1
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Coppta-sounnt avec la Poste
PRIX D'ABONNIiMIÎNT l*AH AN j
[l.'ilie............ , . N. 3 j
Tous lus piiya do njiiion 11
<pi)HlU ...... B 0 j
Aiuériquo du Sud , . . . a !) i
On s'iihorin'î ;
\ii bm oiUi li'AdiiiinisLi'uLi'.m ;
Olio/. MM. h'ii l^■l3loul■s:
Choz M. lírrícisl Hohorl (PiLfiiund)
lit i\ riinpriuioriu Aipiiia ù
Tûrru l'onice.
(/abmmemcriL partxlij 1. Janvier
oL se paie d'avance.
Année XVI.
N. 39.
Numci os düpm'iia demundéB avant
le lifîige, 10 centimes chacun.
ytrmym;es.' 20 cciïLîiucs pai|_]igno
pour une, acule fois — lô cenliines de2 à 5 fois ot 10 centimes pourü l'ojset nu dessus
S'adrusscï'-pour îa Uéclaclion à M.
le Piu3l.II. Moilio, Torre PelUce
et pour ]'A(lnilnîstra.tîou à M
Ülisee CosUibel, TorrePetlice.
Tout changement d’adresse osi
payé 0,25 centimes.
TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua uie aurez Lëmoina. <\ct. J, 8 Suivant la vérité avec la clrarité. Epli. IV, lu. Que ton régne vienne. Mattli. VI.10
K O lai lit U i i‘ O :
Aux Eglises Vaiidoises — Nécrologie: M.e
Susatine Bei't — Au Zambèze — Uii pasteur en détresse — Chron.Vaudoise — Remeroiement — Revue Politique — Avis.
mi EGLISES VAUOOISES
' ‘ Florence, le 19 septembre 1890.
Un lionoi'iilile dépuLé a présenté
au Synode un calcul d’après lequel
un instituteur qui aurait dépensé
ses'bonnes aimées à l’instruction de
nos enfants,-is’il venait à manquer
laissei'ait à sa veuve et à ses enfants
à titi'e île pension, pour chacun,treize
centimes pai' jour s'il a deu.x enfants,
huit centimes s’il en ,a quatre!
Ces chiiTres ne sotil que trop éloquents, et la voi.x qui les a fait entendre a trouvé le plus vif écho dans
tous les cœurs. Il a paru convenable
que toute la population (jui jouit du
bienfait de nos écoles enleiidît, par
l'organe du B.ureau du Synode, celte
voix plaintive et lui prêtât l’oreille
pour lui répomlre par dgs faits.
üe qui,en effet,viendrait ce secours
.plus (,|;ie tnéiilé, sinon de ceux qui
ont joui du bienfait? La I-Iojlande
nous a généreusement aidés jusqu’ici
pour nos écoles, en considération du
pitoyable état où l’antique oppression avait réduit notre église; mais
pour avoir de là quelque secoups
pour les veuves et les orphelins des
instituteurs, il faudrait diminuer ce
qui est donné pour les enseignants
acUiels. D’ antres coreligionnaires
nous aident pour révangélisalion,
:pair'Gequlila;.coasklé«ettSii eomme une
obligation envers le Seigneur, les
plus grands sacrifices pour la prédication de l’Evangile; mais ils ne
se croiraient nullement obligés en
faveur de ceux qui nous ont servis.
(l’est donc liien notre église, c’est
tout notre peuple qui doivent prendre à cœur la situation des veuves
et des orphelins de nos dignes instituteurs.
On nous dira que les instituteurs
ont quelque ressource à côté de leur
école et outre leur salaire,; que les
plus prévoyants ont très-bien su et
pu pourvoir à l’avenir de leur famille; que dans les cas de malheur
imprévu la charité -ne manque - pas
de se démontrer; que tant d’ouvriers
v '.
fiiÜt
avec pins, de fatigues et moins de
rétribution ne peuvent rien laisser
du tout à leurs enfants, et enfin
qu’il ne faut pas oublier que la Providence existe et opère envers tous;
que iioti'e Dieu est Lui le père des
orphelins et le défenseur des veuves.
