1
première Année.
l4
U Mfi 1878.
N. 19.
Journal de FÈlg'llse
Paraissant chaque Vendredi
Vaudoise
VoH» me serez témoins. Actes I. 8.
t
Suivant la vérité avec la charité.
..1
Prix dk l'abon^jpmhnt par ax
Intérieur................I* 3
Suisse.......................» 5
France, Allemagne . . » ü
Grande-Üretegne et Hollande » S
On s’abonne: ^ PigneVul Au Bùrea t de
ruiniatreiion AlatVon Hieol, , . I'
A La Tour chez M, Gitti JîbrAire.
A Turin ebez M. Oo«5‘. via Rio Quinu», n. 15.
A Huinarelchez M. I.a?îtar«t Pasi. /Hrecteur.
Pour la Franch ies nbnnoemenra se funt a la
Fünhuürb, N.47, BUje dciLill^t Piwi*.
------* ..., I ,i I I i< ^ _i _f » ■ ■ I J J_»J«
lin Numéro séparé: 10 centimes.
Annonces à la 4.« ps((e 25 eoniimes par ligne.
On reçoit pour abunnemenu et
insortions des timbres-poste de
tout pays.
s^oinm.alt'e.
Louis Long-. — Des Conversions sponlanéps. — Chronique vaudoise. — Revue
Politique. — Concorso.
LOUIS LONG
L’homme vénérable dont le nom
est écrit en lèie de cet article ,
quoique Suisse de nationalité, peut
cependant compter comme des nôtres, étant né à Turin, le 23 juillet
1788, de François Long, bourgeois
d’y Verdun . au Canton de Vaud ,
et d’Elisabeth , Dorothée Aubert,
d’une famille genevoise tle ce nom,
depuis longtemps établie dans notre
ville. Ce fut à 'furiii aussi, qu'à part
quelques absences de ¡leu de durée,
notre ami résida consiamment, jusqu'à sa tnorl, survenue le F de
ce mois, c'est-à-dire, pendant 87ans
environ.
Aussi, qui Louis Long ne connaissait-il pas , et de qui n’élait-il
pas connu, et, en même temps que
connu, aiméet respecté dans sa ville
natale? — On l’a bien vu, le jour
de ses funérailles ofi . soit à la
maison, soit au cimetière, se près- ;
sait une foule nombreuse de personnes, de loule condition, ¡icconrues pour témoigner , les unes, de
leur estime et tie leur respect pour
je commerçant honorable , pour
J’adininisiraieur diligent et intègre
/le plusieurs de nos établissements
lie crédit ou d'industrie ; les antres,
de leur recottnaissatice envers ‘
l’homme bienfaisant dont on c/mnaissail les largesses en faveur des
pauvres; les iriembres de la Corn- i
jiiuHaute évangélitiue. dn profond
regret /¡ne leur inspirait la perle j
<ie celui /[ue, depuis lani d’années, |
¥ ■- >'
j ils avaieitl l’habiludo de voir, on
I des premiers , à sa place, dans la
! maisoti de Dieu, et qu’ils considé^ raientcomme leur patriarche ; tous,
j de l’affectueuse vénération qu’il
I avait su leur inspirer.
Comme commerçq^il, peu de
maisons de banque ont joui , soit
parmi nous, soit à l'étranger, de
plus de crédit et de confiance que
celle dont notre ami fut le chef
pendant une cinquantaine d’artnées;
et la fortune qu'il a laissée a (Seci
de particulièrement digne d’étre
relevé, c’est qu’elle est tout entière
I le fruit du seul travail ," et que
I ni spéculations bazardées, ni gains
j illicites, n’ont aucune part quel
: conque à en revemliqner.
Comme homme, ceux qui ont
j connu ftersonnellemeiu Louis Long
j conviendront avec nous qu'il eût
' élé difficile de trouver un modèle
plus accompli qu’il ne le fut, de
I l’homme parfaitement comme il
faut; quelqu’un de |)lus poli . de
plus aimable, de plus bienveillant,
de plus finemenl enjoué, mais sans
malice , de plus gracieusement
badin, mais sans que la dignité eût
jamais à en souffrir ; difficile surtout de trouver, dari-s un âge aus.si
avancé que le sien, une plus vigoureuse jeunesse En effet, /ni peut
dire (le notre ami que malgré s/>s
87 ans , il n'a pas élé vieux, qu’il
est m-ii'i jentie; jeun-! de corps
( il le resta à un degré stiiqua/nant
jnsiju’aux tout derniers mois de sa
longue e.xistence ), mais principalement jeune d’esprit et de cœur
fil ne ce.ssa de l’ètre qu’en cessant
de vivre'.
