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Quarante-quatrième année.
28 31ai 1909.
N. 22.
l ECHO DES EALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDRED
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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commencement de i’année. j ,k t
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (PhiL IV, 8).
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SOMMAIRE:
Pentecôte — Ephcmcrides vaudoises — Nouvelles de l’Amérique du Sud — Les soucis du Vatican — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Livres et journaux —
Nouvelles politiques.
PENTECOTE
Soumission au Saint-Esprit.
Actes VII, 51.
Comme Noël est la fête de la venue
de Jésus-Christ, Pâques celle de son
triomphe sur la mort, Pentecôte est
la fête de la venue du St-Esprit, le
commencement de l’action puissante
qu’il va exercer sur la terre, aussi
longtemps qu’il y aura une seule créature à ramener à son Créateur. C’est
l’économie de l’Esprit qui va poursuivre l’œuvre du Sauveur jusqu’à ce
qu’elle soit arrivée à son entier achèvement.
Mais pour que cette œuvre se fasse,
il est de toute nécessité que le S.-E.
ne renconti’e pas de résistance de la
part de ceux dans lesquels, et par
lesquels il veut agir, qu’il trouve en
eux des instruments dociles en même
temps qu’actifs, qui le secondent dans
son œuvre divine, qui se mettent entièrement à sa disposition. Dans ces
conditions, l’œuvre commencée avec
tant d’éclat au jour de la première
Pentecôte se poursuivra sans interruption jusqu’au jour où Dieu sera
tout en tous.
C’est parce que les apôtres et les
premiers disciples se prêtèrent docilement à l’action du S.-E. qu’ils purent être témoins des succès magnifiques que l’Evangile remportait partout où ils étaient appelés à l’annoncer.
C’est dans la mesure où l’Eglise de
nos jours se soumettra aux directions
du S.-E., où tous ceux qui travaillent
à l’œuvre de Dieu seront remplis du
S.-E. et obéiront au S.-E. que leur
travail sera couronné de succès.
*
•1: *
Nous répétons. Dimanche après Dimanche dans nos cultes publics, nous
disons chaque jour dans notre culte
particulier: Q,ue Ton Règne vienne.
Nous voulons sincèrement le triomphe
du Règne de Dieu sur cette terre ravagée par le péché, nous soupirons
après un rafraîchissement des âmes,
nous gémissons en voyant tant de misères, tant de déchéances morales au
milieu de notre peuple, nous nous agitons dans tous les sens, et malgré cela
ce Règne ne semble pas venir, les
âmes s’éloignent plutôt de l’Evangile
pour se jeter à corps perdu dans les
tourbillons de l’incrédulité, du matérialisme et de la corruption.
Quelle peut être la cause de cet
insuccès, nous demandons-nous? Ne
résiderait-elle pas en ceci : les apôtres,
les chrétiens de l’Eglise des premiers
jours étaient remplis du S.-E., et ils
obéissaient au S.-E. Si nous nous mettons résolument dans cette voie, notre
travail ne sera plus vain auprès du
Seigneur.
*
:js ^
Avant de monter au ciel, J.-C. ordonne à ses apôtres de demeurer à
Jérusalem et d’y attendre la promesse
du Père, et les apôtres obéissent quoi
qu’il doive leur en coûter de rester
dans cette ville qui leur rappelle de
si douloureux souvenirs. Et pour prix
de leur obéissance, 3000 pécheurs, répondant à leur appel, passent de la
puissance des ténèbres au royaume
de la lumière.
A Antioche, pendant que l’Eglise
jeûne et prie c’est le S.-E. qui met
à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre
à laquelle ils sont appelés, c’est lui
qui les envoie, l’Eglise ne fait que
reconnaître le choix divin, et c’est
par le S.-E. qu’ils parlent et agissent
avec une entière assurance.
Quand ils se disposent à annoncer
la Parole en Asie, ils en sont empêchés par le S.-E-, et aussitôt ils renoncent à leur projet. Ils croient devoir passer en Bithynie, mais le S.-E.
ne le leur permet pas, et ils se dirigent vers la Macédoine où les attend
une belle moisson d’âmes. Et lorsqu’ils
retournent de leur voyage missionnaire, ils ne parlent pas de la peine
qu’ils se sont données, des difficultés
<|u’ils ont rencontrées, du nombre des
réunions qu’ils ont tenues, des visites
qu’ils ont faites, ni même des centaines, des milliers qui ont cru à leur
prédication, mais seulement de ce que
Dieu a fait avec eux par le S.-E.
Ils ne font rien par eux-mêmes, le
S.-E. les conduit au jour le jour. Quand
ils parlent ils sont remplis du S.-E.
et leur parole devient puissante et
persuasive. A cette parole les foules
se convertissent, et le Seigneur ajoute
chaque jour à l’Eglise ceux qui sont
sauvés.