2
— 306 —
Tout cela est vrai, sans doute.
Toutefois si l’on considère la patience
qu’il faut à ces braves instituteurs,
leur dévouement, et les services
(|u’ils nous rendent; si les parents
savent voir en eux autant d’autres
pères à leurs enfants et reconnaître
qu’ils font envers eux ce rfu’ils ne
pourraient et ne sauraient faire, n’é. prouvera-t-on pas le besoin de faire
tout ce qui est possible en faveur
de leurs veuves et de leurs orplielins?
Qu’on y réiléchisse, qu’on éprouve
seulement le besoin et le désir de
faire, et l’on saura et pouiTa faire
ce (pj’il y a de plus sage et de plus
utile.
Ij’Eglise n’impo.se pas de coutribution, elle ne taxe pas ses membres, dont les dons .sont et doivent
être volontaires. Or, lorsqu’il y a
déjà tant de dépenses obligatoires,
inévitables, imposées, les dons volontaires deviennent douteux, mais
d’autant plus e.stimubles. Que l’Eglise
recommande, que les fidèles donnent
d’exemple, que l’on fasse une collecte annuelle, que les parents fournissent à leurs enfants de quoi contribuer; et la Municipalité qui partage avecrEglise,dans nosValléesdu moins,
par un heureux et bienfaisant accoi'd,
la direction des écoles au moyen de
Commrssions mixtes, sera induite à
prendre elle aussi en considération
la situation de ces veuves et de ces
orphelins qui méritent, au plus haut
degré, la sympathie gé'nérale, et à
prendre les mesures nécessaires
pour les secourir,
« La religion pure et sans taciie, devant Dieu notre Père, consiste à visiter
les orphelins et les veuves dans leurs
afflictions. » Jacq 1,'27 — « Et poiif
tous ceux ([ui suivront cette règle,
que la paix et la miséricorde soient
.sui' eux et sur l’Israël de Dieu ! »
Gai. VI, 16,
Au nom du Synode
P. Geymonat, prés.
».V ■■ ■
1m\mv. «EUT
Celte sœur vénéralde, dont iioii.s
aimions tant voie se |)ro!ongi?r la
douce, vie parmi nous, s’est éteinte
sans agonie, sans même qu’ on ait pu
s'apercevoir quand son ârne s’ôtait
envolée. Elle nous a quitlé le 17
cour., et a été accompagnée à sa
dernière demeure terrestre par un
très nombreux cortège de [larenls
et d’amis.
Madame Bert avait atteint ou à
peu prés le terme extrême assigné
par l’Ecriture à la vie humaine (78
ans), et pourtant son départ fut un
coup inatlendu pour tous et douloureux ppur sa famille et très particulièrement pour sa fille M Ile Marie
Bert, la fidèle et constante compagne de sa mère, à qui elle [irodiguait ces soins incessiuits et minutieux qui deviennent une habitude
d’alTeétion I et un besoin du cœur.
M, le Prof. Gbiirbonnier, invité à
présider le culte à la maison, montra en M.** Bert l’épouse modèle, non
seulement dans le sens général, mais
dans le seu.s spécial de femme de
pasteur,toujours Inenveillante envers
tous, toujours charitable dans Ses
paroles et dans ses actions, loujo'urs
prête à verser la goutte d’huile là
où quelque frottement [lénible menaçait de se [iroduire. Et ce qu’elle
fut comme femme, elle le fut
comme mère s’ oubliant constamment au profit de ses enfants.
Elle ne limita pas toutefois l’exercice
de ces qualités excellentes au cercle de la famille, mais les pratiqua au
dehors, autant qu'il était en son pouvoir. Elle a été l’une de ces rares
personnes .sur le compte desquelles
on n’a jamais entendu une plainte,
une appréciation défavorable; et dams'
ce monde où la médisance est si
largement pratiquée, ce ri’est pas
peu de .chose qu’un pareil témoi
L ■
3
- 307
Sur le cimetière, M. le past. Pons
arrêta l’attention sur ces paroles;
(dleureux ceux qui sont doux (ou les
débonnaires) c'ar ils hériteront la
terre », Il îtisista avec chaleur sur
l’iinportance, dans la vie chrétienne,
de-la douceur qui est un fruit de
l’Esprit, et il releva , fort à propos,
en terminant, que la douceur avait
été le trait dominant du caractère
de l’estimée et regrettée défunte.
