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.. B.5Lég«r^ -f^-y Ì
;"'. 2 copies j
Année XXXIX.
24 Juin 1904.
N. 26.
L’ÉCHO BES VALLÉES
1*^V1^.VIÌ^{SA OII^XOIJI^ VEÌJVORBr»!
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et pour l’Administration à M. Alex. Rivoir, instit., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..,., dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE ;
François Coillard — Méditation — Madame Daumas-Oolani — L’instruction
élémentaire en Italie — Société Pra
del Torno — En Fragola, parmi les
morts et les blessés — Correspondance
d’Ecosse — Pour la protection des
oiseaux — Nouvelles et faits divers —
Pour le lit William Meille — Revue
Politique.
Francois Coillard
«M. Coillard est mort, le 27 mai,
d’un accès de fièvre bilieuse liématurique ». Voilà ce que nous apprenait
une laconique dépêche, envoyée de
Wankie, et parvenue à Paris le soir
du 15 c.
Celui qui disparaît ainsi de la scène
du monde peut bien être appelé l’apôtre du Zambèze et il faudrait faire toute
l’histoire de cette mission pour ne parler que de la seconde partie de son
ministère. Les lecteurs de VPcIio étant
généralement au courant de ce qui
s’est passé depuis 1878 sur les rives
du grand fleuve sud-africain, nous nous
bornerons à rappeler, par quelques données biographiques ce qu’a été le vaillant pionnier qui vient d’entrer dans
son repos.
François Goillard était né le 17 juillet
1834, à Asnières-lès-Bourges, dans le
département du Cher. D’une famille
humble et moyennée, il put faire ses
études grâce à un protecteur qu’avait
intéressé la mine éveillée et la vive
intelligence du jeune François.
En 1857, à vingt-trois ans, il était
consacré missionnaire avec son condisciple Daumas, et ils se rendaient
ensemble au Lessouto.
On lui assigna d’emblée un champ
qu’il fallait presque défricher, la région
de Léribé, an nord du pays, celle où
étaient encore assez récents les souvenirs et les traces des cannibales. C’est
là que M. Coillard dépensa, dans son
ministère fécond mais agité par les
guerres entre les Bassouto, les Anglais
et les Boers, vingt années de sa vie.
Son travail y fut vaillamment partagé
par sa femme, d’origine écossaise, et
née Mac Intosh, qu’il avait connue à
Paris. Pendant dix-sept ans environ,
ils n’eurent que des habitations précaires, sous des tentes, des planches ou
du zinc ; ils venaient enfin d’achever
une maison, en pierres de taille du pays,
et rêvaient d’y passer de longs jours
ensemble, lorsque le passage du major
Malan (petit-fils de César Malan) au
Lessouto, et d’autres circonstances provoquèrent un réveil missionnaire parmi
les convertis Bassouto et leurs conducteursj Après un essai infructueux de
M. Dieterlen de traverser le Transvaal
pour évangéliser les Banyaï, essai rendu
vain par la dureté du gouvernement
boer d’alors, M. Coillard accepta, quoiqu’il lui en pût coûter, de se mettre à
la tête d’une nouvelle expédition. Il
ne put s’arrêter chez les Banyaï à
cause de l’opposition de leur suzerain,
le féroce roi des Matébélé.
C’est alors que M. Coillard tourna
ses regards vers le Zambèze, où avait
émigré, soixante ans plus tôt, un clan
mossouto qui y avait implanté ses mœurs
et sa langue. Après une longue et pénible traversée des déserts qui les séparaient du Zambèze, la petite caravane
trouvait ce malheureux pays plongé
dans les horreurs d’une guerre civile.
Le souvenir béni de Livingstone y
avait cependant fait apprécier l’œuvre
des missionnaires, aussi pria-t-on le
morouti de revenir avec des collègues
pour établir une mission.
lœ T.essouto ne pouvant suffire aux
frais d’une œuvre si lointaine et coûteuse, M. Coillard entreprit en 1881 ce
voyage en Europe au cours duquel il
accepta l’invitation, que M. J.-P. Pons,
de passage à Genève, lui en avait faite
par M. Matille, de visiter les Vallées.
On sait de quelle importance ce passag-e
a été pour l’intérêt missionnaire parnii
les Vaudois, et quel sillon profond a
laissé après lui ce petit homme, à l’apparence assez chétive mais dont la parole, peu puissante d’ailleurs, avait tant
de conviction communicative. C’est alors
que, étant l’hôte de la famille Appia,
il lui plut de s’appeler le missionnaire
de la Eavadera. A Nice, ses appels déterminèrent la vocation de M. I.ouis
Jalla, qui abandonna un emploi lucratif
pour étudier la théologie à Neuchâtel,
et de M. J. Weitzecker, qui se dit prêt
à remplacer M. Coillard à Léribé, pendant dix ans.
Ce ne fut cependant qu’aux derniers
jours de 1883 que la nouvelle expédition quittait Léribé. Nous ne rappellerons pas les difficultés du voyage, l’isolement des missionnaires, qui restèrent
jusqu’à neuf mois sans aucune communication avec le monde civilisé, les relations tantôt cordiales, tantôt tendues
avec un despote cruel, faux et capricieux, les maladies, les rapatriements,
les deuils.
M. Coillard habita successivement aux
portes du pays, à Leshoma, puis à Seshéké, ensuite à Sefoula où, le 29 octobre 1891, il avait la douleur de perdre sa précieuse compagne, le jour
même où, à la Tour, se célébrait le
mariage de M. Adolphe Jalla et mademoiselle Emma Pons.
Puis la fondation de I.oatile, aux
portes de la capitale, le dé})art de M.
Coillard, en décembre 1895, avec une
santé tellement délabrée que M. et
M.me L. Jalla, qui l’accompagnaient,
avaient le sentiment de conduire un
moribond ; de nouvelles tournées en
Europe attirèrent encore de nombreux
amis à l’œuvre du Zambèze; M. Coillard vint aussi aux Vallées en 1896,
puis en i8g8.
