1
Année
iS
'I*“. '■
PRi;Ì WÁBONtíEMENT FAR AN
Uatie ... . li, 3
Tona Ui pays de l'Union
de ^*te
. . . ■ 9
On s*abotme :
(*our chez MM. Jsk
pastetiTB et lea Jil^raires de
Torre Feti ice.
Pottr Bureau ú'Áú
«>ü' ♦
N. 27.
On ou plnsiHors nnmAroa eép.
.. TÄs, d.innnilés avant ,1« '
‘ tage 10 oint ohaonn. '
Aononoas; ä5 oantiineapaf
I,es envoi) d'argent sa font p**T
-'■JjSiCTiiiii» stt» le-Bnr»arti À. Peif
>i6Îi?*ÎÎ' HÉ^fôSlyN
ainaii A Iji;Wt«ÇJon duTéJi^alit
P6»4rk^
'»ér¡
TlON.ndïM*,
WIsfritiotfiA»''
<=s
5P
ÉGHH OES VALLÉES VAÜDOISES
Îaraisssint chaque Vendredi
Faits «li. iivei’(¿moins, ACTert,, 8. Sinuarei (a vérité avec U charlti. &ru- iv, Jb
I. ■) .■ I l c n:'.'.;
fc'©. t - ■ :')
4 'Jtlillet — G^ll^àance. -;V.tÎnè ,recotiiniani^ll^ de ^Ur^qn aux éiudiâiits
eu ;<& 'j^ié^lre ti^éólugìquè,'
,-T Apnenoe. '
• T '
4 auillet
N®us donnons cette fois une
place inaccoutumée aux promotions dans nos établissements d’ins
truclion secondaire et supérieure;
elles résument et constatent dans
les classes inférieures et à mesure
que l’on monte plus haut, une
masse considérable de travail accompli et de difficultés vaincues.
Celui là seul qui retrouve dans
l’auditoire de l'Ecole de Florence
ceux qu’il a vus tout petits entrer pour la première fois dans
une école de quartier,'peut se
faire une idée du chemin parcouru ; comme il faut être; entièrement dénué de bon sens et d’équité, pour s’en aller déblatérant
contre notre collège, comme le
font même des vàudois, sôiis'^pfétexte qu’on n’en sort pas riche
haQifâiet* ou habile industi^,-l :
‘iry-apâr le rnbUjde
taiqes d’hommes, jeuppa.et
qui n’ont aucori ‘^dlavoSf
passé par lêcoïlége, mâirpèot-êtré
celui de ne pas avoir mieux prpr
fité de l’enseignement très varié
qui s’y donne; .'Il n’y a pas davantage, que nous sachions, une
élève de notre Pensionnat ou Ecole
supérieure de filles, qui déplore
le temps qu’elle y a passé et qui
voudrai l’avoir employé autrement. On ne fait des miracles ni
ici ni ailleurs, mais lorsque nos
professeurs et nos institutrices
ont le bonheur d’avoir des élèves
doués d’intelligence et de bonne
volonté, les fruits de leur travail
ne seront pas de beaucoup inférieurs à ceux dont se glorifient
dans d’autres pays les établissements pareils aux nôtres.,— N’oublions pas que sur les 163 élèves
inscrits sur les registres de nos
quatre instituts , environ'iPio ap.
■■Me:
'Í».
2
*■
-^210
■'ww'yijtK«.
artiennent à des familles d’agri'.(^Iteurs, pauvres pour' la-plupart,
que leur développement tout'^entiêir¿'dû se:,faitq,â.‘Péco.le et,9'ü’aY,ant ,,d’édiflé’f,j|^ ¿ fallu beaSiiPup
démolir. tient compte
des cas, ciTponsl^îcBs très exceptioüü'êlles ,^'Crïi' ïl|(";^*sera pas trop
impatient, on ne se plaindra pas,
sttrtout ^ n’^cusera pas imprudemméi® pot^e collège d’être un
meûbl*in utile. , ‘
pieu de nous l’avoir
jOn bénira
. Jt. :
dpnné.
iî£ ,Vi
I ■I.TTi
nous
II.
