1
Huitième auuée.
K. âd.
6 JuId 18<73*'
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée anx intérêts matériels et spirituels
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sunt véritables.......occupent
vos pensées — { Phitippiens., IV. 8.)
PRIX D âBOIfNEHEIfT :
Italie, h domicile Cun an) Fr. 3
Suisse 5
France........................
Allemagne..............» 6
Angleterre , Pays-Bas • 8
Pn numéro séparé : 10 ceut.
Un numéro arriéré : 10 cent.
B0BEA0X D ABOHHEHCNr
Torre-Peu.ick : Via Maestra,
N.42. (Agenzia bibliografica)
PiGNKRoL : J. Chlantore Impr.
Tt-'RiN;/.J. Tj'ow.viaLagrange
près le N. 22.
Ft.ORBNCK : Libreria Evangelica. via de'Panzani.
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ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour l'adniinistralion
au Bureau d Torre-Peliicc.
via Maestra N. 42 — pour la
rédaction : à Mr. E. Malan
Prof, h Torre-PelHce.
Sommair*e.
Los Conférences de Florence. — Le
feuillet déchiré. — L’Apiculture rationnelle ou l’aisance à côté de la maisoo. —
ISoutelles religieuses. — Divers. — Chronique Politique.
LES COYFÊKEKCES DE FLORENCE
L'Eoho des Vallées a le devoir de
s’occuper des conférences, maintenant que le compte-rendu officiel en a été publié. Mais, avant
d’en examiner les points les plus
importants à connaître, nous pensons qu’il n'est pas sans intérêt
de rapporter ici quelques jugements sur notre Eglise auxquels
elles ont donné lieu. Nous avons
déjà parlé d’une lettre' publiée
dans VEglise Libre, nous reproproduisons le passage suivant tiré
du Chrétien évangélique de Lausanne qui n’est, dans ce cas, que
l’écho de la lettre de M. Hamilton ;
« i.’iéglise des Vallées vaudoises commence à se douter qu’elle
a eu tort de vouloir, à la fois, s’é"
teudre en Italie et rester piémontaise. Les congrégations qu’elle a
formées dans la péninsule tendent
à rejeter l’autorité d’un synode
caché dans les hautes régions alpestres, sur l’extrême frontière du
royaume. Déjà plusieurs scissions
regrettables se sont produites avec
éclatj'à Florence en particulier, et,’
si ce mouvement continuait, l’Eglise vaudoise finirait par se trouver aussi isolée qu’il y a cinquante
ans.
»Le roi de Piémont a été plus
avisé: en devenant roi d’Italie, il
a changé de titre et de ville capitale; sans renier son origine, il
s’est réellefnent transformé. En
Limitant, l’Eglise vaudoise aurait
répondu aux vœux des italiens ;
elle aurait rencontré plus de sympathies, exercé plus d’influence.
Au lieu de se trouver eu présence
d’une église libre italienne qui
lui ravit sa couronne (quelle couronne?) elle serait aujourd’hui l’é
glise italienne par excellence. Tout
lé monde y aurait gagné. Il est
2
-170
vrai qu’elle atransporté àFlorence
sa faculté de théologie et sa Commission d’Evangélisation; mais, ce
n’est là qu’une demi-mesure. La
direction de l’œuvre n’est pas à
Florence, et le Synode n’a pas
cessé d’être vaudois. La Commission d'Evangélisation a compris
qu’il fallait chercher à sortir de
cette fausse position. _Elle a convoqué à Florence une conférence
des Congrégations soiimises à l'autorité de la Table.
»Trente-sept stations étaient représentées , plusieurs dé])ulés étaient venus de très loin, do Venise,
de Naples, de Sicile.
»La situation embarrassante où
se trouve l’église a été l’objet d’un
examen approfondi. Malheureusement , l’Assemblée n’avait pas de
mandat officiel ; elle a dû se contenter d’émettre des vœux et de
provoquer la création de confé■rences régionales , composées de
pasteurs et d’anciens, qui se réu
niront deux fois par an. On aura
là un synode aux petits pieds, sans
autorité réelle, partant sans grande
influence sur les destinées de
l’Eglise. Ce sera au synode officiel,
qui doit se réunir au mois de septembre, de décider si l’Eglise vaudoise suivra ?es filles dans leur
mouvement vers la création d’une
communauté italienne, on si elle
achèvera de s’aliéner leurs sym
pathiespar une résistance obstinée
à leurs aspirations ».
