenir
des adhérents fidèles.
Le bureau de placement des Amies
de la Jeune Fille, à Milan, (Viale
Venezia, 14) a reçu durant le dernier
exercice, 1043 demandes de personnel
et 746 demandes de place, 669 jeunes
filles ont reçu d’utiles directions, à la
gare ; ce chiffre est sensiblement plus
élevé que celui des années précédentes.
î g. & 1 @ ÏÎ S
M. Louis jalla poursuit sa tournée
en Angleterre et Ecosse; le 14 il doit
avoir eu une grande réunion à Exeter
Plall. De là, par le Hâvre et Paris, il
compte rentrer aux Vallées pour Noël.
M. Adolphe Jalla écrit, date du
26 octobre, qii’ il à fait une visite à
Mokoko, près du village du chef, Mu'imu'i, à 10 km. de Loatile. I.’ticcueil
qu’il y a trouvé le décide à y fonder
une annexe, qui sera confiée à Philijtpe,
évangéliste morotsé.
La saison des pluies avait commencé
brusquement, par un violent orage qui
a tué un homme et ouvert d’innombrables gouttières dans les toitures de
la maison. « Nous essayerons de les
réparer, écrit le missionnaire, mais quel
confort quand nous aurons les maisons
démontables». La saison humide ramène aussi sur la station les termites
et le féroce séourou'i.
Les canots, qui devaicmt ramener
Willie l’Ethiopien, sont n;veiius sans
lui, c’. est l’administrateur anglais qui
a empêché son retour, sachatit que
l’Ethiopisme fomente la haine des races.
Le général chinois i\lci disait au
Dr. Mac Farlane, médecin missionnaire,
qu’avant le soulèvement des Boxers il
ne saisissait pas la différence entre
protestants et catholiques, mais que
depuis il avait observé deux contmstos :
« I®) Dans vos réclamations, vous demandez l’équivalent de ' vos perles et
rien de plus ; ces MM. demandent plusieurs fois autant. 2*^’) vous invitez vos
prosélytes à s’en remettre aux tribunaux
du pays, tandis que les émissaires romains interviennent partout, abusent
de leur influence et prêtent une gravité exceptionnelle aux moindres peccadilles.
Les missionnaires écossais poursuivent courageusement leur œuvre à
Moukdeil. Expulsés par les Russes
quand la guerre se porta en Mandchourie, MM. Christie et Ross ont réussi à
traverser impunément les lignes moscovites, au lendemain d(i la sanglante
bataille de Liaoyang. Ils trouvèrent cpie
l’œuvre, soit dans la ville, soit dans les
campagnes, avait continué sa marche
sous la direction de j\I. Inglis, admirablement secondé par de nombreux
évangélistes mandchous. L’hôpital et
la distribution de secours chnritaltles
exigeraient des r.essources sans cesse
renouvelées. A mesure que les belligérants approchent de la ville, détruisant
tout sur leur route, le nombre des réfugiés, réduits au plus complet dénliment, augmente dans des proportions
alarmantes, c’est iiar milliers qu’on les
voit arriver chaque jour. Des centaines
de villages sont réduits en ruines, les
maisons ont été abattues et tout ce
qui pouvait brûler a été enlevé ¡jour
fournir du combustible à l’immense
armée russe. Le viccroi chinois en nourrit 2000 chaque jour, mais, écrit M.
Ross, cela ne fait que toucher le bord
de cette misère sans fond.
Pendant la bataille du 30 août et0
jours suivants, on entendait distincte^
ment la canonnade depuis Moukden.îJ
C ÍT O JNJ I Q IJ ïj
Four l’avenir de T «Echo».Nous^
avons mis nos lecteurs au courant de
la situation de notre caisse et du gros’
di'ficit avec lequel nous terminons l’an-'J
néi‘, conséquence de l’agrandissement 1
du format et de la diminution du
pnx
1
de l’abonnement. Que faire ! demandions-nous ? — Il n’y avait guère (fe,
choix qu’entre ces trois voies ; revenir
au format ancien — augmenter le prix
de l’abonnement — faire paraître le
journal chaque quinze jours au lieu de
chaque semaine. Un abonné nous en
suggère hardiment un quatrième en ces
lignes : « Conservez le prix de l’abon- "
nement — ne changez pas le format ^
ouvrez une souscription pour le déficit.
