1
Gompte-couranl avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie............... L. 3
Tous les pays de l'Unioia
de poste............» 6
Amérique du Sud . . . . v 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Choi MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robej't (Pignerol)
et à rimprimerie Alpina à
Torre Pelliee.
l/abonnemenl part du 1. Janvier
et se payo d’avance.
Année XX. N. 36
(> Septembre 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la BéilacUon àM,
le Past. E. Bonnet Anyrogney
(Torre Pellice), et pour T Adiiiinistration à M. Jean Jalla,
prof., Torre Pellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0.10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins, Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Epli, IV, 15. Que ton régne vienne. Slaitli. VI, lü
^ 4» m in a I r e :
Ouverture du Synode. — Une neuvième
question. — Chronique Vaudoise. —
Conférence pédagogique. _____ Société
de publications évangéliques de Florence. — Missionnaires persécutés. —
Programma di concorso. — Faits divers. — Revue politique.
A 14 h. très précises les membres
du Synode entrent au temple où les
attend une nombreuse assemblée.
Le prédicateur d’office, IVL le pasteur Joseph Quattrini de Livourne
prend pour texte de son discours
les paroles qui suivent: Mon âme
pourquoi t’abats-tu, et frémis-tu en
moi? attends-toi à Dieu, car je le
célébrerai encore; son regard est la
délivrance même. (Psaume xlii, 6).
Dans une première partie de son
sermon, Je prédicateur examine ies
conditions dans lesquelles se trouve
actuellement l’œuvre d’évangélisation. Il passe en revue l’état du
inonde aux points de vue politique,
social, économ.ique, moral, et religieux et il nous fait voir comment
l’indillérence, l’irréligion, la corruption et l’incrédulité font des progrès
etfrayants. Les églises évangéliques
®lles-mêmes ne sont pas assez vi-;
vantes pous vaincre la torpeur spirituelle qui nous enveloppe, l’autorité et l’intégrité de la Bible sont
mises en doute et discutées dans
la crise tbéologique que nous traversons.,Nos temples se remplissent
d’auditeurs, mais le réveil religieux
n’a pas encore atteint les masses.
Bien que sombre, la situation n’est
pourtant pas sans espoir et nous
pouvons bien dire avec le psalmiste :
Mon âme pourquoi t’abais-tu?
Dans une seconde partie M' Quattrini se demande quelle doit être
nptro attitude en présence des dilficultés qu’il vient de signaler.
Elles se résument en ces mots: Attends-toi à l’Eternel, ayons pleine
confiance en Lui.
Toutefois, que notre attente soit
vigilante, pénétrée par Tesprit de
prière et active.
La 3.me partie est consacrée à
l’examen des motifs que nous avons
d’espérer en un meilleur avenir.
L’Eternel est fidèle, il est avec
nous, ses promesses sont pour nqus
et pour nos enfants. 11 y eut un
temps où nos synodes ne comptaient
que 16 pasteurs et 32 laïques, et
nous sommes actuellement deux
bandes, comme la maison de Jacob,
les communiants étaient en petit
noriibre et en voilà 5000, seule
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- 282
ment dans le champ de l’Evangélisation. Nou.s étions regardés comme des étrangers au sein même de
notre patrie, et nous voilà citoyens
libres et estimés. Ees persécuteurs
venaient jadis nous attaquer dans
nos montagnes, et de nos jours
c’est notre bien-aimé Souverain qui
vient nous voir et nous donner de
touchantes preuves de sa royale
alleclion.
Courage, frères, allons de l’avant,
et Dieu nous soutiendra.
Le service religieux est clos par
l’acte louiours émouvant de la consécration au Saint Ministère de trois
candidats, savoir M. M. Paul Davyt
de Bobbio Pellice, Joseph Danchelïi
de Perugia et Henri Beux de Colonia 'Vaidense. Ces trois frères représentent les Vallées, noire Evangélisation et nos Colonies.
Le service est fait d’après la nouvelle liturgie qui est proposée à
l’acceptation des Eglises.
Les membres du Synode se rendent ensuite dans la Maison Vaudoise,
où l’assemblée se constitue sous la
direction du bureau provisoire présidé par M. le profes.seur J. D. Bivoir de Pomaret.
