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Cinquante et unième année.
il Juin i
9I5
N. 24,
i
L ËCHO DES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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et pour l’Administration é M. J. CoissoN, prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 oent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
TJ
S
SOMMAIRB: Ecole Latine de Pomaret —
Quelques pensées à propos du Statuto —
Courrier Anglo-Américain — La déraison
des guerres modernes —Correspondance
— Chronique vaudoise — Bibliographie
— Nouvelles et faits divers — Nouvelles
politiques.
ECOLE LATINE DE POMARET.
Les examens d’admission à l’Ecole Latine auront lieu, D. V., jeudi 17 courant,
dès 7 heures, et le même jour à 11 heures
aura lieu la petite fête habituelle des promotions à laquelle tous les amis de l’instruction sont cordialement invités.
Prière à Messieurs les Pasteurs des Paroisses les plus directement intéressées
de bien vouloir porter le présent avis à
la connaissance du public.
Pomaret, le 7 juin 1915.
Pour la Direction: B. Läger.
Qiieipcs pensées é pnpss dp Statnto.
Notre fête nationale a été célébrée
avec une sobriété louable; partout ou a
senti la solennité du moment. Chaque
nation a eu son rôle dans le passé et, en
suivant pas à pas l’histoire nous voyons
comment le peuple d’Israël, appelé par
Dieu à lui rendre un témoignage au milieu des autres peuples, malgré ses nombreuses défaillances a été fidèle à sa mission. Encore aujourd’hui nonobstant sa
dispersion, il a gardé ses habitudes, ses
mœurs, sa tradition et sa religion. Il n’y
_a pas à ^ douter, sa mission interrompue
devra s’achever. Les Assyriens, les Babyloniiins, les Egyptiens, les Grecs et les
Romans, à tour, ont eu leur rôle. En
est-iy autrement de nos jours ? Nous ne
royons pas. En effet, nous voyons la
Finance qui, malgré ses malheurs, a été
à l’avant-garde des progrès modernes,
faisant l’expérience pour d’autres nations
de certains principes qui paraissaient insoutenables.
Nous admirons l’Angleterre non pas
tant à cause de ses richesses, mais surtout
par son habileté à coloniser les différents
continents, en apportant partout avec elle
l’esprit de la liberté et le germe de la vérité qui est dans la Parole de Dieu. Nous
ne voulons pas passer sous silence l’action de l’Allemagne qui par sa ténacité,
sa persévérance, ses études, son travail
a exercé une influence extraordinaire. Il
se pourrait que son succès fut la cause de
sa ruine, croyant pouvoir s’imposer aux
autres peuples par la force brutale des
armes. L’Italie aussi a sa mission ; elle, la
plus jeune des nations Européennes a
pris sa place à côté de ses sœurs aînées
avec enthousiasme, désireuse de travailler au progrès, à la civilisation, à la liberté qui est sa plus grande gloire et à la
culture artistique qui est une de ses caractéristiques. Par le travail de ses en
fants à l’intérieur comme à l’étranger,
elle a montré une force de laquelle on ne
la croyait pas capable. Il y restait un
point noir à l’horizon: cette unité pour
laquelle elle avait combattu en 1848,
1859, 60, 61, 66 et 70, cette unité n’était
pas complète. Deux provinces faisaient
entendre régulièrement un cri de detresse, parce que opprimées. La grande
conflagration, presque universelle, lui a
fourni l’occasion de prendre la solennelle
décision de déclarer la guerre à sa voisine
l’Autriche qui, malgré l’alliance, avait
maintes fois manifesté l’intention de l’assaillir au bon moment favorable. En admettant, ce qui est le désir de tous, que
le succès sourie à notre patrie, qu’en résultera-t-il pour l’avenir ?
Voici notre vision:
Nous voyons, une fois la famille Italienne au grand complet, un avenir béni
à cause de la cohésion des membres, du
même but à atteindre ; si le progrès s’est
réalisé avec une si grande rapidité au milieu des difficultés et des tiraillements, '
que sera-ce dans une vie de paix et de
tranquillité ?
Nous voyons que le grand problème
qui a tenu en suspens les Italiens pendant 45 ans, la papauté établie à Rome,
est résolu. Si pendant une guerre comme
celle qui bjouleverse l’Europe, l’Italie
peut sans difficultés assurer la liberté
d’action au représentant du Romanisme,
il s’en suit que cette épine qui était dans
nos chairs sera arrachée une fois pour
toujours, sans secousses, sans conflagrations religieuses.
« Nous voyons l’Italie prête à reprendre
son énergie pour travailler au relèvement de ses enfants dans les questions
sociales, de justice, matérielles, intellectuelles, dans tout ce qui fait la vie et la
prospérité d’un peuple.
Nous voyons une guerre qui apporte
avec elle le germe de la mort des guerres,
la condamnation de ce fléau qui est le
triomphe de Satan, une confédération
des peuples ayant pour but d’assurer la
paix, ainsi que les droits des petits et des
faibles.
