1
Année XIV®
PIUX D’ABONNEMlSlfT PAB AN
Italie.....................L. 3
Tous Ina pAys de T Union de
poste , . . . > fi
Amévifiue du Sud . , » 0
On s’abomic:
Au'bureau d’Adiuiiilstratiou;
Ohe/. MM. les Paetonrs ;
Cliez M. Kmest Kobcrt j'PiganrolJ
et à la Libraìrie Cblantoro et
Mascarelli (^PìgTiorol ).
L'aboimoment part du 1- Janvicr
et se pcaio d’avance.
12 Janvier 1888
_____________________^2.
Numéros Bèparês demandés avant
le tirage 10 centimes chacun.
Annonnes: 20 centimes par ligue
pour une seule fois,—15 centimes do 2 à 5 fois et 10 con
times poux 0 fois et au dessus.
S'adresser pour la Uddnctlcn et
ridnilulstratlon à M. le Pasteur H. Bosio —. Saint GermainÛiuson fTiuerolo J Italie.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me seres Umoùts. Aôtis« 1, S.
Suf'mnt la eérité avse la charité. Emi. iv, 15.
iSommair^e.
Deux mots de conclusion sur la descente
aux enfers, — Bourse Stewart à l’Ecole de
Théologie de Florence. — Correspondance.
— Réforme du Catéchuménat, — Tu es
Pierre!.... - Evangélisation. — Nouvelles
religieuses. - Variétés. — Chronique vaudoise. — Revue politique — Annonces.
DEUX MOTS DE COKGLUSIOPl
sur la descente aa\ enfers.
Conclure, c’est vite dit; mais
que peut-on conclure de la discussion soulevée dans le Témoin
au sujet de la descente de Christ
aux enfers?
Une chose n’est contestée par
personne; c’est que, comme l’a
montré Mr. le prof. Revel, l'article
du Symbole qui contient cette
affirmation est venu très tard
(iv siècle) prendre place k côté
des autres. Mais cela ne tranche
la question qu’au point de vue de
l’histoire.
Quant au sens à donner à cet
article, les idées sont assez diverses.
Un point, cependant, est hors
de toute discussion; C’est que les
enfers ne sont pas Venfer ou le
lieu des tourments. L’enfer que
le Sauveur a enduré, il le décrit
lui’mÉme en prononçant, sur la
croix, ces paroles d’angoisse:
«Mon Dieu, mon Dieu , pourquoi
m’as-tu abandonné?» Aussi peutil s’écrier au moment où il expire:
«Tout est accompli».
★ ★
Mais les enfers sout-ils simplement le sépulcre où est déposé
le corps? Nous ne le pensons pas.
La Bible parle souvent d’un séjour
des morts qui n’est pas la même
chose que le sépulcre. C’est dans
ce séjour que vont les esprits des
justes et des injustes une fois séparés du corps. Et c’est dans cet
état incomplet que, en attendant
la résurrection elle jugement final,
ils sont déjà heureux ou malheureux suivant qu’ils sont dans la
communion de Dieu ou séparés
de Lui. Entre l'âme de Lazare et
2
celle du mauvais riche, comme
entre l'âme de Judas et celle d'Etienne, il y a un grand abîme;
et cependant elles sont toutes dans
le séjour des morts.
Lorsque celui-ci rendra ses
morts, il s'en trouvera dont les
noms sont écrits dans le livre de
vie, comme il y en aura qui seront
jetés dans l'étang de feu. ( Apoc.
20, Î3),
On peut donc être au séjour des
morts, c’est-à-dire dans l’état imparfait où sont les âmes séparées
du corps, et cependant n’être pas
séparé de Dieu. On peut descendre
au séjour des morts et, dans cet
état transitoire, se sentir entre
les mains de son Dieu et jouir
d’un avant goût du paradis.
*
* *
Nous avouons sans détour que
notre conviction n’est pas encore
arrêtée sur le sens à donner au
passage de S- Pierre (i Pîer. ni
]9. 20) dont Jaçries a cru pouvoir
conclure que Jésus a prêché l’Evangile aux esprits lorsque son
propre esprit a été séparé du
corps. Il ne bous répugnerait nullement d’admettre que ceux qui
n’ont pas eu l'occasion d’entendre
l’Evangile dans ce monde, peuvent l’avoir dans l’autre et se décider pour ou contre Christ. Mais,
comme la chose n’est pas révélée
d’une manière claire, nous »préférons la considérer comme une
simple opinion individuelle etnous
en remettre sur ce point à la sagesse et à la justice du Dieu de
perfection.