Le .Bureau définitif est composé
comnm suit : M. M. le IV Paul Geymonat, président, Jean Bibet senior,
vice-pré.sident, B.mi Gardiol, Aug.
J allier et Joseph Banchetti, secrétaires et Chev. E. Piovanelli et Daniel Ricca instituteur, assesseurs.
Au moment où le président se
prépai'e à occuper le fauteuil, M.
J. P. Pons modérateur prend la parole pour communiquer à l’assemblée
que Sa Majesté vient d’accorder de
molli proprio le titre de chevalier
des S. S. Maurice êt Lazare à M''
le D*' P.l Geymonat, à ce digne chrétien qui a été parmi les premiers
évangélistes, qui est professeur de
théologie depuis 40 ans et que nous
portons d’année en année à la présidence de nos synodes sans qu’il
y ait besoin de nous entendre d’avance.
Des applaudissements prolongés
et à tout rompre accueillent cette
comunicalion. — C’est le Boi que
vous venez d’applaudir, dit le D''
Geymonat en occupant le fauteuil,
et ce titre de dialiricüon revient au
synode plus qu’à moi-même. I.e roi
a fait un acte de courage en décorant un écclésiastique vaudois, un
president de nos synodes. Ce monarque loyal, bon, honnête a pu
apprécier le dévouement, la reconnaissance et l’alfeclion des vaudois
et i! n’a pas craint de déplaire aux
évêques en nous donnant une nouvelle preuve de sa bonté.
Notre synode, continue le président, s’duvre sous des auspices tristes et encourageants à la fois. Nous
rappelons les perles que nous avons
faites depuis le dernier synode, dans
les personnes du D”' P. Lantaret,
du professeur J. D.l Charbonnier et
des pasteurs J. D.d Charbonnier et
M. H, Malan. l^a situation telle qu’elle
a été décrite par le prédicateur du
synode n’ést pas gaie, mais nous
avons de bonnes administrations, et
nous pouvons aller de l'avant avec
confiance pareeque le Seigneur est
avec nous.
Nos séances commenceront chaque
jour à 8 h. par le culte et termineront à midi, j)our reprendre à 44
h. et durer jusqu’à 48 h. Le terme
des discussions est fixé à vendredi
à midi.
Le bureau de présidence nomme
les trois commissions suivantes:
et) Pour référer sur le piojet
de Constitution, M. M. les pasleurs
Paul Longo, Henri Bosio, Daniel
Gay, D' Théophile Gay, Henry Pa.scal, M. J. D.l Cougn et M. Érnest
Turin.
b) Pour référer sur le projet
de réglement des institutions hospitalières: M. M. les pasteu)'s David
Peyrot, Henry Tron, Philippe Rostan,
M. Henry Forneron prof, et M-, Et.
Albarin syndic,
c) pour examiner et ciassifier
les propositions: M. M. les pasteurs
3
283
Henry Meille, B.mi Pieve!, Daniel
Buffa, M. Elisée Coslabel et M. Paul
Robert de Turin.
Une dépêche nous annonce que
M. le D'' Proehet est arrivé à l.as
Palmas sur la còle Noni-Ouest de
l’Afrique. 11 peut arriver eiicoi-e à
lemps pour la dernière partie de la
ses.sion synodale. Dieu veuille nous
le ramener sain et sauf!
E, B.
UNE NEUVIEME QUESTION
Qui as-tu encore ici?
Geh. XIX, 12.
Lot venait d’être assuré que la
ville de Sodome, où il habilait avec
sa famille, allait être détruite, à
cause de l’énormité de son crime. —
Rien d’extiaordinaire ne s’était passé;
aucun danger visible menaçait la
ville, et cependant Lot savait qu’elle
serait détruite très prochainement.
Les anges le lui avaient dit et il
l’avait cru.
Lot était assuré que ni lui, ni les
membres de sa famille, qui logeaint
à l’ombre de son toit, ne périraient
dans l’embrasement qui devait consumer la ville coupable. — Lot et
les siens n’étaient pas sans péché;
te patriarche ne possédait aucune
preuve matérielle, sensible de la
délivrance que l’Elernel lui accordait,
et cependant il savait qu’il serait
épargné lui et sa famille. Les messagers célestes auxquels il avait accordé l’hospitalité, le lui avaient dit
et il l’avait cru.
