1
■-‘¡y/
e-courant avec la Poste.
a d’abonnement par an ;
^ ■ F*-.
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eias d’un ex.
- à la m6me
s-uresse, chacun Fr.
¿t?'^8"**-Auti'lolii;.Hongri6,
ÎPft« BrAsil,Danemark,
|*8yptQ^ Hollande, Suède’
1886, par ah on ft eme ni
Postal stolon V Accord du
'*euite Pj.
8
Au K s’abonne
d’Adminiflt,ration ;
lÆtt. les Pasteurs; ot à
<a4^:_^88on à Torre Pellice.
Année XXXY. N. 48.
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de ligne pour 1 fois — 1.5 centimes (le 2 à fl fois et 10 centimes pour K fois et au dessus.
S'adresser pour la Rédaction à M.
XT rix....* „ Í*
N. Tüurn, prof,, Torre PeUice. et
pour l’Admmîytration à M. Jean
Jalla, prof., Torre Pellice,
29 Novembre
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du cornmencement de Tannée.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
^eserea témoins. Act. (,3. Suivant la véritéavec la oharitA. Rph. IV, 15. Que ton règne vienne. Malt. VI, 10.
Sommaire ■
’ ' Conférence du Val Pélis — A propos des
craintes sur les dangers d'une coupe
■ ^biuniune au repas de la Cène — Lettres
bienfaiteur — Ouvrages reçus —
, ÿ Revue Politique ,— Annonces.
■ ÿ.
.•Conférence du Val Pélis
, l-e 22 Novembre, dans la grande
de S.te Marguerite, à la Tour,
^ Paroi.sses du Val-Pélis ont eu leur
46j
<l6
conférence libre. Les membres
Cette assemblée étaient à peu près
J Il y avait de plus MM.
. lviîr'r\1 vr
Micol et Garrou, qui va se
à Valdese, dans la Caroline
'*.Nord.
La
seance est ouverte par le chant
1 . A ,
^iol président M. Gar
p prononce une allocution sur ces
^rôles: «Lève-toi, car cette affaire
r,. J^&arde, et nous serons avec toi,
Wfen-" - ’
'Ne
10, 7 ; Neh72r
.Rds donc courage et agis ».
Hq °Us qui sommes ses serviteurs,
nous lèverons et bâtirons ».
20.
O première partie étant close, M.
^**jet ^ présente nn rapport .sur ce
Uttié :
^ Le respect, dont voici un
A la fin d’un siècle, après d’abondantes semailles, notre peuple est-il
arrivé à un niveau moral et religieux tel que nous puissions nous
réjouir ? Salué comme peuple évangélique aux débuts de la Réforme,
a-t-il continué sa marche ascendante,
surtout depuis qu’ il est en possession de la liberté civile, ou ne se
serait-il pas retardé dans cette marche ? Les avis sont partagés.
Certes, nous avons un peu partout
parmi - nous des âmes d’élite qui
glorifient le Seigneur par une conduite conforme à l’Evangile, mais il
faut avouer d’un autre côté que 'la
masse tend à se soustraire à l’action de
la parole de Dieu, qu’un souffle d’incrédulité, de légèreté, de mondanité
se fait sentir avec plus ou moins
d’intensité dans toutes nos paroisses.
Et pour fixer notre attention sur un
point spécial, nous constatons que
la plainte qui se fait entendre le plus
souvent est que le respect s’en va,
Ceci est fort grave, car là où manque le respect, c’est le désordre qui
prend le dessus, c’ est la ruine à
brève échéance. Cette plainte ost-ellc
fondée ?
Il est des parents qui s’imposent
les plus grands sacrifices pour pourvoir à la nourriture el: aux vêtcmenls
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2
— 378 —
de leurs enftuits, mais ils laissent les
mauvais instincts sc développer en
eux. l.es enfants irrespectueux au
fover, deviennent des écoliers indisciplinés. Et nous n’en manquons pas,
de sorte que le maître d’école doit,
parfois, revêtir entr’autres attributions
celle de gendarme pour éviter les
désordres que ses écoliers pourraient
susciter sur leur route. Bientôt les
parents constatent, mais trop tard,
qu’ ils ne peuvent plus commander,
et leurs enfants marchent comme
leur cœur les mène, quittes à faire
des expériences bien douloureuses.
