1
Année XV*
PRtï D'ABONNEMESt PAÉ AN
Italie . . . . L. 3
Tous les do rUnioii de
peste . . . . * 6
Amérique du Sud . . » 9
Ou â’abeune :
Au bureau d’Admlttlstratiou;
Chez MM. les Pasteurs ;
Oliez M. Ernest ttobert ^Piguerol/
et à la Librairie Chiantore et
Mascarelli ('Pignerol).
L’abonnement part du 1- Janvier
et ae paie d’avance.
N. 7.
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 oentimes ohacua.
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S’adresser pour la KédActlon et
IMdmiiilstratioii à M, le Pasteur H. Boaio — Saint (?ermainCluson (Pinerolo^ Italie.
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45 Février 1889
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
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LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes 1, 8.
Les Anciens à Terme. — Pour le 17 février. — Les biens des Vaudois en 1686.
— La lèpre en Norvège. — Correspondance
—, Souscription d’aclions de grâces. ^ Chro
iiique v'áudoise. — Revuë pòlilìque.
LËS xmms k TeiiMË
QUE FONT LES AUTRES EGLISES
Nos lecteurs auront vu que l’une
de nos paroisses, celle de Turin,
.s’est déjà prononcée pour une modifiea%ion de la Constitution au
sujet du temps de service'dôs anciens. Si deux autr^paroisses s’unissent â celle de Turin pour faire
là même demande, la quèstion
devra être examinée par toutes les
églises avant le prochain Synode.
Dans ce cas, il ne sera pas inutile
de s’entourer d’e toutes les lumières et de consulter aussi la pratique
des autres églises presbytériennés'.
Le Rapport sur l’anciennat présenté
au Concile Presbytérien de Belfasl
Suivant la ve'rité avee la charité. Epb. iv, 15.
761
(1884) s’exprime, à ce sujet, comme
suit ;
«Au commencement, les anciens
étaient élus chaque année, dans
presque toutes les églises réformées, Présentement, dans la plupart des églises presbytériennes
l’qjSFice d'anciens est à vie, sauf le
cas de faute grave.
«S’ils se démettent, dit la discipline du Canada, la congrégation
doit y regarder de près avant da..,,
les appeler à reprendre leur charge#*'
Dans «l’Blglise Réformée des EtatsUnis», le temps de .service est fixé
par chaque Congrégation, m,àis il
est ordinairement de deux ans,
avec faculté de réélection; Dans
l’Eglise Presbytérienne-UnieMe l’A-i
mérique du Nord, il est prescrit:
« 1. Qu’il est du devoir de l’ancien
*de se démettre lorsque, pour quelque cause que ce soit, son inflüèhce a souffert une tëll'é ditni- '
hùtioh (^u’iT ne. peut exeLCéb son
office avec fruit au sein de la Con
n
# V,
* t.
(f
grégation où il est installé. 2. Que
lorsqu’il devient évident qu'un an-"*
2
- 50^
cien n’est plus le bienvenu, et que
son oeuvre est nulle, la congrégation ale privilège de lui demander la résignation de sa charge».
L’Rglise presbytérienne des EtalsUnis (Nord) a été appelée à s’occuper de la question à différentes
reprises. En 1872, son Assemblée
générale refusa do condamner une
congrégation qui avait élu ses anciens à terme, déclarant que l’office
était considéré cornarne perpétuel,
mais l’exercice actif de la charge
pouvait être limité si les églises
le préféraient. En 187,5 , ,üarticle
suivant fut voté: s,Si une „église
particulière, par une votaH)n de
ses membres communiants, déclare
de préférer l'élection des anciens
à terme, elle y est autorisée; pourvu
que le terme fixé soit au moins de
trois ans et que le conseil d'église
soit partagé en trois classes, dont
une seule sera élue chaque année».
Les anciens non réélus ne s^nt
pas regardés comme dépouillés de
l’office mais sont considérés comme
honoraires.
Lorsqu''ils sont réélus, ils doivent
Aussi être réinstallés. Et lorsqu’une
•• église s’est prononcée pour la nomination à terme, elle conserve la
faculté de revenir à la nomination
à vie; mais on l’avertit que les
changements faits à la légère sont
nuisibles à sa prospérité.