Toutefois, si pour nous, la
question de laprédication de Christ
dans les enfers reste ouverte, nous
ne voyons pas qu’on puisse mettre
sérieusement en doute que son
âme est allée au séjour des morts.
S. Pierre n’applique-t-il pas au
Sauveur les paroles de David ( Ps.
16); «Tu n'abandonneras pas mon
âme dans le séjour des morts
(Hadès) et tu ne permettras pas que
ton Saint voie la corruptioiî » (Act.
n»27)?
Jésus a goûté la mort'dans toute
sa réalité. C’est là la pensée qui
noiis paraît exprimée par l’article
du Symbole: Il est descendu aux
enfers. On remarque en effet, dans
les articles de cette ancienne confession de foi, la tendance à exprimer de la manière la plus forte,
la réalité de la personne et de
l’œuvre du Christ. On ne se'contente pas de.dire: Il a été crucifié;
on ajoute ; Il est mort. Et de même
on ne trouve pas suflQsant de dire :
Il a été enseveli, parçe que .cela
n'a trait qu’au corps; on ajoute:
Il est descendu aux enfers, pour
signifier que tout comme le corps
de Jésus, a été déposé dans le
sépulcre, son âme aussi a été
dans l’état où sont les âmes séparées du corps.
La nécessité d’affirmer fortement
la réalité de la vie et de la mort
de Jésus s’est imposée à l'Eglise
ancienne, en présence des erreurs
qui portaient à regarderies souffrances et la mort de Christ comme
une simple apparence. De nos
jours, en présence des erreurs matérialistes et de celles qui réduiraient la vie de Christ à un mythe,
il n’est pas hors de propos que
l’Eglise affirme résolument sa foi
3
.ii
dans la réalité de la mort de Christ
et dans la réalité du monde spirituel. C’est dans ce sens que nous
disons; «Il a été enseveli, il est
descendu au séjour des morts».
4
* *
Nous aurions encore un mot à
dire à ceux qui ont l’air de se
scandaliser chaque fois qu’ils dé-couvrent que , sur un point quelconque dé doctrine ou de morale,
tout le monde ne pense pas exactement de même. Mais comme
cela nous entraînerait peut-être
un peu loin, nous y reviendrons
une autre fois.
H- B.
BOURSE 8TEW4RT
à l’Ecole de Théologie de Florence
On nous demande de publier Vappel
suivant et nous avons à peine besoin
d’ajouter que nous le faisons de grand
cœur et en souhaitant à Miss Nisbét,
l’excellente initiatrice du projet en
question, un prompt et entier succès.
Réd.
* *
«Une souscription a été ouverte, il
y a déjà quelques années, par des
amis aiiglais, dans le but de fournir
à l’Ecole de Théologie de Florence,
une bourse d'étudiant qui porterait
le nom vénéré du Docteur R. W.
Stewàbt dont l’intérêt pour ¡’Ecole
a été si vif et si constant,
Mairrtenant que la mort a enlevé cet
excellent ami des Etudiants Vaudois,
le tnoment est venu de compléter le
capital nécessaire. C’est une somme
d’environ frs. 15000 qui reste à réunir.r Aussi a-t-on pensé qu’il était
convenable d’inviter tous les étudiants
vaudois, passés et présents, à contribuer chacun pour un mininum de
i frs. 5 pour la «Bourse Stewart» On
pense que même les plus pauvres, en
I s’imposant quelque sacrifice trouve
i
\
ront qu’ils ont quelque argent à
consacrer à la mémoire de ce vénéré
bienfaiteur.
Les dons pourront être envoyés à
la Direction du Témoin, par mandat
postal ou autrement, et seronrdûment
consignés dans une rubrique spéciale.
CoriireB|ï0ttbanee
Turin, le 10 janvier 1888.
