1
Pretnièn* Année.
29 Janvier <875,
0
i\. 4. t
«Xoux*na,l de l’Eglise Evaia^eliq^tte Vaudoise
Paraissant chaque Vendredi
Tou* me seres témoins. Actes I. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
Un Numéro s<''paré: 10 c»r>(ime>.
Aqnooce« à la 4.e page 25 ceniimes par ligne.
On reçoit pour abonnementa et inaertiona dea timbrea-poale de
tout paya.
Paix OK L’aBONHBiiKST pan AK
Intérieur.................L 3
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France, Allrmagne . . a 6
fîrande-Bfetagne et Hollande » S
On s'abonne: il Pignerot an Bureau de l'adniiniatra ion .Vaisnn Mteol.
A La Tour chez M. Oilu'libraire.
A Turin chez .M. Goas, ria Pin Quinte, n. 15.
A l'omaretchez M. Lan#a«bt Past, Directeur.
Pour la France les aboncfementa ae font s ta
I.ihr. Boshodrk. N.tT.Hue de Lille, Paris
--------’-----:——“7—^-----------
X, 21). Quaiff à sa doctrine fondamentale. l’expiation par le sang
de Christ, n’a-t-elie^as été de tout
temps un scandale pour les uns et
une folie pour les autres? Et le
salut par grâce , par la foi. sans
les œuvres de la loi, n’est-ce pas
par ce côté que l’Èvangile froisse
le plus l’orgueil qui est au fond
du tous les coeurs^
L’on consent bf^n à accepter
un aide, lorsqu’il sera dénoontré
qu’on ne peut pas s’en passer, et
dans ce cas extrême on se décidera tantôt pour^ I’ intercessjon
d‘un Sauveur ,'*¥1 Tani'ot*'pour les
mérites d’un saint ou d’une sainte,
suivant que l'on a éié instruit dans
sa jeunesse; mais adrneiiro et confesser que l’on est incapable de
tout bien, que l'on n’a absolument
rien à donner pour se rendre Dieu
propice et en à compte de sa rançon, c’est ce qu'aucun homme ne
fera si ce n’est après que le saint
Esprit l’aura convaincu de péché.
Se faire tout petit, et courber la
tête pour entrer pur la porte étroite, est inliniment plus que le
cœur naturel ne fera de lui-même.
Et quant aux oblig.ations que
l’Evangile impose à ceux qui le
reçoivent elles sont, tout aussi peu
que ses doctrines, selon le cœur
de l’homme. Avec lui plus de
réserves possibles, plus d’intérêts
que l’on cache avec soin et que
l’on veut retenir aussi longtemps
que la vie; car il règle d’une maliièreabsolue. Lui,''" ht de la liberté,
tous les détails de la vie , apparente et cachée. La convoitise est
coupable à l’égal de l'acte accompli. la colère et la haine le .sont
à l'égal du meurtre. Ne pas faire
aux autres ce que nous ne voulons pas que les 'anires nous fi«
*Sommalr*e.
A qni la faute?- Séparation <ie l’Eglise
et de l’Etat au Méxique- - Presbytérianisme et CoDgrégalionalisme. — Visite
pastorale. — Correspondance. — Pensées
sur le Ministère. — Revue Politique. —
Annonceg.
A OUI LA FAUTE?
U. /
é Suite V. N.-précédent,'.
A tant Seigneur, tout honneur;
ce qu’il est d’autant plus facile de
faire V '^ue dans'ce tas spécial *et
très rare, personne n’aura le droit
de protester. Parmi les adversaires
de l’Evangile , le premier rang
appartient au cceur humain luiinéme, tel que ia révolte, l'a fait,
au cœur destitué d’intelligence
et rempli des ténèbres. S'il n’y a
que l’Evangile qui réponde aux besoins les plus profonds et les plus
pressants de l’âme humaine , il
n'en est pas moins établi par les
déclarations de l’Ecritnre et confirmé par l’expérience que rien
au monde ne répugne autant au
cœur naturel, que rien n’est capable de soulever en lui des haines
aussi ardentes. Ce que l’apôtre
Paul dit de l'Evangile qu il a
prêché aux Galates , savoir qu'il
»est pas selon l’homme, vu qu’il
ne l’a appris, ni reçu d’aucun homme (Galat. I V. 11-12) est vrai
de la manière la plus absolue.