Pour le 17 Février
Nous venons de recevoir le joli opuscule historique de42 pages, dont deux
amis», désormais bien connus, font
cadeau aux enfants vaudois, à l’occa.
casion du 17 Février. 11 portejjpour
litre SiiiaoMii ef la Balsille, et nous
fait assister à cette histoire dffiéroisrae
et de souffrances inouïes qm va du
l®"^ Septembre 1689 (serment de Sibaoud) jusqu’à ta prise de la Balsille
(Mai 1690) et à la paix avec leur
Prince.
INous détachons une page de la conclusion qui sera lue avec pr^^t par
chacun :
«Oui, nous bénirons le Seigneur;
nos vallées résonneront de nos prières
d’actions de grâce et de nos cantiques; nos rochers se les renverront l’un
à l’autre; mais nous ferons plus encore;
nous nous lèverons, nous nous purifierons, nous ôterons de devant ses yeux
la méchanceté de nos actions, nous cesserons de faire le mal, nous apprendrons à faire le bien, nous exercerons
la justice, nous prendrons en main
la coupe des délivrances et nous annoncerons les gratuités de l’Elernel à
notre égard, nous proclamerons .son
Evangile, la bonne nouvelle du Salut
que Dieu nous a confiée. N’est-ce pas
pour cela, en effet, que Dieu a ramené
nos pères dans ce pays et qu’il y a
maintenu leurs enfants? Pensez-vous
que si les Vaudois n’y étaient pas rétournés, ce pays serait resté désert?
Non, d’autres seraient venus, et l’auraient cultivé aussi bien^que nos vignerons et nos agricult^rs. Si Dieu
a ramené nos pères, c’est qu’il voulait qu’au sei^de ce grand peuple
Italien il y eût un petit peuple qui
fût comme une lumière, comme un
sel, comme un levain, de telle sorte
que ce grand peuple fût éclairé, préservé de la corruption, transformé.
Les Vaudois ont-ils compris le but du
Seigneur, et y ont-ils correspondu?
La réponse à cette question est «non »,
pour la grande majorité, «oui», ponr
un petit nombre, et encore que d’in'
-î
3
.51
fidélités ceux-ci n’ont-ils pas à se reprocher?
Réveilîe-toi donc, cher peuple des
Vallées. Ne vois-tu pas que la bénignité de Dieu te convie à repentance;
ou bien, par ta dûreté de cœur, veuxtu l’amasser un trésor de colère? Aucun peuple ne te ressemble, peut-être,
par la grandeur des souffrances qui
t’ont été imposées, mais aucun peuple
ne te ressemble non plus par la grandeur des délivrances qui ont été ton
partage. Touché par les miséricordes
du Seigneur, repens-toi, accepte son
pardon, fais un pacte d’alliance avec
Lui et mets-toi franchement à son
service.
Ainsi parle l’Eternel ton Rédempteur, le Saint d’Israël: Moi, l’Eternel
ton Dieu, je t'instruis pour ton bien,
je te conduis dans la voie que tu dois
suivre. Oh! si tu étais attentif âmes
commandements! Ton bien-être sérail
comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots lie la mer! Esaie 48: 17,
18».
Les biens des Vaudois en 1686
On sait que, en 1686, les biens des
Vaudois, qui étaient demeurés fidèles
à leur foi, furent dévolus au fisc et
mis aux enchères dès la moitié de
juillet. Les archives de Turin sont très
riches en détails de toute espèce sur
l’étendue, la valeur^pproximaiive, les
différents lots à faij’e de ces biens,
comme aussi sur les acquéreurs et
les conditions qui leur furent imposées.
Les archives du Villar fournissent
aussi quelques détails intéressants contenus dans trois documents relatifs
aux années 1686, 87 et 89.