Monsieur le Rédacteur,
Je ne m’avançais pas trop en me
disant, dans une dernière lettre,
assuré que l’on répondrait de plus
d’un côté à l’appel que j’y adressais
en faveur des Artigianell), Plusieurs
personnes se sontaimablement offertes
pour recueillir et transmettre les dons
faits en nature à cet établissement, et
je tiens à leur en exprimer ici toute
la reconnaissance du Conseil d’Administration et la mienne en particulier.
Ce sont:
Pour les Paroisses de Boby, Villar,
La Tour: — Collecteur Moris.“S. Croff
(1), maison Eynard, aux Appîots. —
Dépositaire et expéditeur MM. Mûris
et Marauda, fabrique de drap près la
Gare.
Pour la Paroisse d’Angrogne : —
Collecteur L’Union Chrétienne chez
M. D. Peyrot au Serre. — Dépositaire
et expéditeur MM. Mûris et Maratula.
Pour les Paroisses de Luserne-Sl.
Jean et Rora: — Collecteurs Monsieur
P. Gay aux Turin, (Blonals). M. Bellion
ancien et M. El. Rostan (Groccie). —
Dépositaire et expéditmr Monsieur
Cougn-Reÿmondelli aux Voile ( Bionals).
Pour les Paroisses de St. Germain
et Praraol : — Dépositaire et expéditeur M, Louis Vinçon, St. Germain.
Pour les Paroisses du Val Saint
Martin et Pérouse, --- Dépositaire et
expéditeur Monsieur Ph. Peyrot, instituteur, Pomaret.
(i) Monsieur Croff est encore absent pour
5 ou 6 semaines, mais on peut apporter
les dons, soit à Monsieur Eynard, soit à
MM. Mûris et Marauda.
4
Pour Prarustin: Mr. M. Bouvier exinstiluleur. — Toutes les personnes
sus indiquées seront pour leur décharge, munies d’un régislre à souche,
dont elles détacheront un reçu pour
le transmettre au donateur, en’ayant
soin de prendre exactement son nom
et son adresse, pour que nous puissions, chaque année, lui envoyer un
rapport de l’Œuvre avec l’indication
de sa contribution. El maintenant à
l'œuvre et courage! ,!e suis sûr que
notre magasin va déborder et que
chaque mois nous apportera une nouvelle preuve de l’intérêt que prennent
nos Vallées à cette institution charitable.
Encore un mol pour prévenir les
personnes que cela pourrait intéresser
que, notre cuisinière et femme de
ménage ayant dû seretirer pour cause
de santé, la place est vacante depuis
le l"" janvier. Il faut une personne de
30 à 50 ans, préférablement veuve,
jouissant d’une forte santé, sachant
faire une bonne cuisine ordinaire,
coudre, repriser, repasser et soigner
le linge. On lui donne une chambre,
la nourriture, le blanchissage et 25
francs par mois, sans le vin. Ce n’est
pas une place de rapport, si vous
voulez, mais de dévouement car il
faut se considérer comme une mère
de famille pour les élèves de rétablissement. Ecrire pour les offres de service, avant le 1.février à
^ Votre bien dévoué
W. Meille président
15, vi.i Pio Quinto, Torino.
Réforme du Catéchuménat
La Conférence évangélique ( luthérienne,) réunie le 24 octobre a Héricourt, lisons-nous dans la Semaine Religieuse, a consacré sa séance de l’aprèsmidi à la question du caléchumenal.
Mr. le Pasteur Jules Meltetai, de
Chagey, y a donné lecture d’un rapport aboutissant aux propositions
suivantes: Arrivé au terme de l’inslrucUon religieuse, le catéchumène
subirait un stage ou noviciat de deux
ans avant d’être confirmé; à l’expiration de ce délai, il ferait une aemande personnelle pour être admis
à la sainte cène, et le pasteur accorderait ou refuserait la confirmation,
selon les dispositions religieuses du
candidat »,
Ces conclusions ont été adoptées
par la presque unanimité des membres
de la Conférence, fait qui montre à
quel point le régime actuel pèse sur
la conscience de beaucoup de pasteurs
sérieux , aussi bien, du restedu
côté libéral que du côté évangélique,
car le Progrès religieux n’hésite pas
à parler à ce propos des erreurs déplorables de la majorité des protestants et des douloureuses appréhensions de tous leurs conducteurs
spirituels. Mais le système proposé
par Mr. J. Mettetal n’en est pas moins
vivement critiqué, non seulement dans
le Progrès religieux, mais aussi dans
la Vie nouvelle, par Mr. le pasteur
G. Jaulmes, et, dans le Témoignage,
par Mr. le pasteur G. Buchsenschutz,
qui en font ressortir toutes les difficultés d’application: ce qui montre
que, dans celte matière délicate, il
est plus aisé de signaler les vices du
régime actuel que d’instituer un nouvel
ordre de choses qui échappe à ces
défauts sans offrir d’autres points
faibles.