Nous voyons l’Italie se réveiller de son
sommeil léthargique au point de vue religieux. Cet Evangile qui n’a trouvé jusqu’ici que peu de personnes favorables,
cette œuvre d’évangélisation qui paraît
s’être arrêtée dans son élan, ces ouvriers
qui paraissaient fatigués de lutter au milieu d’une indifférence générale, d’un
scepticisme moqueur, nous voyons tout
cela se transformer en un élan nouveau
pour donner aux Italiens la*vraie nourriture spirituelle, la connaissance d’un Sauveur qui appelle, qui aime et qui sauve.
Nous voyons une ère nouvelle s’ouvrir
pour tous les peuples. 11 est impossible
que ces centaines de milliers de victimes,
ces villes détruites et rasées au sol, ces
monuments abattus, ces terres incultes,
ces misères accumulées, il est impossible
que tout cela ne produise pas son effet en
poussant les peuples à se réveiller et à
tourner leur regards vers Dieu, vers ce
Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur,
mais sa conversion et sa vie, vers ce Dieu
tout-puissant qui a créé les deux et la
terre, vers ce Dieu qui veut notre bonheur terrestre et éternel. Après les violentes tempêtes du mal, le souffle de
l’Esprit se fera sentir sur la pauvre humanité qui soupire après la paix, le bonheur. Oh ! prions pour que Dieu hâte
le moment de la paix; prions pour notre
patrie, pour notre Roi, pour nos gouverneurs, pour nos soldats. D’où nous
viendra le secours ? Le secours vient de
l’Eternel. G. A. Tron.
COURRIER ANGLO-AMERICAIN.
Leigouvernement libéral anglais, après
avoir été au pouvoir pendant 10 ans,
-vient- de se modifier d’une manière un
peu surprenante. Il paraît que des malentendus assez graves se sont glissés entre les membres du gouvernement, surtout à cause des ministères de la guerre
et de la marine. Aussi, Sir Asquith, dans
le but d’éviter un désastre, n’a pas hési^
un instant à s’associer au parti conservateur, en lui offrant plusieurs postes
dans le gouvernement. Sir Asquith et
Sir Grey étant les deux seuls qui ont
gardé leur ministère.
Evidemment le parti libéral est de fort
mauvaise humeur et se croit trahi; d’autre part, en temps de guerre, il est évident qu’il faut savoir s’adapter à certaines situations pénibles et en arriver à des
transactions; c’est ce qui a eu lieu en
France, c’est ce qui a eu lieu maintenant
en Angleterre et, aussi un peu en Italie.
La patrie avant tout; c’est une question
de bon sens. Il y aura toujours du temps
à reprendre les luttes de partis.
AL Les Synodes ou plutôt les assemblées annuelles des Eglises Presbytériennes d’Ecosse ont donné un exemple unique d’entente cordiale et d’amour fraternel. Les assemblées siégeant la même
semaine ont mis à part une après-midi
pour se trouver et prier ensemble. Là on
a lu la parole de Dieu et on a entendu
quelques appels touchants. Ce spectacle
d’union est une grande victoire, un fruit
de la guerre. Cela nous laisse espérer d’autres résultats pour l’avenir et nous croyons fermement à l’union des deux grandes Eglises Presbytériennes, nationale
et libre unie. Parmi les choses frappantes
qui ont eu lieu dans ces assemblées, nous
devons mentionner les discours des deux
pasteurs français en langue française,
dans la cathédrale. Certainement le doyen
de Montauban, M. le prof. Bois, a du produire une grande impression.
— L’Eglise libre unie vient de nommer deux professeurs à son université de
Glasgow: les docteurs Denney et Mofîat.
Ce dernier, professeur d’exégèse, devra
quitter Oxford, et son départ sera une
grande perte pour la célèbre université.
L’Eglise libre unie qui clôt ses comptes
sans déficit et avec une augmentation de
membres, a présenté un projet qui sera
examiné pour entreprendre l’évangélisation dans l’Amérique du Sud, ce dont
nous nous réjouissons cordialement.
Cette même Eglise a fourni à l’armée
55.000 hommes et 420 pasteurs. — L’Eglise libre en a donné 6000 !
Evangile et patrie sont deux choses
qu’on ne peut séparer et l’Ecosse en
donne l’exemple.
— Un terrible accident de chemin de
fer a eu lieu à Carlile; on doit déplorer
157 morts et 200 blessés. Depuis longtemps on n’avait eu un pareil désastre.
— Le docteur Sheldon, le pasteur bien
connu par ses nouvelles, vient d’accepter
l’appel de l’Eglise centrale de Topeka,
dans le Kansas. Il s’était retiré du ministère actif pour se donner à l’évangélisation et il vient de rentrer dans le ministère régulier, mais à condition d’être
libre les quatre mois d’été: Juin, Juillet,
Août et Septembre, qu’il veut consacrer
à l’œuvre itinérante. Un collègue le remplacera pendant ces mois et sera chargé
des services du soir.
— M. Roosevelt, l’ex président, vient
de l’échapper belle. Ayant accusé M. W.
