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Première Année
19 IVovermbre Ì87Ò.
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«Xoixjfmal l’Égalise Vaiadoîse
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Paraissant ohaquei Vendredi
Vou« me serex lémoine. Actbs 1, 8.
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Suivant la virUe avec ki charité.
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Intérieur................I. 3
Suisse ..... >5
France, Allemagne . . >6
rtrande-Bretagne et Hollande > 8
On s'abonne: à Pignerol au.Bureau de l'ad■ninistratioD jlfaison Micol. A La Tour chez M. Cilli libtaire.
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A Pomaretchez M. LAHTAaat Paat. Piretltur.
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Un Numéro séparé ; 10 centimfeéf ‘
Annonens b la d.e page 96 aenti*
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insertians des timbree-poste de
tout paya.
iSom m al t'o.
Qnelqiips réflexions sw la marche de
nos Synodes. — Paroles prononcées par
one jeune fille elc. — Corretpondance.
— Chronique locale. — Retue politique.
QUELQUES REFLEXIONS
svr la marche de nés Syoüdes
fVoir le .V. 40 J.
ill.
Les réâéxioDS qui nous restent
à présenter, qooi qu'elles se rapportent plus spécialement à la
marche extérieure de no« assemblées, n’en ont pas moins leur
importance.
La première a trait au mode
communément suivi pour la nomination des différentes Commissions administratives procédant du
Synode, et notamment de la Table
et de la Commission d'Evangélisation.
Que, pour la composition de
ces administrations, il se forme,
dans l’assemblée, deux courants,
non pas précisément opposés (grâces à Dieu, nous n’en sommes
pas là), mais distincts, rien là que
de très naturel et de parfaitement
légitime.
Que chacun de ces courants
pousse à la nomination d'une administration qui soit celle de son
choix et dont il puisse dire qu’elle
le représente réellement, rien là
encore qui n’ait son entière raison
d’être.
Mais qu'on y pousse, comme
on le fait généralement, c’est-àdire sans entente préalable, sans
plan préconçu et ce qui est pire
encore , en prétendant associer
dans une même administration les
éléments les plus hétérogènes, les
individualités les plus disparates,
et les moins faites pour marcher
et opérer ensemble; qu'on y pousse
comme on le fait généralement.
comme cela a été le Cas surtout
dans nos deux derniers Synodes,
de façon à n'aboutir (qu’après les
tiraillements les plus .pénibles et
les plus prolongés, et souvent à
des résultats tout autres que ceux
que l’on s’élait proposé... Voilà
ce qui nous paraît souverainement
déplorable et ce que nous voudrions de tout notre cœùr, n’avoir
plus à constater dans nos assemblées. " —
Et si onle veutcomme nous, voici
nous semble-t-il . la marche qu’il
faut suivre. Y a t-il quelque probabilité que les deux courants
dont nous avons parlé puissent se
fondre en un, pour le choix du
président de l'administration à
élire? Que l’on constate le fait,
que deux ou trois des membres les
plus influents de chacun des deux
groupes se concertent ensemble
sur le meilleur choix à faire , et
communiquent ensuite à leurs collègues ce qui aura été décidé
dans cette entrevue ; ou bien cette
probabilité est-elle exclue, et chacun des courants a-t-il son candidat à la présidence auquel il tient
mordieus et dont il ne veut, à
aucun prix, se départir? Que chacun agisse en ceci aussi selon sa
conscience , selon ce qu'il croira
le plus conforme au bien de l'Eglise.
Mais que dans un cas comme
dans l’autre, et une fois ce choix
arrêté — soit en commun , soit
séparément — on se garde avec
le plus grand soin d’imposer à
ce président désigné, quelqu’il
soit, des collègues que l'on pour
rait supposer ne lui être pæ agréables, et chez lesquels il aiïrait
des raisons fondées de pressentir
des hommes dont les vues, administrativement parlant, ne concorderaient pas avec les siennes, des
hommes par conséquent qui, plutôt
que des aides . lui seraient des
obstacles dans l'accomplissement
de sa tâche. Plus que jamais par
le passé (en raison de la charge
de plus en plus lourde qui pèse
sur leurs épaules) ce dont nos administrations ont besoin — l’intelligence et l’honnêteté étant garanties — c’est d’homogénéité.