Nous en savons quelque chose aux
Vallées où la question a été étudiée
sérieusement dans nos conférences.
Les mêmes inconvénients ont été
signalés, mais, jusqu’ici, on n’a pas
osé appliquer une réforme qui n’ait
pas enrayé quelque peu les plus expérimentés d’entre nous.
J. P. P.
Tu es Pierre î...
Ce fut au nom de tous que Pierre
fit la confession de sa foi; et ce fut
afin de figurer en lui l’Eglise, que
le Seigneur lui donna le nom de
Pierre (Petrus). Christ est la pierre,
le peuple chrétien est Petrus: c’est
aussi de la Pierre que Petrus est
5
ÎS.
nommé. —C’est donc sur celte pierre,
dit .lésus, que toi, Pelrus a confessée,
sur cette pierre que lu as reconnue,
quand lu m’as dit: »Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vi\anl, » que j’édifierai
mon Eglise; c’est-à-dire que j’édifierai
sur moi-même, le Fils du Dieu vivant.
Je t’edifierai toi sur moi, et non
pas moi sur toi. (St. Augustin. Sermon
Lxxvi, in Matth. 14, Serm. 270. In
diem Pentec. )
»
* *
A propos du «Tu es Pelrus», les
journaux racontent l’anecdote suivante:
Le 6 courant, lors de la solennelle
inauguration de l’Exposition du Vatican, au moment où le pape se présenta devant l’assembléedes Cardinaux
et des notables, un chœur de 200
/personnes, accompagnées de 50 instruments, entonna le chant Tu es Petrus.
Comme l’on arrivait aux dernières
notes du morceau, Léon xiii se tournant
vers le cardinal Schiaffino, lui dit:
(I Eminence, à proprement parier, je
m’appelle Gioacchino» Le vrai nom
du pape est, en effet, Gioacchino
Pecci; et nous croyons, nous aussi, qu’il
ne ressemble à Pierre ni par son enseignement, ni par sa simplicité, ni
par ses travaux apostoliques.
Evangélisation
Naples. — L’effort des œuvres d’évangélisation, à Naples, s’était jusqu’à
présent porté sur les quartiers du
centre et de l’ouest de la ville. La
fin de 1887 a vu s’ouvrir dans la
partie orientale et par les soins de
notre église, une belle salle où Mr.
le pasteur Pons a inauguré les services devant un public nombreux et
recueilli.
Canton du Tessin. ■— Autour de
notre arbre de Noël, nous écrit-on
de Biasca, se sont trouvés réunis non
moin.s de 65 enfants, tous élèves de
nos écoles ou fils des membres de
l’église. A Novaggio, il y en avait 14,
Il y a quinze jours, le commissaire
de Gevio en ValleMaggia, s’est permis
de faire arrêter arbitrairement le
colporteur Fiandino de Saluces, sous
prétexte qu’il vendait des livres défendus (la Bible et V Amko di casa;)
mais il dut te remettre en liberté
deux heures après, sur les ordres
venus de Bellinzona. II voulut cependant lui recommander de quitter le
p.iys. A quoi le colporteur répondit :
Je le quitterai lorsque j’aurai achevé
ma tournée.
*
«
Ancône. — Un local bien adapté
et bien situé ayant été loué par le
Comité d’Evangélisation, Mr. le pasleur H. Rivoire ci-devant à Messine
a été chargé de l’œuvre d’Ancône.
Le nouveau pasteur a été présenté
à l’Eglise le 4 décembre dernier.
