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■ V. auiiée
J 7 Septembre IHtiO
N: Ȕ.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialemenl consacrée aux intéiéls matériels cl spiritncls
(le la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables....... ecoupeni
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX d’abonnement ;
Italie, à domicile fwn ani Fr. 3
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Torrk-Peu.ice : Via Maestra,
\NNON'’ES : 5 cent. la lign^
ou portion de ligne.
N. 42. (Agenzia biblioprafira) I Lettres et envois franco. a
PiCtNERor. : J. Chlantore Irnpr.
Turin :J.J. r»*o«> via Lagrange
près le N. 22.
Florence ; Libreria Evange^
lica. via de’Panzani.
dresser pour l'administration
au Pureau d Torre-Pellice ,
vin Maestra N. 42.— pour la
rédaction: â Mr. A. Kevel
Prof. U Torre-Pellife
SOMMAIRE — Un bon témoignage rendu à l’Eglise Vaudoisc. — Le Protestantisme et le futur Coucile. — Chronique locale. — Chronique
politique. — Statistique. — Annonces.
XJn bon témoignago
rendu à l’Eglise Vaudoise.
Le dernier Synode dut s’occuper, entr’aulres choses assez
pénibles, de l’hostilité systématique dont notre œuvre en
Italie est depuis quelque temps l’objet de la part d’un agent
de la grande société Missionaire, appelée Central Christian
Union d’Amérique. En portant ces faits à la connaissance
du Synode, M” Pilatte lut des extraits de correspondances
envoyées d’Italie à un journal religieux américain , et dans
lesquelles l’on répétait contre notre Eglise les vieilles accusations de formalisme, de cléricalisme étroit et dominateur,
de tendances hiérarchiques, d’erreurs très-graves dans la
tloclrinc , et en général d’inaptitude à poursuivre en Italie
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son œuvre d’Evangélisaüon. M' Pilatte fut chargé lui-même
de répondre au nom du Synode à ces accusations calomnieuses.
En attendant que M"" le pasteur de Nice ait rempli, comme
lui seul peut le faire, le mandat qui lui est confié, nous
sommes heureux d’apprendre que, dès le mois de juin dernier,
un excellent chrétien s’était spontanément chargé de notre
cause en Amérique même. Ce généreux avocat c’est M' le
D’’ Van Nest qui depuis quatre ans représente à Florence
la mission Américaine, et qui étant retourné momentanément
dans sa patrie, et ayant lu dans le Congrégationalist les accusations portées contre les Vaudois. a immédiatement adressé
au New-York Cbserver un long article dont toute notre Eglise,
et tous ceux qui aiment l’avancement du règne de Dieu dans
notre patrie lui seront reconnaissants. Nous regrettons de
ne pouvoir le traduire en entier, mais nos lecteurs seront
charmés d’en avoir une analyse, entremêlée de citations,
pour les points les plus saillants.
1. M'le D' Van Nest montre d’abord que nous n’avons d’autre hiérarchie ,
si hiérarchie on veut bien l’appeler, que celle qui se trouve dans toutes les
Eglises presbytériennes. Un Synode possédant ta plus entière jurisdiction sur
l’Eglise, un Comité, la Table, nommée annuellement et responsable au Synode
des règles, sanctionnées par une longue expérience, pour assurer à l’Eglise un
ministère régulier et capable, tout cela « est beaucoup moins hiérarchique
» que l’autorité confiée à un seul agent missionaire, qui renvoie .ses subor» donnés selon son bon plaisir ».
2. Pour ce qui est des formes et des cérémonies, « j’ai été dans leurs Eglises
» plus de fois que je ne saurais compter, et je n’y ai jamais aperçu de traces
» de formalisme. Le ministre prie sans livre (1). Il ne lit pas ses sermons. Il
» y a, il est vrai, des formulaires imprimés pour les sacrements, mais je ne
» puis pas dire s’ils sont obligatoires comme dans certaines Eglises Réforipées.^
»lisent des réunions de prières entr’eux; ils en ont avec nous; leur piété
» respire un esprit excellent. Les accuser de formalisme, c’est commettre une
» grande injustice ».
(1) M'le D' Van .Neat parle surtout des églises de l'Evangélisaiion.
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3. C’est une Eglise de mullitiule, dil-on encore. Chez eux, comme dans la
plupart des Eglises du continent, les jeunes gens entrent dans l’Eglise, dès
qu’ils ont un certain Age, et l’instruction c|ii’ils reçoivent avant cela s’adresse
beaucoup plus à l’intelligence qu’au cœur. Le système Vaudois ne s’inquiète
pas le moins du monde du fait de la conversion.