Qu’il nous soit penois d’exprimer à ceux que cette perte a atteints les .sentiments de notre vive
sympathie. Ou a lieau vieillir, on
reste toujours enfant par le cœur.
ÎÆ moment ne vient ji>mais dans la
vie où l’on u’a plus besoin de père
ou de mère. Nos parents, personne
sur la terre ne pourra jamais les
remplacer auprès de nous; mais oui
bien le Seigneur, en prenant, comme
il veut la prendre, la place qu’ils
ont lais.sée vide dans nos cœurs.
AU ZAMBÈZE
Nous sommes lieureux de pouvoir
déjà donner aux lecleiii's du l'émoin
qui s’intére.ssenl à nos missionnaires
des nouvelles, meilleures que. celles
du dernier numéro.
Dés le 9 Juin, M. Louis .lalla
était eu état de se lever, malgré la
chute qu’il avais faîte deux jours
avanl-; le 41 au matin il partait en
canot pour Séshéké. pour y arriver
le 42 à midi. [I trouva M. Jeanmairet
bien défait et d’une faiblesse extrême.
Après avoir terminé leur.s préparatifs de départ, les .leanmairet se
rendirent eux aussi à Kaziingula où
à la date du 25 Juin, ils attendaient
pour partir l’arrivée des Goy et de
dont on n’avait point
M.lle Kierier
de noiivelle.s.
Nous donnons encore ici un rôsii-mé de lettres de M. A. Jalla; reçues par le même courrier,
Séfuîa, 27 Avril — Hier après
midi nous avoirs été M. Coillard et
d’évangéli
moi, faire, une tournée
sation, à pieds, cette fois. Nous avons
trouvé lieaucoup de femmes chez
elles; les hommes sont à la guerre,
à la chasse ou aux cliafnps les plus
éloignés.. Hélas! plusieurs d’entre elles étaient ivres!...
Jeudi 22, Mai — Nous .sommes
eu vacances; pour ipielques jours
l’école est fermée Nous avons reçu,
il y a presque un mois, une lettre
du roi (jiii nous a fait de la peine.
Le pauvi'e Léwanika se laisse gagner
par rammir de l'or: il voudrait entasser pièces sur pièces. Les portes
de notre chapelle ont été posées par
Waddell. Le premier matin que nos
élèves, arrivant pour l’école, les virent, ils nous iirent une farce. 17un
d’eux prit la clef en dedans, ferma
la porte et tous firent la .sourde
oreille quand les autres garçons arrivèrent. Il fallut cependant se rendre,
quand M. Cnillard arriva, et personne
n’a répété la plaisanterie depuis Je
continue les exercices militaires, et
leur enseigne la cour.se. C’est à
mourir de rire! et moi, leur commandant je perds mon sérieux quand
je les vois leurs jambes de tous côtés
et sauter, danser... quelques uns ne
savent pas encore courir aujourd’hui!
Litia, le /iis du roi, s'est construit
une maison dans notre cour, maisonà une chambre qu’il tient proprette.
Un dimanche .soir, à la sortie du
culte, je fus accosté par un individu
qui m’annonça la naissance d’un sien
enfant, au quel il avait donné le
nom de ot Mamtinyâna, » petit miasi'onnaire, en mon honneur, et qui
conclut eu me démanda.nt un vêtement laour mou homonyme. Nalurelleraent, je refusai : je me garde
bien d’inaugurer de pareilles habitudes et d’encourager la mendicité.
Depuis quelque temps, il y a aux
cultes, une attention soutenue et
beaucoup de jsérieux. Comme, cela
nous, encourage! Si la vérité pénétrait un jour daas ces cœurs! Elle
le ;fera certainement; l’Evangile est
encore la puissance de Dieu pour
fe-r.,:;'
4
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mj'.
k,^- ■•
- 308
le salut de tout croyant; Il visite et
bénit maintenant , même plusieurs
missions, et je ci'ois qu'il nous réserve à nous aussi, de beaux jours
Qu’Il lui plaise de les hâter 1 Madame Coillard traîne toujous beaucoup l’aile; pour un jour bon, elle
en a six de mauvais.
