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année
Juillet 1866.
N.o 1.
L’ÉCHO DES VALLEES
—( NOUVELLE SÉRIE )—
Que toutes les choses qui sont véritables... occupent
vos pensées — ( Fhilippiens., IV. 8. )
SOMMAIRE — Inslruclion et Education. Le Collège et l'assimilation-— Adresses
du Synode. — Le Synode et les Députations étrangères. — Nouvelles locales.
INSTRUCTION ET EDUCATION
LE COLLEGE ET L’ASSIMIL.LTION
Le but de notre College n’est pas d’apprendre à notre jeunesse à gaaigner, comme disaient les Normands, mais à la
former aux études classiques nécessaires aux futurs avocats,
médecins et ministres de l’Evangile.
Sous ce rapport notre Collège répond suflisamment à nos
besoins, comme l’expérience l'a prouvé et le prouve tous
les jours. Cependant ici encore on entend quelquefois si non
une plainte du moins un regret que notre établissement ne
soit pas assimilé à ceux de l’État. On verrait dans cette mesure l’avantage d’une augmentation dans le nombre des élèves et d’une plus grande facilité d’admission à l’Université.
Je doute que par là nous puissions attirer beaucoup de nos
compatriotes catholiques, car ils trouvent bien plus commodément et plus économiquement à leur portée des collèges
qui leur offrent toutes les facilités qu’ils peuvent désirer, et
quant à nos correligionnaires il y aurait pour eux peu de
(*) Voyez Nouvelles locales.
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chose à gagner à celte assimilation. Le seul avantage qu’ils
auraient c’est que sur la présentation cTun certificat constatant qu'ils ont achevé leurs études dans un gymnase et
Lycée pareggiati ils verront s’ouvrir sans difficulté aucune
les portes de LUniversité , au lieu que dans les circonstances
actuelles ils doivent passer par la cérémonie quelque peu
désagréable d’un examen plus ou moins sévère et coiUeux.
Mais cet obstacle n’est pas insurmontable comme l’expérience
l’a déjà prouvé. Nos jeunes gens ne se sont pas trouvés trop
inférieurs à leurs nouveaux condisciples de l’Université ; ils
ont pu suivre les cours aussi facilement qu’eux et plus d’une
fois même ils leur ont été utiles par les notes qu’ils savaient
prendre aux leçons.
On peut donc laisser à notre Collège sa marche indépendante ; ceci est un avantage réel et un objet de noble ambition tout autant que l’indépendance et l’unité de l’Italie. Si
d’ailleurs il faut à nos jeunes gens un peu plus d’effort, un
peu plus d’ardeur pour l’étude, ce sera tout à leur profit et
ils pourront dire avec satisfaction qu’ils se sont frayé le chemin à la victoire à la pointe de l’épée. Le Synode a donc eu
raison de réserver au Collège son autonomie , et je ne pense
pas qu’il y ait lieu de revenir de cette décision.
D’autant moins que le but essentiel du ^Collège ne comporterait pas cette assimilation. Il est destiné en effet à former
surtout des ministres de l’Evangile. C’est ce que prouve évidemment l’origine même du Collège. Il n’est en effet que le
développement de notre ancienne école latine, par laquelle
ont passé et devaient passer tous nos pasteurs avant de pouvoir achever leurs études dans les Académies étrangères.
L’établissement de cette école a été une des premières préoccupations de notre Eglise après la glorieuse rentrée. Un
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Synode tenu aux Goppiers en 1692 décréta l’établissement d’
une école latine et italienne ou école générale , afin que les jeunes gens qui montreraient de bonnes dispositions pussent y
faire leurs premières études et se préparer à suivre à l’étranger les études pour le ministère évangélique , et nos pères
pourvurent môme au local et au traitement du maître pendant d’assez longues années.
Or en 1829 le Docteur Gilly disait dans un projet présenté
à l’approbation des 13 Pasteurs Vaudois réunis à S.‘® Marguerite : « Je me propose de donner à l’école latine une étendue telle qu’elle puisse former des pasteurs et des régents ».
Trois professeurs devaient sulTirc pour cela ; aujourd’hui le
nombre s’élève à douze , sans compter trois aides instituteurs. Je comprends dans le nombre le personnel enseignant
de l’école normale , qui a été détachée du projet primitif pour
ne laisser au Gollége que l’autre partie du projet, il va sans
dire aussi que je considère la faculté de théologie comme
faisant un tout avec notre Gollége.
En 1832, époque où l’on avait pu commencer à réaliser
une partie du projet du D.’’ Gilly, celui-ci écrivait dans une
correspondance particulière ces propres termes : Le cours de
religion est celui qui m’intéresse spécialement ; et c’est en vérité le
but principal de la fondation. Aussi nous savons combien il fut
heureux le jour où il put voir la réalisation complète de son
plan dans la fondation de la faculté de théologie. G’était le
couronnement de l’œuvre poursuivie pendant plus de 23 ans
avec une sollicitude et une bienveillance remarquables.
