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' ^r 'B/LégéK^moS^^“^Q5j^RBTTO
Quarante-huitième année.
37 Septembre 1913
N. 39.
L ËVHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Yaudoises
Fr. 2,50 — Italie
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Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . »
Allemagne, Autriche-Hongrie,Belgique.Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne ...... »
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. TaoN, past., Torre PeZKce,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf cenz dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Communications — Bureau Vaudois de NewYork — Convention de Morges — Rapport
de la Commission exécutive (Amérique du
Sud) — Encore Semeria — Correspondance
— Chronique Vaudoise — Nouvelles et
faits divers — Feuilleton: Le trésor de
grand prix — Nouvelles politiques.
COMMUNICATIONS
LICEO-GINNASIO VALDESE PAREGGIATO
TORRE l’ELLlGE.
Le domande di ammissione nelle
diverse classi del Ginnasio e del Liceo
devono essere presentate su carta bollata da L. 0.60, prima del 15 Ottóbre
p. V., al Preside sottoscritto e corredate
dei seguenti documenti :
1» Fede di nascita (autenticata dal Presidente
del Tribunale, se rilasciata fuori della giurisdizione del Tribunale stesso).
2° Certitleato autenticato di vaccinazione o di
sofferto vainolo, su carta libera.
3“ Titolo di studio richiesto per Tammissione
nelle classi rispettive (maturità per la
Ginnasiale).
4“ Quietanza della tassa relativa (da pagarsi
presso la Direzione dell’Istituto).
Le prove scritte per gli Esami di
Licenza, di Ammissione e di Promozione avranno luogo alle ore 8 dei
seguenti giorni :
Ottobre
1 - Licenza Liceale - Componimento Italiano.
2 - Licenza Ginnasiale - »
» - Ammissione e Promozione »
3 - Licenza Liceale - Versione dal Latino
» - Ammissione e Promozione »
4 -Licenza Ginnasiale »
» - Ammissione e Promozione - Versione dall'Italiano.
5 - Licenza Liceale - Versione dall’Italiano.
> - Ammissione e Promozione - Greco.
7 - Licenza Ginnasiale - Versione dail’ltaliano.
> - Ammissione e Promozione - Francese.
Torre Pellice, 26 Settembre 1912.
Il Preside G. Maggiore.
Ecole Latine du Pomaret.
Les examens d’admission et de réparation auront lieu lundi 30 septembre prochain dès 8 h. du matin. Les
leçons seront reprises régulièrement
dès le jour suivant, mardi P octobre.
MM. les pasteurs des paroisses intéressées sont priés de porter la préV sente communication à la connaissance
du public. La Direction.
BUREAU VAUDOIS DE NEW-YORK.
Malgré les deux avis insérés dans ce
journal, faisant connaître à nos lecteurs et à nos frères Vaudois l’institution d’un bureau pour les protestants,
et d’une manière spéciale, pour les
Vaudois qui se rendent aux Etats-Unis,
il paraît qu’il n’a pas répondu à l’attente générale. Nous voudrions donc
revenir à la charge en signalant cette
œuvre qui est appelée à rendre de
grands service« à nos coreligionnaires.
Il ne suffit pas de se présenter à M.
le prof. Clôt avec une carte de visite
ou avec une lettre du pasteur, recommandant le tel ou le tel autre. Il faut
écrire d’avance au Bureau, en indiquant le jour du départ du port italien ou français et ne pas oublier le
nom du vaisseau sur lequel on s’embarque.
En agissant ainsi, les Vaudois ou
Protestants évangéliques trouveront
toujours à leur arrivée à New-York
quelqu’un pour leur faciliter le débarquement, ce qui n’est pas chose facile,
et ensuite pour leur donner toutes les
indications voulues, soit que l’on doive
poursuivre le voyage à l’intérieur, soit
que l’on s’arrête à New-York même.
Un autre grand avantage sera obtenu,
celui de savoir où vont et où se trouvent nos frères, qui pourront avoir besoin du pasteur ou d’un coup de main
à un certain moment donné. Relevons
enfin le privilège qu’il y a de trouver,
en arrivant sur une terre étrangère,
un ami, un frère. — Vous tous, chers
amis, qui à cette époque de l’année
vous préparez à quitter notre chère
Italie pour le Nouveau Monde, prenez
bonne note de ces quelques lignes
et n’oubliez pas d’écrire huit jours
à l’avance à M. le prof. Albert Clôt:
American Waldensian Society, 213,
West Street, New-York - City.
C. A. Tron.
CONVENTION DE MORGES.
Cette année, grâce à Dieu, j’ai encore pu assister à la Convention de
Morges, et je tiens à communiquer mes
impressions aux lecteurs de VEcho des
Vallées.
Parti de Champ de-Praz le 6 septembre j’eus le bonheur de trouver le soir
au Grand Saint Bernard le Rev. Georges E. Barber, pasteur anglican, qui
arrivait du Synode vaudois. Nous eûmes un long entretien et un culte ensemble à l’hospice. Il manifesta le désir que l’Eglise vaudoise retournât à
la forme épiscopale, car me dit-il, telle
était la forme ecclésiastique des Vaudois avant les persécutions.