De retour au Barotsé, il le quitta
une dernière fois, l’année passée, parce
qu’on le disait menacé de perdre la
vue. Il était à peine revenu, à l’abri de
ce dernier danger, quand la fièvre perfide vint l’arracher à sa patrie d’adoption, dans des circonstances que nous
ne connaîtrons que dans un mois.
Après M. Coillard, le doyen de la
mission du Zambèze est M. Louis Jalla,
qui est attendu en Europe au commencement d’août ; mais la station de la
capitale est entre les mains de M. Adolphe Jalla, qui l’a déjà dirigée dans les
années difficiles de 1895 à 1899.
M. Coillard avait, en particulier, une
influence puissante sur le roi Léoanika,
dont il connaissait les défauts, mais
dont il a aussi su relever les qualités
qui le rendent digne du rang qu’il occupe. Ce monarque tenait une grande
place dans le cœur de son missionnaire,
qui en a toujours espéré et demandé à
Dieu la conversion. Faisons de même
et l’objet de tant de prières ne pourra
manquer de se rendre aux appels du
Dieu d’amour qui lui a envoyé depuis
tant d’années ses messagers de bonnes
nouvelles.
Nos sympathies profondes pour ce
grand deuil vont à la Société de Paris
et à tous les missionnaires du Zambèze.
Dimanche 19 c., devant un public
assez nombreux, M. J. P. Pons modérateur a retracé, dans le Temple de la
Tour, la carrière bénie du serviteur de
Dieu auquel sont consacrées les lignes
qui précèdent.
OIV
Le nioiulc soumis à F homme.
HéLr. Il, 5-11.
Qu’ clic est grande la destinée de
r homme ! Créé à l’image de Dieu, il
a reçu un esprit capable de vivre dans
la communion avec 1’ Esprit de Dieu,
communion de pensées, de sentiments
et de volonté, et capable ainsi de participer à son règne. Le péché lui a fait
perdre le sentiment de cette haute destinée — Jésus le réveille au dedans de
nous par sa Parole et par sa vie sur
la terre, nous montrant que la soumission à Dieu est l’unique chemin de la
gloire et de l’honneur éternels. — Jésus
g-lorifié veut demeurer en nous, et nous
conduire à cet honneur et à cette gloire.
En revêtant notre humanité il s’est
identifié avec nous par son grand amour,
et nous, nous nous identifions chaque
jour avec Lui par la foi, pour qu’ Il
puisse opérer en nous la nouvelle
nature qui seule participera au règne
des deux. Jésus-Christ est venu, et a
glorifié une vie d’humiliation à la droite
de Dieu. En accomplissant en lui même
la destination de l’humanité, il l’a en
même temps, comme Fils de Dieu, accomplie pour nous.
Nous ne voyons pas encore que toutes
choses soient à l’homme, mais en voyant
Jésus-Christ, notre représentant, couronné de gloire et d’honneur, nous
sommes persuadés que ce qu’ il a fait
pour nous, se réalisera aussi en chacun
de nous. Dès à présent il nous communique sa vie, bientôt il nous rendra
participants de sa gloire. Notre destinée est de régner un jour avec Jésus.
Que notre vie soit toute une préparation a cette gloire.
Dans le plan éternel de Dieu, le
monde a été soumis à l’homme, par
le péché nous avons perdu cet empire,
nous devons le reconquérir par notre
union avec Jésus. Par l’humiliation à
la gloire.
J. D. T.
Madame Daumas-Colani
¡(1)
Les missionnaires de la Société des
Missions Evangéliques de Paris qui ont
appartenu à V époque héroïque de la
mission du Lessouto ont déjà tous disparu. Ce sont, maintenant, les dernières
de leurs veuves qui disparaissent à leur
tour, et chaque fois que le Journal des
Missions annonce que l’une d’elles est
partie, on sent au cœur, quand on a
a eu le privilège de la connaître, une
étreinte plus douloureuse. C’est ce que
j’ai éprouvé, pour ma part, en lisant
la nouvelle de la mort de Madame
Daumas. Quoique plus qu’octogénaire,
elle avait conservé une chaleur de sentiments, une vivacité d’esprit et une
lucidité de pensées telles qu’ il y avait
encore le plus grand charme à correspondre avec elle, alors qu’on ne pouvait plus goûter celui de s’entretenir
avec elle, de vive voix.
Très instruite et très supérieure, profondément chrétienne, surtout, et très
attachée au Seigneur Jésus et à son
œuvre, elle avait été la digne compagnie d’un des missionnaires les plus
distingués qu’ ait eus la Société des
(1) Fille du pasteur Colaui, peut-être d’origine
italienne, zélé ami des missions, auxiinelle.s il
donna ses deux tilles: Eléonore qui devint M.nie
Leinue et Elise qui devint M.me Daumas.
2
— 2 —
Missions de Paris, M, François Dautnas,
qui découvrit, avec M. Arbousset, le
Monl-anx-Sources, et lut le fondateur de
la station de Mékuatling, autour de
laquelle se groupa la tribu des Bataungs,
dont il fut, pendant une trentaine d’années le missionnaire aimé et respecté.
Lorsque, par suite de la grande
guerre de 1865-68 entre les Boers et
les Bassoutos, la tribu des Bataungs
fut obligée d’émigrer dans le sud du
T.essouto, que Mékuatling et d’autres
territoires furent annexés à l’Etat Libre
d’Orange et que la station, transformée
en ferme, fut vendue par la Société des
Missions, M. Daumas qui était un homme au cœur très noble et sensible ne
put résister à tavit d’amertumes et il
mourut de chagrin, à Natal, où il s’était réfugié après l’expulsion des missionnaires par les Boers.
Rien ne saurait mieux prouver combien cette noblesse de cœur était partagée par les siens que la sympathie
et les soins que M.me Daumas et ses fils
— qui sont tous les deux des médecins
de mérite — prodiguèrent aux Boers,
lorsque ceux-ci furent, à leur tour,
victimes de la guerre et succombèrent
dans leur lutte contre les Anglais.