Pourquoi encore tant d’autres bienfaiteurs se sont intéressés
à notre Gollége? N’est-ce pas le sentiment qu’ils travaillent
par ce moyen à l’œuvre d’évangélisation dans notre patrie?
Aurions nous les bourses Burgess, les bourses Campbell et
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tant d’autres ressources si notre Collège était une simple école
industrielle? Mais parceque le Collège est une œuvre de l’Eglise Vaudoise nous avons la sympathie de tous nos amis
chrétiens à l’étranger, et c’est aussi comme voulant travailler
nous mêmes à l’établissement du règne de Christ que nous
nous présentons à eux pour en avoir des secours matériels.
Nous ne faisons pas valoir auprès d’eux l’idée de nationalité ;
nous voulons être , et on nous considère non comme peuple
mais comme Eglise. Aussi sommes nous sans crainte pour
l’avenir du Collège , parceque si certaines ressources internes
venaient à manquer , nous trouverions le moyen de les remplacer aussi longtemps que nous pourrons dire que notre Collège est avant tout un établissement ecclésiastique.
Pour moi, s’il m’est permis de le dire, j’avoue que je me
sens plus à mon aise en envisageant les choses à ce point
de vue , par la raison qu’étant ministre de l’Evangile, je me
consolerais difficilement d’occuper une place qui n’aurait aucun rapport à l’Eglise ; mais du moment que le Collège est
une de ses œuvres, ma position devient plus nette , plus rationnelle , et je puis me dire que tous ceux qui sont chargés
de prêcher l’Evangile n’ont pas les mêmes fonctions dans
l’Eglise. Toutes les pierres dans un édifice ne sont pas sur la
façade ; toutes ont cependant leur utilité dans la structure
de l’édifice entier.
Une Eglise ne peut pas se passer d’une école de théologie,
nous disait un frère étranger à notre dernier Synode. C’est
ce que notre Eglise a senti aussi depuis longtemps, et voilà
la raison d’être du Collège. Je suis donc plus ou moins directement employé au service de l’Eglise, et comme tel j’
assiste de droit d’après notre constitution ecclésiastique
à toutes nôtres assemblées synodales. Je ne crois pas avoir
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altéré mon caractère de ministre de l’Evangile en me chargeant d’un enseignement ; ne fut ce que l’enseignement de
la grammaire et de l’arithmétique. S’il en était autrement je
me serais déjà consacré d’une manière plus directe à l’œuvre
du ministère, d’autant plus qu’il y a peu de satisfaction à
répéter tous les jours de l’année que deux et deux font quatre , ou que le sujet de tout verbe à un mode personnel se
met en latin au nominatif, sans en excepter même tœdel me,
ce qui en bon français signifie ; l’ennui me prend. Mais qu’importe l’aridité de notre enseignement? Nous ne voulons pas
nous plaindre des ennuis de ce travail un peu monotone ;
nous savons que c’est le lot réservé h l’humanité de devoir
gagner son pain à la sueur de .son front.
Faisons notre devoir avec joie et avec une bonne conscience et tous les postes où l’on veut servir le .Seigneur sont
également bons pour nous. Ainsi le cœur à l’ouvrage et tout
ira bien....
LE SYNODE ET LES DÉPUTATIONS ÉTRANGÈRES/
Nous venons remplir l’engagement pris dans notre avant-dernier numéro , d’entretenir nos lecteurs de la réception par le Synode des députations étrangères. Un intérêt toujours nouveau s’attache d’année en
année à cet échange de bons rapports entre Egli.ses marchant sous la
bannière de notre divin chef Jésus Christ ; chacun sent instinctivement
qu’il y a là non pas un acheminement vers une unité factice et extérieure , mais un progrès incessant vers l’unité spirituelle et visible
des membres du Corps de Christ.
Un autre caractère de celte unité réelle c’est qu’elle s’accomplit dans
la diversité; et en efl'et ce qui contribue en grande partie à rendre
attrayantes ces séances de réception , c’est que rien n’est plus éloigné
(*) Voir le Cample-Rendu. Il se trouve chez le gérant de V£cho au prix de 20 c.
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de la monotonie ; des chrétiens de nationalités fort diverses et d’une
•individualité prononcée ne sauraient toucher tous la même corde ni
tourner l’un après l’autre dans le même cercle.
Il y a autre chose ; il y a pour nous avantage à étudier l’impression que notre Eglise produit sur des frères venus du dehors et capables par conséquent de nous juger , sinon en parfaite connaissance
de cause , du moins avec impartialité et avec affection. Qu’on ne soit
pas surpris de ce que nous associons ces deux idées : celui-là n’est
pas impartial qui n’aime pas ou qui se retranche dans l’indifférence.
