1
Première Année.
12 eéviir 1«75.
«. 6.
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«Joixmal cle l’Ég-liso Êvan^^liqtie Vaudols©
Paraissant cbtque Vendredi
You» me serez témoins. Actes I. 8.
Suitant la vérité avec la charité.
Prix de l’aBOxhembnt par ak
Intérieur................L 3
Suisse.......................• 6
Fr«nee, Alleinagae . . » 6
Orsnde-Bretagne et Hollande » 8
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Sonama I r*e.
à qni la faille. — Il m’a rachetée. —
La recherche <iu boobeur. — Corrmpondance. — Faits Divers. — Revue Politique. — Avis.
k QCI LA FAUTE?
111.
éSuite V. .V. précédentJ.
Le catholicisme romain, ou papal , tel qu’il a été entrevu dès
les premiers siècles de l’Eglise,
conçu plus lard par quelques papes_
fameux et imposé enfin aux iialions chrétiennes; cet édifice grandiose auquel des milliers et des
milliers d'hommes ont travaillé
avec une infatigable persévérance,
est,”sans contredit, le chef-d'œuvre
de l’esprit humain , et l'on comprend sans peine l’admiration
enthousiaste de ceux qui le contemplent simplement au point de
vue de l’art. Ce système religieux,
mélange hardi, autant qu’habile,
de paganisme , de judaïsme et de
christianisme, se faisant tout à
tous, dans le mauvais sens de l’expression, n’est, ni plus ni moins,
considéré dans son ensemble, qu’une
contrefaçon de la doctrine chrétienne, telle qu’elle est contenue
dans la Parole de Dieu. Or il en
est de cette contrefaçon, comme
de toutes celles qui sont faites avec
quelque soin, et ne sont pas des
caricatures ; elle est recherchée
parce qu’elle coûte moins cher.
Sans sortir du cercle d’idées très
restreint dans lequel nous nous
sommes, à dessein, renfermé jusqu’ici, et en nous réservant de soumeure d'autres côtés importants
de ce sujet à des études subséquentes , nous n’aurons pas de
. U 'i<
peine à prouver lotre assertion et
à signaler, dans‘le catholicisme
romain, le seconl des grands adversaires de l’Ei^ngile, et l’un
des obstacles qui en arrêtent le
progrès dans le 4onde.
Le cœur iiatirel , avons nous
dit dans notre précédent article, ne
veut pas d'uiT s-^lut entièrement
gratuit, le seul quô l'Evangile connaisse et offre au gécheur. Mo3’ennant une simple adjonction, faite,
à ce que l'on prétend, dans l’intérét de la morale , le scandale
. est ôté, la répugWR’vee AMvivffw«!
pécheur sera désormais sauvé par
la foi et par les œuvres. Libre à
chacun de commencer par les œuvres, et s’il n'en peut pas accomplir assez, d'y suppléer par la foi;
ou bien l’inverse; de suppléer par
quelques œurvres au délîut de la
foi. Ce n’est pas tout encore ; pour
mettre à l’aise les consciences que
le sentiment du péché, comme celui
de l’insuffisance des œuvres troublerait encore, le catholicisme enseigne que le pécheur peut se mettre
au bénéficedes œuvres et des mérites
d’autrui, même d’œuvres qui s’accompliront après sa mort. La condition unique imposée par l'Eglise
est que l’on croie ce qu'elle enseigne, sans s’inquiéter même de
le comprendre.
L’œuvre divine de la foi devient
ainsi un acte humain extrêmement
facile. Il n’y a plus à s’humilier
et à se frapper la poitrine, à reconnaître sa folie et à demander à
Dieu la sagesse. Au fond , l’on
peut parfaitement se passer de Dieu.
Car l'Egli se et ses ministres se
chargeront de tout faire pour vous
de votre vivant, ou même après
votre mort , pour peu que vous
soyez un fils docile et que vous
receviez ce que l'«Q appelle mal à
propos, les derniers secours de la
religion, puisque les messes à votre
bénéfice viendront encore après.