C’est que dans la famille Daumas on
tient et on aime à mettre en pratique
la grande loi de l’amour chrétien, qui
nous enseigne à faire du bien à tous,
même à nos ennemis.
Aussi, comme on s’y sentait à l’aise
dans cette chère famille ! De quelle délicieuse hospitalité on y jouissait, sous
l’influence de celle qui en était comme
l’âme !
Et maintenant, sainte et noble femme,
tu jouis, toi-même, de la meilleure de
toutes les demeures, celle du Père Céleste. Puissions-nous tous, nous qui
t’avons connue et aimée, t’y rejoindre,
un jour!
J. Weitzecker.
L’instruction élémentaire en Italie
(voir No précédent)
Si le nombre des illettrés est si considérable, c’est d’abord parce que, malgré
la loi, une forte proportion des enfants
qui devraient fréquenter l’école, ne la
fréquentent pas. La statistique donne
une moyenne générale de 8.416 inscrits
pour 100.000 habitants. Ici encore le
Piémont est à la tête avec 12.43 i écoliers
sur 100.000 habitants, mais cette moyenne
qui se maintient à 11,241 en I.ombardie
10.715 en Vénétie, et 10.377 en Ligurie
descend rapidement jusqu’à un minimum
de 4.389 en Calabre. Notons, comme
terme de comparaison, que non seulement la moyenne générale, mais le
chiffre maximum donné par le Piémont
est dépassé dans tous les pa}^s de l’Europe , excepté_____ ceux auxquels on
rougirait de se voir comparer. En Allemagne et en Suisse la moyenne dépasse
les 15.500 et aux Etats-Unis elle atteint
les 17.500. Notre population scolaire
est donc inférieure de moitié à celle
des pays les plus avancés, et dans certaines régions elle atteint à peine le
quart.
Et quels rc.sultats donne cette proportion de privilégiés ? Si dans les
provinces du nord la majorité, les trois
quarts peut-être dans quelques-unes,
atteignent ou dépassent le minimum
requis pour l’examen do />roseinijUmmto
dans le Sud, le très grand nombre
quitte l’école longtemps avant l’achèvement de la troisième. Et sur ceux
qui achèvent cette classe et passent
l’examen, combien encore qui. une fois
sortis de l’école, ne lisent plus rien et
oublient le peu qu’ils avaient appris.
La faute d’un si désolant état de
choses revient sans doute en bonne
partie à l’incurie des parents et à la
tradition d’ignorance héréditaire qui est
dans les mœurs de tant d’Italiens. Mais
M. Ferraris ne craint pas de dire que
le vrai coupable c’est la loi elle-même
ou ceux qui l’ont faite sans aviser aux
moyens de la rendre efficace. La loi
sur l’instruction publique a le même
vice originel que beaucoup d’autres lois
italienne : elle veut la fin sans vouloir
en même temps les moyens. « C’est là
la faiblesse fondamentale de la légis-.
lation italienne, qui croit rendre les
peuples riches, instruits, heureux, en
écrivant les lois sur le papier, sans
établir les moyens de les mettre en
pratique. C’est ainsi que nous avons
sur le papier l’instruction sans les écoles
et sans les maîtres, le téléphone sans
appareils et sans fils, le crédit agraire
sans capitaux ».
Société “Pra del Torno,,
Compte rendu iiiiancier (1903-1904).
A) liéunions.
I Angrogne: S. Laurent L. 2,70
— Serre 1,80 — Martels
1-95 — Jourdans 3,25 —
Pra-du-Tour 4,55 — Cacet
1,80 - Pons 1,50 L. 17,55
II S. Jean: Fond de S. Jean 2,75
— Gonnins 0,45 — Danna
5,30 — Peyrots 1.50. 10
III Massel : Grandidier 2,30 —
Didier 3,30 — Champ-laSalse 3,50 — Rober.s 4,05. 13,15
IV PerrierrManeille : Perrier 5 —
Traverse 4,20 — Grangettes
4 — Bessé 6,05. 19,25
V Fignerol: Pignerol 15 — S.
Second 2,85. 17,85
VI Pomaret: Pomaret 9,65 — En
vers Pinache 3,40 13,05
'VllPraly: Ville 5 — Ghigo 7,50
— Pommiers 2,60 15,10
VIII Pmrîtsii«; Crotta 3,45 —
Collerey 2,50 — Rocheplatte 2,05 8
IX Rodoret : Fontaines 8,40 8,40
X Rora : Rounc 2 2
XI S. Germain: S. Germain 8
— Combines 2,40 10,40
XII La Tour: S. ùlarguerite 2,77
— Bouissa 3,80 —■ Copiers
2,70 — Envers 1,15 — Ravadera 3,55 — Chabriols 4
— Taillaret 1,75 ,— Si
mounds 7,10 — Appiots
7,50 — Collège (séance anniversaire 1903) 12,10 46,42
XIII Vülesèclie: Clos 7,50 7,50
Total des collectes L. 188,67
B) Contlibuliotts des Menib. Hon. 182,50
C) peins :
1) Contributions arriérée de M.
J. Forneron 2
2) « La poule de Masscl qui a
fini de poudre » 5
3) « Une amie du Pra-dcl-Torno i
4) M.lle M. Mcille « in memo
riam » Elise Meille 3
5) M.lle M. Meille « in memo
riam » Caroline Meille 3
6) Collecté par M.me A. Ilug.
Pons 3,90
7) Ecole du Dimanche de l’En
vers (La Tour) 2
8) Ecole du Dimanche des Jour
dans (Angrogne) 4
9) Vente de 20 vieux Almanachs i
Total des dons L. 24,90
Total général » 396,07
Dépenses » 27,05
En caisse, pour les Missions » 369,02
Le Vice. Président Trésorier
F. Peyronel.
ES F R ü.Q EL
Parmi les morts et les blessés.
(Suite, V. N. 2d).