Qu’ou leur ôte ce caractère et
on les réduira, par ce fait seul,
à l'impuissance.
Une seconde réfléxion qui ,
plus encore que la précédente, a
ce caractère d’extériorité dont
nous avons parlé en commençant,
a trait à la localité et en même
temps au local où siègent nos
Synodes.
Assurément le Synode se tenant^
toujours dans la même localité ,
ce n’est pas ce qu’il y a de plus
conforme à nos principes et à nos
habitudes éminemment démocratiques. Aussi plusieurs fois déjà
des observations dans ce sens ontelles été présentées; mais toujours
la force des choses l’a emporté ,
et la difliculté, pour ne pas dire
l’impossibilité de trouver ailleurs
qu’à Torre-Pellice tout ce qui est
indispensable à la tenue de Synodes aussi nombreux que le sont
les nôtres, et qu’ils le deviendront
de plus en plus toujours , cette
difficulté, disons-nous, a valu et
vaudra pour bien longtemps encore, croyons-nous, à cette paroisse
l'honneur... et la charge d’être
considérée comme le chef lieu ______
2
182
h le TÉJilOI^
Miino'r
si non bm^s d
— de l'Ëglpe Or
dtant et c4n^^n€| paræsan^
devoir èhai^r »^i^iciSut ddesideratum, qu'en rapport avec
ceit& demando^f
la permission de formuler. '
Le premier serait que nos Synodes. plutôt qu’pu temple, se tinsont^dans une’'grande salle spécialem^t affectée à cét usage. Les
motifs sur lesquels se fonde un
pareil desideratum se présentent
trop ' facilement d’eux-mêmes à
l’esprit de chacun, pour qu’il soit
nécessaire de les développer, ni
même de les énumérer.
Mais, nous répondra-t-on, cette
salle oùila prendre ? Pour l’avoir
telle qu’il la faudrait, force serait
de-i’édifier expressément. — Et
^c’est là précisément ce 'dont nous
pensons qu’il faudrait se préoccuper et même de la manière la
plus sérieuse. En effet, indispensable pour nos Synodes, cette salle
l’est tout autant pour une foule
d’autres circonstances qui se présenteront plus fréquentes de jour
en jour. Indispensable pour nos
Synodes et pour les circonstances
auxquelles nous venons de faire
allusion, cette salle — ou plutôt
le bâtiment dont elle constituerait
la pièce principale — l’est tout
autant, soit comme lieu de séance
pour la Table qui n’en a aucun ;
soit comme dépôt fixe pour nos
Archives d'église, qui n’en ont pas
davantage et qui sont condamnées , depuis qu’elles existent, à
un déménagement perpétuel et
•tout autre que favorable à leur
bonne conservation.
Cette maison qui aurait son emplacement tout trouvé sur le terrain acquis par la Table, au midi
du College, deviendrait ainsi, dans
le sens le plus exact de la parole.
In maison de l'Eglise , une sorte
d’episcopium presbytérien qui contribuerait pour sa bonne part, en
même temps qu’au decorum, à la
stabilité de nos institutions.
Notre second desideratum , en
rapport intime avec le précédent
serait: que ce qui s'est fait une
fois déjà, lors du dernier Synode,
devînt la règle de nos Synodes
futurs; c’est-à-dire que. une fois
par jour, un repas aussi simple
que possible réunît autour de la
»yn
C^%j^eéur(
point de vue;
’L,Aq ;point «fo'^vue .de
critiM.' Certes rien n’est compâfàble,.gep fait d’hospitalité, à-cgll#
que ^pratiquentsur une vaste
échelle, nos chers frères et amis
de La Tour; et la fréquence des occasions où ils sont appelés à l’exercer . et qui va en augmentant
d’année en année, n'ôte rien à la
largeur et à la cordialité avec les
quelles ils la pratiquent. Mais « il
y a des limites à tout ».dit un
proverbe, et même aux choses les
plus agréables; et il nous semble
que de décharger ces chers amis,
au moins dans la faible mesure que
nous proposons, ne serait rien que
de parfaitement à sa place;
2. Au point de vue des relatidfls
plus fraternelles et plus intimes
qu'il serait désirable de voir s’établir entre tous les membres du
Synode. Beaucoup d’entre ces membres,— faute d'une mesure comme
celle que nous venons de proposer
— ne se rencontrent jamais ailleurs que dans les séances; et nous
croyons qu’il est très avantageux
qu’ils se rencontrent autre part
encore, la où chacun, même le [>lus
timide et le moins habitué à parler
en public, ose dire toute sa pensée.