Le Sauveur crucifié et _ia parole de Dieu bnt, il est vrai, une
place dans le catholicisme, et c’est
celte portion de vérité qui a conduit au salut bien des pécheurs ,
nés et morts au sein de cette
Eglise. Faisant abstraction de tout
le reste, oubliant, le catéchisme et
tontes les vaines pratiques dans
les quelles ou leur avait appris à
el)or«lior tour paix. Ms oot regardé
à Jésus-Christ, ils ont crié à lui,
en répétant peut-être ces paroles
d’un cantique célèbre : • Souvienstoi, bon Jésus, que tu es venu pour
mot dans le mónde; ne me rejette
pas en celte journée là. Tu t’es
fatigué en me cherchant; tu m’as
racheté en souffrant la croix ;
qu’un si grand travail ne soit pas
vain ».
Mais ce Christ du Catholicisme
que de peine ne faut-il pas, que
d’obstacles n’y a-t-il pas à surmonter pour arriver jusqu'à lui!
Son image se voit, sans doute,
dans la plupart des églises; mais,
d’ordinaire, c'e.st celle d’un tout
petit enfant dans les bras de sa
mère, faible et impui-ssant. duquel
! on ne peut rien attendre. C’ est
i donc tout naturellement à celle
I mère elle-méme que l’on regarde
' et cela d’autant plus que les plus
grands peintres du monde entier
* en ont fait un objet unique d’étude et ont créé, pour leur donner
son nom, les types le plus variés
! de beauté féminine,lorsqu’ils n’ont
’ pas transporté sur leurs toiles les
traits de personnes qui n’étaient
[ rien moins que de saiiue.s femmes.
! Et c' est ainsi qu' a été insensi-
2
22
«« va
LE '^OW
blemept rétabli ce cotUé dfi la
reine des cteuse, contre lequek les
prophètes jaifs se sontJélerél et
au sujet duquel les dames juires
disaient impudemment à Jérémie
(xliv,19): * Quand nous faisions
des encensements à la reine des
cieux, et quand nous lui faisions
des aspersions, lui axrons>Dous offert,
à l’insu de nos maris, des gâteaux .sur lesquels elle était représentée ? •
En proclamant le dogme de l’immaculée donçeption de la Vierge
Marie, l’Eglise romaine n’a fait que
constater officiellement ce qu’elle
enseignait depius plusieurs siècles
et ce que la masse des catholiques
professait déjà de croire. De même
aussi le jour où l’on décrétera que
la madone peut-être, sans péril
comme sans scrupule, substituée à
Jésus-Christ pour tout ce qui regarde le salut des pécheurs, l’on
ne fera qu’ériger légalement en article de foi ce que l’on a réussi
déjà à faire pénétrer dans les habitudes du peuple catholique.
Au ciel , par conséquent , la
vierge Marie avec son innombrable cohorte ïe^saints et de
saintes, nous allions, presque dire,
de dieux et des déesses ; sur la
terre celui qui s’appelle le ViceChrist , qui vient, de s’attribuer
l'infaillibilité et de s’asseoir ainsi
comme Dieu dans le temple du
Dieu, que reste-t-il au Fils bienaimé du Père, à celui qui a reçu
un nom au dessus de tout nom?
Chose singulière! Nous dirions
volontiers risible s’il était permis
de rire en présence de pareilles
énormités ; tandisque sur la terre
la papauté aspire encore, et plus
que jamais, à une domination universelle et absolue sur les corps
comme sur les consciences, elle
a fondé au ciel un mauvais gouvernement constitutionnel. Le Roi
des Rois et le Seigneur des Seigneurs n’a autre chose à faire
qu’à signer, sans les lire, les decrets de tout genre préparés par
cette armée de ministres, ou d’avocats dont le trône de la reine des
cieux est environné.
Sur la terre, on vient de le
notifier à la mile et au monde,
l'œuvre méritoire par excellence ,
celle qui vaut infailliblement le
pardon, un pardon facile, c’est de
se répandre pieusement « en prières
pour la ptè^perf exaltation
-de r%-lisë^athuquil et du siège
apostcdique,. Î>Qua’esftV^a^fon
hérésies, et là c([versiôn de tous
les pécheurs ». Encyclique pour
le Jubilé).