.Mais c'est surtout dans l’intimité du foyer (lo:nestique que
toutes ces qualités que nous avons '
relevées s'épanouissaient et bri) *
laient de leor plus bel éclat. Quel
charme, en effet, il «avait y répandre! quelle atmosphère de paix, de
gaieté. de douce harmo'hie il y
faisait consiamment régner! Quelle
était touchante, en particulier, l’affectiou; qu'ils éiaient touchants les
égardsdoiu oubliant se,s propres
maux — il ne cessa d'entourer
la digne compagne do sa vie, affligée elle aussi d'une infirmité
très-grave! Avec qtiel soiit jaloux
il écartait tout ce qui aurait pu
ajouter à sa peine, et recherchait
tout ce qu’il supposait de nature
à lui procurer quelque jmiis.sariceî
; Qu'ils étaient doux et tri.sles à la
I fois les regaids — qu’assis l’tin
eu face de l /iulre — il attachait
I sur sa compagne bien aimée! doux,
à cause de la tendre afî’ection qu’il
lui portait; tristes, à la pensée que
bientôt il la laisserait seule et
privée de l'ami qui plus que jamais
élail devenu tout pour elle !« Mais
Dieu », ajoutait-il bientôt eu dissimulant ses larmes « Dieu aura
fiitié d'elle conime il a eu pitié
de moi», et, à celte pensée, un doux
•sourireaccompagiié d'un » fn^n jour
chérie! » à l’adress/t de sa compagne, venait éclairer son visage.
Parlerons-nous de ce que Louis
Long a été comnie bienfaiteur et
philatUro[ie? — Mais que pourrions-nous dire à cet égard'que
cliiiciin ne sache? La promptitude
avec la quelle il ouvrait toujours
la main quand il s'agissait de prévenir quelque malheur ou de soulager une inforliine; rintérèt efficace qu’il portait à nos différentes institutions charitables, à
notre Dôpilal surtout , qui est redevable à .sa charité du beau
local qu’il occupe. . tout cela n'est
un secret pour personne ; et cela
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74
LE TEMOIN
ne surprendra non plus personne,
si nousexpriinonslafermeconfiance
que chacune de ces institutions, ai^
quelles il portait un intérêt si vif,
de son vivant, a été présente à
son souvenir, la dernière surtout,
dans ses dispositions testamentaires.
Disons f)liitôt quelques mots
encore , en finissant, de l'homme
de foi, du chrétien. Ce sera la meilleure manière de terminer cette
courte notice.
Sous ce rapport, Louis Long
n’était ni un apôtre, ni un propagandiste; peut-être même, pendant longtemps, sa foi fut-elle,
comme celle de bien des gens,
très-sincèrement attachés à leur
Eglise, une foi plus traditionelle
que personnelle, un héritage, plutôt qu’une acquisition.
Mais ce qu'elle n’était pas un
temps, elle l’éiait devenue depuis.
Sa parfaite honorabilité admise et
proclamée par tout le monde, n’avait
pas réussi à lui donner le change
ni sur le nombre, ni sur la gravité
de ses fautes, vis à vis de Celui qui
sonde les cœurs et les reins et
dont les yeux sont trop purs pour
pouvoir supporter la vue du mal.
Comme tant d'autres avant lui,
le Seigneur l’avait amené à se demander à lui-même; «que faut-il
que je fasse pour être sauvé?» Et
à cette question qu’il s’était sérieusement posée , l'Evaagile avait
répondu: « crois au Seigneur Jésus
Christ et tu seras sauvé». Et il
avait cru; et J. C. était devenu
pour lui plus encore qu'un Maître,
qu’un Docteur, il était devenu un
Sowfciir,celui qui, par son sacrifice,
avait accompli l’expiation de ses
péchés, et s’était constitué son répondant, son avocat au tribunal de
la justice divine, .èiussi quel bonheur n’éprouvait-il pas à s’entretenir de ce salut , durant les longs
jours de sa dernière maladie ! avec
queLéclair de bonheur la proposition de prier avec lui — quand
il ne vous la faisait pas lui-même —
n’était-elle pas toujours accueillie !