Par la foi, Lot se voyait déjà hors
de la ville coupable, isolé et pauvre,
mais à t’abi i de tout danger pour
sa vie. Il pouvait, dés maintenant,
en remercier Dieu et s’en réjouir.
— Par la,foi, Lot conleraplait d’avance l'effet désastreux des jugements de l’Elerne], contre les villes
de la plaine et contre leurs habitants, et eu pensant à cette mulli
tude d’hommes, de femmes, de jeunes gens et d’enfanls, parmi lesquels se trouvaient tant de personnes
qu’il connaissait, qu’il aimait et les
fiancés de ses propres filles. — tous
voués à une mort subite et terrible,
son âme était assaillie, avec violence,
par le double sentiment de la compassion et de l’efiroi.
C’est alors que Lot se iPouvait
dans un tel état d’esprit que les
anges lui dirent: Qui as-tu encore
ici?
Celle question élail, de la part
des envoyés de l’Eternel, une promesse de salut pour les gendres,
les fils, les filles, ou aulres parents
que Lot aurait pu avoir dans la ville.
Lot le comprend et il saisit avec
empres-sement et avec joie la faveur
qui lui est accordée. Il croit que ses
gendres seront sauvés, comme luimême, comme sa femme et ses filles,
en abandonnant sans retard la cité
perverse. La foi et l’amour transforment Lot en un prédicateur de
salut.
Lot parle clair. Il n’y a rien de
nuageux dans sa courte prédication.
Il indique nettement le danger ; l’J?lernel va détruire la ville. — l.e
message de .salut qu’il apporte, à ses
gendres, n’est pas moins net. Il ne
leur parle pas d’une possibilité d’échapper à la mort, il leur montre,
•avec une parfaite assurance, le chemin qui mène à la vie; Levez-voti.%
sortez de ce lieu.
Lot était un juste (2 Pler. 2, 6-8).
Il n’a pas eu une foi aussi pure que
celle d’Abraham, ni une fidélité, à
toute épreuve, comme celle de son
oncle; mais il a cependant été un
témoin de l’Eternel dans la ville de
Sodome (v. 9) et il n’a pas manqué
de déclarer, aux membres de sa famille, tout le dessein de Dieu pour
leur salut.
Frères et sœurs avons-nou.s su,
comme lui, découvrir la grâce cachée sous ces paroles: Qui as-iu
encore ici? Celle question nous
4
284
a-t-elle poussés à travailler avec foi,
avec amour et avec ardeur au salut
de nos parents et de nos amis? Qui
as-tu encore ici? Ici, dans Sodome
la ville impie, dont les habitants ne
pensent qu’à manger et boire, qu’à
acheter et vendre, qu’à planter et
bâtir et sur laquelle va pleuvoir du
soufre et du feu, de par l’Eternel?
Ici, sur la terre d’à présent, où les
hommes marchent selon leurs propres convoitises; et qui est l’éservée
pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes
impies.
Oui nous avons encore, plusieurs
membres de nos familles ici, dans
ce lieu de péché et d’incrédulité,
d’indilTérence religieuse et de mondanité, de formalisme et de propre
justice, qui ne se préoccupent pas
de leur salut et qui sont en grand
danger de périr pour toujours.
La question, qui as-tu encore ici!
s’adresse maintenant, à toutes les
¡¡ersonnes qui ont déjà saisi, pour
leur propre compte, la vie éternelle,
par la foi en .Tésus-Clirist le fils Unique que le Père a donné au monde.
Celui qui a été sauvé île la perdition,
seul, peut avoir une connaissance
claire du salut. Seul il peut être
dans l’angoisse au sujet de ceux qui
sont encore perdus. Et mieux que
personne d’autre il est qualifié pour
leur apporter le message du salut.
Le Seigneur nous fait savoir qu’il
veut sauver nos parents et nos amis
qui n’ont pas encore reçu sa grâce.