Si la parole f Jésus ■ Christ:
« Depuis les jou \ de Jean Baptiste jusqu'à maitvnant le royaume des cieux es forcé et les violents le ravisseii », si cette parole esS,.vraie paiout et toujours;
si tout* pécheur loit vouloir énergiquement, pouriavoir la vie, il
faut une double aergie pour écarter cette cohue cavocats officieux
qui s’offrent de remettre vos requêtes et vos sipplications entre
les mains du rd — et pour forcer r entrée qui 1’ on voudrait
vous fermer. j
Aussi voyez 1^ perplexité, l’angoisse même de ces hommes, de
cœur et d’intelligence, qui ont
grandi dans une.i Eglise à laquelle
ils sentent qu’ili n’appartiennent
plus et que cependant ils ne veulent pas quitter, qu'ils ont la folle
prétention de réformer et à laquelle
a plupart finiront par se livrer,
pïeas ei poine:s~iies, yemissani a
a fois de leur impuissance et de
eur lâcheté.
IL M'A KACHETÊE
Les larmes d'une jeune fille
mise en vente à l’enchère excitèrent un jour l’attention d’un monsieur à l’extérieur distingué qui
traversait le marché aux esclaves
dans l'un des états du Sud de l’ünion Américaine. Ses compagnons
d’esclavage, rais en vente comme
elle, semblaient s’inquiéter fort
peu de leur avenir, pendant que
chaque coup du marteau du commissaire priseur faisait trembler la
pauvre enfant. '
Le brave homme s'arrête pour
demander pourquoi cette fille seule
pleurait pendant que les autres
semblaient si indifférents à leur
sort. On lui répondit que les autres esclaves étaient habitués à
tout cela et que, ayant appartenu
à des maîtres durs et cruels, ils
ne demandaient pas mieux que de
changer de propriétaire, dans l’espoir de rencontrer mieux. Tandis
que la jeune fille élevée avec tendresse par un maître plus humain .
était i|kéü!WMkant terrifiée par la
seule de tombler outre les
mains dun^aître sàUs pitié.
— Quel^fix lui assigne-t-on ?
dit l’étranger. ^
— Cinq cents dollars. ^
Il réfléchit un moment* après
quoi il compte l’argent entre les
mains du commissaire.
La joie cependant ne brilla
point sur le visage de la jeune fille
lorsqu’on lui annonça que désormais elle sérail libre. Elle était
née esclave et ne connaissait pas
la valeur de la liberté. Ses larmes
tombèrent sur le parchemin que
son libérateur lui remit, après
l'avoir signé de sa main, dans le
but de lui donner la preuve de
son affranchissement. La pauvre
enfant ne fit que jeter sur lui un
regard craintif.
Avant de continuer son chemin
l’étranger expliqua à l'esclave ce
qu’elle aurait à faire lorsqu’il serait parti. Ce ne fut qu’alors que
elle commença à comprendre ce
qu’est la liberté.
— «Je veux le suivre, je veux le
jn”»ux Ig v<*rvir toujonv.**! •
Telles furent les premières paroles
qu’elle prononça lorsque le jour
se fut fait dans son esprit, A toutes
les objections qu'on lui présehtait.
pour l’engager à jouir de sa liberté
sans aucune restriction , elle ne
faisait que répondre; Il m'a rachetée! Il m'a rachetée !
Lorsque des étrangers visitaient
la maison du nouveau maître et
remarquaient le zèle, l’entrain, la
docilité, la persévérance et l’affection avec lesquels la jeune fille
accomplissait sa tâche, ils ne pou;vaient s’empêcher de lui demander pourquoi elle était si empres. sée à servir son maître, au lieu
de jouir en plein de sa liberté.
La chère enfant n'avait qu’une
réponse à toutes ces questions; Il
rachetée, il m'a rachetée.
Cher lecteur, peux tu dire Jésus
m’a racheté? Te peux tu dire affranchi de l’esclavage Jdu péché?
Ne traînes-tu plus la chaîne dont
Satan t’avait enlacé pour t’entraîner avec lui dans la géhenne?
