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Amôi’iqiiü diï Swd • ' • . » 9
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ËCHQ RE9 VAI.I-ËES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
á'wí'oauí Iti urite aue la charité. Epji. iv, 15.
CeS
»S
Yom ms serez témoins. Aoths 1, 8.
Sommalro* ‘
Une ciimiition do succès. — Conférence
de Massel, — L’Eglise du Pape el la liible.
— Correspondance, ~ Chronique «audoise.
— Annonpes,
m COKOITtON DI SÜCGiS
Le QuàrUrîy Register organe de
l’Allianfie presbytérienne contient
dans son N“ d’octobre de prépieuses informations sur les progrès de la causé de |’union au
sein des églises presbytériennes,
surtout en.ee qui concerpe leprs
travaux datis îè' .cliatnp missionnaire. Nous y avons lu queli^ùps
remarq,ues, dues à la plu.nié du
Rev. J Johnston et qui nous ont
pqru dignes, jd’être mises spus les
yeux de nos lecteurs. Elles font
partie d’un qrticle intitulé ; « Un
Siècle de Missipns .étrangères »,
qui a paru d’àbopd xlqnsle
and For. Evang; Review.
« Il est évideni, dit M. Johnston,
aux yeux de tous ceux qui ont
réfléchi sur ce sujet, que Tù*
sans r uniformité pst absolument nécessaire pour assurer le
succès des missions dans l’avenir.
La chose a toujours été désirable,
maintenant elle est devenue une
nécessité. Le nombre des Sociétés
missionnaires s’est tellement aeepu
qu’il est chaque année plus difficile d’éviter les collisions à
riptérieur et à l'étranger. L'argent
dépensé en frais généraux par
ces, sociétés représente une perte
considérable et les forces gaspillées à rétrahger sont ui) spectacle
lamentable. Aus,si longtemps que
les sopiétés étaient eiq petit nombre et le champ inoccupé, il n’y
av^it, pas grand danger qu’ un
mi.9pi'onnaire entravât l’œuvre d’un
aptre; mais aujourd’hui que , dans
les champs les plus promettants,
se trouvent plusieurs sociétés à
l’œuvre, i) arrive que dans certaines parties les ouvriers se coudoient, tandis que de vastes régions demeurent abandonnées.
» L’Eglise roinaipe, à cet égard,
a un avantage réel. Un ami qui a
2
-366
dernièrement visité une grande
partie des champs missionnaires,
me disait qu’il n’a pu s’empêcher
d’admirer l’unité dans le but et
la diversité dans les moyens,
telles qu'on les voit dans la manière dont cette église dirige ses
missions; taudis qu’il avait contemplé avec tristesse l’absence de
'Ces conditions de succès dans les
Missions protestantes ».
Le i)oct. W. Blaikie ajoute à
ce qui précède les remarques suivantes :
« Le Protestantisme, comparé
<au. Catholicisme, n’est pas sans
avoir ses défauts et le plus grand
est sa tendance aux divisions.
Et la légèreté de cœur avec laquelle plusieurs considèrent les
divisions du protestantisme et
admirent même leur accroissement pour des riens, est une
chose qui serre le cœur. Le combat contre la papauté,est loin de
finir et il est peu de moyens
mieux calculés pour doubler les
forcés du protestantisme que ceuxci ; un plus grand support, une
plus grande coopération et une
plus grande union dans ses rangs».
•
* *
Ces paroles , dictées par le bon
sens chr,étien, ne persuaderont pas
La Fiaccola, organe de « l’Eglise
évangélique italienne méthodiste
épiscopale », qui dans son N®
d’octobre, parlant du projet d’union modifié par le Synode Vaudois, se disait « péniblement surprise de voir, à la base de tout
le projet, une opinion fort contredite au sein de l’Eglise chrétienne » et qu’elle retient pour
« absolument erronée », savoir;
que la multiplicité des dénomi- s
nations évangéliques en Italie est |
un obstacle à l’avancement du 1
règne de Dieu parmi nous,
A ses yeux une telle affirmation
est « ridicule »; et la multiplicité
des dénominations est en soi,
« un grand bien ; c’est la vie du
christianisme évangélique ». « Dieu
nous garde, s’écrie-t-elle , d'avoir
une seule église, car elle ne manquerait pas de devenir tyrannique
et de s'endormir 1 '»
Et la Fiaccola, pour être logique jusqu’au bout, espère charitablement que Dieu retirera les
amis de l’union de leur « aberration momentanée ».