Cependant, nos morts avaient été,
à leur tour, de.scendus dans la fosse et
ils étaient réunis aux pieds de l’endroit
où nous nous trouvions. Après avoir
joté une poignée de terre sur leurs
cercueils, suivant que porte notre liturgie italienne, l’un de nous lut quelques passage de la Sainte-Ecriture adaptés à la circonstance ; M. Soulier prononça, ensuite, une vigoureuse oraison
funèbre sur les enseignements de la
mort, et M. I.éger adressa à Dieu une
prière d’abondance, qu’on peut bien
qualifier d’excellente, car, sans avoir
duré plus de quelques minutes, elle
toucha à tous les sujets de la douloureuse actualité, et cela d’une manière
qui, nous le savons, toucha aussi plusieurs de ceux qui l’entendirent. Celui
de nous qui avait commencé le service,
le termina en adressant, conformément
à notre usage, quelques mots de remerciements à ceux qui avaient assisté aux
funérailles, ajoutant des remerciements
spéciaux pour les autorités, les militaires et tous ceux qui avaient concouru, au prix de tant d’efforts et de
dangers, à retrouver nos morts et à
leur procurer une sépulture honorable,
puis £n récitant V0raison ■ dominicale et
le Credo et en donnant la Bénédiction.
Ce fut là ce que le correspondant du
Corriere della Sera, habituellement exact,
appela « un lungo sermone» accompagné
d’altri interminabili discorsi que prononcèrent con grande enfasi gli altri due
■pastori (N° du 26 Avril). Et pourtant,
en s’en tenant aux données mêmes du
correspondant, tout se fit dans deux
heures trois quarts et de ces deux heures trois quarts une heure entière fut
occupée par la cérémonie catholique à
l’église, et l’heure et trois quarts de
reste fut partagée entre : la céré
monie catholique sur le cimetière ; 2^
la descente des cercueils et leur arrangement dans la fosse, opérations che
riescono lunghe e. faticose; 3° la cérémonie
vaudoisc ; 4^^ les trois discours, qui,
après celle-ci, furent encore prononcés
sur la tombe. Y a-t-il eu vraiment, pour
ce que nous avons dit, entre trois, la
place d’être long et deux fois interminable ? Ou bien serait-ce que ce Monsieur n’a pas trouve de son goût que
nos discorsi fussent improntati alla dottrina 'oaldese ? Sans attendre la réponse,
nous préférons nous unir à lui pour
trouver que « le tableau de ces funé« railles qui s’accomplissaient pendant
« qu’un vent glacé soufflait, revêtait,
«sur cette hauteur recouverte de neige
« et au milieu de ces g'randes monta« gnes blanches, un aspect merveilleu« sement imposant» et que «la double
« cérémonie funèbre, dans laquelle deux
« religions se fondaient comme en une
« seule, donnait au pieux spectacle un
«caractère d’étrange originalité».
I.es discours qui furent prononcés,
après la double fonction religieuse, fu
rent celui de M. le chevalier Dalmazzi
notre Sous-préfet qui annonça les subsides déjà envoyés par le gouvernement
pour les victimes et leurs familles et
louant l’abnégation de ceux qui avaient
travaillé à sauver des vies et à retrouver les morts, promit de les proposer
pour les récompenses qu’ils ont si bien
méritées ; le discours de M. Basset,
syndic de Pragela, qui fut vraiment
émouvant dans sa simplicité, et celui
de M. l’ingénieur Conrad Saxer, vicedirecteur de la Compagnie minéraire,
qui, au nom de leurs supérieurs et de
leurs compagnons, donna, dans des termes très sentÊs le dernier adieu aux
chers défunts.
Deux heures plus tard, à la Ruà,
notre infatigable Sous-Préfet prenait,
avec le Syndic de Pragela et les docteurs Malinverni et Besso, les dispositions nécessaires pour le transport des
cinq blessés survivants, dont nous annonçâmes par télégramme l’arrivée, pour
le soir, à notre hôpital du Pomaret.
Nous fûmes heureux de constater que
les blessés allaient tous mieux et qu’en
particulier nos deux vaiidois, Peyran
et Monnet, dont 1’ état était, la veille,
si inquiétant, sc trouvaient dans des
conditions rassurantes, grâce, en partie,
aux soins dévoués que n’avait cessé de
leur donner le brave prêtre Don Brizio.
Nous partîmes rapidement, en voiture, nous les trois pasteurs et les autres Vaudois qui étaient avec nous,
pendant qu’un omnibus transformé en
char d’ambulance et contenant outre
les blessés et le médecin militaire Besso,
M. le Sous-Préfet, M. Varetta employé
de la Compagnie minéraire et Don
Brizio, se préparait à nous suivre à un
pas plus modéré.
Comme on attendait ce convoi, M.
Lageard syndic du Pomaret, avait sag'ement pris les mesures nécessaires pour
que le transbord n’eût plus à s’effectuer entre La Pérouse et Le Pomaret,
sur le bout de route que l’Albona avait
endommagée et quand, au milieu de
la curiosité générale bien légitime, l’omnibus-ambulance arriva, ce fut comme
triomphalement qu’ il atteignit notre
hôpital, suivi, entr’autres personnes, par
une petite femme, qui pleurait tout à
la fois de chagrin et de joie, parce que
là, dems cet omnibus, il y avait .un
homme au visage fracassé, mais à la
vie sauve qui était son mari, le père
de ses cinq enfants.
(La fin au prochain numéro).
J. Weitzecker.
CQRRESPOMDIMCE D'ICQ'SSE
Ediitibonrg-, 4 juin 1904.
I.es Assemblées des deux grandes
Eglises viennent de terminer leurs séances, commencées le 24 mai et qui ont
duré dix jours sans interruption.
On romplirait les colonnes de VL'cho,
sans beaucoup intéresser vos lecteurs,
en rappelant toutes les discussions qui
ont pris tant de temps. Je ne ferai que
toucher quelques points.