Sommes-nous , disposés, nous, à les
inviter à sortir de leui’ état de condamnation?
* *
Si les anges demandent a Lot.’
Qui as-tu encore ici'^ ce n’est pas
pour aller eux-mêmes les inviter à
sortir de la ville. Ils lais.sent ce soin
à leur beau-père, qui du reste, et
cela se comprend aisément, s’acquitte à l’instant du message de grâce
qui lui est confié.
Frères et sœurs, en la foi, avons
nous fait à l’égard du salut éternel
de nos bien-aimés ce que Lot a
fait pour sauver la vie corporelle,
de ses gendres? Sommes-nous sortis,
dechez-nous, pour aller les trouver,
dans le but unique de leur parler
de leur âme? Et si nous nous sommes entretenus, quelque fois avec
eux, sur ce sujet; l’avons nous fait
avec la franchise, la clarté et le sérieux que requiert une question si
importante? Ne nous sommes-nous
pas trop déchargés, sur d’autres, de
ce devoir, que nous devions considérer comme un de nos plus précieux privilèges? Si quelqu’un d’enIr’eux venait à mourir, inconverli,
pourrions-nous nous rendre, devant
Dieu, le témoignage que nous sommes nets de son sang?
Nous plaçons sur la conscience
de chaque enfant de Dieu la question
des anges à Lot: Qui as-tu encore
ici ?
nr.
CHRONIQUE VAÜDOISE
s. GERMAIN. Le 26 Août à 5
heures du matin les enfants de l’Ecole du Dimanche avec leurs moniteurs et monitrices, leur directeur
et quelques membres des Unions
Chrétiennes partaient de S.t Germain
et s’acheminaient vers les hauteurs
du Villar Pérouse afin de laire leur
promenade annuelle. La bande musicale du pays qui les accompagnait
les égaya par ses accords et ajouta
à leur entrain. — Après une rapide
ascension, on arriva au sommet de
la montagne au bas de laquelle se
déroulait un grandiose et vaste panorama. Après une petite halte, la
joyeuse bande continua sa marche
sur la crête de la montagne et arriva
vers onze heures à un magnifique
bois de mélèzes à l’ombre desquels
l’on put avoir ensemble un culte
simple mais édifiant. Après le chant
d’un cantique et une prière, M.r
Tron lut quelques versets dans le
chapitre 111 de la R® Epître de Jean
5
— 285
et dans lechap. XI de l’Ev. deJéan;
ensuite dans une petite allocution,
il sut d’une manière admiraljle intéresser grands et petits. Il rappela
entre autres choses que l’endroit
qui nous servait de lieu de culte
appartenait autrefois à nos ancêtres, mais que la persécution étant
survenue, plusieurs d’entr’eux avaient dû l’abandonner, tandis que
d’autres, préférant hériter de la terre
plutôt que du ciel, y étaient demeurés en abjurant leur foi. Puis, venant
plus directement aux paroles qu’il
avait lues, M. Trou montra claii'ement de quel amour et de combien
de bénédictions nous sommes entourés et il invita ses auditeurs à être
reconnaissants envers Dieu, à lui
montrer notre reconnaisance par
notre amour et à lui prouver notre
amour et notre reconnaissance en
faisant quelque chose à Son service. —
I/on chanta encore deux cantiques
et le pasteur termina le culte par
une prière et la bénédiction.
Quelques instants plus tard, les
enfants formaient un gracieux ta
bleau, groupés comme ils l’étaient
à l'ombre de quelque arbre et faisant
honneur à leurs provisions. Des jeux
variés furent ensuite organisés et
tout le monde y prit part avec entrain. Gomme l’heure du retour
approchait, l'on s’achemina vers le
Duhbione où l’on arriva vers six
heures. Là, dans une prairie, M.
Tron offrit gentiment des rafraîchissements à la satisfaction de tout son
monde.
Ayant traversé le Cluson, on reprit
la route de S.Germain et chacun
regagna sa demeure heureux d’avoir
passé une si belle journée et reconnaissant envers Dieu et envers les
personnes qui avaient dirigé cette
fête de l’Ecole du Dimanche.
Bruyère.
