1
I
üompte-couranl avec la Posta
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie ........ L. 3
Tous les pays de rUnioo
de poslo...........» B
Amérique du Sud , ...» 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administraüon;
Chea MM. ies Paateurs;
Chea M. Kmest Robert (Pigoerol)
et à l’imprimone Alpina à
Torre Pollice.
fVabonneraent part du i. Janvier
et se paye d’avance.
Année XIX. N. 40
si*
28 Septembre 1888.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule, fois — 16 centimes de 2 à 5 fols et 10 centimes pour 6 fois et au dessjus
S’adresser pour la Bédftction àM,
lePast.H.Mtìille, Torre PelHce
et pour rAdminUtraUon ù M
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payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES YAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me aei-Ba.iéiuoius. Act. !,S Suivantlavéi'ilé avec la cbai'ilé. IV. 15. Que Ion rbgne vienne. Rallh. VI,lû
W 1« III III »Ire:
Corainiifiicatioiis Oiiloiellos. — La crise du
protcst'aiiti.sme. e- Protestants honteux. — Corre.spondance, — Cliroiii(j|tie Vaudoise. — Souscriptions diverses etc.
COiWIÏiUNICATIONS OFFICIELLES
L’examen (l’admiission au Collège
et à l’Ecole Supérieure aura lieu le
42 courant, à 8 Ii. du matin. Le
même jour, les jeunes tilles de l’Eeole Supérieure seront appelées à
suliir les examens de réparation,
f.a séance de promotions est fixée
au 16 de ce mois, à 9 h. du matin,
dans la Salle du Synode.
LA CRISE 00 PROTESTANTISME
r
L’Ecole de Méthode, pour la VaU
lée du Péiis et Prarustin, sO tiendra
à i.a Tour du 30 Octobre au 4 No-,
vembre, non pas itu 23 au 28, comme
cela avait été annoncé précédemment. '
Torre Pellice, S Octobre 1893.
Pour la Table:
J. P. Pons, Modéraienr.
I.e 20 Septembre s’est ouvert à
Orthez le 23'’ Synode de l’üiiioii
des Eglises l.ibres de Fiance, On
y a entendu l’écho des discussions
doctrinales qui ont ces dernières
années, agité, troublé la chrélienlé
proteslanle. Comme on le sait, c’est
autour de la personne de Clirist que
le débat s’est engagé. Christ qu’estil ? Est-il Dieu devenu homme ou
liomme devenu Dieu par uti développement merveilleux de son caractère moral? Et s’il est Dieu devenu
homme, était-il avant de naître sur
la terre une personne divine distincte
du Père, ou bien élait-i), qu'on nous
pardbnne l’expression, fondu en Dieu,
pour ne,devenir lui-même, le Christ,
qu’au moment de son iticarriidio!i,
il y avait évidemment des représentants de toutes ces doclrines, au
Synode d’Orthez, bien que la raajorilé lût sans doute évangélique, et
l’on craignait que cette divergence
n’amenât à une scission, ce qui engagea Te Synode â l’adoption de
l’ordre du jour suivant:
. « A’ l’occasion de la crise tbéolor
gique' qui agite actuellement’ les
2
- 214
Eglises de
la Chrétienté et dont le
retentissement s’est fait sentir au
soin des Eglises Evangéliques libres
es
de France, le Synode, résolu a ne
pas se déparlir de l’esprit de fidélité
et de la largeur qui a inspiré
fondalenrs de T Union, affirrnc
ferme résolution de maintenir
tacles les vérités fondamentales
scriles dans la confession de foi
l’Union.
sa
in
in
de
réservai! I à diaciin la
ses opinions
théologi
Tout en
liberté de
ques». (1)
Cet ordre du jour était bien l'ail,
comme on le voit, pour plaire à tout
le mondé. 11 fait le compte des orIbodoxes et les libéraux ne s’en sentent pas le moins du monde gênés.
