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Cünqnante^eâxième année.
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Prix d'abonn^ent par an:
VaUées Vaudoises . Pr. 2,50 — Italie . , , : Pr. 3,—
Etranger , ......................... .... 1 5,—
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Thon, past.. Torre Pellice
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et pour l’Administration à M. }. CoissoN, prof. Torre PeUicCi
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commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
§
SS
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
SOMMAIRE: Circulaire de la Commission
du chant Sacré — C’est Noël— Confessions des enfants du siècle..— Da
paix de Jésus — Extrait du Journal
d’un infirmier — Des Etats-Unis et la
guerre — Ponds pour les Ouvriers de
l’Eglise et des Etablissements d’instruc
tion secondaire — Chronique vaudoise
— Nouvelle^ politiques.
Clrcvlaire de la Coaiiaissioa do Claat Sacré
A Messieurs les Pasteurs
et à tous ceux gui s’occupeiit du Chant Sacré
dans nos Vallées.
Honorés Messieurs et chers Frères,.
J-a dernière Conférence de notre District, réunie à Bobi, a nommé la Commission du Chant Sacré pour l’année
1916-1917 dans la personne de MM. Eugène Revel, pasteur, président, Henri Jahier, instituteur, et François Peyroïiel,
pasteur.
C’est la dixième fois qu’une telle Commission a été nommée par nos ConférenS"éS7*ce qui prouve qu’elle répond à un
besoin pour nos Vallées; et certes jusqu’ici quelques résultats pratiques Ont
été obtenus, quelques progrès ont été
faits dans plusieurs paroisses en ce
qui concerne le chant sacré au sein de
nos Ecoles du dimanche, comme au
sein de notre jeunesse et des adultes.
Mais nous devons constater aussi que '
nous sommes encore loin du but ; le
chant sacré n’est pas., cultivé comme il
devrait l’être dans toutes nos paroisses, il
laisse encore beaucoup à désirer surtout
au culte principal, et cela particulièremente dans quelques Eglises qui ne
sont pas des plus pauvres, eu bons éléments. Aussi devons-nous concentrer nos
efforts pour l’amélioration de cette
branche si importante pour la vie spirituelle de notre population.
Dahs le but d’augmenter toujours plus
l’intérêt des paroisses pour la cause
qui nous est à cœur, voici ce que la Commission se propose de faire pendant cette
année ecclésiastique.
1° Comme par le passé, nous nous proposons de visituer, si possible, toutes les
Eglises des Vallées, nouS_^mettant à la
disposition des pasteurs qui le désireront,
pour plaider la cause du chant sacré dans
un dimanche spécialement consacré à
cela, soit avec Ic^ enfants de l’Ecole du
•dimanche, soit au culte principal, soit
dans une réunion pour la jeunesse et les
membres de nos Chorales.
2° En cette occasion, nous pourrions
avoir un entretien avec les Consistoires,
auxquels s’uniraient les Directeurs d’Ecoles du dimanche, les régents et ceux
qui s’intéressent plus particulièrement
au chant sacré, pour y examiner les laiïunes, les inconvénients qui s’opposent
au développement du chant dans leurs
Eglises et les améliorations qui pourraient être apportées.
3° Dés réunions de chant interparoissiales auront lieu le printemps prochain
pour nos trois vallées, dans les localités
et aux dates que nous fixerons plus tard, I
d’accord avec les pasteurs intéressés, aux |
conditions suivantes: i|
a) Pour les Ecoles du dimanche, les i
cantiques que nous avons choisis sont
les N° 178: «Debout, soldats du Christ »,‘
et 212: « Quand de son aile de flamme ■>>,'< •
du recueil de Psaumes et Cantiques, et,
les N° 148: «Dal iuo stellato soglio» et
224: « Avanti, soldati», des Inni Sacri.l
Ces cantiques seront chantés par lesj
Ecoles du dimanche réunies. En outre,!
chacunes d’elles préparera deux eanti-|
que à son choix, pris exclusivement
dans nos deux recueils. Tous ces cantiques seront chantés par cœur, à une pu
plusieurs voix. |
b) Pour les adultes, c’est-à-dire pourl
les Chorales ou Chœurs d’Eglise, nous in-1
diquons les N° 186: « Gloire au Dieu d’Is-.
raël» et 237: « Voici venir Tarage», desl
Psaumes et Cantiques, et les N° 114:1
« Gran Dio, le tue grazie si spandono » et
158: « Più pressa a Te, Signor», des Inni
Sacri. Chaque Chorale préparera, en
outre, deux cantiques ou chœurs religieux facultatifs, pris même en dehors
de nos recueils..
Nous espérons que chaque paroisse
fera son possible pour la bonne réussite
de ces réunions de chant, qui ont donné
déjà des résultats encourageants et qui
sont un bon stimulant pour l’amélioration du chant sacré. If est vrai que, pour
ce qui concerne les Chorales, nos voix
masculines sont bien réduites à cause du
départ pour l’armée de notre jeunesse,
mais nous sommes persuadés qu’il y a
encore assez d’éléments dans nos paroisses pour la formation d’un chœur mixte.
En tous cas, il est toujours possible d’avoir un chœur de voix de femmes.