Aujourd’hui nous avons en le
baplême de noti'e cher Nguana
Ngornbé. Gela a été une journée
heureuse et bénie pour nous et,
nous avons lieu de le croire, pour
plus d’un païen. M. Coillard a prêché
sur II Cor. 6 : 6, insistant sur le mot
« maintenant ». Puis il a donné la
parole à Nguana Ngornbé. Le pauvre
garçon, ému comme il l’était, n’a
pas pu parler comme d’auti'es fois;
cependant son témoignage a été
écouté avec attention. Au baplême,
il reçut le nom de Andrease, qu’il
avait lui-même choisi, parcequ’il est
le premier . converti dans ce pays.
(Cfr. Jean I, 41). M. Coillartl lui a
offert une Bihle en sessouto; aucun
autre indigène n’en possède. Dans
l’a prés-midi nous avons célébi’é un
service de Sainte Cène dans la chapelle, en présence des éléves, pour
que cela leur servît de témoignage.
Le SÔ mai. ~ Un courrier d’Europel Quelle joie! Ofi! qui dira cornhien «ont précieuses les lettres, au
Zambèze! Que les amis de noti'e
œuvre s’en souvieritient, De.s lettres’!
Cela donne une Ibrce, un élan nouveau. Chaque courrier nous aide à
prendre palieqce pour celui qui le
suivra... Quand? Nous prolongeons
nos vacances jusqu’au tleux Juin.
M. Coillard en profile pour répondre
à plusieurs lettres, et moi pour avoir
un nouvel accès de fièvre.... il ne
reste aujourd’hui que la faiblesse.
Il faut compier avec la fièvre ici;
c’est cependant moins grave que je
ne croyais.
UN PASTEUR EN DÉTRESSE
Le N. 9 du «Bidletin de la Société de I histoire du Proleslantit^me
Français » publie plusieurs pièces
du plus haut intérêt, copiées par M.
A. J. Enscbédé aux archives d’Etat
de la Haye. Ce sont des requêtes
signées par un capilaine, Paslre, et
par plusieurs pasteurs Vaudois, II,
Arnaud, Jacques Papon, Jacob Montoux, Jean Giraud,qui en 1698avaient
été obligés d’abandonner de nouveau
les Vallées avec tous leur coreligionnaires d’origine française. Pour s’établir en Allemagne il leur fidlait
1^ des recommandations puissantes;
de l’argent, et ce sont ces deux
choses qu’ils demandent aux Etats
de Hollande. Dans ces documents,
Arnaud se montre a nous, comme
à l’ordinaire, infaligable. Il ne cessera d’intercéder de vive voix, de
plaider par des lettres, de voyager,
que lorsqu’il aura pu donner un
lieu de repos à son peuple. Parmi
ces différentes pièces que le Bulletin
d’Histoire Vaudoise aura sans doute
soin de reproduire jusqu’au dernier
mot, nous avons choisi la suivante,
comme tout spécialement fail.e pour
intéresser nos lecteurs.
iO août i699.
Jacob Montoux^ pasteur vaudois,
faisant maintenant les fonctions de
son sairict minislèi'e dans les terres
de Darmstadt, et très hurnlile et
obéis.sant serviteur de VV. HH. fffh,
prenrl la liberté de leur l'eprésenler,
avec tous les senlimeiil.s de soumission dont il est capable:
I, — Qu’il est le seul ministre,
qui a esté dans les vallées du Piémont
conjointement avec M. Arnaud, ayant
traversé toute la Savoye, estant arrivé heureusement dans les dites
Vallées, et ayant eu la consolation
de donner la première |)rédicalion
dans la vallée de Luzerne, M. Arnaud
ayant donné la première dans la vallée de Saint-Martin.