Barnes d’être un corrupteur, celui-ci lui
intenta un procès en réclamant 250.000
francs de dommages. Le Jury a acquitté
M. Roosevelt, après bien des surprises.
— Le président Wilson, en s’adressant
aux Presbytériens de Potomoc, a plaidé
la cause des missions en Chine et s’est
efforcé de montrer l’influence de ce peuple une fois réveillé de sa torpeur par
l’Evangile. Il y a là, en effet, une grande
force à exploiter.
— Le docteur John Fox, de New-York,
a pris à cœur le devoir de déraciner l’hérésie qui a son centre dans la Union Theological Seminary. Il paraîtrait, en effet,
que l’enseignement théologique laisse
beaucoup à désirer au point de vue de la
doctrine. Rappelons que c’est là que le
docteur Briggs a enseigné jusqu’à sa
mort.
La Uoa des gnems laoderaes.
On admire dans les pays de langue
française tout ce qui sort de la plume
d’Anatole France; on ne s’étonnera donc
pas de lire dans notre journal ces quelques pensées sur la guerre et qui ont une
saveur de jeunesse éternelle malgré les
tristes temps actuels.
« La déraison des guerres modernes se
nomme intérêt dynastique, nationalité.
h
2
m
équilibre européen, honneur. Ce dernier
motif est peut-être de tous le plus extra^
vagant, car il n’est pas un peuple au
monde qui ne soit soxiilÎé de tous les crimes et couvert de foutes lés hontes. Il
n’en est pas un qui n’ait subi toutes les
humiliations que la fortune puisse infliger a une misérable troupe d’hommes. Si
toiitefois il existe encore un honneur chez
les peuples, c’est un étrange moyen de
le soutenir que de faire la guerre, c’est
à dire de commettre tous les crimes par
lesquels un particulier se déshonore: incendie, viol, rapine, meurtre ».
CORRESPONDANCE.
Turin, 31 mai 1915
Cher Monsieur,
Dans ces temps si critiques pour notre
chère Italie, appelée elle aussi à entrer
en,guerre et à prendre le grand fardeau
qui en résulte — notre Comité du Foyer
de Turin a décidé, dans sa dernière séance, que le Foyer restera ouvert, après
le départ de nos étudiantes, les écoles se
fermant sous peu, et qu’il pourra peutêtre rendre quelque service. On pourrait
y recevoir quelques dames ayant à se
rendre à Turin, ou jeunes filles ayant à
y prêter service dans les secours qui y
seront organisés — pour un séjour plus
ou moins prolongé — ou même simplement pour les repas. Nous vous serons
infiniment reconnaissantes, cher Monsieur, de bien vouloir le faire savoir par
le moyen de L’iïc/io, toujours si prompt
à rendre service.
Recevez, cher Monsieur, pour vous et
M.me Tron, l’assurance de mes sentiments bien dévoués. Elise Schalck.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBT. C’est avec une douleur très
vive que nous apprenons le départ de
ce monde de M. David Davii, secrétaire
Communal de Bobi et Villar, décédé aux
suites d’uue maladie douloureuse, à l’âge
de 50 ans. Pour sa veuve et sa famille
nous implorons les bénédictions et les
consolations d’en haut.
Brescia. La Conférence LombardoVénitienne aura lieu à Brescia le 17 juin
et le culte sera présidé par M. B. Celli.
FLORENCE^ Le District Toscan, d’après la convocation de son président, M.
le pasteur Meynier, se réunira à Florence
le; 17 juin, à 10 heures, dans la chapelle
de Via de’ Serragli. Le prof. E. Comba
est chargé du discours d’ouverture.
FORANO SABINA. La Conférence
de District est convoquée dans cette localité pour le 20 juin, à 8 h. 30. M. le pasteur Banchetti présidera le culte d’ouverture.
FRONTIÈRE ITALO-AUTRICHIENNE. Nous apprenons que notre coreligionnaire, le lieutenant Martinat, de Maneille, vient d’être blessé. Dieu merci son
état n’est pas des plus graves.
LA TOUR. Comme cela avait été annoncé, dimanche dernier, dans la salle
synodale de la Maison Vaudoise, a eu
lieu une réunion spéciale d’humiliation
et de prière, sous la présidence du pasteur Gardiol. Après avoir lu la prière de
Daniel et invoqué l’aide du Seigneur, M.
Gardiol s’adressa à l’assemblée, pas des
plus nombreuses, montrant que l’heure
de Vhumiliation était arrivée et que l’Italie avait ses fautes aussi bien que les autres nations, comme aussi les Vaudois
étaient coupables autant que nos compatriotes: tous nous avons péché contre
Dieu; tous nous en subissons les conséquences. M. le pasteur C. A. Tron parle
de la pairie et des devoirs qu’elle exige
dans ce moment de crise et de conflagration. Elle réclame nos jeunes gens: don- .
nons-les sans murmurer; elle réclame des
sacrifices en argent : soyons prêts à donner selon nos moyens; elle réclame notre
service personnel, hésiterions-nous ? Cela
n’est pas possible. Que Dieu garde et bénisse la patrie. M. le pasteur A. Jahier
arrête l’attention de l’assemblée sur nos
soldats qui sont sur le front. Ils sont partis
avec enthousiasme et ils accompliront
leur devoir, mais nous devons penser à
eux, prier pour eux, correspondre avec
eux. La cause pour laquelle ils combattent est juste; puissent-ils revenir vainqueurs et en grand nombre. M. le pasteur
E. Revel nous parle des devoirs qui incombent à ceux qui restent. Il nous faut
être unis, avoir du courage et de la foi.
