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Année XXXVIL
il Avril 1902.
N. 13.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées, (Phïl. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Cecil Rhodes et son testament — Fruits
de l’Evangile — Lettre d’Amérique —
Evangélisation — Questions morales
et sociales — Chronique — Informations — Bibliographie — Ouvrages
reçus — Nouvelles et faits divers —
Revue Politique — Annonces.
CECIL RHODES
et son testament
Un homme vient de disparaître qui
• a joué un rôle étonnant dans l’histoire des vingt dernières années. Il
y a vingt ans, c’était un pauvre fds
de pasteur anglais que l’on croyait
condamné à mourir de tuberculose
et qu’on envoya pour cela au Sud
de l’Afrique, où il trouvait la santé,
~*la fortune, la gloire.
Il trouve des diamants, fonde une
puissante société pour les exploiter...
et au lieu de jouir de sa richesse
en paresseux, il s’en sert immédiatement pour travailler à son propre
perfectionnement et à la grandeur
de sa patrie. Ne va-t-il pas s’asseoir
sur les bancs de l’école à Oxford
quand il pourrait s’amuser et jouir?
Et quand il revient en Afrique formé
par de solides études, il se donne
pour tâche rien moins que de civiliser toute l’Afrique méridionale, du
Zambèze au Cap, en la plaçant sous
' l’influence Anglaise. Et il y réussit
en grande partie, tellement qu’une
immense région y porte déjà son
nom ; on l’appelle la Rhodesia. L’un
après l’autre les rois Africains acceptent le protectorat de l’Angleterre;
et Rhodes rêve la constitution d’un
vaste état Sud Africain, autonome
comme toutes les colonies Anglaises,
mais ùni à celles-ci comme partie
de 1 ’immense empire Britannique.
Et il est mort pourtant sans voir
son rêve réalisé, parce qu’un petit
peuple, celui des Boers, ne s’est pas
plié à ses desseins, trop lier de luimême pour accepter un joug étranger
quelque léger et quelque avantageux
qu’il fût. La patience et la douceur
peut-être auraient pu « iraincre avec
le temps cette résistance, mais Rhodes
était pressé, la gloire commençait à
le griser, et il commit la faute terrible (au point de vue politique
comme au point de vue chrétien) de
lancer à la sourdine son ami Jameson
avec une poignée d’hommes sur le
Transvaal pour s’en emparer par
surprise. Le coup manqua, non seulement, mais il donna l’éveil aux
I Boers, qui se mirent à s’armer jus
qu’aux dents et puis en arrivèrent,
obsédés par l’idée que les Anglais
voulaient détruire leur république,
à commencer eux-mêmes cette guerre
qui dure depuis deux ans et demi.
Vit-on jamais projet si grandiose
et si bien acheminé, compromis par
une imprudence aussi impardonnable ? Quelles leçons dans cet événement, pour tous ceux qui en politique ne se soucient pas de la loi de
Dieu ! Non, la fin ne justifie pas les
moyens. Non, la force ne prime pas
le droit.
Rhodes est mort, et on l’a enseveli suivant son désir sur la colline
solitaire de Matopo qu’ il appelait
«l’observatoire du monde».
Son testament vient d’être publié,
et ses dispositions ont produit partout la plus vive émotion ou de stupeur ou d’admiration. En deux mots :
Rhodes croit que la race Anglo-Saxonne est destinée à dominer sur
le monde entier et pour éduquer à
cette idée sa jeunesse et rapprocher
toujours plus les trois grandes nations qui lui appartiennent, l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Allemagne,
il consacre sa fortune colossale à la
constitution de bourses destinées aux
jeunes gens de ces nations qui se
montreront mieux doués physiquement, intellectuellement et moralement.
Il lègue plus de deux millions et
demi de francs à l’Université d’Oxford, puis soixante bourses de 12
mille 500 fr. pour des jeunes gens
des colonies anglaises et cent bourses
semblables pour des jeunes gens des
Etats-Unis, et quinze bourses de 6
mille francs l’une pour des jeunes
gens Allemands au choix (de l’empereur.
C’est donc plus de deux millions
de francs par an qu’il entend fournir
après sa mort pour faire éduquer la
jeunesse Anglo-Saxonne dans l’idée
que c’est leur race qui doit diriger
le monde.
Une chose étonne fort, c’est qu’il
n’ait pas compris que les Boers aussi
appartiennent à la race Anglo-Saxonne, et qu’une alliance avec eux
aurait été toute naturelle avec ses
principes et très favorable à la réalisation de son grand idéal.