Le premier, daté du 9 août 1686,
est une déclaration faite devant le po
destà de Villar et Bobi par neuf ouvriers de Costigliole (Saluces) venus
au Villar aux gages d’un Daniel Pellanchon qui avait loué « les récoltes
des biens ci-devant possédés par les
Religionnaires et dévolus au Domaine
royal». Ces ouvriers déclarent avec
serment que, tandis qu’ils étaient occupés à leur travail dans les localités
de Gavión, de Ville, de Maossa, de
Mergeru, de Palleti, ils ont vu plusieurs
fois les soldats qui se ti'ouvaient à
Pertuzel venir couper les épis et emporter les gerbes de froment pour les
battre. Ils estiment à 15 sacs le blé
volé p»r les soldats, et à 5 sacs celui
qui s’est perdu, parce qu’il n’a pu être
récolte à temps, soit à cause des dits
soldats, soit à cause de la saison avancée.
i
Le second document {9 juin 1687)
nous fait assister à la vente de terres
ayant appartenu à Daniel Michelin vaudois et à une veuve Marguerite, les^
quels « pour leur rébellion bien connue » en avaient été dépouillés au
profit du fisc. Les vendeurs sont des
étrangers originaires de Genochio et
s’appellent A. Garsino, Laurent Gierbino et A. Pasero. L’acheteur est un
certain David Bertinat du Villar, probablement un catholisé.
Le troisième document est daté de
Luserne le 25 janvier 1689, et, contient
un ordre de paiement adressé par
main d’huissier, de la part de l’avocat
patrimonial de S. A. R., à diverses
personne.s qui avaient acheté, aux enchères publiques, des lots considérables
des biens des vaudois, et qui avaient
à faire des versements échus depuis
plusieurs mois.
Sont cités: «,L J. Castagneri de
Balma, P. A. Berloido de Gérés, J,
MicheKGhianlore de Viù dans la Vallée
-J»
4
de Lanzo et Maurice Gajnet i de Braraan
en Savoie, comme sociétaires acquéreurs de tous les registres, maisons
et biens ci-devant possédés par les
religionnaires dans le lieu et territoire
d’Angrogne, le tout pour le prix de
soixante mille livres ducales d’argent
de vingt, sous l’une, payables aux époques et avec les intérêts portés dans
leur instrument du 5 août ddSB », Ils
doivent payer L. 25,600 échues depuis
le 5 atiût 1688.
Les mêmes, « avec l’adjonction de
J. Anl, Traggi de Traversella et autres
associés, cornnieacheteurs des registres
et biens que possédaient les particuliers
religionnaires habitant le territdire de
St. Jean ci-après, présentement annexé
à Luserne; savoir: Daniel Peyrot feu
Samuel, Daniel Jouve f, Paul, les héritier* de Pierre Vigna, J. P. Bei-tin,
Marie veuve de Daniel Gougn, les héritiers de Laurent Buffa, J. Butfa feu
Daniel, les bois de la Communauté
(près de 9 journaux), les héritiers de
Ant. Prassuit, Joseph Rcvel, Pierre
Revel, Jaques Albano, Jean Berlol,
Barth,. Berlin, les héritiers de Pierre
Benech, Jean Benech, les héritiers de
David Lantaret f. Jean,, les héritiers
de Geofh'oi Buffa, Antoine Prassuit et
sa femme, Jean Lantarel, Etienne Lantarel, Jeanne veuve de Pierre Lantaret,
Bartb. Malanol, Daniel Vigna, David
Albarin, et les héritiers de Jean Jouve,
le tout moyennant le prix de douze
mille quatre cent et vingt li vres d ucaJes,
selon leur instrument 30 août 1686 ».
Ils doivent verser L. 9.280 échues le
12 août 1688.
Les mêmes sont, en outre, cités
ï comme acquéreurs des registres et
biens de Barth. Frache, Jean Frache,
héritiers Barlh. Bertin-Vernel, Paul
Bastie et les héril, Eilia, tous reh*
giOQDsires habitant ci-devant au susdit
lieu de St. Jean, le tout moyennant
le prix de L. 9.130 payables etc. à
teneur de l’instrument du ^ août
1686». Leur versement pour ce compte
s’élève à L. 6.920 échues le 5 août
1688.