Somme toute , nous pouvons bien affirmer que les honorables députés fraternellement accueillis par le Synode ont emporté de nous une
opinion favorable. Nous n’insisterons pourtant pas plus qu’il ne faut
sur ce côté tout personnel de la question. Ce qui importe bien plus,
c’est l’instruction que nous pouvons retirer des paroles qu’on nous a
adressées.
M"" Bridel , député de l’Eglise Libre du Canton de Vaud , a exprimé
sa joie et sa satisfaction de se trouver au sein d’une Eglise Chrétienne , d’une Eglise de libres adhérents , comme 'celle dont il apportait
le salut, en un mot d’une Eglise des volontaires de Jésus Christ, où
une discijiline et une organisation presbytériennes forment le boulevard de r ordre et de la liberté. — Oui, c’est bien ce que nous entendons être , et ce que nous sommes déjà en partie, par la bonté
de Dieu. En fait d’organisation surtout , il nous reste bien peu de
chose à désirer ; « notre constitution qui, comme toute œuvre hu• maille, a ses imperfections, nous a cependant toujours paru assez
» large pour que la liberté chrétienne pût s’exercer dans l’ordre qu’
» elle établit (1) » ; déjà la Congrégation évangélique de Florence en
a conçu une opinion assez favorable pour en faire librement la base
de son organisation , et son exemple sera peutrêtre imité.
Bien plus , l’esprit de notre Constitution , et des Réglements qui en
découlent, est un esprit de libre adhésion , de profession individuelle
et volontaire de la foi chrétienne; et M'' Bridel a bien raison de nous
assimiler sur ce point à l’Eglise qu’il est venu représenter. C’est par
là que nous fournirons une nouvelle carrière , ou. pour parler avec
l’honorable député , c’est là que se révèle le privilège de notre Eglise
de se renouveler dans ses formes , dans sa marche et dans son activité , et d’être ainsi à la fois vieille et jeune.
(1; Voir plus bas la Lettre du Bureau du Synode îi la Congrégation de Florence-
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Le Lut de M'' Bridel ii’était pourtant fias de parler de nous , mais de
nous faire connaître , dans ses traits principaux, l’Eççlise à laquelle il
appartient (1). Il nous a tout d’abord montré que l’Eglise Libre avec
ses quatre mille membres inscrits se suffisait à elle-même. — Des 42
Eglises qui la composent, quelques unes , il est vrai , doivent être
portées sur le cœur et sur les bras des autres; il en est aussi qui ne
fournissent à la caisse que 300 francs , 800 fr., tandis que d’autres y
versent de 8 à 10 mille fr. Mais en mettant toutes leurs ressources
en commun , ces églises , dix ans après leur fondation , recueillaient
déjà 100 mille fr. et aujourd’hui en recueillent 160 mille. Telle Eglise
de montagne ne donnait d’abord que 50 fr., d’année en année elle est
venue à verser 800 fr. — « Qu’on ne craigne donc [jas de mettre les
» chrétiens sérieusement eu face de leurs devoirs , car Ion touche une
» corde qui vibre »... — Qu’avons nous à opposer à de tels résultats?
Bien peu de chose. Nos Eglises doivent apprendre à donner ; sous ce
rapport leur éducation est encore à faire , et l’honorable député ne
s’est point fait faute de le relever. — • J’ai été, dit il, je l’avoue,
» péniblement frappé de la faible proportion de leurs dons ; et je mets
• ceci tout particulièrement sur la conscience de vos pasteurs. L’ar» gent fait beaucoup de mal à gui le garde et beaucoup de bien à qui le
■» donne; d’ailleurs c’est selon ce qu’on a qu’on est agréable à Dieu,
« et non selon ce qu’on n’a pas ». Espérons que nos Eglises, selon
le vœu du Synode , s’occuperont sans retard à combler cette regrettable lacune en instituant des souscriptions volontaires et régulières.
L’on verra que notre profonde pauvreté peut se répandre en richesses par
une prompte libéralité ( ii. Cor. vu. 2. ).
Le Synode , par l’organe de son Président, a déclaré à notre frère de
TEglise Libre , qu’il acceptait l’exemple et le conseil de faire des entreprises insensées aux yeux de la chair : — « l’Eglise Vaudoise, tout
• antique qu’elle est, ouvrira les yeux sur les jeunes Eglises ; elle
« apprendra d’elles bien des choses qu’elle ignore, car, en fait, ce
• sont les jeunes qui sont les plus anciens, parcequ’ils,ont toute notre
» expérience plus quelque chose qui leur appartient en propre ». —
Nous n’en finirions pas avec les excellentes choses que M'’ Bridel a
semées à pleines mains dans son discours, n’était la nécessité 4e
nous restreindre.