Bien des jeunes gens s’en vont à
l’étranger, gagnent quelque argent,
et le dépensent dans la dissipation,
tandis que les parents sont dans la
misère, Des jeunes filles retournent
au pays, charg'éea d'oripeaux d’une
provenance plus ou moins douteuse,
fagotées de toilettes à la dernière
mode, avec la bourse vide et le cœur
étranger à tout sentiment religieux.
Des enfants se font donner les biens
de leurs parents en leur promettant
une misérable soi-disant pension qui
bien souvent n’est pas payée. Combien de jeunes gens qui passent leurs
Dimanches dans la dissipation, la
débauche, le jeu,- et ricanent si quel‘ qu’un s’avise de les reprendre! Le
nombre des jeunes filles qui se marient honorablement, a notablement
baissé. Jœs soldats vaudois, sauf de
rares exceptions, jurent, blasphèment,
se corrompent, font en un mot ce
qui se fait malheureusement au régiment.
lœ tableau n’est pas trop chargé,
les plaintes ne sont que trop fondées.
Où est la cause du mal ? — Un peu
partout autour de nous, mais surtout
dans les défauts de l’éducation dans
la famille. Les parents ne parlent et
n’agissent pas de manière à semer
toujours de bons principes chez leurs
enfants. Ils admirent leurs talents
précoces, et ferment les yeux .sur
leurs vices. Inexorables pour une
faute commise par maladres.se, ils
pas.sent facilement sur un mensonge ou
sur une désobéissance. Ils parlemeO'
tent avec leurs enfants au lieu u®
commander. Ils développent en euX
l’orgueil en les vantant devant ^des
étrangers. Ils raédigent, peiit-etr®
même du régent, en leur présence»
tiennent des discours légers et pf®'
fanes, capables de déposer dans le'i’^
cœur des germes de haine ou d’envie»
ou de souiller leur imagination,
bliant que celui qui pèche
un enfant pèche doublement. D®
parents n’arrivent pas à inculquer
respect, n’étant pas d’accord entr’euX»
ou en donnant des ordres sur
ton qui laisse le choix entre l’obeis
sance et la désobéissance ; d’
fois, se laissant emporter par
colère, ils aigrissent leurs enfau •
Complaisants pour l’habileté de leur^
enfants à tromper, comment ^obtiefl^
draient-ils le respect de la vérité,
la sincérité ? L
La famille n’ est trop souveu_
qu’une aggrégation de personnes q.
ne sont unies, que -par les liens
sang et les intérêts matériels. L
peut y rencontrer un travail ru
et assidu, et une économie
jusqu’aux dernières limites, niais •
n’y connaît pas Dieu, son nom
est pas invoqué, son aide, son _ ^
cours ne sont pas jugés nécessair '
indispensables. La Bible de
donnée le jour du mariage, U
pas lue, sinon peut-être aux 1, jj
de maladie. Passé cc moment-la,
n’en est plus question. Elle
le livre dont le langage est
aux grands commejaux petits, et
les enseignements sont reçus a
le plus grand respect. w
Qu’y a-t-il à faire? Nous lameti
et gémir? Non, mais revenir a
à la
fàmi
je
lie.
vieille école du respect, à
de Dieu, et faire de notre ^j-s
un sanctuaire. Inspirons-nous toUl
plus et toujours mieux des g\e
gnemonts si .salutaires de la
de Dieu, qui nous montre J
soumis à ses parents, Joseph^j^'gt
au milieu des tentations,
ses compagnons, fermes et m
3
— 379 —
.lubies au service de Dieu, Timothée
dans la foi par sa mère et sa
Stand-mère et où noua lisons cet
®loge rendu au père des croyants :
sais qu’Abraham ordonnera à
enfants et à sa maison après lui
garder la voie de l’Eternel en
pratiquant la droiture et la justice...
Dans la discussion du sujet, l’on
exprime les pensées suivimtes :
La question qui nous occupe est
'^ndamentale. Culte, école du Dimanche, catéchisme, jeunesse, tout
'^^pend de la famille. Il ne s’agit
P^s du passé, mais du présent. Le
point sombre, ce sont les familles
il n’y a pas la crainte de Dieu,
, les parents sont impies, que de^lendront les enfants ? On leur en^Igne le mensonge, même le vol i
'^nabien de mariages qui se font
*^ns des condition.s de péché ! Des
parents eux-mêmes les excusent en
m®a-nt : Quand nous étions jeunes
faisions pis que cela. Des pasans piété demandent le bap7 de leurs enfants, mais n’arrêtent
P^iiat leurs pensées à ce qu’il signifie,
faire ? Il s’agit de la base de
choses.
