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Cinquante-deuxième année.
12 Mai 1916.
N. 19.
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L'ÉCHO DES VALLEES
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tootes^s choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées.
(Phil. IV. 8).
SOMMAIRE : M’ aimes-tu ? — Les vrais
héros — Missions —■ Chronique vaudoise •— Nouvelles politiques.
M’AIMES-TU?
Jean XXI, 15-18.
À deu.x pas du Janicule se trouve une
petite chapelle que l’oii considère comme
un chef d’œuvre, attribuée à Bramante;
c’est là que l’apôtre Pierre aurait subi le
martyre. — Un peu plus loin, s’élève le
plus grand monument qui ait été érigé
pour honorer l’apôtre, la cathédrale de
Saint-Pierre ! — Comment se fait-il qu’il
y ait eu un si grand revirement touchant
cet apôtre ? — Nous l’avons vu profondément humilié, pleurant amèrement sur
sa chute, mais comment a-t-il pu reprendre sa place d’honneur au sein du
collège apostolique ? Observons avant
tout qu’au jour de la résurrection, ce fut
Pierre qui, avec Jean, courut au sépulcre, qui descendit dans le tombeau pour
s’assurer du miracle. Mais cela ne suffirait pas encore à nous expliquer sa réhabilitation. La clé de l’explication nous
est donnée dans le fait qui est placé devant nous: Pouvait-il, Pierre, comme par
dépassé, parler au nom de ses collègues
pouvait-il librement rendre les beaux témoignages auxquels on était habitué ?
— Non, cela était impossible, à tous
égards, aussi Jésus, qui savait ce qu’il
réservait à son serviteur, se charge Luimême de le réhabiliter.
Une demande, une réhabilitation, une
mission, un encouragement. Jésus savait
parfaitement dans quel état d’âme se
trouvait Pierre, Lui qui lisait dans les
cœurs de ceux qui l’écoutaient, amis ou
ennemis. Pourquoi donc cette demande?
Irois fois Pierre avait renié son Maître.
L’impression avait été désastreuse; aussi,
trois fois Christ lui adresse cette demande: M’aimes-tu? — C’était l’amour
infini; c’était la main qui se tendait, c’était la confirmation du pardon, c’était
la confirmation du repentir. C’était la
réponse décisive qui se préparait.
Dans d’autres circonstances Jésus
avait posé des demandes à ses disciples:
Qui disent les hommes que je suis ? Qui
dites-vous que je suis ? Qui cherchezvous ? Et vous ne voulez pas non plus
vous en aller ? — Dans toutes ses demandes Il avait un but: celui de procurer
à ses amis ou même à ses ennemis l’occasion de faire une confession, de rendre un
témoignage, et il n’en est pas autrement
dans le cas présent. — Heureux sont
ceux auxquels Jésus s’adresse; heureux
sont ceux qui peuvent donner la réponse
d’un Pierre.
Après une telle demande qui s’est répétée trois fois, parce que trois fois aussi
l’apôtre avait renié le Maître, et après
une telle réponse si franche, si triste eu
même temps, parce qu’elle rappelait u»
passé douloureux, la réhabilitation ne
pouvait plus être mise en doute. Jésus
redonne à Pierre la place qu’il avait perdue, et après son départ nous voyons que
c’est lui qui préside le petit collège en
proposant de remplacer J udas, mais c’est
lui surtout qui va répondre aux accusateurs, en prononçant ce beau discours
qui est la meilleure preuve de son amour
et de sa puissance.
Nous admirons l’amour d’un Père qui
reçoit l’enfant prodigue, qui ouvre ses
bras, sa maison, qui ordonne une fête
pour célébrer le retour de celui qui était
perdu, mais nous n’admirons pas moins
l’amour de Christ pour Pierre, qui lui
accorde une confiance ab.solue, un pardon qui ne peut plus se discuter. — Ah !
qu’est riuimiliatiou, quand elle est récompensée comme ici ? — On oublie
tout, pour ne penser qu’au présent, au
bonheur qu’on offre et qui renouvelle la
vie.
Et pour que la réhabilitation fut absolue, Jésus confie à son apôtre la plus belle
de toutes les missions: celle de paître ses
agneaux et ses brebis. La mission de
Pierre ne se limitera pas seulement aux
Juifs comme au jour de la Pentecôte,
non seulement aux infirmes comme nous
le voyons dans la guérison du paralytique, mais elle étendra son activité auprès
de tous, auprès surtout de ces gentils
qui étaient considérés comme en dehors
du bercail. C’est Pierre qui aura la mission de se rendre par ordre de Christ auprès du centenier Corneille, c’est là que
d une manière officielle il brisera toutes
les barrières qui séparaient les peuples
de la grâce. Désormais tous ceux qui accepteront Christ ne formeront plus qu’un
troupeau. Ce qu’un père offre à son fils
quand il lui confie la direction de la maison; ce qu’un roi accorde à un général
quand il lui confie une armée, c’est ce
que Jésus confie à Pierre, comme signe
de sa réhabilitation complète. En lui confiant son troupeau, il lui confie une partie de Lui-même.