Quant à sou origine, ce sont ces
choses que l’œil n’a point vues ,
que l’oreille n’a point entendues
L’t qui ne seraient montées au cœur
d aucun homme ; ces choses que
Dieu a cachées aux sa^es et aux
ujielligeiits et qu’il a révélées aux |
l'eiii.s eiilunts (1 Cor. ii, Luc
sent, semblait aux payens le com.
ble de la vertu. A la place de ce
commandement purement négatif,
l’Evangile a mis le précepte positif
de faire à autrui tout ce que nous
voudrions qu’il nous fît. Et la douceur, l’inaltérable patience, le pardon absolu et constant des offenses,
l’humilité réelle, le désintéressement, la charité , la chasteté , la
sainteté en un mot, est-ce là ce
que le cœur naturel possède ou
qu’il recherche sérieusement ? De
I quelque côté que l’homme charnel
I considère la personne et l’œuvre
de Jésus-Christ, l’Evangile avec
ses dogmes et sa morale, il ne peut
pas plus les goûter qu’il ne peut
les^ comprendre
Pour le faire accepter par des
multitudes il a fallu abolir le scandale de la croix et fausser la morale de l’Evangile. C'e.st l'œuvre
commencée dès les premiers siècles de l’Eglise., que la papauté
doublée du Jésuitisme , a savamment organisée et qu’elle achève
sous nos yeux.
SËP A R ATION DB L'BfiLLSB
el (le TEUl au Ré\ique
Nous avons déjà annoncé que ia
séparation la plus entière de l’Eglise el de l'Etat a été proclamée
dans la Confédération mexicaine.
Voici quelques dispositions de la
loi à cet égard : • aucnne autorité
civile, aucune corporation, aucun
corps de troupes, ne pourront assister, avec un caractère officiel
aux actes ou exercices de culte. —
En dehors des fêtes purement civiles, tous les Jours fériés sont supprimés. La dé.signatiun des dimanches subsistera uniquement pour
2
14
LE TEMOIN
penueUre aux employés de se reposer ce jour-là de leurs travaux.
— L’instruction religieuse et,^les
pratiques ofSoielles de tout culte
sont prohibées dans tous les établissements de la Fédération , des
Etats et des municipalités. — Aucun acte de culte publie ne pourra
s’effectuer si ce n'est dans l’intérieur
des temples, sous peine d’une forte
amende. — Toutes les réunions
qui auront lieu dans les temples
seront publiques et sujettes à la
surveillance de la police. — Aucune institution religieuse ne pourra acquérir des immeubles ou des
capitaux hypothéqués sur des immeubles. — 11 est interdit aux écclésiastiques de porter tout costume
spécial ou des insignes distinctifs
de leur caractère en dehors de
l'enceinte des églises ou des temples •. Enfin par une clause additionnelle l’assemblée législative, à
une forte majorité , a banni du
territoire de la république les 400
sœurs de charité attachées aux
hôpitaux, aux écoles et aux salles
d’asile.
Ces mesures vont plus loin que
la simple séparation.de 1 ’EglJse et
de l’Etat. Quelques unes sont même
attentoires à la liberté de l’église
et même à la liberté individuelle.
C’est la haine des prêtres bien
plus que l’amour de la justice
qui dicte de telles lois aux législateurs de ces contrées éminemment catholiques. C’est par la violence et par les cruautés que les
Espagnols établirent leur domination et celle de l’Eglise dans
le Mexique, le Pérou , le Chili, et
les autres pays de l’Amérique méridionale découverts et conquis
par eux. Fernand Cortès, le conquérant du Mexique, ne fut pas
plus scrupuleux que Pizarre, le
conquérant du Pérou, qui voulant
exterminer immédiatement le dernier des Incas et sa suite se fit
précéder par le moine Wdverde ,
élu d’avance évêque du Péiou. Ce
prêtre voulant soumettre aux Espagnols et au pape ce riche pays
présenta au roi son bréviaire dans
lequel il était écrit, selon lui, que
Dieu avait remis l’empire du
monde aux prétendus successeurs
de Saint Pierre qui, à leur tour,
l’avaient remis aux Espagnols.
