1
Année XIV*
PEIX D’ABONNEMENT PAK AN
Italie . . . . ,* L. 3
Tou« les pays de rUnÎQu de
poste . ,. . . > 0
Amérique du’Hud . . » 9
Ou s’abonne:
Au bureau d’Adniîuistration;
Chez MM. les Pasteur» ^
Chez 3f. iîrneat Sobert fPigneroly
et à la liibraii'ÎQ Cbiantore et
Mascarelli fPignerol).
L'abonnement part du l- Janvier
et se paie d’avanco.
15 Juin 1888
N. M.
Numéros séparés démAudés avant
le tirage 10 oontimes cbaoun.
Ân?ionc(S : 20 centimes par ligne
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times pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Kédactlon et
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teur H. Bosio — S/itnt fîsmai«Chtxon ('Pinerolo J Italie.
Tout cbaugement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
G«
1
ÉCHO OES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant obaque Vendredi
Vom me seres ténioinK. Autb» l, 8.
Suivant la vérité avee la charité. Sph. iv, 15.
fxa '
^55
i , , Spi.n.maiJ.^'e, . ^
Un double cetitenairè. — Conférence dUJ
District Piémont-Ligurie. — Chanter et
donner. — Nécrologie. — 'Nouyelles religieuses et faits divers. — Chronique vaudoise. - Revue politique. — Annonces.
m UOUBIË CENTENAIRE
Si rhistoim du passé doit servir
à quelque chose, elle doit fournir
aux générations humaines, à me.spre qu'elles se succèdent, des
leçon.s , des avertissements, de
nobles exemples, de puissantes
inspirations, des sujets d’admirer
et de louer la .sagesse et la bonté
de , Dieu. Etudier le passé par
simple curiosité , ou bien mépriser
les leçons qu'il contient pour le
présent, serait une folle légéreté.
Un peuple qui n’oublie pas .son
histoire, mais qui saitau contraire,
y puiser toujours de nouveaux
motifs de reconnaissance et des
leçons de sagesse n’est pas un de
ceux à la racine desquels la hache
est déjà plantée; il a encore une
belle mission à retnplir.
*
Ces pensées‘ nbus venaient eiP
Ii.sant le eompte-rjndu de diversgrands meetings tenus en Angleter-^
re pour la célébr'atioa d’un doublé'
centenaire, à la fois patriotique'
et religieux , rappelant une doublé'
délivrance accordée au peuple anglais en 1588 et en 1688.
Le 30 juillet 1588, une flotte espagnole comme on n’en avait pas
encore vu, VInvincible Armada, était
en vue de la côte méridionale
i de l’Angleterre,
Elle se composait de 176 vaisseaux de guerre transportant 30000
combattants. Elle était envoyée par
le cruel roi d Eîspagne Philippe II,
pour conquérir la Grande Bretagne
devenue un boulevard du protestantisme. Celle-ci n'avait alors que
28 vaisseaux de guerreetne comptait que 4 millions d’habitants.
A vues humaines elle devait donc
succomber dans cette lutte iûé- ■
gale. Il n’en fut cependant pas
2
.186..
ainsi; après quelques combats partiels, la flotte espagnole fut détruite par une terrible tempête
dans la Mer du Nord. Ses-débris
furent jetés sur les côtes de la
Norvège, del’Rcosse etdel’Irlande.
A peine 60 vaisseaux échappèrent
au naufrage. Les Anglais virent
dans cette merveilleuse délivrance
la main de Dieu qui avait voulu
protéger la cause de la vérité et
de la liberté contre les complots
de l’Inquisition. Une médaille que
la reine Elisabethe fit frapper en
mémoire de l'évènement porte ces
mots: « Dieu souffla sur eux, et
ils furent dispersés».
¥■
it ic
En 1688', l’Angleterre avait pour
roi Jaques II, un instrument des
Jésuites. Elle appela è son secours
le Prince Guillaume d’Orange, qui,
favorisé par le vent, quitta la
Hollande, put opérer sans difficulté le débarquement de ses troupes, marcher sur Londres et recevoir la couronne qui lui était
offerte s la condition qu’il s’engageât .solennellement h respecter
les droits du peuple. Depuis lors
le trône d’Angleterre ne peut plus
être occupé que par un monarque
protestant.