]jGs modérateurs étaient, le Dr. Balfour, d’Edimboi.irg, pour l’Eglise Libre
Unie, et le Dr. Mc Murtric, aussi d’Edimbourg, pour r Eglise Etablie ; l’un
et l’autre ont rempli leur charge avec
dignité et tact.
Au Synode de l’Eglise Etablie, on a
entendu et discuté des rapports sur les
Missions Intérieures et Etrangères, l’Evangélisation d’Israël, les Ecoles du
dimanche, etc. Le sujet qui excita le
3
3 —
plus d’intérêt fut celui d’un Comité
d’Union pour l’action sociale. Il s’agit
d’instituer des Hointtii pour alcoolisés,
des colonies de travail, etc. Ces nobles
initiatives n’ ont cependant pas passé
^ sans quelqu’opposition.
L’Eglise Libre Unie a pu constater
que, depuis l’Union en igoo, 6661 communiants se sont fait inscrire. Deux
professeurs ont été nommés, le Dr.
Hugh Mackintosh d’Aberdeen pour
enseigner la théologie systématique à
Edimbourg, et le Dr. Young Simpson
pour la chaire de science naturelle à
Edimbourg et Glasgow.
A l’époque de l’Union, une vingtaine
de congrégations minuscules avaient
refusé d’y adhérer ; elles viennent de
f citer l’Eglise par devant les tribunaux
et réclament la propriété de tout ce
qui a appartenu à la ci-devant Eglise
Libre, qu’ils seraient seuls à représenter
désormais! Deux fois déboutés en Ecosse,
ils se sont appelés à la Chambre des
Lords, à Londres, la Cour Suprême
i de Cassation. Les débats ont eu lieu en
décembre. Avant que la sentence fût
prononcée, un des juges mourut ; les
six autres étant ¡jartagés on décida de
recommencer l’instruction en s’ adjoignant deux nouveaux juges. I.’époque
des débats était fixée au g juin.
^ L’ Eglise Libre Unie avait proposé
un arrangement, par lequel chaque
partie retiendrait ses temples et ses
presbytères, et 1.250.000 francs seraient
versés aux dissidents, les frais devant
être payés au mojmn des fonds, qui
sont l’objet du procès. Ce compromis
ayant été repoussé, il ne reste qu’ à
attendre l’issue de la cause.
Aucun député vaudois ne s’est présenté cette année, mais M. L. Rostagno,
qui a visité plusieurs de nos églises,
l’hiver dernier, a été partout bien accuielli et a éveillé un grand intérêt en
faveur de votre œuvre en Italie.
Il y avait des députés de Belgique,
de France et de l’Eglise Réformée de
Bohême, qui ont reçu un chaleureux
accueil.
I.es sommes données par l’Eglise
Unie en faveur des œuvres du Continent ont été, cette année, bien inférieures à ce qu’elles étaient précédemment. Cela a formé le sujet de maints
reproches, mais des mesures ont été
prises pour que les anciens totaux fussent de nouveau atteints, ou même
dépassés.
Votre dévoué
R. M.
Pour la protection des oiseaux
Un journal allemand, le Wieshadener
T-ageblatt, a publié dernièrement un article sur la dedrucüo» des hirondelles et
des oiseaux chanteurs dans le midi, qui est
un vrai cri de guerre contre les « méridionaux», comme ce journal s’exprime
pour ne pas nommer les Italiens. Après
avoir constaté la multitude des insectes
nuisibles à l’agriculture il s’écrie :
« Nous connaissons tous la cause de
cette calamité. C’est le massacre des
oiseaux. Que d’encre n’a-t-on pas répandu, combien de paroles énergiques
n’a-t-on pas adressé aux peuples méridionaux pour leur demander la protection des oiseaux 1 Avec quel résultat ?
A la honte de l’humanité, nous devons
répondre: Aucun. — A une vanité, au
plaisir cruel de la chasse, on sacrifie
des millions de créatures. Qu’on ne me
parle pas de voracité, de gourmandise
des méridionaux, car les petits oiseaux
ne constituent pas un aliment important.
C’est la destruction inconsidérée, inconsciente, comme une habitude, par plaisir.
« Il faut montrer à ces gens-là que
nous autres septentrionaux ne pouvons
pas permettre que l’on tue ainsi nos
bienfaiteurs. Il faut que les phrases'
polies, diplomatiques, qui ne disent
rien, qui ne font point d’impre.ssion
et ne laissent espérer aucun succès,
fassent place à un langage catégorique.
Ces méridionaux commettent un attentat
contre notre richesse nationale, et notre
patience est à bout.
« Pourquoi ne pas refuser par exemple
l’entrée de leurs vins dans l’Etat allemand,
aussi longtemps qu’ ils ne cesseront
pas ces destructions et resteront sourds
à nos prières ? Bientôt il n’y aura plus
rien à poursuivre ; il n’y a pas de temps
à perdre, il faut faire quelque chose :
la question est très sérieuse. Qu’on ne
compte pas sur une courtoisie ou sur
un sentiment bon et humain qui jusqu’ici
n’a donné aucun résultat. Qu’on mette
en mouvement le levier le plus fort :
l’égoïsme et l’intérêt.... »
La feuille allemande ne dit pas que
l’Italie souffre au moins autant que
l’Allemagne de cette destruction aussi
stupide que barbare, et il est vraiment
humiliant qu’une si grande partie de
notre peuple soit aveugle au point de
détruire ainsi volontairement sa propre
richesse. Espérons que les protestations
énergiques qui s’élèvent de tous côtés
pousseront le gouvernement et les autorités locales à prendre des mesures
efficaces pour faire cesser un massacre
indigne d’un peuple civilisé.
©g s©§mi
storia di Andrea Uumi, Cattolico
Romano Irlandese. Firenze, Claudiana,
1904. pag. 80. Prezzo; cent. 25.
Ij’idea di Dio e la sua assurdità,
ovvero i sofismi dell ’ incredulo. Risposta del pastore Emilio Gautier all’anarchico Sebastiano Faure. Firenze,
Claudiana, 1904. Pag. 23 Frazzo: cent,
10.