4“ Enfin, nous relevons avec plaisir
les paroles que la Commission Exécutive
a consacrées à la Commission du Chant
Sacré: « Les Consistoires seront heureux,
nous n’en doutons pas, de seconder tous
les efforts de ces frères pour améliorer le
chaut dans nos Eglises et parmi l’enfance
et la jèunesse en particulier ». Ces paroles nous les adressons à tous ceux qui .
s’intéressent au développement du chant
sacré, afin qu’ils veuillent bien nous aider, par leurs conseils et par leurs dons,
‘dans cette œuvre si belle et si. utile. Les
circonstances douloureuses que nous traversons ne doivent pas nous décourager
et nous plonger dans l’apathie, mais nous
exciter au contraire à travailler à tout ce
qui peut concourir à alimenter et intensifier la vie spirituelle au sein de nos
Eglises.
Veuillez agréer. Messieurs et Frères,
avec nos meilleurs vœux pour Noël et
la nouvelle année, nos salutations bien
cordiales.
De 18 Décembre 1916. ' *
Les membres de la Commissieb du Cbant Saerd.
Nous voudrions bien écrire ces deux
motsinon pas en temps de guerre, mais
avec^da paix assurée; malheureusement,
il n’dn est pas encore ainsi et cependant
cet événement ne peut p^s être passé
sous Silence. Oui, c’est Noël, la grande
fête chrétienfte qui s’approche, la fête
la plus populaire, la fête de tous sans
exception, y compris les incrédules qui
sont heureux de s’associer en telle occurence avec les chrétiens.
C’est Noël, la fête des enfants qui se
réjouissent longtemps d’avance de ce
beau jour qui approche et qui doit leur
apporter tant de choses, des surprises
ménagées avec habileté par les parents
et les amis. Oui, chers enfants, c’est bien
votre fête puisque ce jour nous parle de
l’enfant Jésus salué à sa venue dans le
monde, par lés chants angéliques; c’est
la fête de votre meilleur ami, de Celui
qui pimdant son ministère a pris les en. fants dans ses bras en leur accordant ses
meilleures bénédictions. Tenez-y à votre
fête, repassez dans votre cœur l’histoire
du bon Jésus et soyez heureux.
C’est Noël, la fête de la jeunesse. Si
l’Evangile est très sobre sur les premières
années de Christ passées au s'eîn de sa
famille, nous le voyons à Jérusalem au
milieu des docteurs, s’occupant des affaires de son Père, et nous nous le repré-_,
sentons en famille, jeune homme modèle
en fait de travail, d’obéissance, d’activité et de bonté, s’éloignant de tout ce
qui pouvait souiller son corps et son
âme. Jeunes gens, que la fête de Noël
soit pour vous une nouvelle force, en
puisant dans la vie de votre Sauveur,
cette nourriture saine qui vous préservera
du mal dans ce monde.
C’est Noël, la fête des vieillards, de
ceux qui, fatigués d’une longue course,
attendent le moment d’arriver au terme
du voyage. Celui qui a accompagné toute
cette légion de voyageurs qui sont prêts
à déloger en les rendant heureux, c’est
Jésus, aussi comprenons-nous le bonheur d’un Siméon et la puissance de son
cantique.
Votre ami du plus ou moins long voyage
il vous attend au port éternel, pour vous
recevoir dans sa maison et la maison du
PèPè, là où la séparation n’aura plus lieu.
C’est Noël, la fête de ceux qui pleurent.
Vous tous, les malheureux, frappés dans
vos affections, dans vos trésors, laissez
péaétrer dans vos cœurs les paroles de
votre Sauveur: « Venez à moi, vous tous
qui êtes chargés et travaillés et je vous
soulagerai ». — Voyez-le cet ami auprès
de la veuve de Na'in, auprès de Jaïrus,
au'bord de la tombe de Lazare; là où
était la mort, il apporte la vie et c’est
bien la vie qu’il, veut, nous donner en
nous demandant de pénétrer dans nos
cœurs.
C’est Noël, la fête des pauvres. Pourriez-vous formuler une plainte, vous les
déshérités de la teîre, en^^présence de la
crèche de Béthléem ? — Il était riche
celui qui est descendu du ciel et il s’est
fait pauvre pour vivre avec les pauvres,
pour qu’ils n’avancent point d’excuses
en présence du salut qui est offert. Avoir
Jésus, n’est-ce pas la plus grande richesse ? Tout passe, mais Luf, il reste.
Vous, les pauvres, qui formez la grandè
masse de la famille humaine, vivez près
de Jésus, apprenez de Lui comment on
peut être content avec peu de chose,
comment on peut être heureux sans posséder les richesses d’ici-bas. Là vous apprendrez à ne pas formuler de plaintes,
à ne plus ha'ir ni être mécontents. Cet
ami il a su vous susciter des amis et
saura toujours vous délivrer.
C’est Noël, la fête de la grande armée
des misérables, des délinquants, des pécheurs victimes dé leurs passions. Oui,
"mîême dans la prison, Noël apporte un
rayon dans les cœurs les plus endurcis.