Les documents que nous venons de
citer, l’étal de choses qu’ils rappellent,
comparé avec l’étal actuel, suggéreront sans doute à nos lecteurs plus
d’une réflexion; aussi n’en ferons-nous
jiucune nous-même.
La lèpre en Norvège
(Emprunté à une lettre du pnstenr morave Kölner
à Christiania).
Lorsqu’il y a quelque temps, l’ailentipn de notre église fut attirée sur
la nouvelle construction destinée à
abriter les malheureux lépreux de la
Terie-Sainie, je me suis dit que d’autres pouvaient avoir la même idée que
j’avais, avant d’arriver à mon poste
de Christianie, c’est que la lèpre, telle
que la Bible la mentionne, ne se retrouve pas dans notre Europe. Pour
moi, j’ai été surpris d’apprendre que
cette maladie est endémique, de nos
jours encore, en Norvège.
On compte ici, sur la côte ovest surtout, environ deux mille lépreux. La
maladie est souvent héréditaire... On
explique sa présence par le fait que
une grande partie de la population
se nourrit exclusi^meni de poissons
séchés, qui remplacent pour elle la
viande et le pain*
L’hôpital de Si- Georges, fondé dans
le moyen-âge déjà, et richement doté,
est destiné à combattre le mal, L’Etal
de son côté, fait tous ses efforts pour
en empêcher les progrès. 11 a fait consslrni,re, ça et là, des asiles aménagés
avec beaucoup de libéralité,..
5
55
Un grand nombre des malheurèuses
victimes de la lèpre passent leur vie
dans un morne désespoir, et plusieurs
essayent de noyer leur chagrin dans
la boisson et la débauche. Pour d’autres
l’affreuse maladie qui les a atteints,
devient un moyen entre les mains de_
Dieu pour les réveiller du sommeil ‘
de leur péché...
L'histoire de quelques-uns de ces
infortunés est ce qu’il y a de plus navrant.Un jeune homme, richement doué,
plein de belles aspirations, fils unique,
s’était préparé avec beaucoup de zèle
pour une carrière académique. Àueint
d’une maladie d’yeux, qu’il espérait
n’être que passegère, il consulta un
médecin et apprit avec stupéfaction
qu’il était lépreux. Ce fut l’anéantissement de tous ses plans. Au lieu d’un
bel avenir qu’il avait rêvé, il se vil
en présence d’une misère qui ne devait
cesser qu’avec sa vie, encore longue
peut-être. Car ce n’est pas rare de
rencontrer,dans les asiles,des malades
qui y ont passé vingt à trente ans,
sans que le mal, qui s’est borné à leur
ravir un ou plusieurs membres, les
empêche de circuler. Qu’on se représente donc le désespoir du pauvre
jeune homme!
Ailleurs, il y avait une jeune femme,
heureuse épouse et mère d’une bande
de joy-eux enfants, dont le cadet de
quelques mois seulement. Un jour, on
lui dit, à elle aussi: Vous êtes lépreuse,
il vous faut entrer dans un asile. Nouvelle terrifiante! Quitter pour toujours
sa maison, son mari, ses enfants, ce
pauvre petit qui semblait ne pas pouvoir se passer de ses soins maternels,
lui semblait au delà de ce qu’elle pouvait supporter. Pendant des jours, et
des nuits, elle poussa des cns de désespoir, murmurant, se révoltant contre
Dieu qui avait mis sur ses épaules un
si insupportable fardeau. An! elle ne
se doutait point des intentions du Seigneur à son égard. Jl avait sur elle
des pensées de paix et non d’adversité.
11 voulait se servir de l’épreuve pour
ouvrir les yeux de son esprit, afin que
elle puisse voir un bonheur plus grand
que celui qu’elle avait perdu. Quelques
années après avoir quitté sa famille,
elle apprit à bénir le Seigneur de sa
lèpre comme d’un grand bienfait. La
maladie l’avait amenée aux pieds de
Jésus qui avait guéri son ânçe. Quel
quefois, il est vrai, elle exprimait encore le désir de revoir son époux et
son cadet, mais U n’y avait plus, en
tout cela, l’impatience des temps d’autrefois, et la crainte d’effrayer les siens
par son aspect repoussant, la fil renoncer à tout projet de ce genre. On
ne la reconnaissait plus, car sa figure,
enflée, était couverte d’ulcéres et de
plaies. Elle en resta donc à compter
avec d’autant plus d’assurance sur le
revoir dans le ciel, où elle était certaine de retrouver sa famille, pour
laquelle sa maladie avait aussi tourné
en moyen de bénédiclion.