*
C’est ce double centenaire que
le protestantisme britannique célèbre cette année. Des assemblées
considérables ont été déjà tenues
dans le Sud. Le 24 courant le
mouvement commencera dans l'Ecosse , et avant la fin de l’année
il aura parcouru laGrande-Brelagne
entière. Comme l’a observé Lord
Montagn dans un discours a Lei
cester le but pratique de ces assemblées est double ¡ rappeler avec
reconnaissance envers Dieu deux
grandes bénédictions et en même
temp.s protester contre toute tendance politique ou ritualiste qui
ferait reculer la nation vers le
papisme.
Nous avons remarqué avec joie
la part très marquée et très décidée que prennent les laïques
influents dans cette campagne religieuse et patriotique. C'est ain.si
qu'à St. Leonards ou Sea les deux
grands meetings tenus le 4 et 5
juin, dans la Royal Concert Hall,
ont été présidés le premier par
l’hou. Carteret Hill et le second
par un ami bien connu de notre
église M.,G. H. Lake. Le tom si
profondément évangélique, si dé-'
cidé contre les erreurs romaines,
si plein de foi dans le pouvoir
de la prière et dans la puissance
de la vérité, que l’on .sent,dans
les discours de ces ho names influents , fait du bien.
Nous aimerions
rencontrer
plus souvent, au sein de nos vallées et surtout parmi les personnes plus instruites et plus haut
placées dans la société , ce même
esprit chrétien, éourageux, ferme,
capable d'apprécier à sa juste valeur
1’ héritage que nous ont laissé
nos pères, les hommes de l’exil
de 1686, les hommes de la glorieuse Rentrée de 1689.
H. B.
3
487.
roiiférence du Dislrid l*ièmi»nMiis[urie
Cher ami.
Je ne sais si un collègue du district a eu la bonne idée de me devancer
en donnant des nouvelles récentes de
la conférence qui s'est reunie à Gênes
le 7 courant. Dans tous les cas, il
me semble que c’est un devoir d’entretenir les lecteurs du Témoin de
notre belle œuvre d’évangélisation,
et je le ferai aussi brièvement que
possible.
Jamais, malgré l’absence complète
de la députation de Nice, nous ne nous
sommes trouvés aussi nombreux. Tous
avaient à cœur de revoir Gênes la
superbe, et les amis hospitaliers qui
nous y attendaient. L’absence de
Mr. Malan, qui malheureusement est
souffrant depuis assez longtemps, et
de Mr. Pétrai a fait un vide que nous
> n’avons pu combler malgré notre entrain. En tout, nous nous trouvions
au nombre de 22 représentants, soit
14 du Piémont et 8 de la Ligurie.
Deux traits caractéristiques: le district du Nord est le seul qui possède
le plus grand nombre de vétérans et
de régents évangélistes. En effet nous
avions l’honneur d’avoir à notre tête
le premier évangéliste Mr. Turin, entouré par des collègues tels que Messieurs Cardon, Gay et D. Revel, sans
compter les jeunes et ceux de l’âge
moyen; seul parmi les districts aussi,
celui"du2Nord compte trois régents
évangélistes; M. Klet, Rivoire et Bertalol, ayant chacun une lâche bien
lourde, mais glorieuse, qu’ils savent
diriger avec une giande énergie.
Le culte d’ouverture présidé par
Mr. le pasteur E. M. Malan, qui a rappelé avec|un grand à propos le départ
ide notre ami Meynier, nous a conduits
insensiblement à nos travaux, c’est
à dire, à la lecture, des différents
rapports de nos Egli-ses. Sous la présidence de Mr. Ghauvie de La Salle,
nous avons pu nous réjouir pour ce
que nous avons entendu de l’extension
et du développement de l’œuvre de
Dieu, sans toutefois relever des faits
bien saillants, ni un grand réveil.