C’est l’Espi'it de Dieu qui iirspire
leur prédication, qui agit sur les foules, qui trouble les consciences, qui
échiire les intelligences, qui ouvre les
cœurs. Leur part à eux c’est l’obéissance, la prière, celle du S.-E. c’est
l’action puissante, inésistible.
Après cela nous ne devons pas nous
étonnef si 2.b ou 30 ans seulement
après que J.-C. est monté au ciel, l’Evangile est iumoncé, non seulement
à Jérusalem dans la Judée et la Galilée, mais même jusqu’à Rome, jusqu’aux limites de l’Empire romain.
Nos Vallées sont labourées depuis
des siècles par les ouvriers de la bonne
nouvelle. Il y a plus de 50 ans que l’Italie est ouyerte à l’Evangile. Les instrument sont aujourd’hui plus nombreux qu’ils ne l’étaient aux premiers
jours de l’Eglise, et malgré cela, que
de provinces dans notre patrie où l’Evangile est encore la « grande inconnue » ! que de familles aux Vallées où
la piété est tout ce qu’il y a de moins
visible!
D’où vient la différence entre un
présent si triste et un passé si glorieux ?
Sans doute de ce que l’Esprit n’est pas
à l’œuvre, de ce que le besoin de sa
pi’ésence n’est pas assez senti, de ce
que les ouvriers du Maître, au lieu de
suivre fidèlement et docilement ses directions, agissent trop d’après leurs
propi'es conseils.
Nous disons avec le Symbole des
Apôtres: Je crois au S.-E., et après
cela nous allons et nous venons comme
si le S.-E. n’avait rien à voir dans la
direction de notre vie et de notre
œuvre.
Retournons à l’école des Apôtres,
mieux que cela, i-etournnns à l’école
du S.-E. I^ y a des obstacles qui enIravhnt l’avancement du Règne de Dieu
au milieu de nous, et dans nos propres
cœurs. Ayons le courage de les remuer,
et, pour autant qu’il dépend de nous,
de les faire disparaître.
Mettons-nous pour cela à la disposition du S.-E., laissons-nous conduire
docilement par ce grand éducateur des
âmes, et nous verrons si l’Eternel n’ouvrira pas pour nous les écluses des
deux, et s’il ne répandra pas sur nous la
bénédiction en abondance. (Mal. iii 10).
B. G.
tPHËMERIDES VAUDOISES
25 Rlitl.
Bataille à Saint-Jean.
La grande journée du 6 Juillet et
celle du 25 Mai furent les plus fameuses de la guerre faite à nos pères
en 1663, par le comte de Bagnolo.
Malheureusement, Léger qui raconte
assez en détail la première, ne fait
que mentionner brièvement la seconde
en ces termes (II, 303).
« Les bannis du Piémont, fortifiés
des troupes des catholiques Romains
de Barge, Bagnol et Briquéras, conduites par le fameux capitaine Paol,
livrèrent aux Vaudois une rude attaque, le dernier Vendredi de Mai 1663,
près du temple des Malanots; où ils
les obligèrent bien d’abord à reculer
et battre en retraite jusqu’au milieu
de la costière des vignes de St.-Jean
et même bien proche des collineâ
d’Angrogne, d’où cependant enfin ils
furent repoussés si vivement, et les
vignes, champs et prés arrosés de leur
sang d’une façon si étrange que ceux
de Briquéras ont souvent dit qu’en ,
toutes les guerres de l’an 1655 qu’ils
perdirent tant de monde contre les
Barbets, encore n’en perdirent-ils pas
tant qu’en cette seule journée».
Pour en savoir davantage, il nous
faut recourir au volume : « Conférences faictes à Turin dans- l’Hostel de
Ville en 1663 et 1664 » où nous trouvons (pages 150 à 156) d’intéressantes
dépositions de témoins cités par Bagnolo, pour faire croire qu’il n’avait
attaqué, le 25 Mai,^ que pour repousser
une invasion des bannis de Janavel.
Ils sont tous d’accord à dire que les
catholiques surprirent les Vaudois au.
Sarretas de St.-Jean et qu’il y eut là
une bataille à la suite de laquelle les
Vaudois durent se replier sur les collines vers Angrogne; jusqu’à ce que,
à un moment donné, voyant arriver
des renforts Vaudois, les catholiques
battirent en retraite, laissant du butin
et des prisonniers entre les mains des
Vaudqis.
L’un des témoins, Silvestro Falco
de Brichéras, affirme que Bagnolo et
le commandant du Fort, Giuseppe
Richa, ont pris part à la bataille contre les Vaudois.