Il nous faut une vie spirituelle plus intense une plus complète consécration au
Seigneur. Ces devoirs bien remplis donneront du courage à“ceux qui combattent.
M. le pasteur David Forneron invite
le public à jeter un regard vers l’avenir,
qui doit être le résultat de la guerre actuelle. Il y aura bien des choses changées,
bien des injustices disparues, une paix
assurée qui devra durer, paix digne du
royaume de Christ. — Deux prières furent prononcées par MM. Gönnet s de
Bobi et Leali de La Tour. — Après une
heure et demie de communion fraternelle
on se sépara sous l’impression que Dieu
avait été àu milieu de nous et que Tes
instants de communion fraternelle
avaient été bénis. • I
Après une échange d’idées entre pasteurs, il a été convenu que le premier dimanche de chaque mois aurait lieu une
réunion revêtant le même caractère i^ue
celle de La Tour, pendant tout le temps
de la guerre, à tour, dans les paroi^es
voisines, c’est à dire à La Tour, au Pillar, et au Chabas.
Le premier dimanche de juillet la réunion aura lieu, D. V., au Vülar„
— Lundi dernier à 10 h., ont eu lieu
les obsèques de M.me Elisabeth Griot née
Vinçon, décédée à La Tour à l’âge de 73
ans. Notre sœur, originaire de St-Germain, a suivi de très près son mari. C’est
le troisième deuil qui frappe la famille
Griot en peu de temps, aussi nous implorons sur tous ses membres les consolations que Dieu, dans son amour, peut
seul accorder.
— Les élèves de l’Ecole Normale qui
ont été promus de la l.re à la 2.me sont
les suivants: Bagnari Bianca, Cordone
Serafina, Ferrerò Maria, Frache Luigia,
Geymonat Francesca, Olivetti Germana,
Pons Maria, Rivoira Onorina, Rossetto
Caterina, Cougn Emilio, Long Eugenio,
Pons Enrico. De la 2.me à la 3.me: Armand-Bosc Emma, Armand-Hugon Susanne, Bolley Lina, Jourdan Emma,
Gras Margherita, dalla Enrichetta, dalla
Graziella, Lantaret Emilia, Olivetti Ettorina, Poët Lidia, Armand-Hugon Carlo,
Pons Teofilo, Revel Alberto.
— Au Collège notons que Louis Long
a obtenu la licence gymnasiale et les
étudiants dalla’ et Jahier la lycéale.
— La Société pour la paix a eu sa
séance animelle en reconfirmant les
membres du Bureau qui étaient sortants,
— La Commission pour la bienfaisance
a commencé à fonctionner dès lundi
dernier.
— La Commission d’activité civile
pour s’occuper des cas urgents créés par
la guerre se réunira prochainement pour
examiner le programme à suivre.
— La Commission qui s’occupe de la
langue française, sous la présidence du
prof. D. Jahier, s’est réunie dimanche
dernier et a concrété les demandes à présenter au Proviseur.
— Nous avons de bonnes nouvelles de
>
nos aumôniers qui se trouvent au front.
Le nombre des pasteurs ou fils de pasteurs qui se trouvent sous les drapeaux
est imposant: MM. les pasteurs Bertalot,
Bonnet, Pascal, Comba, Bosio, les candidats Lévy Tron, Henri Tron, Paolo
Bosio, les fils des pasteurs docteur Quattrini, Gino Tron, Revel fils du pasteur
de Como, deux fils de feu le pasteur B.
Pons de Florence, un fils du pasteur
Comba de Gênes, un fils du prof. Jean
Jalla, un fils du prof. Tourn, un petit-flls
du prof. Rivoir, et, si nous ne faisons erreur, un fils du pasteur Rostan de Gênes.
Cette liste est incomplète, mais nous serons heureux d’ajouter les noms de ceux
qu’on voudra bien nous communiquer.
— Comité « Pro Francese ». Le Bureau
de cette société a eu dimanche dernier 6
c. une longue séance au cours de laquelle
on a pris des décisions importantes qui
seront consignées dans le prochain bulletin. Ce bulletin du l.er semestre 1915
contiendra, entre autres choses, la liste
complète des membres de la Société
ayant versé leur cotisation pour l’année
en cours. Nous remarquerons à ce propos
que la plupart des régents de quartier et
bon nombre d’autres personnes du Val
St-Martin ont compris leur devoir en
s’inscrivant à notre Société. Nous les en '
remercions, et nous nous demandons
pourquoi ceux du Val Pélis et du Val
Pérouse n’ont pas suivi le bon exemple.