Quel encouragement I Difficilement les
hommes sa'vent pardonner ceux qui ont
le malheur de tomber; au contraire, ils
s acharnent contre eux, les écrasent par
le mépris et la dureté de cœur. —• Que de
voleurs repentants, que de prisonniers
après la punition, que de jeunes filles qui
sont tombées, cherchent en vain un abri,
une place pour gagner un morceau de
pain I
Qui n’a été impressionné en lisant les
cruautés commises dernièrement par les
.Turcs contre les pauvres Arméniens?
qui n’a été indigné de cette infâme cruauté qui consistait à couper les mains
aux victimes qui s’emparaient d’une
barque dans l’espoir du salut ? qui n’a
frémi en voyant que les victimes qui
s’approchaient du rivage étaient repoussées dans la mer ? C’est bien le cœur de
l’homme qui est toujours le même, étranger à la pitié et à l’amour. — Il en est
autrement avec Christ. Lui, qui est venu
chercher et sauver ceux qui étaient perdus, n’a repoussé personne; Il a entendu
le soupir du malheureux pécheur. Il a
pardonné. Il a béni. Oh ! quel encouragement pour vous tous qui êtes tombés
d’une manière ou d’une autre ! Quel encouragement pour vous, les méprisés par
le monde, par vos frères ! Christ est là,
11 vous adresse à tous la demande .- M’aimez-vous ? - - Répondez, répondons
tous: Tu sais que nous t’aimons; tu sais
(]ue tu es notre vie, notre force, notre
seul bonheur. Quel encouragement ! Au
lieu de pleurer, de nous traîner sans courage, regardons à Christ, allons à Lui
avec la confiance la plus absolue, et tous
aussi nous recevrons une mission à remplir qui nous rendra heureux, une mission
adaptée à nos forces et à notre intelligence. C. A. Tron.
LES VRAIS HÉROS.
« Le Relèvement Social » publie l’article suivant que nous désirons mettre sous
les peux de nos soldats qui sauront en
profiter:
Vous êtes des héros, c’est entendu. On
vous le dit et on vous le redit tous les
jours, dans tous les journaux de France,
et des pays alliés. On a raison.
Jamais, en effet, on n’insistera assez
sur la somme de courage que vous déployez.
Et votre courage, au lieu de s’user,
s’intensifie après chaque combat.
Mais il y a un courage que vous ne possédez pas et qui, cependant, est indispensable pour faire de vous des héros au
sens complet du mot, des héros bien
français: c’est le courage qui consiste à
se colleter avec soi même, contre soimême et, quoi qu’il en coûte, à vaincre
ses passions mauvaises.
Ce courage-là est plus rare que l’autre; il est d’une trempe supérieure.
Tous les soldats français sont animés
du premier; rares sont ceux qui possèdent le second.
La preuve, c’est qu’en lisant ces lignes
vous dites déjà: «Est-il raseur, ce citoyen-là ! 11 veut nous empêcher de nous
amuser et nous fermer à clef dans un
couvent, après les rudes batailles où
nous avons exposé cent fois nos vies 0.
Non, je ne veux pas vous empêcher de
vous amuser; mais je voudrais qu’en
vous amusant vous ne dégradiez pas vos
corps, ces corps qui se sont montrés si
vigoureux, si souples, si résistants dans
le combat, et que vous ne dégradiez pas
la femme en .vous en servant comme d’un
instrument de plaisir.
Sur ce terrain vous êtes lâches et faibles, déplorablement faibles, d’une pusillanimité à faire pleurer.
Et vous qui affrontez, le sourire aux
lèvres, les balles et les mitrailles de l’Allemand, vous courbez honteusement la
tête devant les exigences de vos sens;
vous vous soumettez à la tyrannie de vos
appétits; vous êtes des esclaves devant
une bouteille de vin, un verre d’alcool,
ou une malheureuse qui vous offre ses
charmes de vénalité.
Et c’est là ce qui nous navre. Nous
vous aimons, nous vous sommes infiniment reconnaissants de tout ce que vous
faites pour la Patrie; mais quels sentiments de tristesse, quelle douleur n’éprouvons-nous pas, quand nous voyons
à l’arrière nos glorieux blessés, nos vaillants mutilés s’oublier en des noces crapuleuses, d’où ils sortent salis et diminués ?
Vous n’êtes pas habitués à ce langage,
sans doute. Vous n'entendez, en général
que des éloges; chers soldats, celui qui
vous parle avec cette franchise vous aime
d’un amour plus pur et plus désintéressé
que les flatteurs qui vous couvrent de
fleurs, au risque de vous étouffer.
Je ne suis pas, du reste, le seul à vous
parler sur ce ton.
Un homme qui, parla haute situation
qu’il occupe et les services qu’il vous a
rendus, a le droit de parler et de parler
en toute franchise, M. Justin Godard,
sous-secrétaire d’Etat au service de
Santé, vous met en garde contre la débauche crapuleuse à laquelle vous vous
livrez trop souvent.
Dans un petit traité lestement troussé,
écrit avec une pointe d’humour bien
français, il s’exprime ainsi, au risque de
s’attirer les foudres de tous les mastroquets:
« Ne buvez pas d’alcool, il ne procure
qu’une excitation passagère, mais ne
donne pas de force, ne réchauffe pas. ne
favorise pas la digestion. C’est un poison.