Le brigand sur la croix obtient la promesse du paradis et Marie Madeleine
son pardon. ,
C’est Noël, la fête de nos soldats. Chers
amis, dans vos tranchées, entourés, par
des montagnes de neige, luttant le long
de risonzo ou en Macédoine, quoique
éloignés de vos bien-aimés, avec le grand
désir d’être au milieu d’eux, de prendre
part à nos fêtes religieuses où aux fêtes
de famille, ce jour ne vous laissera pas
indifférents. Ouvrez ce jour-là votre petit
Testament et lisez la page se' référant
au grand événement, repassez dans votre
mémoire les beaux Noëls passés. à la
maison, rappelez-vous les exhortations
qui vous ont été adressées, ensuite, à
haute voix ou en silence, faites monter à
Dieu votre prière et dites-Lui: Merci,
mille fois merci de m’avoir donné un Sauveur si précieux qui est ma force, mon
soutien, ma consolation, ma vie. Chers
soldats, en écrivant ces lignes, nous pensons à vous et nous prions pour vous, en
demandant à Dieu qu’il puisse biéntôt
vous reconduire à la maison et que, dans
tous les cas, vous puissiez être avec nous
à la Noël du 1917 !
C’est Noël, c’est Noël, disons-le tous
à haute voix et avec les anges répétons:
Gloire soit à Dieu au plus haut des deux,
paix sur la terre, bienveillance envers les
hommes. C. A. Tron.
Confessions des enfants du sUe.
Le christianisme selon H. Taine.
Aujourd’hui, après dix-huit siècles, sur '
ik deux continents, depuis l’Oural jusqu’aux Montagnes Rocheuses, dans les
mouyiks russes et les settlers américains,
il òpere comme autrefois dans les artisans
de la Galilée, et de la même façon, de
façon à substituer à l’amour de” soi
'v7:-S ■
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.’■■'iW?,...
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«*'
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l’amour des autres; si sa substance, ni
son emploi n’ont changé; sous son enveloppe grecque, catholique ou pratestante
il est encor«, pour 400.000.000 de créatures humaines, d’organe spirituel, là
grande paire d’ailes indispensables pour
soulever l’homme au dessus de lui-même,
au dessus de sa vie rampante et de ses
horizons bornés,- pour le conduire à travers la patience, la résignation et l’espérance, jusqu’à la sérénité, pour l’emporter par delà la tempérance, la pureté, et
la bonté, jusqu’au dévouement et au
sacrifice. Toujours et par tout, depuis
dix-huit cents ans, sitôt que ces ailes
défaillent ou qu’on les casse, les moeurs
publiques et privées se dégradent.
En Italie pendant la Renaissance, en
Angleterre sous la Restauration, en
France sous "la Convention et le Directoire on a vu l’homme se faire païen,
comme ai^premier siècle; du même coup
il se trouvait tel quiau temps d’Auguste
et de Tibère, c’est-à-dire voluptueux et
dur; il abusait des autres et de lui-même;
l’égoïsme brutal ou calculateur avait repris l’ascendant; la cruauté et la sensualité s’étalaient; la société devenait un
coupe-gorge et un mauvais lieu.
Quand on s’est donné ce spectacle et
i de près, on peut évaluer l’apport du christianisme dans nos sociétés modernes, ce
qu’il y introduit de pudeur, de douceur
et d’humanité, ce qu’il maintient d’honnêteté, de bonne foi et de justice. Ni la
raison philosphique, ni la culture artistique et littéraire, ni même l’honneur
féodal, militaire et chevaleresque, aucun
code, aucune administration, aucun gouvernement ne suffit à le suppléer dans
ce service. Il n’y a que lui pour nous retenir .sur notre pente natale, pour enrayer le glissement insensible par lequel
incessamment et de tout son poids ori'ginal notre race rétrograde vers ses bas
fonds: et le vieil Evangile, quelle que
soit son enveloppe présente, est encore
aujourd’hui le meilleur auxiliaire de l’instinct social. (H. Taine).
nnnnnnnnnnnnnnnnn
mil
O Seigneur! quelle paix profonde
Tu donnes à Ion cher enfant !
Non, ce n’est pas la paix du monde
Qui n’est que trouble et que néant !
C’est cette paix intérieure
Qu’on goûte à se. voir diriger
Jour après four, heure par heure.
Dans les sentiers du bon Berger;
La paix d’un cœur qui se confie
Dans les promesses d’un ami
Qui pour nous a donné sa vie.
Et qui n'aime pas à'demi;
La paix que donne l’habitude
De regarder toujours à lui.
Et de n’avoir d’inquiétude
Pour demain ni pour aujourd’hui.
La paix d’une âme qui repose
Sur le sein même du Seigneur,
Calme, et sachant que toute chose
Doit tourner à son vrai bonheur !
O douce paix ! source profonde
D’une eau qui ne saurait tarir.
Trésor précieux, que le monde
Ne peut ni donner, ni ravir.
Malheureux cent fois qui t’ignore.
Et qui, trompé dans ses souhaits.
Te cherche et te poursuit encore.
Hélas ou tu ne fus jamais !
Mais heureux <fiii, t’ayant connue.
Peut-être après bien des combats,
A jamais détourne sa vue
De la fausse paix d’ici-bas I
Pour lui, dès lots, sombre ou prospère.
Son chemin sera le meilleur;
Le ciel est déjà sur la terre.
Le ciel est déjà dans son cœur !
Louis Tournier.
nnnnnnnnnnnnnnnnn
*
* *
EM du JOURNAL O'UN INFIRMIER.