En général on a gardé les positions
sans reculer: on a tourné l’ennemi
en gagnant» quelques âmes; on a
même poussé une reconnaissance hardie au cœur du camp ténébreux,
mais c’est tout.
Les temps sont difficiles, l’incrédulité triomphe, la superstition se
réorganise, notre faiblesse est grande,
voilà pourquoi nous n’avons pas obtenu davantage. El cependant nous
serions des ingrats si nous ne savions
pas remercier Dieu pour tout ce qu’il
a voulu nous donner.
La Conférence étant très nombreuse
et nos églises devant faire de grands
sacrifices d’argent, comme aussi et
surtout priver les Eglises rurales du
privilège d’héberger la conférence, on
a proposé et accepté de_ renvoyer à
la Conférence générale la division du
district en deux, ce qui paraît très
regrettable, mais qui selon nous est
important à bien des égards, — tout en
lâchant de ne pa.s nous perdre de vue
et en nous retrouvant, s’il le faut,
chaque trois ans.
Une Conférence donnée par le pasteur de Turin, un liavail présenté
par M. B. Revel sur les meilleurs
moyens pour attirer des auditeurs
dans nos temples suivi d’un entretien
prolongé et béni, un télégramme envoyé au ministre des cultes, ainsi
que deux agapes fraternelles très bien
4
réussies, voilà en peu de mois ce que ;
nous avons à noter. : >
'Les députés nommés pour nous re*présenter au prochain synode .sont
MM. Lepri, Coggiola et Lolla.
Après avoir joui de l’ho pitalilé généreuse de nos amis de l’Eglise de I
Gènes, chaque membre de la conférence a repris le chemin du retour, :
les uns à trois heures du rnaiin, et j
les autres un jour après, pour ’seï
rendre au poste j .rafrâicbi et disposé
à èontinuer la lutte avec plus de
zèle que jamais.'
G. A, Thon.
Chanter et donner '
11 peut sembler à plus d’un - que
ces deux mois ne vont pas bien ensemble.
Cette pensée peut venir à ceux qui
ne songent guère qu’à amasser et donnent rarement ou chichement. Ceuxlà ressemblent au sépulcre qui ne dit ;
jamais: c’est assez; ou aux filles de
la sangsue qui disent toujours: apporte, apporte (Prov.'xxx. 15. 16).
Vous les réjouissez en leur apportant,
mais si vous arrivez avec un livre dé
collectes à la main, ils deviennent
tout tristes, quoiqu’ils aient de grands
biens, et ils sont plus disposés àj
pleurer qu’à chanter si voti.s lOur:
parlez de donner selon leur prospérité (i Cor. XVI. 2). Ils n’onl pas senti ^
quelle est la valeur du don de Dieu, j
leur cœur ne s’ouvré pas à la géilé'-j
rosilé, ni au devoir, et ils ne veulent j
pas vous comprendre quand vous par- j
lez des impôts du royaume de Dieu. |
ris ne cbanlenl guère quand on ne i
‘leur demande rien parce qu’ils sônlj
trop pleins de soucis pour lés biéns^
périssables. Comment sauraient ils'
donner et chanter à la fois?