Mais ce n’était pas seulement du
côté de St.-Jean qu’avait lieu l’attaque
de Bagnolo. Repoussé de St.-.Iean, il
réussissait à ravager les Vignes de
Luserne. Il s’en vante lui-même dans
son Apologie présentée à l’hôtel de
Ville de Turin (page’57) où il dit que *
« puisque le 25 Mai il y eut une soulevation générale de toutes les Vallées pour saccager Brichéras » (!!!)
il envoya des soldats aussi aux Vignes
de Luserne, où ils tuèrent Etienne
Gay et prirent prisonniers Joseph Gay
et Jean Plenc « qui étaient armés et
avaient été mis pour sentinelles à la
maison de Josué Janavel ». A ces victimes le mémoire présenté par les députés Vaudois à l’Hôtel de Ville de
Turin (page 12) en ajoute d’autres,
trois femmes qui furent faites prisonnières et conduites au Fort de La
Tour avec les deux sus-nommés, ce
même 25 Mai. C’étaient: Catherine,
femme de Jacques Janavel, des Vignes
et Susanne Mirot et Anne Aghit de
Rora.
L’histoire de la guerre de 1663 est
encore à écrire; quand elle sera faite,
on y lira des pages aussi émouvantes
et aussi héroïques que dans l’histoire
des autres années tragiques de nos
Annales: L561, 1655, 1686, 1690.
Teofilo Gay<
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Deux faits importants se sont passés
au cours du mois dernier à Colonia
Valdense: les six écoles primaires de
la paroisse sont devenues gouvernementales, et le Lycée a reçu l’augmentation de subside, demandée dès
l’année passée au Gouvernement et
qui lui assure les ressources nécessaires.
La Union Valdense reproduit quelques paragraphes du Rapport, très élogieux, de la Commission d’instruction
publique à la Chambre des Représentants sur ce dernier objet. « Ledit
Lycée», dit-il entre autres, «compte
vingt ans d’existence féconde en bienfaits éducatifs; il est l’exposant d’une
culture supérieure au sein des plus
anciennes et dignes colonies agricoles
du pays; c’est une institution modèle
par son désintéressement notoire ; c’est,
sans aucun doute, une des écoles les
mieux organisées en son genre, à laquelle accourent plus de 50 élèves et
dont les examens sont un indice éloquent de ses aptitudes supérieures
pour l’enseignement ». Non moins favorable est le rapport fait au Sénat
par le sénateur Manuel Otero, qui fait
ressortir les' grands services rendus
par le Lycée, son caractère désintéressé, le grand travail que doivent
faire les professeurs et la modicité
des honoraires qu’ils reçoivent.
Quant aux écoles primaires, en devenant « publiques », elles n’ont à
changer ni leur programme, ni leur
marche éducative et l’esprit dont elle
s’inspire; leS'maîtres qui les dirigent
continueront, avec obligation, pour
ceux qui n’ont pas le brevet, de s’en
munir dans le terme de deux ans.
Elles continueront à se tenir dans les
locaux actuels, dont le Consistoire
s’engage à leur laisser l’usage gratuit,
ainsi que celui du mobilier. Les maîtres seront ainsi mieux rétidbués et
Eéglise n’aura plus à sa charge que
l’entretien des locaux.
, Le 28 mars a eu lieu la vente à
l’enchère de la grande estancia du
Migúetele, à 20 kilomètres de Ombues
de Lavalle. La propriété, de 12.155
hectares était divisée en 9.S lots. 21
familles de nos colons en ont acheté
26 des meilleurs, d’une étendue totale
de 3150 hectares, au prix moyen de
05 pesos l’hectare, ce qui fait plus
d’un million de francs. Plusieurs autres familles ont acheté des lots du
campo du Rincón del Sanee (Artilleros), qui vient aussi d’être mis en vente.
Les journées chaudes de la fin de
l’été ont été favorables à la vendange
et à la récolte du maïs qui est abondante, mais on commençait à souffrir
de sécheresse et la pluie était vivement désirée.
LES SOUCIS DU VATICAN
Pauvre Vatican! On ne le laisse pas
tranquille un moment, lui, qui voudrait être en paix avec tout le monde
suivant le conseil de S. Paul, et les
plus grands soucis lui viennent à cause
des Vaudois, tant il est vrai que parfois la petite souris peut donner du
fll h retordre au majestueux lion!
Lors du désastre de Messine, voilà
les Vaudois (au moins la presse cléricale et la soi-disant libérale le disait) qui se mettent à la rec^rche
des orphelins. Quelle belle occasion
pour eux d’augmenter le nombre des
hérétiques, publier ensuite de belles
statistiques, et exploiter la charité
publique en leur faveur! Mais nos Vaticanistes veillaient et le quos ego a
retenti, et les Vaudois sont vite rentrés dans leur coquille tout penauds,
et honteux d’avoir été si vite découverts. Le Modérateur et le Président
du Comité ont eu beau donner un démenti aux voix qui circulaient, personne ne les a crûs, et le projet a
échoué.