Je suis de garde dans un grand dortoir.
Il'est tard, chacun s’est tu. On n’eUtend
que plus les ronfleurs. Je viens de mettre
le gaz en veilleuse. Tout à coup s’élève la
voix gouailleuse d’un parigot qui interpelle un .camarade:
« Eh ! dis-donc ! as-tu fait ta prière ?
— Oui, mon ami, j’ai fait ma prière^ Et
c’est parce que je fais ma prière depuis
longtemps, et que d’autres la font aussi,
que les Boches ne sont pas ici, et qu’ils
n’y viendront pas ».
C’est dit d’une voix ferme et douce à
la fois, sans forfanterie, mais comme c’est
« bien envoyé ! ».
11 y a un protestant dans le dortoir,
mais ce n’est pas lui qui a prononcé cette
parole;, je le regrette.
La scène se passe maintenant danS un
hôpital de la Croix-Rouge. L’ambiance
est ultra-catholique. On récite, dit-on, le
chapelet dans toutes les salles, et- l’on
voit partout des objets de piété. Cependant je n’ai jamais entendu dire que les
protestants y soient le moins du monde
molestés. «
Un certain jour de fête carillonnée, un •
artilleur déclare qu’il n’ira pas à la messe.
Inutile d’insister, il n’y a rien à faire. Un
camarade protestant le sermonne ;
— « Mon ami, en un jour comme celuici, tu ne peux pourtant pas vivre tout à
fait comme un chien. Tu es catholique,
tu dois aller à la messe. Moi qui suis protestantije vais au temple... Tu ne veux
rien savoir ? alors viens au temple avec
moi.
— Tiens, c’est une idée !... ».
Et l’artilleur va au temple avec son
camarade.
Le pasteur qui occupait la chaire ce
jour-là m’a toujours fait, par sa prédica-,
tion et de toutes manières, surtout depuis
la mobilisation, un bien immense. Je ne
suis pas le seul à qui il a fait du bien, attendu jque l’artilleur s’est converti. —
Converti au protestantisme ? — Sans
doute; mais je crois aussi qu’il s’est converti à l’Evangile, ce qui lui est beaucoup
meilleur.
_ O puissance extraordinaire du SaintEsprit qui souffle où il veut, même dans
les établissements où l’on pourrait redouter une pression en sens contraire !
Sainte et paternelle ironie de Dieu qui
pense en bien ce que nous pensons en
mal 1 À l’endroit même où l’on, croit les
protèstants en danger, ce sont les catholiques qui se convertissent I
L’état de l’artilleur s’aggrave. On le
transporte pour l’opérer, dans un autre
hôpital de la place. Là il fait appeler le
cher pasteur qui ne se doute pas encore
de sa propre influence; et au bout d’un
certafn temps, on le renvoie à l’hôpital
d’où il était venu. Mais les dames de la
Croix-Rouge le voient revenir d’un mauvais œil, et l’autorité bienveillante nous
l’expédie.
11 arrive chez nous en faisant du tapage:
« C’est parce que je suis protestant
qu’on ne m’a pas voulu à la CroixRouge ! ».
Qu’il soit catholique ou protestant,
ceci importe peu à l’administration. On
le laisse dire. Mais j’interviens tout doucement :
« Mon ami, soyez raisonnable; ce n’est
point parce que vous êtes protestant que
ces dames ont fait la grimace, c’est parce
que, étant catholique, vous vous êtes
fait protestant chez elles. Vous saisissez
la nuance, n’est-ce pas ? Dame, si un
protestant, soigné à la maison de santé
protestante de Nîmes ou de Bordeaux,
s’avisait de se convertir au catholicisme,
nous la trouverions mauvaise. Ici, vous
serez aussi bien qii’ailleurs, votre* nom
esT; inscrit sur la liste des protestants, le
pasteur que nous aimons bien tous les
deux sait le chemin de l’hôpital, ne craignez pas qu’il voùs oublie. Que cela vous
suffise, et, je vous en supplie, pas de
« grinche » !
Ce jeune homme est intelligent et animé d’uir excellent esprit; il comprend et
se tait.
Quelques jours »après, deux dames —
la fine fleur du cléricalisme local — viennent prendre de ses nouvelles. Ce sont
elles qui l’ont soigné à la Croix-Rouge.
Je les accompagne moi-même auprès du
blessé, et j’ai l’impression qu’elles ne lui
en veulent pa5. *
(Christianisme au XX.me siècle).
Fonds pour les Ouvriers de i'Eolise
et des Etablissements d’instruction secondaire.
Xa LISTA DI SOTTOSCRIZIONI.