;,Les personnes qui peuvent eonjU"
guer à la fois ces deux verbes, soit
au présent, soit au futur,, ce sont
celles qui sentent combien Dieu les
a aimées en leur donnant lin Sauveur
dans la personne de son Fils et par
lui le pardon de leurs péchés él la
vie éternelle. Leur ccèur est plein de
reconnaissance et d’amolif et elles lés
expriment en chantant les Ibiianges
de Dieu et en donnant selon leurs
ressourcés pour l’avancement de son
règne. Elles apprécient le doh que Dièu
le.qr a fait en Christ et n’oubliéhl rti
leur jpsaume'," iii leur bblirse. '•^flànd
elles vont au temple. '
Le.s dons qui ont le,plus de valeur,
sont ceux queM’oripenlfaire sans cesser
de chao ter. « Que chacun dobttc » dit
la Parole de Dieu,' c’est là ua devoir
sacré reconnu par chacuti '6 Hioiùs
qu’il ne s’agisse de gens qui ne
reconnais.se»l pins rien 'et qui sont
capables de toujours recevoir sans
rien 'OU pnesqùo rien idonner. « Que
■chacun donne'selon qu’il a résolu en
son cœur, non à. rfegret, ni par'conIraintes car Dieu aime celui qui donne
gaîmènt (2 CoR. ijs;,ii7'y''»fi:i'';;'-' '‘h'
Que'fit'ire en •ertlefide’ices 1 '^udfqnes
sous ou de ces quelques francs qui
vous seraiertt donnés à regret j ! par
contrainte', parce' qu’on n’ose pasvous dire non, parce qu’on n’dse pas
faire uhe poüte figure? Ce don ne
fait pas de bien à'son auteuh et il
n’esl pas agréable à Dieu cohwrie celui
qui serait fait>'avec >joie.:-'lte' ne
trompent pas. ceux qui »vous disent
en versfthl leurioffrande: J’ai le bonheur de 'vous remettre cela pour
tel objet. Oui c’est ub bonheur, c’èst
un privilège que ¡Dieu nous accorde,
c’est lin heureux état iJ’âme que celui
5
189
qui nous pousse i donner, à donner
avec une vive reconnaissance pour
les bienfails dont le Seigneur nous
a comblés. Il y a certes plus de bonheur
à donner qu’à recevoir ( Actes xx, 35).
Pour ceux qui sont dans cet heureux
état d’esprit, chanter et donner peuvent très bien aller ensemble.
Chànter et donner doivent être deux
formes du service raisonnable que
nous devons au Seigneur.
Lès beaux-arts ne sont pas tous
sans danger quand on veut les associer aux actes du culte. La sculpture
et la.peïn'ture, entre autres, ont rendu
de fort mauvais services auk idolâtres
en général et aux càlhoiiqnes romains
en particulier. — Elles sont du reste
en baisse, au dirq de.s personnes compétentes, vu qu’elles ne produisent
pas de nos jours de chefs-d’œuvre de
grand renom et qu’on en est bien
souvent à copier ceux du passé. La musique a de l’avenir et quand on
laisse ce qu’elle a de profane elle
peut,”représenlée par le chant sacré,
apporter beaucoup d’édification dans
nos assemblées. Bien dirigé et bien
exécuté (mais non pas dans le sens
criminel de ce dernier mot) le chant
sacré est un précieux élément et nous
devons lui donner une large part dans
le cullé. Tonte personne qui peut y
piendre part, doit considérer cela
eofhqte pu privilège tout autant qu’un
4evosir et en jouir régulièrement.
• ün autre forme du service i-aisonnable que le Seigneur attend de nous
consisie dans nos contributions poulies besoins de l’Eglise. Honore TElernel de ton bien, et des « prémices
de les revenus » (Prov. ni, 9) nous
dit la Parole de Dieu. Donnei' pour le
service de Dieu c’est donc l’honorer,
c’est lui rendre hommage, c’est lui
montrer notre reconnaissance. El cet
hommage, ces offrandes sont réclamé.s
de tout le monde, dans des mesures
différentes, mais de tout le monde qui
se présente pour adorer Dieu, puisque nul ne doit se présenter devant
sa face à vide. (Ex. xxm, 15).
Les conlribnlions soni même un
thermomètre qui indique assez exactement le degré de piété et de vie
religieuse des églises et des individri.s
qui les composent.
Dans le ciel les rachetés ado.rentDieu
en lui faisant hommage de leurs couronnes, des couronnes qu’ils oui reçues -de sa main, et sur la terre les
disciples de Jésus Christ servent le
Maître en mettant devant lui une
partie de ce qu’il leur a donné.
E. B. p.
i\oiiïelles réiiffifiises H fails ffivcrs
Le gouvernement ayant interdit en
Hollande d’enseigner In religion chrétienne et de lire la Bible dans les
écoles officielles, une Union n’a pa.s
lardé à se constituer pour établir
partout de.s écoles indépendanles de
l’Etat.