I/inca, ayant porté le livre à son
oreille et ayant répondu qu'il ne
lui disait rien et ^eté à terre avec
indifférence ÿ le prêtre cria aux
^armes et fît exterminer * ces
chiens qui insultent la loi de Dieu
et qui foulent aux pieds les Saints
Evangiles; et 4000 Indiens., sont
égorgés». Il y a ainsi une réaction contre une tyrannie séculaire.
Les esclaves qui se révoltent et
se vengent dépassent presque toujours le but.
*
l'RESBYTÊRIAKiSNE
cl Gongrégationalisme
__________♦
Qu’est-ce que le Presbytérianisme, et qu’est-ce que le Congrégationalisme ? — Deux formes de
gouvernement ecclésiastique assez
semblables entr’elles par certains
côtés, et assez différentes par d’autres, pour qu’il importe d’autant
plus de bien les caractériser pour
ne pas les confondre.
Commençons par la seconde, le
Congrégationalisme. Le trait distinctif de cette forme de gouvernement ecclésiastique c’est la Congrégation , — par où il faut entendre chaque communauté religieuse, chaque réunion de croyants
groupés autour du pasteur qu’ils
se sont donné, assisté d'un Conseil
d’anciens ou de diacres, également
élus par le peuplè'-la Congrégation,
disoDs-nous,existant par elle-même;
sans lien obligé avec aucune autre,
(même avec celles qui sont régies
par une organisation toute pareille
à la sienne); et n’entretenant avec
ces dernières d’autres relations
que celles qui résultent d’une
communauté de foi, et, dans une
certaine proportion aussi, d’intérêts
et de destinées.
Ce que, politiquement parlant ,
le CantoualisiHe a été, pendant fort
longtemps, pour la Suisse, quand
chacun des Cantons qui la composent avait son existence propre,
entièrement indépendante de celle
des autres, le Congrégationalisme
l’est pour l’Eglise envisagée dans
son ensemble.
Le trait distinctif, par contre,
de la première de ces formes, du
Presbytérianisme, c’est la Fédération d’un nombre plus ou moins
considérable d’églises particulières
en un tout , recevant des divers
pays où ces . églises existent, le
nom à'Eglt$e Presbytérienne, ici
à'Ecosse, là à'Angleterre, ailleurs
encore A‘Irlande, àm-^Etats-Unis
A'Amérique etc. etc
Cette fédération existe et fonctionne. de la manière suivante:
deux, trois, quatre, ou plus encore
d'églises particulières et pouvant,
si elles le trouvaient bon , avoir
une existence propre, à la façon
des églises congrégationalistes, se
groupent.au contraire, et forment
entr’elles un premier noyau appelé
Presbytère, en Ecosse et en Amérique ; Consistoire en France , et
anciennement Colloque dans l’Eglise des Vallées Vaudoises. C’est
la fédération dans le sens le plus
restreint, mais plainemenisuffisant,
aussi longtemps que l’Eglise générale ne se compose encore que
d’un petit nombre d’églises particulières.
Mais quand celles-ci , ou bien
se sont multipliées , ou bien se
trouvent situées à une trop grande
distance les unes des autres pour
que le même presbytère paisse
les embrasser toutes, alors, de cet
état de choses, résultent différents
presbytîères , et le lien entre ces
derniers s’établit au moyen du
Synode ou assemblée composée des
représentants de ces divers presbytères, dans une proportion déterminée de pasteurs et de laïques
C’est la fédération au second degré
répondant d'une manière plus complète encore que la précédente.
aux besoins des Eglises. Et quand,
dans un pays quelconque les Eglises se sont assez multipliées et ,
surtout s’étendent sur une assez
vaste étendue de territoire pour
rendre nécessaire l’existence non
seulement de plusieurs presbytères , mais de plusieurs Synodes .
alors le lien entre ces différents
Synodes s’établit au moyen de
{'Assemblée générale ( comme en
Ecosse ) ou du Synode général
(c3mme en France) composés d’un
nombre déterminé de représentants, pasteurs et la'iques, de chaque Synode partiel et constituant
l’autorité snprême et sans appel
de l’Eglise; le lien qui réunit et»
un tout parfaitement compacte les
différentes sections dont elle se
compose.