H. — Que le susnommé a esté
fait prisonnier de guei're par les
troupes de S. A. B. le duc de Savoye, et a esté conduit à 'rurin où
il a resté neuf mois en prison, at
X . A.'J
5
— 303 —
laqué conliruiellement par les ennemis de iioti'e religion, qui pnr
promesses et par menaces, otit fait
tous leurs elïbrls pour' r'esbranler;
mais Dieu ayaiil opéré puissamment
en lui, il a tout surmonté et est demeuré ferme.
HI. — Nos Vautlois ayant fait prisonnier un officier de liante qualité,
demandèrent qu’on leur donnast le
susnommé pour échange, ce qui fut
accordé quelques terns avant ipie
S. A. R, se déclarast pour les alliés.
IV. Qu’estant sorti de prison, où
il avoit beaucoup solfert, il n’a pas
demandé d’aller en Suisse ou ailleurs
pour y ebereber cpielques repos,
dont il auroit eu besoin, mais il est
allô rejoindre ses frères, qui souffroyeni., et s’est aidé à les fortifier
dans la foy sans se lasser jamais dans
celte bonne œuvre, quoique Dieu
l’eût visité par une maladie de trois
moi.«.
V. — Que depuis la déclaration
de S. A. R. pour les alliés, il a resté
sans discontinuation dans les diles
Vallées, dans les lieux les plus dangereux, suivant les détachements,
•consolant les malades, et donnant
des remèrles aux pauvres blessés.
VI. — Qu’il a toujours demeuré
dans les dites Vallées jusqu’à la déclaration de S. A. R, ordonnant à
tous les estrangers d’absenter ses
terres sou.s peine de la vie, et comme
le lieu de sa naissance qui n’est éloigné que d’une demi-heure des Vallées
du duc de Savoye estant le plus
proche voisin, ne lui permettait pas
d’y pouvoir rester long leras, il en
eslsorii avec, une bonne troupe, qu’il
a conduite en Suisse.
VII. — Estant arrivé en Suisse,
il ne s’est point amusé de courir d’un
côté et d’autre, mai.s il s’est uniquement occupé de faire les devoirs
de son ministère au milieu de ses
paUvre.s* frères qui avoyent besoin
d’un l'edoublement de consolation
dans le redoublement de leurs misères.
VIII. — Qu’ayant esté destiné par
Son Excellence monsieur l’envoyé
extraordinaire Valkenier pour venir'
édifier nn troupeau dans- une des
colonies de Darmstadt, il n’a pas
consulté son repos particulier, ni regardé à l’Eglise française de Coire,
qu’il avait Îoudée par la bénédiction
du Dieu, et qui le recherchait, mais,
suivant sa vocation et les ordres de
SonKxcellence,il s’est rendu à Darmstadt, où il exerce son ministère par
la grâce du Seigneur.
fn '
IX. — Que la coloide où il est se
trouve dans la derni.èi’e misère et
hors d’Estat de secourir un pauvre
pasteur, ayant besoin elle même de
la charité <les bonnes âmes.
X. — Que se trouvant parmi des
Luiliérieiis, il ne doit en espérer
aucun secours.
XI. — Qu’il se trouve chargé de
cinq petits enfants avec sa femme,
sans avoir les moyens de les faire
subsister,
XII. — Od’il est obligé de se jeter
au piés de VV, HH. PP. et de les
suplier très humblement, par les
compassions do Dieu, d’avoir la
charité de lui tendre la main au
milieu de sa coui'se et sous sa croix,
en lui accordant quelque pension
poui' subvenir à ses nécessités, et
il ne cessera de demander au Seigneur, par ses instantes et ferventes
prières, qu’il conserve chéremeni les
personnes sacrées de VV. HH. PP.
versant ses bénédictions les plus
précieuses sur leurs- entreprises et
sur leuas Estais et y aiïermissant de
plus en plus le cliandelier sacré de
la vérité.
Jacob Montoux, pasteur vaudois,(Q
Chroiiiqiie Vaudoise
Dédicace du nouveau temple de
Saint-Germain — 11 pleuvait... il
(1) Jacques Montonx, pasteur Vnudois, envoyé en
1699 dans une des colonies do Liesse Darmstadt. En
17îi8,U élail pasteur à Frédericia en Danemark. A. J, E
•‘fi
’■x'j
4«
; 'i »
-'S-
6
- 310
pleuvait, mardi, ut cependant quelle
belle journée pour l’Egiise de St.