Mais ce qui étonne et c{ui peine
le plus, c’est l’absence totale d’accent religieux dans un document
aussi solennel, si nous en jugeons
du moins d’après les résumés (peutêtre trop sommaires) de nos jour•naux italiens. S’il est bien vrai, comme
ces résumés nous en laissent l’impression, que Cecil Rhodes n’a pas
tenu compte de la religion dans ses
plans, ce fait seul pourrait bien nous
donner la clef de la défaite actuelle
de ses projets et des désastres qu’il
a contribué à faire fondre sur son
peuple. Mais, grâce à Dieu, le peuple Anglais est croyant et il fait pour
le triomphe de l’évangile plus que
tout autre peuple ; c’est ce qui le
relèvera de l’abattement actuel et
lui fera continuer sa marche prospère
pour la gloire de Dieu et la civilisation du monde.
Teofilo .Gay.
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FRUITS DE L’EVANGILE
Le pardon des oÿenses. Maskepetouill
ou « le bras crochu » était un chef des
Indiens peaux rouges du N. O. du Canada. Il avait été appelé de ce nom, en
suite de blessures reçues dans un combat
corps à corps avec des ennemis, et son
bras affreusement tailladé était resté
crochu. Vindicatif comme tous ses compatriotes, il infligeait à ses captifs des
traitements barbares.
Il entendit l’Evangile une première
fois de la bouche du missionnaire Evans,
mais tandis que quelques-uns de ses
guerriers reçurent l’Evangile, lui-même
paraissait inaccessible. Plus tard, il
écouta avec une attention profonde Georges Macdougal, qui, connaissant ses
auditeurs, insista fort à propos sur le
pardon. 'iSf nous ne pardonnons pas aux
hommes leurs offenses, dit-il, notre Père céleste ne nous pardonnera pas non plus les
nôtres.
Le jour suivant Maskepetoum accompagné de centaines d’indiens et de missionnaires rencontrait un homme qui
méritait de sa part une terrible vengeance. Il l’avait chargé d’accompagner
son fils dans une vallée où il avait des
chevaux qui devaient lui être ramenés.
Il tua le fils de son chef, vendit les
chevaux et inventa un mensonge pour
cacher son crime. Mais il n’y a rien de
secret qui ne doive être connu, le crime
fut découvert, et le chef n’attendait que
l’occasion pour tirer vengeance de la
mort de son fils. Le moment était arrivé, l’on s’attendait à ce qu’il infligerait
au coupable les plus horribles tortures.
En face du traître, d’une voix tremblante, mais avec un étonnant empire
sur lui-même, il lui dit; « Tu as tué
mon fils, tu mérites la mort. Je t’avais
choisi pour l’accompagner, je te l’avais
confié, je t’avais fait son camarade.
C’était le poste d’honneur. Tu as trahi
ma confiance, tu as cruellement assassiné mon fils unique. Tu ne pouvais
commettre un plus grand crime, ni
contre moi, ni contre ma tribu. Tu as
fait bien plus que de briser mon cœur, tu
as tué celui qui devait me succéder. De
par toutes les lois des Indiens tu devrais
mourir. Mais, hier soir, au feu de campement, le missionnaire nous a dit: «Si
vous voulez que le Grand Esprit vous
pardonne, vous devez pardonner à vos
ennemis, même aux pires». Sans cela,
en cet instant même, l’extrémité de mon
tomahawk disparaîtrait dans ton crâne.
Tu as été mon plus cruel ennemi, mais
ajouta-t-il d’une voix que son émotion
croissante faisait trembler étrangement,
de même que le Grand Esprit, je l’espère me pardonnera, de même je te
pardonne sans réserve!.... Ses larmes
coulèrent ensuite par torrents.
Ce grand chef devint un chrétien fidèle. Il renonça à ses habitudes guerrières. Il fit de la parole de Dieu son
conseiller, sa joie, sa consolation journalière. Le reste de ses jours fut consacré au service de Dieu et des hommes.
Il faisait entendre à ses compatriotes
les discours les plus sérieux et les plus
éfnouvants; sans cesse il les conjurait de
renoncer à leurs habitudes de péché, et
de suivre le Sauveur qui l’avait sauvé
lui-même d’une manière si magnifique.
Et plusieurs l’écoutèrent.
