1
Sccomìe Année.
28 Janvier IS76.
N.
«Jovii:*nâ,l cio l’!Ég*lîso tíjvanj^ólícjuo Vaucioiso
Paraissant chaque Vendredi
Voits me serez ténoins. âctbs I. 8.
Suivant 2<i‘ vérité avec la charité.
__________tii. i
Prix ob L'ABONXEifBNy par On s'sbenne: i Pignerol ru Bui-rro dé1‘édi~ ]
Italie h 3 ministrarioa ilTatson ilteol.' Un Nuiairo séparé: IQ eentimes.
Tous les psys de rUnion de A b» Xour ofaez U. fiiLLt libraire. . Annonces k Is 4.e page Sb cenliposte {Eorope) . . . > fí A Turin ebez .U. Goss, via Î*io Quinto, n. IS. mee par ligne.
Etats-Unifl ...... > 8 A Pomaret chez M. Lantarbt Pisi. Direoitur. P .
- - 4 .
SoinrualF-e.
Sirfiilarité, — I.P9 progrt!* <ln siècle el
une joiirnéo «i’Evangélisalion. — Ctirrespondfince. — Noureltcs religieuses et faits
dicers. — Kerue politique.— Pelilo poste.
SOLIDARITÉ
( Voir y. ( et ZJ.
111.
Au inoment où nous allions enTojer à l'imprinieur un troisième
»niele sur ce sujet, nous recevons
d'un cher correspondant la lettre
suivante, à laquelle nous n’avons
apporté que de légères modifica1I01I.S, et dont nous nous sommes
bien gardé de supprimer la dernière partie, comme nous en avions
la permission.
... le 24 janvier 1876.
Monsievir le Directeur,
d’ai lu avec beaucoup d'attention les deux articles qui ont paru
dans le Témoin sous le litre de:
Solidarité. C'est un sujet qui m’intéresse plus que beaucoup d’autres et auquel je réfléchis depuis
assez longtemps. Vous avez très
bien fait de le proposer à J'aUeniit>» de vos lecteurs et j’espère
qu’il y en aura plus d'un qui l’é»ndiera comme il mérite de l'ètre.
M ùs vous l’avouerai-je , honoré
>t»f>iisieur ? 11 me semble que l’auteur de ces articles, tout en disant
de fort bonnes choses, nous fait
l>erdre un peu de temps, et qu’il
.-lurait pu arriver an but sans recourir à tant de détours et de
similitudes. Moi qui n'ai pas l’habitude d’écrire et qui dois me
recommander à vous chaque fois
queje vous adresse quelque chose
pour que vous le mettiez sous une
forme tant soit peu présentable,
voici comment j'entends la solidarité et comment j'ai cherché
à la faire comprepdre aux quelques amis avec lesquels je lis no^re
petit journal vaudois,
Cathérine de mon voisin François est depuis quelques années en
service à Turin, brave et honnête
fille dont ses maîtres font an très
grand cas et dont personne u’a
jamais dit du mal. Mais elle a dû
renoncer au petit bonnet noir,
costume vaudois, qoi autres fois
était à lui seuTune recommandation, el cela parceqne, un jour
s'étant trouvée pendant dix minutes dans la compagnie d'une ancienne conn.aissance du village natal, elle a pu deviner par la manière dont cette pauvre fille était
apostrophée dans les rues, qu'elle
avait perdu toute pudeur et qu'elle
déshonorait le costume et le nom
vaudois.
Jean Louis B. qui, en moins de
trois an.s de service militaire a
su gagner les galons de sergent
a vu diminuer l’estime et le pespect que l'on avait pour lui, lorsqu’on a su qu’il était de la même
Commune qu’un vaurien de soldat
de sa compagnie.
Vous savez que je suis membre
d’un de nos Consistoires, el je
puis bien vous «lire que l’honneur
de ce corps me tient à cœur
comme le mien propre. Si par
malheur j’avais un collègue ivrogne, voleur, menteur de profession, malhonnête dans ses discours ou dans ses actes , comme
je ne voudrais en aucune manière
me rendre solidaire de cet homme,
j’insisterais auprès de notre président pour que mon collègue fût
sérieuaemeat averti et repris, et
si tout était inutile, je poserais
lalternative de sa démission ou
de la mienne. Grâce à Dieu, rion
de pareil ne nous menace, mais
je ne pense pas qu’on puisse en
dire partout autant, el j’ai quelque fois rougi en entendant parler
des faits et gestes de certains
hommes, anciens comme moi.