Qin aime VKcho donnera. » Peut-être
une souscription pourrait-elle couvrir le
déficit de cette année, mais il faut en |
même temps penser à l’avenir. Il faut í
qiKi sous une forme ou l’autre le journal
fasse ses trais. Nous ne voyons donc
pas le moyen d’échapper à la dure nécessité de réduire de nouveau notre
format (nos abonnés préféreront sans
doute cette solution aux deux autres
indi(]uées ci-dessus). Nous attendons
encore une semaine avant de prendre
une décision définitive, dans l’espoir que
beaucoup de lecteurs nous donneront
leur avis. En même temps nous prions
instamment les abonnés en retard dè
verser le prix de leurs abonnements arriérés, et tous de se réabonner dès à
présent, pour faciliter la tâche de notre
administrateur.
' -fi»]
'ï-c
'M
La Toui“. On nous écrit:
Torre Pellice, Décembre 1904.
Monsieur le Directeur de U Echo des Vallées„ ’^
vif intérêt, dans le^
J ai lu avec un
N*^ 50 de Vlfalia EramjeUca, l’article inti-:
tu lé : « Si deve avéré un seconde culto
in giorno di Domenica » ?
Je ne trouve pas qu’on doive supl'u imer le second service, comme Je
pensent tels pasteurs, mais je voudrais
qu’on le fît dans notre pays, l’aprèsmidi et non pas le soir. De 4 à 5 heures, en hiver, serait une heure conve--.
nable ; qui veut se promener, peut le
faire avant 4 h. et après 5 h. les ménagères ont tout le temps de s’occuper
de leur 'souper.
Voyez-vous, l’idée d’aller pataugen
le soir, dans l’obscurité, pour les personnes hors de ville, et la crainte aussi
d’accrocher un mauvais rhume, dispose
mal pour la réunion et on reste chez
soi. Et puis pour certains caractères
légers, volages, les sorties du soir, sont
un prétexte pour aller ailleurs qu’à Is
réunion. Ainsi on passerait la soir^
en famille, s’édifiant mutuellement
des lectures sérieuses, par des cantiques
même... Généralement on pense qu’o#
peut se passer du culte de famiH®.
lorsqu’on a été à la réunion du soif!
or un entretien religieux, en famiU®>
souvent fait plüs de bien à l’âme qu’oB
culte public. Le service de « l’aprèsy
midi » ne devrait pas être un cuU®
û'édification mais un culte à'évangélisatiot^i
nous avons besoin, nous aussi membre®
de l’Eglise de La Tour d’être évangélisés.
Bref, j’ai dit ma pensée tout simple*
ment. An surplus, je ne la crois pe®
infaillible ; mais je suis persuadée qe®
3
‘W
plusieurs de vos lecteurs sont ou seront
mon avis.
Une Parohsienne.
f.
La Section de la Tour de la S.
V. d’U. Publique s’est réunie lundi
■soir à S.te Marguerite, non pas dans
la majorité de ses membres, oh non !
Inais en nombre suffisant pour engager
at poursuivre un entretien intéressant
ÿjr l’important sujet: « de l’écoulement
¿e nos produits d’exportation », qui
était à l’ordre du jour. Les 30 personnes présentes, en majorité agriculteurs, ont unanimément reconnu la ditJculté d’écouler avantageusement tels
de nos produits, pommes, pommes de
'terre, châtaignes etc., et l’avantage qu’il
y aurait pour les producteurs de se
grouper pour se mettre directement en
rapport avec les marchands en gros
^ëS'villes ou de chercher de nouveaux
débouchés. Personne ne se dissimule
les difficultés de l’entreprise, personne
n’est à même de formuler un projet
bien arrêté ; mais tout le monde convient qu’ il faut tenter quelque chose.