« L’eau-de-vie devrait s’appeler l’eau
de mort... Le soldat ivre déshonore son
uniforme ».
Mais M. Justin Godard ne se contente
pas de déclarer la guerre à l’alcool et de
flétrir l’ivrognerie; il a le courage de braver les railleries pâteuses des imbéciles
et d’affronter les moqueries épaisses des
noceurs. Et avec une crânerie qui me
plaît, d’autant plus méritoire qu’elle se
manifeste dans un milieu où évoluent des
médecins, dont quelques-uns ont le cynisme d’enseigner la nécessité de la débauche, il écrit: « Pour ne pas contracter
de maladie vénérienne, il n’est vraiment
qu un moyen efficace: ne pas s’y exposer.
La chasteté ne fait rire que les imbéciles*.
Et plus loin, dans la même brochure
qui porte 1 en-tête du sous-secrétariat du
service de Santé militaire, on peut lire
ces fortes et belles paroles : « Gardez-vous
donc intacts et sains pour créer une famille ou l’augmenter à votre retour.
« Pensez à vos feames, à vatre ffancée
\\
2
et aux beaux enfants qui feront la joie
de votre foyer et la force de la Patrie. Ils
seront les remplaçants de vos glorieux
camarades tombés au champ d’honneur.
Faites-les nombreux, sains et vigoureux ».
Eh bien, soldats ! Que dites-vous de
ce fier et noble langage ? Voilà les conseils que vous devez suivre et non ceux
que vous donneront peut-être des médecins qui, avec un mépris de la femme
écœurant, et avec une ignorance professionnelle navrante, vous recommandent
de satisfaire vos sens en fréquentant les
maisons où l’on vend l’amour et où l’on
tient commerce d’avarie.
Aurez-vous le courage moral, l’héroïsme nécessaire pour vous respecter et respecter la femme, quand vous reviendrez
couverts de gloire du champ de bataille ?
Je l’espère. Sinon, les victoires que
vous remporterez ne seront pas fécondes
en justices et en possibilités de paix pour
l’avenir.
Vous vaincrez l’Allemand, sans doute,
mais vous serez vaincus, à votre tour,
par l’alcool et par la débauche.
Soldats de France, soldats qui luttez
pour la plus noble des causes, pour le
droits des peuples et des individus, ne
salissez pas votre drapeau, teint du sang
généreux de nos enfants, en le traînant
dans l’alcool et dans la boue.
Soyez de ces vrais héros, sans peur et
sans reproche, qui ont plus de mérite
peut-être que les autres, parce qu’ils doivent déployer plus d’énergie à vaincre la
brute qui est en chacun de nous que l’ennemi qui est au bout de leur fusil.
L. Comte.
MISSIONS.
Je viens de recevoir de Paris un récit
qui me remplit de joie. Je me hâte de le
communiquer à Z’Echo des Vallées.
. Ao. Jalla.
Léaluyi, 15 Mars 1916.
Il s’est passé ce matin, au khotlà de
Léaluyi, une cérémonie remarquable, qui
a été le point culminant de ces jours de
fête. Avant-hier ce fut la fête extérieure,
bruyante, où l’on observa, avec apparat,
les rites traditionnels. Hier, la fête populaire continuait, sous la forme de danses, de chants et d’acclamations; et les
chefs tinrent un long conseil avec Litia,
mais on ne communiqua rien au public.
Seulement, on prévint les gens qu’ils ne
devaient pas encore se disperser, mais
rester pour prendre part à l’assemblée
e.xtraordinaire d’aujourd’hui. Ajmnt eu
avec mes collègues Boiteux et Ellenberger, le privilège d’assister à cette séance,
je voudrais la raconter aux amis des Missions, et je suis sûr qu’ils s’associeront
à la joie et aux grands espoirs qu’elle
nous a inspirés.
Quand nous arrivâmes sur la grande
place, elle était couverte d’une foule, la
. plus grande que j’aie jamais vue dans ce
pays. Le public pouvait contempler diverses danses exécutées par les ressortissants de plusieurs tribus; il y en avait
pour tous les goûts, et certains exercices
chorégraphiques étaient vraiment remarquables. Soudain les chants cessèrent, tout le monde s’agenouilla: Litia
sortait de chez lui et se rendait au khotlà.
Il était vêtu de drap noir, avec un paletot
gris, et portait un haut de forme avec
l’uisance d’un gentleman. Il était précédé et suivi des lirimba, ces xylophones
dont la mélodie étrange, signale les déplacements officiels des rois zambéziens.
Derrière lui le Ngambela et les principaux chefs.
Litia prit place sur l’estrade, et fit apporter trois sièges pour nous. Les danses
reprirent de plus belle, et plusieurs groupes vibrent déposer leurs offrandes :
peaux de chats sauvages et plats de bois
sculptés. Pendant ce temps les trois
chefs qui suivent Ngambela dans la
hiérarchie zambezienne, étaient mandés
par Litia, et recevaient de lui et de
Ngambela, le schéma des discours qu’ils
allaient avoir à prononcer devant le peuple. Dûment stylés, ils allèrent s’asseoir
devant le bâtiment du khotlà, firent cesser les danses et, commençant par le
chef le moins important, selon l’immuable tradition, firent leurs trois discours.