Nous sommes devant une plaie
pave qui nous fait souffrir depuis
rn'jgtemps. Il n’est pas facile de conaiticre les jeunes gens de manque
■ ® respect. Il y en a qui vous répon: Et vous qu’étiez-vous dans
ij?*’*’® jeunesse ? Il nous faut prêcher
Exemple, et dire « allons », plutôt
« allez » !
J Est-ce bien sûr que les enfants
^Cllt mniniî riiC.riAPhninrv cinînnTTl’'Virïi
au
^unt moins respectueux aujourd’hui
du autrefois ? Au fond, le mal est
uujours le même ; l’esprit d’indé1 m^rance. Il varie dans ses manifesç P^ris. Autrefois, les Vaûdois étaient
^Jl^jrés dans leurs Vallées et surIg ^ devaient craindre l’huissier,
**bire. Ce qui n’empêche pas qu’il
®ût des ivrogneries, des bals, de
çç.'^'ireté-envers les parents. Mais
he paraissait pas comme aulib Maintenant il y, a plus de
urté et l’on court le monde. Tou
tefois, je crois qu’il y a plus do
jeunes gens chrétiens que cinquante
ans passés, et il y a plus d’acceptation réelle de l’Evangile qu’cilors.
Le mal y est, mais nous avons aussi
le remède. Tout d’abord il faut que
le père soit père, que la mère soit
mère. Il fimt qu’il y ait qui ordonne,
et qui exécute. Autrefifis, il y avait
cette tradition, que le,s parents commandent et les enfants obéissent,
maintenant uq enfant désobéit impunément dix fois par jour. — Pourquoi votre fils ne vient-il pas à l’école ?
— Il ne veut plus aller. —• Et vous,
qu’en dites-vous ? — Moi, je voudrais qu’il aille. — Et le fils n’est
¡oas venu. L’enfant commande et le
père obéit. Au Zambèze, on sc fait
encore obéir. Autrement 1’ enfant
peut finir par la noyade. Autrefois,
nous avions la bastonnade. Avant
de venir à ce moyen extrême, employez tous les autres, mais ne cédez
jamais. La population vandoise a
perdu ce qui fait les hommes; le
caractère. On ne sait pas ce qu’il
faut faire, on est toujours chancelant.
Soyez fermes comme des chênes, de
sorte que les enfants en concluent
qu’il vaut mieux obéir. Il faut qu’ils
obéissent, qu’ils ne trouvent pas
d’échappatoire. Un enfant obéissant
à ses parents sera bon écolier, bon
catéchumène, bon membre de l’Eglise.
— Je ne croîs pas qu’il y ait plus
de perversion qu’autrefois. En fouillant dans les archives de la paroisse
de Villesèche, j’ai trouvé un billet
de l’intendant de Pignerol qui ordonnait à un pasteur du siècle dernier,
de veiller davantage sur la conduite
des jeunes gens, afin que la tranquillité du public ne fût pas dérangée.
On signalait alors nos défauts. Si
un père de famille manquait d’autorité, l’opinion publique venait à
son secours. Bien des enfants qui
n’avaient aucun bon exemple dans
la famille, ne sont cependant pas
devenus des impies.
II y a, de fait, diminution de res-
4
8eo —
pect. Les temps ont changé.- Auti'efois, on respectait parce qu’il le
fallait. Aujourd’hui il nous faut gagner le respect. Pour cela il nous
■faut d’abord nous respecter nousmêmes, respecter nos, enfants et nos
domestiques, développer leurs bons
sentiments, leur donner de bons
exemples. Tâchons de mériter le
respect, nous aurons gagné un grand
point.
— Comment nous gagner ce respect ? Il nous faut estimer les autres
comme plus excellents que nous-mêmes. Là où il y a de l’orgueil, il
y a du mépris. Il nous faut aimer.
L’amour est aussi une école de respect, dans la mesure où nous avons
compris l’amour de Dieu. Il nous
faut donner l’exemple d’une vie entièrement consacrée au service de
Dieu.