11 a été un palliatif, il a assuré momentanémenl l’union extérieure des
pasteurs,anciens membres des Unions
des Eglises Libres. Mais nous doutons qu’il soit autre clio.se qu’un expédient trouvé pour éviter les dommages et le scandale d’un schisme,
cl qu’il soit fait pour rassurer la
grauile majorité de.s membres de ces
égli.ses. Eu elï’et la seconde partie
de l’ordre du jour nous semble éter
à ta première, une grande partie rie
sa valeur, si elle ne Tôle pa.s entièrement. « Tout en réservant à
cbacun la liberté de ses opinions
Liiéologiques ! » Mais, que sont donc
de.s opinions théologiques,chers frères
de France, pour peu que ce soient
des opinions, x’est à dire quelque
chose de mieux que de simples hypothèses qu’on ba.sai'de en passant,
pour peu que ce soit quelque chose
de clair, de précis, ayant acquis
droit de cMé dans votre esprit,
ayant pris forme et substance de
vérité dans votre manière de penser
habituelle? Ces opinions sont de.s
croyances auxquelles vous tenez, auxquelles vous devez tenir; qu’en conscience vous ôtes tenus de reproduire
(1) Il est bon de notée qu'un autre ordre
du jour beaucoup plus affiriuatif proposé
par M. Krüger a été écarté.
dans votre chaire, auprès de vos catéchumènes, dans vos entretiens.Ce rte
sont pas des opinions qui,lout en étant
divergentes ou opposées aux doctrines
de la confession de foi, peuvent rester
tranquillement assises à côté d’elles;
mais ce sont des opinions debotd,
des opinions agissantes, militantes,
qui expliquent la confession de foi
dans un .sens ou dans l’autre, qui la
font être une chose ou l'autre pour
vous-mêmes et pour ceux qui ont
confiance en votre enseignement.
Dés lors, pour ceux parmi vous dont
les opinions tliéologiques sont franchement, simplement conformes
à la confes-sion de foi, quel besoin
d’ajouter celle close relative aux
opinions Ihéologiques, close faite
exprès pour jeter l’esprit d’inquiétude et de soupçon dans les troupeaux, Et ceux dont les opinions
ihéologiques sont, da'ns leur conception intime, évidemment divergentes
de la confession de foi, comment
pourront-ils comprendre l’ordre du
jour qjje nous avons cité plus haut,
s’.ite veulent rester dan.s l’Union ?
lis ne pourront le faire que dans
ce sens: « Le Synode affirme sa ferme
résolution de maintenir intactes les
vérités fondamentales inscriles dans
la confession de foi de I’ Union, à
condition toutefois qu'il
à chacun d’interpréter
suivant son intelligence
sa conscience ». Nous
un ordre du jour qui plaît à lont
le monde parce qu’il esl entendu par
chacun des partis à sa manière., Nous
avons l’union apparente, mais où est
la réalité et dés lors où sera la force
et la vio? .
Il n’y a pas d’illusion à se faire.
Toute notre chrétienté prolestante
traverse une crise douloureuse, mais,
n’eu doutons pas, salutaire. 'Foutes
les organisations actuelles d’églises
d’étal, d’églises ayant eu pour; fondateur un homme ou pour poijit de
départ la réaction contre quelque
abus ou la ju'éoccupation de meltre
en relief quelque doctrine parli
soit permis
ce.s vérités
et suivant
avons donc
Sî;-
3
215
^ Gulîère, sont, à des degrés divers naturellement, des vases fatigués, des
instruments usés, bien faibles pour
contenir la vérité Cinétienne et pour
^ faire avancer le régne de Dieu. 11 y
’■ a un sentiment de malaise générai.
On Sent que toutes les églises contiennent dans leur sein des hommes
aux vues profondément divergentes;
et par là-même ne pouvant avoir
une vi'aie communauté d’intentions
et de travail. Gela se reflète sur les
drapeaux qui tendent à perdre leurs
couleurs marqtiées, ne craignons pas
de dire voyanies, et deviennent ce
que peuvent devenir des bannières
exposées alternativement et longuement au soleil, à la pluie et au vent.