C’était tout fini, au moins on le
croyait ; mais non : en voilà une autre
qui survient pour donner de nouveaux
soucis au Vatican. Dans la Hongrie,
on avait constitué un Comité pour recueillir les offrandes pour les victimes
du désastre, et la présidence honoraire
avait été offerte au cardinal Vaszary,
qui l’accepta avec enthousiasme. Eh
bien, il est arrivé que lors de l’envoi
des offrandes en Italie, le ministre
d’Etat Kossuth, qui avait été le pi'Omoteur du Comité, ordonne que 3000
couronnes soient destinées pour bâtir
l’Eglise et les Ecoles Vaudoises de
Messine, et 5000 couronnes pour aider
les autres Eglises et Ecoles Protestantes du Midi de l’Italie, et S. E. le
Président du Conseil, Giolitti, a été
chargé par S. E. le ministre Kossuth
de la distribution de ces subsides.
Nouvelle fureur du Vatican. Comment, sous l’égide d’un cardinal on
ose donner des sommes aux hérétiques?
Le journal clérical Corrispondenza
Romana lance ses foudres sur ceux
qui ont osé faire un si- grand affront
au Saint-Père. « Si les juifs et les protestants, dit-il, veulent secourir leurs
coreligionnaires, qu’ils le fassent dil’ectement, et qu’ils ne se servent point
des gouvernements, pour offenser le
sentiment catholique des Italiens ». Et
l’écrivain ^en vient à des conclusions
assez graves à l’égard des relations
entre le Va:jican et la Hongrie.
Mais voyons un peu ! QuebJ^roit ontils les Vaudois à recevoir des subsides pour bâtir de nouveau leur église,
vu que ce sont eux et les francs-maçons qui ont attiré sur Messine la terrible catastrophe ?
Nous verrons si cette fois ils oseront lever la voix, comme ils l’ont
fait à l’occasion des L’argent
qu’on recueille est tout destiné pour
les églises catholiques et les couvents:
qu’on se le dise! Où sont-ils passés
les millions que le Pape a reçus? C’est
une demande indiscrète qui a déjà
paru dans la presse, et qui a mis le
Vatican dans l’embarras (autre souci !) ;
mais attendez la fin ; n’avez-vous pas
confiance dans l’œuvre du Saint-Père?
Il n’est pas appelé ainsi pour rien.
Vous verrez, quand il sera temps, ce
qu’il en a fait, et les belles églises
qu’il aura fait bâtir, et le sentiment
catholique des Italiens ne sera pas offensé, comme cherchent à le faire les
Vaudois.
Et que M. Giolitti, avant de passer
le subside Hongrois aux Vaudois, demande la permission au Vatican, sans
quoi... gare. Le moins qui pourrait lui
arriver ce serait de lui défendre d’aller tous les dimanches matin, écouter
la messe dans l’église de Santa Maria
Maggiore, à ce que disent les journaux.
. H.
CHRONIQUE
Fête Unioniste. Jeudi matin, jour
de l’Ascension, la Tour présentait une
animation singulière: c’étaient les
Unions de Turin et du Val Pélis qui
répondaient à l’appel du héraut vigilant et intrépide, M. Vincent Morglia, et, comme entraînées par une
onde de vie puissante à laquelle personne ne peut résister, se dirigeaient
vers Roccia Maneoud. C’est là, en
effet, que devait avoir lieu le quatrième « Convegno Unionista^, dû,
cette année aussi, entièrement à la
noble initiative de l’Union de Turin.
Ni l’orage de la nuit précédente,
qui avait rafraîchi quelque peu les
champs, les prairies et surtout la couche de gazon soyeuse qui recouvre
en grande partie les pentes boisées
d’Angrogne, ni le ciel au premier
abord ... soucieux, rien n’avait pu
les retenir. A dix heures, cent cinquante personnes environ étaient réunies sous le dôme de verdure, garni
de. drapeaux flottants, pour prendre
part à la cérémonie habituelle, où les
discours et les allocutions s’alternaient
avec les cantiques,
M. Paolo Longo, pasteur de l’Eglise
de Turin, api'ès avoir lu quelques passages de l’Evangile, appropriés à la
circonstance, exhorte chaleureusement
les Unionistes à n’avoir autre but que
Christ, exemple idéal de perfection
morale et de sainteté.
M. Morglia donne ensuite la liste
des nombreuses adhésions parvenues
de tous côtés, entr’autres celles de
MM. R. Prochet, président du Comité
National de TA. C. D. G. et l’ingénieur
E. Eynard.
M. Umberto Pellegrini, vice-président de TU. C. de la Tour, se fait vivement applaudir en faisant revivre
devant nos yeux les trois épisodes de
notre Histoire Vaudoise, qui eurent
lieu en 1484, 1560 et 1663 à Roccia
Maneoud, célébrant l’héroïque défense
de nos vaillants ancêtres qui bravèrent à trois reprises les croisades de
Charles I, du Comte de la Trinité, et
du Comte de Bagnol. Après un cantique, M. Falchi, heureux comme toujours de parler à la jeunesse qu’il
aime, et dont il est aimé en retour,
prononce une allocution remarquable
par la profondeur du sentiment, l’élévation des pensées, le langage imagé^
et poétique, tirée d’un épisode de sa
vie militaire, dans la vallée deBaiardo.