I^es promotions à La Tour
-V'îl'l tijijK J IO i ) 1 U. ’ • .Mil.. . .
lllfah aeq Îovj IvT'.î ‘ M...
lio ns ¡me se rn b I en t çtequ ç
onie plus intéressantes, lin public
ilfryax "f iîSsièt'e, l’on c'otnnfience à
Wièn’re Ijrèpisyt'dtes'dbanis bidn choisis,
ttteanjlrépB^ )«t bienodirifés ontété
lithographiés cl distribués .'» un grand
nombre de personnes. Le discours, auIt'eféiS prononcé par un “professeur
désigné d’ava'ntso, est remplacé par de
courtes allocuUonfeiqui présentent une
agréable yarfété. , ,
Le, fauteuil de la présidence était
ôïlèià’^é, bëlte'knriée, par Mr. l’aVocal
V'oliiv e« sa qualité de membre laïque
dénia Table Vaiidoise.
Le,chant bien connu de Sicitra in
man di Cristo, la lecture d’Ec'cles. xii,
et fa 'prière précédent la ‘féciure du
résultat des examens, faite successivejl^p par l’inspecteur de l’Ecole Suet parle directeur du collège,
^xanle-deiix élèves ont, suivi les
4^Hffs dans les cinq classes de TEcole
SWérienre et sur les .54-qui se sont
présentées aux examens^ 54 ont été
promues; les trois autres, ont été
coritrairites, pour des raisons des santé
dé fehvo.yer léui-s examens à plus tard.
Ddnc point d’écliouée; ce qui est
fort'rejoitissant et qui témoigne en
favfiui! des élèves aussi bien que des
instiii^’ices et des professeurs. Nous
ayons vu arriver à Fà-Taljle de liiprésidence un joli nombre d’élèvés qui
venaient y recevoir un prix pour avoir
atteint ou dépassé le chiffre de 90 centièmes et avoir été promues avec distinction, pendant que plusieurs autres
l’ont été avec pleine satisfaction.
Les neuf classes du Collège Vaudois
de Torre-Pellice ont compté, cette année, 68 élèves (et non 55 comme cela
a été imprimé par erreur) qui se sont
tous présentés aux- examens à l’exception de 5 qui sont actuellement à
Turin pour y soutenir les examens de
licence gymnasiale. Des 63-élèves eisâminés, 48 ont été promus, 13 ont des
exaflaens à refaire et deux seuls ont
échoué. Parmi les élèves promus 6 l’ont
été avec distinction et ont reçu un
prix, 14 l’ont été avec pleine satisfaction, 16 avec satisfaction et 12 ont
été simplement pnoraus.
Le,professeur Nicpolini dans un discours élégant et bien nourri, recommande aux étudiants les études littéraires, en s’ap^byaht de l’exemplé de
Galilée qui donnait un soin pif-rttolier
aux lettres, de Zanotti qui étudiàît encore la langue italienne lorsqu’il était
déjà fort avancé en âge, de Manzoni
qui déclare humblement être allé
fisciacquare in Arno i suoi poveri cenci
et de De Amicis qui ne dédaigne-pas
les études philologiques et mêmeyefles
du vocabulaire. L’orateur recbtmriàride
égalertient aux jeunes filles de l’Ecole
Supérieure les bonnes lectures à faire
pondant les vacances j sans qu’elles
aient à négliger les, travaux à l’aiguille,
et les humbles occupations domestiques qui donnent tant de charmé à
l’existence- Il leur cite, entr’aulres,
Feseraple dela chaste Pénélope, comme
celui des dames florentines qui ne dédaignaient pas de filer à la quenouille
et tout particuliérement celui d’Anne
qui savait préparer de ses mains un
beau vêlement de lin a son fils et
donner une excellente éducation à celui
qui devint l’un des plus grands personnages de l’ancienne alliance. 11 n’otiblia pas de leur citer aussi J’èxemplc
de la femme vertueiise si bien décrite
dans Ip liyre.des Proverbes (xxxi).
3
' Mtó'Etienne
,214.
r^A »NAAAArtAAAi VVV^iVVU>JM» • •■
Malan voudrait en sa
qualité de professeur de langue et littérature française, recommander aux
étudiants l’étude des branches qu’il
enseigne; mais il ne veut pas faire
une trop grande concurrence à son
collègue le professeur de littérature
italienne, et se borne h rappeler que
l’étude de la langue française n’est pas.
à dédaigner même en Italie. Si notre
collège, aioute-t.-M, a droità l’existence,
c’est à I^Evangilè qu’il le doit; c’est
l’Evangile qui lui donne son importance.