— I.a grande question est : Comment faire de nos jeunes gens des
chrétiens, des enfants de Dieu ? Nous
n’avons pas à regretter le temps
passé, mais nous devons constater
le mal actuel et le combattre. Aidons ceux qui sont déjà avec nous,
et pensons aux familles où il n’y a
pas la crainte de Dieu. Des réunions
de mères de famille pourront être
utiles dans cette œuvre.
— Si les parents ont la crainte
de l’Eternel, il sera difficile qu’ils
ne mettènt pas dans le cœur de
l’enfant quelque chose de bon.
— L’éducation de l’enfant doit
commencer de bonne heure.
— On recommande de mettre dans
les écoles, un bon pietit livre intitulé :
U rispetto.
— Il ne suffit pas de traiter cette
question dans les temples et dans
les écoles, il faut évangéliser les familles pour y ramener la crainte de
Dieu. Alors, il y a respect pour tous
et entre tous. Là où manque le respect, c’est l’incrédulité et l’impiété
qui triomphent.
— Il y ' a du travail pour tous,
levons-nous et bâtis.sons,
— A la loi et au témoignage. C’est
là le traité capable de développable respect à tous égards. Ce respe^^
appris, à cette école, nous somin6®
bien près de la perfection.
La conférence propose comme
vres de la Bible à lire pendant
saison d’hiver : Exode, — Marc,
I, II Timothée.
La prochaine conférence aura
à S.t Jean. M,r Th. Gay est nornc
rapporteur sur ce sujet : L'ho
dans son état naturel, et l'homme en '
de grâce.
J. D. H.
A PROPOS
au repas de la Cène
0 Seigneur, de ton saint calice
Tous les dangers sont démontrés,
Les symboles du sacrifice
“ Iinpnrs, impurs, „ sont déclarés.
De mille microbes nuisibles
L’essaim savamment découvert
Arrête des foules paisibles
L’imprudent et pieux concert.
„ Ne buvez plus au même verre,
„ A ce foyer d’infection,
„ Si vous voulez, sur cette terre,
„ Vous garder de contagion !
„ Fuyez du contact de vos lèvres
„ L’effet tristement désastreux,
„ Les toux, les abcès et les fièvres.
„ En germeraient en nombre affr®®*"
„ Si déjà votre corps décline
„ Sous le fardeau de maux divers
„ Sachez que la coupe divine
„ En transmit les œufs ou las
„ C’est elle qui des maladies
„ Est un direct et sûr canal,
„ Elle qui menace vos vies
„ Des coups de tout nn arsenal'- »
5
Ô8l
Fuyez, oli! fuyez donc mes frères,
Les images de runion,
Par cent coupes particulières
Scellez votre division !
Dites par cette parabole:
„ Le Corps de Christ nous est voilé,
,1 Le mystère de la Parole
,1 A nos cœurs n’est point révélé
Oui, laissez votre conscience
Crier plus fort (pue votre voix,
Et par hommage à la science
Faites-vous des chemins plus droits.
Car, vous boiriez au même verre
Quand la haine vous mord le cteur î
Quand vous no voyez dans un frère
Souvent qu’un vil usurpateur î
Quand vous baisez du bout dos lèvres
Pour miens frapper un coup plus sûr,
De votre orgueil calmez les lièvres
En traitant le prochain d’impur?
Quand d’une noble indifférence
Vous revêtez l'ampde linceul,
Et par pmdente négligence
Laissez autrui souffrir tout seul?
Quand votre langue impitoyable
Flétrit de son venin mortel,
Versant un mélange effroyable
D’aigreur, de malice et de fiel?
Obi oui, fuyez!....Mais non, que dis-je?
Seigneur, j’en appelle à ta croix!
De ton amour le saint prodige
Ne comprendront-ils point la voix?
Jésus, que ton Esprit éclaire
Leur esprit par Toi racheté,
Et dans un fleuve de lumière
Eévèle-leur la vérité !
Dis que le danger véritable
Le microbe qu’il faudrait fuir
N'est point Funion à ta table
liais bien ce qui peut désunir.
Dis que la haine fratricide
Dont ton sang apaisait le cri
reparu, spectre livide,
Fie ton bercail trouvant l'abri.
Fe Caïn l'ombre meurtrière
®ous. tes yeux mêmes, bon Berger,
mêle à la foule en prière
Fes saints venus pour t’adorer.