Personne n’en est content; c’est que
personne de nos jours ne peut plus
être content de Yapparence, du com. promis. Notre siècle a ceci à son
crédit: c’est le siècle de la sincérité
qui a permis à tout le monde de
dire tout ce qu’il pensait. L’athé ïsme a lancé ses affinûations les plus
téméraires; le catholicisme a poussé
révolution de ses dogmes à ses dernières conséquences; le rationalisme
scienlifique (et c’est à lui qu’appartiennent ou que finiront par appartenir un grand nombre de nos pasteurs et pi'ofesseuvs en théologie
actuels), a posé et tenlié de prouver
• ses thèses les plus hardies; il est
juste, il est inévitable que Yévangélisme, c’est-à-dire la doctrine de ceux
qui acceptent, sans prélendre le justifier au tribunal de leur pauvre intelligence, l’enseignement de Christ,
qui l’acceptent parcequ’ils en ont
besoin et parcequ’ils veulent faire
la volonté de Dieu (Jean I,. 17), il
faudra, dis-je, que cet évangélisme
.s’affirme soit par la parole, soit par
les œuvi'es, soit en se séparant de
ce qui absolument n’est plus lui. Le
groupement des chrétiens de favenir se fera toujours moins par,nationalités et par langues; il se fera
toujours plus autour d’une confession
de foi commune. Et cetle confession
^ de foi ne nous sera, pas donnée par
les écoles de, théologie; elle nous
sera fournie par ceux qui évangélisent les masses cori'ompues des grandes villes, les peuples catholiques,
les tribus payennes. Eux viendront
nous dire; Voilà ce qu’il faut croire,
parce que voilà ce qui convertit et
qui dés lors est vrai. Eh bien ! nous
savons ne fias nous tromper en affirmant que dans cette conlession de foi
ralliant les disciples de Christ du
morde entier, ces quatre points ne
manqueront pas;: la révélation de Dieu
dans les Ecriture.s, l’incarnation du
Fils éternel du Père, le pardon des
péchés et la vie éternelle acquis aux
hommes par son sacrifice expiatoire, la
puissance régénératrice du S. Esprit.
Délivrés de toute entrave mondaine, afiranchis de la collaboration
d’,hommes honnêtes, pleins de bonne
volonté, sans doute, mais enfin qui
ne pouvant pas travailler dans un
champ dont ils ne connaissent pas
et ne servent pas le iWdiire; librement
réunis autour d’une même confession de foi, ayant une même pensée,
un même sentiment, un même amour
pour les âmes, un même zèle pour
la maison de Dieu; et à côté dé cela,
vivant dans une relation constante
les uns avec les autres et travaillant
avec entente et d’après un plan bien
clair et déterminé, oh! que ne pourront pas faire alors les disciples de
Christ pour févangélisalion du monde! Seigneur, que Ion règne vienne!
II. M.
ProlcsliiMls houleux!
Chacun sait qu’il est des pauvres
qui n’oseraient jamais s’avouer tels
en s’adressant ouvertement à l’assistance publique — on les appelle
les pauvres honteux et il exi.sle dans
plus d’une commune des caisses
spéciales de secours qui leur sont
destinés par des âmes compatissantes et discrètes.
4
>/
/1
&'"v'
II est aussi une catégorie de jirolestants que l'on peut honorer du
nom de proleslanls houleux; il est
seulement à regrettei’ que les secours spéciaux que noua vouilrioris
leur faire parvenir n’excitent guère
leur recormaiasaiice, si tant est qu’ils
ne provo(|uent pas leur colère,
Qnoiijti’il en soit il nous faut parler « non per odio d’altrui, né per
disprexzo » mais t>our sonner une
( loche d’alarme à laquelle nous souhaitons de tout notre cœur que
puisse s'appliquer la prernièi'e partie
an moins du vieil adage Vivos voco,
si ce ,n’est la dernière: morluos
plaugo !
est, disons-nous, des pi oteslanls
houleux et leur nombre est plusgrand
qu'on ne le pense généralement;
ils soiU nés dans une famille pro
leslante, voire même pieuse; flans
un pays protestant, ils ont reçu l’Instruction religieuse, ont été con/irmés,
ont fait las solennelles promesses
que l’oti fait généralement en pareille circonstance; ils ont fait aussi
leur première communion ; puis tôt
ou tani ils sont partis pour... su)'posons que ce soit pour l’italie, ou
pour le Canton du Tes'sin, où nous
avons l’avantage plus ou moins discutable de faire leur connaissance
et de les voîi‘ à l'œuvre.