De tous les moyens de .combattre
ces a parte plus ou moins-mystérieux, nous allions presque dire ténébreux qui sont un des côtés fâcheux de nos assemblées synodales,
celui que nous proposons serait
eeriaineraent, et malgré sffu matérialisme apparent, un des plus bienfaisants et des plus efficaces.
El puisque nous en sommes à
ce thème d'une plus grande fraternité à procurer entre les membres du synode, qu’on nous permette encore une réflexion : ce
sera la dernière:
Autrefois , et il n’y a pa.s si
longtemps de cela, tous les membres composant l’assemblée synodale se réunissaient en un lieu
désigné d'avance, pour faire processionnellement et tous ensemble,
ministres et la'iques, leur entrée
dans le temple , pour le service
d'ouverture. Et cela était dans
l'ordre, puisque tous sont membres
du Synode, et que s’ils ne le sont
füèmj^^Mire, ils le
tous aise les mêmes
pas
sont
droit
Or^om^Saoi un certain
nombre d’années, les choses ne se
y;paijsenl-p|qs
Pourquoi les ministres seuls entrent-ils, en corps, dans le temple.
Personne n’y a mis malice, nous
en sommes certain, mais, malice
ou non, le fait, malgré son caractère purement extérieur et apparent, ne laissera pas, si Ton n’y
remédie, que produire avec le
temps ses effets passablemeut regrettables.
Paroles prononcées par une jeune
fille de (7 ans le malin du jour
où Dieii' î’é rhppeléè à ■ lui au
milieu* du bonheur terrestre le
plus complet.
Le 27 août 1874 à 8 heure« du
matin, notre chère Marguerite, malade
depuis uu mois à peine, fut saisie de
crampes dans les jambes et de terribles
bourdonnements dans les oreilles, signes précurseurs du départ. .4 ce moment elle s’écria; «Les grosses eaux!
les grosses eaux! ». Puisuaprës quelques minutes , les souffrances ayant
disparu, son visage se revêtit d’une
grande expression de paix, ses lèvre»
eurent un doux sourire, ses yeux brillèrent et dans'la pleine possession'de
toutes ses facultés, elle se mil à nous
parler.
« Je traverse la vallée de l’ombre
» de la mort,, mais Jésus est avec moi.
» Je vois le ciel ouvert , je vois le
» Seigneur Jésus, mais il ne me regarije
B pas avec ses yeux si profondes et si
» doux , comme ;il le fatsa*t loujour«
1) quand je priais soir et matin. Il y
» a tant de gens autour de lui tant
» de gens qui lui parlent , qu’il ne
» peut pas faire altenlion à moi Sei» gneur pourquoi ne me regardes-lu
» pas? J’ai mon bon auge à côté de
» moi, qui me soutient et qui me re» garde avec tendresse...
» Dites â tous ceux que j’aime de
» donner leur cœur à.lésus, afin d’étre
» toujours heureux.
« J’ai été méchante, j'ai été impa- tiente, j’ai fait bien souvent comme
» Saint Paul , ce que je n’aurais pas
» dû faire, le mal que je ne voulais
» pas faire; mais Jésus m’a tout par. donné, sa grâce me sullit, j’ai cuin» batlu le bon combat, j'ai aciievé ma
. course Seigneur Jésus vieil.» me
» prendre dans tes bras. Seigneur Jésus
t je sais que tu m’aimes et moi je
» t’aime de tout mon cœur. Je suis si
n lasse, viens me chercher.
