1
s*>v,
m.‘
/<■
S M. B. L^er;-pasteur ‘
, 7 , **®P*®*. V ’.PERRERO,
Qpaiantiàms annég.
24 NoveiubPtt lttü5.
N. 4L
L’ÉCHO DES VALLÉES
CHÀQUB? VKJVJORKOI
Fr.
lÉ.'
w.
Prix d’abonnement par an:
Italie . ^............................
Etranger..................................
Pins d’nn ex. à la même adresse, ebaenn
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon VAccord de Vienne ... . 2,60
2,50
5
i
On s’abonne : Au Bureau d’Administratlon (Imprimerie A. Besson)
Torre Pellice ; et chez MM. les Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Annonces: S’adresser à l’imprimeur À. Besson; voir conditions i
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à II. N. Tonm, prof., Ibrre Pellice,
et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, TorrePélliee.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux dn commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
w
H
c/)
O
h
U
H
>
<
%
0Í
P
0
O
1
w
H
S
O
O
T
SOMMAIRE
Communication officielle — Théodore de
Bèze — Ephémérides vaudoises —
Conférence libre du val Luserne —
Encore le cinquantenaire de l’Ecole
de Théologie — Le XIV® Congrès
universel de la Paix — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Quoique nos Eglises de l’Amérique
du Sud ne soient pas encore de tous
points soumises aux nouveaux statuts
(v. art 22.e et 23.6 du Synode de 1905),
nous accédons très volontiers au désir
■ de la Commission Exécutive du Vll.e
District, en annonçant que l’Eglise de
Tarariras, qui vient de se constituer en
paroisse autonome, nommera son conducteur le Dimanche 2j Janvier igo6,
après que l’assemblée électorale aura
été convoquée, à cet effet, les Dimanches 7 et 14 du même mois.
Gênes, le 21 Novembre 1905.
Pour la Table :
J.-P. Pons, Modérateur.
Théodore de Bèze
Les églises réformées viennent de
célébrer le 3e centenaire de la mort de
Théodore de Bèze. Mais la vie et l’œuvre
du collègue et successeur de Calvin
doivent aussi intéresser tous ceux qui
savent dans quelles relations étroites les
Vallées étaient alors avec Genève et
quelle profonde reconnaissance nous
devons avoir envers la Rome du protestantisme.
Théodore naquit le 24 juin 1519, à
Vézelay en Bourgogne. Il étudia le
droit à Bourges et Orléans et subit
1’ influence profonde et bénie de son
maître, Melchior Wolmar. A Paris, il
se lia avec plusieurs des célébrités contemporaines et, ses goûts le portant
plus vers la littérature que vers la
jurisprudence, il écrivit les Juvenilia, mélangé de pièces légères et d’ouvrages
qui traitaient^ des sujets sacrés avec
toute la richesse d’images et avec le
vérisme le plus cru des mythologies
anciennes. A cette même époque, quoiqu’il jouît de maints revenus ecclésiastiques, il vivait avec une jeune personne,
Claudine Denosse, qu’il n’aurait pu
épouser régulièrement qu’en renonçant
à ces mêmes revenus. L’Eglise Romaine
aurait condamné son mariage, elle regardait avec indulgence ce qui n’était
que de l’inconduite t
Plus tard, quand il eut passé à la
Réforme, les écrivains papistes lui reprochèrent amèrement ce qu’ils appel
leront désormais son concubinage, et
ses vers légers qui ne lui avaient valu
jusque là que des louanges. Dans ces
reproches dus à une étrange inconscience
Messieurs de Rome oublient que Bèze
était catholique alors et que, dès qu’il
eut embrassé ouvertement l’Evangile,
il répara, autant qu’il se pouvait, ces
deux erreurs de jeunesse.
Une sérieuse maladie le fit rentrer
en lui-même, il se rappela les enseignements de Wollmar, relut sa Bible
et à peine guéri, renonçant à ses prébendes, honni des siens, il partit pour
Genève. C’était en 1548. Son premier
acte, en y arrivant, fut de célébrer son
mariage avec Claudine.
Appelé à enseigner le grec au Collège de Lausanne, à côté de Viret, il
refusa d’abord, croyant que la publication de ses Juvenilia l’en rendait indigne.
Ses amis vainquirent ses scrupules et
Bèze couvrit dignement cette charge
pendant dix ans, jusqu’à ce que lui et
Viret se trouvèrent en conflit, pour
des raisons de discipline, avec les Autorités Bernoises.
C’est avec joie que Calvin accueillit
de nouveau à Genève le jeune collaborateur dont il avait aussitôt apprécié
la valeur. A eux deux ils fondèrent en
1559 cette Ecole de théologie qui devint
bientôt, pour la France, l’Italie, les
Pays Bas, la Hongrie, la Pologne, la
Grande Bretagne et d’autres pays encore
une pépinière de pasteurs doctes et
dévoués, plusieurs desquels scellèrent
leur témoignage par le martyre. Calvin
mourait en 1564, mais Bèze fut pendant
41 ans le principal et parfois le seul
professeur de cette Faculté.
Il dut plus d’une fois interrompre
ses cours, ainsi que la cure pastorale
qui lui était confiée, pour accourir en
Allemagne ou en France plaider la
cause des Vaudois ou des huguenots
traîtreusement massacrés. La mission
où sa doctrine, son éloquence et ses
nombreuses autres qualités brillèrent
du plus vif éclat fut celle qui l’amena
au colloque de Poissy, cette tentative
de conciliation de laquelle aurait pu
dépendre la victoire de la Réformation
en France, si les coryphées du papisme n’avaient eu déjà leur parti pris,
celui de la violence.