Pour ma part je ne fais pas consister la puissance évangélisatrice d’une
Eglise dans la forme ecclésiastique,
mais dans la régénération et la consécration de chaque membre d’Eglise
au Seigneur. Ce qu’il nous faut c’est
le baptême du Saint-Esprit.
Le lendemain en passant par Orsière
et Martigny j’arrivai à Vevey. Le 8
étant un dimanche je le consacrai au
Seigneur. Le matin je m’unis à l’Eglise méthodiste, dirigée par le pasteur Franco Panza et le soir je me
rendis à Chardam avec le pasteur de
Corsier, M. Adamina.
J’eus l’occasion d’édifier et de communier avec ces chers frères qui, bien
qu’appartenant à d’autres Eglises sont
en communion d’idées et d’esprit avec
nous.
Le 9 je pris part à la séance d’ouverture de la Convention, présidée par
M. Ernest Favre. J’eus le bonheur d’entendre M. Thouvenot de Châtelaine,
M. Bauman de Crissier, M. PeyronRoussel, lieutenant-colonel de l’armée
du salut, M. Jalaguier, M. Saillens, M.
Tophel, M. Morel et M. Fritz Widmer.
Je n’oublierai pas la leçon magisti'ale de M. Tophel sur Jésus évangéliste. Il nous a fait comprendre la méthode de Jésus dans une série d’exemples qu’il nous a présentés. Nicodème,
la Samaritaine, la femme adultère, le
jeune homme riche, Zachée le péager
sont passés sous nos yeux, et M. Tophel
nous a fait voir comment Jésus est
arrivé à la conscience, à l’âme de chacun des personnages présentés.
Puissions-nous, termina M. Tophel,
annoncer Christ tout entier, plaçonsnous à l’école de Christ, ayons une
vie chrétienne, vivons le christianisme,
soyons le reflet de la personne adorable du Rédempteur.
M. le pasteur Thouvenot nous a donné
une excellente étude sur la repentance
et la conversion. Soyons, dit-il en conclusion, des chrétiens conséquents et
sanctifiés, travaillons sur la volonté.
La formation de la volonté est la chose
essentielle. Prêchons la repentance et
la conversion. Entourons les nouveaux
convertis... Dans la parabole de l’enfant prodigue nous voyons nettement
la repentance et la conversion.
Il m’a été dur de ne pouvoir suivre
jusqu’au bout le programme de la Convention, ayant peu de temps à ma disposition, mais le peu que j’ai entendu
m’a impressionné. Il s’agissait là d’études fortement élaborées, senties, impressives et surtout on y sentait le feu
sacré, la conviction personnelle, l’amour ardent du salut des âmes.
Les réunions du matin à 8 li2 ont
été surtout bénies. C’était des réunions
de prières divisées en trois parties :
lecture et méditation de la Parole de
Dieu, prières spontanées, sujets de
prières écrits.
Cette année, M. Saillens, a voulu
honorer l’Italie en m’invitant à présider la réunion de prière du mercredi
matin. Jamais je ne m’étais senti autant en contact vivant avec mes frères. en la foi.
Quel bonheur, de sentir l’unité de
la foi et de l’Esprit, de sentir que
Christ est présent au milieu de l’assemblée de se sentir transporté sur les
ailes de la foi au pied^ du trône du
Tout-Puissant, Cette heure de prières
intenses a été une des plus belles de
ma vie.
Je n’oublierai pas non plus les chœurs
exécutés avec précision et maestria
sous la direction de M. Wilson. Celui
qui m’a le plus impressionné c’est celui intitulé:
Est-il bien vrai que tu pardonnes?
Est-il bien vrai que tu pardonnes î
Seigneur un pécheur tel que moi,
EsMl bien vrai que tu me donnes!
Tout ton ciel pour un pou de foil
Quoil ce passé qui m’humilie 1
Ce noir passé plein de folie!
Ton amour l’aurait effacé I
Pareii à quelque affreux nuage
Qui semblait tout gonflé d’orage
Et qu’un souffle aurait dispersé !
2.
Mais grand Dieu pourquoi douterais-je ?
Ton nom n’est-il pas charité î
Pardonner est le privilège
De la suprême majesté.
Pour satisfaire Injustice.
Voici l’Agneau du sacrifice
Ton Fils qui fut livré pour moil
Amour qui passe toute chose
Ton sang versé gagne ma cause.
Et me rend libre par la foi.
3.
O grâce, grâce imméritée
Amour profond comme la merl
Lorsque mon âme est attristée
Par quelque souvenir amer.
Il me suffit d’une parole
Pour que toute crainte s’envole
Pauvre pécheur regarde et crois.
Crois à l’amour qui seul demeure,
O Christ que je vive et je meure
Le regard fixé sur ta Croix.
Le chant et la prière tiennent une
partie très grande à la Convention.