Au moment, dit-il, où tout s’endort
dans un crépuscule doré, quand le
torrent, la forêt, la cime verdoyante
s’épanouissent aux premières ombres
de la nuit, les maisons blanches de
la caserne continuent à resplendir
dans l’obscurité, comme la ville placée sur la montagne. Ainsi il invite
les jeunes gens à luire dans les ténèbres, comme l’exemple qu’il a cité.
M. A. Prochet, pasteur à Turin, termine par la prière.
Puis c’est Theure de donner Tassaut aux pi’ovisions et c’est alors que
chaque Unioniste... pense pour soi.
Mais Ton se retroüve bientôt pour faire
retentir des « hourras » aux Turinais
qui ont réussi à lancer à travers l’espace plusieurs ballons.
Mais le programme de la journée
n’est pas achevé. Après que les voix
pures et mélodieuses des Jeunes Filles de la Vallée ont charmé l’assemblée par des hymnes religieux ou patriotiques, deux Angrognins nom exhi~
tarent par un dialogue en patois, que
dis-je, en vers, composition charmante
et digne d’un Mistral, fort goûtée par
tous les assistants.
Sur ce, M. Morglia, distribue des
photographies aux Unions de N. Jean
et A’Angrogne, venues en plus grand
nombre et pleines d’entrain et de vie,
et un souvenir aux amis et aux orateurs du matin.
M. Jouve, sûr d’interprêter le sentiment de tous, remercie TU. de Turin
pour le zèle infatigable qu’elle a voulu
démontrer encore cette année.
A 4 h. 1[2, le signal du départ donné,
le's, Ascensionnistes... s’apprêtent à descendre, non sans avoir salué avec regret la belle colline de St-Jean, la
plaine qui se confondait au loin avec
l’horizon, et le Pélis qui souriait aux
baisers du soleil couchant. G. M.
Saiut-Germain. Jeudi 13 mai a
eu lieu la fête de chant pour les écoles
du dimanche du val Cluson, savoir des
pai'oisses dePignerol, Prarustin, SaintGermain, Pramol et Pomaret (cette dernière, représentée par l’école de l’Envers Pinache). 300 enfants environ y
ont pris part. Les diverses écoles du
dimanche ont chanté tour à tour et
tous les enfants ensemble ont exécuté
les cantiques : « Oh ! qu’il est beau le
jour que Dieu donne à la terre!» et
« qu’il fait bon à ton service ! ». MM. les
pasteurs E. Revel, membre de la Commission du chant sacré, Giraud et Pascal ont prononcé des allocutions appropriées, et une catéchumène de St-Germain a exécuté quelques beaux morceaux sur l’harmonium. A midi, dîner
champêtre aux Chabrands, et après
dîner, la pluie étant intervenue on s’est
sauvé dans Téeole de Saint-Germain,
où Ton a encore chanté et Ton s’est
entretenu jusqu’à 4 heures, après quoi
Ton s’est séparé, api'ès que les enfants
eurent reçu chacun une orange et une
brioche. A part la pluie tout a été bien
et chacun a été satisfait de la fête.
I*errlcr. Jeudi 20 mai, jour de
l’Ascension, de 3 à 5 h., a eu lieu, dans
le temple du Perrier, la Fêle de chant
pour les écoles du dimanche de PerrierManeille et Villesèche. 180 enfants,
plusieurs moniteurs et un beau public
y prirent part; le temple était bondé.
M. le past. Jahier, qui présidait en sa
qualité de membre de la Commission
du chant sacré, dit le but de la réunion
et parla sur l’importance du chant.
MM. les pasteurs Soulier et Léger et
M. Massel, instituteur à Villesèche,
insistèrent sur les effets du chant et
citèrent maints faits à Tappul, Les
discours furent alternés par des chants
à 3 voix très bien exécutés, en.semble
ou séparément, par les enfants des
différentes Ecoles du Dimanche. Cette
jolie fête se termina par une distribution de pains blancs et chocolats aux
enfants et aux moniteurs; petit régal
reçu par l’entremise de M. Giampiccoli
président de la Cotnmission du chant
sacré.
M. Benjamin Peyronel, de Riclaret,
qui s’est licencié dernièrement de notre Lycée et qui étudie actuellement
les sciences naturelles à l’Université
de Turin, a obtenu son diplôme de
français. Nous félicitons noti'e jeune
ami et nous hiisons des vœux pour
son avenir. X.
La Société - « Magistrale Pinerolese,
sezione delTU. M. N. » - qui compte
bon nombre d’instituteurs et institutrices vaudois, aura une assemblée
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générale de ses membres, le 3 Juin
prochain, à St-Germain, avec un certain nombre d’objets à l’ordre du jour,
parmi lesquels nous signalons: La
Mutualità Scolastica (rapporteur A.