Dans ce système, comme il est
facile de le comprendre, plus d'é-
3
LE’TÉIfOfN
iS
glise partieutière se régissant ab*
solumeDt par elle;tnêiiie et sans
prendre conseil des autres qui lui
sont confédérées \
Dans ce système, au contraire,
chaque Eglise à côté de son existence propre et d'une sphère d’action dans laquelle elle peut se
mouvoir librement a une Existence
collective qui lui est commune
avec plusieurs autres; une sphère
4’action dans laquelle elle ne peut
plus se mouvoir que de concert avec
ces dernières.
Ce que, politiquement parlant,
la Confédération Suisse ou des
Etats-Unis est aux divers cantons
ou états dont soit l’une soit l'autre
sont constituées, VEglise preshylértenne de tel ou tel pays l’est aux
diverses Eglises particulières qui
la composent.
Cela bien posé, quels sont les
côtés forts et les côtés faibles de
chacun de ces systèmes, et auquel
des deux convient-il de donner la
préférence sur l’autre ? — C’est
ce que nous verrons dans un prochain article.
VISITE PASTOKALE
Notre cher collègue, le pasteur
de Ville-sèche, nous adresse au
sujet de la visite pastorale qi i a
eu lieu le 17 courant dans cette
paroisse, une lettre dont nous donnons ci-après la substance.
Nous devons, avant tout, une observation a ceux d’entre nos lecteurs qui ne sont pas vaudois. Les
visites pastorales au sein de notre Eglise, ne sont pas, comme
leur nom semblerait l’indiquer,
des visites du pasteur à ses paroissiens, mais des visites que l’administration supérieure de l’Eglise,
qui est la Table , est tenue de
faire, par le moyen de deux au
moins, de ses délégués, dans toute
les paroisses dont l’Eglise se compose, pour s’informer de leur état,
constater leurs besoins et examiner sur les lieux mêmes certaines
questions que l’on ne peut bien
comprendre que de près.
Celle qui vient d’avoir lieu à
^ille-sèche sous la présidence du
Modérateur, assisté d’un membre
laïque de la Table, s’ est occupée,
entr’autres et surtout d’une question de la plus haute importance.
Par des raisons qu'il est inutile
d’énnmérer ici, mais dont l'une est
la composition même de cette pa<>
roisse qui s’étend sur le territoire
de quatre communes, ou fractions
de communes (naguère c'était de
six), cette portion de l'Eglise est
demeurée en souffrance et privée
d’avantages matériels que la plupart des autres ont successivement
obtenus. Le temple, Tun des plus
anciens des Vallées, mal réparé
il y a cinquante ans peut-être, est
froid, humide, mal éclairé et avec
quelques vieux murs que l’on a replâtré à neuf jjjour cacher les crevasses, L’Ecole centrale ou paroissiale, est inférieure à beaucoup
d’écoles de quartiers dans d’autres
paroisses; insuffisante pour le local
même de l’école, comme pour le
logement du Régent.
A cela s’ajoute que le temple
et r école qui même dans le
temps où les communes de Traverse et S. Martin appartenaient
à la paroisse de Ville-sèche, n'étaient pas dans un lien centra),
le sont maintenant moins que jamais. Reconstruire les deux édificeset les bâtir auxClossupérieors
reconnus de tous comme le centre
de cette paroisse si montagneuse,
tel a donc été l’objet sur lequel
on a longuemeut parlé et sur lequel
on a fini par se mettre pleinement
d’accord, moyennant une petite
compensation promise à la fraction
de Bovile. Cette compensation consisterait dans un local plus grand
que ne le sont chacune des deux
écoles de quartier que possède
celte commune, que l'on placerait
dans un endroit également accessible â tous les hameaux et qui
servirait aussi de lieu de réunion
lors*des visites du pasteur et pendant l’hiver.