Il y a„ dans le passage de|l a càronique que nous venons de transcrire , autant d’erreurs que de
lignes. Il n’est pas vrai que l’Eglise vau4oise soit restée piéroon*
taise, l’Eglise vaudoise est restée
Eglise vaudoise, elle le restera ;
elle est bien loin de se douter
qu’elle a eu tort d^ vouloir s’étendre en Italie et rester piémontaise. Elle a apporté, comme c’était
son devoir de le faire, l’Evangile
à ses compatriotes et pas autre
chose, ni son nom'ni ses formes;
elle entend laisser aux nouvelles
congrégations une entière liberté
à cet égard. — Il n’est pas vrai
non plus que les congrégations ’
que l’Eglise vaudoise a formées
en Italie tendent à rejeter Vautorité
d’un synode, synode caché dans les
hautes régions alpestres. Les deux
conférences de Florence ont jusqu’ici manifesté le contraire à
quiconque en a suivi les discussions sans parti pris. Nous le répétons, ce que nou^j avons craint
aux Vallées, c’est que la Commission d’évangélisation ,i’c’est que
les évangélistes ne voulussent aller
trop vite , trop constituer , troj)
organiser, et cela en dépit d’un
article de nos synodes qui laisse à
cet égard toute liberté aux congrégations elles-mêmes. C’est là
la différence de point de vue essentielle entre nous et quelquesuns de nos amis particulièrement
engagés dans l’œuvre de l’évangélisation.
■Quel rapport y a-t-il* entre la
conduite du roi de Piémont qui a
changé de titre et de capitale avec
la conduite de l’Eglise Vaudoise?
Est-ce que les églises ont des capitales? Si un catholique ou un
partisan des églises nationales nous
faisait ùn tel reproche, nous le
comprendrioBS, mais qu’il nous
3
_Í71
vienne d’un partisan des églises
libres , cela nous étonne. — La
seule transformation quel’on puisse
exiger de notre église, c’est celle
de devenir une église plus vivante;
cette transformation nous l’appelons 'de ^nos vœux les plus ardents.
Que l’auteur aille aux informations, ce que l’on appelle l’église
libre italienne est beaucoup moins
libre que l’Eglise évangélique vaudoise; celle-ci ne compte, dans ses
administrations et particulièrement dans sa Commission d’évangélisation , que des italiens. Ses
synodes et ses conférences sont
publics; dans la soi-disant église
libre qui nous ravit notre couronne,
les membres les plus influents du
comité sont des étrangers, et les
séances les plus importantes de
son Assemblée générale à Rome
ont eu lieu à huits olos. Comme
de loin on voit mal les choses I
La direction de l'œuvre n’est pas à
Florence. Peut-être ! mais elle est
à Florence, à Gênes, à Turin et à
Milan et non aux Vallées. It est
vrai que notre synode se réunit
toujours dans nos montagnes,
même toujours à la Tour depuis
bien des années, parcequ’on ne.
l’a jamais demandé ailleurs. Du
reste quand les congrégations fondées par les ouvriers de l’Eglise
vaudoise se seront constituées et
auront des synodes, les paroissès
vaudoises ne cesseront pas d’avoir
le leur pour s’y occuper de leurs,
intérêts spéciaux. Il faut bien mal
connaître nos églises et leur histoire pour en demaader la suppression .
L’auteur de l’article que nous
réfutons parle de congrégations
italiennes soumises à l'autorité de
la Table. .S’il avait assisté à un
seul de nos synodes, s’il avait lu
un seul de nos rapports, il n’aurait pas commis une aussi grave
erreur. L’autorité de la Table ne
s’étend que sur les paroisses des
vallées, sur la paroisse de Turin
et sur l’Ecole de théologie de
Florence; les congrégations italiennes sont toutes sous la direction de la Commission d’évangélisation , dont tous les membres
maintenant, et depuis assez longtemps déjà, se trouvent en dehors
des Vallées.
Enfin l’auteur de l’article, M.
Hamilton aidant, ignore tellement
la marche de notre église et l’es
prit vraiment catholique et libéral dans lequel elle a poursuivi
l’œuvre de l’évangélisation en Italie, qu’on a lieu d'être surpris de
ses juge^ments. Nous sommes persuadé que les erreurs qu’il a
commises sont tout à fait involontaires. Cela n’empêche pas que
des appréciations entièrement fausses ne soient répandues sur notre
compte, surtout et qu’elles n’aient
trouvé place dans des journaux
aussi accrédités que l’Eglise libre et
le Chrétien évangélique; il est par
conséquent très désirable qu’une
plume autorisée expose exactement les faits et l’état des choses
dans le Chrétien évangélique, comme cela a déjà eu lieu dans l’Eglise
libre.