3
183
■>.r
► c|euï est pour çeux gxu^ lepr ros-j
ji semblepij je yien^,S«igDéun,4’8Îroe^.
» rais bien pai’Ur, mais ^ je. .vaudrais
• altendre un peu ma sœur Hélène...
« Dites^iul ée ma part, si ”^er-y»e’Ma
« revois*'' pas ,‘ qtie je voulais ltil‘ ra*'
) mettre ma tâohef elle est bi belle ëf
» ai grande ma tâche! Dites-lui de la^
• remplir avefe dignité ; avec -fidélité.
» Dites ldi de donner' son cœur au
•' Seigneur. Dites-lui aussi que j'ai été
• coquette, que j’ai aimé lés 'joHee
» choses , â quoi tout Cela me sert-il
> maintenant? Est ce que j’emporterai
» rieft dans mon tombeau;’ une seule”
• chose demeure, l’amour du Seigneur.”
Elle demanda ensuite sop.fi;ère,{!ér>
dinand et lui di(;
I Ecoute, Ferdinand, j’ai été impa
« lienleaveclesenfants j’ai ôtébrusque
» comme loi, mais j’ai eu tort, no le
ï fais plus, une tape ue fait jamais du
» bien.
■ Aime Léon, sois un appui pouf lui,
‘ mai.« sur toutes choses donne ton
. cœur au Seigneur
t Seigneur, il y a tant d'enfants à la
» maison pour consoler mes parents
» que lu peux bien me premlre. Soia gneur Jésus je l’aime tant. .Ne pleurez
» pas, je vais au ciel, je suis si heureuse
r de partir, je n’aurai plus mon vilain
« corps, j’fen aurai un si beau, je verrai
• le Seigneur toujours,- je chanterai
» ses louanges )> , Un peu plus fard
elle nous dit. «Je ne, vois plus 1« Seigneur. il m’a caché sa face; je le reverrai plus lard».
Au moment de son départ, elle éleva
ses deux bras vers le ciel en di.sant:
Le Seigneur Jésus vient < me prendre .... » et son âme s’envola vers son
Dieu et noire Dieu, laissant un radieux
sourire sur ses lèvres et la plus profonde paix sur son cher visage.
Versailles, Août <874.
Correopotibance
Après l’explication donnée, soit
par le'Consistoire de La Tour,
soit par M'’Charbonnier lui-même,
le petit incident survenu dans
cette paroisse nous semblait parfaitement vidé. Si nous publions
encore la .lettre ci-après, c’est
uniquement parceque M' W. qui
avait fonctionné pour la dernière
fois comme pre'sidenulu Cf.nsisloire
ayant été mis en cause à ce titre,
avoit le droit de se justifier.
La Rédaction.
Florc-nce, le il novembre, 1875.
Cher et honoré Monsieur,
C'est ici seulement que j’ai pu lire
le dernier numéro du Témoin et je
r |tm : de voir- jjf Pf Jtas Jioiîf;-;,
'sùivpe mon vqyage sàpa. fourtur j. vps,
•Ij^ptj^prs quelques mots d’expUeation
qui me sembleut être requis par la,,
correspondâbce de Monsieur le Mo^,
déraleur Charbouniéf. qué yous. j;
avez insérée. La lettre dontM'' le Modérateur dit avoir e,<péré qu’il aurait
été donné lecture A 4’a«.semblée, le,j
dernier .dimancbe d’oçto)3re. â, ,l!i**.8pe
de l'un des services qui .ont .en lieu
dans le tempié,mu fotremise à l'insmut
même oû j,’gllais sortir de la maison,
pour monlej* en chaire: l'heure était
avancée et j'étais dans l’état pénible,
angoissant ,d’.an pasteur qui va dire
t adieu â. une paroisse alinée
En me remettant la lettre^ on . ne
me dit point qu’elle était destinée âj
être lue A l’assemblée; je regardai iV)
dresse: c'était celle des membres du
Consistoire, et non celle .des membres
de la Paroisse. Néanmoins supposant
que celle lettre contenait la nouvelle
de l’acceplalioDOudu refusdeMonsieur
le Modérateur, je l’ouvris et me bâtai
de la parcourir , mais je n’y vis absolument rien qui dût être communtijiié au public; au contraire son
dernier paragraphe semblait prouver
*qu'ellô avait été écrite exclusivement
pour le Consistoire. De sorte que j’aurais vraiment craint de commettre une
indiscrétion en en donnant lecture au
public.