Connais-tu, aimes-tu Celui qui a
versé son précieux sang pour payer
ta rançon? Peux-tu t’écrier comme
la jeune esclave : il m'a racheté?
Dans ce cas ton plus doux plaisir
3
LE TÉMOIN
consisteà le anivre, à le saivre tou*
jours et à le servir cçmme l’on sert
le plus tendre des maîtres.
Une section de catéchisme omise
dans lés trois projets soumis à
l'examen des pasteurs , pouvant
servir d’introduction à chacun
d'eux.
U nirHERCflE DU BOHiflEUB
Il existe, pour rhomme, an bonheur' à venir dont il peut avoir
la certitude sur la terre.
0. L’homme est-il heureux sur
la terre ?
1. R. L’homme sur la terre est
sujet à^J»eaucoup de maux, et il
teciHTtie son existence agitée par
une mort douloureuse. Job. xiv,
I, 2. Ps. xc, 10.
D. L’homme ne trouve-t-il pas
des jouissances sur la terre?
2. R. 11 y a sur la terre les
délices du péché, mais l'homme
sage s’en abstient comme de ce
qui est la source de tons ses
maux. Jacq. v, 5. Hébr. xi, 24,2^.
D. L’homme ne peut-il pas se
procurer du bonheur par l’usage
légitime des biens terrestres , et
par son propre travail ?
3. R. La jouissance des biens
de ce monde étant très limitée et
passagère, et le travail de l'homme
inséparable de la peine. ne peu
vent lui procurer un bonheur réel
et durable. Eccl. ii. 11. 22, 23.
D. Les souflFrances ne sont-elles
pas inhérentes à la nature humaine
dans son existence terrestre ?
4. R. L’homme devrait être toujours heureux en persévérant dans
l'innocence , mais il s’est rendu
volontairement malheureux par un
acte de désobéissance. Ps. cxix, 1.
Es 1, 2.
D. Les souffrances auxquelles
l’homme ne peut pas se soustraire
ne constituent-elles pas pour lui
un état de malheur irréparable ?
5. R. Il existe encore pour
l'homme dans la souffrance un
bonheur véritable qui ne consiste
pas dans la jouissance des biens
terrestres et passagers. Jacq. v,
II. Luc. XXII, 28-29. ii Cor. iv, 17.
D. En quoi «onsi^e donc le
bonheur pour l'hommi» déchu?
6. R. Ce bonheur onsiste dans
la réintégration de Homme dans
son innocence primitive par la réparation du mal qui dérive de sa
désobéissance. Matth. v, 8. Rom.
IV, 7-8. ‘
D. L’homme ne de<ient-il heureux qu’en rentrant ei possession
du bonheur qu’il a perdu ?
7 R. L'homme rentre dans la
pleine jouissance du Sonheur par
la possession des biènieits que Dieu
lui a préparés dans sa miséricorde.
Math, xxv, 34.
D. En quoi consiste proprement
notre bonheur.
8. R. Notre bonheur consiste
dans la paix de Dieu qui découle
de la certitude de notre salut,
pendant que nous sommes sur la
terre; puis dans la jouissance de
la vie éternelle, lorsque nous serons entrés dans le royaume céleste. Rom. v, 1. Jean xii, 26.
Au'moment où nous commencions à
craindre de ne pas avoir été compris
et de n’avoir de concoiirè à attendre
que de ces deux amis qui s’’élaienl empressés de nous l’accorder, nous avons
été réjo>iis, encouragés par plus d’une
communication que nous leiou.s successivement connaili'e .à nos lecteurs.
11 est vrai que c’est surtout de notre
champs d’évangéli.«alion que nous sont
paiyenues ces réponses'à notre appel;
mais nous comptons en recevoir aussi de
l’intérieur des Vallées. L’on .s’y décidé
avec plus de peine; la glace s’y fond avec
une sage lenteur; mais elle se fondra.