Ils sont souvent de très habiles
négociants, soit qu’ils vendent du
cotou ou de la soie, ou qu’ils s’occupent de barupie; et il faut le l'ecounaître ils ont souvent encore un
bon fonds d’honnêteté, reste de l’héritage moral qu’ils ont emporté avec
eux de ¡la, mère patrie; mais une
des premières choses qu’ils font,
lorsqu’une fois ils se trouvent dans
un milieu tout catholique, c’est de
s’abstenir soigneusement de prendre
part aux assemblées religieuses;
ainsi il et\ est à Rome, à AncOne,
à Milan, à Lugano et ailleurs qui,
depuis '10 ou, 20 ans, n’ont pas,.mis
lés pieds dans une chapelle ¡u'Otes-,
tante; ris éprouvent comme un
sentiment instinctif de honte à la
pensée que leur entourage papisie
pourrait eu découvrant qu’ils sont
protestants, ne plus les estimer, ou
même nuire à leurs intérêts. . :
Ils ont tort! car pour ne parler
que des Italiens, on peut dire que,
sauf exceptions,'ils savent respecter
tout protestant respectable — nous
avons eu plus d’une fois l’occasion
de l’observer précisément à l’endroit
de protestants non honteux et franchement évangéliques. Le caractère
est une marchandise d’autant plus
appréciée qu’elle est piu.s l'are et
que ceux qui n’en pos,«édent. point
ne peuvent en acheter nulle part et
pour aucun prix, et que ceux qui
en possèdent n’en vendent jamais.
J’ai souvent demandé à M. X ou
à M. Y pourquoi ils étaient si timides lorsqu’il se serait agi de manifester franchement leurs convictions
religieuses, sition personnelles, du
moins traditionnelles et héréditaires;
e’est, me rêponriaient-ils. parce que
nous .ne voulons pas ■ùie.s.ser les conviclions du peuple qui nous accorde
l’ho.spitalité ! — et alors on a vu tel
personnage de ma connaissance prendre part à une procession en l’honneiir de ,je né sais quel saint et tel
autre, cierge en main
parader au
de la plus
ridicule aux
auxquels il
milieu lies colU iorli
lielle eau et se rendre
yeux même de ceux
voulait [ilaire.
U eu est d’autres qui ha'issent
cordialement notre œuvre d'Evangéj
lisation et qui nous appellent des
fanatiques et des inlolérants parceque nous vendons des Bibles saijs
la permission des prêtres, et. des'
Amici di Casa qui n'ont pas été aspergés d’eau bénite.
Madame M. (dont le mari .est un
catholique très libéral) ne s’est nul
lemeiit gênée de nous calomnier en
disant a qui voulait l’entendre, que
nou.s ne sommes pas. de vrais protestants; les vrais proleslanls, comme
élle, ne cherchent jamais, à convertir les autres !
Il est tel libraire prole.slant.(/ion
■■—ié
5
tenoc) en Italie, auquel nous demanfierions en vain qu’il voulût exposer
fl la vitrine nos livrpF!^ nos Evan(/iles, f)our lesquels nos pères huguenots, vaudois ou inoravos, luthériens
ou puritains ont soull'ert la persécution, la prison, le martyre.... ces
cœurs de lapin adoiateurs du succès,
se gaidei'oient bien de se compromettre de peur dii perdre un seul
client, mai.s il.s exposent soigiien.sement à la vue du public la Filolea,
le paroissien romain , 1’ almanach
d'Ensiedolii, à côlé des romans de
Zola, ou des scurrüilà de Stecchelli.
11 en est d’autres qui ne se cachent pas précisément d’être proteslants; mais ils ont soin de ne faire
usage de leur relif/ion que dans
certaines circonstances solennelles:
un mariage, un baptême, des funérailles ; encore a-t-on vu le cas où
de tels protestants ont prié leur pasteur de vouloir s’abstenir de réciter
le s;jmb'ole des apôtres parce i|ii’il
y avait des'Juifs ipii assistaient à la
cérémonie et qu’il ne fallait pas être
inloléranl à leur égard!!
(A suivre).
P. Calyino.
CORRESPONDANCE
.,g\s'i,gsgr'-^—
Londres, 21 Sept. 1833.
Cher « Témoin »,
Si tu le veux bien, je m’en vais
le dire deux mots à propos de ma
demière visite à Cambridge.
Ne t’attends pas à ce que je le
parle des nombreux collèges qui
dans leur ensemble constituent l’IJniversilé; l’énumération serait trop
longue et inlèiesserait peu la majorité de tes lecteurs. Il me faudrait
parler de la petite chambre, qui ne
ressemble pas mal à une mansarde,
où Erasme travaillait, ainsi que de
celle occupée par le duc de Clarence,
pendant ses trois années d’études à
Cambridge. Je dois me limUer<è le
dire que j’eus le privilège d’y plaider la cause de noire mission en
Italie. Le dimanche, dans l’Eglise
ftresbylérienne dont le pasteur capable et dévoué est mon ancien
condisciple, Mr. IL Douglas, el le
lundi, dans le beau jard in de Castlebrae. I>e Master fie f( Corpus GhrisU
College» présidait, ayant à sa droite
le Principal de Ridley Hall, Rev. H.