Je devrais peut-être m’arrêter
ici : je vous laisse donc pleine liberté de retrancher ce qui va
suivre. pour peu que vous trouviez que cela est de trop.
S’il y à un corps qui doive être
jaloux de son honneur et désireux
d'éloigner même l’ombre d’un soupçon, puisqu'il n’a de force que
par l’influence qu’il exerce, c’est
celui des ministres de la parole.
Ils ont beau être séparés souvent
par des distances considérables, ils
n'en travaillent p:^ moins à la
même . œuvre, par les mêmes
moyens et dans des conditions essentiellement les mêmes. S’ils ont
choisi librement celle belle et
noble carrière, s’ils ont librement
promis de s'étudier à être sans
reproche devant Dieu et dev.ant les
hommes, rien ne peut les dispenser
d'être fidèles à leurs engagements.
Celui qui y manque attire le blâme,
non pas sur lui seulement, mais
sur toutrle corps dont il fait partie. Peu d’hommes sont capables
de faire la juste part de chacun.
En général voici ce qui arrive. Un
homme qui a été trompé par un
seul ministre se défiera de tous;
s'il a été son compagnon dans
quelque excès, il pensera que tous
les autres sont, au fond, aussi peu
continents que lui. Malheur au
ministre qui prononce, même en
badinant, des paroles profanes et
2
14
LE TEHOIM
impies. Non seulement on se moquera de lui lor^squ’il en dira
d'excellentes du haut de,la chaire,
mais on concevera de tous les au*
très ministres, que l’on ne connaît
pas, une opinion qui ne se modifiera que très difiicilement.
Le proverbe connu: qui ne dit
mot consent, trouve ici une application que l’on ne peut pas traiter
d'injuste. Si je ne consens pas à
la conduite de mon collègue, il
faut que je prenne formellement
mes réserves et si, par mes protestations je no parviens pas à arrêter le mal et à conjurer le danger de ruine de la maison que
j’habite avec lui, mon devoir sera
d’en sortir.
Vous connaissez mes sentiments
à l’égard des pasteurs de notre
chère Eglise, et ce n’est pas vous
qui m’accuserez de malveillance
dans mes jugements: sachant combien j’ai moi même besoin d’indulgence je suis plutôt disposé à
en avoir trop pour autrui. Mais
je ne puis m’empêcher de croire
que certains articles de notre constitution, relatifs aux mesures disciplinaires à’adopter dans certains
cas, ont été parfaitement oubliés
jusqu’ici, soit par certains consistoires, soit par notre autorité ecclésiastique supérieure. Comme
c’est là ma conviction . j’ai cru
que j’avais l’obligation de l’exprimer, sans ajouter un mot de plus.
A défaut de nouvelles que vous
ne cessez de me demander et que
je n'ai pas à vous donner, j’ai eu
l’idée de vous parler de choses
déjà vieilles.
Voire très humble frère
Jacques.........
«I
LES PROGRÈS DU SIÈCLE
M
et uoe jourttée d'Evansélisalioa
Il y a encore bon nombre de
personnes qui vivent en guerre
ouverte avec le progrès et les
merveilles de notre siècle, les
considérant comme cause de tout
le mal qui, malheureusement, ne
fait que trop de ravages parmi
nous. Cette inimitié, toute fois,
ne les empêche pas de se servir,
à leur propre avantage, des moyens faciles et sûrs que la civilisation actuelle leur fournit. Ainsi,
rhomroe que Montalembert a , si
Justement, appelé Vù/o/e du Vatican
Ué^ se lasse pas de maudire, dans
se#.lettres encycliques et dans
ses fréquentes causeries, la liberté,
la science et tout ce qui fait la
gloire de notre génération ; sauf
à en user, si méipe il n'en abuse
pas, lors qu’il y trouve son profit.