4
-172
LE FEUILLET DÊCHIBË
Il y a peu d’années qu’une dame
juive, habitant une grande ville
d’Allemagne , y visita un évangéliste dans un but de bienfaisance.
Après quelques mots échangés,
M, S, découvrit bien vite l'ignorance de sa visiteuse, quant à la
vraie foi et même ses sentiments
hostiles contre les chrétiens; il se
sentit poussé à parler avec une
grande force de l’Evangile de paix;
à son tour la dame juive avoua
qu’elle haïssait la doctrine du Nazaréen méprisé par son peuple,
et qu’elle ne croyait pas au salut
en dehors du Judaïsme.
Comme la visiteuse se retirait,
M. S. lui tendit une Bible, en la
priant avec uneaffectueuse instance
de la lire. La Bible fut acceptée ,
mais avec indifférence, oubliée
dans un coin , la poussière des
mois et des années s’y accumula,
sans que personne touchât à ses
pages sacrées. Et pourtant le Dieu
d’Israël veillait sur notre amie et
se souvint d’elle dans sou amour.
Six années s’étaient écoulées,
depuis la visite de la dame juive
à M. S., quand un matin, revenant d'avoir fait quelques emplettes, ses yeux tombèrent machinalement sur l’enveloppe du paquet
qu'elle tenait à la main; c’était le
fragment d’un journal qui rapportait l’histoire d’une jeune fille tombée dans le péché et tourmentée
ensuite par des remords cuisants;
là s’arrêtait le récit, la feuille déchirée n’en disait pas davantage.
Mais la lectrice avide, tourmentée
du désir de savoir ce qui arriva
ensuite à la pauvre fille, retourna
au magasin où elle avait fait ses
achats ; elle obtint la permission
de fouiller dans les paperasses et
découvrit à sa satisfaction la feuille
manquante, mais combien elle s’attendait peu à la suite du récit ■’
Notre lectrice y lut non seulement
la description des souffrances morales de la misérable pécheresse,
mais encore comment elle trouva
CJirist , comment'par son amour
immense, elle obtint le pardon et
la paix et comment sa simple foi
au kédempteur crucifié illumina
sa dernière heure! Le dénouement
surtout surprit et saisit notre
amie; Christ, se dit-elle, j'ai déjà
entendu parler delpi, mais quand?..
et subitement, sa visite au serviteur de Dieu lui revint à la mémoire; sa recommandation sérieuse
de lire la parole de Dieu sembla
subitemeut retentir à ses oreilles.
Je chercherai, se dit-elle, ce livre,
où la pécheresse repentante puisa
de si fortes consolations. Elle ouvrit le précieux volume, y lut et
relut; la lumière commença peuà-peu à se faire, le Nazaréen méprisé se révélait déjà à elle comme
un Sauveur plein d’amour. Désireuse de recevoir aide et conseil,
notre amie retourna chez M. S.
qu’elle trouva toujours à son poste,
il lui parla, et le Seigneur ouvrit
son cœur comme celui de Lydie,
peu de temps après, elle crut au
Sauveur et reçut sa paix.
A présent, elle regarde tout
comme le néant, à côté des richesses insondables de Christ. Elle a
confessé sa foi avec fermeté et
5
-173
supporté la moquerie, l’éloigaeinent des siens, la porte de ses
biens terrestres avec,soumission I
Elle devint un membre toujours
plus actif de l’Eglise du Seigneur.
« Ma parole n’est-elle pas comme
un feu, dit l’Eternel, et comme un
marteau qui brise le roc? » {Jèr.
23, 29).
(L’ami chrétien des familles)
L'APICULTURE RATIO^I^ËLLË
ou l'aisance à colé de la maison
U apiculture peut-elle récompenser
des soins qu’elle réclame ?
La réponse se trouve dans un
article du journal Y Apicoltore de
Milan, que je résumé ici en le traduisant.
Monsieur Charles Dadant qui en
est l’auteur, est français d’origine;
il quitta sa patrie, il y a 15 ans
environ, pour aller s’établir dans
l’Illinois aux Etats-Unis à côté
d’un ami qui l’y avait précédé.