Nous croyons, quant à nous,
que le paladin de la « multiplicité » se trompe d’adresse en
faisait monter ses vœux à Dieu;
ils seront plus facilement exaucés
s’il les adresse ailleurs... à moins
que le « Dieu Méthodiste », comme disait la Fiaccola d’il y a
quelques années, ne soit très
différent de celui que priait Paul
et auquel Jésus adressait sa prière
sacerdotale.
Que d’autres s’extasient en songeant aux 150 dénominations anglaises ou américaines; qu'ils envient le bonheur de ce village du
Far West américain « qui possède
cinq églises c’est-à-dire cinq dénominations pour ses six ceMs
habitants, savoir: àes Christians.,
des congrégationalistes, des nrioraves, des méthodistes épiscopaux,
et ¡des méthodistes protestants , ^
. sans parler des baptistes et des
presbytériens égrenés qui se tien-
3
nent à l’écart et critiquent à qui
mieux mieux pendant que les autres se poussent du coude pour
conquérir une plus grande place
au soleil, au détriment de ceux
qu’ils appellent leurs frères! »
Un pareil idéal ne nous sourit
en aucune façon et nous concluons volontiers comme le correspondant du Chrétien Evangélique:
« Que d’amertumes accumulées,
que de forces perdues gratuitement, quel, beau spectacle h offrir
aux incrédules et aux ennemis de
la religion
H. B.
Conférence de Massel
La XXI® Conférence des églises du
Val St. Martin a eu lieu dans la
grande école de Massel, le mardi 26
octobre dernier dès 9,30 du matin,
Mr. le pasteur Micol ouvre la séance par le chant, la prière et la
lecture de Deul. vi. 1-13; Prov. xxiii,
19-26; Eph. vi. 1-4 et 2 Tim. i. 5-6,
suivie d’une courte méditation. Sont
présents pour constituer la conférence:
quatre pasteurs de la Vallée, cinq
députés (Pral n’a aucun représentant,
sans doute à cause de la pluie qui
ne cesse de tomber), plus, MM. le
Modérateur Adjoint, Daniel Gay senior
et Abr. Tron évangéliste â l’intérieur.
L’assemblée constituée, les procès
verbaux des deux dernières conférences lus et approuvés, le nouveau
président Mr. le pasteur de Massel,
introduit, par une courte allocution,
i.le sujet à traiter;
L'éducation chrétienne , que , pour
plus de clarté, on divise en ces trois
parties : sa nécessité, sa base et sa
réalisation. — Voici un compte repdu
très bref de liolré entretien.
D’abord, il ne faut pas confondre
l’éducation avec l’instruction, qui ne
s’occupe que des facultés intellectuelles, ni surtout avec ce que le
monde entend par éducation; aussi
l’appelons-nous chrétienne. Ce qu’ il
faut faire, ensuite, c’est définir ce
premier mol; et le définir c’est déjà
montrer la nécessité du devoir qu’il
renferme.
Éduquer signifie conduire dehors;
mais hors de quoi? D’un désordre
moral et religieux ; hors de l’élat de
péché et de mort dans lequel se trouve
tout enfant dès son apparition dans
le monde.
Mais cela ne suffît pas; il faut viser
plus haut, c’est-à-dire l’élever et l’élever jusque vers Dieu et la perfection.
Si un père et une mère ne voient
pas leur enfant s’élever ainsi chaque
jour, ils doivent être inquiets à son
égard.
Ainsi l’état de misère de toute créature humaine, d’un côté, et de l’autre,
la perfection à laquelle elle doit atteindre pour ne pas être éternellement malheureuse, disent assez combien est importante, nécessaire et
urgente l’éducation'comme nous l’avons comprise. On a affaire à des
pécheurs; mais à des pécheurs ayant
une âme immortelle.
L’éducation est nécessaire aussi
parcequ’elle est le base de la famille,
ainsi que de l’église et de la société.
Sans elle aucune de côs trois institutions ne peut exister. Elle est nécessaire, enfin, parceque Dieu la commande, ainsi que bien des passages
dû l’Ecriture en font foi. Les parents
s’occupent donc trop peu do l’édu-
4
^,368o«..
cation dê leurs enfants. C’est un mal*- j
heur qu’il leür suffise sf souvent de
leur voir faire de bons examens; il
faut bien autre chose que cela.