Ces écoles libres que l’on appelle
tout simplement dans le pays écoles
avec la Bible prospèrent et leur nombre continue à grandir, A.la fm de
1886, il y en avait déjà 441, dans
lesquelles étaient instruits 71.000
enfants. Le capital qu’elles représerilenl est de dix millions de francs
et les dépenses annuelles s’élèvent à
trois millions de francs. Ces sacrifices
que les Hollandais font pour leur foi
sont d’aulanl plus grands que ions
les citoyens sont encore tenus de
contribuer à l’entretien des écoles
gouvernementales.
6
„-10O
Le gouvernement russe vient de
preniire de nouvelles 'mesures marquées au coin ck l’intolérance contre
les « dissidents ». En voici les principales: Le ministère de l’intérieur
auquel ressot lissent les cultes non
oi'lliodoxes a le pouvoii' de destituer
les uiembi'es du clergé lulhéiûen et
catholique, dès que le sous-chef de
la section des cultes étrangers lui
propose une mesure de ce genre. Totit
di’oil d’appel contre cette sentence
est nié. De plus, aucun Synode, aucune réunion, même officieuse, de
curés ou de pasteurs ne pourra avoir
lieu dorénavant, sans que l’ordre du
jour ail été soumis au ministère de
l’intérieur et approuvé par lui. Même
dans ce cas la réunion ne pourra
avoir lieu qu’en présence d’un délégué du ministre chargé de veiller à
ce que l’ordre du jour ne soit pas enfreint. Tous les procès-verbaux des
Synodes devront être également soumis à l’inspection du ministre; il
en est de même des délibérations de
tous les Comités d’œuvres charitables
existant actuellement. Le gouvernement impérial veut, par ces mesures,
arriver à paralyser complètement le
mouvement catholique en Pologne
et empêcher les protestations des pasleurs luthériens dans les provinces
balliques contre le triste sort que
leur prépare l’intolérance moscovite.
Pendant qu’on paralyse ainsi les
viclirnes, les récompenses ne font pas
défaut aux persécuteurs. La Gazelle du
ffouvermnienl de Courlande annonce
que naguère le pope Lebeden vient
d’êire décoré de l’ordre de S*'' Anne
de 3""“ classe « pour avoir converti à
la foi orthodoxe des centaines de dis.sidenls » !
Un journal politique quotidien de ;
New-York lhe Mail and Express porte
en tête de sa piemiére page et immédiatement avant les articles de
fond, c'est-à-dire à la place d’honnenr
un texte biblique que l’on renouvelle
chaque jour. Le propriétaire gérant
du dit journal, à qui l’on demandait la raison de celte nouveauté,
répondit: « j’imprime un texte parceqiie j’eslirneque, pour des hommes
absorbés dans les affaires, il est bon
de leur rappeler les paroles de leur
Père céleste. Quelques personne.s m’ont
raillé à ce propos, mais peu m’importe.
C’est Dieu, ce n’est pas moi qu’elles
tournent en ridicule. Tant que je
ferai partie de l’administr-alion du
Mail and Express je publierai chaque
jour un verset de la Bible et il sera
toujours à la même place en sorte que
nos lecteurs sauront où le trouver ».
Nous recevons de Florence la nouvelle de la mort de Mr. Jaques
Coueourde originaire de l’Envers
Pinache. décédé le 11 juin à 9 h. du
soir dans sa 63™'= année.
Mr. Concorde avait une culturp
classique et avait même fait des études pour le Ministère. Ausàî, lorsqu’il
fut plus tard l’un des employés de
confiance de la Compagnie d’assu;rances le Gresham à Florence, il devint l’une des colonnes de l’église de
via Serragli et l’un des amis les plus
constants des étudiants vaudois. H
s’est beaucoup iniéréssé au progrès
du chants sacré dans nos congrégations
évangéliques. Atteint d’apoplexiê partielle, il y a quelques années, il a
fini par succomber à une attaque plus
violente de la maladie qui l’avait
obligé déjà de se retirer du iravailj
Nous offrons à sa veuve et à ses
enfants l’expression de noire sympathie chrétienne.