Germain, et, noiis pouvons le dire,
pour nos Eglises Vaudoises! Un nouveau temple allait être consacré au
Seigneui'. Nous disons nouveau temple, car de l’ancien il ne reste |)lus
guère que le clocher. C’est un vaste
parallélogramme entouré sur trois
côtés de galeries et terminé, au
couchant, par' une jolie ahsifte au
centre de laquelle se trouve placée
une chaire élégante a panneauji
sculptés, s’élevant sur Un socle elancé, en foi'rne de li.seroti, I,a décoration du temple est sim[]ie et de
bon goût; sur les parois on lit des
passages de l’écriture et, an plafend,
une colombe aux ailes déployées
rappelle la grâce dont doivent être
revêtus ceux qui entrent dans ce
temple poui‘ y enselgnei’ ou pour s’y
instruire.
Avec les nouveaux arrangemenis,
l’édifice peut contenir 700 personnes
assii^es. Il y en avait certaineineut
davantage auj service de dédicace,
car aux’ habitants de la paroisse
étaient venus se joindre de nombreux amis de l’Envers Pinaclie, de
Prarnol, de Prarustin et d’autres
lieux encore. Nous avons compté
quinze pasteurs et évangélistes
AJ.0 heures précises, M, le Modérateur monta en ctiaire et a|)rôs
avoir lu la confession des péchés,
et quelques joassages des Saintes
Ecritures, il déposa solennellement
sui' le lutrin, la Bible, en formant
le Vœu que rien que les vérités qui
y sont révélées ne fût jamais prêché dans le nouvel édifice', et prononça la prière de consécration M.
G. A; Tron monta alors en chaire
et prononça un discours sur Apoc.
21, 22i s Je ne vis point de temple ».
Après avoir évoqué le souvenir des
perséculions et des lieux de culte
qui s’étaient succédés à St, Germain,
tantôt devenus forteresses où s’abritait l’ennemi, tantôt ruinés par
des tremblements de terre, il nous
expliqua pourquoi, 84 ans seulement
après l’érection de la derniere église,
il avait fallu en bâtir une nouvelle.
Des réparations éteinlues étaient devenues indispensables, et de pins on
n’avait pas assez de place. Passant ensuite au texte qu’il avait choisi, M.Troii
nous montra.fpie si dans le séjour îles
es|)i'il.s répi'ouvés il ne pouvait plus
y avoir de temple, et que si dans
le l'ègne des esprits rachetés un
temple n’était plus nécessaire, il eu
fallait cependant et pins que jamais
sur la terre. I! termina en faisant
sentir à ses paroissiens quelles obligations spéciales les l'eliaient au
nouvel édifice. « Bappelous-nous
qii’avanl d’avoir été fomlé, au moyen
(lu marteau et de !a tmelle, sur un
terrain solide, il a été fondé .sur le
rocher des siècles et daiis le but
de nous y eutiailenii’ ensemble des
intérêts éternels' de nos âmes. C’est
pourquoi, lorsque vous en franchirez
le seuil, n’y apportez pas le monde
et vos passions, mais le sacrifice de
vous-mêmes à celui qui vous a rachetés ». ■ . ,
« Rappelons-nous que ce temple a
élé construit sur un terrain baigné
par le sang des martyrs de la foi.
Notre devoir donc'c’est de gardei^
leur souvenir et de les imiter. Vaudois était autrefois synonime d’honnêteté et de foi brûlante. En est-il
ainsi? Mais avec l’aide de Dieu nous
pouvons encore être dignes lils de
nos pères. Seulement pesons notre
responsabilité ».
C( Rappelons-nous qu’il ti’y a plus
d’exi’use à avancer maintenant pour
s’abstenir de fréquenter les cultes.
Plus d’excuse d’édifice incommode
et étroit. C’est pourquoi venez en
masseq sans vous laisser détourner
par rien, pas même par les moqueries. Venez, vous qui n’avez pas l’habitude de franchir le seuil des églises,
venez vous convaincre que nous n’avons d’autre butque celui devons prêcher Christ crucifié, le Sauveur de vos
âmes. Entrez dans cette maison de
Dieu, qui à cause des vérités que
■ C* V
7
' i?SP
— 311
l'on y prôdio, n’est auîfe chose
(jii'iino !iMtich:iml>re du ciel ».