L’on ne saurait faire dans les lycées
de Pignerol, de Turin, ni même à Florence ou à Rome ce que l’on fait à
Torre-Pellice.
Nous avons besoin d’un établissement
qui prépare des ouvriers pour annoncer
l’Evangile à nos concitoyens, et, grâce
h Dieu, nous le possédons. Notre jeunesse Studieuse a reçu l’Evangile, elle
commence à l’<annoncer dans les environs. Qu’elle continue à répondre
de plus en plus ù l’attente do l’église
et* surtout à celle de Dieu qui nous
comble de nombreux bienfaits.
Mr. le professeur Tron Se lève à son
tour et se demande s’il ne devrait pas
parier grec, lui professeur de langue
et littérature grecque, puisque l’on
vient dl&ntendre successivement les
professeurs de langue et littérature
italienne et française s’exprimer chacun
dans la lânigue qu’il enseigne. Il parle
ilalièn pour être compris par Tout le
monde et nous dit, comme d’habitude,
de fort bonnes choses. Au revoir après
les vacances, dit-il à ceux qui retourneronl dans trois mois aux éludes.
Revenez plus“ forts et plus robustes
après le repos; revenez plus Courageux pour alfronter les fatigues -inséparables des fortes éludes; et vous
qui avez fait de liés bons examens
revenez avec la pensée qu’il est encore possible de faire mieux. Et vous
qui avez terminé les études et qui
allez reprendre le chemin de vos demeures, ou entreprendre une carrière,
souvenez-vous toujours d’être bons
vaudois. L’on disait antre-fois {la Nobla
LeyçOTi) que si quclqumn est bon, s’il ,
aime Jésus Christ, s’il crâint Dieu et
ne veut ni mentir, ni jurer, etc. H
est Widès et dig'ne de mourir. Que
l’on puisse dire de nos joufs que fi
quelqu’un porte le nom de Vaiidpjs
il doit aimer Jésus Christ „ craindre .
Dieu et s’abstenir du péché sous toutes
ses formes. sMur;,) n
Le. président: exhorieulesiéièye^, de
lqute.s íes classes à pe^pás ouí),ljé)’¡¡lqs
excellents conseils que leur ont dppnés,
les professeurs par des paroles venant
du cœur et qui sont le: ¡íanigagei de
l’expérience. , . i, ,
Mr. Vola exhorte en entre,,les ¿Qjdianls qui parlent pour Florenpe.A se
munir de ta licence lycéalo qu.i est
devenue maintenant un passeport,.nécessaire pour obtenir l’accès;g Ipufes
les cai’rières. Les personnes; PftÇRÂÇS
de cet utile document set;’opjt/jlf,qiénie
plus tard de rendre de ipréfçieuf,(Services à l’église. Comrne neù':e-<^oll,ége
traverse une crise d’enû,grqvi.^f§4çliculière par le fait des enncmi^q’il
a au dehors et au dedans, il.epf.tfíaútant plus necessaire que tous.ceux qqi
en sortent s’eu çunstitucntTé^jCÎé'fijdseurs en lionoivant folablisWiTigpt.qu
ils ont reçu éduçajion et ipslFU^Îififj.
Il n’esl pas nécessaire de di,fe que
les quatre f^ons discônçs que .p.óíís
avons entendus ont été accueillis pàV
de chaleureux npplhp(|ÎssenVen'lsV';
,L’on ne se scpaf.a[^¡qu*íiprés *ávoír
jdécidé que la jouç|]éi|i,SW
courant) serait çonp.cr6f^a,uné çqurse
à faire sur les nanips collinq^ {d'Angrogne. En effet des 5 h. du ijéálín
toute celle joyeuse bande, les ih.stitulrices cl l'es professeurs en ,Jô;le,, se
dirigeait vers les portes d’Angrogne
pour s’y ébattre â l’omhrç dès m'àgnifiqnes chalaignei'fí. Des „jçüx., des
chants, des rondes, une, prptp.epadc
aux Barioles, un repas ftmggl. |iuiè,dfi
nouveau des chants, di^s rpnges^ dès
jeux, et plus lard un iniér'qsspnt rpèil
de Mr. le professeur
programme de celle hcur{!usejpurpc.