*■
*
Départ de collecteurs. ~ Mr. le
pasteur P. Calvino de Biasca est
parti en qualité de collecteur pour
l’Allemagne dès les premiers jours
du mois. Vers la fin de janvier Mr.
le pasteur Turin de Gênes uevra prendre la roule de l’Angleterre pour s’y
acquitter d’une mission semblable.
ÜauncUcs rdtigkusc0
L’archevêqueanglicandeCanlerbury
vient d’adresser à tous les évêqnes de
l’Eglise anglicane, dont le nombre
s’élève à deux cent dix, l’invitation
de se réunir à Londres, au mois de
juillet de l’année prochaine, en conférence plénière, pour discuter plusieurs questions ecclésiastiques, et
notamment l’action pratique de l’Eglise
contre l’intempérance, le socialisme et
l’émigration: le mode d’enseignement
religieux dans les différentes classes
de la société; les relations dé l’Eglise
anglicane avec les autres cultes chrétiens; la polygamie et le divorce, etc.
Le mouvement judéo-chrétien dont
M. Rabinowitsch est l’âme, vient de
recevoir une base solide. Trois juifs
ont été baptisés, non par M. Rahinowitsch, qui n’en a pas l’autorisation,
6
-14
I w Vi wy OW w •< *rt< UV ^ «
mais par M. Vénétianer, pasteur,
Rohrbach, près Odessa, Les trois filles
deM. Rabinowiisch viennent également
de recevoir le baptême. Un message
envoyé au fondateur de cette commu«naulé i'Israélites de la nouvelle alliance
àKichinew, l’informe que vingt-cinq
juifs de Varsovie désirent y êtreadmis.
Une mission est établie à Massaouah
port de mer du Soudan, sur la mer
Rouge. Quatre missionnaires suédois
y travaillent avec leurs femmes; ils
vont prochainement fonder deux nouvelles stations, au nord et au sud de
la ville. Placés actuellement sous la
protection-italienne , ils ont réussi à
fonder une petite communauté de
soixante-dix communiants. Trois évangélistes indigènes travaillent dans la
tribu des Gallas.
Le roi de Siam se montre très favorablement disposé pour les missions
évangéliques fondées par les Américains
dans son royaume, il a décidé l’établissement dans tout le pays d’écoles
publiques, où l'enseignement sera
confié à des maîtres chrétiens. La
population du royaume est d’environ
six raillions d’âmes.
{Eglise Libre)
*
* *
Martyrs protestants au Mexique. —
De nouveaux mptyrs ont consacré de
leur sang la Mission évangélique au
Mexique. Trois personnes, Abraham
Gomez, pasteur (presbytérien) d’origine indig,éne, Miguel Cipriano et
la femme de Philippe Zaragoza, ont
été assassinées par des fanatiques
dans la ville d’Ahuacuatilan. Zaragoza
lui-même a reçu une balle et une
blessure au bras gauche. Un prêtre
romain et un juge ont été les instigateurs directs du massacre. Le président Diaz, auquel plainte a été
portée, est personnellement ami de
la liberté religieuse, mais le jésuitisme
a de profondes racines au Mexique.
{Egl. lib.).
■k
„ ★ *
Conférence presbytérienne universelle.
— Le « Concile pan-presbytérien, s
comme on l'appelle en Angleterre,
doit se tenir à Londres, à Exeter-Hall,
du 3 au 12 juillet 1888. Le Rév.
Dr, Donald Macleod (de l’Eglise de
Betgravia-square ) et le Rév. R.-M,
Thornton ( de l’Eglise de Camdenroad) y fonctionneront comme secrétaires généraux. Les Presbytériens de
la métropole s’occupent déjà activement des préparatifs de cette grande
Conférence.
Le dernier N.® du Quarterty Register
organe de l’alliance des Eglises Réformées presbytériennes, publie la liste
de la plupart des 300 délégués qui
formeront l’assemblée de Londres. Les
deux députés de l’Eglise Vaudoise
MM. J. P. Pons Modérateur et Doct.
Prochet, y figurent en première ligne.