Riporti della IX^ Lista:
Torino 26.970,—
Sig. Jalla Amato 5.000,—
Sig.ra Coeito Cléanthe 200,—
Sig. Prochet Alberto
pastore e Signora 250,—
Sig. Ribetti Adolfo
e Signora 250,—
Anonimo 2.000,—■
Sig. Prochet Alfredo
e Signora 25,—■
Sig. Cabella Ferrerò
Antonio e Amalia 20,—
Sig. Pascal Enrico,
pastore emerito 100,— 34.815,—
Roma 2.755,—
Firenze 1.865,—
Genova 5.020,—
Venezia 1.259,— Ing. Decker Michele 50,— 1.309,—
Milano : a) S. Gio. in Conca 5.110,—■ Sig. Rollier-Vigna Erik e Signora 500,— Sig. Frizzoni Gu- stavo 200,^— Sig.ra Gibert-Gi- noulhiac Maria 50,— Sig. Meille Gugliel- mo (Toronto) 50,—
Sig. Ruelle Teodoro 10,— Totale S.G. in Conca 5.920,— b) Via Fabbri 1.010,— 6.930,—
Brescia 1.300,Livorno 4.000,—
Verona 178,—
Napoli 2.000,—
Parrocchie Valdesi: Torre Pellice 3.570,— Sig. dott. Quattrini Alfredo e Signora 200,—■ Sig. prof. Falchi Ma- rio e Signora 200,— 3.970,—
Luserna S. Giovanni » 1.090,—
Prarostino: Sig.ra L. Gardiel-Vingon 100,—
Rorà 100,—
Massello .350,—
ViLLAR Pellice 100,—
Varie 2.828,—
Oblatori Diversi 48.007,80
Totale della X^ Lista L. 116.717,80
Les Etats-Unis et la guerre.
La ligue de la paix.
L’Amérique offrira un milliard de dollars.
La Ligue de la paix constituée à NewYork n’a pas pour but d’amener les belligérants à terminer la guerre, mais de
maintenir la paix quand elle sera conclue,
par la formation d’une ligue économique
et militaire. Elle est présidée par M.
Taft, ancien président des Etats-Unis.
Une première réunion a été tenue à
New-York. M. Taft y a déclaré que,
quoique la ligue n’ait pas l’intention de
pousser actuellement à la paix, le mo
ment, est cependant venu d’étabhr les
bases d’un accord pour après la guerre.
« Les pacifistes aussi, dit le correspondant du Daily Telegraph, qui aujourd’hui
prospèrent plus que jamais, ont compris
que la force morale ne suffira pas à empêcher les guerres futures ».
Le comte Bernstorff, ambassadeur alleiagnd, a envoyé à M. Taft un message qui, lu à cette réunion, a beaucoup
amusé le public.
« L’Allemagne, écrit M. Bernstorff, est
toujours prête à faire partie de la ligue
pour mettre un frein aux perturbateurs
de la paix».
Lord Grey a envoyé la dépêche suivante : « Presque tous nous sympathisons
avec le but que vous poursuivez, mais
vous devez reconnaître que tout mouvement fait actuellement pour obtenir la
paix, non seulement serait inutile, mais
se heurterait à l’hostilité des Alliés, dont
la concorde est essentielle pour le succès
de la ligue ».
L’ancien ambassadeur des Etats-Unis
à Paris, parlant à Phifadelphie devant
un nombreux public, a dit que l’Amérique, avec l’aide du gouvernement fédéral et des différents Etats, devrait réunir
un milliard de dollars et en faire cadeau
aux victimes de la guerre européenne.
« Les Améridhins, a ajouté l’orateur,
devraient faire ce sacrifice pour démontrer au monde que leur pays ne cherche
pas à tirer profit du sang et des larmes
qui inondent l’Europe».
Au milieu des applaudissements des
auditeurs, il a proposé que le président
de la réunion soit chargé de nommer un
comité, qui centraliserait les secours, de
manière qu’à la fin de la guerre les pa}'s
européens puissent admirer les EtatsUnis au heu de les envier. .
De grands applaudissemerils ont accueilli aussi les éloges *qfle l’orateur a
décernés aux Américains, qui se dévouent
à la grande République sœur, tant parmi
les aviateurs que dans les différentes am-,
bulances et dans les hôpitaux.
La ville de Chicago et l’Etat de l’Ilhnois préparent pour janvier une grandiose manifestation de charité. Chaque
jour verra se produire una manifestation
spéciale en faveur d’un des Alliés.
(Journal de Genève).
— À la bonne heure; préparer la paix
pour après la guerre, c’est sage et raisonnable. Dans ce cas nous nous unirions
aussi volontiers à la grande ligue. T.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBBIO PELLICE. Le journal officiel contient le nom du soldat Jean Pontet, de Bobi, qui par sa présence d’esprit
a tenu tête à l’ennemi en l’empêchant de
s’emparer d’une mitrailleuse. 11 a été décoré de la médaille d’argent, ce dont nous
le félicitons.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats Edouard Balmas, Davitte
Carlo, le sous-lieutenant Rostagno Paolo,
le soldat Massel Ernesto, le brigadier
Bounûus Frédéric, Bosso Carlo, Povera
Pietro,^ Charbonnier Ernesto et Ayassot
Stefano, des Michelins, font sincèrement
remercier les amis qui pensent à eux et
envoient de cordiales salutations.
— 4-12-16.
Caro Pastore Tron,
Le scrivo queste pòche righe per ringraziarla del caro giornale da lei diretto.
Esso mi reca sempre delle notizie,assai
grate e mi tiene sempre al corrente di ciò
che accade nelle Valli Valdesi ed al ;
fronte. Qui trascorro i miei più bei giorni
di soldato che mi preparano a quella vita
piena di sacrifizi richiesta ad ogni soldato e sopratutto ad ogni ufficiale. Che
f’;
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Dio l’aiuti sempre nella.buona opéra che
lei compie per noi soldati. Suo afî.mo j
Billour Amato.