L’idea religiosa e l’idea di Dio.
Firenze, Claudiana, 1904. Pag. 23. Prezzo : cent 10.
L. M. Calassi ; La Madonna in
Vaticano. Pel Giubileo del Cinquantesimo Anniversario deU’Immacolata Concezione di Maria Vergine. Firenze,
Claudiana, 1904. Pag. 16. Prezzo:ceni. 5.
Bart. Pons ; L’imniacolata Concezione, ovvero se importa alla nostra
salute che la Vergine Maria sia stata
« Sine labe coneepta » Firenze, Claudiana
cent. .5.
Proposta (Pana Colonia di riconcentrauieiiito per gli emigranti italiani spar.si , dell’agronomo Giulio
Parise. Torre Pellice, Tip. Alpina 1904,
Dans cette brochure, dont le titre ne
correspond peut-être pas exactement
an contenu, M. Parise propose la fondation d’une colonie agricole italienne
dans la partie méridionale du Paraguay dans un terrain qu’il dit très favorable sous tous les rapports et qui
serait offert gratuitement par le gouvenicmcnt do cette République. I.a
broebure (12 p. 8") c.st accompagnée
d’une carte de la région à coloniser.
L’Ami de la .lenne.s.se
Sfiiiininire du N. de juin.
Une percée dans les nuages — Singularités de quelques personnages cé
lèbres — Une visite au laboratoire
d’entomologie agricole de Rouen —
Le Forum — L’ours glouton — La
houille — Mon oncle Ours — L’amour
de la patrie — Aux écoliers — Dans
nos colonies — Histoire — Le cadi —
Bucarest — Les présidents de la République.
MINERVA
KOMA — Via Toniacelli, 15 — ROMA
“ Minerva,, esce tutte le domeniche in
fascicoli di 24 pagine, con elegante copertina,
e oonticue, riassunti in diligente compendio, i più
interessanti articoli delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, su tutti gli argomenti
ohe possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
Nouvelles et faits divers
Toujours à propos de M. Dowie.
M.me Lopresti affirme- nouvellement
que les prières d’intercession du prophète
sont gratuites. Sa lettre ne différant
pas essentiellement, dans le fond, de
celle que nous avons publiée dans le
dernier numéro, nous nous dispensons
de l’insérer in extenso, en invitant les
lecteurs qui voudraient se documenter
sur les systèmes et doctrines du prophète, à se procurer quelques numéros
de son organe personnel et des journaux sérieux qui ont parlé de lui avec
la plus parfaite impartialité.
Voici, à titre de document, la traduction, parue dans la Semaine Religieuse
de Genève, de l’engagement que M.
Dowie réclame de tous ceux de ses
disciples qui deviennent ses collaborateurs.
«Je, N. N., déclare que je reconnais
John Alexandre Dowie surintendant
général de l’Eglise catholique chrétienne en Sion, — Eglise dont je suis
membre, — dans son triple ministère
prophétique, comme l’Ange de l’Alliance, comme le Prophète prédit par
Moïse et comme l’Elie qui doit restaurer toutes choses. Je promets d’obéir
de toutes mes forces à tous les commandements légitimes qu’il donne, directement ou par les fonctionnaires qu’il
nomme, et de me rendre, sur son ordre dans une partie quelconque du
monde comme un membre de l’Armée
de la Restauration de Sion, en subordonnant à ce serment tous les liens
de famille, ainsi que les obligalions et
relations que je puis avoir envers ou
avec les gouvernements terrestres».
On voit, ajoute la Semaine, que M.
Dowie revendique, vis-à-vis de ses subordonnés, la même po.sition que le
général d’un ordre monastique peut
assumer vis-à-vis des simples religieux.
On se rappelle involontairement ici
l’avertissement de saint Paul: «Vous
avez été rachetés à grand prix : ne vous
rendez pas esclaves des hommes >.
(I Cor. VII, 23).
La conférence du dictrict de I,ombardic-Vénétie-Emilie s’est tenue à Vérone Ic.s 31 mai et i.r juin, sous la
présidence de M. Calvino.
Sur la demande de M. Fasido, on y
a reconnu comme une Eglise constituée
la station de Santa Lucia. La commi.ssion
Executive du district a été nommée
en la personne de IMM. B. Revel, G.
Cramer et P. Calvino. — Ont été nommés
députes au Synode, pour le district: MM.
Alb. Vigliano, II. T. Gag, L. BartoU ;
pour l'Eglise de Milan, J. Griot. A ce
propos, qu’il nous soit permis de remarquer qu’ en Toscane, l’Eglise de
Florence s’est réservé la nomination de
son député, et qu’elle nous semble avoir
mieux interprété l’esprit de la Constitution que la Conférence des Vallées
et celle de Lombardie, qui se sont adossé
la charge des élections à la place des
églises.
L’assemblée Générale de l’Eglise
Libre Italienne a voté àTunanimité des
présents l’union avec les églises méthodistes.
La section de l’Union des Amies
de la Jeune Pille, qui vient de se
constituer à Nice, sous la présidence
de M.me Newbery, compte aujourd’hui
35 membres. On a loué un grand appartement qui sera un home pour les
institutrices exerçant en ville, mais
non un bureau de placement, et l’on
n’y recevra pas les servantes. Par contre, le restaurant sera ouvert à toute
jeune fille convenable. Ce même local
sera aussi le siège de l’union de jeunes
filles le Bleuet et la section cadette la
marguerite.
Refuge de Marseille. — On nous
écrit : Il vient de se fonder à Marseille
une Association ayant pour objet d’aider au relèvement et à l’affranchissement des femmes et des jeunes filles
que la misère, l’abandon, la maladie
ou toute autre cause ont fait tomber dans la prostitution et qui sont
désireuses de rentrer dans la vie normale.