En effet, la presse, la liberté de
conscience, voire même le télégraphe électrique et la vapeur,
ne sont-ils pas largement exploités par ces amis de ténèbres, dont
les dards venimeux n’ont pas
réussi à mutiler ou à tuer le génie
de notre époque. Les foudres de
l’Eglise sont bien éteintes, espérons qu’on ne trouvera plus de
feu assez malin pour les rallumer!
Nous , chrétiens évangéliques ,
loin de couvrir d’invectives impuissantes les amis du vrai progrès,
ou de pousser des huées ridicules
contre les bienfaiteurs de l’humanité, nous saluons, avec reconnaissance , le moindre petit pas
qui se fait en avant. Car nous
avons la conviction que le Dieu,
qui avait préparé le vaste Empire
Romain, une langue connue de
presque la totalité des peuples et
la paix à peu près universelle, lorsque Jésus .¿vint dans le monde,
afin que la bonne nouvelle du
salut pût être publiée , par les
Apôtres, à toute créature, est
encore Celui-là même qui a voulu
les prodigieuses découvertes deé
temps modernes , pour que ses
enfants les fassent coopérer à
l’établissement de Son règne.
La presse, qui multiplie les milliers d’exemplaires du Volum^
sacré , la.vapeur, qui emporte aux
extrémités du monde de pieux
missionnaires, en 'quelques semaines, la liberté chez les peuples
civilisés, qui invite toute personne
ayant cru au Seigneur à le dire à
son voisin, ne sont-ce pas là tout
autant de bienfaits où la main du
Dieu d’amour se manifeste avec
la plus entière évidence ? Bénissons, de tout notre cœur, les jours
de progrès , de liberté et de lumières de tout genre, que le Seigneur a fait lever sur nous ! S’il
n’est pas rare de voir des gens
abuser des meilleures choses, la
faute en est-elle au donateur ?
J’entends une voix qui m’arrête
court et demande: Quoi rapport
de grâce, peut-il y avoir entre ce
préambule démesuré, et Une journée d'évangélisation ?
Cher interrupteur, prenez patience et lisez-inoi, si possible,
jusqu’au bout. Après quei. si le
lien vous échappe, soyez bien sûr
que je ne l'ai pas voulu.
Dans la nuit de samedi dernier,
après avoir achevé ma tâche à
Venise . j’ai fait en moins d'une
heure les trente chilomètres qui
nous séparent de Tréviso, où j’avais donné rendez-vous pour le
dimanche matin à plusieurs membres de notre Eglise qui habitent
cette ville, depuis plus ou moins
longtemps. A dix heures précises
une dixaine de personnes étaient
réunies chez la famille C**'^. Le
service religieux a été suivi de
la distribution de la sainte Cène,
à laquelle neuf fidèles ont pris
part. 11 y en aurait eu davantage
si tous nos amis avaient pu satisfaire leur désir d’y prendre part.
Malheureusement ceux qui habitent dans les environs en ont été
empêchés par la neige et le mauvais temps. C’est la première fois
que je célèbre un culte dans cette
ville ; mais désormais j'espère y
en présider un chaque mois, poar
répondre au vif désir de plusieurs
familles.
Vers midi j’ai quitté Tréviso
pour me rendre à Pederobba,
village déjà connu du lecteur. U
flisait bien froid dans celte diligence ! N’eût été une bonne causerie avec mes compagnons de
souffrance, le long trajet de six
heures m’eût paru plus dur encore
Voici mon sec.ret pour lier infailliblement conversation avec les voyageurs qui ont quelque culture.
Pendant que mon vis-à-vis (c’était
cette fois un docteur en médecine)
lit le FanfuUa ou la Gazzetta d'ltalia , je lis VEglise Libre ou le
Cristiano Evangelico. Quand le
voisin a achevé sa lecture il s’adresse à moi pour faire un échange.
Vous savez le reste. -— A moins
que vous n’ayez à faire au plus
indifféreiu des mortels, on finit
par parler religion sans aucune
peine. Avis aux évangélistes itinérants, surtout s'ils ont l’avantage
de voyager souvent en diligence.