4
¥ ¥
Mais, comme il faut, pour bâtir,
un fondement solide et, pour planter,
un terrain lavorable, de même il faut
à l’éducation une base , et une base
en rapport avec l’élévation de l’édifice. Cette base* quelle esl-elle?|Sans
doute, ce n’est pas la pauvre morale
indépendante.
Ce doit être quelque chose déplus
solide: la parole de vie. Eduquer
sans elle c’est bâtir en l’air ou sur le
sable (Mallh. vu tin). Mais encore
fauf-il être au clair là dessus. Ce n’est
pas surtout la Bible comme livre qui
peut élever un pécheurs jusqu’à Dieu;
mais la Bible comme doctrine du
salut. La simple connaissance des
faits bibliques laisse les gens incrédules, la grâce de Dieu seule fait des
croyants. Le salut par J. G. est donc
le véritable fondement.
4
,* 4 ,
A l’égard de la réalisation ée ce\Xe
grande œuvre, il y aurait bien des
choses à dire; je ne puis qu’y loucher, faute d’espace. Et d’abord un
mot sur ce qu’il m faut pas faire.
L’éducateur, quel qu’il soit, aura,
soin, par exemple, de ne .pas faire
trembler ses -enfants; ce serait un
moyen de ruiner son œuvre. Ce qui
doit porter l’enfqril à se bien conduire, c’est la crainte de faire de la
peine à celui ou à ceux qu’il aime.
Il faut en outre que l’éducateur se
garde d’intliger une punition à l’occasion d’une leçon de Bible, et surtout de se servir de ce livre comme
d’instrument de .punition. S’il le
faisait, 'il exposerait lé Saint Volume
à devenir un objet de haine, aù lieu
dlêlre Un ami précieux. Etifih, il
doit se garder de tout mensonge et
de toute tromperie même pour « fairCi
rire » ; il rendrait son enfant faux et
trompeur, sans le vouloir.
Parmi les cimês à faire, , on signale les suivantes: Pour que la
jeune plante se développe, il faut
tout d’abord l’émonder avec^ soin.
Les rameaux nuisibles se montrent
bien vile parlout ; le.s épargner serait
une disgrâce pour la planiez Mais en
émondant il faut avoir soin aussi de
mettre quelque chose à la place. Au
lieu du mensonge on cultivera l’amour de la vérité; au lieu de l’orgueil riuimililé et la soumission, etc.
Une œuvre si grande et si dilïïciie
exigera, oA le con-çoit àiîfértient,
l’emploi de moyens nombreux. La
correction y aura sa .place (Dieu luimême y a recours de temps à autre,);
mais elle viendra en temps opportun,
elle sera niérilée et administrée avec
discernement. La douceur, Paffecljon,
l’amour, l’évangile vécu sont, du
reste, de beaucoup préférables. A
cela il faut ajouter la prière et l'ememple. La prière est ¡d’arme qui rend
toujours victorieux. 11 est indispensable de prier poitr ses enfants, de
prier avec ses enfants; mais de prier,
non pas de dire des prières...Dlatifre
part, rien ne remplace l’exemple.
Sans lui, on fera plus de mal que
de bien;, ou «ne produira quq le? dégqàt des choses religieusoSi;.,ear l’enfant.sait voir ce que l’on est. Enfin,
il faut écrire sur les parois do, l’école
et sur celles de la,,‘rfiaisoa et partout, ces paroles dé SalomoQ: « La
crainte de l’Eternel est la principale
science k.
Et maintenant un mot sur les personnes à qui ce devoir appartient, U
est clair que ce sont tout d’abord
5
369
■'V\A/\/NAAAA/VA^AAAJ
/•^/V\>AJ'W^ ».AA AJ
les parents. Ils ont tous, les a\tantages possibles, ils en Ont anssi la
responsabilité. Les enfants qüe Dieu
leur donne, ils doivent les préparer
pour Lui, et les préparer eux-mêriies.
Il n’y a ici aucun substitut possible;
Dieu dit: « Pères et mères », S’ils
négligent ce devoir, ils en porteront
la peine. On ne peut rien ibire sans
eux.
Viennent ensuite les instituteurs
de tous les degrés, y compris les
pasteurs, et enfin iout le monde.