Correepanbance
Tarin, 12 févrie-i' ISS!)
Cher ami et frère,
J’ai été surpris en lisant votre dernier article de fond « Une thèse pe.ssirniste». J’avais jeté un coup d’œil
sur eel ouvrage présenté à la faculté
de théologie, et mon impression était
bonne, aussi j’ai tenu à relire cette
thèse, qui maintenant plus que jamais
me persuade que bien souvent les correspondants ne sont pas toujours fidèles, et que même le jugement d’un
directeur u’est pas toujours exact.
Je ne puis en effet accepter ni le
jugement porté par l’organe « ['Eglise
Nationale-^ ni celui du correspondant
du « Protestant ». On a mal lu ou on a
mal jugé. Monsieur Nardi, qui a été
élevé en Italie, spécialement au sein
de l’Eglise Vaudoise, et qui a vu de
près une autre Eglise, pour ne pas
dire d’autres Eglises, ne s’esl pas
montré ni téméraire ni ingrat.
Il divise sa thèse eq trois parties:
dans la première il nous montre quel
est l’étal de l’Italie au point de vue
de la liberté et de la vie inlellecluelle,
en s’efforçant de prouver par des faits
et par des citations que la liberté n’a
pas donné ce que nous aurions pu al-
6
.64
& '
tendre, et que les personnes cultivées,
tels que les Gonti-Gallenga-Mamiani,
et bien d’autres, sauf quelques heureuses exceptions, n'éprouvent pas de
sympathies marquées pour l’œuvre de
l'évangélisation.
Dans la seconde partie Mr. Nardi
passe en revue très fidèlement l’état
des forces des différentes dénom initiions; dans le troisième enfin nos
succès ainsi que les graves défauts de
l'œuvre sont signalés. Parmi ces graves
défauts nous citerons celui d’employer
des ouvriers qui ne sont pas préparés
pour le ministère et celui de la multiplicité des dénominations.
Monsieur Nardi a donné dans sa
thèse une placed’honneur aux Vaudois,
à leur fidélité et surtout à la bonne
préparation des pasteurs. S’il y a des
misères, s’il y a eu des scandales, si
nous n’avons pas obtenu tout ce que
demandait notre foi, il est juste qu’on
sache le pourquoi, et que chacun ait
sa propre responsabilité.
La religion des italiens s’écrie Mr.
Nardi, ou sera celle de l’Evangile, ou
bien elle restera ce qu’elle est, car
la religion de l’Evangile est la seule
qui sache se «faire toute à tous)>, qui
satisfasse les besoins intimes de cœur,
sans sacrifier ni choquer aucune aspiration nationale légitime, et il termine
par des paroles adressées par le président de la société Gustave Adolphe
au docf. Cofnba:
«Demeurez fidèles en Italie! c’est
un terrain difficile à cultiver, l’ultramontanisme l’a desséché plus que le
soleil qui resplendit sur ces nelles
contrées, mais il n’y a point d'obstacle pour le foi.
«Croyez fermement, et l’Evangile se
fraiera sa voie, chez vous aussi ».
Amen, disons-nous de toute la force
de notre àrne!
Bref; Mr. Nardi a rendu un signalé
service à notre œuvre, en faisant connaître à l’élranger la pure vérité sur
l’avenir de l’Evangélisation en Italie,
avenir bien beau .si nous savons persévérer et être fidèles.
Agreéz, cher ami et frère, les salutations de
Votre dévoué
G. A. Tron.
SouscripUoii d'actions de grâces
pour le Bicentenaire de la Rentrée
Des Vaudois de Marseille par Mons.