Je crus avoir fait tout ce que l’on
attendait de moi en la remettant au
Consistoire immédiatement après le
culte.
D’après la lettre que Monsieur Charbonnier a adressée au Témoin Je me
.suis trompé. Je le regrette profondémen t
car je n’aurais pas mieux demandé
que de répondre eulièrement A son
désir; mais j’ose espérer qu’après
l’explication que je viens de donner,
personne ne pourra soupçonner le
Consistoire ou son Président d’alois,
d’avoir mis la moindre mauvaise volonté dans cotte affaire.
Agréez, cher et honoré Monsieur,
avec mes remerciements anticipés, mes
salutations respectueuses, et croyez
moi
'' Votre dévoué en J. C.
.1. Weitzsckbr
.Von cher ami
Il m’est très dillicile de répondre,
comme vous le voudriez, A la question
que vous m'adre.ssez par écrit, après
me l’avoir faite autre fois de bouche.
Vous rencontrez souvent, dites-vous,
dans la lecture do voire Bible , des
obscurités que vous voudriez pouvoir
dissiper, même de très graves difficultés qui vous arrêtent court, qui
vous troublent, et que vous seriez si
heureux de pouvoir écarter. Il vous
semble qu’il doit y avoir, par le monde,
quelque bon ouvrage composé par
quelque homme savant et pieux, en
vue précisément de venir en aide à
des 4>qp>nieç,,de |Vo,l^g cpnditjoq ,et de
vôtre: cul lior'ef: Vous yoqlex qjqe jgyoùs
ijTdfqqe uq ouvrage,de çey«’ ugture ;
ejiic'esi précisëm.e|it if^.cé qui me'mei
daqs ;iin cerfaia embarras, car aucun
I dès livresque je pourrais vous nommer
: ne suppYéera pleinement á ce qui vous
manque encore pouriire la Bible avec
i l’j.ntelligencé nécessaire. Nous avons
' le privilège, nous Vaudois, d'appartenir
A l’Italie, mais de toucher á la France,
d’être par conséquent, ççmme toutev
les peuplades de fronlière, dans la
nécessité de comjH’endre et de parler
tant bien que mal, et plutôt mal que
bien, deux langues. Quoique le français soit la langue du culte, qu’elle
tienne encore la première place dans
les écoles, que ce sou celle de la presque totalité de nos livres d'édification,
il s’en faut de beaucoup qu’elle soit
suffisamment comprise,. Cela n'est pas
étonnant; vous-méme, cher ami, qui
n’ôtes pourtant pas le moins instruit
de votre village, vous n’entendes parler
le français que le dimanche et vous
ne le parles guère qu’avec votre pasteur. Comment pourriez-vous le comprendre A fond ?
II y a donc pour vous des difficultés
de langue, qu’un'commentaire en
langue française,composé pourdes lecteurs , connaissant et parlant celte
langue,ne ferait que mullipiter.aulieu
de lee diminuer. Four ces difficultés
lâ, vous n’avez à votre portée qu’une
ressource sûre et A laquelle ' il fant
recourir. Adresses vous á votre pasteur,
qui sera très heureux, j'en ai la conviction.de vous aider dans une pareille
étude et qui voudrait y voir tous se»
paroissiens occupés, au moins pendant
leurs dimanches. Il y a d’autres difficultés que les plus savants commentaires ont laissé, et laisseront subsister
'longtemps encore, Je veux parler surtout de ces prophéties qui n’ont évidemment pas encore eu leur accomplissement. Mais je sais que vous
plaignez , plutôt que vous n’imitez ces
hommes riches d'imagination et pauvres de bon sens qui, lassés des choses
simples et claires, même quelque peu
blâsès sur le lait spirituel, et pur de
la parole, s'enfoncent dans 1a prophétie
pour y chercher la viande des forts ,
et souvent y mourir de faim. Ils m’ont
toujours rappelé cet astronome, ou
plutôt cet astrologue de la fable qui,
pendant qu’il contemple la voûte éloilee, tombe dans un puits qui se rencontre sur sa roule.