Déjà le pasteur de Praly, le plus rapproché des glaciers , noii.s a adressé
une Seclion de Cathéchisme que nous
publions dès aujourd’hui. La question
d’tin catéchisme a adopter pour l’usage
de notre Eglise continue à être à l’ordre du jour, malgré 1rs trois qui ont
été imprimés dans l’espace de quelques
mois, ou précisément à cause de celte
abondance embarassanle.
pQiiiTai vous rapporter, de temps en
temps, que quelques épis glanés dans
le vaste champ de l’évangélisation de
notre patrie.
Il y a bien des années que nous
ri’avons pas vu, d’iine façon aqssi générale, les esprits se tourner sérieusement vers les choses religieuses, do
moins pour ce qui concerne les provinces vénitiennes. C’est avec bonheur
que nous recevons, nn peu de toutes
parts, les nouvelles les .plus réjouis.santes à cet égard. Voici, entr’aulres,
quelques faits propres à prouver qn'ii
y a tout un travail qui s’accomplit,
sans bruit, mais sûrement, dans le
cœur de bon nombre de personnes.
En décembre dernier, un pauvre menuisier de T.... (quarante milles plus
loin que üdine ), nous arrivait ici, dans
l’unique but de voir un Ministre et de
parler avec lui. Vous dire avec quel bonlieur ce brave homme s’enlrelinl,
longuement, avec M. Lissolo et moi,
et prit part à quelq^ues réunions de
prières, est chose dinicile. Voici cotimenl il a été amené h la connaissance
de l’Evangile. Un étudiant en médecine
que M. Lissolo a connu à Padoue,
avait apporté, depuis quelques mois, la
Bible a T.... Immédiatement quelques
ouvriers se sont joints à l’étudiant, pour
la lire ensemble et s’édifier. Aujourd’hui ils forment, à eux seuls, un petit
cercle de vrais atnis, très-désireux de
être instruits et dirigés. Il faut que la
soif de vérité soit bien forte, pour contraindre un simple ouvrier a ne pas
reculer devant les dépenses et les fatigues d’un si long voyage ! C’est comme
si un des habitants du haut Pragelas
parlai! pour Gênes ou Milan, afin de
s’aboucher avec un de nos évangélisles.
Il est vrai que ceux-là trouveraient
tout prés d’eux celle perle de grand
prix, s’il savaient l’apprécier I
Du village de P..., situé dans le-eenIre du Vénitien, j'ai reçu quelques
lettres écrites par des hommes qui s'appellent eux mêmes poveri bracciimti.
je n’ai jamais rien lu dê plus louchant
que le récit de leur manière de célébrer le culte. —*Nous nous réunissons,
écrivent-ils, chaque dimanche et nous
conl'e.ssons nos péchés, récilani le.
Psaume LP ou une poiTioii du CXL\®.
Après quoi nous lisons plusieurs chapitres de la Bible, et terminons par
line pi'iére d’actions de grâces. Si nous
faisons erreur, corrigez-nous. — Ces
^ gen.s-là n’onl jamais vu qui que ce soit
(cTorrC0pOnbi)nC0 qui leur ait parié de l’Evangile. C'est
T rvui* lu cimniA lAI'llirP îIa 1.1 Hihip Al flAft
Monsieur le Hédaclciir,
Venise, le ¿ô Janvier 1875.
Puisque vous invitez tome personne
de bonne volonté à vouloir s’associer
à vous, dans l’entreprise que vous avez
si bien initiée, par la publication du
Témoin, perrneltcz-nioi, cher .Monsieur,
de vous offrir, sans antre préambule,
ma faible collaborai ion. Eneffel, jenc
par la simple lecture de la Bible et des
Irailés rcHgieux qu’ils se .sont formés
et que leur piété s’accroît de jour en
jour. J’eiilreliens avec eux une cori espondance active, et il me larde d’avoir
ropi'Oi lunilé (le leur serrer la main.
il y a bien d’autres faits que je
pourrais signajei’. Ainsi la petite œuvre si bien acheminée de Pederobba ,
oi’i fen M. le comte d’ünigo a le premier répandu la lionne semence, mérite toute la sympalliio de notre Eglise
4
U
el promet de baDs Jmit$. Nous avou$
loéiiie des , relalioQs, assez iQlimes ,i
avec bon nombre de ;prdtres roirifins,
soit à Venise soit dans les environs.