Il se rendit même au milieu de ses
anciens ennemis, les Pieds-noirs, pour
leur parler du Sauveur. Il allait et venait
au milieu d’eux sans armes, la Bible à
la main. Un chef sanguinaire de cette
tribu, profita de cette occasion pour le
tuer. Mais sa conversion et sa vie chrétienne avaient déjà fait un bien immense
et montré la puissance de l’Evangile
pour changer les cœurs les plus durs
et communiquer la force de pardonner.
Eésumé des Nouveaux Actes des Apôtres
par T. A. FIEES ON.
lETTBE D'ÂMlBKiTO
Colonia Valdense, le 6 Mars 1902.
Honoré Monsieur le Rédacteur,
La Conférence des Eglises Vaudoises
de l’Amérique du Sud a eu lieu à Colonia Valdense du 2 au 5 Mars courant. Elle s’est constituée sous la présidence de M. Benjamin Pons, avec
six pasteurs et dix-neuf députés des
différentes paroisses. Alexandra seule
n’était pas représentée, peut-être à
cause de l’absence du pasteur.
A la prédication faite par M. Bounous, le Dimanche matin, assistait une
nombreuse assemblée. Dans l’aprèsmidi, des réunions spéciales eurent lieu
dans toutes les écoles de quartier, et
le soir un culte dans le temple de
La Paz.
On procéda d’abord à l’examen des
rapports des églises et du lycée, les
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quels en maint endroit suscitèrent des
discussions animées et intéressantes.
Ainsi les entretiens sur la discipline
et son application nécessaire dans certains cas, sur la jeunesse qui dans
plusieurs groupes se laisse aller à la
mondanité, et sur les relations avec
l’église mère.
La Conférence s’est occupée ensuite
longuement de la fondation d’un hôpital parmi nous, et a nomme une
commission qui présentera un projet
l’année prochaine. Elle devra indiquer
les moyens pratiques pour commencer
immédiatement.
Quant à la question de bâtir une
chapelle dans la petite ville du Rosario,
qui est un peu le centre de toutes nos
colonies, la Conférence n’a pris aucune
décision, laissant entière liberté aux
Consistoires les plus intéressés d’y pourvoir, s’ils le jugeront faisable.
En général on contribue généreusement pour toutes les oeuvres ; cependant comme il y a toujours des besoins nouveaux qui surgissent, il faudra
en tenir compte. Bientôt tous les groupes
auront des locaux pour leurs cultes,
une fois que les chapelles en construction seront achevées, mais il restera toujours à pourvoir à l’honoraire
des pasteurs et autres ouvriers ; aussi
peut-être serait-il bon de penser à
faire un fonds pour cet objet. Une fois
déchargés des frais de culte, il serait
plus facile de contribuer pour .les autres œuvres, et même d’en entreprendre
de nouvelles.
L’attention de la Conférence a aussi
été appelée sur le fait que l’on contribue plus pour des œuvres auxquelles
on n’ est redevable de rien comme
église, que pour celles dont on reçoit
beaucoup, comme l’œuvre d’Evangélisation d’Italie et la Table, qui nous
envoient les pasteurs. A ce sujet quelqu’un a fait observer avec assez de
justesse que si les églises d’Amérique
ne sont pas encore entrées dans la
voie régulière de contribuer annuellement pour toutes les œuvres qui dépendent des administrations de l’Eglise
Vaudoise, par contre on a collecté pour
temples, cloches, hôpital, orphelinat ou
autres, à différentes reprises ; et toutes
les fois que depuis les Vallées on a
reçu quelque appel direct, on n’a jamais laissé d’y répondre.
Outre la paroisse de Colonia Valdense reconnue depuis longtemps, sont
en condition de l’être Cosmopolita, Belgrano et Alexandra. Quant à Lavalle
un petit effort suffirait pour la placer dans
les conditions voulues. On aurait ainsi
droit à plusieurs députés au Synode.
Seulement il serait sans doute préférable d’en envoyer moins et qu’ils
allassent depuis ici ; si toutes les églises s’nnissaient, nous pourrions, comme
Conférence de district, envoyer chaque
année quelqu’un, et être ainsi représentés par des Américains. La Table
publierait sans doute nos statistiques
dans leur ensemble, tandis que maintenant plusieurs paroisses n’ont jamais
rien publié. La Conférence prochaine
sera appelée aussi à se prononcer sur
ce point, après avoir entendu l’opinion
des églises.
Nous pourrons ainsi toujours rester
unis avec l’Eglise mère, par les liens
d’organisation autorisés par elle, sans
compter les liens religieux qui, nous
le désirons sincèrement, demeureront
toujours les mêmes.