Elle se place entre notre âme
Et ton regard, 0 Christ Sauveur,
Et glace SI sou contact infâme
Pour nos frères l’élan du cœur.
Elle se meut, hôte invisible,
Parmi les grands et les petits,
Et de sou baleine nuisible
Touche, les fronts les plus contrits....
Quoi d’étoiinaiit si ton calice
Se change en coupe de fureur,
Et si le sang du sacrifice
Kedevieut sang accusateur ?
Si dans le flenve de la vie
Plusieurs de nous trouvent la mort,
Et si de toute maladie
Contre nous s’enhardit l’effort?'
... Mais, ô Seigneur, Seigneur, pardonne
Le grand crime de ton troupeau,
Cmiserve-nous notre couronne,
Et n’éteins point notre flambeau ! .
Sur le Carmel, céleste Elle,
Rassemble au plus tôt tes brebis,
Et sur leur coupable folie
Verse le feu de tes oublis.
Que la voix de ta croix sanglante
Couvrant la voix du sang d’Abel,
Rende à leur âme chancelante
Le saint zèle de î’Eteriiel.
Dans nos cœurs terrassant l’idole
Du “ moi „ qui nous défend l’amour,
A la crainte de ta Parole
Asservis-iious tous sans retour.
Rappelle-uous que ta prière,
A,gneau frappé pour nous sauver,
Fut; qu’ils soient un eu nous, mon Père,
Un pour servir et pour aimer.
Que de Caïn l’ombre homicide
S’efface au feu de ton regard.
Et de la haine fratricide
Guéris nos âmes sans retard,
Et ta coupe purifiée
Des souillures de nos forfaits,
Par ton Esprit sanctifiée
Redeviendra source de paix.
Et ton Corps, nourri de ta table.
Ceint de justice et de vigueur,
Du monde, de son “ moi du diable,,
Comme un héros sera vainqueur.
6
— 382
La mort même rendant sa proie,
Perdant ses droits sur les élus,
Nous monterons, comblés. de joie,
Pour régner avec toi, Jésus.
A. L.-J. (I Thess, IV, 14-Î7).
LETTRES D’ÜN BIENFUITEUR
suite
(Voir N.03 39, 40, 41, 43, 44)
Les dernières lettres que j’ai citées
nous montraient M. Pendleton tout
occupé à préparer l’expédition pour
. la nouvelle Colonie Alexandra. Malgré l’opposition énergique de ‘M.
Lantaret, qui ne voyait dans cette
entreprise qu’une spéculation, et des
autres pasteurs, ainsi que de VEcho
des Vallées, 38 familles, la plupart
de Rorà, se décidèrent à partir. M.
Pendleton, qui était venu plusieurs
fois aux Vallées pendant les premiers
mois de l’année 1872, alla lui-même
les accompagner à Gênes et surveiller leur embarquement sur l’Oitama Stella. On sait que la traversée
fiit désastreuse, que les émigrants
souffrirent de faim de soif, et surtout de la mauvaise qualité des aliments, que neuf moururent de la
petite vérole et que plusieurs autres
en furent atteints, que les malades
étaient privés de tous soins. Pendleton écrit à ce sujet, de Londres
le 18 octobre 1872 ;
J’ai eu nn chagrin inexplicable en lisant
votre rapport, de la manière dont ils ont été
traités à bord du vaisseau italien “ l’Ottavia
Stella „... La manière dont le eapitaine et
les marins ont agi envers les bons émigrants
est scandaleuse et inhumaine.
Au sujet de Baridon il écrit :
Je suis charmé et je rends grâce à Dieu
que M. le maj. Richard vous a nommé " directeur de la colonie vaudoise „ : mais je vous
prierais de croire, mon cher ami, que j’avais
déjà, il y a six à sept mois parlé à Mess.
Thomson, Bonar et C.ie de l’avantage sous
tous les rapports si vous preniez charge de
la Colonie vaudoise. Ils ont agi selon l’aviS
que je leur ai donné et sans doute communiqué au maj. Richard mes sentiments. Vous
voyez le résultat.