Micol pasteur:
, Micol Jean, collecteur, frs. 15; Pons
Jean Pierre, 5; Pons Albert, 5; Micol
Pierre, 5; Micol Jules, 5; Pons Philippe, 5; 'fron Pierre Henri, 5; Pascal
Barthélemy, 5; Micol César, 5; Micol
Edouard, 5; Micol Emmanuel J. P., 5;
Pons JeanPierre, 5; Pascal Jean Pierre,
5; Tron Pierre, 2; Gaydou Pierre, 5 ;
Pons Henri, 5; Pons Jean Jacques, 5;
Pons Pierre, 5; Tron Barthélemy, 5;
Tron Pierre feu Jacques, 5; TronJacq.,
5; Tron Daniel, 5; Guülelmet Pierre,
5; Pons Eugène, 2,50; Bounous Jacques.
5; Tron Jean Pierre, 5; Pons Beris,
5, Tron Philippe, 5; Pons Judith, 5,
Gaydou CatRerine, 5: Pons Lydie, 5;
Tron Louise, 5; Tron Philippe, 3;
Meytre Jacques, 5,10; Micol Auguste,
5; Gaydou Jean Jacques, 6; Pons Alexandre, 5; Gaydou Pierre, 5; Giraud
Henri, 5; Saleng Jacques, 5; Refou rn
François, 2; Pons Daniel, 5; Tron Jean,
1; Massel François, 3; Guîllelmel Barthélemy, 1; ■Berlalmio Pierre, 1,50;
Pons Jean Pierre, 5; Meytre Madelaine,
5; Pons Pierre, 5; Léger Susanne, 5;
'fron Philippe, 8; Soulier Barth., 5;
Tron Jean Antoine, 2; Meytre Pierre, 1;
Meytre Pierre feu Fr., 1 ; Planche J. J.,
0,50; Tron Pierre, 5; Breuze Pierre,
2; Tron Antoine, 1 ; Breuze Pierre 3;
Meytre Frédéric, 2; Meytre Henri 2;
Meytre Auguste, 2; Micol Philippe, 2;
Peyrot Philippe, 2; Pérou François,
1,50; Villielm Alexandre, 0,50; Gril
Jean, 1 ; Gril Ethienne, 1,50: Peyrot
François, 1; Gril François, 1; Mello
Alexandre, 0,25; Combe Pierre, 2;
Meytre Philippe, 5; Meytre Oscar, 5;
S. Martin Germain, 1; S. Martin Ambroise, 1; Villielm Jacq. 0,50; Léger
Paul, 1; Pons Henri, 5; Tron Barth.,
2; Balmas Jean, 1 ; Meytre Mélanie, 5.
Peyran Henri, collecteur, 3; Roslan
Jean, 1; Peyran J. D., 3; Bouchard
Samuel, 2; Meytre A., 1; Bernard J.,
, 1; Bernard P-, 1; Barai Jehn, 3;
Peyret Henri, 1; Micol Alexandre, 5;
Pons Jacques, 2; Micol J. P., 1 ; Pons
Henri, 1 ; Brez Laurent, 1 ; Soulier
.1
7
55
veuve, 1; Iron J. J., 1 ; Haral Jacques
A., 4; Freyrie Jacques, 4 ; Pons Jean,
3; Bonnet Susanne, 1 ; Bonnet Marie,
4 ; Meytre Louis, 2.
Vinay Jean, collecteur, 5; Vinay
César, 2; Viliielm Jean, 4, Vinay J. J.,
1 ; Pérou J-, 0,50; Vülielm M,, 0,50;
Léger David, 4 ; Peyrot Philippe, 2;
Peyronel Marie, 4; Barns Jeanne, 4 ;
Poet Susanne, 4, Peyronel F’r., 1; Clot
Antoine, 4 ; Le'ger Catherine, 4; Volai
Antoine, 0,50; Robert M., 4; Peyronel
Jean, 4 ; Rostan Pierre, 1 ; Micol Jean,
1; Micol Eléonore, 1; Bounous Jacques, 4.
Jacumin David, collecteur, 2; Constantin Jean, 4 ; Malan Jean, 0,50; Lageard Frédéric, 2; Forneroa Jean, 3;
Peyret Jean,0,50; Genre Jacq.,colp.,5.