— A., le 5 décembre 1916.
Cher Monsieur le Directeur)
C’est plusieurs mois que je me trouve
loin de notre chère Vallée; en arrivant
ici, après quelques jours, j’ai reçu votre
très aimable journal, lequel je lis avec
grand plaisir. Je vous ai déjà écrit une
carte depuis longtemps, mais je ne sais
pas si vous l’avez reçue. En vous remerciant infiniment de votre cher journal
YEcho des Vallées (mon instruction ne me
permet pas de vous remercier tant comme mon cœur voudrait), jç vous demande
cher Monsieur, d’avoir'la bonté de saluer
par le moyen de votre^ journal tous mes
paj-ents, frères et amis qui se trouvent
au front, en leur souhaitant de bonnes
fêtes. Ma santé, grâce à Dieu, est bonne.
Mille remerciements et salutations. Votre dévoué Edoardo Benech.
— Zone de guerre, le 11-12-1916.
Cher Monsieur C. A. Tron,
Jusqu’à présent j’ai reçu deuî^ numéros de l’Echo des Vallées; je vous remercie sincèrement de votre bonne pensée,
ça me fait grand plaisir de pouvoir lire
ce qui se passe dans nos chères Vallées.
Ici dans ma compagnie je suis seul Vaudois et seul du district de Pignerol, mais
grâcé à Dieu je me trouve toujours en
bonne santé. Je vous remercie infiniment, cher Monsieur, de la bonté que
vous avez eue à mon égard. Toutes mes
salutations à ma chère mère, sœur, mon
oncle J. E. M. Salomon et famille, aux
amis, parents et compagnons d’armes,
et vous, cher Monsieur, veuillez agréer
mes respectueuses salutations ainsi que
votre Dame. — Votre dévoué
David Gras.
— 14-12-16.
Très honoré Monsieur,
e
Depuis quelques temps je me trouve
à l’hôpital à cause de la blessure de l’été ,
passé, qui n’a pas voulu me laisser complètement libre pour mon service. J’espère pourtant, sous peu, pouvoir vous
donner ma nouvelle adresse, et je vous
prie en même temps de bien vouloir suspendre pour quelque temps l’envoi du
journal l’Echo à l’adresse ancienne.
Recevez, Monsieur, mes cordiales salutations. Votre très dévoué
Charles Eijnardt
LA TOUR. Le culte a été présidé, dj^- manche dernier, par M. Eugène Revel,^
pasteur d’Angrogne.
— Le 10 décembre, à Sainte-Marguerite, le sujet traité a été le suivant: Un
peuple en exil. — Dimanche dernier, c’est
M. Revel qui a présidé la réunion.
— Dans l’après-midi du même jour
ont eu lieu les obsèques de Marie Charbonnier, décédée aux Coppiers à J’âge de
65 ans.
—r Prié par le Pasteur de la paroisse,
M. le modérateur E. Giampiccloi présidera le culte de Noël.
— Jean Vola, des Bouïssa, vient d’ob, tenir la médaille d’argent pour acte de
bravoure, ce dont nous le félicitons.
SAINT-GERMAIN. Lundi dernier ont
eu lieu les obsèques de M.me Marlhe Balmas née Grisel, décédée à la ville, à l’âge
r de 62 ans. Notre sœur, bien connue par
son énergie, son savoir-faire et son actiV Vité, s’est surtout distinguée par le désir
de se rendre utile aux autres. Partout où
il y avait un malade ou un coup de main
réclamé, elle était là. Elle a soigné une
quantité de malades vaudois à Turin,
ayant la confiance d’un bon nombre de
familles. À St-Germain, après son mariage avec M. François Balmas, «’ayant
pas eu une famille, elle a accepté d’être
la directrice de notre Asile, où elle a
prêté ses services pendant huit ans. Nous
avons eu en elle une collaboratrice zélée,
Jmrêtant son concours d’une manière dé
ÿCTn
'Su M^intéressée. C’est à l’Asile qu’avait ter& )miné ses jours son père, notre brave
m,. ». })aj.j3g Jacques Griset, et c’est là aussi
qu’elle aurait voulu exhaler son der
m
“9
nier soupir,* mais Dieu en a jugé'autrement, car une paralysie d’abord, et
ensuite une maladie de cœur, l’a conduite
au tombeau. Elle s’en est allée en se Souvenant de l’Asile auquel elle s’était affectionnée et heureuse d’aller à la rencontre de son Sauveur en qui elle avait
placé toute^sâ confiance, laquelle s’est
manifestée d’une manière visible pendant sa 'dernière maladie.
Nous exprimons à sa famille qui est
en Amérique, et à tous ses parents qui
sont aux Vallées, notre vive sympathie
chrétienne.
TURIN. Nbus avons eu le plaisir de
revoir, après deux mois de séparation,
notre professeur de pédagogie M. Attilio
Jalla. Le service'militaire qu’il prête à
la Croix-Rouge ne paraît pas l’avoir trop
fatigué, ca.r nous l’avons trouvé plein de
force et de très bonne humeur.