Je ne relève que cette phrase du dernier
orateur: « Autrefois nous étions des guerriers et des chasseurs; la guerre, il n’y
en a plus; la chasse, ce n’est plus rien; ce
qui nous fait vivre maintenant c’est la
culture. Travaillez, cultivez, et ne faites
pas mauvais visage, quand on réclamera
de vous du travail ». Et encore cette
phrase d’un autre: «Les missionnaires,
ils sont des nôtres, ce sont des Marotse ».
Ngambela, trouvant le troisième orateur trop prolixe, alla s’asseoir à côté de
lui. Il comprit et se tut. Alors Ngambela
parla à son tour et termina par ces paroles inattendues: «Faites silence maintenant, et écoutez avec respect; le roi
va parler lui-même».
Lewanika parlait rarement en public;
il donnait ses instructions à Ngambela,
qui parlait pour lui. Litia, rompant avec
cette tradition, s’avance au bord de l’estrade; il tient à la main un papier sur
lequel il a jeté quelques notes, et le papier tremble entre ses doigts. Le mo
ment est solennel; le nouveau roi s’adresse pour la première fois à son peuple.
« Chefs du peuple, ma première parole
sera un merci sincère, pour l’aide 'que
vous avez toujours prêté à mon père.J.es
paroles me manquent pour dire toute la
reconnaissance qui remplit mon cœur à
ce sujet. Soyez remerciés, vous tous les
chefs et toi Ngambela, pour votjg collaboration fidèle avec celui qui n’est plus.
« En second lieu, je tiens à vous dire
que je compte ne faire aucun changement
dans le personnel des chefs; chacun continuera à occuper la place qui était la
sienne du temps de mon père. Le seul
cas où je ferai des déplacements, ce sera
lorsqu’un chef changera dans sa manière
de faire; et là je n’agirai pas seul, mais
avec l’avis de mon Conseil. Le temps me
manque pour parler en détail de nos lois
diverses, mais sachez que je les maintiendrai.
« Un des orateurs précédents a parlé
de l’école et de ses bienfaits. L’école, c’est
une bénédiction pour le pays; mettez-y
tous vos enfants. L’instruction et la prédication de l’Evangile, c’est là qu’est le
salut du pays. Moi, je crois en Dieu, d’autres adressent leurs prières ailleurs. Eh
bien, j’affirme que notre seule force est
en Dieu. Inutile de chercher ailleurs; il
n’y a pas de médeeines qui puissent nous
guérir. Notre force et notre salut sont
en Dieu.
« Un mot au sujet du Gouvernement.
Vous avez entendu la lettre du Gouverneur, nous nous y conformerons; là aussi
je veux marcher sur les traces de mon
père. Il faut que l’ordre règne; il y va
de l’avenir du pays.
« Et maintenant, je veux revenir sur
ce que j’ai dit en second lieu. Si le temps
me manque pour parler de toutes nos
lois, il y en a une dont je veux parler, et
j’y insiste, parce que si je ne le fais pas
on dira: Le nouveau roi n’en a pas parlé,
il n’y attache donc pas d’importance. II
s’agit de la bière enivrante. Je la combattrai comme l’a fait mon père. Les
gens de Sesheke me sont témoins que je
l’ai combattue. Eh bien, j’affirme, je me
lie par un serment, je n’en boirai pas. On
me couchera dans ma tombe sans que
j’en aie bu. Oui, je l’affirme, je ne veux
rien avoir à faire avec la bière. f
« Et pour finir, je reprends ce que j’ai
dit tout à l’heure au sujet des postes de
chefs. J’ai nommé Ngambela après les
autres. Je tiens à lui donner publiquement la première place. Merci, Ngambela, pour tout ce que tu as fait dans le
règne précédent. Ngambela continue à
être Ngambela, et chaque chef garde sa
place.
« À tous maintenant je vous demande
votre aide pour m’assister dans la bonne
marche des affaires. Mais avant tout
par dessus tout, c’est à Dieu que je regarde, et j’irai de l’avant comptant sur
le secours de Dieu ».
Litia parlait fortement, le papier ne
tremblait plus entre ses mains. Quand
il fut assis, le Ngambela et les chefs sortirent du bâtiment, où nous restâmes
seuls avec Litia; ils se placèrent devant
la foule, et le « yo ! sho ! » formidable qui
sortit de ces milliers de poitrines, cette
forêt de bras levés d’un seul mouvement,
répondirent au discours simple et courageux du nouveau roi.
Ce fut un beau spectacle, et si Litia,
le roi, se sentait honoré par l’hommage
unanime de son peuple, Litia le photographe regrettait d’être rivé à son trône
au lieu de pouvoir manier sa « caméra ».
11 nous le dit en riant, et Ellenberger lui
fit remarquer que c’était là la première
des privations inhérentes à sa nouvelle
condition de roi.
La foule, guidée par Ngambela, alla
ensuite porter le salut royal à la reine
Mokwae, puis à Mokwae de Jâbonda.
Maintenant c’est la dispersion qui commence, chacun retournant à ses occupations.