CONFERENCE PEDAGOGIQUE
C’est dans le temple de S. Germain
que s’est réunie la Conférence péda
gogique annuelle le 30 Août à 9 h.
ant. Nous vîmes arriver de plu.sieurs
côtés des Vallées des instituteurs et
des institutrices en bon nombre et le
champ de l’Evangélisation fournit
lui aussi un bon contingent. Cela fit
que l’assemblée fut une des plus
nombreuses que nous ayons vues
ces dernières années.
Des pasteurs en bon nombre vinrent s’ajouter et prendre part active
aux discussions et ce fut M. le Prof.
Henri Meille qui fut désigné pour
occuper le fauteuil de la présidence.
La séance commença par un culte
présidé par M. .foseph Long instituteur, et continua par la lecture du
procès verbal rédigé par M. Pierre
Peyrot instituteur et qui nous rappela d’une manière soignée et complète la conférence de l’année passée.
M. le chev. Jean Jacques Malan
prof, à Gènes, donna ensuite lecture d’un travail si bien fait que plusieurs voix s’élevèrent dans l’assemblée pour demander que la substance
en fut publiée dans les colonnes du
Témoin. La présidence va nous transmettre le résumé de ce travail et
nous lui ferons volontiers bon accueil
dans nos colonnes.
Nous n’entrons donc pas dans les
détails à cet égard, nous bornant à
rappeler que ce travail avait pour
titre: Des lacunes de notre système
d'enseignement et d’éducation. Il s’ensuivit une discussion intéressante
animée et fraternelle, à laquelle prirent part un grand nombre d’instituteurs et de pasteurs. Mais il n’était
pas possible d’épuiser un sujet aussi
vaste qui aurait fourni matière aux
entretiens de deux conférences consécutives.
Disons encore que cette conférence
est une des meilleures auxquelles
nous ayons assisté; la bonne entente
et un esprit d’amour fraternel a pénétré tous ceux qui ont pris la parole
et un grand nombre d’idées ont été
exprimées. On nous en dira quelque
chose en nous donnant la substance
du travail qui a été lu et Ton fera
6
286
connaître eiî même temps les vœux
qui ont été fournis et les résolutions
qui ont été prises.
Une heure avait sonné, des lacunes d’un autre genre se faisaient
serdir et l’on décida de continuer
la conférence à table, après avoir
réélu les membres du Comité directeur. A. table on décida que la
prochaine conférence aurait lieu à
S. Jean et que le sujet du travail
à préparer ainsi que le rapporteur
seraient désignés par le comité.
Plusieurs toasts furent portés et
l’on se dit au revoir D. v. à l’année
prochaine,
E. B.
de Florence
Nous avons sous les yeux le rapport sur la ge.stion 1893-94 de cette
a.«socialion qui a déjà tant fait pour
l’œuvre du Seigneur depuis 1855,
époque de sa fondation.
C’est avec raison que le Comité
directeur rend giâcea à Dieu, puisque par les temps qui courent, temps
de stagnation dans les affaires, temps
de faillites de taxes et de misères
croissantes, il a pu boucler ses comptes sans déficit, il a môme quelque
chose en caisse, grâce à la bonne
réception faite dans la Grande Bretagne et pendant sept semaines à
son seei'éfaire M. Edouard Jalla.
Avec des ressources limitées, cette
bienfaisante association a fait beaucoup de travail au profit d’un grand
nombre d’églises, de familles et d’individus, Et cela non seulement dans
toute notre pénisule, mais encore
parmi les italiens répandus dans les
divers étals de l’Europe, dans l’Afrique et dans pins d’une vingtaine
de colonies établies dans les ileux
Amériques.
Elle a édité celle dernière année
quelques milliers de publications de
plus que l’année précédente. Nos
colonnes soni trop étroites pour contenir la longue liste de livres, Evangiles, traités, publications périodiques, etc., imprimés par la Typographie Claudiana pendant les douze mois
écoulés. Nous résumons comme suit:
Evangiles
PÉlications aériailigiies 103,610
Livres et traités 75,780
Almanaefis 32,600
Total 407,920
Ce n’est pas sans difficulté que les
agenLs de la Société ont pu répandre tant de bons livres. A Maitola
(Otrante) c’est un colporteur qui
eut pendant sa maladie, ses livres
enlevés, portés au Iribunal et vendus à l’enchère par .se.s propres parents. A Peltorano sul Gtzio, c’est
un auto-da-fè, un grand feu qui
s’allume devant le temple catholique
romain le jour de la Pentecôte et
([ui est alimenté par 7 Bibles, 11
’Testaments, plusieurs exemplaires
de l'Evangile et nombre de Irailés.