G. Moule etc. L’estrade était une
petite élévation de terrain au Nord
du laivn leninis. Au haut de la .iGur
de Gastle-btae llotlait• le drapeau
britannique hissé par le personnel
de la maison. Bon nombre de pasteui's des environs avaient répondu
à l’aimalile invitation de notre secrétaire honoraire, Mr. Gibson,
Parmi eux le Rev, Potvsonby, fils
du secrétaire privé de la reine, invité par le président à parler, remercia avec chaleur , le speaker ,
montra à toute l’assemblée un vol.
fie i’iiisloire de.s Vaudois par M. le
prol. Gomba, en invilant tous ceux
qui peuvent lire l’italien à se le
procurer, et s’ils en avaient l’occasion el les moyens à envoyer dés
livres à notre bibliothèque de Elor'enoe. '
Le professeur Schneider, de Ridley Hall m’a fortement engagé à retourner pour donner une Conférence
aux étudiants. Quorqù’ en pleines
vacances, lés étudiaiils étaient'bien
représentés.
Les dames et G. ont fait tes
honneurs de ia maison d’une manière afimirnble. ILlles sont savantes
an sens le plus noble du mot, .quoiqu’en dise un journal dtalien qui en
parlant d’elles s’écrie; « Des femmes savantes, libera nos Domine! »
Elles viennent, en elfet, de faire une
décdnverte très imporlanle dont il
serait prématuré d’apprécier les couséquence.s. Nous faisotis allusion au
M S. palimpseste qui contient tes
Evangiles en Syidaque. Comme l’indique le nom (composé de deux
mots grecs, palinode nouveau, J9scsios-=iraciè) c’est un parchemin sur
6
- 218
le quel, quelques siècles après J. C,,
les moines du couvent de S.te Catherine du Mont Sinaï, avaient éciit
les Evangiles en langue Syi'iaque.
En 698, ou peut-être en 778, après
J. C., le parchemin vint à manquer.
Les moines, ne pouvant se lésigner
à l’inaction, et désireux de liansmettre à la postérité le produit de
leur pensée, raclèrent soigneusement
les Evangiles et écrivirent sur le
même parchemin un « martyrologe»
ou « biographie des saintes femmes. »
Ce manuscrit, enfoui depuis des
siècles dans la hibliotlièque du couvent, fut découvert en février 1892,
par M.me Lewis, qui, aidée par sa
sœur, M.me Gibson, et les moines,
photographia les pages de ce manuscrit et les porta à Cambridge où
M. fl. Harris, très versé dans la patristique, M. Durkilt et le prof. Bensley, connaisseurs profonds de la
langue syriaque, découvrii’ent que
ce qui avait été clïacé n’était ni plus
ni moins que les quatre Evangiles.
Cette découverte redoubla leur ardeur dans ce genre de recherches,
et Une seconde expédition au Sinaï
fut immédiatement organisée. Le 8
février dernier, à midi, elles faisaient
leur entrée au couvent où, pendant
40 jours, elles travaillèrent avec ardeur*, aidées par leurs amis, à mettre et) l'elief la première écritui'e au
moyen d’un procédé chimique. —
l.a bibliothèque du couvent est très
primitive, puisque les fenêtres n’ont
pas de vitres; et pour se défendre
contr'e le froid, qui est quehiuefois
très intense, elles étaient obligées
de quitter leur travail pendant quelques minutes et faire une coui’se
dans les environs. Elles auraient pu
éviter ce dur labeur* si les moines
leur avaient permis d’emporter le M.S.
Mais depuis qu’utr savant émirrent
leur a emprurrté un document [tout*
ne plus le leur rendre, ils sorti très
circonspects. M® L. obtint l’autorisation de copier le palimpseste, mais
à la condilion de leur* en fait*e titre
vet*sion gi*ecqite qui reste la pro
priété du couvent. C’est ce qu’elle
fit aussi pendant les 4r0 jours, le
grec lui étant pi*esque aussi familier
que l’anglais. — M® L. raconte qu’uri
jour, voyant utre pt*ocession de moine
avec r Hégouménos en tête, elle
courut au devant d’eux pour voir de
près. Le leader de la procession
s’empresse de l’aspet*ger abondamment. Elle le remei’cie et i*ecule.