De 1564 à 1580, de Bèze, fut le chef
officiel du Calvinisme ; il en demeura
le chef effectif et vénéré jusqu’en i6oo,
année de sa retraite, et mourut, entouré
de gloire et rassasié de jours, le 13
octobre 1605.
Il serait trop long de rappeler les
nombreux moments de cette époque
mouvementée qu’il traversa avec fidélité, sagesse et fermeté au milieu de
nombreux dangers.
Mais s’il fut éminent comme homme
de parole et d’action, Bèze fut aussi
un écrivain qui a laissé comme tel une
profonde empreinte. Comme poète, outre ses Juvenilia, il est l’auteur de la
tragédie Abraham sacrifiant, fort goûtée
alors par ceux qui avaient réellement
abandonné ce qu’ils avaient de plus
cher pour garder la foi. Surtout, il est,
avec Marot, l’auteur des Psaumes qui,
modifiés peu à peu à mesure que la
langue française se modernissait, ont
eu une si large part dans le culte de
toutes les églises protestantes de langue française.
La critique biblique doit beaucoup
à la publication du texte grec, avec
remarques, faite par de Bèze.
Comme tous les auteurs de son temps,
Bèze s’est lancé en plein dans la polémique rarement courtoise, généralement violente, contre les catholiques
et les luthériens étroits. Ses œuvres de
théologie forment trois vol. in-folio ;
les plus remarquables sont ses Confessions de foi. On a aussi publié deux
séries de sermons de lui ; les plus appréciés sont ceux qui parlent de la
Passion.
Bèze a aussi été historien. Il a écrit
une Vie de Calvin, où l’on reconnaît la
plume d’un disciple aimant et vénérant
son maître, les Icônes ou portraits des
principaux personnages du protestantisme, entre autres Paschale, Olimpia
Morata etc,, et surtout 3 forts volumes
A'Ristoirc des églises réformées, qui sont
une mine inépuisable de faits importants et intéressants,
quorum pars magna fuit.
Bref, Théodore de Bèze occupe une
des premières places dans cette phalange d’hommes capables et dévoués
qui, sans occuper une position capitale
comme Luther ou Calvin, les ont vaillamment secondés, et sans lesquels leur
voix aurait peut-être eu peu d’écho.
On peut bien l’appeler un des Pères
des Eglises Réformées,
EFHÊMËBIDIIS ¥ÂDS0ISIS
24 Novembre.
Mort de Daniel Martin.
Il y a aujourd’hui juste 201 ans, que
mourait dans un village de la Hesse
un pasteur Vaudois peu connu jusqu’ici,
mais qui mérite une place parmi les
héros de notre histoire vaudoise, Daniel
Martin.
C’est le Bulletin de la Soc. d’Hist.
Vaud. de cette année, qui nous a apporté sur lui des informations nouvelles
grâce à l’article du prof. Al. Vinay sur
les Vaudois de Mentoules.
Daniel Martin a exercé parmi les
Vaudois un ministère des plus longs :
48 ans, de 1656 à 1704, comme pro
fesseur, comme pasteur, et comme colonisateur.
Sa noble carrière se divise naturellement en trois périodes.
1. Neuf ans aux Vallées. C’est lui
qui le dit dans une lettre du 24 Oct.
1687 à une princesse Allemande ; et il
ajoute que dans cette période il a pris
des enfants à l’alphabet qui sont allés
aux écoles publiques et sont aujour’hui
pasteurs.
C’est donc qu’il s’était voué à l’enseignement aux Vallées dès l’âge de 21
ans, au lendemain des Pâques Piémontaises. Il était né du cap. Pierre
Martin en 1835 à Balboutet (Pragela)
puisqu’à son mariage en 1673 il accuse
38 ans; nous savons qu’en 1565 il
était pasteur à Mentoules ; ses neuf
ans de ministère aux Vallées ont dû
commencer donc en 1656. Nous ignorons en quelle paroisse il était établi ;
mais en 1661, lorsque Jean Léger dut
se sauver, nous voyons Martin installé
à St-Jean comme son successeur.
Ce sont les Jésuites du Pragela qui
nous en avertissent, car dans un mémoire de cette année au gouvernement,
ils écrivent :
«Il faudrait chasser delà Vallée de
Luserne un nommé Martin natif de
Balboutet en Pragela. Ce jeune ministre
a remplacé le pasteur Léger, dont la
maison a été rasée, mais il n’est pas
moins séditieux que Léger et peut
faire encore plus de mal que lui » (Muston III, 436).
Les Jésuites réussirent-ils à le faire
éloigner ? Nous ne savons ; mais dès
1663 Martin est remplacé à St-Jean par
Ripert, et ne reparaît plus lui-même
qu’en 1665, au Pragela.
2. Vingt ans au Pragela. Du 28
Oct. 1665 au 14 Juin 1685 Martin est
pasteur de Mentoules. Les registres de
cette paroisse, publiés par M. Vinay,
nous informent que le 13 Juillet 1673
fut béni par P. Baile le mariage de
D. Martin pasteur, âgé de 38 ans ou
environ, avec Susanne Pastre fille du
cap. Jean Pastre, âgée de 22 ans.... et
que le 20 Avril 1685 eut lieu la sépulture de la femme du pasteur Martin
qui avait été tuée par les Dragons de
Louis XIV. A la Révocation de l’Edit
de Nantes Martin est mis en prison
pour quelques mois avec ses trois enfants.
3. Dix-huit ans en Allemagne.
Libéré en 1686 il émigre en Allemagne
avec sa famille et ses paroissiens, et
et y fonde près de Homburg la Colonie
de Friedrichsdorf. En 1687, aidé par
la princesse Charlotte de Schaumburg,
il fonde une nouvelle colonie dans
l’Esterau à Charlottemberg près de Holzappel. En 1688 l’invasion du Palatinat
par Louis XIV le fait partir pour la
Hesse où il fonda d’abord Schwabendorf
2
_ '
-.0... '«i-i î '{!» Wv
près de Rauschomberg, et puis en 1695
Hertingohau sen près de Gruunden. C’est
là qu’il mourut le 24 Novembre 1704.