Après avoir entendu le rapport présenté par M. Pons sur l’œuvre de la
Société Biblique, la Conférence a dé
cidé que chaque année et dans tous
les groupes, on y consacrera un Dimanche, et une collecte aura aussi
lieu dans ce but. On a choisi le premier Dimanche de Mai pour cette année.
Les Vaudois qui ont des maisons
de commerce ne ferment pas tous le
Dimanche, et ceux qui ne le font pas
sont une pierre d’achoppement pour
plusieurs. En Amérique, comme partout
les auberges abondent, et avec le jeu
de la balle, très en usage ici, elles
constituent une des causes de la ruine
morale des gens. C’est dans la vaste
paroisse de M. Bounous que l’on se
plaint le plus. Il y a des personnes
qui sortent des lieux de culte, pour
entrer aussitôt dans les débits de boissons et y rester tout le jour. Elles
effacent ainsi toute bonne impression
reçue, car aujourd’hui encore on ne
peut servir deux maîtres.
La Conférence s’est occupée ensuite
de la nécessité d’une liturgie en espagnol. Une commission nommée à cet
effet devra en préparer une, surtout
en vue des groupes et familles isolées.
Le projet d’une feuille destinée à nos
églises d’ici est en voie d’exécution.
Pour le moment, les personnes qui en
ont reçu le mandat, publieront un numéro d’e.ssai. Elle sera mensuelle, rédigée en espagnol, et aura un caractère
religieux, tout en donnant des nouvelles de tous les groupes, même pour
l’état civil. On aura ainsi un organe
local où toutes les questions d’intérêt
général pourront être traitées, si ce
n’est résolues. Il s’occupera aussi de
ce qui peut intéresser dans les autres
champs ; politique, littéraire, agricole,
etc. Il publiera même les comptesrendus des Conférences, et les données
statistiques, sans être cependant officiel.
La Conférence a été dérangée par
la pluie le dernier jour, aussi l’assistance était-elle peu nombreuse quand
on s’est séparé. Cependant on a encore
une fois constaté que ces réunions
sont nécessaires, utiles, et qu’elles retrempent et resserrent l’union entre
les différents groupes. Nous n’avons
qu’un regret, .c’est que l’on n’ait pas
reconnu les Syuodes régionaux. Nous
en serions un. Recevez mes salutations
cordiales.
L. J.
— Non, c’était en Mars quand vous
reveniez de Casalanguida avec le pasteur Grilli.
— C’est juste, nous arrivions à cheval
par une pluie glacée qui m’a donne
une bronchite dont je garde encore
quelques petits restes, mais je ne m’en
suis pas aperçu tout de suite tant j’ai
été chaleureusement accueilli par les
braves Borellesi.
— Eh! bien, je suis le neveu de la
bonne sœur qui vous a reçu, et mon
frère Vincenzo est déjà communiant de
l’église.
Ici une dame catholique qui attendait
avec nous dressa l’oreille, et put entendre
le brave Alpino continuer; nous avons
maintenant un évangéliste qui est un
moine converti (Ant. Cornelio) et l’œuvre fait des progrès.
— Dieu soit loué! Bon courage! Et
comme on ouvrait le guichet, le pasteur
serra la main du soldat en ajoutant.
Venez me voir à la cure dès que vous
aurez une heure de libre.
— Merci, je n’y manquerai pas.
El Kalil.
QUESTIONS MORALES ET SOCIALES
. Un de ces jours-ci, à un bureau de
poste des Vallées, le pasteur de la paroisse attendait son Courrier, quand
voilà arriver un Caporal des Alpini qui
en entrant lui fait le salut militaire. Ce
sera un Vaudois, pense le pasteur, tâchons de nous en assurer; et sur ce,
commence une conversation qu’on ne
lira pas sans intérêt.
— Vous êtes tous Piémontais dans
le demi bataillon qui a été envoyé ici
en garnison, n’est ce pas?
— Oui, Monsieur, presque tous, excepté deux ou trois Abruzzesi comme
moi.
— Ah! vous êtes Abruzzese, et de
quelle partie des Abruzzes?
— Je suis de Borrello
— Borrello! Oh! je connais cette petite ville, je l’ai visitée deux fois.
— Oui je sais que vous y avez été.
car je vous y ai entendu prêcher.
A ceci le pasteur répondit en serrant
la main de son interlocuteur tout à fait
à VAbruzzese, et puis reprit:
— Etait-ce à l’inauguration de notre
Salle, le 15 Août 1899?