(1 ) Voir le Kmn- de juin.
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M' Roger Hollará nous a apporté de la part des Eglises de rUnion
les salutations les plus cordiales et les plus fraternelles. 11 s’est plu à
relever ce que ces Eglises ont de commun avec l’Eglise Vaudoise et
ce en quoi elles diffèrent. Parmi les liens qui les unissent, il en est
un , la langue , qui est bien délicat et bien fugitif ; et le Président a
excité Philarité de l'Assemblée lorsqu’il a dit à JP Hollará : » Dites à
• vos frères que s’ils veulent encore nous entendre parler français ;
• ils viennent vite, car le français s’en va». Nous n’eussions pas osé
soutenir qu’il n’y eût dans ces mots une petite malice ; mais nous avons
été rassurés par la phrase suivante : • Les Vaudois sont Italiens; ils
• veulent l’être par la langue comme ils le sont par le cœur ! ».
Mais plus que la langue, ce qui nous unit aux Eglises Evangéliques
de France c’est que nous lisons la même Bible et que nous nous nourrissons de la même littérature religieuse , la seule en effet qui nous
soit généralement accessible. Enfin , si nous creusons plus avant, nous
ne tarderons pas á découvrir une ressemblance plus intime : « Comme
» nous, — dit M'’ Hollará, — vous êtes une Eglise libre ; pas plus que
• nous vous ne voulez de l’indifférence d’en haut qui se nomme l'E» tat , ni de l’indifférence d’en bas qui se nomme la multitude ».—
Ceci, soit dit en passant, n’est peut-être pas, chez nous, du goût de
tout le monde. Tant pis! Nous ne sommes pas, quant à nous, de ceux
qui, avec un imperturbable aplomb , définissent l’Eglise Vaudoise une
Eglise Nationale , et nous croirions perdre notre temps à réfuter une
assertion pareille qui du reste est l’innocence même. Mais la tendresse
de plusieurs pour l’Eglise-multitude ! Le Synode a beau voter un Réglement pour la Paroisse qui fait table rase des Eglises-omnibus , la
Constitution a beau ne reconnaître pour membres de l’Eglise que de
libres professants , l’on aura de la peine à ne plus vouloir marcher
avec tout le monde , ce qui , dans la pratique , aboutit à se laisser
traîner à la remorque par tout le monde.
Nous comprenons aisément qu'au temps où nous étions parqués dans
nos montagnes, et où , par conséquent, nous avions une existence
propre de peuplade ou de clan , tout ce que nous possédions d’aptitude pour la vie civile et politique se consumait sur place, dans le
domaine de l’Eglise ; nous étions forcément alors une Eglise de multitude ; l’Eglise et la population c’était tout un 1 II n’en est plus ainsi
aujourd’hui : qu’on le veuille ou non , si l’on naît Vaudois , on n’est
point, par cette naissance là, membre de l’Eglise Vaudoise ; et « en
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» face de la multitude indifférente et de naissance et de profession »,
ce que nous avons le droit et le devoir de demander, c’est une profession libre. Sur ce terrain , tout équivoque entretenu par le mode
d’admission des Cathécumènes généralement usité , ne peut être que
fatal à l’Eglise.
Voyons maintenant avec M'" Hollard en quoi nous différons. « Vous
» êtes , a-t-il dit, une ancienne Eglise ; vous avez de plus que nous
• un terrain historique. On nous accuse de mépriser ce privilège ;
» loin de là ! 11 nous en a coûté de quitter l’édifice qui a plusieurs
• siècles ! L’autre jour, du haut de Castelluzzo je voyais s’élever de
>' loin en loin les clochers de vos temples : j’avais le cœur très-bar» bouillé , je vous assure , et je me suis dit : — Qu’ils sont heureux
• ceux qui , sur le terrain de la liberté , peuvent se réunir dans les
» temples de leurs pères ! — Enfin , vous avez de plus que nous l’I» talie et vous la portez sur le cœur , ainsi que me l’a démontré cette
• consécration si belle, si émouvante , si dramatique, si j’ose ainsi
» m’exprimer. Oui , vous aimez l’Italie pour elle-même et non pour
• vous«. [Applaudissements)
Notre excellent ami le Rév.’’ Docteur Stewart a une manière toute
à lui de haranguer le Synode. 11 n’est point satisfait qu’il n’ait donné
des preuves toujours nouvelles de dévouement. Un jour il procurait
à notre Ecole de Théologie ce que M.’" Bridel a plaisamment appelé le
Pra-du-Tour Salviati ; une autre fois il apportait un don considérable
de 1000 livres sterlings de M.™® Campbell pour former des bourses au
Collège ; une troisième fois il assurait à l’œuvre d’Evangélisation un
avantage infini par l’extinction de la dette du palais Salviati et des
Ecoles de Livourne ; aujourd’hui il offre un nouveau bâtiment pour
l’Ecole latine du Pomaret et une nouvelle Ecole enfantine pour la station de Livourne. • Ce sont, dit-il, deux cadeaux que je fais en ce
» moment à l’Eglise Vaudoise ».