C’est là le reproche le plus grave que l’on pourrait faire à l’Eglise Vaudoise;
mais est-il fondé? Ce qu’elle fait est une conséquence naturelle du baptême
des enfants. Sur la foi de ses parents', le jeune enfant à déjà été admis dans
l’Eglise, et lorsqu’il est arrivé à l’Age de raison, celle-ci lui demande de remplir les engagements qui ont été pris en son nom, en s’approchant de la Sainte
Cène. Toute Eglise pédobaptiste devrait en faire autant, si elle veut être d’accord avec elle même. Mais cela veut-il dire (]ue l’Eglise Vaudoise ne demande
pas à ses nouveaux membres des preuves de leur conversion? Sa fidélité
dans tout le reste, nous assure qu’elle n’est pas inlidéle en ceci non plus.
« J’ai vu fréquemment, continue le D'Ivan Nest, ces frères pendant les
» quatre années qui viennent de s’écouler. Ils présentent les preuves le plus
'> convaincantes d’être des Chrétiens d’un esprit large et élevé. Je me suis
» approché avec eux du trône de la grAce. Je me suis assis avec eux à la Table
» du Seigneur. J’ai délibéré avec eux sur les moyens de répandre l’Evangile.
» J’ai assisté aux examens de leur école de théologie; les études y sont aussi
» complètes, les jeunes gens aussi bien préparés que dans n’importe quel de
»nos séminaires. M’Chapin de-iLawTence, Ma.ssachussetts, membre très-in» fluent de l’Eglise Congrégationaliste vint en Italie pour sa santé. Au lieu de
» chercher des distractions, il se mit à étudier notre œuvre missionnaire, il
» visita nos stations les plus reculées, il s’occupa de nos écoles, et me dit en
» conclusion : « Les gens qui m’inspirent aujourd'hui de la confiance en Italie,
» ce sont les Vaudois ». C’est là le témoignage f|ui leur est rendu en général ».
Que d’amis et quels amis n’ont-ils pas au dehors ! Voyez que d’hommes éminents de toutes les Eglises du monde se réunissent autour d’eux à l’occasion
de leur Synode ! Sont-ce là des hommes capables de prêter leur aide à une
Eglise formaliste et stérile. Puis voyez leurs œuvres. Une population de 22000
âmes donne 80 agents missionnaires, et en aura donné 100 bientôt, un sur
220 habitants. Cela res.semble-t-il à la mort spirituelle ?
« Que leur reproche-t-on encore? qu’ils sont pauvres? Oui, ils sont pauvres:
»cela arrive souvent au peuple de Dieu; mais de généreux chrétiens de
» toutes les parties du monde leur viennent en aide. Cela même est grande» ment en leur faveur. Jouiraient-ils de cette confiance universelle, s’ils n’étaient
» pas fidèles à l’Evangile ? ».
« Un mot encore. Cui bonoî quel est le but de ces injustes attaques? Vou» drait-on projeter de l’ombre sur cette petite Eglise de Christ, afin qu’une
» autre puisse briller d’un plus vif éclat à ses dépens ? Voici le pauvre péager;
» — y aurait-il dans le voisinage un Pharisien avec ses larges phylactères?
» Mon cœur souffre de voir de semblables divisions parmi des Chrétiens.
» Nous voici en face de cette vaste Italie qui a besoin d’être régénérée; nous
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sommes en petit nombre pour cette grande tâche, et au lieu d’unir nos forces
contre rennemi commun, nous faisons la guerre à nos propres frères. Que
eliacun fasse attention à ce (ju’il'fait, lorsqu’il attaque une œuvre poursuivie
au nom de (Hirist.....».
« J’admire la patience des Vaudois. Je m’étonne de ce qu’ils ne font pas appel
QU monde Clirétieu en lui demandant son verdict sur les accusations déraisonnables qui leur sont faites. Mais ils onfété instruits à l’école de l’éprouve.
Il y a au dessus do nous ((uelqu’un qui est capable de prendre soin d’eux et
qui est dis()0sé à le faire. C’est Celui qui a prononcé cet avertissement solennel ; ne touchez pas à mes oints, ne faites point de mal à mes prophètes ».
fPour extrait conforme). A. M.
LE PROTESTANTISME ET LE FUTUR CONCILE.
On sait que le pape a invité à venir au Concile les repré■sentanls des diverses églises protestantes. Avant d’accepter
celte invitation, il est naturel qu’on se demande: — Les
protestants auront-ils la liberté de parole au sein de l’assemblée épiscopale? — A quoi servirait en effet l’inter
vention des protestants s’ils ne pouvaient ouvrir la bouche ?