Les promotions à l'écótóícíé iHééíogie
de Florence avaient eu lieu IdH®, célte
fois avec'la paiiicipatioti de tàuà les
étudiants, de quelques amis deT’éc'ûJe
et des membres du Conseil, A f’excbplion de M. Brochet, retenu en Si
-.V
f
4
cile, ou dans la Calabre par ses devoirs
de président du Comité d’évangélisaiion. Sur les dix élèves gui'ont suivi
les examens, quatre, savoir E Rivoir,
D Rével, V. Nolarbarlolo et V. Calabrese, ont terminé leur 3® année; dmæ,
savoir P. Girard et Et. Gril, ont été promus de 2® en 3®; trois, savoir E. Goslahel, Et. Richard et Jean Gay, l’ont
été dès maintenant en 2®; l’étudiant
Gelli auquel un deuil domestique n’a
pas permis de préparer suffisamment
l’examen d’hébreu, le subira à la rentrée. Un 7®étudiant, J Burgezzi, suisse
allemand, qui après les études préparatoires a suivi, pendant un sémeslre, les
cours de théologie à l’Üniversité de
Berlin et pendant un autre sémestre
ceuxde l’Université de Berlin, a pu, sur
la présentation des attestations deli-vrées par ces Universités, être inscrit
eOÉirae élève régulier de la seconde
uniiée.
Pas de discours, mais quelques simpleaalloculionsparles quelles lesmemnres du Conseil ont insisté auprès des
étudiants sur l’obligation qui leur est
imposée de ne négliger aucun des
moyens que la bonté de Dieu met à
leur portée pour qu’ils deviennent puissants dans l’Ecriture, c’est-à-dire les
comprenant et lés goûtant pour euxmêmes et capables de les expliquer clairement et éloquemment. St. Paul dont
ils devront, dans la prochaine année,
académique étudier la personne et le
ministère, leur est, dès maintenant,
proposé comme objet des leur éludes
particulières. Le vénéré docteur Stewart place sur la conscience et sur le
cœur de ces chers jeunes frères une
parole du grand Apôtre indiquant la
source où il a puisé sa force et son
indomptable courage. Je suis crucifié
avec Christ et je vis ; mais ce n’est
plus moi qui vis, mais c’est Christ qui
vit en moi. Gai. ii, 20. "
A VEcole latine de Pomaret les promotions ont eu lieu le même jour et
à quelques heures de distance de celles
du collège. Mais ici — par des causes
exceptionnelles, peu ou point de public pour les embellir. Seuls les parents de deux élèves et quelques per
%
sonnes du voisinage ont témoigné par
leur présence leur intérêt pour l’école.
Surles 2.3 élèves qui l’ont fréquentée
pendant l’année scolaire, (dont l’iin
était un externe admis à litre d’essai),
4 ont été promus de 3® en 4®, c’est-àdire .l’u collège, 4 l’ont été de 2® en 3®
et 6 de 1® en 2®; 2, y compris l’externe,
dont l’examen n’ont pu être appréciés
ont échoué; 2 ont deux examens, 7 en
ont un seul à refaire.
Ce résultat n'esl pas brillant, tant
s’en faut, et les professeurs qui ne sç
sont pas donné moins de peine que
l’année précédente, en ont été affligés
mais non surpris. Une invincible étourderie chez quelques-uns, une intelligence bornée chez un ou deux autres,
chez quelques-uns enfin la perspective
de ne p.as poursuivre la carrière des
éludes, expliquent suflisammenl la faiblesse des succès obtenus. Pour le dire
en passant, les parents des élèves devraient les encourager plus qu’il ne le
font et ne pas les prévenir longtemp.s
à l’avance du moment où il les relireronl de l’école ou du collège. Il est
possible aussi, et on doit le trouver
tout à fait naturel, que les examinateurs et les professeurs eux-mêmes ne
se sentent pas poussés à une indulgence excessive lorsqu’il s’agit d’élèves dont la conduite scülaire,a laissé
beaucoup à désirer. — Les bons, m6mc
les excellents élèves, n’ont pas fait defaut et les bons succès qu’ils ont obtenus ont pleinement justifié le travail des professeurs en même temps
qu’ils les ont réjouis et encouragés. —
Aux bons éléments que l’école latine
possède déjà sont venus s’ajoulpr dès
maintenant 3 nouveaux élèves qui
ont paru bien préparés. D’autres sont
annoncés pour la rentrée.
®om0ponbance .
Torre-Pellicc, 21 juin JSSl.