Teofilo Gay.
Conférence Libre du Yal Lnserne
Les conférences libres entre pasteurs
et laïques, convoquées deux fois par
an, au printemps et en automne, ont
aux yeux de leurs fondateurs tant fait de
bien dans l’Eglise qu’ils ont désiré d’en
conserver au moins une, celle qui s’ouvre
en automne, et prépare au travail et
à l’effort de rhlver. La partie de cette
conférence qui comprend le Val Luserne
s’est tenue jeudi matin, à la Tour, dans
l’école de Ste-Margnerite.
M. le pasteur Ang. Jahier qui l’a
pré.sidée a fait une concise, mais substantielle méditation sur la prophétie
des os secs contenue dans le chap. trentesept d’Ezécbiel. L’orateur n’avait pas
devant lui l’auditoire cpie méritaient et
son allocution et surtout le sujet à
étudier, bien caractérisé par ces mots :
«Si le rév'eil religieux est un bien, quels
moyens, devons-nous employer pour
l’obtenir ?
Le rapport présenté par le pasteur
de Rorà, autorisé plus qu’aucun de ses
collègues à traiter cette matière, était
plein de faits, de raisons et de citations
bibliques propres à électriser les assistants autant qu’il l’était lui-même, qui
un moment fut si ému qu’il ne put
qu’à grand’peine continuer sa lecture.
La discu.ssion sérieuse, fraternelle n’a
rien eu de bien nouveau.' On y a recommandé la prière pour demander le
Saint-Esprit, le vrai agent d’un réveil,
la foi au réveil lui-même que nous
demandons avec trop peu de foi, la
prédication fidèle de la Parole de Dieu, le
seul miroir dans lequel l’homme se voie
dans toute sa misère morale, un abandon plus complet à la volonté de Dieu,
qui exaucera nos prières à sa façon,
non à la nôtre; enfin, la persévérance
dont le proph. nous dit : s’il tarde, attend-le. Des prières courtes mais senties,
soutenues par des chants connus et
enlevés par l’a-ssemblée, ont fait ressembler à des minutes les trois heures
qu’a duré cet entretien. Le président
fera bientôt connaître au moyen de
VEcho le livre de la Bible à lire pendant
l’hiver, le sujet à traiter et la paroisse
où se réunira la prochaine conférence
libre. R.
M. le pasteur Gardiol nous écrit que
les livres choisis par la Conférence de
district pour être plus particulièrement
étudiés pendant 1’ hiver sont Joël et
Amos pour l’A. T., St-Luc et la Ire
Epître de Pierre pour le N. T.
Red.
Encore le cinquantenaire
de l’Ecole de Théologie
Que VEcho des Vallées aille répéter
tout doucement aux étudiants de notre
Ecole, vieux et jeunes, mon cordial remerciement pour la surprise touchante
qu’ils m’ont faite au cinquantenaire, en
me donnant un fauteuil élégant et solide pour le repos de mes derniers jours.
Je jouirai de les suivre en espiit dans
leur activité aux Vallées, au Nord et
au Sud de l’Italie, dans l’Amérique du
Nord et l’Amérique du Sud, et jusqu’au
Sud de l'Afrique. Je me plais à y contempler la bénédiction de Dieu sur
l’Ecole, et je dis avec l’apôtre : De Lui,
par Lui, pour Lui sont toutes choses.
A Lui la gloire éternellement. Rom.
XI, V. 36.
Puisque j’ai la plume à la main, j’ajouterai au récit documenté de M. Bosio
mon témoignage sur la genèse spirituelle
de l’Ecole, que l’on trouvera moins dans
les documents que dans le cœur de
ceux qui ont eu part à cette origine.
Le programme de la fête était bien
trop chargé pour dire le tiers de ce
qu’il y aurait eu à dire. J’ai pris mon
parti de convoquer une réunion dans
la chapelle de Via Manzoni le soir suivant.
Le Seigneur a fait luire dans nos
Vallées, à travers les âges, la lumière
au milieu des ténèbres. « Lux lucet in
tenebris ». Sans être eux-mêmes, très
éclairés, les Vaudois du siècle dernier avaient généralement le sentiment d’une
mission providentielle. Assistés, encouragés, stimulés par des hommes pieux
et puissants du dehors, ils s’y sont
prêtés et dévoués. La grâce de Dieu
et la foi dans cette grâce, telle est la
genèse de notre Ecole.
Une Ecole de Théologie dans nos
Vallées, au pied du Vandalin, à la Tour,
au milieu d’une population agricole, I
qui en fournit les professeurs et les
étudiants, dans un siècle de lumière !
Si c’était au moins à Turin, où il y a
quelques ressources scientifiques et sociales. L’orateur synodal par excellence
Jean Pierre Meille, pasteur-évangéliste à
Turin, fit sur ce sujet un de ses plus beaux
discours. Je vois encore sur ses lèvres si
fines et spirituelles son sourire de satisfaction quand il crut avoir lancé son
argument décisif. Pas à Turin, mais à
Torre Pellice l’Ecole de Théologie !
Non, soyez donc conséquents, messieursl
Au Pré du Tour ! Ah ! vous ne le voulez pas !