Les douces émotions qu’éveillait
en lui la lecture des plus beaux
fragments de la Parole de Dieu,
et surtout des Psaumes, dont il ne
pouvait se lasser de dire combien
ils étaient beaux, et avec quelle
admirable précision ils rendaient
ce dont son cœur sentait surtout le
besoini Aussi, pendant tout le temps
que dura sa longue épreuve , dans
les momeuts les plus angoissants,
quand — depuis huit et dix jours
et autant de nuits, de suite, n’ayant
pu mettre le pied dans son lit et
goûter un instant de sommeil, — il
succombait sous le poids de la fatigue et delà souffrance...-jamais
(non jamais!) une parole ressemblant à une plainte, à un murmure
n’effleura ses lèvres. Toujours, au
contraire, des paroles exprimant
le calme le plus parfait, la résignation la plus complète, et la
ferme assurance que le Seigneur ,
qui se l'était acquis, ne le «délaislaisserait point, ne l’abandonnerait
point ».
Et son espérance n’a pas été
déçue ; le Seigneur s’est montré
envers lui, ce qu’il s’est montré
envers tous ceux qui se sont attendus à sa fidélité, miséricordieux
et pitoyable. Notre ami est entré
dans ce «repos» après lequel il
avait si longtemps et si ardemment
soupiré; et aucune parole ne rend
mieux ce que ce départ nous fait
éprouver, que celle du saint vieillard de l’Evangile : « Tu laisses
maintenant. Seigneur, ton serviteur aller en paioo, selon ta Parole,
car mes yeux ont vu ton salut! »
Des Couversions spontanées
Sous ce titre, le Témoignage,
journal de l’Eglise de la (Confession d’Augsbourg , dans un article signé Dieterlen, s'efhjrce de
démontrer par des exemples tirés
de’ l’Ecriture Sainte que • Dieu
» agit directement sur les âmes,
» qu’elles peuvent être travaillées,
» obligées à se donner sans qu’an» cuiie exhortation Itumaine soit
» interver.ue ».
Cette affirmation paraît, au pr emier abord, tellement naturelle et
conforme à la doctrine de la souveraineté de la grâce de Dieu ,
qu’aucun chrétien ne devrait la contredire. Qui oserait en effet prétendre que pour faire du bien à
une de ses créatures , Dieu doit
nécessairement se servir du ministère d'un autre créature? Mais il
nous semble qu’il s'agit ici non pas
de ce que Dieu pourrait faire, mais
de ce qu’il fait invariablement ,
que les exemples cités dans l’article que nous examinons ne prouvent pas 'ce que l’on affirme et
qu’une erreur , à nos yeux très
grave, se cache sous cette revendication de la liberté de Dieu
dans la conversion des pécheurs.
Pour nous la règle qui n’admet aucune exception est, selon les
Ecritures, qu’il n’y a de salut que
par Jésus Christ, et que pour croire
en lui il faut en avoir entendu
parler , quand on- ne l'a pas entendu parler lui-même. Si par
l’expression de: conversions spontanées l'on veut simplement indiquer celles que, dans les jours de
sa chair, le Sauveur a opérées directement par sa parole vivante ,
il nous semble, malgré notre incompétence dans une question de
langue française, que le terme est
bien mal choisi et peut conduire
à de funestes erreurs ; — mais
les exemples mêmes que l’on allègue et les considérations qui
les accompagnent, ne laissent aucun doute sur la portée beaucoup plus grande de cette singulière expression.
C'est d abord le malfaiteur qui
après avotr outragé Jésus, rentre
en lui-même, censure son compagnon et adresse au Sauveur cette
prière: « Seigneur souviens-toi de
moi quand tu viendras dans ton
règne ». Parceque, à cette heure
suprême de sa vie, ce malheureux
n'a entendu personne lui dire que
ce Jésus, crucifié à ses côtés, est
le (îhrist, et que cependant oif a vu
son âme s’éclairer subitement,
saisir Jésus par la foi, on en conclut
que cette transformation merveilleuse a été toute spontanée.