En seraient-ils encore à douter de l’utilité pratique de la « Pro Francese », ou
n’y aurait-il là qu’un peu d’indifférence
et d’égoïsme ? Allons, un bon mouvement, et qu’on se dise que si notre Société
doit travailler en vue des intérêts de tout
le monde... y compris le corps enseignant,
elle a le droit de compter aussi sur l’appui de tout le monde... y compris le même corps enseignant. (reporter),
— Aux familles des soldats. Pour faciliter au parents des soldats la correspondance, par l’initiative d’un comité, un
bureau est ouvert chaque vendredi de 8
à 11 heures et chaque dimanche de 8 à
10 heures, au premier étage de la maison
B. Chauvie à Via Wigram.
— Nos lecteurs apprendront certaine
ment avec intérêt que M. Louis de Saint
André (gendre de M. J. P. Pons, modérateur), lieutenant dans l’armée française,
vient d’être cité à l’ordre du jour de
l’armée pour action d’éclat. Nos félicitations. D. R.
MILAN. Les Eglises Evangéliques ont
convoqué leurs membres pour des réunions spéciales en commun. La guerre
explique le motif de ces convocations
exceptionnelles.
PRAMOL. Avec le mois de mai, les
examens de Bible et de langue française
ont été achevés dans toutes nos écoles
avec des résultats dont les maîtres et
maîtresses, ainsi que les parents, doivent
être satisfaits.
— Le dernier dimanche de mai, les
Unions des mères de famille et des jeunes filles tenaient ensemble leur réunion
annuelle. Après le culte présidé par le
pasteur et la lecture du compte-rendu
financier, nos jeunes filles réussirent à
égayer leur public (une quarantaine de
personnes) en représentant une courte
comédie, en récitant quelques poésies et
un monologue et en chantant quelques
beaux cantiques. Avant de se séparer
pour la saison d’été, nos sœurs prirent
ensemble une tasse de thé et rentrèrent,
apportant avec elles le sentiment qu’elles
ont fait quelque chose pour le Seigneur
et que celui-ci ne manquera pas de bénir
leur travail.
— Actes liturgiques d’avril et mai.
Baptêmes: Long Alma Amélie de Frédéric et de Peyronel Léontine (Ribet) —
Travers Sylvie d’Henri et de Ribet Susanne (Chaureng) — Menusan Aline de
Henri et de Sappé Amélie (Plenc) —
Bertalot Louis d’Héli et de Long Henriette (Ailiers) —• Long Elisa d’Albert et
de Beux Alice (Ruà) — Bouchard Guido
David d’Emile et de Long Lydie (Ruà).
Mariage: Constantin Alexandre de
l’Envers Pinache (paroisse de St-Germain) avec Long Joséphine (Ribet).
Enterrements: Combe Frédéric, âgé de
86 ans (Tournim) — Boudrandi Susanne
née Balmas, âgée de 53 ans (Peumian) —
Baral Césarine née Long, âgée de 20 ans,
et son enfant (Peumian).
ROME. Nous apprenons avec plaisir
que le gouvernement vient d’accorder
un troisième aumônier pour nos soldats
protestants en la personne du pasteur M.
David Bosio.
— Dimanche prochain, dans notre
temple de Piazza Cavour, aura lieu une
réunion des Eglises Evangéliques, pour
demander à Dieu de protéger notre armée et notre patrie. MM. les pasteurs Fasulo et G. Rostagno sont chargés des
discours de circonstance.
— La semaine dernière a été célébré
à Rome le mariage de M. l’avocat Piacentini avec Mlle Revel, fille de M. Revel
Albino, originaire des Appiots. Nos meilleurs vœux accompagnent les époux qui
voient s’ouvrir devant eux un brillant
avenir.
SAN PIER D’ARENA. La Luce nous
apprend que M. le pasteur Bertinat va
partir comme aumônier de la CroixRouge il est chargé de visiter aussi les
membres des Unions Chrétiennes.
VALDESE. À propos d’une correspondance de Valdese sur le 17 février,
celle-ci mettant en doute que des jeunes
filles aient pris part au cortège Vaudois
du 1848. En appelant au jugement de
notre historien, M. le prof. J. Jalla, notre
ami M. Antoine Martinat tient à ce que
notre journal insère les lignes suivantes
qui se lisent dans l’histoire populaire des
Vaudois par Alexis Muston, page 392, ce
que nous faisons très volontiers: « On
avait annoncé pour le 28 février une fête
nationale, où toutes les provinces du
Piémont devaient avoir leurs repVésen*tants, pour célébrer dans la capitale
’établissement de la constitution. Dès
le 27, la députation vaudoise s’était mise
en marche. On criait sur son passage: Vivent nos frères Vaudois 1 Vive la liberté
de conscience ! À Turin, les membres de
cette députation, à laquelle s’étaient
jointes volontairement beaucoup d’autres personnes, furent logés, au nombre
de plusieurs centaines, dans des maisons
particulières. Il y eut des négociants qui
débarrassaient leurs magasins pour les
transformer en dortoirs.
« Le lendemain matin, toute cette
troupe, s’étant réunie sur l’esplanade de
Porte Neuve, organisa le cortège qu’elle
devait former. Il était précédé par un
groupe de jeunes filles vêtues de blanc, ornées de ceintures bleues, et portant chacune
une petite bannière à la main. Plus de six
cents personnes venaient ensuite, ayant
à leur tête un magnifique étendard en
velours, sur lequel les armes royales
avaient été brodées en argent, avec cette
simple inscription: A Carlo Alberto, i
Valdesi riconoscenti ».