L’établissement que cette Association
a ouvert est dirigé dans un esprit
évangélique avec toutes la largeur que
comporte le respect absolu des consciences. Il reçoit et hospitalise ces
malheureuses sans distinction de culte
ou de nationalité, les garde le temps
nécessaire à leur relèvement moral et
matériel et leur facilite le moyen soit
de trouver de l’ouvrage, soit de rentrer dans leurs famille.
A Marseille, qui par sa situation est
ouverte à des éléments si divers et ou
la débauche fait en con.séqiience de si
nombreuses victimes, cette œuvre comble une lacune. Elle attend les ressources nécessaires à son femtionnement de
tous ceux qui ont à cœur le relèvement des perdus et veulent le trionphe du bien.
Adresser les dons à Monsieurs Henri
SCHLOESING, trésorier, i, rue Armény, Marseille.
M. et M.me Boiteux et les trois autres
personnes en route pour le Zambèze,
qui se sont embarqués le 7 mai à
Southampton, ont heureusement débarqué au Cap le 31 mai. Les nouvelles
de M. et M.me Coïsson nous apprennent qu’ils touchaient Madère le S c.
Nous en extrayons la description d’un
(liiuaiiclie à bord de l’Armadale
Castle: «Le matin, à 8,15, le capitaine
fait sonner la cloche et vient sur le
pont en criant : Venez tous, nous sommes
tous une fa,mille, commençons la journée
par la prière. Il lit nue portion des Psaumes et fait une prière. — A 11 h.
il préside le culte avec liturgie dans le
salon des i.res. Pas de sermon, — Vers
4,30, il est de nouveau au milieu des
voyageurs et s’installe avec sa flûte
près d’un petit harmonium que joue
une clame, et il invite tout le monde
à chanter les hymnes de Sankey, choisis
par les assistants.
I.c soir, à 8 h., nous avons un sermon d’un pasteur anglais qui voyage
avec nous.
4
'I
— 4
Tous les matins .il y a le culte en
commun. Vers 9,30, le capitaine réunit
les enfants dans sa cabine et leur fait
une école du dimanche. — Parmi nos
compagnons de route il y a une demoiselle américaine qui va dans le Natal
comme missionnaire, puis une dame
Jeffrys, fille et veuve de missionnaires,
Revue Politique
deux pasteurs anglais etc. En nous ne pouvons assez nous et remercier Dieu d’avoir pu sur ce bateau » somme, féliciter voyager
POUR LE LIT WILLIAM MEILLE
Listes précédentes L. i [3.163,60
M.me V.ve Stallé (Montecarlo) IO
Et. Stallé, Arth. Melile et Arth. Peyrot, produit d’une
« pesca » 11
Collecté à Prarustin : 2.de souscriptiou.
Gay Jean (Caneuva) 0,50
Gay Albert (id.) 0,50
Gay Matthieu (id.) 0,50
Grill Mad. v.ve Gardiol (id.) 0,50
Gardiol Annette (id.) 0.50
Godin Pierre (Fontanarè) 0,25
Forneron Marie (Barbe) 0,25
Charvet Lydie v.ve Avondet (Roc) i
Rivoir Daniel (Roc) 0,50
Forneron Jacques (Saret) 0)50
Roman Jacques (Poly) I
Grill Jacques (Poly) 0,50
Grill Jean (Poly) 0,50
Rostan Michel (Poly) 0,50
Constantin Daniel (Poly) 0,50
Rostain Jacques (Ciabot des
Cardon) 0,50
Cardon v.ve Marie (id.) I
Gardiol Antoine (Charvet) .0-50
Avondet Paul (Alliaud) I
Avondet B.my (Françoi) 0,50
Peyronel Jean (Farcoula) I
Total L. [3.197,10
Chronique toute militaire, d’un bout à
l’autre. A signaler en commençant le
lancement (varo) du cuirassé Rtyina Elena
qui a eu lieu à Spezia dimanche dernier
à la présence du Eoi, du ministre de la
Marine, des représentants du Parlement
et d’une foule d’invités triés sur le volet.
Le navire en question, un gros cuirassé
déplaçant environ 13.000 tonnes et dont
l’équipage comptera plus de 700 h., ne
sera prêt à prendre la mer que dans
deux ans, et ne coûtera pas moins de
28 millions de frs.
Le Parlement ne s’est guère occupé
dans la dernière semaine que de questions
relatives à l’année. Le projet par lequel
la condition matérielle des officiers inférieurs sera sensiblement améliorée est
approuvé à une assez grande majorité,
malgré l’opposition du groupe socialiste
dont un orateur remarque, non sans
raison, que les professeurs des écoles
secondaires et plusieurs autres catégories
d’employés do l’Etat luttant avec la misère
auraient eu le droit de passer avant les
officiers de l’armée. L’examen du budget
de la Guerre a fourni à plusieurs orateurs
l’occasion de manifester leur opinion touchant notre système de défense et notre
organisation militaire défectueuse. A remarquer surtout les discours sensés de
M. Portis, qui exhorte le Gouvernement
à pourvoir à la défense de la frontière
orientale, et de M. Compans ressassant
sa thèse favorite : « par une économie bien
entendue dans les services administratifs
il y a moyen d’améliorer sensiblement
les œuvres de défense et pourvoir aux
services qui sont en souffrance». Le ministre de la Guerre, M. Pedotti déclare
qu’il n’est guère possible d’introduire
des économies dans n’importe quel chapitre du budget ; qu’en supprimant deux
corps d’armée, comme d’aucuns le proposaient, on réduirait de 100 mille hommes
la puissance militaire du pays. Il n’y a
donc pas lieu d’y songer. Le ministre
reconnaît en outre l’utilité du tir à la
cible qu’il se propose de mieux organiser,
mais il ne croit pas que le pays soit
préparé à le substituer au service militaire proprement dit. Enfin, et cela
va rassurer les anti-militaristes à outrance,
M. Pedotti et M. Giolitti déclarent que
le Gouvernement ne compte demander
aucun crédit supplémentaire pour le budget de la guerre, vu que, affirmait quelques jours auparavant au sénat M. Pedotti,
rien n’est plus variable au point de vue
technique que les conditions d’armement
et de fortifications, et que les meilleurs
éléments de la puissance d’une nation
résident dans une bonne politique et de
bonnes finances. Mais, M. Giolitti a soin
d'ajouter que si le Gouvernement ne
demande pas de nouveaux crédits, c’est
qu’il les juge inutiles puisque, depuis la
consolidation du budget de la Guerre,
aucun évènement n’a eu lieu qui justifie
une plus puissante défense du pays.