Le nouveau règne a commencé. À la
garde de Dieu.
(signé) Th. Burnieù, missionnaire.
CHRONIQUE VAUOOISE
ANGROGNE. Dimanche dernier, l’assemblée électorale de notre Eglise a élu
les députés à la prochaine conférence de
District dans la personne de MM. ZieuZ.col. Laurent Rivoire, ancien, David Jalla,
régent-évangéliste, et Antoine Bertalot,
instituteur. — M. le lieut.-col. L. Rivoire
sera aussi notre représentant au prochain
Synode.
- L’après-midi, dans le temple de StLaurent, a eu lieu la fête de la distribu
tion des prix de Bible aux élèves de nos
écoles de quartier, le Consistoire ayant
terminé l’examen de cette branche d’enseignement.
Après un chant, la prière et la lecture
de quelques passages de la Parole de
Dieu, le pasteur, qui présidait la cérémonie, adressa quelques paroles d’encouragement et d’exhortation aux élèves, ainsi
qu’aux maîtres et maîtresses et aux parents, faisant ensuite un court rapport
sur les résultats des leçons de Bible dans
nos écoles de quartier. Partout cet enseignement a été donné avec amour et
zèle par nos régents et maîtresses, les
élèves en ont, en général, bien profité et
les examinateurs ont reçu une bonne im
pression de leurs visites. 22 prix ont été
distribués par le Consistoire aux 11 éco
les de quartier présentes, celles du Pradu-Tour ayant eu déjà leur distribution
de prix et les deux écoles centrales n’ayant pas encore passé l’examen de Bible.
Après quelques mots adressés par M.
Paul Benech, un chant et une prière terminent cette belle fête, qui, nous l’espérons, contribuera à faire apprécier toujours à sa juste valeur cette branche si
importante de l’enseignement: l’étude
4e la Parole de Dieu,
frontière AUSTRO-ITALIENNE.
Ce que Dieii garde est bien gardé. Une
preuvé éclatante de ce dicton, noüs l’avons dans le fait suivant: Le lundi soir
après Pâques, un major de l’armée se
trouvait avec deux soldats dans les tranchées, c'est à dire dans une espèce de
cabine où se trouvait un lit et le strict
nécessaire pour un officier supérieur.
Après avoir longtemps travaillé à dépouiller la correspondance, en se hâtant
de répondre à ce qu’il y avait de plus urgent, il eut la pensée de sortir pour faire
une inspection et se rendre compte si
tout était en régie. À son retour, hélas I
une triste scène l’attendait: pendant son
absence un obus avait pénétré dans la
cabine en tranchant net la tête à un des
soldats qui tenait encore la plume à la
main, tandis que l’autre gisait immobile
à côté de son camarade. On peut se figurer ce qu’a dû éprouver ce brave major
à cette vue. Dieu l’avait gardé d’une manière visible pour continuer la lutte dangereuse, mais II avait rappelé ses deux
compagnons. Oui, cést bien vrai, ce que
Dieu garde est bien gardé.
—• Les officiers Piero D’Ambrogi, Carlo,
Ribet, l’automobiliste Luigi Martinat et
Baazzetta Francesco envoient leurs salutations et remerciements, que nous
échangeons de grand cœur.
— Zona di guerra, 18-4-1916.
Preg. Sig. C. A. Tron,
Con vero piacere ricevetti stassera il
pregiato giornale, di cui Ella è il redattore, e Le assicuro che a 2825 m. l’aria
del paese e, sopra tutto, quella parola di
religione che il suo giornale ci porta, è
proprio quel sorso d’acqua che ci disseta.
La ringrazio e Le assicuro che quell’opera, 'voglio dire inviare VEcho des
Vallées ai soldati al fronte, è forse la migliore propaganda religiosa che si possa
fare, perchè i soldati annoiati leggono
qualunque cosa, e se capita loro sotto
mano un giornale scritto in francese si
lasciano attirare, lo leggono, e da esso
possono ricavare tante buone esortazioni.
Dal suo pregiato giornale apprendo che
il mio amico e collega Jahier si trova con
Davide Jalla ed altri suoi amici; ne sono
lietissimo : io invece mi trovo solo con 20
uomini del mio plotone in un piccolo
posto, mentre gli altri sono in altri due
piccoli posti che si trovano ad un’ora lontano dal mio.
Posso proprio dirLe che Iddio mi ha
aiutato, poiché i miei uomini mi sono
affezionati come tanti fratelli, e cosi si
può stare contenti sotto la protezione del
Signore.
Scusi se mi sono dilungato un po’
troppo, e voglia ricevere, coi miei sentiti
ringraziamenti, i miei più cordiali saluti,
che La prego partecipare al sig. Coïsson,
amministratore di questo pregiato giornale e mio ex-professore, che sempre ricordo con piacere.
Obbligatissimo Abele Peyrot.
PS. La prego di comunicare pure i miei
saluti al sig. Maggiore, al sig. Ribet, al
sig. Falchi, al sig. Jalla, a tutti i professori del Collegio e alla di Lei Signora. —
Potrebbe darmi notizie del suo nipote
Vinçon Emanuele? A. Peyrot.