Indépendamment des ce» obscurité»
que tout lecteur de la Bible y rencontre, plus ou moins souvent, mais
dont aucune ne porte sur les points
fondamentaux de la rédemption des
péclieurs, il y a un bon nombre de
difficultés qui peuvent être écartées
par un moyen très simple et A la
porté de tout homme, â la seule condition que cet homme soit sincère daus
son désir de connaître toujours mieux
la volonté de Dieu . pour son salut
d’abord , puis pour sa sanctification.
4
iU
LE TÈMOIK
Au mometil tlQ vuus IHttdiquerJé'm'a-^'
perçois que miS'letfre est èéjâ "(Tâte'
longueur raisODDa&lé et qu’il esttisfilps'
de Ta finir. Comptez sur*^ unie senbifidé.
et croyez-moi votre dévoué en J. (S»
A Monsieük le Directeor no Témoin
. t
Livouraei 15 novembre l875.
' Trés-honoré'Mmsieur,
J'ai lu avec une vive satisfaction
la lettre anonyme de l’un de vos correspondants qui sa demande «si le
moment ne serait pas venu de placer
dans la grande salle de l'école de
théologie de Florence le portrait du
bienheureux Docteur J. P. Revel ».
Pour moi , il y a longtemps que ce
moment aurait dû être venu.
Seulement qu'il me soit permis d’ajouter que je préférerais à uu portrait
sur toile un buste en marbre de mon
vénéré professeur. C’est bien toujours
la même idée^ mais sous forme diverse
J'irais même plus loin; je voudrais à
côté de l’effigie du Docteur Revel voir
aussi celle du Docteur Desanctis, qui,
à des titres divers , mérite bien d’occuper une place dans la salle de théologie.
Mais le latin peut ici encore avoir raison: Quod differlur r\pn aufertur. Donc,
pour ne rien gâter, occupons-nous d’abord du D Revel et voyous lequel est
préférable du buste ou du portrait.
11 n’y a pas longtemps on voyait â
Florence, derrière la chaire du professeur, certaines figures en plâtre qui
y grimaçaient et qu’on a bien fait
d’enlever. Na vaut-il pas mieux orner
cette chaire, de laquelle sont tombées
de si précieuses leçons, avec les traits
bien-aimés et encore vivants dans nos
esprits de ceux qui nous ont instniUs
dans la saine doctrine et qui nous ont
devancés dans la gloire?
Quoiqu’il en soit, buste ou portrait,
mon obole vous est assurée.
Agréez . Monsieur, les salutations
fraternelles de
Votre dévoué
Barthélemy Pons.
Chronique locale.
JRomafel. C'était ia première fois
qu’un service de consécration devait
se célébrer dans cette localité; le temps
était splendide le malin du 15 courant; les cinq candidats qui allaient
recevoir l'imposition des mains appartenaient à trois paroisses düTérentes et
chacune d’elles avait envoyé de nombreux représentants. Jamais le temple
de Pomarei, qui n’est pas petit, n’avait vu une pareille foule se presser
dans son enceinte. On évalue à plus
de 700 personnes l’auditoire qui, pendant près de deux heures , et avec
une'empathie visible, euivft les aclefl^
«üct^^s'dé'cette liilé^ésêntè solen-*
nité. eâhdldats .avei^t èixprimë le
yoBu''ûn»tilmô que ;lâ” fonction fût’
présidée par le pasteur même de Pomaret et la Table l’avait désigné â cet
effet.
Le service commença à ÎO 3i4 par
le chant d’un chœur, préparétrés â la
bâte par les soins du régent paroissial
M. Peyrot. mais très convenablement
exécuté. — La prédication roula sur
Matth, xiii, 51-52, et si nous ajoutons
qu’elle s’est attachée, & suivre et â développer , pas â pas, ce beau texte,
nous aurons par lâ-môrae indiqué
les idées principales qu’elle offrit à
la méditation de ce magnifiqne auditoire, si parfaitement recueilli et parfois si évidemment ému.