Ce.s livres avaient été enlevés aux
femmes pendant que les hommes
étaient au travail. Ces gens avaient
profité de la prédication des quatre
missionnaires envoyés par Tévêque
de Solmona.
Mais les obstacles sont souvent :
les moyens dont Dieu se sert poui’
tirer le bien du mal que font les
hommes et pour répandre plus largement la connaissance de son Evan; ;
gile. I,es puhblications de la Claii’^
diana ont été les instruments ero'
ployés par le Seigneur pour répandre
la vérité qui sauve en Italie et à;
l’étranger. I„e rapport entre dan®
beaucoup de détails à ce sujet; mai®
nous devons nous borner à signalaf
le mouvement religieux de Tend^
cjui eut son origine par la dilfusio6
de traités de la Glaudiane. Après \f
avoir lus, 95 ouvriers qui travail';
laient à la nouvelle ligne de chemi^
de fer, envoyèrent une pétition pom
obtenir qu’un pasteur vint leur at*'
noncer TËvangile. M. Pb. Cardofli
pasteur à Cuneo répondit à cet ap'
7
287
pe! et depuis loi's (Juillet 1893) les
l’éunions qu’il y tient régulièrement
furent bien fréquentées.
Nous recommandons clialeureusement l’œuvre bénie faite par la Société de publlGalions de Florence.
Pour continuer et pour étendre son
œuvre, celte associalioti a besoin que
ses anciens amis lui restent fidèles
— ce dont nous ne doutons nullement — et que de nouveaux amis
viennent remplacer ceux que le Seigneur appelle au repos éternel.
E. B.
Mh
isstonmire
pei\
■séculé
Les missionnaires chrétiens ne
sont pas en sûreté dans la Chine,
malgré les protestations des autorités centrales. Une dépêche très
récente nous apprend que le Rev.
James Wyb’e, élève du Rev, D’’
Johnslone et des autres professeurs
de l'école de théologie et actuellement missionnaire de l’Eglise Presbytérienne Unie d’Ecosse à Lioyang
dans la Mandchourie a été persécuté
jusqu’au sang.
Il rentrait chez lui après une
course lorsqu’il vit arriver quelques
soldats dans la rue qui commencèrent par prononcer à son adresse
des paroles obcénes et injurieuses.
L’un des soldats lui as.séna un coup
de poing, et ce fut comme un signal
auquel les autres le frappèrent avec
leurs armes, jusqu’à ce qu’ils le virent
étendu sans mouvement sur le sol.
L’officier voyait bien, mais il laissa
faire, montrant par là qu’il ne désapprouvait pas Pacte barbare de
ses subordonnés.
Des nouvelles ultérieures viendront nous apprendre si le Rev.
Wylie a succombé, ou si sa vie a
pu être épargnée.
, Des nouvelles ultérieures nous apprennent que le Pev. J. Wylie a été
tué, mais d’un autre côté que les autorités chinoises punissent les coupables. Le mandarin (espèce de préfet)
de Lioyang a été dégradé et mis à
l’amende, les meurtriers ont été décapités, les édifices des missionnaires
vont être rebâtis aux frais du gouvernement du district et une indemnité
pécuniaire va être envoyée à la famille
du missionnaire martyr.
E, R.
PROGRAMMA DEL CONCORSO
ALLE
Borse anonime dette Buryess-Kinnaird
1) Storia Biblica: 1 tre primi
re del popolo d3sraele.
2) Geografia antica: La Grecia
continentale, meno il Peloponneso.
3) Aritmetica: f-e frazioni.
4) Lingua greca: Anabasi di
Senofonte, libro 3", Capitoli 1 a 3.
Traduzione, analisi dei verbi.