Le service l'iit terniiné pur une
prièi’e prononcée par M. [e pi'of,
Bosio,ci-devant pasteui'à S. Germain.
Mais nous ne voulons pas ouhlier
de mentionner la part imiinrtante
qu’a eue à la réussite de cette cérémonie le chœur dirigé par M l’institutenr. Nous avons remarqué eriti'e auLre.s morceau.v, un hymne de
dédicace et le clianL de l’Apocalypse.
Vers midi et demi, la va.sté salle
où les ouvriers de la maiiuractui'ô
Manzonis attendenf l’ouverture de la
fabrique accueillait environ deuxcents personnes qui y prirent un
diner abondant et très bien préparé.
Au dessert, M. G. A. Tron [lorta la
fianté de S. M. le Roi, de M. le Modérateur et (les pasteurs représentant
presque toutes nos pai'oisses, de
l’entrepreneur et des oiivrier.s qui
avaient travaillé avec intelligence et
conscience, des per.«otmes qui avaient aidé â la bâtisse par des
dons généreux, entre autres le Dr.
Monnet, M.e Foi’d, M.lîe Long, M.e
LVIaraeci, —- M-. Ribet loua l'activité
déployée par M. G. A. Tron dans
les ddiérenls chamjis où il a été
appelé à travaillsr, activilé lioiil la
nouvelle bâtisse, achevée dans l’oS'
[Hice de quelques mois seulemeni,
est une nouvelle preuve. — M. le
Modérateur porta la santé du consi.'^toire -de St. Germain dans son ensemble.
Qui sait à combien d’aulres discours
ceuiL que nous avons mentionnés
allaient donner la slural Mais un
bazar organisé par quelques dames
en vue de combler, en quelque
mesure,, la dette qui pèse encore
sur le temple, nous attendait. Il y
avait de tout, depuis l’ouvrage au
crochet, depuis les vêtements d’enl'ant ju.squ’au tonnelet de bierre,
à la coi'beille remplie d’œufs frais,
aux paniers d’où perçaient, à travers
les feuille*s, de jolis pains de beurite,
et à ceux où s’étalaient, de splendides pommes-de-terre. À en juger
par les laides non pas vides, mais
évidemment dégarnies déjà, le l)azar
d dû faire de bonnes affaires.
A 3 heures,un auditoire inférieur
d’un (|uart seulement à celui du
rnaliu sa réunissait pour eiitemlre
MM. Ril)el, Bonnet et 11. Meille ipd
l’entretint de l’Evangélisation et des
Missions parmi les païens. Ge service
auqued prirent part aussi MM, Pascal,
Giraud, et P. Bostan par de ferventes
priète.s ton dmit à son tonne loi'sipie
M. Bouvier, ancien instituteur, demanda instamment à ajouter (|uelqiies mots. Avec la douceur et l’autorité que lui donnent, ses 80 ans
i! supplia tous les présents qu’il
appela une fois ses « chers enfants »
de ne pas toujours se contenter d’entendre la parole de Dieu mais de
la mettre en praüipie en acceptant
la grâce qui leur est offerte et en se
mettant franchement au service de
Dieu.
En somme, bonne journée, belle
fêle qui laissera, nous en sommes
assurés, une trace bénie dans le
cœur de ceux qui ont eu le privilège d’y assister. Nous désirons assurer M. et M me Tron que nous
avons bien joui de leur/ joie et les
remercier de l’aocueil si cordial qu’ils
nous ont fait sous leur toit.
REIVIERCIEIVIENT.
La famille Gombe, avec fous les
autres pârenls, remercie cordialement M. le pasteur A. Gay ainsi
que toutes les personnes qui ont
bien voulu accompagner à sa dernière demeure ici-bas leur oncle,
frère et beau frère
J4>aai l*icrr« Riehard
décédé à Bubiane le 13 cour, après
une courte maladie supportée avec
résignation.