Le chant en effet élève l’âme, il nous
rapproche du ciel. Luther disait :
« la musique est un don de Dieu et
« non des hommes ; aussi chasse-t-elie
« le démon, rend joyeux et fait oublier
« la colère et tous les vices. C’est pour« quoi je ne crains pas d’affirmer avec
« une pleine conviction qu’après la
« théologie aucun art ne saurait égaler
« la musique. Le diable la déteste, par
« elle on repousse ses attaques, chasse
« les mauvaises pensées et bannit la
« mélancolie comme le montre l’exem« pie de Saul......
« La mélodie rend le texte vivant.
« La musique est le meilleur cordial
€ pour l’homme affligé; elle réjouit,
€ restaure et rafraîchit le cœur. Aussi
« le chant est-il le plus bel art et le
« meilleur exercice. Les chanteurs ne
«sont point mornes et soucieux».
... La prière d’action de grâce, la
prière d’intercession, la prière d’humiliation, la prière vivante, intense,
cette prière qui fait vibrer Tâme, voilà
la prière qu’on entend souvent à la
Convention.
Le spiritualisme le plus pur s’unit
à la science. On est là, on le sent, non
pas pour discuter des «questions ecclè^
2
siastiques et théologiques, mais pour
s’édifier sur la Parole de Dieu, pour
saisir la volonté de Dieu et la pratiquer.
Parmi les livres exposés à l’entrée
delà tente ou mieux dans le vestibule,
j’ai vu « la Croce », traduction en italien du livre de M. Saillens: « La Croix
de Jésus-Christ et l’Evangélisation».
L’élément italien était bien représenté, nous y étions une douzaine, entre autres deux pasteurs vaudois, M.
Gardiol de Bobi et M. Simeoni, pasteur à Brescia.
Quel bonheur de se trouver tous unis
au pied du Commun Maître ! Nous sommes assurés que de grandes bénédictions se dégageront de ces réunions
pour plusieurs régions du monde.
On a prié pour avoir une vingtaine
d’évangélistes pour la France, nous
avons prié pour l’Italie, pour la vallée d’Aoste et pour plusieurs pays. Des
vocations missionnaires se sont produites, des âmes se sont données à Dieu.
Que Dieu veuille bénir et continuer
cette œuvre d’unité spirituelle. Qu’il
conserve M. Saillens, ce grand évangéliste français si bien doué, qu’il conserve M. Couvreu, pasteur de l’Eglise
Libre, qui pense à l’organisation matérielle de la Convention. Tout, en
effet, procède avec ordre dans les choses spirituelles comme dans les choses
matérielles.
Voilà, chers amis et lecteurs de VEcho, mes impressions reçues à Morges.
Votre tout dévoué en Christ,
G. Bert, inst.-êvangèliste.
Rapport de la Comission eidcotive.
Amérique du Sud.
La Commission s’est efforcée de se
rendre aussi utile que possible. En
faisant des visites d’Eglise qui se réduisent à un culte officiel et à un procès-verbal, elle a abordé le problème
de transformer ces visites en réunions
de réveil, ce qui a parfaitement réussi.
Toutes les Eglises ont été ainsi visitées à l’exception d’iris et de Belgrano.
La Commission a visité les trois groupes vaudois de Alejandra, San Gustavo et Las Garzas; dans la première
localité les frères furent exhortés à s’unir à l’Eglise Méthodiste Episcopale,
vu que c’était le seul moyen de s’assurer un ministère régulier, dans les
deux autres il s'agissait d’organiser
ecclésiastiquement ces deux colonies,
mais le résultat n’a pas été bien brillant. A San Gustavo on vota l’orde du
jour suivant: «Nous chargeons le représentant de la Commission Exécutive d’exprimer à la prochaine Conférence notre adhésion à l’article voté
par elle, notre gratitude pour l’esprit
d’amour qui l’a dirigée, ainsi que notre ardent désir que par la grâce de
Dieu disparaissent bientôt toutes les
difficultés qui existent encore; et nous
demandons de pouvoir renvoyer pour
un temps indéterminé, dont la durée
sera fixée par Dieu, dans sa miséricorde, la réalisation d’un projet si désirable ». A Las Garzas on n’aboutit
à rien. Le groupe de Miguelete fut
desservi par les quatre pasteurs de
l’Uruguay, et on signifia à ces frères
qu’ils avaient le droit d’élire un représentant à la Conférence et de contribuer régulièrement aux différentes
œuvres.
Le Fonds de la caisse commune a
produit cette année 1670 pesos.
Le Fonds de reconnaissance s’élève
^ 7168 pesos. Comnpie il n’était fa
cile ni avantageux de continuer à prêter cet argent par petites sommes, la
Commission Exécutive à chargé son
secrétaire de s’occuper du placement
du Fonds commun sur des terres. Et
maintenant nous vous annonçons que
nous avons pu acheter 150 hectares,
en société avec le Consistoire de Cosmopolita, qui y a placé une somme
totale de 2500 pesos.
Un nouveau manuel de Piedad va
paraître ; il apportera quelques changements, en améliorant celui qui existait, le manuel est dû aux quatre pasteurs de l’Uruguay.