Nous observons, en premier
lieu, que cet homme connu sous
le nom de brigand converti, n'a
très probablement pas outragé
Jésus Christ avant de le confesser comme le Messie.
Il est vrai que Matthieu (XXVll
4-t) parle de deux brigands comme
l'ayant outragé, et que Marc parle
de ceux qui étaient crucifiés avec
lui, commine lui disant des outrages. Mais le récit complet, puisé
évidemment à la source authentique d’un témoin oculaire, est sans
contredit celui de Luc (XXIll, 39
43). Or St. Luc constate positivement qu’ un seul des malfaiteurs
outrage le Seigneur, et qu’aussitôt
3
LE TEMOIN
75
son compagnon le censure fortement i,- •
Puis nous demandons : Est-il
bien vrai que cette merveilleuse
transformation dans l’àme de ce
pécheur se soit faite en un moment de temps et pendant qu’il était
suspendu à la croix? 11 ne faut
pas oublier que, depuis trois ans, le
bruit des miracles de Jésus-Christ
remplissait la Judée, la Galilée et
les pays voisins, que ses luttes
publiques avec les principaux des
Juifs à Jérusalem n'avaient pu
être oubliées, et, que, de nom du
moins, il devait être connu de tous.
Et pendant cette matinée passée
dans la cour du Prétoire, au milieu
des cris fanatiques de la populace
et des efforts infructueux du gou*
verneur romain pour arracher à
cette bête féroce cette innocente
victime, à la vue du calme divin
de Jésus Christ, le malfaiteur n’aura-t-il pas déjà reçu una très vive
impression? Quand ensuite, pendant le douloureux trajet du Prétoire au Calvaire, il voit les pleurs
des femmes de Jérusalem et entend
les paroles de Jésus « Ne pleurez
pas sur moi, mais sur vous », cette
impression n’a-t-elle pas dû se
confirmer encore! Et quand enfin
du haut de sa croix , il entend
Jésus adresser à Dieu celte prière
par laquelle il affirmait sa qualité
de Fils et tnaiiifestail son ardente
charité envers les pécheurs; »Père!
pardonne leur car ils ne savent ce
qu’ils font» n'esl-il pas, alors
parvenu à celte profonde conviction qu il exprime aussitôt, en
disant à son compagnon: «Celuici n’a rien fait qui ne se dût
laire; et à Jésus lui-même: «Seigneur souviens-toi de moi quand
tu viendra dans ton lègne?» La
conversion de ce pécheur s’est
donc o[iéi'ée exactement par lo
inèine moyen que celle de tousles autres péclieurs, seuleirient en
beaiu;ou|i moins de temps , et il
ii’y a pas eu plus de spontanéité
de sa part qu’il n'3' en a eu de la
nôtre. La grâce l’a cherché à la
onzième heure, elle l’a trouvé et il
s'est rendu à son appel.
La femme de mauvaise vie dont
parle saint Luc (vu 36-48) doit
fournir, selon le Témoignage , un
second exemple de conversion
spontanée; mais un examen attentif
de cet admirable récit exclut ab
solument une pareille idée. Ce qu’il
y a de spontané chez cette femme
[si l'on peut appeler spontané ce
qui est un fruit de la foi) c’est la
vive reconnaissance et l’ardent
amçur qu’elle se sent pressée de
témoigner publiquement à son Sauveur , sans se préoccuper des humiliations qu’elle reucontrera peutêtre dans raccomplissement de cet
acte. Lorsque cette femme, qui
avait été . mais qui n'est plus de
mauvaise vie, et qui pleurera de
bonheur beaucoup plus que de
boute , entra dans la maison de
Simon, elle était déjà pardonnée,
elle le savait, elle le sentait et
c’est ce qui lui donne le courage
de paraître en public. C’est Jésus
lui-même qui le déclare; • Elle a
beaucoup aimé; or celui à qui il
est moins pardonné aime moins ».