ÜIH»
7
191.
^íTlironiquc ®ítuboÍ0c
Villar. : — La visíte de l’Eglise du
Villar a eu lieu DiraauGlie dernier.
L’Assemblée était fort'nombreuse et
cependant elle n’atteignait pas même
le nombre des Dimanches ordinaires
par suite de diverses circon.slances,
telles que les fêtes du 40'"'’ anniversaire de la Société Ouvrière de Pignerol.
Chaque Dimanche le temple du Villar
est comble et les nombreuses réunions
dans les quartiers sont bien fréquentées. Plusieurs personnes, anciens
ou membres de l’église, prennent une
part active, dans ces, assemblées familières dont quelques-unes se tiennent
dans les familles, avec ou sans l’intervcntion du pasteur.
L’école du Dimanche,-subdivisée en
hiver en autant de fractions qu’il ÿ a
d’écoles de quartier, ou peu s’en faut,
compte, en dehors des 75 Catéchumènes, 240 enfants. En été, ce nombre se réduit à une centaine, mais
il est réjouissant de voir ceS; enfants
entourés de parents, et d’amis assez
nombreux pour rempdir complètement
la grhnde école.
ües caléciVnménes ont maintenant
leur salle spéciale au desso.usde l’école
centi'îile. Des réunions pour les jeunes
membres de l’église ont été acheminées. L’Vnian Chrélimne présidée par
M Ricca instituteur compte 35 membres effectifs et poiiisuit paisiblement
son œuvre.
Un bon témoignage est rendu an
pasteur, aux institntenrs, aux membres du Consistoire. L’assemblée se
montre reconnaissante envers Mr. le
pasteur émérite Gaÿ pour les nombreuses visites de malades qu’il fait
dans la paroisse
Quelque progrès; a été obtenu aussi
dans les souscriptions et il en reste
à faire. ,
La visite d’église s’est prolongée
pendant environ deux heure-s quoique
pour une paroisse de plus de 1100
membres, un trop petit nombre de
personnes" àit priis"pàrt à l’entretien.
Bobi. — Pour quelqu’un qui ne
passe souvent les ponts du Rospart
et du Subíase, les améliorations extérieures obtenues pendant ces dernières
années dans le haut Val Péli.s sont
plus sensibles. Le fil du lélégiaphe,
l’élargissement et le nivellement de
la route, auquel on travaille depuis
plusieurs semaines, le bureau de la
poste établi au Villar, sont des progrès que l’on remarque avec plaisir.
Si la piété marche de pair avec la
civilisation, il y a lieu de bien espérer.
Touiours est-i'l que, malgré le beau
soleil, nous n’avons vu personne l'ompre
le précieux repos du Dimanche pour
faire sécher le foin dans les' prés.
A quatre heures de l’aprés-midi une
réunion a eu lien dans le temple de
Bobi, avec l’intervention de trois membres de la Table, pour traiter de la
célébration du Bicentenaire de la Rentrée et de la souscription d’actions de
grâces qui se fait poni'celle occasion.
SAtNï-.lEAN. - Le rapport financier
du Consistoire nous apprend que^ les
dépenses pour les réparations exécutées an temple de St. Jean se sont
élevées à frs. 5T19. Le plancher et
les bancs ont coûté fr. 2600. II reste
un léger déficit. Avec les dons de la
commune et de quelques ami.s étrangers à la paroisse, la souscription pour
cet objet a atteint frs. 4903; 277
familles de la paroisse ont contribué.
La souscription annuelle de 1887 en
a probablement souifcri un pen puisque nous n’y voyons aucun chiffre
au dessus de fr. 50. Deu'x seules
souscriptions, qui ne proviennent pas
des plus riches, atteignent fr. 50.
Une arrive à fr. 30; 3 à 20 francs Les
autres sont toutes au dessous.