Celui-ci fit préseut de deux essaims d’abeilles au nouveau colon.
Vers cette époque, dit Charles
Dadant, je lus dans VAmérican Agricollurist que M. Quimby avait obtenu dans une seule année 22.000
livres de miel, (environ 10.000
kilog. ) cela jeta une lueur d’espérance dans . mon sombre avenir;
si un autre avait réussi, pourquoi
ne réussirais-je pas moi même
aussi?... Les deux essaims furent
logés dans des ruches à cadres
(système Beauvais), ruches qui s’ouvrent sur l’un des côtés. Je pos-'
sédais déjà alors neuf ruches en
activité; je me mis à étudier les
auteurs américains, je fus bien vite
convaincu des avantages du système Langstroth fondateur de l’apiculture américaine, et, reconnaissant alors la supériorité des
ruches à rayons qui peuvent s’extraire par le haut, je refis les miennes à l’américaine.
Mais,en attendant que mes ruches
me donnassent les 22.000 livres
de miel de M. Quimby, il fallait
pourtant vivre; or, pour vivre sans
argent, il n’y a que trois moyens,
mendier, voler ou travailler. Les
deux premiers n’étant pas selon
mes goûts, je m'attachai au troisième. Nous allâmes, ma femme et
moi, cueillir des mûres pour les
vendre au marché. ...Le premier
argent gagné de cette manière me
servit pour acheter une reine Italienne (1) que je payai 25 francs.
Il me semble encore voir la physionomie de ma femme au moment où je confiai l’argent à la
poste pour avoir cette reine. Elle
ne parla pas, ma je lus sur ses
traits qu’elle aurait préféré employer autrement cette somme relativement forte. Elle n’avait point
encore foi dans les abeilles. Quand
aujourd’hui je lui rappelle sa peur
si naturelle de voir cet argent
(1) L’abeille italienne n’est qu’une variété
de l’abeille ordii^ire dont elle diffère par
la forme ^ par la couleur et surtout par les
qualités: elle est plus facile à traiter et plus
labnneuse , et c'est à cause de ses qualités
que les apiculteurs d'outre-monts et d'outremer l'apprécient hautement, à tel point que
DOS reines italiennes se vendaient^ ces années dernières, jusqu^à 10 et même franco
en Allemagne et 50 francs en Âmériquev^
6
«4
s’envoler an loin sur les ailes d’une
mouche, elle me répond «qui l'aurai t-ditl ».
Tous les moments de repos dont
je pouvais disposer étaient exclusivement consacrés aux abeilles.
N’ayant jamais cultivé la terre ,
mon travail portait partout les
marques de mon inexpérience dans
le maniement des outils ; et mes
voisins disaient; «Il ferait mieux
de cultiver avec plus de soin sonblé, au lieu de passer son temps
à regarder ses mouches».
Néanmoins mon rucher croissait
et commençait à me donner quelque profit; j’élevais des reines italiennes; je vendais un peu de miel,
j’en vendais même un peu trop ,
car mes ruches étaient faibles en
population. Je leur laissais peu de
provisions, p^rceque j’étais poussé
par le besoin. Nous ne goûtions
jamais le miel. «Avec tant de ruches, disait ma femme, on ne voit
jamais du miel sur la table»...
Cette économie de miel n’était
malheureusement pas la seule que
nous étions obligés de faire. J’étais, chaque année, obligé d’acheter des planches pour construire
des ruches.
Parvenu au nombre de 24 ruches
peuplées, je me décidai à employer
une partie du plancher de mon
grenier pour me servir de ses
planches qui étaienj bien sèches...
Vous voyez, cherslecteurs, que l’on
ne pourrait commencer avec des
éléments plus humbles. Enfin mon
rucher prospérait chaque année ,
et en mênae teinps augmentait mon
amour pour les abeilles.
L’année suivante je commençai
la saison apicole avec 94 ruches
peuplées, 80 étaient bonnes, 44
étaient petites et à rayons fixes,
c’étaient des abpilles allemandes
ou noires.
J'aurais pu déjà depuis longtemps avoir un rucher plus peuplé
si, dans les premières années surtout, j’avais pu conserver toutes
mes colonies; mais quand je trouvais mon avantage à les vendre,
je le faisais. Ges 80 colonies
étaient à moitié d',abeilles noires
et la plus grande partie avait des
reines dont j’ignorais Tàge, parcequ’elles m’avaient été données.