Mais lui s’avance vet*s elle, lui pr*ésente un ct*ucifix avec l’ordt*e péremptoire de I’adoi*er en le baisant.
Elle refuse; mais lui insiste malgré
les observations du moine qui le
suit. À la fin pour éviter une scène
(|ui aurait peut-être fini par un
scandale, elle embrasse le ct*ucifix,
en disant en gt*ec; « J’adore mon
Sauveur* J. C. qui est mort sur une
croix ».
Ce manuscrit, qui date probablement du V® siècle après J. C. ne
contient pas les 12 derniers versets
de l’Ev. de Mar*c qui finit à la même
page où celui de Luc commence.
La salutation des anges aux berget*s,
dans Luc II, v. 14 est, d’après les
anciennes ver*sions... bonne volonté
envers les hommes; au lieu de:...
paix sur la terr*e envers les hommes
. de bonne volonté.
Ton affectionné
Patrick.
Rome, 28 Septembre 1893.
^ïiûtisieur îe Î)irecfeur,
Vous n’avez pas voulu priver les
lecteurs du Témoin A'ün enlr*efilet
sympathique de la Biforma de Rome,
au sujet de la visite du Roi à la
Tout* ; et, pour ma part, je vous suis
reconnaissant d’avoir pu lit*e ces
lignes.
Voici maintenant, et comme pendant du premier, un autre enlr*efilet
pris d’un journal de la Capitale d’une
toute autre couleur* que celle de la
Biforma; c’est {’Osservatore Bomano
du 20 Sept. Peut-être pourriez-vous
publier textuellement ces lignes,
7
- 219
(Jaris la langue dans laquelle elles
oui été écrites.
Ci scrivono da Torre Pellìce:
« È tei'minalo il Sinodo annuale
della Chiesa Evangelica Valdese, il
quale si raduna qui ogni anno in
Settembre per udii'e la relazione
suH’andamenlo morale ed economico
del proprio istituto.
« Due avveiiimenli hanno contras.segnalo que.sl’anno il Sinodo ; la visita del Re Umberto alla chiesa, agli
istituti e all’assemhlea Valdese e
l’approvazione della riforma liturgica,
proposta in mas,sima l’anno scor'so
ed elaborata da apposita Commissione.
« Di questa riforma liturgica avrò
forse ad intraltenervi quando abbia
sotto gli occhi il lesto. Però il Sinodo ha dovuto costatare che la propaganda valdese non ha alcuna efficacia, né in que,s,te valli dove essi
hanno la loro sede storica né in altre parti d’ItaMa dove vanno mettendo su qualche sala di conferenza
e qualche scuola.
« 1 ministri valdesi si lagnano della
guerra che loro fanno i pari'ochi
cattolici, e non polendo .sfogarsi alti'imenti, chiamano corruttore e corrotto il clero. Viceversa essi stendono la mano e ricevono l’oro ingle.se, olandese, svedese e tedesco
per sostenersi e per attirare quei
pochi disperati che si dàimo per
fame alla loro sella.
« La Chiesa Valdese vive di sus, sidii stranieri quasi intieramente ».
Get article ne doit pas nous émouvoir trop. L’Osservatore,, organo magno du Vatican a très peu de lecteurs, et ceux qui le lisent avec
conviction sont disposés à croire sur
notre compte et .sur le compte des
prolestanfs des choses ))ien plus affreuses. A peine quelques milliers,
.sur Irenle million.s d’italiens lisent
ce journal. La presse libéi'ale, à la(luelle cet entrefilet li’aura pas échappé, sait parfailement à quoi s’eu
f' tenir, puisque le Président de l’As
socialion de la Presse a publié, il
y a quekpies mois: Les journaux
catholiques « hanno la bava sulla
bocca di continuo; nessuna equità,
nessuna carità nei giudizi; sono avidi
di menzogna.... nessuno {di quei
giornali) é arialto pino della labe
della bugia ».
Aucune crainle. donc, que le jugement publié par rOssen/nfore/domano sur notre compie et sur l’œuvre que nous faisons en Italie, puisse
nuire à cette œuvre, bien au contraire, un lil)éral qui par hasard
lirait ces lignes-là saurait que pour
avoir la vérité il devrait croire précisément le contraire de ce (|u’il a
lu.