Tout le monde' élève ou abaisse qu’il
le veuille ou non, car chacune de
nos actions laisse une trace profonde.
Il est des pierres le long de certaine roules, qui servent à indiquer
le chemin aux voyageurs; il en est
d’àutres qui Sont dès pierres d’acboppemènl, des scandales,
¡U en est de rnêrae de chaque personne; elle fait nécessairement l’un
ou l’autre de ces offices. Que cela
devrait' 'nous rendre atieatifjs à nousmêmes!
ütie ¡demande sur i’élat de la paroisss de Masse! engage encore l’assemblée dans une intéressante discussion qui fait naître l’idée de prendre
pour su^et , de la iprochaine conférence, qui aura lieu. D. V., aux
Clos, dans le courant du mois' de
mai ISS?: « La Jeunesse Ÿaudoisè ».
Les livres <à étudier pendant l’biver
sont: Josué, Matthieu et 1® aux
Gorinihiens.
La séance est close, à une heure
vingt minutes, par la prière et le
derïïiè'r verset du Te ’Beirni. ^ Une
bonne réunion avait eu lieu le lundi
soir dans une des écoles de quartier
de;,la paroisse.
fi. A. Pons.
L'Egli»e tlo Pape et la Bible
Nous eiftprunlous le fait qui suit à
une correspondance française de Mr.
E. N. la Semaine Religieuse.
Ce que est dit ici de la Erance Catholique ne s’applique, hélas! que
trop bien à nos concitoyens ti’ Italie.
«Voyageant, il y a quelque temps,
dans le département de l’Ailier, j’entrai dans une église catholique sur
les murs de laquelle s’étalait le dernier mandement de l’évêqne de Moulins, Mgr de Dreux^Brôzé. Je füs si
stupéfait de ma lecture queje désire
en citer un fragment que voici : a Reconnaissons-le, N. ï. G. F-, il se fait
encore de bonnes lectures, du moins
par les femmes, mais de livres peu
instructifs, plus propres à alimenter
des sentiments transitoires de piété
qu’une religion solide. Dans combien
de paroisses n’y a-t-il pas peut-être
une seule personne qui ait lu en
entier et avec suite le Nouveau Testament ou même l’Evangile? Après
cela s’élonnera-t-on de rencontrer
tant d’âmes faibles et chancelantes,
dépérissant chaque jour d’inanition
jusqu’à ce que la mort s’ensuive?» —
Belles paroles à rapprocher de celles
de Lacordaire, dans ses Letlres à un
jeune homme sur la vie chrétienne:
« Le second signe de l’affaiblissement
de la raison dans notre siècle est la
dégradation des lectures. L’homme ne
peut lire que ce qu’il goûte, et ce
qu’il goûte est la mesure de sa raison..., La France est inondée chaque
jour de pages médiocres par le style,
et nuiles par le fond, qu’un homme
ne peut lire sans mépris pour luimême , parce que leur lecture est un
sacrifice fait au néant, et qui néanmoins trouvent un peuple d’adorateurs..,. Gelte profanation de l’intelligence correspond à l’abaissement du
caractère et remonte à la même
source. Là où la raison n’est yrtus
soutenue par des livres sacrés, expression directe de la pensée de Dieu,
elle perd l’habitude des hauteurs intelligibles..,. La foule se jette sur les
pim viles pâtures, e\k premier diere
6
.370----
venu lui tient lieu de la Bible, comme
le premier charlatan lui tient lieu de
Jésus-Christ.» ~ Admirablerqenlpensé
et admirablement dit ! Mais à qui la
faute, sinon à ceux qui privent notre
peuple de [a Bible ? Mgr. de DreuxBrézé a-t-il le droit de reprocher à
ses ouailles leur ignorance du Nouveau
Testament, lui qui n’a jamais distribué dans son diocèse un seul
exemplaire des Saintes Ecritures, ni,
probablement, envoyé un centime à
une Société biblique quelconque? Vous
avez, pendant des siècles, semé le
vent dans notre malheureux pays et
vous vous étonnez aujourd hui de
moissonner la tempête? Les enfants
de votre Eglise avaient, faim du pain
de vie : vous le leur avez refusé et
c’est pour cela qu’ils se jettent maintenant « sur les plus vi'les pâtures. »
— Vos mandements me rappellent le
mol, aulhenlique ou non, de la princesse de Lamballe, s’écriant, en apprenant 'que le peuple manquait de
pain : « Qu’il mange du gâteau ! » Les
pauvres gens n’auraient pas demandé
mieux, mais il aurait fallu d’abord
leur en donner ».