Quant à l’acte solennel lui-même
de l'imposition des mains donnée aux
candidat.s par le pasteur officiant, le
Modérateur, M. Charbonnier, et huit
autres pasteurs ou ministres , nous
avons la profonde conviction que l’assemblée entière s’y est associée de
tout son cœur, et que, si elles l’avaient
osé, des centaines de mains se seraient étendues (avec celles des ministres, trop peu nombreuses à ce que
l’on a observé) pour appeler la bénédiction de Dieu sur ces chers jeunes
frères prosternés devant lui. Et quel
mal y aurait-il eu si elles l’avaient
réellement fait?
Celte fête chrétienne, l’une des
plus émouvantes , et des plus douces
auxquelles il soit donné d’assister, sera
pour celte paroisse en particulier, l’un
des actes les plus importants qui se
soient accomplis au milieu d’elle, et
l’un de ses souvenirs les plus précieux.
A deux heures un banjjuet frugal
réunissait les pasteurs, les impositionnaires et une dixaine de leurs parents
ou amis. La aussi la plus entière
cordialité a régné dans les entretiens,
comme elle s’esl manifestée dans les
quelques toasts qui ont été portés.
Avant que l’on se séparât. qt sur la
proposition de l’un des plus jeunes
ministres , il fut donné un commencement d’exécation ä l’idée émise par
un correspondant du Témoin de placer
le portrait du regretté doct, Rével, à
côté de celui du vénéré doct. Stewart
dans la grande salle du palais Salviati
à Florence. La somme qui fut recueillie en quelques minutes aura
l’honneur d'ètre inscrite en tête de
la souscription que le Témoin ouvre
dès aujourd’hui pour cet objet.
l&eDue ))oUttque
ttaMe. Le Sénat et la Chambre
des députés ont repris leurs travaux.
Au Sénat, Verdi a prêté serment, et
âlaChambre les députés peu nombreux
d'abord se sont occupés de questions
(FimporUnçé ,8ecoD(]aîre, jft piiratlt que
(fès qué te pbd^ef^de'W.6'éera voté,
là Session si^ âISclaréè (Àoéè et'que
|la houveliè sîasiôii sera ouverte par
un dikdtmié roÿaî. ”*
i'.r
#V«iiM)e.i Nouvellesdnondétiana de,
la@aronne,hettreuse(aent moidefortes
que celle,de l'éte dernier, L’Assemblée
nationale préparai léi loi électorale,
d’aprèe laquelle devra être nommée
1a nouvelle Chambre. La droite l’a
emporté sur la gauche en adoptant
le scrutin d'arrondissement, analogue
au Hêtre, contre le scrutin de liste.
La gauche a combattu le scrutin d’arrondissement comme tropfavorable auxcandidatures officielles.
ÆtpaffÊte La guerre entre les
Alphonsistes et les Carlistes ne semble
pas près de finir, quoique ces dernier.s
aient fait des pertes considérables et
que le champ de bataille soit plus
restreint.
L’insurrection de
l’Erzegovine et delà Bosnie ne semble
pas près de finir, non plus; et la position de la Turquie est de plus en
plus difficile, soit au point de vue
politique soit au point de vue financier
iCIiomagrse«. L'.Allemagne, et surtou t
la Prusse, passent par une crise industrielle pénible. Les objets manufacturés, surtout les objets de luxe, y
sont plus chers que ceux qui sont
produits en France et en Angleterre,
de sorte que l’Allemagne ne peut soutenir la concurrence avec, ces deuxpays, et que ses ateliers sont obligés
! de chômer.
SOUSCRIPTION
POUR LE PORTRAIT DU DOCTEUR BEVBL
Colecté à Pomaret toujours
de la consécration Fr- 28 —
M’’ Maggiore et sa famille » 4 —
Direction du Témoin • 20 —
M' Em. Combe Prof. Tbéol. • 10 —
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Eritist Robert, Gérant et Adminütrateur.
Pignerol, Impr. Chianlore et Hascarelli,