Très honoré Monsieur et frère,
Supposant que tout détail venant
de Léribé doive intéresser les lecteurs
de votre Journal et les amis de nos
5
.213
chers missionnaires Weitzecker, j’ai
pensé vous envoyer les pages suivantes, que vous voudrez bien insérer
dans le prochain n. du Témoin, si
c’est encore à temps.
Ag;réez, cher Monsieur, mes salutations respectueuses et dévouées
Mathilde Malan.
Lenbi!, 30 avril 1S8J.
....Notre correspondance avec
nos chers amis de La Tour n’a pas
été aussi active que je l’aurais ^oulu.
Nos journées sont toujours si remplies, que les soirées (le seul moment
de Iranquillilé) nous trouvent souvent
harassés de fatigue; grâces à Dieu, cependant nous nous portons bien, et
quoique plusieurs des choses qui, en
Europe, nous paraissent indispensables,
nous manquent ici, nous devons reconnaître que Dieu a été très bon pour
nous en permettant que nous nous
soyons si vile habitués â notre nouveau et trùs nouveau genre de vie.
Mais avant d’enlrei' d'ans quelques
détails sur notre vie africaine , laissezmoi vous remercier de tout mon
cœur de votre excellente idée d’avoir
fondé une petite société missionnaire.
C’est pour nous une grande source
de force et de courage de nous dire
que dans telle ville, dans tel village,
quelques ;amis se réunissent pour
travailler avec nous, que nous ne
sommes pas seuls à l’œuvre. J’aurais
voulu beaucoup plus tôt vous envoyer
quelques modèles ou dessins, mais
cela ne m’a pas été possible. Je vous
ai ainsi laissé“ le temps de faire quelques chemises ; nos braves chrétiennes les apprécient beaucoup et
elles sont loin d’en être toutes pourvues. Elles les portent quelque fois
en guise de 6/ousc, par dessus leur
ju|># ^'indienne. Il y a un vêtement
tris et très aimé et qui res
semble beaucoup aux tabliers que portent les enfants en Europe. Ici cela
lient lieu (dans la plupart des cas)
'de chemise, de corsage, et de robe
pour les petits.
Les femmes portent des jupes d’indienne, qu’elles garnissent volontiers
d’un melil biais, ou de quelques liesses. Quelques unes portent de grandes pélei'ines en coutil blanc qu’elles
agrafent sur l'épaule, tandis que
d’autres s’enyeloppeut, môme au gros
de l’éié, d’épaisses couvertures de Iqinc.
Elles ont sur la tête des mouchoirs
de colon,, aux couleurs voyant^', arrangés eu lurbi'ins. Nos femmes aiment
aussi beaucoup les labliers de couleur.
Une innovation à laquelle nous tiendrions beaucoup c’est-celle... du mouchoir de poche. On nous dit qu.’jon a
essayé, mais que cela ne prenid pas;
cependant nous voulons,essayer eiiporç,
Ce qui nous serait très utile ici ce
serait une provision de charpicyude
compresses et de bandes avec attaches
de diiférenles dimensions , ün-peu de
linge de fil, car mon mari a très
souvent des pansements a fairaiij^i
Quand le Témoin et pefiîTf
roni-ils dire comme un journal süteê;
Nous avons repu tels ou tels'-‘tieiis
pour l’Evangélisation et poiirOos Misp
sions! Ils abondent, mais éek
pas tout; ces œuvres ont beè#iû'dè
nos prièm, aussi les missioiinâfr'es
de la mission romande sont'üs'paTtiS
surabondamment fournis de toùt^ le
nécessaire. Non seulement les Vâllées,
mais Paris ont encore ‘ beaucoup à
apprendre de la Suissb &'‘cet égard.
C’est vraiment saison de
vous entretenir de nifrè' voyage.
Nous avons été sur le point d’en
entreprendre un autre la seiname
passée, mais l’état politique du disi^
trict de Léribé laissant encore beaucoup à désirer, mon mari a trouvé
qu’il valait mieux ne pas quitter la
station.
11 y avait conférence, on réimiou
des missionnaires il JUasstiîssf, à l’extrémité sud du LessoutOj Dans ces
sortes de synodes, qui durent une
semaine et où l’on est quelquefois de,
30 à 40, l’hospilalilé africaine, proverbiale a lieu de s’exercer. Tout le
monde loge chez le missionnaire, excepté ceux qui sont venus en wagon.