Cinq ans plus tard, Florence était
libre ; l’évangile y était prêché et faisait
des progrès. Voilà, semblait-il, un centre favorable à l’évangélisation de l’Italie. C’était l’avis du Dr. Stewart, pasteur Ecossais à Livourne. Il arriva au
Synode du Pomaret de 1860, accompagné du banquier H. Matheson de
Londres. Ces Messieurs discutent longuement avec la Table, sans que les
plus intéressés en sachent rien. Le dernier jour, M. Stewart me prend sous
le bras, derrière l’hôpital, au moment
où je me rendais au Temple, siège du
Synode, et me dit : nous voulons fonder une Ecole de Théologie à Florence
nous vous y appellerions, mais nous
ne voulons pas vous ôter d’ici. Révélation lumineuse 1 Je cherche mon ami
G. Appia, et je rédige avec lui la proposition de transférer l’Ecole de Théologie à Florence. Coup de fondre sous
un ciel serein. La proposition rencontre
l’appui du parti opposé à la Table
Revel-Lantaret ; elle est votée. Etait-ce
de la foi, ou de l’imprudence ? Il y
aura eu un peu de l’une et un peu de
l’autre, mais au-dessus de l’une et de
l’autre la grâce de Dieu et la sagesse
de Dieu. Pour moi qui avais inauguré
mon ministère à Florence et qui en
étais banni, c’était le signal du retour
pour évangéliser tout en étant professeur jusqu’à la fin de mes jours.
Si notre Ecole est née de la grâce
de Dieu, par la foi, ajoutons qu’elle a
vécu par la grâce de Dieu, selon cette
divine sentence : toutes choses sont de
Lui, par Lui, pour Lui. A Lui soit
gloire éternellement.
Cette sentence est le seul dogme divin, le décret de l’autorité permanente
aux siècles des siècles, de l’autorité
aussi patiente que puissante, qui permet
les hérésies parce qu’ Il permet la liberté et qu’ Il connaît nos faiblesses,
mais qui après avoir longuement toléré
les abus, abandonne les infaillibles ou
impénitents aux conséquences de leurs
erreurs et de leurs crimes.
Quand je devais développer ces pensées, je m’arrêtai, j’avais, cette fois, aux
pieds de la chaire, où Jésus est le seul
maître, le président du Comité d’évangélisation et le Modérateur, double
preuve de la grâce de Dieu qui a reposé sur l’Ecole dès son origine. Le
Président du Comité, M. Prochet, est le
dernier qui ait commencé sa théologie
à Torre Pellice, le premier qui l’ait
achevée à Florence, lorsqu’il n’y avait
que deux professeurs : il a porté avec
un indomptable courage le poids énorme
de sa charge ; était-ce possible sans la
grâce de Dieu qui lui a conservé ses
forces et nous a maintenu la faveur et
l’assistance pécuniaire de tous les protestants ?
Le Modérateur, après avoir fait ses
preuves dans l’évangélisation, a tenu
ferme le drapeau de l’évangile dans les
Vallées et a été l’anneau de jonction
avec l’administration de l’évangélisation
par son parfait accord avec le Présida Comité. Dans la soirée de Via Manzoni, M. Prochet a présenté au Seigneur une humble et fervente prière
d’actions de grâces ; M. Jean Pierre
Pons, modérateur a clos la réunion par
la bénédiction. Il faut bien reconnaître
que tout bien se fait par la grâce de
Dieu, comme tout commencement vient
de Lui.
Il restait et resterait à dire que tout
est pour lui. La parole a été offerte à
l’auditoire intelligent et sympathique
qui pouvait émettre de sages avis. Au
lieu de cela, on entendit une prière des
plus émues et des plus touchantes de
M. Arthur Muston qui a déjà glorifié Dieu dans un assez long ministère.
— Et l’on passa au buffet préparé par
les dames du Conseil de l’Eglise.
P. Geymonat, prof.
Le XIY® Congrès üniyersel de la Paix
Comme nous l’avons promis, nous
donnons un résumé des délibérations
de ce Congrès, dont M. C. A. Tron a
rendu compte dans VEcho du 13 octobre.
Le Congrès émet le voeu que les trois
Etats Scandinaves — Norvège, Suède
et Danemark — se déclarent neutres
en principe et d’une façon permanente.
Renouvelant les vœux des Congrès
antérieur il demande instamment aux
Puissances de faire appliquer les réformes
prévues par les art. 23 et 61 du Traité
de Berlin pour VArménie et la Macédoine.
Il blâme sévèrement le gouvernement
russe qui n’a ni prévenu ni arrêté les
massacres dans la Transcaucasie.
Il exprime ses sympathies les plus
chaudes pour tous les efforts qui ont
pour but le rapprochement franco-allemand
et une entente cordiale des deux nations ; confirmant le principe qu’il est
défendu de disposer politiquement de
territoires sans le consentement de leurs
populations il émet le vœu que les
gouvernements français et allemand
entrent en négociations et s’efforcent,
par des concessions réciproques et au
besoins des compensations équitables, à
établir entre les deux pays un régime
de paix et de droit.
Le Congrès fait appel à tous les
esprits éclairés pour qu’ils consacrent
tous leurs efforts à propager des principes de droit et de morale de nature
.5«
à favoriser Vorganisation de la paix générale, la solution juridique de tout litige
international et la création d’une fédération internationale.
Il exprime sa vive satisfaction pour
Venteute entre la Suède et la Norvège ; il
félicite le peuple norvégien d’avoir
obtenu son indépendance sans verser
une goutte de sang, et le roi et le
peuple de Suède pour l’abnégation dont
ils ont fait preuve.
A propos de la cessation de la guerre
russo-japonaise, le Congrès constate que
ce n'iest pas la guerre qui a résolu le
différend entre les deux nations, mais
la conférence pacifique de Portsmouth ;
il fait remarquer qu’une telle conférence
réunie avant la guerre eût pu aisément
résoudre le différend et espère que
l’opinion publique saura tirer de cette
nouvelle constatation de l’inutilité de
la guerre les conséquences qu’elle comporte et imposera, avant tout acte de
guerre, la solution pacifique des différends. Il émet le vœu que les habitants
de la Corée et de la Mandchourie ne
soient pas privés du droit imprescriptible et inaliénable de disposer librement
de leurs destinées.