R. Trovasi a Verona quale automobilista.
— Zona di guerra, .3-5-916,
Egregio Sig. Tron,
La ringrazio vivamente per l’invio regolare del giornale VEcho des Vallées, che
ricevo con gran piacere; leggo con attenzione quei belli articoletti, con parole
di conforto per noi combattenti. In nome
di tutti i Compagni Valdesi le invio i più
fervidi saluti, come pure a tutti i fratelli
In Gesù Cristo.
Sergente Bertalot Enrico.
3
— Zona di guerra, 25 Aprile 1916.
Egregio Sig. Troa,
Ricevendo con gran piacere tutte le
settimane 1 Echo, la ringraào di vivo
cuore. Lo leggo con molto piacere, essendo che ci dà notizie delle nostre Valli
lontane e dei compagni e fratelli che sono
al fronte. Ringraziando Iddio sto bene
di salute.
Un grazie a chi mi fece mandare il pregiato giornale. — La prego, se è possibile,
per mezzo del giornale, di salutare parenti e amici. — Un cordiale saluto.
Suo devot.mo
Caporal magg. Pontet Stefano
— Il 26-4-1916.
Egregio Sig. Tron,
Vengo a lei per ringraziarla infinitamente della sua bontà e disturbo, che
si è preso per me, d’inviarmi il giornale
l’Echo des Vallées, il quale è letto da me
con molto piacere. Mi porta tutte le novità delle nostre belle Valli, e i saluti dei
miei compagni che si trovano anche loro
sopra questi monti che mi trovo io, e
tanto altro che mio cuore fa molto bisogno. — Per mezzo di questo giornale
^ la prego di trasmettere i più vivi e cordiali saluti ai fratelli Valde.si.
La saluto e mi firmo
Soldato Peyrot Pietro.
del Crosetto di Prali.
—• Dal fronte, li 29 Aprile 1916.
Egregio Sig. Tron,
Ogni settimana ricevo regolarmente il
caro giornale VEcho des Vallées-, con divertimento lo leggo, così apprendo tante
buone notizie delle nostre care Valli Vaidesi e dei compagni d’armi che per la medesima causa sono al confine della Patria
a compiere il proprio dovere. — Porgendo a lei tanti ringraziamenti per l’invio del giornale, un grazie di cuore pure
vada al Comitato d’Assistenza per i militari evangelici di Torino, che tanto fa
per i combattenti.
Per mezzo dell’E'c/io prego voler trasmettere i più .sinceri saluti a tutti i fratelli Valdesi; al caro pastore D. Forneron
1 augurio di una completa guarigione.
Ringraziando Iddio, godo una buona
salute. — Gradisca i più cordiali saluti.
Suo devotissimo
Eli Pavarin, di Rorà.
— Dal fronte, 30-4-16.
Monsieur Tron,
Nous vous remercions infiniment pour
1 envoi de 1 Echo des Vallées, que nous
recevons régulièrement, nous apportant
des nouvelles des compagnons d’armeS
qui se trouvent au front, ainsi que de nos
chères Vallées, et nous vous prions de
donner de nos bonnes nouvelles, par votre cher Echo, à nos familles, parents et
amis vu que nous jouissons d’une bonne
santé, grâce à Dieu. —■ Recevez, cher
M. Tron et famille, nos sincères salutations. Vos dévoués lecteurs
Charbonnier François, Monnet
David, Favat Jean.
LA TOUR. M. le prof. Adolphe Tron
est lui aussi mobilisé, appelé à se rendre
à Bologna, où il sera incorporé dans le
« reparto Sanità ».
— M. le lieutenant docteur Cotta-Morandini, vient d’être promu au grade de
capitaine.
• Dimanche dernier ont eu lieu les
examens des catéchumènes de première
et de seconde année, instruits par l’ancien Gaydou.
M. le lieutenant docteur Quattrini
se trouve en Albanie, ainsi que l’olficier
M. Charles Ribet.
La Lega latina della gioventù, qui a
pour but d’unir toujours plus la France
et l’Italie, aura aussi une branche à La
Tour. On ouvrira une salle de lecture et
l’on s’efforcera de donner quelques conférences.
RIESI. M. l’étudiantFur/i/na/jn ayant
été mobilisé, la V. Table Vaudoise a fait
appel au candidat M. Lévy Tron pour le
remplacer. M. Lévy Tron, lieutenant au
92.me d’infanterie, vient d’obtenir son
congé définitif.
ROME. La V. Table Vaudoise s’est
réunie à Rome du 2 au 6 mai, sous la
présidence du modérateur M. E. Giampiccoli.
M. le pasteur G. Del Pesco vient
d etre appelé sous les drapeaux.
— Nos deux Eglises de Rome continuent leur marche ascendante avec de
beaux auditoires. Dans le courant de
l’année ecclésiastique, deux sépultures
ont donné l’occasion de s’adresser à une
véritable foule de personnes appartenant
à la plus haute société. Les membres se
font un devoir d’assister au culte de
Piazza Cavour, en donnant un exemple
digne de louange.
RORA. Dimanche passé, M. le prof.