Aussi on charge le Bureau de la section, secondé par M. Albarin, d’étudier
à fond la question et de demander les
■ renseignements nécessaires aux person
■ nés compétentes, pour en référer à une
prochaine séance. Une autre commission, chargée d’évaluer le montant approximatif de 1’ exportation desdits
produits pour notre commune, est nommée séance tenante. Nous exprimons
le vœu que la prochaine assemblée appelée à 's’occuper du même objet ou
de tel autre intére.ssant tout particulièrement nos agriculteurs, nous amène
ifune foule de grands et de petits propriétaires de la campagne.
— Nous rappelons que l’exailieil
électoral pour ceux qui, l'emplissant
d’ailleurs les conditions pour être élecI teurs politiques, ne possèdent pas le
certificat de prosciogUinento, aura lieu
dimanche matin 18 courant a 9 heures,
à la Tour, dans les écoles de la Ville
(Vieux Pensionnat). Nous engageons
vivement ceux de nos lecteurs qui ne
seraient pas encore inscrits dans les
V listes à se présenter à cet examen et
' à y conduire leurs connaissances qui
r.,' se trouvent dans le meme cas.
— Le pasteur de Rorà re
mercie les Roraings, membres de la
Colonie Alejandra, Rép. Argentine, qui
ont bien voulu lui envoyer par 1 enîtremise de M. Et. Pavarin, une souscription pour l’aider à réduire le deficit
qui est resté à sa charge, en suite de
dépenses faites pour reparer la cure et
construire une salle pour les catéchumènes. Les souscripteurs sont :
. MM. Henri Tourn 5 pe.sos ; Pierre
ïourn 5 p. ; Henri Salvageot 2 p. ,
Michel Tourn 2 p. ; Jacques Salvageot
10 p. ; Etienne Pavarin 10 p. ;
Rm-à, le 12 Décembre 190i.
¥MB®is b r:
La Fraternité Vaudoise de Nice
à reconstitué récemment son Bureau
en la personne de MM. Giaime, president, Janavel, Marauda, Arnoulet, Poët,
Planchón et Rostan.
Le Dimanche 20 novembre, M. Micol
délégué pour la troisième fois pour
visiter les Vaudois^^de Marseille a
exposé le but de sa venue à ceux qu il
avait pu réunir au local de l’Union de
Jeunes Gens. « Ce n’est pas, » leur a-t-il
dit, « que notre Eglise croie que vous
manquiez de moyens d éducation, d instruction et d’édification. Vous pouvez
trouver tout cela aussi largement qu aux
Vallées, et les secours charitables plus
encore. L’Eglise de Marseilh- s’intéresse
à.nous jusqu’à nous gâter. Je suis
venu plutôt en qualité d’ami pour
vous voir. Il n’y a que trop, à Maiseille
et ailleurs, d’amis qu’il vaudrait mieux
ne pas rencontrer. Je suis venu pour
vous rappeler ne lût-ce que par ma
présence, au souvenir de votre cher
petit pays et surtout de votre famille.
Ils sont nombreux parmi vous ceux
qui ont laissé des parents qui ont
besoin que vous vous souveniez d eux.
— Je suis venu pour vous dire que
l’Eglise de vos pères s’intéress à vous,
à votre prospérité, et attend de vous
que, suivant sa gdorieuse devise vous
fassiez luire dans les ténèbres la lumière de l’Evangile».
M. Micol a pu se retrouver le Dimanche suivant dans un autre local
avec des Vaudois, et le 4 décmubte,
à l’Union de Jeunes Filles (Rue Montéede-Lodi 18) avec les dames et jeunes
filles vaudoises.
Notre vénéré frère se sent tellement
empoigné par l’immensité de ce champ
de travail qu’il aimerait avoir trente
ans de moins pour s’y donner tout
entier.