On improvise des chambres, on ,eni~
prunle de la vaisselle à ses plus proy
ches voisins (qui sont quelque fois k
6
-214 —
4 OU 5 heures de cheval), on tue un
bœul; enfin la maîtresse de maison
est appelée à faire de véritables prodiges. Nous avons beaucoup regretté
de ne pas pouvoir nous rendre à celte
conférence, mais nous avons eu une
compensation. C’est de pouvoir faire
une visite à Joël, chef des rebelles, comme on les appelle, par opposition aux Lmfaxix, qui ont accepté le gouvernement anglais et dont
le élief Jonathan, réside à Tlotse
Steigfits, à .'i milles d’ici. Joël nous
a bien reçus; mais mon mari enveri'a
des détails sur celle visite au Journal
des Missions. — Nous avons été J2
heures en selle ce jour-ht, aussi toutes
les courses à cheval vont me paraître
légères désormais! — Comme je vous
lé.disais. Dieu nous a accordé d’être
-bien, vite acclimatés et nous ne pouvap&jlui en être asse? reconnaissants.
Nolfé-rpaison est maintenant plus ou
rqoîps réparée dans les endroits qui
menaçaient ruine et nous y sommes
bien. iÇné bonne vieille pa'ienne qui
est , wtrée un jour pour voir celle
maison des blancs a fait celte exclaiUjation'- Oh! que s’est grand ! on dirait
unerpaisonde cannibales! Leurshultes
restent tout entières dans la moindre
do nos chambres européennes.
Toutes les maisons missionnaires
ont seulement un rez-de-chaussée, elles
sont couvertes de zinc ou de chaume
et nos parquets sont de terre mélangée
fl la même substance qui forme le
combustible du pays, c’est-è-dire, la
bouse de vache. Les femmes préparent une sorte de pâte qu’elles étendent soignensement avec leurs mains
et qui sèche dans le courant de la
journée. Ces sortes de parquets durent au moins quelques semaines.
Nous sommes maintenant sortis du
chaos des premiers temps. Tout dans
la maison n’est pas encore dans un
ordre parfait, car le missionnaire est
appelé à beaucoup servir les autres
et ù mettre lui même la main à tout,
sans attendre grand chose des autres.
Ainsi le matin, notre fillette dé 14
ans, notre seule aide-domestique à
pari,le garçon qui soigne les chevaux,
sait' parfaitement nous préparer la
polenta, mais il faut faire soi-même
ses chambres, soigner sa haase-coür,
et autres animaux, s’occuper de son
jardin, faire son dîner. Nous faisons
notre pain à la maison. C’est M"®
Cochet (fille d’un missionnaire, notre
interprète et maîtresse d’école de
Léribé) qui se charge de ce soin.
Mon mari a de son côté, ^ tous les
jours des consultations, très souvent
des dents à arracher, et il est en
train de se faire une très bonne réputation comme arracheur de dents....
il surveille les ouvriers, quand nous
pouvons nous en procurer, et travaille
avec eux pour leur enseigner, ou les
encourager. Nous pouvons nous procurer bien des choses au camp dé
Tlolsc, à une heure de cheval d’ici',
ce qui nous facilite notre installation,
mais vous chercheriez en vain des
choses de première nécessité, comme
des*mèches de lampe, du sucre blanc,
du beurre etc.
Nous avons été dans une position
particuliérement difficile à Léribé à
cause de la guerre. Le village eSt
détruit depuis longtemps et presque
tous nos chrétiens sont à Tlotse, au
Camp. C’est beau de les voir taire
cette longue course (les hommes à
cheval, les femmes à pied) pour venir
a.ssister au culte, le dimanche et même
le vendredi, jour de réunion.
Nous n’avons pas encore senti la
solitude proprement dite, car il y a
toujours des allants et des venants
et nous sommes trop occupés, et puis
nous évitons de penser à cette immense distance qui nous sépare de
tous nos amis. Continuez et ne vous
lassez pas de demander â Dieu de
nous soutenir cl de nous diriger. La
petite vérole ne fait pas de progrès
de nos côtés; cependant on est très
sévère dans eertains endroits.
On vous met en quarantaj^tf'.tpu
bien il faut passer par la furtïigatron.
Le Président anglais. Col. Clarke a
i’air très bon. Il a pu avec Lesotho,
débrouiller quelques écheyeaux bien
emmêlés. Veuillez .saluer les amis de
'Turin et des Vallées.