On est embarassé de répondre dignement à de telles péroraisons ;
mais notre Président s’en est tiré comme il sait s’en tirer ; « Docteur
• Stewart, cher et noble ami, nous ne savons plus que vous dire!
» la tâche du Président devrait se borner désormais à descendre de
» son fauteuil, a vous embrasser sur les deux joues et à passer à un
» autre » {hilarité et applaudissements).
M*' Jaulmes-Cook s’est inspiré de l’importance des Ecoles du Dimanche : » En vue de la grande et belle œuvre que vous avez devant
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« vous, il faut que tous vos enfants deviennent vigoureux au point
• de vue moral et forment un corps d’élite.... Or ce n’est que dans
» les Ecoles du Dimanche qu’ils trouvent un culte à leur portée, qu’ils
» peuvent comprendre et se nourrir , tandis que dans les temples leur
» idéal religieux consiste souvent à ne point bouger. Ensuite c’est par
« ce moyen que l’on met à profit toute la vie , toute la puissance de
» l’Eglise , et qu’on la crée pour ainsi dire. Enfin , ces Ecoles doi
» vent être attrayantes; si les enfants n’y viennent pas, c’est une
» preuve qu’on les ennuye ».... 11 termine en citant un mot très-simple, mais très-profond d’un propriétaire qui obtenait de fort beaux
résultats dans l’élève des troupeaux; à qui lui demandait comment il
s’y prenait pour réussir si bien , il répondit ; « En prenant soin de
B mes agneaux » ( applaudissements ].
Le Président à son tour a insisté sur l’importance des Ecoles du
Dimanche pour former de bons prédicateurs. « Que les pasteurs, a» t-il dit, qui veulent apprendre à faire des sermons écoutés , com
* mencent par de petites écoles du Dimanche soigneusement faites ;
>1 c’est la meilleure préparation au discours de la chaire. Quant à
» moi, disait-il encore au milieu de l’hilarité croissante de l’Assem» blée, je ne crois pas aux Ecoles du Dimanche ennuyeuses; je crois
« aux pasteurs ennuyeux , aux sermons ennuyeux , aux moniteurs en» nuyeux , je crois moins aux monitrices ennuyeuses ».
M'' Frédéric Hamilton avait remis précédemment à la présidence la
lettre adressée au Synode par la Congrégation évangélique de Florence.
Nous avons dit déjà ce qu’était en substance cette adresse. Le Synode
a été heureux des témoignages d’affection et de confiance que par ce
document on lui a fait parvenir ; on y trouve en effet une attestation
catégorique que l’Eglise Vaudoise a fait annoncer l’Evangile dans toute
sa pureté, sans aucun esprit sectaire. Voici le passage en son entier;
« La Chiesa Valdese ha solennemente ed alla unanimità dichiarato
» ne’ suoi sinodi di far l’opera di evangelizzazione in Italia, solo per
» chiamare anime a Cristo , e non mai per ingrandire sè stessa, o
» imporre alle Congregazioni che sorgessero dalla evangelizzazione la
» sua forma ecclesiastica. Questa determinazione , che onora la Chiesa
Il Valdese, è stata cosi scrupolosamente eseguita da tutti coloro, che
» la Commissione di Evangelizzazione ha mandati in Firenze, che noi
* ci sentiamo obbligati a rendergliene testimonianza. Il primo bisogno
• che noi sentiamo è quello di rendere ben sentite grazie alla Chiesa
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» Valdese , per il beneficio che essa ci ha fallo , facendoci annunciare
• il Vangelo in tutta la sua purità , senza nessuno spirito settario. La
» Chiesa Valdese con quest’ atto ha fatto in noi Italiani la sua cristiana
• vendetta ; i padri nostri perseguitarono crudelmente i padri vostri ;
» e voi ci avete invece portato il più gran dono possibile , portandoci
. r Evangelo di Cristo, potenza di Dio a salute ad ogni credente »...
Cela double le prix de la déclaration des 80 signataires de vouloir
s’organiser sur la base de la Constitution de notre Eglise. Ce n’est sans
doute encore qu’un essai , nous a dit M Hamilton ; • mais je ne doute
» pas qu’on ne se range bientôt à accepter définitivement la consli» tution proposée .... Depuis quelque temps en effet nous sentons le
» besoin , non pas d’échapper à la surveillance de la Commission d’E» vangélisation , mais d’accomplir un devoir chrétien; nous ne vou» Ions plus être de simples auditeurs , mais des membres de l’Eglise,
» s’occupant d’une manière active de ses intérêts matériels et spiri» tuels ».