Pro Infantia.
Une œuvre éminemment philantropique est celle des Enfants à la Montagne, fondée il y a neuf ans, par Mr. le
pasteur Louis Comte, de Saint Etienne
(France).
Ayant constaté l’influence merveilleusement bienfaisante du grand air sur
son propre enfant, il voulut en faire
profiter les enfants dont les parents se
trouvaient dans l’impossibilité de les
envoyer, à leurs frais, à la montagne.
Grâce a la générosité de quelques
amis, Mr. Comte put, à la fin de Juillet
1893 placer pendant un mois 52 enfants
pauvre dans les Cévennes. L’œuvre des
enfants à la montagne était fondée.
Depuis lors, elle ne s’est pas arrêtée un
seul instant dans sa marche ascendante.
Les chiffres suivants le montrent:
Eu 1893 le iiomfire des petits colons a été de 52
„ 1891 „ „ „ 160
„ 1895 „ „ „ 237
„ 1896 „ “ „ 367
„ 1897 „ „ „ 349
.. 1898 „ „ 635
1899 „ „ „ 923
„ 1900 „ „ „ 1.157
„ 1901 „ „ „ 1.382
Mr. Comte n’a rien inventé. Ce qu’il
a fait à Saint-Etienne, on le pratiquait
en Suisse depuis longtemps. Le pasteur
Bion, de Zurich, a le premier réalisé
cette idée .si touchante de procurer aux
enfants pauvres, en été, un peu de cet
air vivifiant qui, jusqu’alors, semblait
être le monopole des enfants riches et
des pays campagnards. De la Suisse
l’idée passa en Allemagne, puis en Norvège, en Espagne, et vint en France
en traversant l’Alsace.
Ce fut M. le pasteur Lorriaux qui,
le premier en France, organisa des colonies de vacances à Paris. Il fut suivi
de près par M.me de Pressensé.
D’autres imitèrent leur exemple. Et
aujourd’hui 2500 enfants de la capitale
bénéficient des vacances rurales.
*
* ^
Puisque nous avons nommé M. Comte
ajoutons que ce vaillant pasteur philantrope a dû comparaître, le 17 Février
dernier, devant le tribunal de police
correctionnelle de Nîmes, pour avoir
accusé publiquement, dans le Relèvement
Social dont il est le Rédacteur distingué
et intrépide, — des tenanciers d’ignobles
cafés de se livrer au commerce de la
prostitution. Ces derniers demandaient
de leur calomniateur (!) 5000 francs de
dommages-intérêts pour le préjudice
que leur avaient causé ses accusations.
Malgré la vibrante plaidoirie de Me
Barbez, du barreau de Paris, qui a soulevé à plusieurs reprises les applaudissements du nombreux auditoire qui se
pressait dans la salle d’audience, M.
Comte a été condamné par le Tribunal
à 16 francs d’amende et i franc dédommagés - intérêts. Naturellement le Rédacteur du Relèvement Social a été en
appel. Il est décidé à recourir à toutes
les juridictions pour obtenir le droit de
dénoncer à son aise, par la presse et
dans ses conférences les turpitudes de
la société moderne, sans encourir les
rigueurs de la loi.
Honneur à ce vaillant défenseur de
la moralité et de la justice !
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Conferenza di Gruppo delle A. C.
D. G. — In base a quanto fu stabilito
nella conferenza riunitasi l’anno scorso
al Serre d’Angrogna, e per accordi
presi dal Comitato di Gruppo colla A.
C. D. G. di Torino, la Conferenza di
quest’anno si terrà, a Dio piacendo, in
Torino Sabato 24 Maggio p. v.
Le Associazioni del Gruppo sono invitate a dare fin d'ora una preliminare
adesione per lettera al Sig. Emilio Eynard (14 via dei Mille - Novara) oppure al prof. Miii'io Falchi (Torre Pellice) facendo le proposte che crederanno
opportune circa i soggetti da studiare.
A suo tempo verrà quindi diramato
il programma dei lavori.
M. Falchi.
Í v'
La Tour. Le soir de Pâques, nous
avons eu le plaisir d’entendre M. le
pasteur Dardier de Genève, bien connu
parmi nous. M. Dardier a entretenu
un public assez nombreux, réuni dans
l’école de S.te Marguerite, sur l’œuvre
d’évangélisation que la Société Evangélique de Genève poursuit en France
au moyen de ses colporteurs. Passant
rapidement d’un département à l’autre,
M. Dardier nous a fait assister, au
moyen de plusieurs faits saillants, au
réveil des consciences catholiques à la
recherche de la vérité et à la vie de
l’Evangile.