Bernard Jacques, collect., 2; Tron
Pierre. 0,50; Bounous Henri, 4 ; Ray
naud Michel, 1 ; Peyronel Jacques, 4 ;
Ghauvie Henri, 0,50; Colet Philippe,
0,50; GuillielmetlL 4 ; Ghauvie David,
2; Ghauvie Ethienne, 2; Ghauvie A.
veuve, 2; Léger Jacques, 0,50; Bounoiis J. André, 4 ; Travers Jean, 0,50;
Peyronel FF., 4; Pons Philippe, 0,50;
Rostan César, 2; Tron Michel, 4, Tron
Elie, 4.
Stallò Daniel, collect., 5; Constantin
David, 4; Mondon Paul, 4; Michelin
Paul', 2; Bounous Charles, 2; Barel
Barth., 1, Parise Daniel, 4 ; Gonet Catherine,' 4; Ruffinenge Jean, 4,50;
Pontet J. P., 4 ; David J. L., 4 ; Ricca
Daniel, 2; Dalmas Ethienne, 2; Geymonat J. Adrien, 5.
A. Pilon, collect., 2; Ricca Daniel,
I, 50; Césan Jean, 2.
Tourn Malh., collecteur, 5; Bonnet
Joseph, 2; Forneron Pierre, 2: Giiy
Cyprien, 2; Bonnet David, 4; Michelin
Jean,2; Tron Michel{Bouvil)40;Berlin
Ethienne, 4 ; Geymet Paul, 2; Brunerot
J, D., 2; Tourn Louis, 3; Raymond
Jean, 2; Raymond Louise, 1.
Total frs. 475,35.
ERRATUM. — Dans la liste de souscription des vaudois de Toulon (N°5),
au lieu de Ben Daniel, e’e.st David
qu’il faut lire.
Cltroiitquc ®imbot0€
Uruguay. — Une lettre privée de
Mr. le pa.steur Hugon annonce que
les médecins ont prescrit à Mr. Bounous de Cosmopolita, deux mois de
repos. Il doit renoncer au- cheval et
même â la voiture pour ne sortir qu’à
pied. Depuis le commencement de décembre, il a été remplacé par MM.
Hugon, Revel, Gaydou, Wood, Duvoisin et Griot. Parmi les choses possibles, on parle du voyage de monsieur
Bounous aux Vallées à l’occasion du
Bicentenaire.
Mr. Hugon, qui s’occupe- aclueilement de la révision d’une traduction
de la Bible en espagnol, a continué
ses leçons dans le lycée nouvellement
établi à Colonia Valdense sous le patronage de l’Eglise Méthodiste épiscopale. Cet établissement a compté
l’été dernier (qui est l’hiver de nos
colons) jusqu’à 40 élève*, la plupart
Vaudois. Le résultat des examens a
été bon cl les inscriptions pour la
prochaine année scolaire sont encourageantes. On songe à y ajouter l’enseignement théologique.
11 a beaucoup plu dans l’Amérique
du Sud, et les inondations y ont causé
de graves dommages. Le aernier dimanche de 4888 il n’y a pas eu de
culte à Colonia Valdense, à cause des
pluies torrentielles.
Sew UC i^oltttquc
•i ''
Mialie. — L’Italie, comme la France,
semble en avoir assez du scrutin de
liste et vouloir revenir au scrutin par
Gircondaire,
Un projel dans ce sens, dû à l’initiation des bon. Nicotera et Bongbi,
vient, en effet, d’être présenté à la
Chambre,
Le Président des Ministres, tout en
faisant ses réserves sur la convenance
de la réforme, ne s’est pas opposé à
.sa prise en considération.
Le projet financier du min. Perazzi,
dislrihué dernièrement aux bon. dé
»Sri
8
pillés, flonnerait, selon son auteuc, un
produit, net de 56.000,000 de francs.
Les réprésentants de la" Sardaigne
ont adressé à Crispí un mémorial ayant
pour but d’obtenir de la part du Gouvernement et de la Chambre une série
de réformes et de concessions destinées à remédier aux tristes conditions
ûnancières dans lesquelles se trouve
leur île.