Pour atteindre ce but, il faut nécessairement que la nouvelle Eglise
achève son émancipation en se suffisant à elle-même ; et l’honorable
député n’a pas manqué de le dire. Mais en toutes choses il faut que
les positions soient franches ; or nous ne réussissons guère à comprendre comment on pourra se constituer définilivement, si d’une part
on devra encore , pour un temps plus ou moins long, dépendre financièrement de la Commission d’Evangélisation. Selon nous , la période
de gestation n’est point encore à son terme ; aussi longtemps que la
nouvelle Eglise sera, en tout ou en partie , sous tutelle , elle n’est
point encore majeure. — Nous n’avons du reste aucune réserve à faire
à la réponse du Président que nous allons citer en son entier.
« Cher ami M'' Hamilton , les ouvertures et les communications fra
• ternelles que vous nous avez faites n'ont rien que de très-propre
• à nous réjouir. Ce nom de Chiesa Evangelica di Firenze, cela sonne
» agréablement, cela fait du bien et donne à espérer. Quand nous
» songeons au vaudoisisme dont nous sommes accusés, il est doux de
• recevoir le témoignage que nous n’avons pas travaillé dans un esprit
» de secte. Nous accueillons fraternellement le député de l’Eglise Evan» gélique de Florence ; oui, elle est d’ores et déjà une Eglise Evangé
• lique à laquelle nous envoyons les salutations les plus cordiales,
» Sera-t-elle une Eglise Vaudoise ? Il ne m’appartient pas de le pro► mettre ; mais c’est avec la plus vive sympathie que nous nous pré-
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• occuperons de sa position. Et qui sait si un jour nous n’aurons pas
» de Florence des députés qui viendront nous donner à la fois l’exemple
» du beau langage et des bonnes œuvres ! » ( apptaudissements ).
Cette séance extraordinaire nous semble bien justifler ce que nous
avons dit en commençant. Nous y avons reçu des conseils , des encouragements , des témoignages bien précieux , dont le souvenir, nous
osons l’espérer, ne s’effacera point.
Nous croyons faire chose agréable à nos lecteurs , en insérant ci-après deux Adresses qui n'ont pu trouver place dans
le Compte-Rendu du Synode.
I.
LE SYNODE DE L’EGLISE EVANGELIQUE
DES VALLÉES DU PIEMONT
Aux Conducteurs et aux membres de l’Eglise Evangélique
de X en Espagne.
Bien aimés Frères en Jésus Christ!
Le Synode de l’Eglise Evangélique des Vallées du Piémont, réuni
récemment à Torre-Pellice , a reçu avec joie le message de fraternelle
affection que vous lui avez envoyé par notre frère M.’’ le pasteur Bridel,
de Lausanne. Il a entendu avec le plus vif intérêt les détails qui lui
ont été donnés sur votre état, vos travaux et vos épreuves , et il a
chargé son Bureau de vous faire parvenir l’expression de sa sympathie
et de son affection fraternelle.
L’Eglise Evangélique d’Italie a connu par une longue et douloureuse
expérience l’oppression dont vous souffrez présentement. Pendant des
siècles elle a vu se déchaîner contre elle la haine ¡et les persécutions
des ennemis de l’Evangile. Il y a peu d’années encore, ses membres ,
privés même de leurs droits civils , étaient traités comme des parias
dans leur propre patrie. Mais le jour de la délivrance a lui, et maintenant , libres citoyens d’un pays libre , ils peuvent, non seulement
servir Dieu selon sa Parole et leur conscience , mais encore répandre
et prêcher publiquement la bonne nouvelle du salut dans l’Italie presque toute entière.
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Pour vous frères bien-aimés qui gémissez encore sous l’oppression,
et qui pour servir Jésus-Christ et faire connaître à vos compatriotes
son nom adorable, êtes contraints de vous cacher comme pour une
mauvaise œuvre , prenez courage. Que l’exemple de ce que Dteu a
fait pour notre Eglise Evangélique d’Italie vous soit comme une promesse et un gage des jours qu’il fera luire pour vous.
Nous en avons la confiance , votre belle et noble Espagne verra bientôt ces jours désirés , et avec vous nous nous efforçons d’en hâter la
venue par nos prières.
Que Dieu vous prépare , ainsi que tous les frères de votre patrie,
pour la grande et glorieuse tâche qu’il vous réserve. Qu’il vous donne
toujours davantage le courage et la patience dont vous avez besoin ,
et en même temps qu’il vous rempiisse de joie de ce qu’ii vous a été
donné gratuitement par rapport à Christ , non seulement de croire en Lui,
mais aussi de souffrir pour Lui ( Phil. I. 29).
Au nom du Synode et pour lui,
Léon Pilatte Président
30 mai 1866.
II.