Il était nuit close et nos frères se
trouvaient déjà réunis dans la petite salle du palais O"' lorsque j’ar-
3
LE TÉMOm
i6
n>ai à. PeçierAbbA- Malgc^ le mauvais état des routes fus. agréablement surpris d'y trouver 18 à
20 iiorsonnes. Pour la première
fois j’eus le plaisir d’y voir quatre
femmes. Ce détail a son importance
car si les mères ne sont pas gagnées à l'Evangile, la famille entière finit par lui échapper. Aux
cinq membres admis le printemps
dernier à la sainte Cène, j’ai eu
la joie d’en ajouter deux alitres.
C'est bien peu et c’est beaucoup!
Leur fidélité à rendre témoignage
à l'Evangile peut être le sel et la
lumière de ce petit hameau. Nous
avons clos notre paisible réunion
le cœur plein d'une sainte joie,
en chanlaijt l’hymne « Agnel di
Dio •. Le lendemain j'étais rendu
à mes occupations ordinaires dans
la ville des doges.
A moins de posséder comme
S' Antoine le don légendaire de
l’ubiquité qui aurait pu remplir,
il y a cinquante ans, tous ces devoirs en un jour ? Encore une fois
soyons reconnaissants pour tous
les dons que Dieu nous accorde
et profitons-en à la gloire de.notre
divin Maître ! « Mon âme bénit
l’Elernel et n’oublie pas un de
ses bienfaits ».
J. P. Pons.
(ÎTorrçoponbance
Luserne-S.-Jean. le 18 Janvier 1876.
Bien cher Monsieur et frère.
Les détails que je viens de lire dans
voire estimable journal sur les réunions
de prière qui ont eu lieu dans les paroisses de La Tour, Pomaret et Turin,
la première semaine de cette année,
ont fait naître en moi la penséî de
vous adresser ces quelques lignes sur
ce sujet important.
D’abord pour vous dire que, grâce
a Dieu, nous avons pu avoir aussi de
semblables réunions dans notre paroisse.
Comme les années précédentes nous
avons dû les tenir dans nos différents
quartiers, pour que le plus grand nombi’c de personnes possible, pussent en
profiter. Les six réunions ont été suivies en moyenne , par au moins cent
auditeurs chaque soir. Elles ont eu ;
chez nous le vrai caractère d’alliance i
évangélique, car parmi les personnes |
qui ont pl is la parole , comme aussi i
parmi les uiiiiiteurs, les différentes
ilénümiiialion.s existantes , clans notre
coniimme y étaient représentées. Clia- j
que soir, plusieurs voix se sont fait
entendre, soit pour adresser quelques
exhorlaiions, soit pour prier. L’un des
l'èsultals immédiats de telles réunions
a été celui d’établir, dans cinq de nos
écoles, une réunion de prière et d'édification miiltielle chaque semaine,
pendant la saison d’iiivcr. Peitiietlez
moi maintenant de faire, par le moyen
de voire journal , une proposition à
toutes les personnes qui s’intéressent
au milieu de nous au réveil de la vie
religieuse. Tout en conservant les sujets de prière indiqués par le Comité
de l’Alliance évangélique, la Table oif
le Corps des pasteurs ne pourraientils pas les modifier en partie, pour les
adapter aux besoins particuliers de
notre Eglise ?
Je ne pensais pas en commençant
cette lettre que je devrais la terminer en vous donnant une bien triste
nouvelle. Ma chère femme reçoit; à
l’in.vlant de M.“* Braithwaite la douloureuse nouvelle de la mort presque
subite de l’im des Amis qui nous ont
fait une si bonne visite l'automne dernier.
Le cher et respcclable M. Alsop,
que nous avons été si heureux de voir
au milieu de noii.s, vient de s’endormir
au Seigneiu’ à Londres le janvier.
Je crois- faire une chose agréable à
vos lecteurs, qui ont en le plaisir de
(iûre la connaissance des deux excellentes familles Alsop et Brailliwaite en
vous donnant ici la iradnefion de la
letlre dans laquelle M'”« Brailhwaile
nous communique ce triste et heureux
départ.
Je ne doute pas que de chacune de
nos paroisses, qui ont été visitées avec
tant d’affection par ces chers Amis ,
de nombreu.ses prières ne s’élèvent,
au trône des miséricordes, en faveur
de la veuve affligée de notre cher
frère.
Voici maintenant la lettre de Madame Braithwaite.