Considérant les avantages qu’il y
aurait a ce que les élèves et étudiants
pussent facilement faire une partie de
leurs études en pays étrangers, le Congrès recommande aux gouvernements
de prendre des mesures pour faciliter
ces passages d’un pags à Vautre et d’instituer une Université internationale dotée
par tous les Etats. Il émet le vœu qu’un
enseignement méthodique du pacifisme
soit introduit dans l’enseignement public
de tous les degrés, et que la fête pacifique du 18 mai soit célébrée dans les
écoles.
Les membres de la Commission du
Bureau international de Berne sont
invites à se mettre en rapport, chacun
dans son pays, avec les directeurs et
propriétaires des grands journaux et
revues pour obtenir leur concours en
faveur de l’œuvre de la Paix.
Le Congrès recommande la fondation
de clubs internationaux dans tous les
centres du mouvement pacifiste.
Il émet un vœu favorable à l’idée
d’une E'édération internationale qui « loin
d’abolir les Patries les prend pour unités
et qui, loin de les affaiblir, leur donne,
par la sauvegarde et la liberté qu’elle
leur assure dans la paix, toute leur
force et tout leur relief.
I.e Congres exprime le désir de voir
figurer au programme de la seconde
Conférence de Ea Haye : la réduction des
charges militaires par la limitation des
forces armées et des budgets de la
guerre ; l’institution d’une Assemblée
internationale qui se réunirait à des
époques régulières pour délibérer sur
les questions qui sont d’un intérêt général pour les nations ; l’organisation
d’un Bureau administratif pour préparer
les travaux de cette Assemblée et en
appliquer les décisions, l’adoption des
mesures nécessaires pour codifier le
Droit International ; l’obligation, pour
les puissances en conflit, de recourir
aux procédures de conciliation prévues
dans la Convention du 29 Juillet 1899
pour le réglement pacifique des conflits
internationaux ; et la conclusion, entre
toutes les nations représentées à la
Conférence d’un traité aussi général que
possible d’arbitrage permanent et obligatoire, stipulant le recours suprême à
la Cour permanente de La Haye.
Il emet le vœu que les gouvernements neutres interdisent l’émission publique sur leur territoire d’emprunts
m
A
3
is-,’
Nous extrayons d’une lettre que nous
^'adresse la direction de l’Alba à propos
de la discussion provoquée par l’article
« Quand on a dit non, c’est non ».
^ « Si la rédaction de VAlba a publié
^article de M. J. Meille, c’est tout juste
î parce que, trouvant parmi ses lectrices
nombre de J. F. vaudoises, elle a
Ci voulu signaler un danger bien réel pour
de guerre faits par un état belligérant,
f! |Un autre vœu est formé pour que
»l'Autriche et l’Italie, ces deux alliées
^^i ne s’aiment guère, comprennent les
avantages de maintenir entre elles des
^relations pacifiques.
Sur la proposition de M. Moneta, il
est décidé que le XV® Congrès aura
lieu à Milan en septembre 1906.
CûilISFCIlBllCI
m
celles d’entr’elles qui ne veulent pas
être aidées dans leurs voyages d’émigration temporaire. Et que plusieurs
ne veulent être protégées, les demoiselles qui s’occupent de l’œuvre de la
gare peuvent bien le dire.
« Comme Union Chrétienne, comme
Amies de la Jeune fille, nous sommes
à même de connaître l’état moral de
nos jeunes vaudoises que nous voudrions
toutes (non seulement un nombre plus
ou moins grand) d’une moralité élevée,
digne de leur nom de vaudoises et de
chrétiennes. Mais sans voir les choses
trop en noir nous sommes parfois obligées de constater que la moralité de
notre jeunesse vaudoise laisse bien à
désirer.
«Nous avons un idéal très haut placé
pour nos chères jeunes filles, nous ne
voulons pas le rabattre et pour cela
il vaut mieux mettre courageusement
le doigt sur la plaie que de la cacher.
Il nous semble que tout le monde devrait coopérer à cette œuvre de relèvement, et avec l’aide de Dieu on aboutirait à quelque résultat. C’est toujours
un peuple fort, celui qui sait dénoncer
les maux qui l’affligent, et faible celui
qui veut les cacher à ses yeux et aux
autres ».
I"
»
Monsieur le Rédacteur,
Dans votre courte relation sur la
iête des Arbres, après avoir « remarqué
avec regret que le corps enseignant des
écoles élémentaires n’ était représenté
que par un seul de ses membres »,
vous avez cru bon d’ajouter : « On nous
a expliqué que cela était dû à une espèce de malentendu provenant du manque d’organisation qui, chez nous, nuit
à bien de bonnes choses et auquel on
ne fait pas assez attention ».
Eh bien ! M., permettez-moi de vous
dite que, chargé par la Junte Municipale d’organiser cette fête, dès le dernier Octobre et les premiers jours de
Novembre, j’ai envoyé des lettres d invitation à MM. Jahier, pour le Collège,
Tourn pour l’Ecole Normale, Elisee
Costabel pour les Ecoles communales,
Perrot pour les fecoles de l’Ordine Mauriziano, à M.lle Charbonnier pour l’Orphelinat, à M. Lantermo pour l’Unione
Alpinistica et à M. Pochero, inspecteur
scolaire de Pignerol.
Comme vous voyez, les invitations
faites en temps et lieu n’ont pas manqué, mais si elles n’ont pas ete acceptées par tous, la faute n’est certainement
pas de qui était ch|ii|gé d’organiser la
fête.
Torre Pellice, 21 Novembre 1905.