Le rapport se termine par ces mots :
« nous n’avons rien dit touchant l’état
spirituel des Eglises, et cela parce
que chaque rapport particulier vous
renseignera sur ce point. Vous ne manquerez pas d’observer qu’ils contiennent des choses pénibles. Vous verrez,
par exemple, que l’épreuve par laquelle est passée l’Eglise d’iris, ne
semble pas avoir porté des fruits selon Dieu, et cela devrait nous faire
réfléchir sérieusement. Vous verrez en
outre, que, partout le résultat d’un travail plus ou moins long, au lieu d’être
engageant causerait plutôt du découragement chez qui s’en occupe, le terme
d’une œuvre quelconque, parmi nous,
étant une déception, alors qu’elle aurait dû se présenter à nous comme la
réalisation d’une belle espérance. Nous
vous prions donc, en finissant, d’accorder la plus sérieuse attention à ce
que chaque rapport vous dira, et de
vous efforcer de mesurer le mal qu’ils
ne laissent qu’entrevoir, parce qu’ils
ne veulent ni ne peuvent parler encore avec une entière clarté.
Le bien qui existe, loin de consoler,
comme s’il était une compensation du
mal, devrait au contraire augüienter
notre regret en présence de tant de
possibilités gaspillées.
La Commission Exécutive était composée de M. B. A. Pons, président, P.
Bounous, vice-président et L. Jourdan,
secrétaire.
(Rapport de la Table).
Ajoutons que nos Eglises de l’Amérique du Sud comptent 6 pasteurs, 35
anciens, 37 diacres, 6 régents, 2163
membres d’Eglise, 476 électeurs; 208
catéchumènes, 292 baptêmes, 28 mariages, 59 décès, 25 écoles du dimanche avec 843 enfants et collectent pour
les différentes œuvres fr. 39.560 et 56
centimes.
ENCORE SEMERIA.
La décision est inéxorablement prise ;
le père Semeria doit quitter Gênes et
sa patrie, pour s’en aller en exil en
Belgique, à Bruxelles. Nous regrettons
le départ de ce barnabite que nous
croyons zélé et sincère, mais nous admirons sa soumission en obéissant presque aveuglement aux ordres de ses supérieurs. Semeria, très habile conférencier et excellent pédagogue, ne
pourra plus faire valoir ses deux talents, et devra se limiter à exercer son
ministère auprès des pauvres et spécialement auprès des ouvriers Italiens.
Nous aurions bien voulu le voir se séparer de Rome en brisant les chaînes
de l’intolérance ; nous aurions salué en
lui un caractère, un réformateur des
temps modernes, mais il ne s’est pas
senti d’en arriver jusque là, son amour
intense pour son Eglise le lui empêchant, et c’est en ceci que nous l’admirons, car il sacrifie son idéal, ses
idées, ses désirs intenses du cœur, pour
rester Adèle à cette mère qu’il aime
et qu’il espère voir s’améliorer. Quand
même ses écrits seraient mis à l’index,
il serait encore disposé à courber la
tête, quoique en versant des larmes
amères. En ceci Semeria donne un
exemple de sincérité et d’obéissance,
exemple qui n’est pas toujours donné
par des pasteurs qui proclament l’Evangile. 0. O. n.
CORRESPONDANCE
Valdese - N. C., le 5 Septembre 1912.
Très cher et très honoré M. le Directeur,
Peut-être appréciez-vous les nouvelles provenant de Valdese ainsi que
les lecteurs de VEcho, soit qu’il s’agisse du bien-être matériel ou du spirituel.
Nous avons eu deux visites de pasteurs cette année, celle de M. Clôt, qui
est venu dans le Sud pour une tournée
de collectes en faveur de l’évangélisation et nous avons eu la joie de
l’entendre prêcher le mercredi soir
avant Pâques. Nous aurions bien désiré qu’il séjournât jusqu’à Pâques afin
de l’entendre prêcher encore une fois
et distribuer la Sainte-Cène, mais il
ne le put, devant se rendre dans une
autre localité (la collecte a produit
doll. 14 1[2) et ensuite l’Eglise a eu
le bonheur de voir arriver son vieux
pasteur dans la personne de M. P. F.
Ghigo qui venait de Bloomfield N. J.
Cette année il arriva sain et sauf à
Valdese pour passer ses vacances et
se reposer après une année de labeur.
Mais ce fut cette année comme l’année
passée, il a trouvé l’Eglise déserte,
dépourvue encore d’un conducteur
spirituel, après trois ans que notre
Eglise est abandonnée à elle-même.
M. Ghigo n’a pas cherché à se reposer,
mais il a prêché tous les dimanches,
pendant ses trois mois de vacances,
sans espérer aucune récompense, il a
fait reluire le flambeau de l’Evangile
par des sermons vivifiants; il a accompli son devoir en disant avec StPaul: «Malheur à moi si je ne prêche
pas l’Evangile ». Il a célébré deux mariages, des baptêmes et distribué la
Sainte-Cène. M. Ghigo est parti pour
son collège de Bloomfield. Nous l’avons
vu partir avec regret, mais nous l’accompagnons par nos prières, en demandant à Dieu de le bénir, dans sa
santé, dans sa famille et dans son
champ de travail.
Maintenant nous vivons dans l’espérance et dans l’attente que le Synode
Vaudois de 1912 et la future V. Table
voudront bien penser à nous envoyer
un conducteur spirituel,. que notre
Eglise réclame depuis trois ans.