Le 8 c. a été une journée tristement
mémorable pour la capitale. Durant
â-peu-prèsh. plusieurs des rues principales de la ville ont vu une foule de
'1500 à 2000 ouvriérs se livrer â des
actes de brigandage, auxquels nous
élion.s bien loin de nous attendre.
Les voilures publiques onl été assaillies. les magazins saccagés, le.s gardiens de’laS. P. culbutés et meurtris,
la Municipalité elle même a été saisie
d’un tel panique qu’elle n’a sû faire
autre chose que de suspendre ses
séances; les magazins, les bureaux,
les palais se fermaient violemment à
l’approche de la horde envahissante.
Plusieurs touristes étrangers se sont
hâtés de partir; l’on pouvait se croire
dans une ville en état de siège et en
pleine révolution sociale, et lont cela
sous prétexte de manque de travail
et de pain. L’autorité civile et politique, quoique avertie de ce gui se
tramait, s’est démontrée d’une imprévoyance incroyable et d’une inhabileté écœurantb. Parmi les 400 personnes, environ, qui ont été arrêtées
ce même jour et les jours suivants,
un bon nombre étaient armées et bien
fournies en fait d’argent. L’intqjmationale ronge et noire, et même quelque
député,parait-il, dirigeaient sousmain
le mouvement de ce bataillon féroce.
Le Gouvernement qui, du reste, avait
déjà promi.s par l’organe de l’hon.
Fùrli.s, secrétaire du Ministère de i’intérieur, de pourvoir à la reprise des
travaux en maçonnerie, a dû se hâter,
d’accord avec la municipalité, d’employer à des ouvrages plus honnêtes
celte foule d’ouvriers si zélés, et ceux
qui ¿taienl étrangers à la capitale ont
été renvoyés à leurs foyers respectifs.
Plusieurs députés, enlr’aulres les
bon. Odescaicni, Lucca, Torrigiani,
De Renzis, Baccelli, Bonghi, ont in
...;.....................................
terpellé le Ministère au sujet de ces
V i
désordres. Grispi a assufl que les
ordres avaient été donnés par lui pour
assurer la paix publique, mais que ces
ordres n’ont pas été observés, surtout
par l’inspecteur Bértinelli. Celui-ci a
été, en conséquence, pauvre bouc expiatoire, suspendu de son emploi et
soumis à un COn.seil de discipline;
le Questeur Tonelli, lui-même, a été
dispensé du service eC remplacé par
son confrère de Milan, De-Agoslini.
Tout comice politique, en attendant,
est interdit.
Léon XIII, dans un récent Concistoriorio, a nommé quelques nouveaux
cardinaux et évêques et profité de l’occasion pour proférer ses habituelles
jérémiades.
Ft-nmce. — La Chambre a volé
avec une majorité de 268 contre 222
votants le projet de rétablissement du
scrutin par arrondissement. Le projet
de révision de la Constitution a été
approuvé en principe par 504 votes
contre 9.
Le colonel Sénard et le général Riu
ont été l’un et l’autre cotfidïimnés aux
arrêts, le premier en suite d’un violent
discours contre l’Allemagne, et le second pour un discours non moins violent contre le général Boulanger.
Ælletnafftte. — Le Reichstag a
adopté en 2™® lecture le projet d’augmenter de 3 500.000 frs. la liste civile
de l’empereur Guillaume.
Une réunion entre les représentants
d’Allemagne, des Etats-Unis et d’Angleterre doit, probablement, se tenir
a Berlin dans le but de discuter la
question des îles Samoa,
--L’aventurier A tschinoff
est toujours à Tagiura, en mauvaise
odeur èt en disputes continuelles avec
la tribu des Danakils, ce qui l’obligera
sous peu à chercher un autre refuge.
La Colonie italienne de Massaua à
inauguré, un de ces jours, le monument
en l’honneur, des victimes de Dogali,
Quelques journaux annoncent que
Debeb est nouvellement révolté contre
le Négns et aurait infligé une défaite
au ^sgiura d’Asmara.
Ernest Robert . Gérant.
Pignerol, lmp. Ghiantore-Mascarelli.