H Emilio Eynakd.
s
C tf î{ 0 N 10 fi *1
La Tour. M. le professeur Jalla a
fait Dimanche une conférence très
intéressante sur Théodore de Bèze.
L’auditoire n’était malheureusement
pas très nombreux, à cause du temps
peu favorable ; M. Jalla a bien voulu,
et nous l’en remercions, nous donner
la substance de sa conférence, que
nous publions dans une autre partie
du journal.
Nos félicitations et nos bons vœux
à notre administrateur Jean Travers,
qui vient de célébrer son mariage
avec M.lle Catherine Revél.
Saint-Jean. Le 15 courant s’est
rouverte, après un mois de vacances,
l’Ecole de couture, confection et broderie dirigée par les dames Vaudoises
de l’Union de Y Amie de la jeune fille.
Les leçons sont données par une habile maîtresse. Mademoiselle Laura
Santacroce de Naples, et ont lieu tous
les jours de semaine de 10 h. à midi
et de 2 h. à 4.
La taxe unique est de 3 fr. par
mois, ou 2 fr. pour un demi mois.
Le pasteur de St-Jean ayant trouvé
déjà 510 souscriptions (à 2 fr. le vol.)
pour la publication de l’Histoire Vaudoise de Lentolo, qu’il a copiée cet
été avec son fils à Berne, en commence maintenant l’impression (afin
que le volume qui aura plus de 300
pages puisse paraître cet hiver), comptant que les 300 souscriptions qui
manquent encore pour couvrir les
frais d’impression, ne se feront pas
attendre.
Saint Germain. Dimanche, le 19
Novembre, malgré que le temps fût
à la neige et à la pluie et les chemins à peu près impraticables, le
temple de St.-Germain était bondé.
Il s’agissait en effet d’installer le
nouveau pasteur M. Pierre Giraud,
et aussi la population en masse a
voulu lui souhaiter la bienvenue.
M. G. A. Tron a procédé à l’installation après avoir parlé pendant 35
minutes sur ces paroles de l’apôtre
Pierre : « Paissez le troupeau de Dieu
qui vous est commis, veillant sur
lui».M. Giraud en prenant possession
de la chaire s’est adressé à l’auditoire en développant son programme
basé sur les 10 premiers versets du
chap. VIII de S.t Matthieu. L’accueil fait au nouveau pasteur ne
pouvait être plus cordial, et nous
souhaiton à notre ami et collègue
un long ministère béni par le Seigneur.
Les parents, amis et connaissances
de M. Daniel Revel, de Colonia Valdense apprendront avec douleur la
mort de ce pieux et fidèle serviteur de
Dieu, qui a été pour le pasteur de
Colonia Valdense un aide précieux
et a toujours été en édification à l’égilse autant par sa parole que par
sa vie tout entière. Nous exprimons
ici notre vive sympathie à sa famille
et aux amis qui sont plus directement frappés par son départ. Sa mort
nous a été annoncée par un laconique télégramme qui nous est parvenu
mardi soir. Que ces lignes servent
d’annonce à ses amis des Vallées.
Ch. Rochedieu, pasteur : Guide du
Lecteur de la Bible. — Librairie J.
H. Jeheber. Genève — 1906.
Voici un volume à la portée de tous
ceux qu’intéressent les questions bibliques. Ce n’est pas du nouveau. C’est la
réunion des 7 fascicules publiés, ces
dernières années, sous les auspices du
Comité de l’Evangélisation populaire de
Genève. Encouragée par le succès de ces
publications partielles, la Librairie Evangélique de cette ville vient de les réunir
en un beau volume de 580 pages, du prix
modique de fr. 3,50.
M. Rochedieu rend un éminent service
au public religieux de langue française
en donnant un excellent manuel biblique
aux gens occupés qui n’ont
pas le temps de consulter des commentaires longs et savants et aux bourses
modestes qui ne peuvent se les procurer.
Il s’est proposé de fournir aux lecteurs de la Parole de Dieu un fil conducteur qui les aidera à trouver profit
et jouissauee dans leur étude. Il donne,
pour chaque livre de l’A. et du N. Testament, une courte introduction générale,
puis un plan détaillé, avec une foule de
références et titres aux caractères saillants. Le Lout est accompagné, souvent,
de tableaux chronologiques, synoptiques
et récapitulatifs d’une grande utilité.
L’Auteur f ;it preuve d’une connaissance
très approfondie de la Bible et des résultats de la critique, dont il tient compte
lorsqu’ils sont solidement établis.
Nous ne saurions trop recommander
l’excellent Guide de M. Rochedieu aux
lecteurs de l’Echo, et particulièrement
aux pasteurs, quelquefois trop occupés
pour consulter des commentaires volumineux, aux directeurs et aux moniteurs
des Écoles du Dimanche, ainsi qu’à tout
chrétien qui veut lire intelligemment sa
Bible. A. J.
Nous rappelons que la souscription à
la Biographie d’Henri Appia sera
close dès le commencement de décembre.
Il y a sans doute encore beaucoup de
nos lecteurs qui désirent souscrire. Qu’ils
veuillent bien le faire à temps, c’est-à-dire
d’ici à la semaine prochaine.
31 i 11 e r V a .
Sommario del N. 50.
Rivista delle Riviste: La prosperità agraria della Francia — Un accordo anglofranco-americano — L’occupazione austriaca della Macedonia — Quattro secoli
di giornalismo tedesco — Il Concordato
fra l’Austria e la Santa Sede — Come
s’insegna la medicina in Francia —
L’Oriente e l’occidente — Una rivoluzione nel mercato librario. — Questioni
del giorno — Spigolature — Fra libri
vecchi e nuovi — Rassegna settimanale
della stampa: La questione tramviaria a
Chicago — L’insegnamento dell’economia
domestica in Francia — Il compito sociale degli ufficiali — Il sèsso degli angeli — L’industria elettrica nel Giappone
— L’influenza delle emozioni sulla digestione — L’entomologia agricola.