5) Lìngua latina: Sallustio, Congiura di Calilina, Capitoli 1 a 23.
Traduzione, vita e scritti di Sallustio,
note storiche e biografiche riferenlisi
al lesto da tradurre.
Sono ammessi al concorso gli
studenti valdesi regolari del 6“ anno
e degli anni precedenti. Il programma essendo pubblicato con qualche
ritardo, l'esame non avrà luogo prima
della fine di ottobre. Gli esami di
Bibbia, Storia e geografia si faranno
in lingua francese; gli altri in lingua
italiana, e lutti per iscritto.
Tori'e Penice, li 30 agosto i894.
IL MODERATORE
tì. P. PONS.
FAITS IMAFItlS
L’Etna est en éruption, quatre
bouches fumantes se sont ouvertes
du côté oriental près d’Acireale.
■‘'t.
%
'^9
8
- 288
Une explosion accidentelle a eu
lieu le 49 à Rio Janeiro; 25 morts.
Un anglais a ollert 50,000 fr. pour
la voilure dans laquelle a été assassiné Carnot. Le maire de l^yon a
refusé.
L’on a trouvé devant te cimetière
d’Alençon une voilure arrêtée et un
chien qui tenait les réne.s entre ses
dents. Il ne voulait laisser appocher
personne. Son maître gi.sait mort
près de lui et le fidèle animal avait
eu rinslinct d’arrêter la voilure.
M. Mascha vient de faire à Predmost en Moravie la découverte de
squelettes humains à côté des restes
de mammouths et de d’autres animaux antédiluviens. 11 a trouvé les
squelettes d’une famille de six personnes, toutes d’une stature gigantesque, si l’on en juge d'après les
crânes et les ossements.
Le Bazar de la Société du Prînlem,ps
en faveur de l’Evangélisation et des
Missions a produit 430 francs, moins
quelques frais à déduire.
A Castellamare del Golfo (Province de Tropani, Sicile) une troupe
de malfaiteurs a massacré trois personnes dans une maison de campagne, elle en a blessé quelques autres, puis elle a saccagé la maison et
pris la fuite,
I.a Comtesse Er.silia Catalani Lovatelli de Rome, fille de l’illu.stre
commentateur du Dante et mère de
l’un des plus hai'dis explorateurs de
l’Afrique vient de conquérir le titre
de docteur dans la célèbre université de Halle. Elle a un goût prononcé pour les études archéologiques,
M. J. S. revient sur la question
(déjà traitée dans nos colonnes) de
l’Exposition des petites industries.
Nous donnons la substance de sa
lettre en disant qu’il insiste pour
que cette Exposition soit fermée le
Dimanche.
Un incendie a détruit un grandi
nombre de vaisseaux à Canton dans
la Chine, Il y aurait un millier de
victimes.
E. B.
Revue PoliUqiie
Nous avons peu de nouvelles à
donner encore cette semaine.
L’état de siège ayant heureusement pria fin en Sicile, le général
Morra a été remplacé à Palerme par
le prefel Cavasofa et par le général
Mirri qui a pris le commandement
du Xll® corps d’armée.
L’ahbé Bruneau qui avait taillé
en pièces son prieur a été guillotiné
à Laval, en présence de 8000 personnes qui ont applaudi Deibler
l’exécuteur des hautes œuvres..
Force congrès cette semaine ot
un peu partout. Deux congrès à
Milan, celui des magistrats et celui
des libraires; un à Cuneo, celui des
sociétés ouvrières piémontaises, congrès des pharmaciens à Naples, des
alpinistes à Turin, des hygiénistes à
Buda Peslh, de la paix à Anvers.
Ajoutez le congrès cncliaristique de
Turin, ouvert par l’archevêque de
cette ville qui n’a pas manqué de
dire que Léon XIII est prisonnier.
N’en croyez rien cependant.
,E. B.
Reçu payement d’insertions.
Istitulo Ferretti, Firenze — M*"
Lanlaret, Pomaret — M‘‘ Camus,
France — Marg. Revel, Angrogne.
Abonnement reçu;
D.r Geyraonat.
J. P. Mal4n, Gérant
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Torre Pellice — Imprimerie Alpina