Mais U nous faut user de prudence avec
ces Messieurs, et ne jpas céder trop à
leurs instances. Toutefois, il y a là aussi
un ferment çui agit, et je fus Jout surpris la semaine dernière, après avoir
fait le voyage de Treviso à Venise avec
le ciiré de G., de voir arriver ce dernier
le lendemain matin, au Palais Cavagnis. B était accompagné par le Monsieur et la dame qui avaient écouté, silencieusement, toute la discussion amicale que nous avions eu ensemble la
veille. Après avoir visité la chapelle'et
les écoles, il s’en alla tout satisfait, en
me disant : « Vous avez l’église des
temps primitifs, d Cet homme est jeune
et instruit. Que Dieu veuille lui accorder les lumières de son Esprit, et peutêtre le‘reverrons-noiis.
Acceptez, avec ma petite gerbe, les
salutations chrétiennes de votre tout
dévoué, . J, P, Pons.
LE TEMOIN
y.
£&tU bbccs
JUaanffawar. — La reine de cette
grande île a publié un décret ordonnant la libération de tous les esclaves
introduits depuis le 7 juin 1865, date
du traité conclu avec l’Angleterre, relativement à la traite des Nègres. Les
esclaves ainsi libérés pourront retourner
sur les continent Africain, ou demeurer
à Madagascar en qualité d’hommes libres. Quiconque cache ses esclaves pour
éluder la loi sera puni par dix ans de
fers.
iFamiglia Cristianaj.
K-ea ffUevaUetrm Mnite. —
Parmi les visiteurs que le pape a leçiis
au nouvel an il faut noter les chevaliers
de M^lle. Cet ordre, ou pour mieux dire,
la dernière ombre de cet ordre, se
compose de cadets de familles nobles,
vivant, dans une belle maison de la
via Condotti , à Rome», de la vie la
moins commune, la moins monastique
et la moins militaire qu’il soit possible
d'imaginer. Le dernier acte religieux,
accompli par ces moines pour rire, a
consisté à monter la garde à la porte
du Concile, dans un costume de l’autre monde. L’ordre de Malte est riche,
parceque la loi sur les corporations
ecclésiastiques ne l’a pas touché, et
c’est peut-être pour cela qu’aux jours
de fête nationale , les chevajiers déploient le drapeau italien
fld.j
ÎKcüue politique
Mtatte. — La Chambre, abandonnée
chaone jour par un nombre croissant
-de députés, poursuit, sans incidents dignes d’être notés, l’examen des divers
I budgets et ce ni de q<t@lq»«a projets de
‘ loi GQiuie;rnaii rinstSnetion publique.
L’bomme di jour, qui attire sur lui
l’atflintion, c'ist le 'géiiéTal Garftiâldi.
Solitaire à Cmrera, il n’avait que des
sarcasmes po^r l’ordre actuel de clioses;
il ne semblaildonner que des gages au
parti qui aspirait à tout renverser dans
l’état et dans a société. Sa présence à
Rome, désiréi par les uns et redoutée
par les autres,|les a tous étonnés. Ce que
c’est que de se voir de près : l’on se
comprend et j’on s’estime. La solitude
n’est pa» toujéurs bonne et profitable.
Ce qui céitain maintenant c’est que
Gartbaldi n’esi pins au service d’aucun
autre parti si ce n’est du grand parti libéral, italien, qui aspire à rendre notre
patrie forte el. prospère , et qui est,
comme lui, préoccupé de trouver les
moyens de la guérir des plaies que lui
avaient faites des gouvernements despotiques et égo'isles. Après sa visite au roi,
il a reçu celle de Minghetli président
des ministres et celle de Sella, Thomme
dont il importait sans doute tout spécialement à Garibaldi d’avoir l’avis sur ses
projets de canalisation du Tibre et d’assainissement de la Campagne romaine,
à cause de ses connaissances techniques,
comme ingénieur, et de son expérience
dans les questions financières. — Le
canal Garibaldi on Victor-Emmanuel
devrait avoir 30 chitomèlres de longueur, 150 mètres de largeur el dix mètres de profondeur au dessous du niveau
de la mer, de sorte que les eaux salées
se mêleraient à celles du Tibre, qui, Tamise italienne, ferait de Rome un port
de mer. — Mais n’oublions pas que ce
n’est là qu’un projet gigantesque, lequel
s’il est réalisable, exige l’énorme capital
de 100 à 120 millions.