— Du théâtre de la guerre il y a
plus que de simples escarmouches à signaler dans la chronique d’aujourd’hui.
Le 15 c. une sanglante bataille avait
lieu dans les environs de AYafangou, un
peu au N. de Port Adams. Il paraît que
les Japonais commandés par l’intrépide
général Oku avaient' la supériorité du
nombre, aussi la victoire vaillamment
disputée, leur est-elle restée. Grandes
pertes des doux côtés. Les Eusses avouent
avoir perdu 1200 h. entre morts et
blessés, les Japonais plus de 900, mais
on a raison de croire que ces chiffres
sont bien au-dessous de la réalité. La
victoire de AYafangou a eu, entre autres
effets celui de faire reculer les Eusses
d’une trentaine de kilomètres vers le
nord. Mais deux jours plus tard les Russes
ont pris leur revanche sur mer, les navires
de l’escadre de Vladivostock ayant réussi
à couler dans le détroit de Corée trois
transports japonais avec leur cargaison
de chevaux, de fer et de matériel de
guerre et une partie de l’équipage. R
semble enfin décidé que l’escadre de la
Baltique partira le 24 c. pour l’Orient,
route de Magellan. Le renfort sera le
bienvenu pour les défenseur de PortArthur.... s’il arrive à temps. Mais songez
aux dizaines de milliers de kilomètres à
parcourir avant que l’escadre, sur qui la
Russie fonde tant d’espérances, soit à
l’entrée du golfe de Petcili !
— Il y a longtemps que les adversaires politiques de M. Combes ont fait
courir le bruit d’une tentative de corruption de la part des Chartreux envers
M. Edgard Combes pour qu’il intercédât
auprès de son père en leur faveur. On
l’avait d’abord accusé d’avoir reçu 2
millions ; plus tard on dit qu’ils avaient
été simplement offerts par un intermédiaire et que M. Combes fils ne les aurait
pas refusés catégoriquement. Pensez si
les nationalistes ont manqué l’occasion
d’accuser le président du Conseil de
vénalité. Pour couper court aux racontars
et aux calomnies, M. Combes, l’honnêteté
personnifiée, d’accord avec la Chambre
a fait nommer une commission d’enquête
pour apurer les choses et mettre à couvert
son honorabilité et celle de sa famille.
Malheureusement il semblerait que M.
Combes fils n’est pas aussi innocent qu’il
veut bien le dire et qu’il y a du louche
dans toute cette affaire.
j. c.
i
Errata. C’est M, Mustou qui a présidé la Conférence Piéinont-Ligurie-Mce, et non pas M. P.
Long'o, comme il a été écrit par erreur dans le
compte rendu de la Conf. de S.t Germain. C’est
comme président de la Commission exécutive que
M. Longo a apporté à cette dernière les salutations de sa sœur du 2,e district.
A. Rivoir, gerant-administrateur.
Torre Pollice — Imp. A. Besson.
Ab. payés et non qnitancés.
1904 : J. Bertin, Guichard.
HISTOIRE POPULAIRE
des Yaudois des Alpes et de leurs colonies
Horaire d’été
La Tour-Tignerol-Turiü
riquéias
Pignerol
aecél6.10 7.40
a. 5.34 8.1
il. 5.37 8.2
U. .5.59 8.16
d. 6.7 8.22
7,26 9.15
(1) Jours de fêle
accél. fe3t.(l)
8.30 12.J5 15.32 19.10 20.15
S.m 12.41 1-5.54 10..36 20.-30
9.1 12.44 15.56 19.41 20.23
9.23 13.6 16.12 20.3 20.55
9.31 13.13 16.20 20.12 21.2
L0.55 14.32 17.32 21.35 22.24
de juillet, août et septembre.
Turin-PiperoI-la Tour
Turin 5.35 9.15 uccèl- 12.55 16 — accél. 17 35 19.49
Pignerol f a. 6.56 V d. 7.5 io.;ì6 U.2 17.21 18.21 212
10-45 14.10 17-31 18.28 21.11
Briqiiéras / a. 7.27 11.7 14,28 17-53 18.56 21 33
X d. 7.30 11.10 14.30 17.57 18.68 21-æ
La Tour 7.56 11..30 14.54 18.25 19.21 22.6
Tramway Piperol-Pérouse
fi)
Pignevol 5.4
S. (jerinain 5.4!
Pèrouae a. 6.15
dép. (iilif/euces
arr. Perrier
7. 9.30 10.40 14.30 17.25 18.44 21.20
7.36 10.6 11.16 15.6 18.1 19.10 21.56
8.10 10.40 li.bl 15.40 18,35 19.54 22.30
8.20 18.45
9.50 20.15
„ Fénestrelles 11. 21,25
(1) Faculiutif drpHiS le l.r Septembre.
(Fénestrelles- Perrier) -Pérouse - Pignerol
(!i) fest.(2)
.jiFénestr. 4.SO mso 17.80
§|perrier (1) 5.15 17,15 18-15
Pérouse a. n.30 18.30 19.30
„ <1. 4.« 6.41 HI2 11.45 II.VI 17.20 18.45 20, 1947
8. ôormain 5.20 7.19 8.47 12.20 15 25 182 1921 20.35 20,23
Pignerol 5.55 7.52 9.22 12.55 19 18 37 19.69 21.10 20 58
avec 64 gravures
anciennes et modernes, eu bonne partie inédites
par JEAN JALLA
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