La campagne est meilleure que l’année passée, nous avons récolté non en
abondance, mais une bonne moyenne
de tout un peu. Nous avons eu la
pluie en Mai, Juin et Juillet.
Agréez mes meilleures salutations.
Votre bien dévoué A. Martinat.
CHRONIQUE VAUDOISE
Angrog;ne. Jeudi dernier M. le pasteur baptiste Ignazio Rivera s’est uni
en mariage avec M“° Susanne Fanny
Malan, delà paroisse d’Angrogne.Nous
adressons aux époux nos meilleurs
vœux.
Gènes. Nous recevons une lettre de
M.- le pasteur Rostan répondant à M.
Rochat. Nous ne l’insérons pas vu que
M, Rochat, par une dépêche, avait retiré sa lettre; dépêche arrivée mal
heureusement trop tard. Nous sommes
tous convaincus, M. Rochat compris,
que le mot « parifier » est vraiment
français. (Voir Encyclopédie Larousse).
La Tour. Encore dimanche dernier nous avons eu le privilège d’avoir
un pasteur venant du dehors, M. Barthélemy Tron de Pensylvanie, qui a
présidé le culte au Temple neuf, ayant
un bon auditoire, tandis que à la même
heure, avait lieu aux Coppiers, un culte
avec la célébration de la Ste-Cène.
S Dans l’après-midi, environ une
centaine de personnes, se trouvèrent
réunies dans la salle du Synode pour
entendre notre frère, M. L. Appia qui
nous parla des missions en général et
ensuite d’une manière spéciale, de M.
Alfred Bœgner, enlevé si soudainement
à cette belle œuvre, à laquelle il s’était si complètement consacré. Nous
remercions MM. Tron et Appia du bien
qu’ils ont fait à notre paroisse par leurs
paroles et leurs appels.
ü Pour ne pas trop retarder nous
donnons ici les noms des personnes
qui ont bien voulu concourir à la réussite pour couvrir les frais des réparations du Temple, en offrant des objets pour la « Tombola » qui eut lieu
dans la salle de l’Asile:
M“®‘ Céline Revel, Marie Subilia-Bertalot, veuve M. Bertinat, veuve Pizzardi, Edouard Jourdan, Amato Goss,
Tron, pasteur, Pons-Karrer, Trossarelli,
Sofia Revel, Lina Trossarelli-Revel,
Henri Peyrot, Eynard, veuve Meynet,
Teresina Jahier, Clémentine Maggiore,
Anais Longo, Aline Ribet, Marie Decker, Louise Talmon, Lina Peyrot, Goss
notaire. Roman, bouchère, Gay-d’Agostino, Attilio Jalla ; M““* Cougn, A. Karrer, Trossarelli, J. Arnoletto, Léontine
Costabel, Marie Meille, Mad. Rivoire,
Mad. Michelin, Alice Revel, Adèle Jourdan, Caroline Appia, Kretshmer, Emma
Vertu; MM. Emile Eynard, D.l Danna,
Henri Jourdan, horloger, Geymonat,
pharmacien, L. Jourdan, épicier, Rivoire, tailleur. A tous nous exprimons
notre reconnaissance.
^ M. Arthur Muston, président de
notre Comité d’évangélisation, après
avoir été peu bien pendant quelques
jours, a pu partir pour Rome ainsi que
le secrétaire du Comité, M. A. Rostan,
qui lui aussi est, Dieu merci, complètement rétabli dans sa santé, qui avait
été ébranlée il y a quelques semaines.
S Mardi prochain, à 9 heures, nos
chers petits enfants poui:rout de nouveau fréquenter VAsile Froëbellien,
qui s’ouvrira ce jour-là^ pour la saison
scolaire.
L® Caire. M. Rinaldo Malan, pour
des circonstances de famille, n’ayant
plus pu retourner au Caire, c’est M.
le pasteur David Pons qui est appelé
à lui succéder.
Lucerne. M. John Clark de Detroit,
U. S. A., se propose de visiter nos
Vallées ces jours-ci, et nous avons l’assurance qu’on se fera un plaisir de lui
faciliter sa tâche partout où il ira.
Kaples. Nous savons de source cei’taine que M. le pasteur D. Buffa, après
avoir achevé son œuvre à Turin, a
été désigné par le Comité pour occuper le poste de Naples. Par contre, M.
le pasteur Josué Tron, qui a été pendant quelques années dans cette grande
ville du midi, va se rendre à Bielle,
d’où il dirigera le second district de
notre Eglise. Cette mutation paraît un
peu extraordinaire d’abord, mais en
y réfléchissant de près, on ne tardera
pas à se persuader qu’à un certain
âge il faut céder les grands centre|
'ê
3
qui réclament toute l’énergie de l’homme à ceux qui sont un peu plus jeunes, tout en continuant à consacrer au
Maître les forces qui restent.
niiee. M. le pasteur Paolo Longo
après avoir quitté la Maisonnette, s’est
arrêté quelques jours à Turin et est
arrivé à Nice mardi soir. Nous demandons à Dieu, que si telle est sa volonté, il puisse le rétablir en bonne
santé et le garder encore à l’œuvre.