Notre siècle, qui a déjà vu la réalisation du percement de l’isthme de Suez
el du tunnel du Mbnl-Cenis, ne voit rien
d’impossible au nouveau projet. Mais
ce qui pour le moment est bien propre à
réjouir tout vrai patriote italien c’est sinon le rapprochement des cœurs, l’entente de tous les patriotes el leur désir
de concourir à la prospéi ité de l’Italie,
c’est aussi de voir se lorlilier le grand
pai’li constitutionnel qui a fait l’ilalie et
qui est appelé à consolider l’œuvre commencée. L’altitude de Garibaldi à Rome,
sa modération, son bon sens, son patriotisme auront contribué à amener ce
résultat et à réaliser ce nouveau progrès.
M'rafce. — Les semaines se suivent
el ne se ressemblent pas. De ce côté
aussi, nous pouvons donner de meilleures
nouvelles a nos lecteurs. La discussion
des lois constituíionnelles qui ne semblait pas devoir aboutir dans l’Assemblée de Versailles à cause de l’égoïsme
des partis, prend une tournure satisfaisante. La république de nom el de fait,
l’est désormais de droit, et non seulement jusqu’en 1880 époque où les pouvoirs du president actuel Mac-Mahon
doivent expirer, mais d’une manière dé
fînititva, potn’ autant qu’on peut parler
dans ce ftas mondç, et «n France spécialement, d’un idode de gouvernement
définitif.— L’Assemblée, après avoir repoussé l’ordre du jour dera Laboulaie,
a adopté celui de M. Wallon dont le
sens est le même, mais à une seule voix
de majorité. Mais la glace était rompue,
et dans un vole subséquent tout le centre droit a approuvé un ordre du jour
du même député M. Wallon, d’après lequel le pouvoir du président de la république est reconnu, non pas comme un
pouvoir personnel, mais comme un pouvoir impersonnel, c’ésl-à-dire comme
pouvant se trouver et passer en d’autres
mains que dans celles du maréchal MacMahon. Or c’est là encore reconnaître la
République comme le régime actuel de
la France, c est là sortir des équivoques
dans lesquel.s on se travaillait sans succès depuis un an.
Ba^agtae. — Des rencontres sanglantes ont eu lieu entre les libéraux el
les carlistes; mais il n’y a pas eu encoi'e
de combat décisif.
AnffMerre. — La reine a ouvert
les Chambres législatives, la Chambre
des Lords el celle des Communes.
AVIS.
Malgré le très sincère désir que
cous en aurions, ¡1 nous sera impossible de mentionner au long tous les
journaux avec lesquels nous faisons
échange, si ce n’est lorsque nous leur
ferons quelque emprunt. Mais nous
voulons, au moins une fois, les indiquer en prévenant nos lecteurs d’Italie que le Bureau du Témoin se
charge volontiers de recevoir et de
transmettre des aboDiiemenis aux feuilles ci-après:
1. La Rivista Cristiana . L. 7 »
' 9. La Famiglia Cristiana » 3 »
'3. Il Cristiano Evangelico • 2 »
4. La Civiltà Evangelica » 3 50
5. La Semaine Religieuse » 8 j>
6. Le Témoignage . . î 10 •
7. L’Eglise Libre ... « 1 I 50
8. La Chambre Haute » 2 50
9. L’Ami de la Maison . • 2 •
10. Le Rayon de Soleil . » 2 »
11. Le Libérateur ... » 1 50
Prise chez M. le docteur Rostan, au
Périer, ou chez M. Weitzeckér pasteur
a la Tour, la Rivista Cristiana ne coûte
que Fr. 5
La Rédaction.
Erïiîst Robert, Gérant et Administrateur.
Pig-oerol, Impr. Chiantore et Mascarelli.