7
.215.
iyV\AA.>WvWV^i^
Les impressions de voyage
d’un touriste écossais.
J’ai un faible pour les lourisles; ils
oui une rare intrépidité. Un certain
G. B. B., en séjour à Torre-Pellice,
au mois' de Mai dernier, a adressé
coup sur coup deux lettres au journal
d’Edimburgle iScotsmair, pour le renseigner Sur « les Vaudois». Les Vaudois chez eux, dans l’intimité, —
c’est uïî sujet qui peut prêter à beaucoup d’observation, pourvu que l’on
.sache observer. Mai.s l’intrépidité, sans
le talent d’observation; vous fait coinnieUre les plus étranges bévues; et
c’est ce qui est arrivé au touriste G.
B. B.
!l s’étend tout d’àbord sur la beauté
pittoresque et luxuriante des Vallées
Vaudoîses, sur leur fertilité et leur
richesse. Ce ne sont partout que
moissons de mà'is, de froment et
d’orge, plantureux jardins, vignobles,
vergers, couvrant les plaines ondulées;
et les hauteurs sont revêtues d’épaisses
forêts. Poétique description qui vous
fait venir l’eau à la bouche. Quoi de
plus charmant, en effet,- que les Val.
lées Vaudoises, si elles étaient toutes
en plaines et en coteaux fertiles!
Reste à savoir si le touriste a vu
autre chose que la ligne du chemin
de fer de Bihbiana à Torre-Pellice,
et s’il n’a pas eu le tort de juger
d’après les apparences du plus beau
mois de l’année. Il est facile, en tout
cas, -d’expliquer le lyrisme de son
style; son but est clair: pourquoi s’intéresser, en Ajigleterre et en Ecosse,
à une population aussi favorisée du
ciel ?
Nous voici à Torre-Pellice, « ta forlere.sse des Vaudois. s Notre touriste
en fait une description alléchante;
ville prospère, de six mille habiianls;
délicieuse résidence d’été, confortable
hôte! de l’Ours; richesses botaniques;
belles prornenades sans fin, souriout le
long de l’Angrogne; incomparables
paysages; en particulier, «fameuses
truites.» Il revient deux fois sur le
chapitre des truites, et nous ne saurions le blâmer d’avoir apprécié ce
mets délicat; mais ses renseignements
sur la prospérité du village de La
Tour, sur le chiffre de la population,
sur les belles prornenades, ne brillent
nullement par leur exactitude.
rès la ville vient le tour des
habitants; les Vaudois sont essentiellement des petits propriétaires. Rien
de plus vrai; les grands propriétaires
sont excessivement rares, et â la rigueur il n’y en a pas même un seul;
car ce que, dans les lies Britaniques,
on appelle de ce nom, n’a absolument pas d’équivalent dans notre
langue. À part cette mention de^ la
petite propriété, noire loiirisle' senH
nie avoir pris à lâche de dire empeu
de mots le plus grand nombre de
sottises possible. À l’entendre, è’est
Cavour qui, en 1848, a brisé les
chaînes des Vaudois et a doté l’Halic
de la {liberté politique et religieuse.
Dés lors, la population Vaudoises est
entrée dahs la voie d’une grande'pid*
spérilé, laquelle a eu pdur consî^
quence une croissanlo émigration en
Amérique, et souriout â Nice et à
Cannes. Notre homme ne dit p,as un
mot de Marseille ; par'contre,, il ajoutc que la jeunesse Vaudoise émigre dans ces villes de Franee pour
y chercher la fortune ou quelque
misérable emploi, et qu’elle faib iJô
son mieux pour gagner quelques pe;lits sous. L’on voit, par ce s^cimen
de science historique et éconoinipuéj
que le bon sens n’a pas orné de ,ses
graces l’esprit de notre tourists, -hj
Il nous fait savoir ensuite qu’il a
assisté au culte du dimanche malin.
De sa place, il a jeté un regard d’aigle
sur le ministre et la congrégation,
et voici ce qu’il a vu. En entrant en
chaire, le ministre a tourné le dos
aux fidèles, pour faire Sa prière silencieuse; et, pendant la lecture de là
Bible, il a repassé le manuscrit de
son sermon, sermon plat et tf’èsmrdipaire. A l’issue du service; a eu lien
la collecte; quelques-uns ont donné
un sou, la plupart n’ont rieïi donné
du tout. El voilà!