Eevue Politique
C’est le 18 c. que le grand banquet
politique, offert par la députation de
Naples à M. Fortis, a eu lieu ; et c’est
dans le discours que ce dernier a prononcé que se résume toute la politique
intérieure de la semaine. Bien peu de
chose à la vérité, vu que le président
du Conseil n’a pas cru devoir se mettre
en frais, et semble s’être plu à démentir
sa réputation d’orateur brillant et éloquent. Aussi son discours est-il tout ce
qu’on peut dire d’incolore, de puéril quant
à la forme,de vague et d’une inconcevable
pauvreté d’idées. C’est là du moins l’impression presque unanime de la presse.
Après avoir polémisé avec l’opposition
qui lui reproche son incapacité à résoudre
les questions importantes et rendu compte
du travail accompli par son ministère,
il se borne à faire l’énumération des
différents projets à l’ordre du jour de
la Chambre. Et il ne dit à peu près rien
de la politique intérieure, rien de nos
rapports avec les autres puissances, pas
un mot de la politique ecclésiastique, et
fort peu de chose touchant les réformes
tributaires. Mais comme toute médaille
a son revers, on doit savoir gré à M.
Fortis de s’être abstenu de faire des
promesses qu’il savait ne pas pouvoir
tenir, et c’est peut-être pour cela que
son discours n’a satisfait personne. Le
président du Conseil se réserve apparemment, d’énoncer et de documenter
son programme politique dans une des
premières séances du Parlement. Le banquet de Naples a cependant eu le mérite
de réunir plus de 500 convives dont plus
de 70 députés, sans compter le ministère
au grand complet, ce qui semble devoir
suffire aux organisateurs, j’allais dire aux
entrepreneurs. Au point de vue commercial c’est donc un vrai succès.
Ab. payés et non quittancés.
— Le Sénat français, qui est en train
de discuter la loi de séparation, vient
d’approuver par 177 voix contre 44 la
disposition déclarant que l’Etat ne reconnaît aucun culte ; et par 178 v. contre
88 l’article qui dit que l’Etat ne subventionnera plus à l’avenir les ministres des
différents cultes. On prévoit que les
autres articles moins importants du projet
seront approuvés aussi par un nombre de
voix au moins égal.
— La Norvège, en quête d’un souverain depuis des mois, a enfin trouvé ce
qui lui faut en la personne du prince
Charles de Danemarck, fils du roi Christian, qui prendra le nom de Haakon VIL
Le prince danois, qu’on dit parfaitement
qualifié pour remplir ses nouvelles fonctions, a été élu à l’unanimité par le Storthing norvégien dont une députation s’est
rendue à Copenhagen le 20 c. pour lui
offrir solennellement le trône de Norvège.
Une couronne, qui vous tombe inopinément sur la tête, n’est certes pas à refuser,
aussi le prince Charles l’accepte-t-il avec
reconnaissance en déclarant aux mandataires de son nouveau royaume qu’il va
consacrer sa vie au bonheur de ses sujets.
— Contrairement à toute attente, le
gouvernement turc s’obstine à résister
aux menaces des grandes puissances en
ce qui concerne le contrôle des finances
de la Macédoine, sous prétexte qu’après
avoir demandé de contrôler les finances,
on exigera le rappel des troupes turques
pour ne laisser que la gendarmerie
commandée par des officiers européens.
Et qui oserait affirmer que ses soupçons
soient dénués de fondement, et que les
puissances ne songent pas à faire des
trois vilayets macédoniens une province
autonome à l’instar de la Bulgarie ?
Comme résultat immédiat du conflit, on
signale des désordres en Macédoine, provoqués par les musulmans qui menacent
de nouveaux massacres de chrétiens. Gageons que les puissances arriveront encore
trop tard.
— Nous étions loin de croire la semaine dernière que la Russie serait encore
pendant plusieurs jours à la merci des
révolutionnaires et des antisémites, et que
d’autres désordres auraient fait de nouvelles centaines de victimes. Après les
marins de Kronstadt, sont venus les
40.000 de Vladivostock qui ont commis
des excès sans nom en causant des dommages pour 50 millions de roubles et la
mort de plus de 400 personnes. Ensuite
on a eu la grève de 120 mille ouvriers,
appartenant à plus de 300 fabriques ;
l’agitation agraire avec le pillage des
propriétés de la part des paysans qui
réclament la distribution des terres. Et
plus tard, un soulèvement des troupes
de Mandchourie que le Gouvernement
vient de mettre à la raison, sans compter
la révolte de la Pologne dont les villes
principales ont été mises en état de siège.
Si les dernières nouvelles ne mentent
pas, il résulterait que la situation tend,
réellement cette fois, à s’améliorer et
que l’opinion publique commence à réagir
contre les provocateurs de désordres, quels
qu’ils soient. Dernièrement le congrès des
Zemstvos (conseils provinciaux) de Moscou
a décidé d’appuyer le programme du
ministre De AVitte, et celui-ci de son
côté s’engagerait à choisir ses collaborateurs parmi la majorité des Zemstvos.
j. c.
1904-05: C. A. Peyronel, Eiclaretto.
1905: Jean Ricca, Bonnets; Jean Simond, id,;
Edonard Sporry, La Tour.
1906 : Jacques Peyronel, Pramol.