Pour toutes ces bâtisses la population elle même se dispose à
faire tous les sacrifices en son
pouvoir, la Table a déjà, depuis
quelque temps, promis un concours
de quelque importance, mais ces
ressources réunies seront très loin
encore d’être suffisantes. Nous qui
connaissons depuis si longtemps
et de si près les misères et les
besoins de cette portion de notre
Eglise, nous nous estimerions extrêmement heureux si par ce qui
précède nous attirions l’attention
et excitions l'intérêt chrétien de
qaejqties unes de ces personnes
géit^renses qui éproavént qu'il y
a plus de bonhenr à donner qu’à
recevoir.
CorresponbBiue
Angrogne, le jaQvier
Nos affeciueux remerciments aux
bien aimés frères de l’Ile d’Elbe, qui
ont été les premiers dans le champ
de l’évangélisation, à nous envoyer
leur contribution pour la bâtisse de
Pra-del-lorno, Leur évangéliste, M' E.
Long, qui vient de nous remeUre les
fr. 31,50 qu’il a recueillis par souscription au sein de son troupeau,
trouvera^ nous l’éspérons, de nombreux
imiialeurs parmi ses collègues. Les
Eglises des Vallées donnent pour l’évangélisation et c’ est avec joie que
nous voyons les Eglises de la Mission
donner pour celles des Vallées. Voilà,
entr’anlres, un moyen praliqiie pour
démontrer qu’ elles veulent être avec
nous « une seule et môme chose!»
E. Bonnet, pasleiir.
Monsieur le Directeur,
Lorsque je vous ai promis une lelire
sur la semaine de prières, j’espéraisavoir plus de délails et des details plus
inlércssanls à vous donner. — La semaine de prière de janvier 1875 n'a
rien offert, hélas ! de pai liculier et qui
la distingue de celles qu i l’oni pnhiédee.
A la Tour, il y a eu des réunions, tous
les soii's, au Collège, et alternalivement
dans les écoles de sainte Marguerite et
des Coppiers. — Ces réunions peu
suivies au commencement de la semainejpent-êire parceqii’on n’y était pas
sumsammenl préparé, l’ont été davantage à la fin. — Plusieurs personnes
y ont pris une part .active , et nous
.sommes certains que la parole de Dieu
lue et méditée aura produit quelque
bon fruit, que les nombreuses supplications qui sont montées vers le tiône
de la grâce auront été entendues et
exaucées par le Seigneur. Mais nous
regi'ettons de devoir dire que nos réunions n’ont pas encore présenlé cet
élan dont nous n’avons jusqu’ici connaissance que pai' les belles de.scriptions que les journaux religieux d’Angleterre, d’Ecosse, d’Irlande, de France
et de Suisse nous font des réunions
dites de réveil , de ces pays. J’aurais
aimé à voir plus de pères et de mères
de famille s’unir à nous pour prier en
faveui- de leurs enfants, en faveur de
la jeunesse en général ; pins de ces
personnes qui, par leur position dans
l’Eglise devraient non seulement intervenir à CCS assemblées, mais les diriger eux-mêmes et y intéresser leurs
ressortissants.
Ce qui m’a surtout peiné c’e.sl dV-tie
obligé de const.ater que les pié-lexles
4
16
LE TEMOtt»
les plus fuliles ont suSi p^ur
bandopner j)p& féwiops apx quelque^
fiersonnes mi ont rhaoitude de lefe
i équenter» Gela ni'a dit jjlus qne tout
autre chose qu’elles ne sont pas encore^
pour le grand nombre de ceux qui les
suivent, un besoin du cœur et un devoir. On s’y-rend, faute de mieux ou
en attendant mieux peut-être. —Sankey
et Moodi ! que ne venez-vous nous intéresser à notre salut! Ou plutôt Esprit
vivifiant ! viens donner la vie à ces os
desséchés 1 Cher directeur! Si vous trouvez que je suis pessimiste , jetez ces
lignes au panier. Vous ne m’avez pas
demandé une épitre admiratrice; je ne
vous l’eusse pas promise. Bien malgré
moi, je ne saurais me mettre au nombre
des saiisfails. Sans faire tort à personne, ce que je dis de la Tour, peut
se dire, à peu de chose près, de toutes
nos égli.ses. Toutes elles ont besoin du
feu sacré-, pardonnez-moi celle expression profane, que je traduis par celle
de réi>eil.