A quoi bon les inviter à un banquet où ils ne pourraient
goûter d’aucun plat?
Le docteur Cumming, de l’Eglise d’Ecosse, s’est posé la
question , et il a écrit, pour avoir une réponse, à Mgr.
Manning, l’archevêque catholique de Westminster. La réponse
ayant été évasive, le Docteur Cumming s’est permis d'écrire
au pape les lignes suivantes :
S' Père, — Vous avez bien voulu inviter au Concile œcuménique les protestants et les autres sectes (pii sont divisées et séparées de l’Eglise de Rome.
Nous sommes franchement reconnaissants de cette invitation, et nous désirons sérieusement assister au Concile. — Durant le courant de l’année, j’ai
adressé plusieurs lettres au Rév. D’ Manning, afin d’avoir des renseignements
sur l’étendue de la liberté de parole qui nous serait accordée. Le très-révérend et savant docteur m’a répondu sur ce point, avec beaucoup de courtoisie,
dans les termes suivants ; « Je suis hors d’état de vous donner aucune réponse
sur la manière de procéder du Concile. L’autorité suprême peut seule vous
fournir des renseignements à cet égard ». — C’est pour ce motif, Saint-Père,
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que je vous prie instamment de vouloir bien me faire savoir si, dans le [irocliain Concile, nous aurons la liberté de parler et d’exposer [les raisons pour
lesquelles nous, protestants, nous sommes divisés et séparés de Téfilise de
Rome. — John Cumming, D. D. de l’iîglise d’Ecosse.
En attendant que le Cnmining reçoive une réponse, ce
qui pourrait tarder beaucoup, quelques amis de l’Evangile
réunis à Londres chez l’honorable Arthur Kinnaird , pour
prendre en considération une lettre adressée à ce frère par
jr le IV Merle d’Aubigne, ont exprimé unanimement le désir
que le mois de décembre, dans lequel se réunira le Concile,
soit spécialement consacré à la prière par les Chrétiens
Evangéliques répandus dans tout le monde ; que partout
où cela serait possible, il y eût, pendant la semaine qui
commencera le dimanche 5 décembre, des réunions de
prières dans lesquelles des Chrétiens de toutes dénominations
présenteraient à Dieu do persévérantes et ferventes supplications pour l’œuvre de réformation commencée en Espagne,
en France, en Italie, en Irlande, en Belgique , en Autriche , etc. Ils pensent qu’il faudrait demander en même
temps au Seigneur qu’il nous délivre de tous les péchés
qui peuvent rendre nul le témoignage que nous sommes
appelés à rendre à l’Evangile, — et qu’il nous donne enfin
plus de dévouement, d’union, de foi, d’activité dans le
travail de l’Evangélisation et une connaissance plus profonde
de la Parole do Dieu.
Chronique locale.
EoliTjio ot Villar'-F'ollio©. Le dimanche 29 août, l'Evangéliste J. Weitzecker a tenu dans ces deux localités dos conférences en faveur
de l’œuvre d’Evangélisation, Suivies, le dimanche 5 septembre, d’une troisième
conférence dans le temple du Chabas. Le produit des collectes faites à cette
occasion, s’est élevé au chiffre de fr. 44, 20 à repartir comme suit:
Bobbio-Pellice fr. 12, 20 — Villar-Pellice fr. 14 — Chabas fr. 12 — Don de
M“« L. M. fr. 2 — Don de MH« H. S. fr. 4.
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Torr'e-F'ollice. Appelé î\ appuyer de son concours la demande de
Mr l’ingénieur Langer relative au projet de chemin de fer Pignerol-TorrePellice-Gap, le Conseil Provincial de Turin a passé à l’ordre du jour. — Les
raisons qui ont déterminé ce vote sont ; l’abstention des gouvernements intéressés, l’incertitude où l’on est de pouvoir recueillir le capital nécessaire ( 60
millions), l’absence d’un projet vraiment définitif.
F*omai:*et. JP le Modérateur P. Lantaret écrit de Montévideo, le 28
juillet, qu’il compte. Dieu voulant, passer quinze jours à la colonie du Rosario;
après quoi il se rembarquera pour l’Europe, et sera probablement de retour
vers le 20 ou le 2-5 septembre et. — Ce n’a pas été, tant s’en faut, un voyage
d’agrément que celui de M'' le Modérateur; la traversée a été pour lui assez
pénible ; mais nous avons confiance que comme il est heureuseument arrivé
à destination, son retour pourra de même, sous la protection de Dieu, s’effectuer sans danger.