Frarustin. C’est dimanche le 6 octobre que les électeurs de cette paroisse
sont appelés à choisir un conducteur
pour remplacer M. Bonnet. Que Dieu
veuille les guider dans ce choix toujours très sérieux.
Fise. On nous apprend que M. Vito
Garretti va quitter Pise pour se rendre à Bari et qu’il sera remplacé par
M. le D" Henri Meynier, ci-devant à
Bielle, lequel pourra ainsi très facilement diriger le 4““ district.
¡St'Jean. Le Conseil communal a
nommé M“° Long, la tille de M. Joseph
Long, comme maîtresse de 4“® élémentaire.
Turin. Dimanche, le 8 septembre,
ont eu lieu les obsèques de Jenny
Goss née Pasquet. Nous avons connu
depuis longtemps cette sœur, rappelée
maintenant par le Maître, et comme
concierge de la Maison Vaudoise elle
a rendu de très nombreux services à
son Eglise et à ses coreligionnaires.
En contact avec toutes les classes de
la société, elle s’est toujours montrée
modeste et ce qui la faisait apprécier,
c’était surtout cette gaieté qu’elle apportait dans tout ce qu’elle faisait. Nous
sommes heureux, eu exprimant notre
sympathie aux parents, de donner à
Jenny Goss le témoignage de notre reconnaissance.
Nouvelles et faits divers.
— Trois 'paroles de V Empereur
d’Allemagne dans sa visite en Suisse.
L'un des moments les plus intéressants au point de vue religieux de la
visite de l’empereur, fut celui où, causant familièrement avec le président
Forcer, il lui dit : « Je n’aime pas beaucoup les curés, les pasteurs et tous les
faiseurs de prêche; ils ajoutent trop de
leur cru à la parole de l’Evangile. Pour
moi, je m’en tiens à ma Bible, que je
lis et relis constamment. On y trouve
des solutions pour toutes les difficultés,
tous les problèmes, même politiques. »
Il serait intéressant de savoir l’effet
qu’a dû produire dans nos sphères gouvernementales conservatrices, radicales ou autres, une semblable parole.
Et que penser de cette autre :
«Lorsque je suis sur mon yacht et
qu’il n’y a plus au-dessus de mon front
que le ciel étoilé de Dieu, je peux me
guérir de toute vanité. »
Quand on commande à la plus puissante armée des temps modernes, et
qu’on est à la tête d’un empire dont
le développement est une des choses les
plus extraordinaires des temps modernes, une déclaration pareille n’est pas
banale.
Enfin, sur le seuil de la cathédrale
de Berne, il a dit aux trois pasteurs qui
le recevaient et de façon à être bien
entendu : « Je suis heureux depix»fesser
la même foi que vous. »
Décidément, nous ne sommes plus à
Genève, et un pareil langage n’a pas
beaucoup de rapport avec la peur de
se compromettre que T on rencontre
constamment chez ceux qui devraient
donner au peuple l’exemple du courage moral et de l’indépendance de
conscience. F. Thomas.
— A lire les journaux catholiques, on
croirait que le catholicisme a vraiment
reconquis l’Angleterre. Dn y fait
grand bruit autour de quelques conversions individuelles, comme celle de six
« clergymeû » q,ui, ayant abjuré Tangli
canisme, viennent d’être ordonnés
prêtres à Rome et en l’honneur desquels
le cardinal Merry del Val a organisé
un grand banquet. On y fait également
étalage de la prospérité des institutions
catholiques.
L’archevêque de Canterbury, primat
d’Angleterre, vient de remettre les
choses au point dans un discours qu’il
a prononcé à Croydon, et dans lequel
il a montré que la prospérité des œuvres
romaines tient uniquement à ce qu’elles
son patronnées, soutenues de toutes
manières par un certain nombre de
riches particuliers tels que le duc de
Norfolk.
Mais, en dehors de cette prospérité
factice, le catholicisme serait plutôt
en décadance, l’archevêque l’a prouvé
par des chiffres. Ainsi, sur mille mariages, il n’y en a plus que quarantedeux qui soient célébrés dans les églises catholiques, au lieu qu’il y en avait
quarante-huit en moyenne, voici seulement dix ans.
Japon. La vérité sur la mort de
Nogi. — La «Rousskoié Slovo» de Moscou, reçoit de Tokio des renseignements
télégraphiques suivant lesquels le général Nogi a suivi son empereur dans
la tombe parce qu’il avait été désigné
k cet effet par le sort. Une heure avant
le départ de la dépouille mortelle du
mikado pour le cimetière, le Conseil
des Anciens se réunit et, après délibération, on décida que Tun des hauts
dignitaires qui avaient approché le défunt empereur devait se suicider par
le hara-kiri, afin de manifester devant
l’étranger « l’esprit héroïque du peuple japonais » et son « amour pour le
mikado ».
Tous réclamaient cet honneur; on
dut procéder à un tirage au sort qui
désigna Nogi.