Attilio Jalla, au nom de la Commission
financière, a présidé le culte principal,
invitant chaudement les membres d’église à contribuer largement aux besoins
de leur Eglise, surtout en cette année de
crise. Nous sommes sûrs que l’appel de
notre frère aura aussi chez nous une réponse pleinement satisfaisante.
ROTTERDAM. Les trois pasteurs de
cette Eglise sont toujours absents, tant
que durera la guerre. L’ancien pasteur
émérite, M. L. Bresson qui a dépassé les
70 ans s’occupait avec dévouement de
son ancienne Eglise, en même temps que
des prédications à Leyde pour son fils mobilisé, et de beaucoup d’autres choses:
Les jambes sont mauvaises, avait-il coutume de dire (en effet il traînait terriblement les jambes) mais la tête est bonne !
Hélas I il a fallu s’arrêter. Je l’ai remplacé la semaine dernière au Comité vaudois à Amsterdam. Je le remplacerai
pour le rapport vaudois au Synode général et à la Réunion wallonne. Mais je
fais des voeux très ardents pour son rétablissement. J’en fais aussi de bien sincères pour M. Perk (80 ans passés) qui a
dû donner sa démission du comité vaudois et qui est avec Madame Perk au
Wittebrug Hôtel ici à La Haye. On ne
quitte plus guère la chambre. Mais les
petits enfants y viennent. Et c’est la
grande joie. En attendant, de 7 au Comité vaudois, nous sommes réduits à 3.
Le Rejuge.
Nous nous unissons au journal «Le
Refuge » pour souhaiter à M. Bresson une
prompte guérison et nous remercions
encore une fois M. Perk de tout ce qu’il
a fait pour nous. N. de la R.
TARARIRAS. La Conférence de l’Amérique a désigné comme ses représentants au Synode prochain, MM. les professeurs Jean Coîsson et Edouard Longo,
VILLAR. On nous apprend, de source
certaine, que le soldat Jean Baridon a
été rappelé par le Maître au moment ou
il était occupé à dépêcher la correspondance. — On nous écrit à ce sujet:
Zona di guerra, 26-4-916»
Eg. Sig. Tron,
Avendo avuto conoscenza del pregiato
giornale 1 Echo des Vallées per mezzo del
mio compagno d’armi e fratello in Cristo
Baridon Giovanni, di Bobbio Pellice, mi
faccio dovere comunicare a V. S. quanto
segue: Nel pomeriggio del 24 corr.,mentre il soldato Baridon stava scrivendo
una lettera alla propria famiglia, seduto
nella sua trincea, lasciò questa vita col- ’
pito alla testa da una granata.
La bontà e la simpatia che il nostro
caro defunto seppe attirarsi dai suoi
compagni e superiori mi spingono a sup
plicare la S. V. a volerne dare, per mezzo
dell’EcAo des Vallées, il triste annunzio
ai parenti, amici e conosceiiti tutti.
In fede mi firmo
Impiegato catastale di Torre Pellice
Bazzetta Francesco
... fanteria,... comp.. Zona di guerra.
— Dimanche dernier, notre Eglise a
nommé ses députés à la prochaine Conférence des Vallées: MM. Etienne Mondon,
ancien, Etienne A Ilio, ex-ancien, et François Giraudin, juge de paix. M. Mondon
représentera aussi l’Eglise au Synode.
— Une lettre de M. le major Jean Ribet, du ... régiment d’infanterie, vient de
nous informer de la mort instantanée du
jeune soldat Jean Baridon, né à la Combe
des Charbonniers de Bobi, mais établi
depuis plusieurs années à Subiasc du
Villar. Un obus l’a décapité net, tandis
qu’il était occupé à écrire dans une baraque. Son major le trouva, une demiheure plus tard, tenant encore la plume
dans sa main droite, appuyée sur le papier. Il avait été fidèle à son devoir jusqu’à la mort !
Jean Baridon, jeune homme intelligent
et d’un bon caractère, s’était fait bien
vouloirpar tous, supérieurs et camarades.
Son major l’aimait comme un frère. —
Sa dépouille a été inhumée dans le cimetière de Sdraussina, en terre « redenta ».
Ses amis, affligés, ont recouvert sa tombe
de couronnes et de fleurs.
Que les parents dans le deuil soient assurés de notre vive sympathie chrétienne.
A. J.
i\ouvelles politiques.
Dans la région du Tonale, après un feu
intense de l’artillerie et de petites attaques contre les défenses du col, l’ennemi
a lancé trois attaques successives en forces contre notre position de Castellaccio.
Il a été chaque fois repoussé avec des
pertes graves et a laissé entre nos mains
une trentaine de prisonniers. Sur l’Adamello deux colonnes ennemies ont attaqué en même temps le Crozzon di Fargorida au nord, le Crozzon Lare.« et le col
di Cavento au sud, que nos soldats
avaient occupé peu de jours auparavant.
Ils furent repoussés avec des pertes immenses. Dans la même zone de l’Adamello nos artilleries, hissées sur la pointe
de la Lobbia Alta (3196 mètres d’altitude) ont ouvert le feu sur les défenses ennemies du col de Topete, Dans la val
Lagarina notre artillerie a dérangé des
mouvements de trains et des convois. De
l’Adige à la Brenta duel d’artillerie intense. Nos batteries ont bombardé la
gare de Calliano et le fort du Dosso de
Sommo atteignant plusieurs fois le but.