LE SYNODE DE L’ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE VAUDOISE
AUX CONDUCTEURS ET AUX MEMBRES
De la Congrégation Evangélique de Florence.
Torre Pellice , juin 1866.
Bien aimés frères en Jésus Christ,
Le Synode de l’Eglise Evangélique Vaudoise récemment réuni à Torre
Pellice a reçu avec joie votre lettre du 10 mai dernier , et il a entendu avec un vif intérêt les communications que lui a faites de votre
part votre délégué notre frère M. F. F. Hamilton. Comme vous pourrez
le voir au § 26 de ses Actes voté à l’unanimité : « Il a été heureux
• des témoignages d’affection et de confiance que vous lui avez fait
• parvenir ; Il a chargé son Bureau de vous répondre ; et il a exprimé
» le vœu que des liens toujours plus étroits s’établissent entre l’Eglise
• Vaudoise et votre Congrégation ».
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Vous ne pouvez douter, bien aimés frères , du profond intérêt que
bous prenons à tout ce qui vous concerne , et de la satisfaction avec
laquelle nous voyons se développer parmi vous la vie spirituelle et
l’ordre ecclésiastique.
Le témoignage que vous vendez à l’esprit dans lequel nous avons
travaillé à l’évangélisation parmi vous nous est particulièrement précieux. Si d’autres ont parfois méconnu nos intentions et nos vues, et
nous ont accusé de vouloir dominer sur les héritages du Seigneur ,
Vous du moins nous rendez justice, en reconnaissant que nous nous
sommes scrupuleusement conformés parmi vous à cette déclaration
de notre Synode de 1855 § 25 : « Le seul but de l’Eglise Vaudoise en
» faisant annoncer l’Evangile hors de son sein est d’obéir à l’ordre
» du Seigneur : Prêchez VEvangile à toute créature; — et d’amener les
» âmes à'I’obéissance de Jésus Christ, et elle n’a, en conséquence,
» aucune prétention de leur imposer sa forme ecclésiastique •.
Avec l’aide de Dieu l’Eglise Vaudoise , fidèlement servie par sa Commission d’Evangélisation , persévérera dans cet Esprit de largeur chrétienne , suffisamment récompensée de son travail par l’approbation de
son divin Chef, et par l'amour et la confiance de ceux qu’elle aura
eu la joie d’introduire dans le royaume de Dieu.
Toutefois quelque décidée [que soit l’Eglise Vaudoise â poursuivre
son œuvre d’évangélisation sans préoccupation ecclésiastique, elle ne
saurait voir avec indifférence la marche suivie par les Eglises qui se
forment dans son champ de travail. Aussi est-ce avec un profond intérêt qu'elle a reçu la communication que vous lui avez faite de vos
premiers essais d’organisation. Vous avez éprouvé le besoin de vous
constituer en Eglise , d’établir entre vous un lien fraternel, et de vous
donner, par l’élection d’Anciens et de Diacres, un gouvernement intérieur régulier. Nous ne pouvons qu’applaudir â ces mesures , et demander à Dieu qu’il mette le sceau de son approbation sur ce que
vous avez fait, et sur ce que vous ferez encore.
Nous avons appris avec joie , nous ne saurions vous le cacher,
l’adoption parmi vous , à titre provisoire, de la constitution de votre
propre Eglise. Cette constitutiôn , qui, comme toute œuvre humaine,
a ses imperfections , nous a cependant toujours paru assez large pour
que la liberté chrétienne pût s’exercer dans l’ordre qu’elle établit, et
nous espérons fermement que l’expérience que vous allez en faire
vous confirmera dans l’opinion favorable que vous en avez conçue.
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Unis déjà à vous par l’amour que nous portons à une œuvre bénie
d’évangélisation , nous le sommes plus encore par l’organisation que
vous avez choisie. Nous suivrons avec sollicitude vos développements
futurs. S’ils vous amènent à des rapports plus complets avec notre
Eglise, nous en bénirons Dieu. Dans tous les cas nous ne cesserons
de faire les vœux les plus ardents pour que Dieu vous enrichisse de
ses dons spirituels les plus précieux , et pour que dans cette ville de
Florence votre Eglise devienne un foyer lumineux qui rayonne au
près et au loin.
’Fous serez tels , chers et bien-aimés frères , en continuant de laisser
sur seconde ligne, sans les dédaigner, les questions d’organisation et
de formes, et de mettre avant tout, et pardessus tout, la vie spirituelle , l’activité bienfaisante et le témoignage à rendre , en œuvres
et en paroles , à notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ.
Nous demeurons, dans les liens de notre commune foi, vos frères
très affectionnés. Au nom du Sijnode ,
Signés : Léon Pilatte Président. J. D. Charbonnier Vice-Président.
Albert Revel Secrétaire.