Mouvement de la population vaudoise de Mar.seille du 25 septembre au
25 novembre. Baptêmes: Lucien Rcfourn, Marguerite Charbonnier, Auguste Grand. — Mariages: Etienne Grill
et Catherine Canale, Guillaume Gaudin
et Mathilde Alphonse, Emile Rougny
et Lucie Soulier, Jean Tourn et Anaïs
Tourn, Auguste Villelm et Susanne
Massel, Jeait Rostan et Anne Laurentz,
Jean Genre et Marie Breuze,“ Lucien
Rey et Sylvie Blanc. — Décès: Jean
Tourn, 57 ans; Louise Bertalmio, 4
mois ; Yolande Rochon, i mois ; Catherine Michelin, 4 ans.
La malheureuse guerre civile, qui a
ensanglanté 1’ llniglUiy depuis neuf
mois est enfin terminée. Mais elle a
coûté 6.000 morts et dix millions de
pertes.
Un patriarche de Coloiliii Viililcuse
a quitté cette terre le 24 octobre. Né
au Sangle (S. G'-rinain) en 1824 Jean
Fierrre Gilles quitta en 1870 sa commune, où il était con.seiller depuis une
dizaine d’années. En Amérique, il fut
un diacre énergique et actif. Il laisse
45 descendants.
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Guido Gasperini. Storia della Seiniografia musicale. Origine e sviluppo tlella scrittura musicale
nelle varie epoche e nei varii
paesi. 1905. Di pag. Vili 317 1,.
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Prof. Dott. P. E. Alessandri. 3Ianuale del farmacista. Terza eTtziane
intieramente rifatta e aumentata, di
pag. XVI 783 con 154 tavole e 85
figure. Ulrico Hoepli, editore. Milano, 1905. L. 6,50.
Mario Pilo. Estetica. Lezioni sul
sul Bello, nell'università di Bologna. —
Milano, Hoepli, 1905. L. 2,50.
Giulio Ferrari. Visioni Iteiliclie,
con 310 illustrazioni da dipinti e disegni originali dell’ autore. Ulrico
Hoepli, Editore-Libraio della Rial
Casa. Milano, 1904. L. 28. eleg. legato L. 35.
Prof. Ing. A. F. JoRiNi. Teoria e pratica della costruzione dei ponti.
Ponti in legno, in ferro, in muratura.
J’ile metalliche in muratura. Fondazioni.
Un voi. di pag. XVI 582, con 260
figure intercalate nel testo L. 12. —
1905. Milano, Ulrico Hoepli, editore.
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rispiini iMiilu al lettore tempo e denaro e dan(logii iiiudu di tener dietro al iiioviinento del
pensici u c ddla cultura coiitentporanea.
Holiveiles et faits divers
L’iniquité légale que la Chambre des
Lords a consommée contre l’Eglise
Libre Unie d’Ecosse continue à passer dans le champ de l’exécution pratique. Les professeurs et étudiants de
la Faculté de Théologie ont été expulsés du Nouveau Collège d’Edimbourg.
Quel usage pourront faire de ces vastes
bâtiments les 21 montagnards qui prétendent représenter la vraie Eglise Libre. En attendant, une revision de la
.sentence, que l’on espere obtenir du
Parlement, la Faculté a accepte l’hospitalité que l’Université lui a fraternellement offerte.
L’Eglise Libre Unie vient de nommer
Modérateur, pour la diriger dans le
moment si sérieux qu’elle traverse, le
Principal Rainy, qui joint à une grande
foi une grande énergie, une competence
et une prudence peu communes.
Le nouveau Modérateur des Eglises
presbytériennes d’Angleterre est le
Docteur Mac Gregor.
On déplore la retraite du service
actif du pasteur Watson, connu sous
son pseudonyme d’auteur d’lan Mac
Laren. Il y a d’ailleurs de bonnes
raisons de croire que cette retraite sera
loin d’être oisive.
L’Union Chrétienne de Jeunes Gens
de Mexico compte 249 membres de
langue anglaise. Mais le nombre des
jeunes gens de langue espagnole qui
désirent devenir membres, s’est tellement accru qu’une branche a été fondée
pour eux, et le président en est l’hon.