A. R.IVOIR, gérant.
4
, * ' i '. ' 'i :/ ’ v" ‘'‘'t ^
■tv ;■;
— 4 —
DES PETITES ANNONCES
Par ligne ou espace de ligne
en cart ctères ordinaires :
Pour une fois . .... 15 centimes
De 2 à 5 fois (consécutives) 10 „
Pour 6 fois et plus „ 5 „
Pour 6 mois on un an prix à forfait
COllllICITroiS IT IllilCIS
:i©ooisroMiQUJB><s
S’adresser à M. A, BESSON Imprimeur
Concessionnaire exclusif de la 4® page
'l'ÂRXIl'
DES GRANDES ANNONCES
Envoyer les annonces dans la journée du Mercredi au plus tard
pour qu’elles paraissent dans le numéro
de la même semaine
Pour un an L. 0,45 le c/m carré
„ 6 mois „ 0,25 „ „
M » ^4^ » M
„ 4 numéros 0,05 „ „
Pour moins de temps, prix à forfait.
NEGOZIO DI FIDUCIA
010LOQI1II T01I11SE
CON LABORATORIO
TOMASINI CARLO
TORRE RELUCE
Via Carlo Alberto, N. 22
Assortimento di OEOLOGI, PENDOLE,
SVEGLIE e CATENE di varí generi e qualità.
Vendita su comanda dell’Orologio e Cronometro
“ L I P ,, di massima precisione, per uomo e
per donna, a prezzo vantaggioso, in confronto ad
altri orologi di qualità fina e superiore senza
contrasti. L'orologio “ LIP „ ha sempre dato risultati di regolarità e di durata non inferiore
agli orologi eosidetti di autore, che hanno prezzi
immensamente più elevati.
RIPARAZIONI accurate e garantite di
qualsiasi sistema d’orologeria.
Foyers de FUnioii Gli. J. F.
MILAN — 21, Via Fate-Bene-Fratelli
TURIN — 82, Corso Vittorio Emanuele
Pensions pour jeunes filles, étudiantes, institutrices,
employées et dames de passage.
ROME — Maison Internationale 22 B,
Via S. Niccolò da Tolentino.
Pension pour jeunes filles étudiantes et demoiselles
de passage.
Pour renseignements s’adresser aux Directrices.
Disimpegna qualsiasi ordinazione d’orologeria
Vendita della nuova macchina musicale MIRA e della macchina parlante
MiRAPHONE.
MITISSIMI
CHIUSO LA DOMENICA
Torre Pellice
Da rimettere i locali dell’ Hôtel de
I’ Ours.
Rivolgersi dal proprietario Cav. L.
Durando.
zzzzzz Uή yyyy yz zszz zzzzszzz
L’Encre Leonhardi
est la meilleure.
S’adresser à l’Imprimerie A. Besson
D." D. RIVO IR
P
ESPACE DISPONIBLE
Reçoit tous les jours dans l’après midi
d’une heure à quatre.
ESPACE DISPONIBLE
American Dentist
D.V JOHN BIAVA) 2, Quintino Sella, Milano.
Estrazione dei denti assolatamente senza
dolore col mezzo del gas esilarante, e qualunque
lavoro dell’arte dentistica eseguito con precisione
e abilità e a prezzi onesti. — Sì parla 4 lingue.
MSISON DE CONFIANCE
Epicerie L. Giordano
filli FlllISl
Vente en gros et an détail
DE "
DENRÉES COLONIALES ,,;^
ET ' ' ‘
PRODUITS ALIMENTAIRES
de premier choix ’ =
VUS
EAUX MINÉRALES
Parfumerie et articles de toilette
Carbure pour acétylène
Couleurs. Vernis etc.
O
^ «
O s
« g
>■ Í5
ce “
«U
p=ï
O
G -vG
O
0»
O
M
---? Ph
M
O
cd
ü
«
O.
^ O
Ö Ë
O .fS
•fM os
N a.
CS I
bß:=
S
Sa ==
(C 77~. O
m 02
D
.JH
m 2
P.1
H ^
<D
I §
■ Ih
^ bo
.H OS
'M
'if
(S K
a.
^ M
W
Ph
• liN >
g
«
^ CS
es -g
ce N
a|
© “■
G
d>
Qh-^ >
ft. CCS
2 K
f
.G G
^ o>
.2 .2
*ü
(/)
W « cd
(D
G
G g
CT" .0
ü
m
c s §
G ^ £ 'cfi bC
2 ® 8 g
^G
rj4 'G
^ 0)
ft O .§ Ss
CL O CD rv CÖ
- 1 ^ - 8
g ^ S 9
rQ
ft
ft. -c
« O
Ö -S ®
-3 -s
Ctí 'S Ë
i=-( -S
e “
> ”
S 3
IH O
«Ä N
3
H
O
e
i.
3
(B
S
n
N
e
0)
B)
<
(Ö
a
s '
'Sd
s
m
Ih
ft
bfl
O
>
psi
Torre Pellice — lmp. A. Besson.
TIPOGRAFIA A. BESSON
r*l5X^JLvl01î^
BORGO APPIOTTI — Casa propria
BíGlícttí öi visita
3nMrí33í commerciali
niMnutc per prari3Í
programmi e biglietti
per serate
Bollette, ricevute
e manbati
perforati e legati
lPartecipa3ionl
bl nascita, bl no33C
e bi becesso
3ntesta3ioni
buste e carta ba lettera
Stampati per Società
per Comuni, preture
eb Esattorie
Xibri, opuscoli
e giornali
ecc. ecc.
Sonetti
NB* §lii?e ai cartoncini e alk lettere di decesso,
pe-rp C0r^®jiièt ¿01 Eìliepii si pur® COrone
in metallo c®^ nastri, ® rekii^® iscrizioni.
cu
1 EnPORIO LUTTO ★
Cartoncini rn M
>1 M
0 z: Lettere a
lU C Nastri mi
P :i7 Corone (P CP
m ■
★ TIPOQRAFIA A. BESSON
.■■a