Sur la ligne de la même ville nous avons
été heureux de rencontrer M.lle Monnet,
des Appiots, prêtant elle aussi ses services à la Croix-Rouge, en qualité d’infirmière. Elle a bien voulu nous mettre
au courant de tout ce qui se fait auprès
de nos blessés, et le travail qui est devant
elle est énorme; qu’il suffise de dire que
au delà de 100 malades sont placés sous
sa direction. Les sœurs de charité ne
voient pas trop de bon œil ces héroïnes
de la guerre et les autorités ecclésiastiques sont du même avis, cependant nous
sommes heureux d’apprendre que, par
contre, les docteurs les réclament, sachant combien ell«s sont utiles et dévouées sans devoir rendre compte à une
autre autorité en dehors de la militaire.
Notre sœur compte se consacrer à cette
noble tâche jusqu’à la fin de la guerre
actuelle. Que Dieu la garde au milieu de
tant de dangers.
SAINT-JEAN. Refuge Roi CharlesAlbert: Souscription pour lit W. et L.
Meille — 14“e Liste:
MmeCharlotte Aman (Gênes) Frs. 10,—
Famille Gay (Prà Ligure) . » 15,—
Doct. D. Turin . . . » 50,—
Mlle Marie Tellini . . » 10,—
. Mme M. Tron (Turin) . » 100,—
M. Et. Revel (Vallombrosa) » 50,—
M. B.my Léger, pasteur . » 10,—
Frs. 245,—
Listes précédentes » 12.589,75
Total Frs. 12.834,75
%
AVIS'IMPORTANT.
Vu cherté excMsive [du papier, nos
frais d’impression ont augmenté cette année
d’une façon alarmante, et notre déficit se
montera à un chiffre que nous n’osons
même pas envisager!
Il n’en faut pas davantage, chers abonnés des... deux Mondes, pour vous engager
à faire votre devoir. Veuillez nous envoyer sans tarder votre abonnement
pour 191 S, accompagné de celui de,
6 pour ceux qui ne nous l’ont pas
fait parvenir encore.
Nous avertissons charitablement les retardataires que l’Echo sera inexorablement supprimé à tous ceux qui font mine
de croire qu’on peut lire un et même deux
ans de suite un journal sans songer le
moins du monde à le payer.
L’ADMINISTRATION.
i ''Is * " . S, / '
L’artillerie ennemie, plus actiVeuans
la zone à l’ouest de Goriàa a provoqué
dans la viUe un incendie bien vite
dompté. Sur le Carso un de nos détachements a îoccupé par surprise une
doline dans la zone au sud de Bosco
Malo (Hudi Log). Les tirs ennemis sur
les habitations de Monfalcone ont été
arrêtés par les sälves""ajustées de nos
canons de gros calibres sur les cantonnements ennemis de Comeno. _
Des bombes lancées par les avions
ennemis sur Auronzo ont blessé quelques personnes dans un hôpital de camp.
— L’armée française de Verdun a
fait un bond en avant de plus de 3 kilomètres sur un front de plus de 10 km.
Après une préparation d’artillerie qui
a duré plusieurs jours les français ont
attaqué l’ennemi au nord deDouaumont,
entre la Meuse et la Woëvre. Le front
ennemi a été partout enfoncé : outre de
nombreiises tranchées, les villages de
Vacherauville, Louvemont, la ferme des
Chambrettes, les ouvrages de Hardaumont et de Bezouvaux ont été enlevés.
Les quatre divisions françaises qui ont
pris part à l’attaque ont battu au moins
cinq divisions allemandes, leur prenant
plus de 11000 prisonniers dofit 284 officiers, de nombreux canons et un matériel considérable. L’aviation a pris
une brillante part au combat., L’opération a été préparée par le général Nivelle, le nouveau commandant en chef
des armées du Nord et du Nord-Est.
Les positions reprises à l’ennemi avaient
été perdues le 25 février.
— L’armée roumaine et les troupes
russes qui lui ont été adjointes sont obligées d’abandonner la ligne du Buzeu et
celles de la Jalomniza. Elles doivent
désormais se replier sur la ligne du Sereth, où nous espérons qu’elles puissent
s’établir solidement. On assure que l’armée du général Falkenhayn se prépare
à attaquer les Alliés dans la Macédoine.
■— Le roi Constantin de Grèce s’est
incliné encore une fois devant les sommations de l’Entente. Il a déclaré que
les ordres sont déjà donnés concernant
le déplacement des troupes et du matériel de guerre qui avait été envoyé
dans le nord. Il est urgent de mettre
la Grèce dans fimpossibilité de nuire à
T’armée dê Salonique.
— L’Assemblée fédérale a nommé Président de la Confédération Suisse pour
l’année prochaine M. Edmond Schulthess,*
chef du département fédéral de l’économie puMique.
-—L’empereur Charles d’Autriche vient
\ de faire une visite au front italien. Une
crise ministérielle s’est produite; le cabinet Körber ayant démissionné, la charge
de former le nouveau ministère a été
confiée à M. Spitzmüller, ex-ministre du
commerce dans le cabinet Sturgkh.