312, Camdon Road J Londres. 15 Janvier 1873
Chère madame Gay,
Vous prendrez part, j’en suis sure,
avec nous à l’affliction que Dieu vient
d’envoyer à notre chère amie Cliristine
Alsop, par le départ de son bien-aimé
mari.* fl fut rappelé dans son repos
céleste, mardi 11 courant, à M heures
du soir. 11 était sorti pour quelques
heures avec sa chère femme pendant
la journée, dans le but de visiter
quelques Amis malades , et il rentra
le soir cliez lui dans son étal de santé |
habiludle. Bientôt après sa respiration ]
devint très difficile , et en moins de !
cinq minutes tout était fini. Son âme !
était eiiliée, nous en avons la ferme I
conviction , dans la joie de son Sei- ;
gneiir. Pour sa chère femme c’est une
perle irréparable , mais elle s’efforce
de se soiimellre, avec une tiiimble résignation, à la volonté de Dieu, et je
suis assurée que le secours du Seigneur ne lui fera pas défaut. Les funérailles sont fixées pour luiiili pio
chain, 17 courant â 3 heures dç l'aprèf
jnidi, au cimetière ms Amis, à SiokeNewiengton. Voudriez-vous avoir la
bonté d'informer quelques uns des
chers amis des Vallées, de la mort du
cher Robert Alsop 7 Nous pensons à
vous tous avec beaucoup d’affection, etc.
Votre affectionnée amte
Martha. Braithwaite.
Recevez bien, clier Monsieur ei frère,
les salutations chrétiennes de voice
lout dévoué frère en Christ
A. Gaï, paslcur.
i}ou0£Üc0 reUigteu0e0
----
Wrmws«e. Un Refuge pour les Magdeleines ou femmes do mauvaise vie
repentantes est sur le pointde s’oiivnr
à Paris, grâces à l’initiative de pliisieuri '
chrétiens et chrétiennes appartenant nux
différentes dénominations de l’Eglise
Evangélique. Qui, sentant en chrétien,
pourrait ne pas se réjouir du fond du
cœur de la fondation d'une œuvre si
excellente et si nécessaire, et ne pas
lui souhailcr le plus grand succès qu’il
soit possible? <r
— Le Christianisme au siècle
dit des réunions de prière, à Paris,
pendant la première semaine de Janvier
qu’elles ont été • généralement vivantes » qu’elles n'ont pas « langui et
(rainé »; qu’on y a «senti de, la foi
et de l’amour
Dans l’une d’elles, à la chapelle Tliaitbout , M. Chrislinan qui allait partir
pour le sud de l’Afrique, en qualité
de missionnaire, a pris congé de se.<
frères en la foi et, par sa présenco
plus encore que par ses paroles , a
concouru à émouvoir .«aiuluiicment
ceux dont il demandait les prière.«.
— Les conditions d’éligibilité que
le parti ullramonlnin de France demande à ses candidats, soit au Sénat
soit à la Chambre, se rédiiisènl à den/:
1. Qu’ils s’engagent à protéger, défendre et développer la liberté de renseignement religieux et l’enseignement
des Universités catholiques.
i. Qu’ils s’engagent à favoriser la
réforme, au point de vue religieux,
de la législation du mariage, c'est-àdire à donner de par la loi, la priorilé
au mariage religieux sur le mariage
civil. — C’est assez dire l’impoiTance
suprême que l’on attache, dans ce parti,
'à cette double question.
— Comme preuve de la redoutable
puissance de ce jiarli, en France, un
journal cite le fait avéré parait-il, que
sur 447,122 filles qui reçoivent i’insiriiclion primaire, les ordres religieux
en élèvent 356000! Le même journal
assure que les différentes maisons religieuses existant en France ne comptent
pas moins de 140000 membres disposant entre toutes d’une fortune de mille
millions au moins! Excusez du peu!