Pour cloi'e, s’il est vrai ipie nous
l'ecevons des secours de nos frères
étrangers, nous seriotrs bien reconnaissants au correspondant de l’Osservalore s’il nous disait d’où le Pape
reçoit ses millions si ce ii’esl de
l’étranger,
iA. '¡Buffa.
€imOIVIQll] VADt)0ISE
PIGNERDL. — Nous ne pouvons
laisser passer .sans une parole de
sincère rernercîment l’arlicle de la
l^anierva Pinerolese (N” 39) intitulé
Jl Re a Torre Pellice, et dû à la
plume A’Alberto Pittavino. À. par t
une pointe portant contre deux rie
nos pasleui's, et que la simple citation des par-oies blâmées aurait monti’é n’êlre pas justifiée, l’article a un
ton de bienveillance et de nobil sentire l'emarqiiable. Nous en reproduisons la fin:
« Ed ecco un i-e s’inchina anclie
lui diiiaiizi alla nuova condi/.ioii di
cose creala con lanía fede e tarilo
.sangue, e si scopi-e davanti all’illuslre sacrificio! Allielalevi! sono sette
secoli i quali salutano reverenti la
nova epoca e vi dicono; Abbiam
cessalo d’anolai'e le armi all’ira
8
- SIÛ
contro un popolo che aspira a rivivere, contro la Umanilà vergognosa delle opere compiute contro
ai nome, cristiano ! 1-a gloria è restala con coloro che son tuorli |ter
la grande Idea, non con (|uelii che
li fecero morire, poi-occlié la coscienza deirUmaiiità fosse con essi.
Or voi, — 0 valdesi — che assaggiate al frutto per tanti anni negalo, voi che da’ bosclii e dalle vette
udite, tuttavia la voce de’ maestri e
de' lu'ofeli della vosira terra: «Se
dobbiamo morire [terché la fede non
si spenga sulla pietra de’ nostri fo
cotari, andiamo a morii'e », ricordale
ohi ricordateli anche ne’giorni sacri
alla festa della Liberazione, quegli
altri maestri, quegli altri profeti, che
mentre su di voi gravava linerzia
degli stanchi secoli, scossero le secolari c.atene ed apersero alla luce
ed ,al calore del nnovo giorno l’anime di quelli che giacevano nelle
tenebre della cattività, e tirarono
seco i destini ed il re.
«Nel passalo era l’abisso, iie’
campi del presente la riparazione e
il premio de’ compiuti dovéii ».
Asile des Vieillards
Mr.
B ,J
’avocai Pignalelli
7“,
iS,
2Ü„_
25,
A reporlcr Frs. 9.134 15
146,45
D, .Rivoir, secrétaire
coiiuuial
N. N.
M. H. Trou, pasteur
» Paul Hubert
» Rgroliii
» P. S. van der Slaal (collecté) 55,—
» Rraiidt 548,—
» François Roslan (Yillesécbe) 3,—
Collecté k Garinep |>armi les
jeunes (illes vaudoises, par
M.lle Mêla nie Jahier 126,50
M lie Mathilde ijerlalot 1,50
Misa I). M. 1,302,—
POUR LA VENTE
en faveur de nus EtaUlisseiiieiits d’insmiou
À reporter Fr. 7143,30
M.lle H. Pasquet 10,—
M. et M.me Edouard Jalla 20,—
M. le ComuF llem y Soulier (') 500,—
M. Antoine Bertalot
5,
Total Fr. 7678,30
(*) Cette somme encaissée en or n’a
pa.s encore été changée.
tOliljliffl tXTRIIIBDttlIili
En faireur de l’Évangélisation
A reporter Fr. 3613,—
M. Donald Miller ' 100,—
Théophile Negriii de Bohi 10,—
Total » 3723,
Au iiioineiit du tiiage nous apprenons avec douleur la morl du Docteur
l^aiiAarcïty
paginé émérite,.
décédé au Poinaret, ce malin, à 7 h.
A sa famille é|dorée, l’expressioa de
notre cordiale sympathie.
L'ensevelissenu-nt aura lieu demain
Ci Octohie, à 2 h, pom.
^'V’XS
I.e pointe <ie régent de récoie de S.
S. Second a été adjugé à M. J. L.
Long, ex-regent à lioby.
H. PASCAL, pasteur.
J. P. Malan, Gérant
A
Total L. 11,384,80^ Torre Pellice — Imprimerie Alpina