Ils prient, en outre, les amis i u
défunt qui n’auraient pas reçu communication de la douloureuse épreuve qui vient de les frapper, de vouloir excuser l’oubli involontaire dont
ils ont été l’objet.
tk
8
- 312
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KV.-;
IVeviie Poli(i(nie
lialic. — De iionaljfeiises fêles
ont été célébrées nti peu partout
ces deniiers jours, irahonl à Penigia, où le roi Huraljerl et le pi'ince
(le Naples, ainsi que ([uel(.|ues ministres, ont assisté à rinaiiguralion
(i’mi monument à Victor-Emmanuel et ensuite dans plusieurs autres
villes. A Florence, à l’occasion d’une
autre statue erigée à la mémoire du
Jle Galanluomo, L, L, Majestés ainsi
que quelques aulre.s membres de la
famille royale, ont été applaudies
avec enluusiasme par une foule énorme accourue des diflérente.s parties de ritalie. Un Comité a organisé
pour la circonstance des spectacles
nombreux et variés, tels qu’illumination régates sur l’Arno, expositions,
de divers genres etc., la plupart assez bien réussi.?.
Enfin à la Sspezia a eu lieu le lancement d’un nouveau cuirassé, la
Sardegna, en présence du duo et de
la duchesse de Gênes, du ministre
de la marine, de plusieurs officiers
supérieurs et d’un public non moins
nombreux qu’à Florence. Tout le
monde, même les étrangers, a admiré les proportions gigante.sques
ainsi que la solidité du nouveau
vaisseau de guerre, qui est, à ce
qu’il paraît, supérieur à tous ceux
que l’on avait jusqu’ici. Le Septembre , jour anniversaire de la
chute du pouvoir temporel des papes, a été célébré a Rome et ailleurs.
A Rome le commissaire royal, Fiuocchiaro - Aprile , accompagné d’un
grand nombre de Sociétés et d’un
public très nombreux s’est rendu à
la Inêche de Porta Pia, où après
avoir donné lecture d'une dépêche
patriotique, par laquelle le Roi répondait aux vœux de la capitale, il
a prononcé un discours, accueilli,
ainsi que celui de Menolli Garibaldi
pas des applauclisemeiits prolongés.
L’hon. Seismit Doda ne fait plus
partie du Ministère, et M. Giolitti,
ministre du trésor' a été cbaigé de
l’intérim des finances.
France — üii congrès pour l’abolilioii de l’esclavage vient de s’ouvi'ir à Paris , sous la pi'ésidence
ilu fameux canlinal Lavigei’ie; le.s
dé|)Lilés des ddl'éreiites nations de
l’Europe y assislaient, ain.?i (|ue
quelques missionnaires. Après plusieurs discours, les délibératlous ont
commencé,, et nous ne savons pas
encore quel en scji'a le ré.sullat.
[.’anniversaire de la prise de Rome
à été célébré à Paris et eu général,
dansles principales villes où se trouve
iiiie colonie italienne.
Suisse.—Le calme semble rétabli dans le canton du Te.ssiri. L’ancien gouvei'nement a essayé de reprendre possession du pouvoir, mais
il a dû se retirer devant l’attitude
ferme et résolue du ('.olonel Künzli.Ou attend avec impatience les élections générales (jni devroid. montrer
quel est le parti qui possède l'éellement la majorité.
CO.IILHVE l>l
E vacante in questo Comune per
l’anno .scolastico 1890-91, il posto di
Maestro della Scuola maschile elementare 3.a rurale, col minimo |anmio stipendio di L, 700, a senso
di legge, con l’alloggio ed il sussidio
concesso dalla Tavola Valde.se.
1 concorrenti dovranno presentare
a quest’ufficio Gomuriale entro il 10
ottobre 1890 la rispettiva domanda
coi documenti prescritti dal n:‘' 4
dell-’art, 147 del Regolamento unico
16 febbraio 1890.
Massello, lo sett. 1890.
U Sindaco', firmato TnoN.
'Fiiio, nulla osta
Ptnerolo, i7 settombre 1890.
// R. Ispettore: firmato F. Rolando.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.