Rivoir) qui est tout à fait d’actualité.
Nouvelles et faits divers
— La Conférence du District
Piémont-Ligurie-Nice se réunira
à Turin les 15 et 16 juin. Le culte
d’ouverture aura lieu à 9 h. du matin
et sera présidé par M. le pasteur Maurin. Les Conférences sont appelées,
cette année, à étudier la question de
l’Administration unique, soumise à
leur examen par Tart. 31 des Actes
du Synode de 1908.
— Tout le monde protestant réformé
prépare une célébration solennelle,
pour la fin de juin et les premiers de
juillet, du dOO** anniversaire de la
naissance de Calvin. Nos administrations réunies aussi, viennent de prendre la chose en main. Il y aura, entre autres, l’érection d’un important
groupe de monuments à Genève, et
la réédition d’un choix des œuvres
du grand écrivain, duquel Bossuet
disait: « Donnons-lui cette gloire d’avoir aussi bien écilt qu’un homme de
son siècle», et tout récemment le bigot”
Bruiietière: «Il sait toujours'ce qu’il
veut dire, et il le dit toujours». On
va, entre autres, rééditer le chef d’œuvre de Calvin, l’Institution- chrétienne.
L’ordre d’en supprimer les premières
éditions était parti de la Sorbonne le
!’■ juillet 1542; c’est précisément de
la Sorbonne que sort, aujourd’hui, l’ordre de la réimprimer.
Le 4" centenaire de Calvin sera
également commémoré en Allemagne.
Le liefoi-mierterBunclprojiosela création d’une Fondation Calvin, ayant
pour but d’encourager les études sur
la vie, la pensée et l’œuvre du grand
réformateur. L’Fglise luthérienne du
Wurtemberg a décidé que, le II juillet, le souvenir de Calvin sera rappelé dans le culte officiel et dans les
services consacrés h la jeunesse.
— L’Union des Eglises évangéliques
libres de France, dans son dernier
synode tenu à Sainte-Foy, a adopté
une Déclaration qui servira de symbole « officiel et actuel » de l’Union.
En voici les points principaux :
Avec les Eglises de tous les temps
qui se sont fondées sur la foi en JésusChrist, notamment avec les Eglises
issues de la Réforme et, eu particulier,
avec celles de notre pays qui ont tant
souffert pour la vérité;
Reconnaissant l’inspiration divine
des Ecritures Saintes rendue sensible
à chaque croyant par le témoignage
du Saint-Esprit, et affirmant l’autorité
spirituWIe qui appartient à la Bible
comme document des révélations progressives de Dieu pour le salut des
hommes ;
Nous adorons le Dieu vivant qui s’est
révélé comme Père en Jésus-Christ et
qui veut habiter dans nos cœurs par
le Saint-Esprit.
En présence de sa loi sainte, nous
nous déclarons coupables personnellement, voués à une juste condamnation et solidaires d’une humanité as
servie au
Nous nous unissons par la foi à
Jésus, le Christ, Fils de Dieu, Sauveur,
en qui habite toute la plénitude de la
Divinité. Par sa vie saipte, par le
sacrifice rédempteur de la Croix, par
sa résurection glorieuse, Il nous a
acquis la paix et la communion avec
le Père céleste. Il est le Vivant qui
sauve sans cesse par son action permanente sur les âmes et dans le inonde.
Nous voulons nous consacrer à Lui,
notre Maître et notre Roi, Le servir
dans la personne de nos frères, travailler, avec la foi’ce et la joie du
Saint-Esprit, par la lutte contre Pegoïsme, l’injustice et toutes les formes du
péché, aux progrès de son règne sur
la terre^ et attendre la manifestation
de sa gloire et le jour où Dieu sera
tout en tous. (i Cor. 15: 28).
Telle est notre foi. Nous voulons
la propager.....
— Le 2 avril, M. et M.me Albert
Lageard, missionnaires à Nalolo, sur
le Haut Zambèze ont été réjouis par
la naissance d’un enfant, qu’ils ont
appelé Guido. On sait que, lors de leur
dernier départ pour l’Afrique, ils ont
dû laisser deux enfants en Europe.
Que Dieu les conserve tous â l’affection de leurs parents!
— M. Adolphe Jalla doit avoir
quitté sa station dans le courant de
mai pour son voyage de congé. Il
laisse le soin de l’œuvre â la capitale
à M. et M.me Fuhrmann-Volla.
Le décalogue de l’hygiène.
C’est Tolstoi qui vient de le publier
comme suit:
1. Vivi'e à Pair frais jour et nuit.
2. Faire tous les jours de l’exercice
au grand air, travail ou promenade.
3. Boire et manger modérément et
simplement. Lait au lieu d’alcool.
4. S’endurcir au froid en se lavant
à Peau glacée.. Bain chaud le lundi.
5. Porter des vêtements légers et
larges.