Il conseille de former «une mille®
ou garde vaudoise » avec tous le^
hommes et les garçons de 18 à 5®
ans. « Avec l’aide et la protection
de Dieu, le courage, la fermeté, l-*'
prudence et l’activité, les Vaudois
n’auront rien à craindre des Indiens »•
Dans la même lettre, il donne un
conseil, sans doute désintéressé d®
sa part, mais dont j’ai peine à saisit
la raison. Parlant des lettres des
colons destinées aux Vallées, il dit:
A l’avenir il serait mieux d'e me les envoyer toutes sous pli à mon adresse, parce qu®'
comme je demeure à Florence, l’envoi de e®*
lettres aux Vallées par mon intermèdia^®
serait plus sûr.
Les lettres subséquentes montrent
que le conseil a été suivi.
Tout en s’occupant des Vaudoi®
qui sont déjà établis à l’Alexandm,
il travaille pour en engager d’autres
à s’y rendre. Dans une lettre du 5
janvier 1873, il manifeste l’intention
de visiter les Vallées sous peu.
père envoyer un bon renfort u
Vaudois à votre colonie». ,
Mais les choses ne marchaient pn
comme il l’avait espéré. Il recev^^
des plaintes des deux côtés à la fo^sdes colons, contre l’administrati®
de' la colonie, et de celle-ci contf^
les colons vaudois et contre
directeur Baridon.
leur
Florence 20 avril 1873.... J’ai fait
à Mess. Thomson, Bonar et C.ie qu® _
colons se plaignent du prix des marchand
au magasin, — des erreurs qui se
dans leurs comptes à leur préjudice.
'I
les animaux, tels que bœufs pour In®® ^
vaches pour traire, chevaux etc., font 0
à la colonie, — que l’administration ®®t
• * A a
lente dans ses opérations auprès oes ,
. J • J ^ cons®
et que ces derniers en souffrent ae
quenee, — que l’administration refuse d®
crédit aux colons pour ce qu’ils ont h®' ■.
et qu’ils sont forcés de se rendre au jUde
■ij
7
— 883
pour cherclier leur pain et leur viande à de»
heures inconvenabiea au détriment de leurs
propres affaires.... — ipne plusieurs familles
^audoises n’ont ni bœufs, ni vaches, ni chevaux, — que les charrues Howard sont trop
posses pour défricher le terrain, — en somme
i W écrit une lettre sérieuse à ces Mess.rs de
l'Ondres, et j’espère que, sous peu, tout .sera
''1*3 en ordre et que les colons n'auront qu’à
louer au lieu de se plaindre.....
Mais voici la contre-partie:
îlorenoe 15 mai 1873. Il m’est hîen bien
pénible aujourd’hui d’être obligé de devoir
annoncer que M. Fisher, à son arrivée
^ ïiondres, à donné un très, bien maiivai.s
i^^Pport sur les colons vaudois que j'ai en'*'ojês l’année passée des Vallées. C'est une
®hose bien fâcheuse pour moi et fait peu
^’honneur à ma recommandation des Vaudois
tOuiuie colons. De plus. Eu faisant connaître
4 Kess.rs Thomson, Boiiar et C.ie, les plaintes
^^8 colons, contenues dans votre lettre du
février, ces Mess.ra m’ont répondu comme
«bit :
“A régard des plaintes faites par M.r
Jbridon, nous ayons écrit hier ponr demander
explications sur celles-ci et d’autres,,,
lions avons aussi vu Major Eickard sur ce
^"jet qui nous intorme que, Baridon ayant
été
engagé et recevant un salaire ponr de
’'Jeurer avec et pour diriger les Vaudois, il
^ aucun droit de demeurer auprès de l’étaisseinent de l’Administration à s’occuper à
¡occuper
**'te du pain pour son propre bénéfice ou
do nature à négliger les devoirs spéponr lesquels il fut spécialement en
^ Vüuj j^g sauriez comprendre, mon cher
bridou, combien je suis affligé de ces tristes
apports sur la marche des affaires de la
bvtie vaudoisé de la Colonie .àlexaudra. Je
®%ais que tout allait à merveille, — que
Colons vaudois étaient sérieusement occupés
^'^b.r besogne, pour se rendre libres des
»bees d'argent faites par Mess.rs' Thomson,
■OQïio» ...... ' . ,
."bar et C ie par mon (sic) suggestion, pour
bes familles de la misère des Vallées
yrer
JbPv leur donner un sô,jmir et un avenir pins
hci
, Pveux! Mais, malheureusetnent, ce n’est nas
‘9 en.,. T, ... , , . _ .