3. P. P.
(ÎTorrcsiïOttbance
Paris , octulrre 18SS.
Client amis des Vallées,
Après avoir tellement joui au milieu
de vous pendant les trois derniers
mois, nous ne nous sentons pas libres
de quitter le Continent sans vous dire
une fois encore combien nous vous
savons gré de tout ce que vous avez
fait pour nous.
Merci de la sympathie profonde dont
vous avez entouré l’hewreux couple
qui vient de vous quitter. Vous nous
avez fait beaucoup de bien par vos
témoignages d’intérêt et d’affection;
nous nous sommes sentis fortement
encouragés et soutenus; aussi emportons-nous, de vous tous qui nous
aimez, un bien doux souvenir. Il fait
réellementbeau d’être entourés comme
nous le sommes de tant de svmpaihie
et de se sentir comme portés par un
concert de prières.
Certainement Dieu nous a déjà amplement compensés des petits sacrifices (si nous pouvons ainsi parler)
qu’il a d’abord réclamés de nous ;
nous ne saurions jamais assez l’en
bénir.
Nous sommes déjà bien placés pour
dire combien on se sent heureux en
servant la plus noble des causes et
le meilleur des maîtres.
Je tiens à remercier d’une manière
toute spéciale, nos nombreux amis
de La Tour et de St. Jean, de Prarustin et de Turin des preuves palpables qu’ils nous ont données de leur
intérêt. Veuille le Seigneur leur rendre
au centuple le bien qu’ils nous ont
fait.
Merci à vous aussi, chers et vénérés pasteurs des Vallées et de l’Evangélisalion, du plaisir que vous
nous avez fait en venant par vos
photographies, orner les cadres de
l’album que les MM. Meille nous ont
offert en souvenir. Nous considérons
votre don comme un gage du lien
de solidarité oui existe entre vous et
notre œuvre. L’album a encore bien
des places vides, il nous manque
bien des figures que nous aimons...,
permettez mous seulement de le dire
ici. Être missionnaire cela rend hardi!
Outre ce que nous avons reçu des
Vallées, je doisen outre exprimer ma
reconnaissance aux quelques personnes qui,par le moyen de mon frère
Edouard, pasteur à Soglio (Grisons),
m’ont fait parvenir pour la mission
du Zambèze à laquelle je me consacre, les sommes suivantes:
Eufemia Vincenti . . fr. 10 00
Margh. GianoUi . . » 10 00
B®®» di Gaslelucci . . » 20 00
G. Jenny..............» 3 20
Nous sommes ces jours ci en pleines
préoccupations d’acfials, et la semajnq
prochaine nous aurons pour le moins
quatre réunions d’adieu. Le 6 novembre nous espérons prendre le
chemin de l’Angleterre pour nous
embarquer sur le «Pembroke Caslle»
7
.371
qui quittera Londres pour le Cap,
le 10 du même mois.
Et maintenant, chers amis, souvenez-vous que nous comptons sur
vos prières. Par elles nous serons
forts car le Seigneur vous exaucera
et nous gardera.
Yotre dévoué
Lotus Jalla missionnaire.
QUELQUES LIGNES
d'üne lettre
de M.r Goiilard
Dat(5e de Seshek¿, 35 Juins 1886
« Noiis sommes à la brèche au
Zambèze aux prises avec/ de grandes
difïicullés et en face d’une œuvre
immense. Une de nos plus grandes
difficultés c’ est peut-être 1’ indifférence de ces pauvres payons. Rien
n’excite leur curiosité et leur étonnement, ni ce qu’on leur montre ni
ce qu’on leur dit. lis sont né,s marchands. Ils ne voient partout que
setsiba, les deux mètres d’étoffe dont
ils se ceignent les reins. L’acquérir
pour le revendre, c’est là toute leur
ambition. Hélas, souvent ils se l’acquièrent par le vol. Leur habilité dans
ce genre d’industrie dépasse tout ce
qu’on pourrait croire. Cela nous afflige, mais-ne nous décourage pas....
Nous ne savons pas trop ce que sèra
notre position à la capitale, si on
va nous y piller, ou nous rendre la
position insupportable. Mais voilà,
nous irons au noni de Dieu ! comme
David à la rencontre de Goliath.