Comme ce que nous venons de reproduire a été tiré d’une lettre de M. Amédée
Bert, témoin oculaire de cette grande
1|
’I
3
t
démonstration patriotique, il va de soi
que son témoignage ne peut pas être mis
en doute. Notre frère M. Martinat était
tout à fait ail righi en citant ce petit fait
gracieux des jeunes filles ayant leur place
dans le cortège.
BIBLIOGRAPHIE.
Nous recevons en ce moment les publications suivantes, qui viennent de paraître et que nous recommandons à l’étude de nos lecteurs.
Dott. Samuele Tron; Studio ragionato del vocabolario inglese. C’est une
étude complète du vocabulaire anglais:
les mots sont choisis et classifiés dans un
ordre parfait, et de chaque nom, verbe,
ou adjectif on donne l’origine, .les dérivés et les synonimes. Nous ne saurions
assez recommander ce livre excellent à
tous les studieux de la langue anglaise,
soit commençants que avancés, car c’est
le vrai moyen d’acquérir une connaissance parfaite de tous les mots usités de
cette belle langue.
—• Edoardo Giretti : Perchè sono per
la guerra. Dans cet opuscule, sous forme
de lettre ouverte au prof. Paschetto, notre député nous explique d’une façon
claire et suffisante les raisons qui l’ont
induit à se déclarer pour la guerre, de
pacifiste qu’il était. Nous y trouvons exprimés des sentiments dignes d’un vrai
chrétien et d’un patriote, et ceux qui le
liront pourront se faire une idée exacte
des causes qui ont poussé notre bienaimé pays à se déclarer pour la guerre.
*
!|< ♦
Nous recevons aussi deux brochures
publiées par 1’ « Associazione Studenti
per la Cultura Religiosa »:
— Emilio Pinchia: L'azione crisiana
nei Promessi Sposi. Toutes les personnes
qui ont lu le chef d’œuvre de notre grand
écrivain trouveront un vif plaisir dans la
lecture de cette étude. L’auteur nous y
montre, en appuyant ce qu’il soutient
par des citations, la hauteur et la noblesse de sentiments, inspirés par une
morale toute chrétienne, qui animent les
héros du roman et surtout la douce et pure
Lucia, et nous fait vivement sentir l’excellente influence que le livre doit avoir
si on le lit avec intelligence et attention.
— Giovinezza e Amore. Conférence donnée à Naples dans les locaux de 1’ « Associazione degli studenti universitari per la
cultura religiosa i> par un étudiant en médecine, Alberto Colosimi. C’est l’expression d’une âme jeune et pure, qui se
révolte contre la corruption, et voit dans
l’amour, le vrai amour, la réalisation du
bonheur plus grand, plus doux et plus
intime. Pour lui, l’amour est le sentiment
qui nous élève, nous rend meilleurs; ses
parole&iKortes et vibrantes de droiture et
de purité devraient trouver un écho dans
le co^r de toute notre jeunesse chrétieni^ à qui nous ne saurions assez les
recojmmander.
Nouvelles et faits divers.
Donne ce que tu as de mieux.
Gertrude, as-tu une poupée à me donner pour que je l’envoie à nos missionnaires ? dit un jour une amie des missions à sa petite fille. La caisse est presque pleine, mais il y a encore de la place.
Et j’ai pensé que le missionnaire N. a
une fille qui est à peu près de ton âge et
qu’elle n’a jamais eu de vraie poupée. Tu
peux bien lui en donner une, n’est-ce pas?
— Mais, maman, répliqua l’enfant d’un
ton maussade, je ne sais vraiment laquelle je pourrais donner. Peut-être que
je pourrais me défaire d’Annette; elle n’a
plus de cheveüx, mais on pourrait lui
mettre un bonnet. Mes autres poupées
sont trop belles pour ce vilain pays.
La mère n’entendit pas les dernières
paroles de l’enfant, car elle fut obligée de
recevoir les dames de la réunion de couture qui venaient pour emballer les divers objets destinés aux missionnaires.
Les enfants apportèrent les jouets dont
ils voulaient faire cadeau à la mission;
mais, en voyant que le petit Paul avait
apporté ce qu’il avait de plus beau, sa
sœur Gertrude lui dit tout haut :
— Il ne faut pas faire comme cela. On
donne ce qu’on ne veut pas garder; maman donne ce qui est usé, ces dames apportent ce qui ne peut plus leur servir,
je donne mon Annette parce qu’elle n’a
plus de cheveux. ^
— En tout cas, dit Paul, d’un ton résolu, je donnerai mon plus bel album ; si
tout le monde envoie des vieilleries, cela
fera plaisir à quelqu’un de recevoir quelque chose de neuf.
— Je crois que Paul a raison, dit une
dame en rougissant, et je veux faire comme lui.
— Moi aussi, dit une autre dame.