Après le conseil, le général participa
à la procession funéraire, à la tête
d’un détachement, puis il rentra chez
lui. Il resta en prière dans sa chapelle
privée et alla ensuite prévenir sa femme de sa détermination. Celle-ci l’approuva et exprima le désir de mourir
avec lui.
Les amis du général arrivèrent chez
lui au moment où le hara-kiri deyait
s’accomplir. Le général leur lut son
testament par lequel il laissait sa fortune aux œuvres de bienfaisance, pour
la célébration de la mémoire des soldats tombés sur le champ de bataille
et pour le monument du mikado.
A deux heures du matin, le général
Nogi et ses amis passèrent dans le cabinet de travail et son ami le plus
intime lui tendit le sabre du samouraï
ancêtre de Nogi. D’un geste ferme, le
général s’ouvrit le ventre et expira
une demi heure après.
Sa femme se suicida de la même
façon dans ses appartements.
— Les Peaux-Rouges christianisés.
Les Peaux Rouges Haida habitent les
« Iles de la Reine-Charlotte », au Sud
de l’Alaska. Il fut un temps où cette
tribu était la terreur de toutes celles
du nord. Lorsque la nouvelle se répandait que les canots de guerre sortaient,
les Indiens fuyaient de la côte du continent se réfugier dans les forêts.
Aujourd’hui, la puissance de l’Evangile a merveilleusement transformé
ces guerriers sauvages. Des missionnaires s’établirent au milieu d’eux, et
au bout de plusieurs années de travaux persévérants, la tribu entière est
devenue chrétienne.
A Maxset, leur capitale, les services
religieux sont très suivis, les auditeurs
sont attentifs et solennels, les chants
sont conduits par un chœur composé
de membres de la tribu, et un organiste Haida de grand talent.
Il y a cinquante ans, la haine existait
entre les Haidas et les tribus du continent; aujourd’hui, ils aiment leurs
ennemis de jadis ; et lorsque, assez récemment, les constructions de la Mission de Aiyansk, sur la grande terre,
furent détruites par un incendie, les
Haidas, surtout les femmes, quoique
bien pauvres, envoyèrent de l’argent
pour la rebâtir.
(90) le
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
, , TOULOUSE
SOCIETE DES LIVRES RELIGIEUX
— Sans doute, s’il l’avait voulu, rien ne lui
aurait été impossible ; mais nulle part, dans la
Bible, nous ne trouvons trace de cette doctrine de la transsubstantiation, si chère à l’Eglise de Rome.
— Je ne puis y renoncer; j’ai besoin du sacrement, parce qu’alors je comprends mieux
ce qu’il a fait pour moi, pour obtenir le pardon de mes péchés, et chaque jour davantage,
je sens combien j’en ai besoin.
— Ma chère enfant, Jésus nous a tant aimés,
qu’il a offert sa vie en sacrifice, et que, par
sa mort, nous avons le pardon et la paix. Ce
qu’il a fait, il l’a fait une fois pour toutes, et
nous n’avons plus besoin d’aucun autre médiateur entre Dieu et nous.
— Mais, Madame, si ce sacrifice offert une
fois pour toutes m’obtient le pardon de mes
péchés, ce n’est pas encore tout ce que je demande. 11 me faut, à la place de mes mauvais
sentiments, la charité, l’obéissance, l’amour.
Je croyais trouver tout cela dans l’Eucharistie.
Existe-t-il un autre chemin?
M““ Clarence ouvrit sa Bible et mit le doigt
sur le troisième chapitre de l’Apocalypse, et
lut à haute voix : Voici, je me tiens à la porte,
et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix
et m’ouvre la porte j'entrerai chez lui.
— Jésus vous appelle chère, enfant ; à vous
de répondre.
— Oui, Madame, je suis heureuse d’aller à
Luli. Voulez-vous le lui dire pour moi ?
I|Orsqu’elles se relevèrent après avoir prié
ensemble, Marguerite embrassa M“® Clarence
en lui disant:
— Combien je vous remercie! Je crois que
je commence à comprendre ce que doit être
la religion de Christ, si pleine de lumière et
de bonheur.
Chapitre XXIV - L’oncle Romualdo.
Quel dommage que M. Baldi soit obligé d’aller aujourd’hui à Tivoli I s’écriait Eisa en terminant son déjeuner; nous aurions eu tant
besoin de lui pour nous aider dans nos prépanatifs de réception. Notre seule consolation
esfcrt’ayoir au moin un homme', mon cher frère 1
Bruce, très flatté dans son amour-propre,
de se voir apprécié a sa j uste valeur, mettait
les morceaux doubles pour être plus vite à
la disposition de ces demoiselles.
Enfin 1 continua Eisa, c’est un bonheur
que nous ayons tant à faire; le temps passera
moins lentement.
p’était le mardi ; M. et M“® Brindini étaient
attendus le jeudi suivant.
— Voyons, Mademoiselle Smith, vous ne songezï pas à faire votre sieste cet après-midi,
reprit Eisa trop surexcitée pour avoir faim
et s’imaginant que tout le monde devait partager son impatience et sa joie.
Mais le chaperon secoua gravement la tête
en ^signe de refus. Comment aurait-elle pu
priver ses nerfs ébranlés d’un repos si nécessaire ?