NOUVELLES LOCALES
Collë«e Vaudois. La cérémonie des promotions a eu lieu dans
le temple de la Tour , le 16 juillet, en présence de rares spectateurs,
auxquels il faut avoir un gré infini de ce qu’ils n’ont point partagé
l’indifférence générale à l’égard de notre instruction secondaire. Nous
avons remarqué aussi que bon nombre d’élèves brillaient par leur
absence ; il est à présumer qu’ils étaient exposés à faire triste figure .
mais cela ne devait pourtant pas les dispenser d’accomplir mieux leur
devoir. — Après la prière d’ouverture M.*' le Professeur Jean Revel fut
invité à prendre la parole. Le discours substantiel qu’il nous a été
donné d’entendre , avait pour but principal de réfuter certaines idées
qui om cours dans le public vaudois relativement au but du College
et à l’utilité qu’on en peut retirer. L’orateur a commencé par établir
que le Collège n’est point une école professionnelle , et que son but
n’est pas d’apprendre à notre jeunesse à gaaigner, mais à la former
aux études classiques nécessaires à de futurs avocats, médecins et
ministres de l’Evangile. Il a ensuite examiné s’il serait utile et avantageux que l’établissement fût assimilé aux établissements de l’Etat,
et n’a point hésité à se prononcer pour la négative. Enfin il a manifesté le vœu , malheureusement toujours stérile, que notre public
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s'intéresse davantage à la prospérité de l’établissement , à cause de
son importance pour l’Eglise.
Nous avons cru que nos lecteurs seraient bien aises d’avoir autre
chose qu’une aussi brève analyse de ce discours ; c’est pourquoi nous
en avons détaché , avec l’assentiment de l’auteur, la seconde partie ,
que l’on trouvera en tête de ce numéro.
M.’’ Et. Malan , Modérateur Adjoint, prit à son tour la parole pour
faire connaître le résultat des examens.— Des 72 élèves qui ont fréquenté le Collège pendant l’année 1865-1866 , 11 composaient les deux
classes de philosophie, 16 les deux classes de rhétorique, 7 la classe
de quatrième année du Collège Inférieur , 10 la classe de troisième
année , 16 la classe de deuxième année, et 12 la classe de première
année. Sur ces 72 élèves , il y a eu un déchet de 14 , c’est-à-dire que
58 seulement ont pu se présenter pour subir leurs épreuves. De ces
58 , quatre ont été promus avec distinction : ce sont les élèves C. Michelin ( de philosophie 2e année : 93^00); a.. Malan ( 2« année de rhétorique : 95>oo); H. Beux ( id, : 91100); et J. D.l Hugon (4e année du
Collège Inférieur : 9Qioo); — sept ont été promus avec complète satisfaction : ce sont les élèves E. Long ( 2« année de philosophie 89100 ) ;
H. Seeli (2e année de rhétorique : 87i00); j. Quattrini ( 1''® année de
rhétorique : 85100); Rostan ( 3™e année du Collège Inf.''87100) ;
P. Chauvie (2e année du Coll. Inf. ; 86ioo) ; p. Andreetti (id. 86i00) ;
Adolphe Combe ( l^e année du Coll. Inf. : 88100) ; — 23 ont été promus avec satisfaction ; — 3 ont été simplement admis ; — 18 ont à refaire un ou deux examens ; — et 3 ont échoué. — Le total des élèves
promus est donc de 37. — L’admission a été plus forte que l’année
précédente: 13 nouveaux élèves sont introduits en 1'■e année du Coll.
Inf.«' ; 3 autres sont renvoyés pour refaire un examen , à l’époque de
la rentrée. Du nombre de ceux qui se sont présentés pour être introduits , 8 appartiennent à La Tour , 3 à Angrogne , 1 à Massel, 1 à
S. Jean , 1 à Prarustin , 1 à Florence , et 1 à Naples.
Nous ne devons pas oublier l’Ecole de Théologie. 0uoi<lh’elle ait
eu ses promotions en son temps , il est d’usage qu’on la fasse figurer
aussi dans les promotions du Collège , où on lui donne naturellement
la première place , puisqu’elle est la tête et le couronnement de l’Instruction Supérieure. Les étudiants qui ont été promus appartiennent
tous aux Vallées; l’élément non vaudois ( 5 étudiants) s'est éclipsé à
la veille des examens et a cessé par conséquent de faire partie de
l’Ecole. Quatre étudiants ont été promus en 3® année , le premier, J.
IVeitzecker , avec distinction ( 95t00)_ Jes deux suivants, J. P. Pons (8810®)
et B. Pons (86100) avec complète satisfaction, et le 4e , D. Gay (82100)
avec satisfaction. Deux ont été promus en 2e année, le premier J. D.
Hugon ( 86100) avec complète satisfaction; le second, J. Pons (83100)
avec satisfaction.
Pignerol , J Chiantorb Impr.
H. Jahier Gérant.