Dés que j’apercevrai une étincelle de
ce feu , je serai heureux de vous la
décrire comme un grand incendie, persuadé qu’elle le produira à la gloire
de notre Dieu et à la vivification de
nos églises. Votre bien dévoué
Pensées sur le Ministère
Le bon sermon n’est pas celui qui
est préparé par le prédicateur tout
seul, dans son cabinet ; c’est celui qui
est fait, en grande partie par l’assemblée réunie autour de sa chaire, et assiégeant en sa faveur le trône des miséricordes.
De quel œil_ un pasteur est-il vu, au
sein de telle ôu telle famille de son
troupeau ? De quelle considération y
jouit-il ? Comment son ministère y estil jugé et apprécié ? — Le genre d’accueil qui lui sera fait par les enfans,
chaque fois qu’il lui arrivera de franchir le seuil de cette famille', lui en
dirsf là dessus infiniment plus que ne
pourraient le faire les déclarations les
plus catégoriques I Quand ces enfants,
même les tout petits, le voient arriver
avec plaisir; s’empressent d’aller annoncer sa venue à leurs parents, comme une bonne nouvelle; et reviennent
avec l’expression du contentement et
de l’abandon , se grouper autour de
lui, pour l’écouter et recevoir ses caresses.... de toutes les preuves qui
pourraient lui être données qu’il occupe
au sein de cette famille la place qu’il
est en droit d’ambitionner, celle-ci est
de beaucoup la plus éloquente et la
plus certaine.
Tout comme — lorsqu’on a du mal
à dire des parents, des défauts à cri
pnrejnts eux-mêmes, sûpsi, ni PQin’ des
motijts Aojut j5embÎa^res,,,ne devrait-on
jamais s'abandonner , jen présence de
ces «agneaux » du troupeau à'des critiques ('fondées Ou non, cela importe
peu ) de J’èomme qui a pour mission
de lepr parler au nona de Dieu, et qui
ne peut le faire avec fruit et bénédiction pour leur âme, que s’il est ceint
à leurs regards, d’une auréole de respect let de confiance. (à suivre).
EcDue pUttc|ue
Ætalim. -- Les discussions de la
Chambre n’ont pas présenté un grand
intérêt. L’exposition faite par le président des ministres dllr l’état des finances iT a' rien offert de saillant.
Garibaidi, longtemps attendu, est arrivé à Rome; espérons que ce sera
pour y remplir son mandat de député,
car la Chambre a besoin pour travailler, de paix et de tranguililé et non
de vaines agitations qui ne profitent
qu’à nos ennemis du Vatican. Bien
ues journaux libéraux ont blâmé le
ministre de l’intérieur de ce qu’il a
désapprouvé les communes qui ont
volé des subsides à Garibaidi.
Le ministre a fait son devoir et
rappelé à l’observation de la loi ces
conseils qui s’ en étaient éloignés. A
défaut des subsides des miinicipes que
la loi défend d’accorder et de la dotation nationale que Garibaidi a refusée,
on a initié une souscription nationale
qui arrivera, espérons-le, à son adresse.