4
46
LE TÉMOIN
Amaietem. — Avec le moi^ de
Janvier 1876 est eiilrèe en vigueui'i la
nouvelle loi, adoptée par les deux ohnmbres, sur la proposition du Primai d’Anm
gielen’e. Archevêque de Caulorbery, elf
destinée à« met ire un frein aux velléi^
tés rilunlistes de bon nombre de Qer-^
ifymcn de l’Eglise établie. Si le résultat
de colle mesure répond aux inleniions
et aux espérances de ceux qui ont poussé
à son adoption, ce sera tant mieux. ■
Beune. — C’est en Juillet de celte
année, que doit se réimirà Edimbourg
je premier Congrès oifleiel de la Fédération des Eglises Presbytériennes
du monde entier, dont la Constitution
a été arrêtée à Londres, en Juillet
1875. D’entre les sujets mis à l’ordre
du jour nous relevons les suivants:
î. Presbytérianisme. — Son caractère scripluraire et ses principes. —
lli.stoire statistique et étal actuel des
Eglises presbyléiiennes. — Accord de
leurs confessions de foi.
2. Organisation et système presbytérien. — Leurs rapports avec la vie
intérieure de l’Eglise.
En vue d’éviter que les délibérations
manquent de suite ou de précision ,
la discussion de chaque sujet sera
précédée de la lecture d’un travail écrit
destiné à l’introduire. Dans la discussion qui suivra, chaque orateur ne
pourra gaider la parole au delà de
cinq minutes. — Deux dispositions excellentes et que nous gagnerions beaucoup à introduire dans nos synodes.
Le Times of Blessing d’Edimbourg
raconte que, selon les dernières dépêches reçues par M. Stanley qui parcourt acUiellement l’Afrique' centrale,
le roi Melsa de Uganda, a demandé
des missionnaires pour son peuple. Un
ami chrétien d’Angleterre, qui s’est
beaucoup occupé de ce pays et qui,
jusqu’à présent, a ardemment prié le
Seigneur , pour qu’il voulût l’ouvrir
aux messagère de l’Evangile, a offert
à une société missionnaire 5000 livres
(plus de 125000 livres italiennes) à
la condition qu’elle envoie an plus tôt
des Missionnaires à Melsa et à ses sujets.
(Cristiano Evangélico )
La cour d’Appel de
Bruxelles a condamné à nn mois de
suspension M. Werry, président du
tribunal de Mons, comme coupable
d’avoir gravement méconnu ses devoirs
et violé son serment conslitiilionnel
en siispendant de sa charge son commis
greffier pour le fait seul que ce dernier,
s’élanl uni à une demoiselle protestante,
n’avait pas fait célébrer son mariage
par l’Eglise. Une punition civile pour
une faute (si faute il y a) qui ne relevait en tout cas que de la conscience,
a paru à la Cour d’Appel de Bruxelles
une grave atteinte à la liberté de conscience et de culte, clairement proclamée par la constitution belge.
M. le prince de Caraman-Cbimay,
gouvernaur de la province du Hainaiill
( Belgique ), a l’habilude de donner
chaque année , dans : son hôtel, nn
frrand bal auquel sont conviées tontes
es notabilités ide la province.-y-Deux
d’entre ces personnes qui auraient dû
être invitées à ce Irire, un médecin de
régiment et un ingénieur des mines,
ne l’ayant pas été, par le motif avoué
par le prince, que l’un et l’autre s’étaient mariés civilement sans réclamer
le concours de l’Eglise catholique, tous
les représentants do l’arrondissement,
la plupart des conseillers provinciaux
et non nombre de conseillers communaux ont refusé l’invitation, ainsi qu’un
Cerlcvin nombre d’officiers. Preuve évidente que tout le monde n’esl pas
encore disposé, en Belgique, à baisser
la tête devant les prétentions oulrée.s
de la Curie Romaine.
Sui0»0. Le Conseil Synodal ( yienxcalholique) bernois a décrété la liberté
dn mariage pour les prêtre.«, la confession auriculaire facnltalive , l’interdiction du port de la soutane hors de
église. (Eglise Libre)
Le (lonseil Synodal de l'Eglise catholique clirélienne de la Suisse, s’esl
réuni à Soleure le 7 janvier. Il a été
décidé, enir’aulres choses importantes,
que le Synode national serait convoqué
Irès-prochainernenl, et que l’on y procéderait à l’élection de Vévêque.
( Journal de Genève ).