— Ce qui m’enchante, continua la jeune fille,
c’est que le comte Romualdo ait si bien disparu, que personne ne sait où le prendre, et
que, bon gré, mal gré, nous sommes obligés
de garder Moïse ; nous pourrons donc le montrer à mon oncle et à ma tante !
Bruce releva brusquement la tête, et parlant
comme un oracle :
— Vous ne savez donc pas que le comte
est à sa villa? Il est arrivé hier soir, et pour
vingt-quatre heures seulement; il repart demain pour le Sahara ou autre lieu de délices
pour y passer tout l’hiver.a C’est u moins ce
qu’on m’a dit au village. (à suivre).
IVouyelies politiques.
La fête nationale du XX Septembre
a été célébrée presque partout avec
un éclat inaccoutumé et de grandes
manifestations patriotiques. A Rome
un cortège comprenant de nombreuses
associations s’est rendu à Porta Pia où
le maire M. Nathan a lu, au milieu
des acclamations une dépêche du roi
datée de Venise, dans laquelle notre
souverain rappelle la signification de
la date historique et termine par un
hommage chaleureux à la vaillance
de nos troupes en Lybie. A Gênes a
eu lieu la cérémonie de la remise d’une
médaille aux matelots génois qui ont
pris part au raid des Dardanelles, Ailleurs encore cérémonies patriotiques
et discours où la note dominante était
touj ours la satisfaction pour l’en treprise
de la Tripblitaine et la belle conduite
de l’armée et de la marine.
Et cette semaine encore nos troupes
ont dû montrer leurs qualités guerrières dans deux combats sanglants, à
Derna et à Zanzur. Trois jours après
l’occupation de Cars-el-Leben les Turcos-Arabes attaquaient cette position
importante avec acharnement, mais ils
étaient repoussés laissant sur le terrain plus de mille morts. L’occupation
complète de l’oasis de Zanzur, après
un combat duré dix heures, a été une
affaire encore plus chaude. Le général
Ragni, qui commande actuellement le
corps d’expédition à Tripoli, avait disposé que l’attaque aurait lieu le 20
septembre et dans ce but depuis la
veille au soir les troupes destinées à
cette opération avaient été massées entre Gargaresch et Zanzur. A 5 h. 30
du matin l’artillerie ouvrait le feu et
les troupes s’emparaient de la première
hauteur au sud de l’oasis. De là elles
avançaient lentement fortifiant les positions conquises. Le ballon Drachen
signalait vers midi une forte colonne
qui avançait, mais elle était repoussée
par la réserve. Enfin l’ennemi en déroute fut poursuivi sur plusieurs kilomètres. On calcule les pertes ennemies
à près de deux mille hommes. H y a
eu des nôtres 75 morts, dont 11 officiers. Cette opération semble être le
commencement du mouvement vers
l’intérieur dont on parle avec insistance. Pourtant les délégués Italiens
et Turcs, continuent leurs entrevues
à Ouchy, sur le lac Léman, en vue de
la conclusion de la paix. Ces pourparlers officieux ne sont plus même démentis par les organes du gouvernement, mais malheureusement il semble
que le terrain d’entente n’est pas encore trouvé.
Le général Caneva est promu aux
fonctions de général d’armée. Ce grade
suprême ne peut être conféré qu’à des
officiers ayant commandé un corps
d’armée en temps de guerre. C’est le
seul officier élevé à ce grade, à l’exception du roi lui-même, depuis 1860;
ainsi le général Caneva possède le plus
haut grade, après le roi, et il reçoit
de la part du gouvernement un témoignage éelatant d’approbation de l’œuvre accomplie en Lybie.
Allemagne. La mort soudaine de
l’ambassadeur d’Allemagne à Londres,
M. le baron Marschall de Bieberstein,
a produit une grande impression dans
l’empire qui perd en lui son meilleur
diplomate. Ayant passé quinze ans à
Constantinople il avait obtenu des succès extraordinaires, et procuré à son
pays des avantages de tout genre: politiques, économiques, financiers, commerciaux, etc. Ami d’abord du sultan
Abdul Hamid, sur lequel il avait une
grande influence, il avait marché d’accord avec les Jeunes Turcs, et il y a
seulement quatre mois qu’il avait quitté
ce poste important pour aller à Londres travailler au rapprochement des
deux pays. La mort l’a frappé à Badenweiler, où il faisait une cure d’eau.
Il approchait des 70 ans mais il était
encore plein de force et d’entrain.
E. L.
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SORPRESA MERRUI6LI05A
Fra itue bimbi era Insotia una questione
E parevan due cani intorno a un osso,
La mamma li guardava in apprensione.
Ma suii’uscio però stava a ridosso.
Difficile è il saper chi avea ragione;
Gridavan tutt’e due a più non posso
Per l'acqua di Chinina di Migone.
Che poi lìniron col gettarsi addosso.
Par che alla madre II fatto non dispiaccia;
Ansi dir si dovrebbe che le garba.
Che I bimbi si profumino la faccia.
Per stupor poi restò senza parole.
Quando vide venir tanto di barba
Sul mento della piccola sua prole.
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