6. Habiter une maison sèche, spacieuse, ensoleillée. Etre propriétaire.
7. Propreté rigoureuse, même au
moral, l'emède contre les épidémies.
8. Travail régulier et intensif, con
solateur dans le malheur, cure de joie,
préservatif des maladies du corps et
de l’esprit.
9. Après le travail, éviter les distractions bruyantes. Loisir en famille.
Nuit pour dormir.
10, Pour se bien porter, travailler
et accomplir de bonnes actions.
LIVRES ET JOURNAUX
S. A. R. Il Prineipe Luigi Amedeo di Savoia
Duca degli Abruzzi
IL RUWENZORI
PARTE SCIENTIFfCA
Risultato delle osservazioni e studi
compiuti sul materiale raccolto dalla
spedizione. — Voi. I: Zoologia - Botanica, di pag. 603 con 95 incisioni e
74 tavole fuori testo in fotocollografla
e fototipogg'afìa. — Voi II: GeologiaPetrografia e Mineralogia, di pag.
286 con 40 tavole fuori testo in
fotocollografla e fototipia e 2 carte
a colori. — 1909, Milano - Ulrico
Hoepli, Editore. - Prezzo dell’opera
completa in due volumi elegantemente legati L. 50.
Allo splendido volume testé pubblicato, contenente la narrazione del viaggio di esplorazione
compiuto da S. A. R. il Principe Luigi di Savoia
Duca degli Abruzzi, nella catena del Rowenzori,
volume che ottenne una delle più calorose accoglienze dal pubblico, l'editore Ulrico Hoepli
fa seguire ora due altri volumi, contenenti i
risultati delle osservazioni e studi compiuti
sul materiale raccolto dalla spedizione.
La regione ove si svolse la spedizione era per
la maggior parte completamente sconosciuta
non solo dal lato geograflco, ma pure dal lato
naturalistico. Per quanto breve sia, stato il
tempo durante il quale la spedizione si trattenne nella regione da studiare, pure le raccolte di materiale zoologico, botanico e litomineralogico fatte dagli illustri scienziati che
accompagnarono la .spedizione acquistarono uno
speciale ed importante interes.se, quale valido
contributo alla conoscenza della fauna, flora e
costituzione geologico-mineralogica di quelle
lontane regioni.
Se il valore scientiflco dell’opera è grande,
quello della veste tipografica non gli è inferiore
al certo. Ogni descrizione scientifica è illustrata
dalle riproduzioni delle splendide fotografie
eseguite sul luogo dal Cav. V. Sella, riproduzioni finissime che costituiscono dei veri miracoli nell’arte della fotocollografla e della fotótipografta. I tipi sono eleganti e solida ed
aristocratica nella sua semplicità la rilegatura.
Innanzi alla poderosa opera si deve convenire
che il prezzo di vendita fissato in L. 50 — è
assai modico.
Salutiamo dunque in questa opera un’altra
vittoria italiana, vittoria formata di nobile
ardore di conquista, "fii modesta, ma insigne
collaborazione, di profonda scienza e di perfezione della nobilissima arte del libro. - .
Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numéro de Mai.
Une réparation - Vers le but - La délivrance
du captif - C’est lui, ce n’est pas moi - Les
deux dernières trouvailles des suffragettes Le prince et la Bible - Pages modernes Mic et Mac et le chien Plouf - Un combat pour
la liberté - La tourbe et ses usages - Conscience - Le prix d’une faute - Cette brute de
Roger - Les derniers jours de l’Empereur.
l\ouvelles politiques
Au cours de la dernière huitaine,
la Chambre a discuté et voté deux
autres budgets, à savoir ceux du
Trésor et de la Justice. Le premier
est bâclé en moins de deux séances,
ne soulevant que des débats médiocrement animés. M. Maggiorino Ferraris attire toutefois, fort à propos,
l’attention de l’assemblée sur l’augmentation inquiétante des dépenses,
exigées par tous les services de l’Etat,
et se déclare préoccupé de l’équilibre
du budget qu’il nous convient à tout
prixqie maintenir. Le ministre, M.
Carcano, tâche de lui répondre sans
se compromettre par des affirmations
trop hardies ; il ne doute cependant
pas que le budget de l’Etat ne soit
à même de supporter les nouvelles
grandes dépenses pour l’Armée et la
Flotte.
Le budget de la Justice est l’objet
d’un examen plus approfondi. Les différents orateurs qui se succèdent à la
tribune insistent pour qu’on enlève
aux procès sensationnels ces allures
scandaleusement théâtrales ""'qui les
caractérisent depuis quelques années ;
ils voudraient une procédure plus
simple, plus rapide; des salles d’audien(‘e plus décentes. Plusieurs d’entre
eux s’étonnent - et nous avec eux qu’on n’ait pas encore eu le courage
d’exiger, par une bonne loi, la préséance du mariage civil sur le religieux. M. Chiesa porte la discussion
sur un terrain plus scabreux en faisant
une charge à fond contre les congrégations religieuses dont les membres
augmentent à vue d’œil - près de
50.000 entre nonnes et moines de tout
ordre en 1908 ! - et dont les écoles
anti-nationales éduquent 150.000 enfants. L’orateur socialiste voudrait
que l’Etat se défendît contre la pernicieuse invasion et demande des lois
sévères pour déposséder les communautés ou, du moins, pour les empêcher â l’avenir de recevoir des legs.