Et bientôt il n’y eut plus personne
dans la salle. Les dames reparurent bientôt avec des robes neuves pour les filles
des missionnaires, des souliers neufs, des
habits qui avaient à peine servi, des
jouets tout neufs aussi. La caisse fut
bientôt pleine de ces belles choses.
Ce n’est pas une caisse pour les missions, dit Gertrude en ouvrant de grands
yeux. On ne leur envoie jamais ce dont
on peut se servir soi-même. Mais, puisque tout le monde donne tant de belles
choses, je ferai cadeau de ma plus belle
poupée, et je garderai pour moi mon Annette, que j’aime beaucoup d’ailleurs,
quoiqu’elle n’ait plus de cheveux.
Et la caisse fut bientôt prête et tout
le monde embrassa le petit Paul, dont
l’exemple avait été si contagieux.
Du suédois, prof. Schulthess,
Nouvelles politiques.
Aux accusations de M. BethmannHolweg, chancelier de l’empire allemand,
M. Salandra a répondu par un discours
magnifique qu’il a prononcé dans la
grande salle du Capitole. Ce n’est pas
l’Italie qui a trahi ses engagements, mais
l’Autriche qui a rompu le pacte de la
Triple Alliance en provoquant une guerre
injuste sans nous consulter; elle savait
que nous ne l’aurions pas suivie sur cette
voie dangereuse. Le noble discours du
Président du Conseil, plein de dignité et
de calme même dans sa partie polémique,
riche de documents et de faits, a prouvé
à l’évidence notre bon droit et rassuré
tous ceux qui pouvaient encore en douter.
L’occasion du discours a été la première séance du comité romain pour la
mobilisatione civile. Le Gouvernement
désire que dans tous les centres, grands
et petits il se forme des comités pareils,
dans le but d’organiser partout des œuvres d’assistance sociale aux familles des
soldats, et aux soldats qui reviendront
du front malades ou blessés. Il est nécessaire aussi d’intégrer les services publics pour suppléer aux lacunes produites
par la mobilisation de l’armée. M. Salandra avait déjà envoyé aux préfets une
circulaire pour encourager ces initiatives
locales, mais il faut dire que dans toute
l’Italie on avait commencé à prendre des
initiatives de ce genre. Milan a donné le
bon exemple par une souscription qui
arrivera bientôt à deux millions. De
nombreux industriels continuent à payer
aux familles de leurs ouvriers rappelés
sous les armes une partie du salaire.
L’Etat major de l’armée a été très sobre de nouvelles ces derniers jours.
L’heure des grandes batailles n’est pas
encore venue, mais nous savons que tout
marche bien, que le moral des troupes ne
pourrait être plus élevé. Nous avons occupé la Montagne Noire ou Krn, dont le
sommet domine de plus de 2000 mètres
la vallée de l’Isonzo et les fortes positions
de Tolmino. Le génie a établi des ponts
sur le bas du fleuve (les. Autrichiens
avaient fait sauter tous ceux qui existaient précédemment). C’est probablement entre Tolmino et Gorizia qu’aura
lieu la première grande bataille. On a
pourtant l’impression que les combats de
la semaine dernière n’ont pas été sans
importance, quoique le sage laconisme
des communiqués officiels ne permette
pas de les apprécier. Quelques centaines
de prisonniers sont arrivés à Alexandrie.
Nous avons aussi avancé dans le Trentin. Nœs troupes ont occupé Storo dans
la vallée du Chiese et deux bonnes positions dans la Vallarsa au-dessus de Rovereto. Sur toute la ligne on avance lentement mais sûrement.
Les torpilleurs ont encore bombardé
’arsenal de Monfalcone près de Trieste.
Un dirigeable a lancé des bombes sur le
chantiefs de Pola. Les stations télégraphiques et radiographiques de Lissa et
d’autres îles dalmates ont été détruites
par notre marine. La flotte autrichienne
ne s’est pas montrée. Par contre un aréoplane ennemi a lancé quelques bombes
sur Venise, sans causer de grands dommages, heureusement.
Sur le front russe la bataille continue
avec une terrible intensité. Les AustroAllemands ont de nouveau occupé la
ville de Przemysl, abandonnée par les
Russes après qu’ils avaient détruit toutes les fortifications et emporté les canons. Les Russes remportent des succès
plus au sud. De part et d’autre on fait
chaque jours des centaines et des milliers
de prisonniers. On ne compte plus les
morts.
La situation générale en France et en
Belgique devient toujours meilleure. Les
Français repoussent les attaques ennemies et reprennent souvent des tranchées
aux Allemands. Ce sont des progrès de
quelques centaines de mètres et la frontière est encore éloignée, mais en somme
il y a progrès.
La ville de Londres a reçu de nouveau
la visite des dirigeables allemands. Une
pluie de bombes a démoli plusieurs maisons et tué un petit nombre de personnes.
Un grand Zeppelin a été détruit par un
avion anglais après un duel des plus dramatiques. E. L.
LA GRANDE HEURE DE L’ITALIE.
Nous reproduisons du Petit Journal cette
lettre de Thon. Giretti qui n’a pas pu trouver
de la place dans notre dernier numéro.