Ramon Corral, vice président de la
République.
Loteries d’Etat. — V Almanach de
Gotha donne les chiffres suivants;
Italie. Le budget de l’année 1902-1903
porte aux recettes i milliard 825 millions de lires. Sur ce chiffre, la loterie
figure pour 66 millions et demi ; mais
il faut en déduire 38 millions et demi
de frais. Bénéfice net de la loterie ;
28 millions.
Autriche. Total des recettes de 1902:
I milliard 690 millions de couronnes
(i cour. == I fr. 05). Loterie, 30,535,000
dont à déduire 18,535,000 de frais de
perception. Différence: 12 millions de
couronnes.
Hongrie. Recettes: i milliard 87 millions. Produit net de la loterie : 2 millions de couronnes.
Prusse. Recettes nettes: i milliard
391 millions de marcs. Loterie, 88 millions, dont à déduire 79 millions de
frais. Produit net ; 9 millions de marcs.
L’amiral .\braliaiu Duquesne (16101688) fut le seul protestant qui, lors
de la Révocation de l’Edit de Nante.s,
dut à sa gloire d'être excepté de la proscription qui frappa même ses propres
enfants. Louis XIV lui ayant dit que
sa religion seule l’empêchait de recevoir le bâton de maiéchal, Duquesne
lui répondit : Sire : quand il s’est agi
de me battre pour vous je ne me suis
jamais dit que Votre Majesté était
d’une autre religion que la mienne ».
Il ne tarda pas, d’ailleurs, à quitter
son ingrate patrie et se réfugier a
Auboniie (Canton de A aud) où une
urne, contenant son cœur, est scellée
dans la muraille du temple. Or un de
ses descendants, M. Duquesne, vient
d’êtri' installé comme pasteur dans cette
même cg'lise. La Friince a, jadis, fait
redemander les cendres de son héros,
I mais la famille a, justement, refusé.
M. Alfred Eynard et famille remercient sincèrement toutes les personnes
qui ont bien voulu leur témoigner leur
sympathie à l’occasion de la mort de
leur cher père beau-père et grand-père
M.JACQUES EYNARD
Torre Pellice le 12 Décembre 1904.
Revue Politique
Samedi dernier, les présidences du
Sénat et de la Chambre, accompagnées
de non moins de deux cents membres
des deux branches du Parlement, se
rendaient au Quirinal dans le but d’offrir
au Roi leurs félicitations pour la naissance
du Prince de Piémont. Aux discours de
4
— 4 —
MM. Canonico et Marcora, S. M. a répondu en remerciant les représentants
de la nation de cette nouvelle preuve
d’affection et de loyalisme à laquelle soit
lui soit la Reine sont on ne peut plus
sensibles, et en promettant qu’on s’efforcerait d’inspirer au jeune prince l’amour du peuple et de la patrie. En sa
qualité d’ex-président du Sénat, M. Saracco avait reçu pour la circonstance
une invitation particulière de M. Canonico;
mais, au grand étonnement de tout le
monde, il a cru devoir y répondre par
ces simples mots : « Je me tiens pour
excusé. » Le bruit avait même couru que
M. Saracco aurait renvoyé au Eoi le
Collier de l’Annonciade en guise de protestation pour sa non réélection à la
présidence du Sénat. Le vieux sénateur
n’a pas été si loin, mais il ne se gène
pas pour marquer son dépit vis à vis du
Roi et de M. Giolitti lesquels auraient
manqué d’égards envers un homme qui
se croyait indispensable.... et qui ne l’est
pas plus que tant d’autres.
Le fait culminant de notre semaine
politique est la discussion de mardi 13
c. à l’égard de la réponse au discours
de la Couronne. On n’a pas oublié que
ce document ne mentionnait même pas
les troubles de septembre, qui ont été
l’objet d’une si vive discussion au Sénat.
Aussi M. Ferri a-t-il profité de l’occasion
pour soulever des débats analogues à la
Chambre en faisant tout naturellement
l’apologie de la grève. Il demande en
outre qu’en présence de l’intervention des
catholiques aux urnes, le Gouvernement
soit mis en demeure de déclarer quelle
sera à l’avenir son orientation politique.