Près du temple se trouve le Collège,
dont le but e^l dé préparer les jç|i
gens à la carrière pastorale ;,‘gtii
8
216
^4Ì ■ ■;'
■r f
«la théologie occupe-t-elle ime grande
place dans l’enseignement». Ne vous
ai-je pas dit que notre homme est
doué d’une intrépidité rare? Là où
il ne sait rien, il invente; et s’il n’a
pas inventé lui-même, il s’en rsl laissé
conter, ou bien il a compris tout de
travers ce qu’on lui a rapporté. L’on
peut 'Choisir entre ces diflui entes suppositions, car il n’y en a point qui
soit à son avantage; et le Scotsman
peut se flatter d’avoir été supérieurement renseigné Mais nouf»-ne sommes pas encore au bout. Le Collège
a près de 70 étudiants; notre touriste
n’en met que 50, qui «sont pour la
plupart de. pauvres hères, des lourdauds » (fiiere elodhoppers terme intraduisible); c’est l’ambition de leurs
parents qui les pousse vers la carrière
pastorale, tandis gu’ils seraient beau'COPP mieux qualifiés pour être de
simples artisans. Malheureusement,
dil-il, « les jeunes gens les mieux
doués émigrept ».
f '. nui.. (¡La sàiie 'aw prochain numéro).
Eeiluc foiUtquc
ttalie. — La Chambre des députés
a voté les budgets du ministère des
affaires étrangères et celui des recettes. Dans l’examen du budget des
affaires étrangères Crispí a fait une
charge à fond contre Mancini el sa
politique. 11 lui a reproché de manquer
de clairvoyance et d’énergie dans nos
relations avec la France et sa tendehce envahissante au Maroc, comme
précédemment à Tunisi. Bientôt on
en èst venu aux plus grossières et
plus blessantes personalilés; ce qui
esl devenu beaucoup trop de mode
de la part de quelques-uns de nos
fort peu honorables représentants de
là nation.
Quoique le programnîe de la Chambre soit loin d’être épuisé, puisqu’on
n’a pas abordé la loi communale et
provinciale ni celle dos chemins de
fer, les députés parlent les uns après
les auti'es, fuyant les grandes chaleurs,
eÿn 'doute qu’il y ait encore à
e Je’nombre légal pour que les
dÜfbérations soient valides.
La reine Marguerite, est arrivée à
Turin avec le prince de Naples et le
roi Humbert ne va pas larder à venir
la rejoindre pour l’accompagner à
Moma.
Le gouvernement prend sur les frontières de France, et dans les ports
de mer, des mesures préventives contre le choléra; dans toutes les parties
de l’Italie la santé publique esl excellente; toutefois les précautions hygiéniques ne sont pas superflues.
Quelques cas isolés survenus à: Venlimiglia et à Saluces ont eu lieu sur
deux personnes venues de Toulon.
Les cas dont les journaux ont parlé,
comme survenus à Sam Rémo et à
Como sont démentis.
La grève des moissonneurs continue
dans Ta Vénitie, et c’est à des conditions très onéreures qu’on parvient
à la faire cesser dans quelques localités. -!■
Meranve, — Le choléra sporadique
et asiatique s’est étendu de Toulon
aux environs de celte ville et à Marseille. La première cause en est attribuée à l’imprudence quèi l’on a
commise en laissant entrer le navire
la Sarlhe, sans procéder aux désinfections nécessaires; la seconde à
l’état très insalubre de Toulon, où
dans une "partie de la ville l’on rilanque de tout ce qui est indispensable
pour maintenir la propreté. > ’
Des précautions sont prises à Fréjus,
à Cannes, à Nice, à Lyon et à Paris
même.
Le traité de Tient-Sin est déjà violé
parles Chinois. Réparation est demandé. Mais il' faudra pi'obabienient
recourir de nouveau aux armes. C’est
le danger de ces conquêtes lointaines.
Le Tonkin, la Chine et la Gochinchinc
seront encore longtemps la cause de
soucis cl de grandes dépenses pour
la France. C’est au Tonkm qu’on doit
le eholéra, en attendant autre chose
plus tard. ■ '
— La conférence an
sujet de l’Egypte esl réunie sur les
bases accordées avec la France.
ErnesÏ Roceut, Gérant et AdminiUrateur.
Pignerol, Imprini. Chiantore et Mascarelli.