Il importe peu de savoir quand
et comment cette pécheresse a été
convertie. C’est dans une ville de
Galilée que Luc place cette scène
si touchante, et Jésus avait longuement évangélisé les villes et
les bourgades de ce pays. Cette
femme l’avait, sans doute, entendu
plus d’une fois, mêlée à la foule,
ou même peut-être dans'quelque entretien plus intime, unie à ces
péagers et à ces femmes de mauvaise vie qu'il appelait à lui avec
une si tendre compassion Elle
avait vu en lui le Christ, le Fils
du Dieu vivant, son sauveur; elle
avait cru et trouvé la paix. Rien
là, nous le répétons, de plus spontané que ce qui a lieu (iepnis lors
dans la conversion d’un autre pécheur quelconque.
Quant à ces iuierveiilioiis directes dé Dieu pour sauver, non
seulement les individus mais des
peuples entiers, que les ¡irojihètes
font espérer , à ce que pense l’aiii leur de l’article que nous examij nous, nous ne savons vraiment rien
; y voir que raccoinplissejïieiit de
l'ordre du Sauveur ; « l’réchez
l’Evangile à toute cre.iture • ou
de sa déclaration (mai iii. xxxiv ,
¡24): « Cet Evangile du royaume
■ sera pi-êché par toute la terre habitable pour servir de témoignage à
toutes les nations, et alors vietidra
la fin » .
S'il nous est impossible d’admettre des conversions spontanées .
j nous ne pouvons pas davantage
; comprendre une action spontanée
du saint Esprit sur les âmes , par
laquelle des nations pourront être
créées en un jour. Si la parole
demeure sans force , aussi longtemps que l’Esprit n’agit pas avec
elle et par elle , de son côté l'Esprit Ini-méme n’a de prise sur une
âme qu’en se servant de la parole, de sa parole, puisque c'est
lui qui a poussé les saints hommes de Dieu à nous le donner.
CKrontque ^aubotee
Fértef. —Lundi dernier a eu lieu
à Périer, chef-lieu du mandement des
communes du Val St-Marlin, un banquet vraiment fraternel offert d M. la
pasteur Pierre Lantaret à l’occasion
de sa récente promotion au grade de
Commandeur de la Couronne d’Italie.
NF Lantaret était déjà, comme on le
sait, chevalier depuis deux ou trois'ans,
La plus franche cordialité n’a cessé
de régner parmi les convives. Plusieurs personnes se sont fait les interprètes des sentiments de légitime
satisfaction et de juste reconnaissance
4# la population de nos Vallées pour
l’insigne honneur auquel M. Lantaret,
le premier des Vaudois , est parvenu
en Italie.
Nous nous refusons de rappeler ici,
dans un journal dont M. Lantaret est
le directeur, les litres de notre ami &
celle distinction. Nous dirons après
lui que dans sa longue carrière de
pasteur et d'administrateur il n'a pas
ambitionné les honneurs. Il a beaucoup demandé pour d’autres et jamais
rien pour loi , mais des amis ont
pensé à lui et pour lui et avant tout
i’Ami céleste à la gloire duquel il a
travaillé Sa meilleure récompense terrestre il l'a trouvée dans le senliment d'avoir pu rendre quelques services à sts concitoyens, sans disiintion de religion dans la position que
Dieu lui a faite , mais il a en persjieclive une récompense meilleure et
plus élevée dont il n'est redevable
ni :i ses actions, ni à ses qualités,
mais uniquement aux méri tes de son
Sauveur, par les vertus duquel seulement il lui a été donne de faire
qui-lijue Iden et de travailler au ijrofil
de sa patrie et de l’Eglise.
Parmi les discours et les pièces qui ont
été prononcés ou lus, onI été écoutéavec
une particulière attenlion une pièce
de vers du curé D Griffa qui a exprimé
des senlimenls empreints de vérité et
de sincérité. — Parmi les personnes
qui ont honoré de leur présence notre
fête de famille, nous citons le Commandeur Burleaje.x-dépnté et conseiller
provincial,
A la fin du banquet, le Modérateur
a e.xposé, en quelques mots, l’état de
4
76
LK TEMOIN
misère morale, intellectuelle et matérielle de nos frères, les Vau lois dies
Hautes-Alpes en France, et a provpi^fh^
une collecte dont le montant s'#Ht
élevé à environ Fr. 60. C’est lâ ün
bon petit consmencèment.