AMgletefÊ'e. — M. Gladstone, ancien premier ministre d’ .Angleteire ,
l’auteur de la brochure contre l’ulIramontanisme, laquelle a fait tant
de bruit, a écrit une lettre à son ex
collègue, lord Granville, par laquelle
il lui annonce sa résolution d’abandonner la direction du parti liberal à
la Chambre des Communes. U reste
fidèle à ses anciens principes et les
appuiera, mais arrivé à l’âge de 05 ans
et après 42 ans d'activité publique et
politique, il pense avoir acquis le droit
d’employer les jours qu’il plaira à
Dieu de lui accorder encore ici-bas
d’une manière conforme à ses gbûls,
à ses vues personnelles et à ses forces,
peut-être a continuer la lutte contre
r ullramonlanisme ou mieux à s’ occuper de questions religieuses.
— La lutte entre
l’état et l’église e.«! incessafite. Le gouvernement a fait fermer le séminaire
de Fulda dont,les biens ont été confisqués. — Bismark a été de nouveau
assez indisposé. La nouvelle répétée
avec insistance que l’Allemagne avait
' pris possession de Zaraus pour se
I dédommager de la perte du navire
, Gustave pillé par les carlistes est ofliI ciellement contredite. Le goiuernement
tiquer et à censurer en eux — on ne | de Alphonse XII a promis de donner
doit jamais le faire en présence des | à l’Allemagne une entière satisfaction
enfants, et cela dans l'intériH de ces | et sa marine s’apprêtait a bombarder
derniers tout autant que dans celui des i Zoraus occupé par les carlistes.
^ —f Alphofl.se XII, géné
* rglemeqt rqjipnnu et partout fêlé d’après
les dépêches olBcrèlle^tse rend auprès
de l’armée du nord^ dans l’espoir dé
frapper un coup vigoureux contre les
carlistes.
Le Vatican à en juger d’après le
langi^e qup lient llbrgane qui passe
pour renare )e mieux sa pensée , VOs^
servatore rpmano, le Vatican est en
train de tourner Je dos à D. Carlos
et d’opérer une évolution vers .Alphonse XII, le soleil levant. On fi’était
pas fâché d’avoir un champion et une
armée catholique, guerroyant contre la
révolution. Cela faisait bien dans le
paysage de la bonne cause. Maintenant
on va tâcher de s'entendre avec Alphonse, qui, après tout, est fils d’une
femme bien méritante de l’église.
L’Osservalore énumère avec onction
tou.s les services gu’Isabelle a rendus
au S. Siège et qui lui ont valu jadis
la rose d’or, qui doit être offerte celte
année à la reine de Bavière, nouvellement reçue dans le giron de l’église
de Rome. N’est-ce pa.s Isabelle qui est
accourue la première au secours du
Pape en 1849? Et Alphonse n’a-l-il
pas demandé la bénédiction du Pontife et ne s’esl-il pas engagé à défendre
les droits et les privilèges de l’Eglise?
— Mais ce n’en est pas moins une évolution ou, si vous voulez, une métamorphose. — El dire, ajoute le Journal
de Genève que 1’ Osservalore’ a quêté
pour les carlistes, Çe que c’est pourtant que de ne pas réussir, et ^aud
même on ait pour mol d'ordre; Dieu,
le roi, la patrie.
JFranc0. — Le provisoire continue;
Eas de ministère responsable, grand
mil pour l’élection du député bonapartiste M. Gaseaux dans les BassesPyrénées, où se trouve le sanctuaire de
Lourdes. — L’assemblée nationale a
commencé la discussion du projet de
loi Venlavon sur les lois couslilulionnelles. Qu’en sorlira-l-il? — Elle a en
allendanl une réponse plus satisfaisante, volée à une très forte majorité,
d'adraetlre le projet de loi à une seconde lecture.
IL CATKCHIStIO
: ossia
SUNTO DELL! DoTTRI.NA CRISTIANA
SECOXDO I.A PAROL.i DI DIO
per G. P. MEILLE Pastore.
(tiol. di 80 pag. legato, prezzo 75 cent.)
Le Général Beckwith
SA VIE ET SES TRAVAÜ.X
PARMI I. ES VAUOOIS DU PIÉ.MONT
par J. P. Meille Pasteur
/ Volume in 1près de 400 pages).
Prix. Ers. 4.
Erxest Hobert, Gérant et .Administrateur.
l'ignerol, Impr. Chiantore et Ma.scarelli.