M. Taroni, républicain réclame la réduction des armements ; M. Sonnino de l’opposition constitutionnelle fait un de ses
discours pessimistes où il voit tout en
noir et critique sans ménagements l’attitude politique du Cabinet. Enfin M.
Turati qui se montre plus violent et
plus intransigeant que M. Eerri même,
brise une lance en faveur des employés
des ch. de fer qu’il semble avoir pris sous
sa protection immédiate. La réponse de
M. Giolitti aux différents orateurs a été
jugée efficace par les uns, insuffisante
par les autres. Le président du Conseil
j a entre autres choses résolument affirmé
de n’avoir rien à changer dans sa ligne
de conduite politique, c’est à dire qu’il
veut gouverner avec la liberté ; le sort
des classes ouvrières ajoute-t-il sera toujours à cœur du Gouvernement. Quant
à l’accusation qu’on lui fait d’avoir contribué à une désorganisation progressive
des pouvoirs établis et des institutions
actuelles, il l’a dit dénuée de tout fondement, Somme toute, le fait qu’aucune
des oppositions organisées n’a jugé nécessaire de proposer un vote de blâme,
prouve que les déclarations du chef du
Cabinet ont été bien reçues, et c’est là
pour celui-ci une garantie de stabilité.
— Le parlement français discute en
ce moment une loi d’importance capitale:
celle de l’impôt sur le revenu qui soulève les plus vives oppositions parmi les
adversaires systématiques du gouvernement d’abord, et aussi parmi tous ceux
que le nouveau projet viendrait léser
dans leurs inlérêts. Aussi s’attend-on à
le voir repousser. Mais l’attention du
public Français a été captivée dernièrement par un sujet d’une autre nature,
à savoir, la mort subite par asphyxie
volontaire ou accidentelle, du bouillant
député nationaliste M. Syveton, le souffleteur du ministre André. Pensez si ses
coreligionnaires politiques ont manqué
cipales rues de la ville aux cris de
« à bas l’autocratie, à bas la guerre »
Mais la police a facilement eu raison
de cette émeute mal organisée qui eut
pour épilogue une centaine de blessés
et quelques centaines d’arrestations. Voilà
une première réponse éloquente aux vœux
manifestés dernièrement au czar par les
zemtvos des 68 gouverrrements de la
Russie !
c. J.
l’occasion d’accuser le gouvernement et
la franc-maçonnerie de cette mort restée
mystérieuse ? Coppée, l’exalté, se proposait de rendre cette accusasion publique a l’occasion des funérailles de son
ami. En vue des désordres qui auraient
pu se produire, les autorités avaient donc
pris des mesures sévères, et le corps de
M. Syveton^a pu être inhumé sans que
la tranquillité publique en fût troublée.
C est dire que M. Coppée a rengainé
son discours, et qu’il nous le servira à
une prochaine occasion.
— S.t Pétersbourg a été dimanche
dernier le théâtre d’une sanglante manifestation politique. Une foule composée
de quelques milliers de personnes, en
majorité étudiants, a parcouru les prin
San Remo — Italie
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Le bruit s’étant répandu de divers
côtés que l’Asile Heimat pour in.stitutrices et jeunes filles avait cessé d’exister,
nous croyons utile d’avertir qu’ il n’a
jamais été question de le fermer.
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jeunes personnes qui viennent chercher
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leur être utile, soit f)ar ses conseils
soit en les aidant à se placer.
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de famille.
L’Asile est sous le patronage des
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Horaire d’hiver
1 > ï; OHEMriV I> 13 1=1' 13
TURIN-PIGNEROL-LA TOUR
■%
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5.48 7. 6 9.30 10.47 14.26 17.31
6. 9 7.27 9.51 11. 8 14.47 15.52
6.25 7.42 10. 6 11.26 15. 2 18. 7
6.59 846 10.40 11.67 15 36 18.41
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11. 6
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