Signalons encore une nouvelle et vaine"
attaque contre nos positions au nordouest du sommet du Col di Lana, des
rencontres de détachements d’infanterie
sur les pentes du Mozzolo (Val Giudicarla) sur l’Alto Astico et la Marmolada.
Contre nos positions de Cukia dans le
cirque de Plezzo l’ennemi a répété avec
insistance des attaques que nous avons
repoussées, mais à l’aile droite il a réussi
à se maintenir dans une de nos tranchées.
Un progrès encore dans la zone des Tofane, où nous avons occupé une position
importante au nord-est du troisième
sommet, à 2835 mètres d’altitude. Près
de l’église de San Martino sur le Carso des
mines autrichiennes ont endommagé une
de nos lignes d’approche, nos mines ont
bouleversé les lignes ennemies au sudouest de San Martino, et l’action a été
complétée par des tirs bien ajustés d’artillerie.
Grande activité aérienne sur tout le
théâtre des opérations. Des aéroplanes
ennemi." ont lancé des bombes sur le haut
Val Camonica sur le Val Ansiei, sur les
plmnes du bas Isonzo et sur les villes de
Brindisi, Ravenna et de Cervia. Dans un
hôpital de Brindisi quatre malades tués
par une bombe et cinq blessés. Ailleurs
peu de blessés et dégâts très légers. Deux
de nos dirigeables ont bombardé les retranchements et campements ennemis
dans le Val Vippacco et le camp d’aviaüon d ^sovizza à l’est de Gorizia. Environ deux tonneaux d’explosifs puissants ont été jetés sur les objectifs avec
nn effet visiblement très efficace. Sur le
chemin de retour un des aéronefs est
tombé en territoire ennemi aux environs
de Gorizia. L’autre est rentré indemne
dans nos lignes. Une forte escadre de nos
aviateurs a fait une incursion sur la Vallée de l’Adige, lançant des bombes sur
Mattarello et Calliano, centres dè concentration des troupes ennemies. Tous
sont rentrés indemnes.
Dans la haute Adriatique quatre de
nos destroyers ont poursuivi vers Pola
dix torpilleurs ennemis. Un submersible
français, le Bernouilli, a siluré et coulé
un destroyer autrichien.
— Le jeune Prince de Galles vient de
faire un voyage dans la zone de guerre.
Notre roi l’a accompagné sur tout le
front de combat. Le Prince héritier d’Angleterre aura pu se rendre compte directement des difficultés de notre guerre et
de l’importance de notre action pour la
cause commune des Alliés.
— Le commandement français devant Verdun a passé plusieurs fois de la
défense à la reprise du terrain par des
contre-attaques partielles. Les Allemands
ont perdu quelques-unes des positions
qu’ils avaient conquises au prix de tant
de sang versé. Une nouvelle grande offensive s’est brisée devant les positions de
Mort-Homme et de Lumières. Mais les
attaques ont repris avec une intensité
encore plus grande. Les tentatives allemandes de tourner les positions françaises n’ont pas eu un meilleur résultat.
— De nouveaux contingents de troupes russes sont arrivés à Marseille et d’autres sont attendus. Ils ont été convoyés
par des Japonais qui, par mesure de prudence, n’ont voulu marcher que la nuit.
C’est la raison pour laquelle le voyage a
été si long, mais aussi pourquoi le secret
a été si bien gardé. Ces Russes arrivent
non armés: ils ne seront donc pas utilisables sur le front avant quelque temps.
—■ La cour martiale en Irlande a condamné à mort 12 des chefs de la révolte
de Dublin, immédiatement fusillés. L’ordre est rétabli. Le nombre des morts dans
les hôpitaux est de 188, dont 66 soldat*
et 122 insurgés et civils. Le nombre des
bâtiments détruits où endommagés par
1 incendie s’élève à 179. M. Birrell, sécretaire d’Etat pour l’Irlande a démissionné.
La Chambre anglaise a écouté avec sympathie ses explications.
L’Allemagne a envoyé aux EtatsUnis sa réponse à la note du 20 avril relative à la guerre sous-marine. Le Gouvernement allemand ne peut pas renoncer à l’emploi de l’arme des sous-marins
même dans la guerre commerciale, mais
il a toujours soumis cet emploi à des restrictions très larges et cela uniquement
dans 1 intérêt des neutres. Les forces navales allemandes ont reçu l’ordre de conduire la guerre sous-marine conformément aux principes généraux du droit
international relatifs à l’arrestation, à
l’examen des cargaisons et à la destruction des navires de commerce, de ne pas
couler sans avertissement ni sans donner
la possibilité de sauver les hommes de
1 équipage et les passagers, même dans
1 intérieur de la zone de guerre, à condition qu’ils ne s’enfuient pas et n’opposent pas de la résistance.
Les Allemands demandent en échange
que l’Amérique exige de l’Angleterre le
respect de la liberté des mers violée. M.
Wilson a accepté la note allemande, prenant acte des promesses sans toutefois
se retenir engagé quant à la question du
bloc anglais, question qui ne doit pas
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