A quoi M. Orlando répond, par un
discours fort applaudi, mais aussi fort
habile, que les temps ne sont pas
mûrs pour partir en guerre contre les
congrégations religieuses; que la loi
ne peut rien contre leur existence ni
leur recrutement; qu’elles ne sont pas
reconnues comme corps moraux et ne
peuvent pas posséder en,propre, ni accepter de legs, mais qu’on peut fort aisément éluder la loi avec un prête-nom.
Au surplus, ajoute-t-il, nous ne voulons
persécuter personne; l’Etat ne doit
être ni clérical, ni anti-clérical, mais
simplement libéral. Ça c’est vrai ; nous
ne sommes tout de même pas entièrement satisfaits, n’est-ce pas?
L’examen du budget de l’Intérieur,
débute mardi par un immense discours de M. De Felice qui raconte
une foule d’épisodès de violences et
de corruptions électorales, en ayant
soin d’en rejeter toute la faute sur le
Gouvernement:. Mais il est de fait-quë'
tous les partis se rendent coupables
de fraudes et de violences, malheureusement, ainsi que-cela a été prouvé
aux toutes dernières élections. Que .
l’opinion publique flétrisse donc corrupteurs et corrompus et qu’une loi
rigide les punisse comme ils le mé- *ritent.
— Des troubles sanglants, fort gra*ves - avec 4 morts et plusieurs blessés
- ont eu lieu, le 20 c. à Sinopoli, vil
lage de 3.000 h. de l’arrondissement
de Palmi. La cause ? Des faux bruits, .
méchamment colportés, touchant une
somme de 20.000 fr, que le brigadier
des carabiniers et le syndic auraient
reçue pour les sinistrés du tremblement de terre, et distribuée arbitrairement parmi les gens de leur parti.
A l’ou'îe de cette nouvelle, inventée
de tout point, une grande foule se
rua sur la maison communale, d’abord,
sur la caserne des gendarmes ensuite,
qu’elle assaillit à coups de pierres en
poussant des cris de forcenés. 'Vous
voyez d’ici le reste. Les carabiniers,
les ayant en vain exhortés à se retirer, sont malmenés et risquent d’être assommés. Pour défendre leur vie
et en désespoir de cause, ils font usage
de leurs armes, avec le résultat que
vous savez. L’arrivée d’une compagnie de soldats venant de Monopoli
mit promptement fin au tuihulte.
— A la Chambré turque, convoquée
pour la première fois, après le coup
d’état, le 20 c., le Grand "Visir lit le
discours du Trône par lequel Mahomet V, présent à ' la séance, fait un
chaleureux appel à la concorde entre
les différents partis et les différentes
peuplades de son vaste empire. Il annonce en outre une série de réformes
urgentes dans tous les services publics, et conclut en déplorant les massacres d’Adana « contraires à la, loi
de la religion ainsi qu’aux sentiments
d’humanité et de fraternité». Il s’engage, d’ailleurs, à punir sévèrement
les coupables. Nous verrons.
— Vous n’avez certes pas oublié le
fâcheux différend de Casablanca qui
faillit amener la guerre entre la France
et l’Allemagne. La question en litige
ayant été, d’un commun accord, soumise à l’examen de la cour d’arbitrage de la Baye, celle-ci vient de
se prononcer de façon à satisfaire
aussi bien les uns que les autres. Comment cela? C’est tout simple: elle
donne raison aux provocateurs et auX
provoqués ; elle distribue pareillement
le tort en parties à peu près égales.
Et ce qui est non moins remarquable,
c’est qu’elle a très probablement été
par là tout ce qu’on peut dire d’équitable. Aussi tout le monde est content,
en Allemagne comme en France, et
l’on demeure convaincus que cette
fa^on de régler les différends est de
toutes la plus avantageuse et la moins
susceptible de laisser subsister les rancunes. Vive donc la cour de la Haye I
J. c.
PENSÉE
L’activité est le véritable plaisir de
la vie, ou, pour mieux dire, la vie ellemême. W. Schlegel.
Ab. payés ei non qulllancés.
1909: Meynet, Alejandra - P. Davit (7 ab.),
Lavalle - A. Grill (3 ab.). Conchillas - S. Durand, Carnaelo - Grill Lorens, Dolores - Abel
Felix (4 ab), Dolores - Luis Lionnet, DoloresF. Gauthier, Colonia V. - Pedro Negrin, Jacinto - J. Quigou, Rosario Tala.
A. Rivoie, gérant.
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