Mr. Joseph Silva, — eu religion le
père Frédéric-Antoine de Serogno, capucin prédicateur, à Bergame, qui a renoncé à la fois au froc et à la messe
était cité jusqu’ici par les journaux cléricaux comme un des meilleurs prédicateurs de l’Italie. Depuis le pas
auquel il s’est résolu, ces mêmes
feuilles ne verront probablement plus
en lui qu’une nullité intellectuelle
et morale.
Le correspondant italien de VEvangelical Christendom assure que Mr.
J, Silva possède une foi vivante en
Jésus-Christ. Bien que sa lettre de
démission montre que certains motifs
politiques ou patriotiques n’ont pas
été étrangers à sa détermination, elle
se termine par une invocation religieuse d’un caractère très élevé, et
qui semble témoigner d'une piété
chaleureuse et d’un véritable esprit
missionnaire.
Cette profession de foi a fait une
grande impression en Lombardie,
Cltrotitque
Société D’Histoire Vaudoise. — Le
3'“® Bulletin de la Société nous apprend que le nombre des membres
effectifs est aujourd’hui de 70, ce qui
est assurément encourageant. La liste
7
....15
des membres honoraires el correspondants n’est pas encore aussi étendue
qu’elle pourrait l'être et qii’elleleserà,
nous l’espérons, sous peu.
A propos du Bulletin, nous saisissons cette Occasion pour annoncer
qu’il est mis en vente au prix de
1 fr.
S’adresser à Monsieur le Pasteur
D. Peyrot, Secrétaire de la Société,
Angrogne, ou à M. le Doct. Vinay,
Torre-Pellice.
Nous apprenons qu’à sa dernière
réunion le Bureau a décidé d’avoir
des séances plus fréquentes que par
le passé et de se réunir le premier
lundi de chaque mois. À l’approche
du bicentenaire de la Rentrée, le
travail ne peut manquer à fa Société
d’histoire.
4
* *
Mr. le Pasteur Micol à Marseille.
— Lundi dernier, Mr. le pasteur Mico!
a dû quitter Vil tes èche pour se rendre
d’abord à La Tour, puis à Marseille
où il comptait se trouver dèsDimanche
15 courant. La paroisse lui a exprimé
le regret qu’elle éprouvait de te voir
s’éloigner, ne fût-ce que pendant
quelques mois.
Mr. le pasteur P. Giraud se trouve
actuellement à Villesèche pour remplacer Mr. Micol pendant quelque
temps.
4
* *
Pomaret. — Le Doct. Lanlaret est
sur le point de partir pour aller
Rasser quelques semaines à Nice.
ous faisons des vœux pour que le
repos et la douceur du climat, servent
comme ils ont servi déjà plus d’une
fois, à restaurer les forces corporelles
de notre vénéré frère.
Variétés
Gladstone. — Ce grand homme
d’Etat anglais est maintenant l’hôte
de l’Italie et se trouve à Florence,
où une grande ovation lui a été faite
le soir du Nouvel An par le peuple
florentin. On raconte de lui qu’il y
a quelques années, se trouvant à
Corfou, il fit un discours en grec moderne! quelques jours plus lard, à
Florence, il en faisait un autre en
bon italien devant une assemblée de
toscans. Traversant l’Allemagne, il
eut, avec le prince de Bismark, une
longue conversation en allemand; puis
passant à Paris, il répondit en français à un toast qui lui était porté; et
après avoir traversé le Gartal de la
Manche, il prononça un discours de
cinq heures, sur le budget, devant
le Parlement anglais.
foltttqué
tfaMie. — Léon XIII a bravement
supporté la corvée, heureusement
unique, du 50® anniversaire de son
entrée dans les ordres, mais il n’est
pas étonnant que plus d’une fois on
ait remarqué sur son maigre visage
outre une extrême lassitude, des symptômes d’évanouissement.
Mais aussi à quoi bon s’agiter à
tout propos pour déplorer la perte
de ce pouvoir temporel sans lequel,
dit-il, son autorité spirituelle est
grandement affaiblie, si non entièrement détruite? Il parait espérer
non pas que le Gouvernement italien,
s’humiliant au pied du trône papal
se dépouille volontairement des territoires qu’il a usurpés, mais que
les nations catholiques s’unissent ensemble pour l’y contraindre. Si cette
espérance sénile ou puérile peut le
consoler dans la prison où, on le
dit renfermé, l’Italie peut sans crainte
la lui laisser.