^ '"'s! Des plaintes de la part du Major
Plaii
et de M. Fisher d'un côté, — dea
i
btés de vous et des colons de l’autre
côté ! Tâchez, mon bon ami, d’y porter remède
et d’y établir l’ordre et le contentement.
(A suivre).
OUVRAGES REÇUS
Compemlio de Historia de los
Valdeiises. Contiene una relación
detallada de sus colonias en América
y numerosos grabados — por Iniis
líourdan. Colonia Yaldense (Uruguay)
1901.
Beau volume de 236 pages, illustré
de 24 gravures hors texte. En vente
à la Librairie Ckmdienne, Florence, à
r imprimerie Bes.mi, Terre Pellice et,
pour l’Amérique, chez M. D. ArmandHugo n, Colonia Valdeiise et chez M.
B. A. Pons, Buenos-Aires.
Prix: Pour l’Italie 2 frs.
Revue Politique
Tout a une fin, même les loug'ues vacances
do la Chambre qui vient de reprendre sa
besogne, avec fort peu d’entrain, cependant.
Le budjet de la guerre, rapporteur Marazzi,
a été discuté pendant les premières séances
et approuvé par 163 vois contre 78. Les députés socialistes Morgari et Ferri proposent
de substituer la nation année aux troupes
stables, et croient qu’un pourra de la sorte
faire une économie de 100 millions sur ce
budget qni nous écrase, et alléger ou supprimer par ce moyen quantité d’impôts qui pèsent
particulièrement sur le peuplp. Mais le rapporteur observe avec raison que la soi-disant
nation armée entraînerait des frais d’armement supérieurs au montant du budget actuel,
sans compter qu’elle nous trouverait sans défense et sans préparation au moment du danger. D’nn autre côté il est bon de ne pas
oublier que l’Italie est à pou près le seul état
européen dont le budget de la guerre n’ait
subi une augmentation considérable au cours
de ces dix dernières années. Le gouvernement
accepte un ordre du jour qni l’invite à présenter, dans le délai de deux mois, un projet
de loi pour l'abolition du tribunal suprême
(le 0-nerre et Marine; et la Chambre vote
également, malgré la désapprobation du n:iuistre de la Guerre, un deuxième ordre du
jour ainsi conçu : La Chambre invite le Gouveruomeut à abolir les tribunaux militaires,
lin petit soufflet ponr M. Fonza di S. Martine
qui voulait se démettre aussitôt, mais que
8
884
les prières de M, Saracco ont retenu — La
séauce de lundi apès-midi a été consacrée aux
interpellations touchant ie régicide. D’aucuns
en faisaient remonter toute la responsabilité
à M. Saracoo qu’on a naturellement accusé
d’imprévoyance et de négligence, mais tout
eu déplorant amèrement le crime commis, le
ministre de riutérieur s’est défendu do sou
mieux, et, grâce à l’intervention de M. Soiinino
la motion, de blâme au Gouvernement n’a pas
•été votée.
M. Kruger a pendant quelques jours captivé
l’attention de l’Europe, L’espace nous manque
pour décrire au long les réceptions enthousiastes qui lui ont été faites à Marseüle, à
Lyon, à Dijon et à Paris et pour résumer les
discours dont on l'a accablé et auxquels il a
su répondre en ehef d’état sans s’emballer,
ni se laisser gagner par l’enthonsiasmo de la
foule. Malgré cotte marche triomphale à travers la Erance, malgré les acclamations du
peuple, nous doutons fort que le dernier appel
que 1’“ oncle Paul „ vient faire aux sympathies
de l’Europe, trouve un écho auprès des Gouvernements, même auprès de celui qui vient
de le recevoir ofiicielleraeiit à Paris. Aucune
voix ne se fera entendre pour soutenir la
noble cause de ce petit peuple de héros qui,
comme l'a dit Kruger, ne ,se rendra pourtant
jamais.
Le czar, gravement atteint de typhus abdominal depuis plus de dix jours, a été à
deux doigts de la mort. Fort heureusement
une amélioration s’est produite et depuis quelques jours le mieux continue. L’impératrice
ne quitte pas le chevet du malade.
Dans une dernière réunion les ministres
étrangers à Pékin, ont discuté et approuvé
les préliminaires, fondés sur la note de M.
Delcassé, pour la conclusion du traité de
paix avec la Chine. Souhaitons que les puissances veuUlent se mettre d’accord entre elles
avant d’imposer leurs conditions,
j. C.
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