Ces 80 colonies m’ont donné 1800
kilogrammes de miel que je vendis 3700 francs environ; je fis en
outre S3 essaims d’uue valeur de
3400 francs.
( à suivre).
Un Apicolteur.
fiouDclka reltgteuaea
France. — M. le pasteur Fourneau
a été assigné a comparaître à l’audience
du tribunal d’Auxenre le jeudi 12 juin prochain, comme accusé d’avoir, en janvier,
février et mars, tenu des réunions publiques à Vermenton (Yonne), dans lesquelles il a été traité de matières religieuses.
Voilà comment on entend la liberté religieuse dans certains départements de ta
France,- et sous le régime répabliéâia.
!t‘
. Allemagixe. be mouvement
vieux-catholique prend de la‘consistance
en Allemagne. Dans le Midi, de nouvelles
communautés se forment et obtiennent des
Bgliées. Dans le rloÿd on en compte
une centaine. '
7
475
rjaii-sanne. — La CoronoissioD des
Missions demandait l’année dernière 16,000
fr. pour faire face à ses engagements ; elle
en a reçu 38,000.
— M. le pasteur Hollard de Paris nommé
pour succéder à M. Clément, comme professeur de dogmatique à l’Académie libre
de Lausanne, a annoncé qu’il ne peut pas
abandonner ses fonctions actuelles et a
refusé le poste qui lui était offert.
’ La Commission synodale de l’Eglise libre
composée par le synode de MM. Bonnard,
Cuénod, P. Burnier, De Rameru, L. Germond , de Rham, H. Mercanton, Cenlurier
et Sautler, s’est constituée en nommant
MM. Bonnard président, P. Burnier viceprésident , et Th. Carrard secrétaire.
Gonèv-e. — Le P. Hyacinthe a dit,
dans sa ilernière conférence : « Il faut que
la Bible soit entre toutes les mains, dans
toutes les tnémoires et surtout dans tous
les c(Burs, comme cela était aux beaux
siècles du christianisme.
— La quarante-deuxieme assemblée générale annuelle de la Société Evangélique
de Genève aura lieu le jeudi 19 juin à 9
heures du matin, à l’Oratoire.
ÎVouoliatel. — Nous apprenons
par la Semaine Religieuse, à laquelle nous
avons au.ssi emprunté les nouvelles données sur le culte religieux à Rome publiées
dans notre dernier numéro, que le grand
Conseil de Neuchâtel a voté à une faible
majorité de 47 voix contre 40, le projet
de loi écclésiastique qui lui avait été présenté par le Conseil d’Etat. — La demande
de soumettre la nouvelle loi à la votation
populaire a été rejetée par 44 voix contre
41.
Cependant cette demande était appuyée
per une pétition portant la signature de
10,300 électeurs et avait en sa faveur une
^déclaration positive de la Constitution qui
'dit: «Tout changement aux bases fondamentales de l’organisation ecclésiastique
actuelle sera .soumis à la ratification du
peuple. N’importe, malgré les pétilionnaires, malgré 1^ Çonstitution, ceux qui
ont le plus à la bouche le nom de liberté,
ceux (|ui parlent le plus du respect des
droits de la nation, ont montré quel cas
ils faisaient de cette liberté et de ce .respect. Ils étaient en majorité dans le grand
Conseil, et ils ont repoussé la sanction
par le peuple dont ils se défiaient.
Etats-Unis d’Amérlnne.—
Le nombre des lieux de culte pour les
différentes dénominations religieuses est
de 62,522, pouvant contenir 21,395,000
personnes commodément assises. Leur
valeur est estimé un milliard et sept cents
millions de francs. L’Etal ne donne pas
un sou pour l’enlretien des cultes.
L’i'nïtd Cattolica donne à ses lecteurs
le catalogue des Bibles répandues dans les
divers pays par la Sociélé Biblique, «le
Londres: « La Société Biblique de Londres,
dit-elle, a eu dernièrement son .tssembléo
générale dans laquelle ont été donnés quel()ues détails sur la publication et la diffusion des Bibles. Chacun sait, dit-elle, quel
mal font au peuple les traductions infidèles
des livres saints. Dans la dernière année
ont été vendus on distribués gratuitement
en France 61,000 exemplaires, en Hollande
12,700, en Allemagne 322,800, en Autriche
152,250, en Danemark 21,700, en Norvège
25,200, en Suède .58,000, en Russie 231,000,
on Espagne 58,690, eu Portugal 6.400,
dans l’Inde 171,000, et en Chine 93,000;
en Italie 35,240, en Turquie, Grèce et
Egypte 29.840. — La Société a dépensé au
delà de 2 millions de -francs.