Nous voudrions bien savoir ce qu’il
y a de vrai dans la supposition que le
pape actuel n’est pas du tout aussi
indépendant et aussi ferme dans ses
opinions qu’on a voulu le faire croire
et qu’il est depuis assez longtemps
sous l’influence du cardinal africain
Lavigerie; qu’il aurait été lui-même, à
certains moments, disposé à la conciliation, ou à une réconciliation avec
l’Etat italien, mais que son directeur,
8
.16,
averti à temps, est accouru pour le
remettre dans la bonne voie.
Si le fait est vrai, voilà un Cardinal
qui serait papable si, au futur conclave, c’est le parti des irreconciliables, ou des temporels qm l’emporte.
Mais il n’est pas italien.
En /ifrique, on à fait un petit
pas en avant puisque le quartier général a été transporté à Moncullo et
deux brigades ont avancé jusqu’à Dogaliaulieu même où nos ¿00 soldats,
imprudemment conduits vers Saati,
ont été traîtreusement massacrés. C’est
déjà une petite victoire qui n’a pas
coûté de sang. Lentement, mais sûrement, c’est ainsi que doivent marcher en avant nos soldats jusqu’au
bienheureux jour où, l’honneur des
armes italiennes ayant été suiïîsamment rétabli aux yeux des populations
africaines ( ailleurs il n’a pas besoin
de l’être ), nos troupes pourront joyeusement reprendre le chemin de
la patrie.
un souffle de paix a passé sur toute
l’Europe et il semble que la Rmsie ait
étéla première àdonner un gage deses
dispositions pacifiques en licenciant
une partie de ses réserves. Jusqu’ici
ni l’Allemagne ni VAutriche-Hongrie
n’ont rien fait de pareil, mais il est
permis d’espérer que si, vers le printemps les symptômes d’apaisement
général s’accentuent et que les Chambres françaises effrayées par la menace
de la dissolution, permettent au Gouvernement de fonctionner régulièrement, quelques centaines de millions
de soldats pourront être renvoyés dans
leurs foyers.
Bulffarie. — Malgré la bénédiction papale, le trône du prince Ferdinand branle de tous les côtés, et
il va prochainement laisser à quelqu’autre prétendant le soin de faire
le bonheur des Bulgares.
L’Empereur d’Autriche sur l’appui
duquel il avait cru pouvoir compter,
vient de lui infliger un affront auquel
il a dû être très sensible. [Le fprince
avait envoyé à l’Empereur ses vœux
de nouvel-an en signant: Prince de
Bulgarie, et l’Empereur a adressé
des reraercîments au prince de Cobourg.
Aux Ælats-Véti» toutes choses
revêtent des proportions colossales,
les bonnes aussi bien que les mauvaises.
11 y a depuis quelques semaines une
grève de 30.000 ouvriers mineurs,
dont l’effet naturel serait, si le bon
sens de ce peuple énergique ne trouve une prompte solution du conflit
entre les propriétaires et les ouvriers,
de priver de travail quelques centaines
de raille d’autres ouvriers ou employés.
SOUSCRIPTION
en faveur du temple de Pramo)
Montant des listes précéd. fr. 14-82,70
M'*“ Pauline Pons, Torre
Pellice...............» 2,00
Anonyme, Torre Pellice . » 5,00
Total frs. 1489,70
Annoiioes.
M. et M™® Michel Pasquet de Pignerol cherchent une domestique vaudoise connaissant bien la cuisine, et
le repassage. Inutile de se présenter
si l’on ne répond pas aux conditions
sus-indiquées.
AWIS.
La Société «Pra-del-Torno», fondée
en faveur des missions, célébrera ( D.
V. ) son V® anniversaire, vendredi 20
janvier, à 7 h. du soir, dans une des
salles du Collège.
Tous les membres, honoraires, qui
le peuvent, sont priés d’assister à
cette séance extraordinaire, avec la
faculté d’y conduire ceux de- leurs
amis, qui s’intéresseut aux missions.
Pour le bureau
Le président
B. SOULIER.
Ernest Robert , Gérant
Pignerol, lmp. Chiantore et Masearelli.