Outre les toast â la santé de notre
cber Commandeur, noua citons Ceux
qui ont été porlés à S. M. Victor
Emmanuel et à notre député M. Tégas,
dont on ne devait pas manquer de
rappeler le nom en cette circonstance.
A la demande du Comilè de seconrs
pour les rnaladcs du thyphus, nous publiòns le compie rendo qui suit;
RESOCONTO
DEL DENARO RICEVUTO
per somministrare quotidiane minestre
ai convalescenti del tifo
Le persone che vennero in aiuto al
grave bisogno sono le seguenti:
C. Vertu lire 5 — C. Fissore lire 3
— J. It. lire 2 — G. A. lire 2 — Raccolto dalla signora E de J. lire 80 —
Famiglia Maggiore, lire S — C. Courdin
lire l — J. Bonnet pastore, lire 2 —
Cav. Amedeo Bert, lire 2 — Chainbeaud, lire 1,50 — A. Chauvie, lire 2,50
— M. Maraude, cent. 25 — L. Chauvie
lire 1,40 — Rohdé, lire 2 —■ Tourn^
cent. 50 — M., Richard, lire 2 —
J, Delessert, lire 2 — M. Bondrandi
cent. 20 — N.-Tourn, lire 1 — Giacomo Peyrot, lire 3 — M. Charbonnier
lire 2 — Jouve, lire I — Rivoire,
lire 1 — Gioni e Dyer, lire 1 —..
M. Balinas, cent. 40 — C. Beckwilh,
lira a — Perdiicca, cent. 50 — M. Gay
cent. 50 — M Frache, lire 1 — E .M.
cent. 25 — J. Canavassi, lire 20 — .V. N
lire 3 — Henry de Thierry, lire 50 —
Felice Mnston, lire 15 — Colletta socielA deirUnione, lire tl,30 — Peyrot,
cent. 45 — X. X. cent. 10 — L Genicoud, lire 5 — X. N. cent. 70 —
L. .Alwyn, lire 5 — Camille Pasteur,
lire 5 — Società operaia di Torre
Pellice, lire 100 — X, X. lire 3 —
Maddalena Poggi, lire 1.25— L. .lalla
p. e. lire 5 — Enrico Marlin, lire I
— Roman Pietro, lire 1 — Scajola
cent. 50 — E. Ceresole, lire 2 —
Cesano F.. lire 1 — Fornero Giuseppe,
lire 2 — Dugrant cent. 15 — Rosina
Vola Vedova, lire 2 — Trompeo, lire 5
— Decanalo Giov.anni, lire 1,50 — Goss
Stefano, lire l — Coisson Giovanni,
lire 1 — Susanna Ricca, lire t —
M. X. lire 1 — M. Maarìn, lire 2 —
Buchiaiil ceni. 25 — C. Duraiui, lire 1
— Geymonat lire 1 — Simondi, lire 1
— Feiioglio, lire 2— Malan. cent. 40
.— Ferrerò sarto, cent. 40 — Beissoiu'
Antonio, lire I — E. Poét, lire 1,25
— P. Combe, lire 1.50 — Badino Carlo,
cent. 50 — Giuseppe Malan banchiere,
lire 20 — uilli libraio, cent 50 —
Alessio Domenico, lire 1 — Barale,
cent 50 — Berlinat, cent. 50 — Riti
Dorotea, cent, 50 — ,T. Roliert, cent. 75
— M Malan. tire 2 — N. X. Cent. 50
—,i Nv. »N. eput, iO; — Gflv. Decker,
lire 25J,^PeyrQt,|lre io —r Ed. Arnouletl' lire o r- Ripateonte Francesco
Prodotto di una rappresentazione
data da alcuni studenti del Collegio
Valdese, lire 68. i
Totale generale L. 527.
Speso in 75 giorni lire 455 ; rimangono lire 72 da impiegarsi in buoni
di vino e di carne per le persone
tuttora ammalate. — 80 famiglie sono
state soccorse e si è dato in media
40 minestre al giorno.
Ci sentiamo in obbligo di ringraziare quelle persone caritatevoli del
nostro paese, e in ispecial modo quelle
della-viciua vallata d’Angrogna che
ci aiutarono con soccorsi in natura;
e s’abbiano infine i più sentiti ringraziamenti tulli coloro che generosamente cooperarono allo scopo di
alleggerire le miserie dei nostri concittadini.