L’Asile pour les Vieillards a reçu
un beau don de frs. 1000 do feu Madame veuve G. Malan Peyrot et frs,
200 de M. Servetta/, de Savone, à
l’occasion de son rnai'iage.
La Tour. — Le temple de La Toni'
ayant besoin d’une réparation urgente
à la toiture, le Consistoire a décidé
d’organiser une vente qui aura lieu
8
an Colléjïe les jours 4, 5 et 6- ¡Seplembre prochain. Les dames et, de-;
moiselles de la paroisse se sont, chargées
de mener à bonne fin celle charitable
entreprise el s’en occupent avec zèle.
Un appel a été adi'essé aussi aux
membres de.s antres paroisses, aux
amis qui viennent passer l’été à La
Tour, aux membres des Synodes tenus
dans ce beau lemfde. «Ouvrages à
l'aiguille, objets de quincaillerie et
de papéterie^ jouets et liqueurs, instruments agricoles,
en nature
de tout genre, seront reçus avec reconnaissance» parMesdames Beckwith,
Pons, Meille, Boer, M"®* Monastier,
Peyrat!, A. Lantaret (Pomarei) et M""’
Aug. Meille (IM, via Serragli, Florence).
Turin. - Le Doct. Secondo Laura
initiateur de l’Ospedalelto infantile
cl membre de l’Eglise Vaudoise de
Turin, vient d’être élu membre du
Conseil Municipal de celle ville.
mtc tique
— Le nouveau code pénal
a été approuvé par la Chambre qui
discute actuellement le Budget de la
marine. Le Roi accom[iagné du ministre Boselli s’est rendu à Bologne
pour assister aux fêles du 4"'® cente
naire de ^Université de celle ville.
Une marche imprudente ordonnée
à deux bataillons des clias.seurs d’A,
frique établis à Arkiko a causé la
mort d’une douzaine de soldats qui
ont succombé à la suffocation produite par la chaleur excessive. Le
Ministère a ordonné de suspendre,
en été, de.s marebes aussi dangereuses.
— Après liti temps
de répit, la maladie de l’Empereur
a repris une nouvelle violence el les
dépêches de ce matin (vendredi ) font
prévoir la mort à bref délai. L’auguste
malade ne peut plus se nourrir et a
des accès frequents de suffocaiidns.
.Malgré ses .souffrances, il console ceux
qui l’entoiirenl el se montre calme
et serein.
4IX LES B4I^S
M'"® Fournier directrice de l’Asile
Evangélique d’Aix les Bains me charge
de prévenir les personnes qui ont
l’intention de s’y rendre d’écrire immédiatement pour arrêter leur place
el cela à cause de nombre extraordinaire de demandes,
' H. MbiLle,
TORRE PELUGE
Avviso di COIlCOt^O — Coslruzioné df un fabbidcato.
Si rende noto che è aperto il concorso per la costruzione in Torre
Pellice (e in faccia al Collegio) del
fabbricato denominalo Casa Valdese.
Detto concorso sarà diviso in tre dislinti appalti;
1° Opere murarie per l’imporlo
di L. 35000; '»t» i
2" Opere da falegname per l’imporlo di L. S500;
3” Ferramenta per l’importo di
L. 5500; rimanendo a carico dell’Aramislrazione la costruzione ad economia di altre opere.
il concorso si terrà mediante .stfhede
segrete, che verranno consegnale a
mani dei cav. avv. Giosuè Vola e
accompagnale dal deposito di L, 50Q,
per le opere murarie e di L. 300 per
quelle da falegname. Il tempo utile
per la presentazione di dette schede
è fissalo a lutto il 28 coiTenle, dovendosi il giorno di venerdì 29 successivo procedere previaiapertura delle
schede alTaggiudicaziohe dei layori.
Il progetto e capitolalo sono'visibili presso il geometra sig< E. Avassot.
T(>rrfi-l*eliice, li 14 ifing-no IS8S.
Per la Tavola Valdese
Tron, Segretario. ’
Ernest Robert , (ìératil
Pignerol, Imp. Chiantore-Mascsreìli.