— Une série de décrets poursuit la
réalisation du 'régime de guerre. A partir du 1 janvier le pain ne pourra être
mis en vente que le lendemain du jour
de la cuisson. Les restaurants et les
hôtels ne pourront servir plus d’un plat
de viande par repas. Le jeudi et le vendredi les boucheries seront fermées. L’expédition des gâteaux et douceurs de
province à province sera interdite. Les
cafés ne pourront servir plus de quinze
grammes de sucre par client. Toutes ces
mesures sont prises en vue dé réduire
au minimum la consommation des denrées qui deviennent rares. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1917; Henri Simond (Crbta), Angrogilte A. Arnoulet (Envers), La Tour - Alexandrine Long, Genève - Marthe Long, Id. Jean Beux, Marseille - Susanne Actis, Id.
- Elisa Bounous, Lyon - Ant.ne Grill, Valdese - Ph. Grill, pasteur - Asile St-Germain
- Jacq. Forneron (Cardona), Prarustin David Forneron (Massera), Id. -,D. Miller,
Bordighera - E. Schalck, Turin, p. 2 ab. A. Comba, Gênes (expédié Echo à M. Giulio), (et 3 fr. p. Pro Francese) - E. J. Leidheuser. Milan (solde 1917) - Doct. Prochet,
Rome (et 2 fr. p. Pro Francese), bons vœux,
je vous ai réexpédié dern. bullet. - P. Chanvie, pasteur (souhaits affect.) - Madeleine
Chauvie, Angrogne - Marquise Luserne d'Angrogne, Codogno - Cat. Bert-Balmas, StGermain - Mathilde Gay, Rapallo (un sem.)
- Henriette Pasquet, Prarustin - Caroline
Gaudin (Godina), Id. - E. Gay, St-Second
- W. Gibson, Rome - E. Tron, past, ém.,
Pignerol - Anita Turin, St-Jean — Susanne
Bounous, New-Jersey, 1915 (et le reste?)
Poor I’f Echo» des soldats.
Ten. Colonnello Rivoire Lorenzo,
Angrogne L. 2,50
Mme Julie Charbonnier, La Tour » 10,—
M. Ph. Grill, past. » 2,50
Abonnements fin d'année » 3,—
M. J. D. Janavel, Villar » 2,—
Etienne et Judith Bertin, Ardmore » 10,—
M. D. Miller, Bordighera » 5,—
Mme E. J. Leidheuser, Milan » 2,—
Mme Cat. Bert-Balmas, St flermain » i,—
Mme Anita Turin, St-Jean » 2,50
Mme Long-Peyrot, Teynaud » i,—
^«iivpIIps politiques.
Les propositions de paix de l’Allemagne n’qnt pas trouvé dans l’opinion des
neutres et des pays ennemis un accueil
très favorable. Comme 1’ a fait relever
M. Sonnino dans le magnifique discours
prononcé à la Chambre lundi dernier,
le ton hypocrite et faux de l’introduction, où le chancelier de l’Empire essaye
encore de rejeter sur l’ennemi la faute
de la déclaration de guerre, contre la
vérité évidente; le manque d’indications
réelles sur les conditions de paix, l’affirmation hautaine des victoires austroallemandes, montrent que l’Allemagne
n’a pas renoncé à ses rêves d’hégémonie
et que la lutte ne^peut pas encore être
interrompue.
Notre ministre des affaires étrangères
a dit que le Gouvernement italien ne ^
repoussait pas d’emblée les propositions
allemandes. La réponse sera concertée
par tous les gouvernements alliés. Mais
il ne faut pas se faire d’illusions, La
paix n’est pas encore possible. Les déclarations officielles de M. Briand à la
Chambre française, de M. Pokrowsky,
ministre des affaires étrangères, à la
Douma russe, et des ministres anglais,
sont unanimes à le reconnaître.
La Chambre s’est ajournée jusqu’ au
27 lévrier après avoir voté un ordre du
jour^de confiance par 393 voix contre
41. Par acclamation on a voté l’affichage du discours de M. Sonnino dans
toutes les communes d’Italie. Le projet
" de loi en faveur des invalides et des
orphelins de la guerre a été accepté à
l’unanimité.
M. Carcano, ministre du Trésor, a fait
à la Chambre un ékposé financier au
sujet du budget. Il annonce que dans
l’exercice clos le 30 juin 1916 les dépenses effectives se sont élevées à 10
milliards 625 millions, dont 7.365 millions représentent les dépenses proprement dites de la guerre. Les emprunts
émis à r intérieur et à 1’ étranger pour
subvenir aux dépenses extraordinaires
de la guerre ont fourni au budget 6.123
millions.
Malgré les difficultés actuelles notre
situation financière est assez satisfaisante. « Mais il faut que tous les italiens
soient convaincus de la nécessité impérieuse de ne négliger ^ucune économie,
dans le but de recueillir le plus d’argent
possible et le prêter à l’Etat afin de
vaincre la guerre et amener au plus tôt
la paix».
—Les intempéries d’une violence
exceptionnelle ont paralysé souvent toute
activité. Sur le front du Trentin notre
artillerie a entravé les mouvements ennemis dans le Haut Astico et sur le
plateau d’Asiago. Des colonnes en marche ont été dispersées sur les pentes
septentrionales de Monte Soluggio et au
nord de Monte Cimone.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
La famille GODINO des Ayrals de Luserne St-Jean exprimetsa vive reconnaissance à toutes les personnes qui ont bien
voulu lui témoigner leur sgmppthie à l’occasion du décès et ensevelissement de son
bien-aimé
GIOVANNI GODINO
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