Jean. Aux lecteurs de l’Echo des Vallées. Il a paru, sous ce titre,
une brochure de 8 pages, d’une impression très-compacte, dûe à la plume de
MM. Oscar Cocorda émngéliste, J. D. Tourn agriculteur, H. Ferraris charpentier.
1. Ces Messieurs se plaignent avec quelque vivacité de ce que nous avons
refusé de publier la lettre dont nous avons donné une analy.se dans notre numéro 32; en bonne règle, disent-il nous étions tenus de le faire. Il n’est pas
douteux que nous aurions épargné de la sorte à MM. C. T. F. les frais d’impression ; mais il n’est pas douteux ’non plus que l’exiguité de notre feuille
n’impose à notre obligeance des limites assez étroites.
2. Nous avons, disent ces trois MM., défiguré, dénaturé, mMiiie leur pensée.
M’est avis au contraire que sans nous , on eût assisté à un enfantement trèslaborieux de cette même pensée; et il n’est pas même certain que cette difficile opération ait complètement réussi ; preuve en soit la naissance hors de
l’eau, formule très-savamment calquée sur le grec, mais peu accessible à l’intelligence; traduire de la sorte n’esfpas traduire, ce dont on peut se convaincre
en appliquant le même procédé partout, oh, dans Jean III, revient la préposition ex', il faudrait aussi dire, en effet, hors de la chair, hors de l’Esprit etc.
3. Nous avons, paratt-il, mal lu la lettre de ces Messieurs, car nous leur
faisons dire que « le baptême est la manifestation nécessaire de la foi >, ce
dont ils se défendent; ce'caractère de nécessité ils l’attribuent au «¿»noig'nag'e
en général. — Mais le témoignage en général n’est qu’une pure abstraction; si
donc on tient à l’idée de nécessité, il faut qu’elle se produise dans les faits
particuliers ; témoignage des œuvres, de la parole, de la Cène, du Baptême.
Décidément, il ne nous paraît pas que nous ayons si mal lu qu’on veut bien le
faire croire !
4. Nos trois anabaptistes nous accordent que le baptême est une chose secondaire; pas plus qu’eux nous n’entendons par secondaire une chose dont on
peut se dispenser et se débarrasser. Nous ne comprenons donc pas pourquoi
ils nous attribuent de « l’empressement à rabaisser le baptême ». Notre em-
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- 303
pressemenl à quoi se réiluit-ü? A ne point partager les idées des Baptistes, ni
¡'engouement subit de nos trois docteurs Anabaptistes.
5. L’on nous accuse enfin d’avoir, toujours dans le même empressement,
commis une « bévue impardonnable pour un profes.seur de grec ».
On ne s'attendait guère
A voir le grec en cette affaire.
Quelle est donc cette bévue? C’est (jue nous avons lu, dit-on, d’une façon
distraite le passage Ilebr. VI. 1-3. Décidément, il n’y a plus que MM. C. T. F. qui
sachent lire! Mais ils ont eu la main malheureuse, car nous trouvons dans ce
|)assage plus qu’ils n’ont su y voir eux-mêmes: l’apôtrc y range parmi les
éléments du Christianisme Îa repentance des œuvres mortes, et la foi en Dieu,
la doctrine des baptêmes et l’imposition des mains, la résurrection des morts
et le jugement eternel. Ce sont là les premiers éléments, les rudiments, les
premiers linéaments, 1’« b c du Christianisme. Telle, est la portée de l’expression
employée par ¡’apótre; le baptême est donc, comme, nous l’avons dit ( N. 32)
quelque chose de très-élémentaire, et il ne peut être question de découvrir
dans l'abc des mystères inconnus et des vertus nouvelles.
Mais nous ne voulons pas, pour le moment, engager le débat sur le fond de
la question. Nous avons tenu à montrer que MM. C. T. F. ne sont pas aussi
sórs de leur propre pensée qu’ils veulent bien s’en donner l’air; et que nous
les avons compris aussi bien que l’on peut comprendre des idées en formation.
CKrontquc
La semaine est riche en événements : nous serons brefs et concis.
Le ministre de ¡’intérieur, M' Ferraris, actuellement démissionaire , a par
décret du 9 courant, démis de ses fonctions l’ingénieur Codecà, syndic de Corte
Olona qui eut le tort de se prévaloir de sa qualité de fonctionnaire public pour
favoriser l’éiection politique d’un adversaire du gouvernement.