Que de peine et que d’argent pour répandre l’erreur! — La presse catholique
trouve-t-elle de semblables champions?
Pourquoi les enfants des ténèbres sont-ils
plus zélés que ceux de la lumière f — Voilà
un bel éloge indirect et involontaire!
übers
Ce qui explique l’augmentation considérable de l’agio de l’pr. en 1872 et en 1873
par rapport à l’année 1871, c’est que les
importations de l’étranger, payables en or,
o«ct été plue grandes en 1872 que celles
de 1871 de 1^ millions, et les exporta-
8
-179
tions de ¡l’intérieur à l’étranger ont été
inférieures de 116 millions. C’est donc une
différence de 238 millions en or qui sont
sortis de l’Etat en plus que l’année précédente ou qui n’y sont pas entrés. —
Les importations plus considérables sont
celles des soies et des céréales. L’exportation du bétail a diminué aussi de 20
millions.
Incendie de Voolwich. Un grand incendie a détruit l’Académie royale militaire
de Voolwich. Le dommage s’élève à plus
de deux millious et demi. Bien des objets
précieux ne peuvent être remplacés.
Un vaisseau, le Northfleet, avec près de
300 passagers, a été investi par un autre
navire, le Munllo, qui a pris la fuite
après l’avoir fait couler à fond. La plupart des voyageurs ont péri ; le capitaine
du Murillo était à Londres malade; son
second devra répondre devant les tribunaux espagnols ou portuguais de son indigne conduite.
Chront(|uc ))oitttC|ue.
Italie. — La fête du Statuto a été
célébrée cette année à Rome avec un éclat
inaccoutumé, et auquel la présence de
r impératrice de Russie n’etait peut-être
pas étrangère. — La Garde Nationale y a
montré le zèle qu’elle a déployé à peu-près
partout les deux ou trois premières années
de sa fondation.
— La Chambre des députés qui devait
voler la loi nouvelle sur le jury a eu soin
de ne pas se trouver en nombre, ce qui
a permis à la gauche d’en faire renvoyer
la discussion aux calendes grecques ou
après la discussion du budget de la guerre.
— Milan a présenté ces jours-ci le plus
beau spectacle, celui du respect et de la
reconnaissance d’un peuple entier envers
iMauzoni, une des plus pures gloires de
l’Italie. On évalue à deux cents mille le
nombre des assistants à la cérémonie funèbre, à laquelle concoururent soixente
mille étrangers. Les princes Humbert et
Amédée, le président de la Chambre et
celui du Sénat, tenaient les cordons du
poêle. ' ' ^ ^
Une souscription publique est ouverte
pour élever au grand poète un monument
digne de lui.
France. — Le nouveau gouvernement ne se signale guère jusqu’ici que
par des mouvements dans le personnel
administratif et judiciaire. Une fois cette
importante besogne accomplie et les affamés des divers partis satisfaits, nous le
verrons à l’œuvre. Le ministère du président Mac-.Mahon est ainsi composé; de
Broglie, chef du cabinet, aux affaires étrangères (orléaniste); Beulé, à l’intérieur,
idem.; Magne, aux fiuances, bonapartiste;
Batbie, légitimiste à l’instruction publique.
Tels eu sont les membres les plus importants.
Voici uu fait qui caractérise bien l’indépendance de caractère ou de position
des nouveaux ministres. M. de Broglie avait
fait nommer à la Préfecture de Toulouse
M. de Guerle protestant, qui, de ce chef,
eut le malheur de déplaire au fougueux
Belcastel député de ce département, qui
signifia an ministre qu’il lui déplairait de
voir ce protestant, et M. le ministre obtempéra.
AIlciTiagne. — Rien à signaler
pour le momqnt, que l’audacieux refus
collectif..... des évêques d’obéir aux lois
ecclésiastiques récemment volées, et l’arrivée du Shah de Perse, accueilli avec
enthousiasme par les berlinois.
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^ -I— “
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E. Malxn Directeur-Gérant.
Pignerol ^ Impr. Chiantore.