Sans être aucunement dans les secrets
de la diplomatie, laquelle en Italie, comme d’ailleurs dans la plupart des grands
Etats de l’Europe, continue à être le privilège exclusif d’un très petit groupe de
professionnels et d’hommes politiques,
j’ai l’impression bien vive et bien nette
que nous sommes bientôt arrivés au
point où, sa préparation achevée, l’Italie
devra prendre sa part de responsabilité
et d’action dans le grand conflit européen.
Ce n’est pas sans une angoisse cuisante
que je sens approcher l’heure tragique, à
partir de laquelle ma patrie sera elle aussi
emportée dans le tourbillon sanglant qui
ravage l’Europe depuis bientôt neuf mois.
La guerre ! Oh 1 je sais bien ce qu’elle
est. Je ne me cache nullement la multitude des deuils et des malheurs qu’elle
va pous apporter; les souffrances physiques et morales; les ruines économiques
qui en formeront la triste et inévitable
suite.
En patriote et en pacifiste convaincu,
j’ai passé la plus longue et la meilleure
partie de ma vie à conjurer la guerre, à
tâcher de persuader mes concitoyens que
la guerre n’est pas un mal nécessaire et
qu’elle pourra et devra disparaître au
moins dans la très grande majorité des
cas le jour où le gouvernements des nations civilisées s’inspireront dans leurs
rapports mutuels des mêmes principes de
tolérance et de justice, qui déjà depuis
lôhgtemps régissent et assurent la coexistence paisible des individus à l’intérieur de chaque Etat.
Je ne veux pas renier en quoi que ce
soit mon passé de propagandiste de la
Paix et de l’Arbitrage international; je
reste l’adversaire irréductible que j’ai été
toujours de l’esprit de conquête et de
militarisme. Cependant, par une apparente ironie cruelle du destin, qui semble
s’être appliqué à bouleverser complètement les situations respectives des partis
et des personnes au point de vue de leur
attitude pratique pendant la crise aiguë
que nous avons à traverser, je puis en
toute sûreté de conscience et je dois —
quoi qu’il m’en coûte personnellement —
souhaiter en ce moment terrible que
l’Italie ne tarde plus longtemps à accepter et à accomplir une tâche douloureuse,
qui anéantira la fortune et le bonheur de
centaines de milliers de familles italiennes et laissera après elle un sillage ineffaçable, où le sang de notre jeunesse la
plus valide; la plus pleine de promesse se
mêlera aux larmes intarissables des mères, des femmes et des enfants.
C’est qu’au point où cette guerre est
arrivée et où—non son issue dernière —
mais le temps qu’elle peut encore durer
reste une question à trancher par une
intervention de forces nouvelles et plus
fraîches, l’Italie n’a plus le droit de s’arrêter à considérer ce que cette intervention pourra lui coûter en argent et en
sang; elle a seulement le devoir de ne pas
rester étrangère à la décision finale du
grand conflit, duquel dépend maintenant
l’avenir de l’Europe et du monde entier.
Je n’ai pas été — il s’en faut — de ceux
de mes concitoyens qui ont trouvé admirable la formule de 1’ « égoïsme sacré »
employée par notre premier ministre.
Toutefois, j’ai pu, en pleine tranquillité de conscience, donner ma confiance
au gouvernement qui s’est trouvé avoir
la responsabilité si grave de guider l’Italie
dans l’actuel naufrage de la politique européenne. J’ai toujours eu la conviction
que, si les mots n’ont pas été heureux,
l’intention de M. Salandra était droite et
sincère, et qu’il entendait, en les prononçant, placer au-dessus de tout le reste les
intérêts moraux. Il sait que, faute de respecter la loi morale, les Etats les plus
grands et les plus puissants se rabaissent
au niveau de dégradation où est tombée
l’Allemagne après les crimes honteux
qu’elle a commis en violant les lois de
l’humanité et du droit international.
À ceux qui voudraient objecter à mon
interprétation bienveillante de la formule de M. Salandra des arguments puisés dans l’attitude du gouvernement italien, qui a pu paraître aux impatients
quelque peu incertaine et hésitante, je
répondrai seulement que celui-ci avait
avant tout le devoir de s’assurer une préparation parfaite, sous tous les rapports,
des forces matérielles et morales du pays ;
que l’Italie est maintenant à même de
contribuer au succès définitif d’une cause,
à laquelle elle ne pourrait plus rester longtemps indifférente sans répudier le passé
de gloire de son « Risorgimento « et les
traditions les plus belles de son histoire
nationale.
Le moment est maintenant aux actes
beaucoup plus qu’aux paroles. Et la réserve que m’impose mon mandat parlementaire ne peut m’empêcher de dire
hautement ici ma conviction absolue,
que, dès que l’Italie entendra sonner
l’heure de la décision suprême, elle fera,
dans l’union intime de tous ses sentiments et de toutes ses forces, noblement
et courageusement son devoir, afin de
contribuer à la fondation définitive d’une
paix européenne solidement basée sur les
principes de liberté et d’indépendance
nationale. Edoardo Giretti
Député au Parlement italien.
C.-A. Tron, Direcieur-responsable.
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