Une Société s’esl constituée sous la
présidence de M le pasteur Biiscarlel
(de l’Eglise libre d’Ecosse) et la viceprésidence de M. le pasteur Bécbel
(de l’Eglise nationale du Canton de
Vand) en vue de travailler an développement inlellecliiel et religieux des
ouvriers italiens si nombreux dans la
Suisse Romande. A cet effet elle a fondé
à Lausanne, Vevey et Montreux, des
écoles très-bien dirigées, et suivies
avec un zèle d’anlant pins méritoire
3110 c’est après une longue journée
’un travail très fatiguant, que les
ouvriers qui Jes fréquenlenl viennent
prendre place sur les bancs de l'école.
Nos reincreimenis les plus sentis aux
fièccs qui travaillent à une œuvre que
à bien des égards nous pouvons, appeler nôtre, et qui, avec le temps, il
l'aiil l’espérer, ajoutera plus d’un menbre à nos Eglises.
AfrtQMe. L’Eglised’Oran (Algérie)
a l'ail dernièrement une perle sensible
par la mort de M. Eduardo Bermejo
évangéliste espagnol, qui s’était montré
plein de zèle, pour annoncer l’Evangile à ses compatriote.«. Une maladie de
cœur l’a emporté à l'àge de 2/ ans,
après de grandes angoisses qui n’onl
pas altéré sa foi. Un cortège nombieux
composé en bonne partie d’Espagnols,
l’a accompagné au ciiamp du lepos,
où les pasteurs Eldin et Curie ont fait
eniendie de bonnes et consolantes paroles.
, Cime politique
-w A défaut de nouvelles
politiques, nos journaux s’occupent du
rachat des chemins de fer de la part
de l’Etat. Ainsi les chemins de fer romain.«, ceux de la haute-Italie, et les
méridionaux vont appartenir au Gouvernement. Les Chambres auront à
approuver celte importante transaction
et à décider si l’Elal exploitera, luimême, directement ou indirectement
nos voies ferrées.
Minghelti a été nommé à l’unanimité
membre eorrespondanl de l’Institut de
Franco, section des sciences morales
et politiques. 11 partagera celte honneur avec le Comte Sclopis et cinq ou
ou six autres étrangers à la nation
française.
EmgagM«. Les élections des Cortès
connues sont presque toutes favorables
au Gouvernement.
frmsttse. — M. Léon Say avait signé un manifeste républicain adressé
aux clecleurs' de Seine et Oise, où il
est électeur pour Je Sénat; M. Buffet
a essayé de le faire sortir du ministère et a demandé à Mac-Mahon le sacrifice de ce collègue embarra.ssanl.
Mais MM. Dufaure, Wallon et Decazes
ayant demandé à suivre dans la retraite M'' L. Say, Mac-Mahon a été
obligé de se raviser et avec lui M.
Buffet, le peu républicain ministre de
la République.
AllesÉtngtg. — Le Synode général
de l’Eglise évangélique est divisé en
trois partis bien tranchés, les ultraluthériens qui ne veulent pas l’union
(des luthériens et des réformés) avec
20 voix, les membres évangéliques favorables à l’union avec 125 voix, et
.les libéraux on ralionalistesavec40 voix.
BOURSE PELLEGRIN
La Commission dos Hôpitaux Vaudois
nous charge d’annoncer;
1''' Onn ili concours à la Bourse Pellegrin pour lequel deux concurrents se
sont déjà présentés se fera par examen.
2® Que toutes les épreuves amont
lieu par écrit.
3® Que le programme en sera publié
aussitôt qu’il aura été arrête par la
Commission d’.accord avec les experis
qu’elle s’esl adjoints, à teneur du
Uéglotnenl.
4® Que riuscì iplion pour le concours
pourra être encore 'deniandéo jusqu’au
31 mars prochain
5® Enfin que rexamen commencera
le 18 avril à neuf heures du malin
dans une salle de l’hôpital de la Tour.
i^et.lte poste.
Miss. M. Edimiiourg. — Reçu pour abonnement 1876. fr. 8.
M.r A. V. Reçu abonnement de MM. R.
Br., Jér., A. Gaz., Barth. Tourn , et .M.
K. Merci.
Ehsest Robert, Gérant et Àdministrateur.
Pigiiorol , Impr. Chiantorc et Mn.ican';ii.