Procédant dans la voie de la décentralisation, M» Minghetti vient de remettre aux Chambres de commerce et aux préfectures le soin, jusqu’ici confié a
des fonctionnaires spéciaux, de surveiller et contrôler dans leurs opérations
les sociétés anonymes établies dans le royaume.
De plaignant qu’il était, le député Lobbia est maintenant accusé de simulation de déiit devant le tribunal correctionnel de Florence, où il a eu outre été
assigné sous l’imputation de complicité au vol des documents qui appartenaient à Mr Fambri.
Dimanche dernier a été clos en présence du Prince Carignan, de la duchesse
d’Aoste et de Bargoni, ministre de ¡’instruction publique, le fie Congrès
pédagogique italien. Le siège du septième sera la ville de Naples, où les instituteurs de tout le royaume se sont donné rendez-vous pour l’année prochaine.
Le pape a permis que du février au 31 mai de l’année prochaine, probablement pendant la durée du Concile œcuménique, ait lieu a Rome une exposition des objets servant au culte catholique. Le local destiné pour cela est le
couvent des chartreux que Michel-Ange a élevé sur les ruines des thermes
de Dioclétien. Quant à la direction des travaux nécessaires, Sa Sainteté a fait
preuve de bonne logique en la confiant au cardinal BérarcU son ministre du
commerce.
lilspagno. L’insurrection de Cuba est loin d’être étouffée. Le gouvernement de la mère-patrie prépare de nouvelles expéditions de soldats. Une
lettre adressé naguère par Serrano à l’évêque de Séville termine en disant: que
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— ao4 —
i’Eglise doit absolument se restreindre à ne plus exercer que son action spirituelle, les choses temporelles ne la concernant nullement.
France. Le projet de sénatus-consulte a été discuté et voté par la presque unanimité des membrôs du Sénat. Ce corps a toujours été docile, il faut
le reconnaître. On serait pour le moment assez tranquille et heureux en France,
si l’état de souffrance de l’Empereur ne continuait à troubler les esprits.
i^nisse. Grands discours au congrès international des travailleurs réunis
à Bâle il y a quelques jours. Résultat: 54 votants contre 17 ont déclaré injuste
la propriété individuelle.
Une autre association tient aussi actuellement séance dans la ville de Lausanne : c’est la ligue internationale de la paix. Victor Hugo qui en fut nommé
le président honoraire a écrit depuis Bruxelles un tas de belles choses
ou plutôt de belles phrases au sujet de la réabsorption dti soldat par le citoyen , qui doit être selon lui le but présent de la société. Il veut abolir les
frontières, les listes civiles, les fainéantises payées, le clergé salarié, les magistrats parasites, les sinécures, et les armées. Une rature suflitpour arriver à
la liberté qu’il appelle l’astre bienfaisant apporteur de la paix.
lî,ouinaxile. Les Chambres sont ouvertes mais le nombre des députés
présents est fort petit. Le Prince Charles leur annonce par un discours qu’il
fit lire par son premier ministre le but du voyage qu’il vient d’entreprendre
auprès des hautes puissances protectrices de la Roumanie. De Vienne où il se
trouve le prince Charles partira prochainement pour Berlin.
Hltats-Uixl.s. La belle protestation par laquelle l’éminent evêque Anglican de New-York Cleveland Coxe répondit au Pape qui l’invitait au prochain
Concile mieux qu’une mention honorable mérite d’être reproduit dans toutes
les feuilles libérales de l’Europe.
STATO cTvÏLE D1 TORKE-PEUICE (Agosto i869).
IVascite.
Maschi 5
Femmine 7
Oocessl.
Fenoglio Antonio coniugato d'anni 74. — Frasohia Stefano celibe d’anni 16. —
Armand Pilon Maria mesi 7- Revel Giulietta Laura giorni 4.—Cogno Maria Susanna
te
nubile d'anni 17
Torre-Pellice, 2 settembre 1869.
Maschi 4 i ^
Femmine 3 *
Matrimoni.
N. N.
V Ufficiale dello Stato Civile
B. Arnoület Sindaco.
AVIS. Pour la nouvelle année scolaire (à partir du 1r octobre
prochain), un Professeur au Collège Vaudois de Torre-Pellice
voudrait se charger de jeunes garçons qui trouveraient chez
lui une pension les mettant à même de suivre avec profit les
classes du Collège. — S’adresser à le Gérant de VEcho des
Vallées k Torre-Pellice.
Piguerol, J, CaiANToai: Impr.
A. Revel Gérant.