Torre Pellice 2 maggio 1875.
M. Vola.
G. Arnodlet.
IKcüue politique
Mtntie. — La discussion sur les
rapports de l'Etat avec l’Eglise qui a
eu lieu à la suite de l'iiiterpellalion
lies députés I,a Porta et Mancini , a
pris une proportion plus grande qu’on
ne s’y aiiendail et à duré toute une
semaine.
Un grand nombre d’ordres du jour
ont été proposés et devéloppés ; enfin
la Chambre à la majorité de-70 voi.v
en a volé un, accepté par le ministère. Cet ordre du jour est conçu
dans les termes qui suivent:
Ordre du jour adopté par la Chambre:
La Chambre prend acte des*léclaralion du Président du Conseil sur la
ligne de conduite que le gouvernement
tiendra dorénavant dans..la politique
ecclésiastique, et l’invile à présenter
ia loi dont il est mention à l’ariicle
18 de la loi des garanties, (concernant
radrniiiislralion de.s bien ecclésiastique).
AUensagne. —La diète du Prusse
a adopté â la troisième lecture, c'eslâ-dire définitivement, la loi qui accorde
au.x vioii.x-calholiques un droit sur
les lui.s ecclèsia-sliques.
Le czar a fait sa visite à l’Empereur d’Allemagne
Le monarque russe était accompagné
de son ministre des affaires étrangères
Gorlschakolf.
La Belgique dont le gouvernement
se trouve entre les mains de ministras
appartenant an parti conservateur et
clérical ii’a pas fait droit aii\ réclamations diplomatiques de, M. de Bismark
au sujet de l,a manière dont les evè
ques insultent l’Allemagne et ses hommes d’Etat, ni au sujet du projet d’attentat çonlre la vie du chanchelier de
l’empire. Mais il paraît que Bismark,
avec l'opiniâtreté et respril de suite
qui sont îe propre dn caractère allemand ne désiste pas de ses pretentions.
A. n nono©«.
Le 11 mai est mort â Pegli M' George
Mdller, ancienneinent de la Tour à
l’âge de 72 ans . entouré de son fils,
de sa belle fille, M' et M™« G. Muller
et de leur famille.
La souscription pour un monument
à la mémoire du D Charles Malan .
est close, et .les souscripteurs, qui ne
l’ont pas fait encore, sont priés Je
faire tenir leur contribution à Mi^ le
prof. E. Walaii â la Tour l'éti.s, à
l’admiiiislration du T^mofr» à Pignerol,
ou bien â la Direction à Pomarei,
Oonoorso
In seguito all’elezione sovranamente
sanzionata del M. R. Signor Parroco
Buschbeck a Soprainlendenle della Diocesi evangelica di confessione Elvetica
di Vienna, si è reso disponibile il posto
di Vicario sopraintendenziale di delta
Diocesi con sede a Trieste.
A questo posto va unito l’annuo emolumento di f. iOOO (fiorinimille ) valuta
au.striaca. coll’obbligo d’accettare almeno per la durala della carica la sudditanza austriaca, qualora il concorrente fosse estero
Il sottoscritto Presbiterio trovasi in
grado di fare sperare al concorrente,
die possedesse le necessarie qualifiche
delle ulteriori occupazioni presso questa Caposcuola evangelica, verso separala retribuzione pelle sue prestazioni
La perfetta conoscenza della lingua
tedesca è condizione assoluta: la cognizione della lingua italiana, pressoché
indispensabile, deciderà della scelta in
caso di ugnali qualifiche.
Quei Signori che intendessero d’aspirare al jioslo ili Vicario soprainlendenziale vengono invitali d’avanzare le
loro domamle accompagnale dai relativi attestati sino al 20 Maggio n. v. al
sottoscritto PresDilerio, che è pronto ili
fornire ogni ulteriore sohiariinenlo che
venis.se desiderato.
P. il presbiterio delia Comunità
ecanq. di confess. Elrelica
E Escher Curatore .
Trieste, 13 aprite 1875
Ernest Robert, Gérant H AdminislralcuT.
l'ignerol, Impr. Chianlore et Ma-iearc/li-