... Nous nous réjouissons beaucoup
à la perspective d’avoir M. Jalla.
Nous avons besoin d’aide. Il nous
faudrait au; moins quatre ouvriers
de plus, et nous craignons fort qu’il
ne vienne seul. Si ceux qui aiment
le Zambèze ne font pas de sérieux
efforts, le champ nous échappera.
Lewanika est trop désireux d’ouvrir
son pays, et il y a déjà deux sociétés
qui ont les yeux sur ' ce champ de
travail. Nous risquons de nous disputer le terrain comme en Italie, et
à la porte de cet immense intérieur!
N’est-ce pas triste! Mais il faut que
l’œuvre se fasse, et si nous hésitons
et lambinons, il ne faut pas nous étonner que d’autres nous devancent. N’y
a-t-il donc personne parmi les jeunes
pasteurs des Vallées qui se sentirait
appelé de Dieu à venir nous secourir?
(JPIironique Clîaubotec
Bourses du Collège de La Tour. —
Nous ,avons annoncé le résultat du
concours aux Bourses Campbell. Il
nous reste à communiquer celui des
Bourses Biirgess qui ont été accordées
aux trois élèves: Jean Roslan de 5®
année et Antoine Rostan et Philippe
Grill de 6®.
Les libéralités testamentaires de feu
Joseph Malan.
D’autres journaux ayant mentionné
les nombreux legs assignés par le testament de notre ami à la plupart
des œuvres auxquelles il s’était intéressé pendant sa vie, nous croyons
utile d’en donner la liste complète.
Le total des legs est de frs. 112,000,
répartis comme suit:
1. A la Table vaudoise pour Veuves
de pasteurs, pensions Régents et
Orphelinat . . . . L. 45.000
2. Aux Hôpitaux de La
Tour et Pomaret ... s 10.000
3. Aux diaconies de La
Tour, Angrogne, St. Jean
et Turin, chacunelOOOfr. » 4.000
4. Aux Artigianelli vaudois
de Turin .... * 12.000
5. Au Ricovero de Mendicité de Turin .... » 10.000
6. A l’Asile des aveugles
de Turin . . . . » 10.000
7. A l’Ospedaletto de l’enfance du Dr. Laura . . » 1.000
8. A la société des missions
de Paris . . . . . » 20.000
Total L. 112.000
8
-358
Une somrne de livres 102,500 à été
partagée par lui entre ses nombroux
parents la plupart cousins germains
tandis que sa fidèle eonapagne indépendante déjà par sa fortune était
nommée son héritière universelle.
On s’est fort étonné de ne rencontrer dans les dispositions testamentaires de cet homme de bien aucune
mention de l’œuvre d’évangélisation
ilalienne qui lui tenait à cœur plus
qu’aucune autre et, à laquelle il consacrait depuis longtemps une grande
partie de .son temps et des dons généreux;"mais il est permis de croire
qu’il a pourvue d’une manière digne
de lui à CO que son très vif intérêt
pour celte œuvre se fit sentir même
après sa mort.
Connaissant la curiosité souvent
excessive et tracassière du lise, nous
n’aurions pas cédé à la tentation de
publier les chiffres des legs faits à
des établissements de bienfaisance et
dont les finances veulent percevoir
une si grosse part, si nous n’avions
pu ajouter que le défunt a voulu
qu’ils fussent payés intégralement et
que les taxes fussent supportés par
l’hoirie. Il avait l’habitude de faire
libéralement tout ce qu’il faisait.
A IN IN O IN 013
La XXII® Conférence des Églises du
Val Pélis aura lieu, Diep voulant, à
S. Jean, le mardi 9 novembre prochain
dès 9 heures du matin.
Sujet à traiter : Les' dja^nies.
Une réunion se tiendra le lundi soir
à 7 h. dans la grande.|cole et l’on y
parlera de l’activité des membres de
l’Eglise.
Nous serions heureux de vojr jirriver
au milieu de nous, pour prendre pari
à notre Conférence, nos frères de
Pignerol, ceux de Turin, ceux du
Val S. Martin et ceux du Val Pérouse.
E. Bonnet Prmdent.
L’EGLISE LIBRE
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Edition spéciale de la Genèse,p'o.ur
les éçoles'i tO ' '
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Pignerol, Imprim. Ghiantôt;o et Mascafepi