— La seconde soirée de la Balziglia
a eu un public beaucoup moins nombreux que la première, sans doute en
partie parce qu’elle n’avait pas été suffisamment annoncée. L’exécution, dans
l’ensemble, n’a pas été inférieure.
— M. le Commandeur Soulier, notre
député, a profité des vacances parlementaires pour venir passer quelques
jours à la Tour et, croyons-nous, visiter les diverses parties du collège
qu’ il représente depuis six ans. Tous
nos souhaits de bienvenue.
On nous cominunifiue :
Pour les “ Villeggianti— La saison
d’été approche et les villeggianti commencent à faire leur choix pour la
campagne. Nous avertissons donc tous
ceux qui à Torre Pellice et dans les
autres Communes de la Vallée ont des
villas ou des appartements à louer de
les faire inscrire au Bureau d’informations initié par cette Section de la Société d’Utilité publique.
3
— 3 —
iî. S’adresser à M. Louis Jourdan, épij! cier, Rue Arnaud, 4, Torre Pellice.
1^’’: Saint Jean. Semaine Sainte. Les réur'- nions du soir tenues dans différents
fi'"
P quartiers par Mr. le prof. Rivoir et
% notre pasteur, ont été très suivies et
i" ■ nous prions Dieu qu’elles aient été
I’ bénies. Le Vendredi Saint après le bapterne d’une catéchumène, eut lieu la réception des 34 catéchumènes admis par
; 'r. le Consistoire et d’une jeune femme
, ' catholique convertie par la lecture de
, la Bible faite par son mari. Le jour de
Pâques, notre Société chorale diriJean Revel a contribué à
la solennité et à l’édification du service
par le chant du Chœur «Il Signor risuscitò » exécuté admirablement, comme
■"tt du reste l’avait été aussi le Chœur
chanté le Vendredi Saint.
Dans l’après midi il y eut dans les
^ salles de l’Union Vaudoise réunion
plénière familière de nos Unions chré’ ” tiennes de jeunes gens et de jeunes
filles, avec allocution de circontance de
' notre pasteur.
Union Vaudoise. Le 3 courant le pasteur de Saint Jean nous a donné sur
le divorce une conférence fort applaudie où il a exposé le point de vue de
l’évangile sur ce sujet, qui est un juste
milieu entre les ennemis acharnés et
les amis à outrance du divorce.
Les conférences du Jeudi soir qui ont
eu lieu sans interruption pendant quatre
■ mois et demi, n’auront plus lieu pendant la belle saison que de temps en
^ temps quand quelque occasion spéciale
se présentera.
Décès. Deux départs subits noüs ont
appelés au Cimitière le Lundi et le
Mardi après Pâques. C’était d’abord
Marie Geijmet de Pralafera qu’un long
; cortège d’amis de la Tour et de St. Jean
accompagnait ; le service à Pralafera fut
fait par le pasteur de St Jean, et Mr.
lé modérateur fit le service au Cimitière.
Le lendemain c’était un vieillard
Auguste Costabel des Vignes que nous
; accompagnions au lieu du repos. Que
Dieu veuille consoler les familles en
-, deuil, ainsi que la famille Gaydôu de la
'' Giovnera%ruellement éprouvée par la
mort de son fils Oscar, décédé à Lyon
.,-^, îe 27 Mars.
Angrogne. — Samedi dernier, une
des plus belles journées de printemps
‘ où la nature la plus riante répondait
au ciel le plus pur, M. le capitaine L.
Rivoire et Mlle M. Malan, accompagnés
d’un cortège de parents et amis, se
rendaient à St. Laurent chef lieu d’Angrogne pour y célébrer leur mariage.
Arrivas sur la place une foule de,personnes les attendaient désireuses de
“ voir le premier mariage d’un capitaine
natif de cette commune. Les fonctions
civile et religieuse terminées le petit
cortège s’en retourna et bientôt les
époux quitteront leur chère commune
d’Angrogne pour se rendre à Brescia
leur destination ; qu’ils sachent pourtant
que leurs nombreux par^i^ts et amis les
suivront par la pensée faisant les meil^ leurs vœux pour leur bonheur,
é , Le capitaine Rivoire par son caractère sérieux, modeste et aimable a su
gagner l’estime et l’affection non seulement de ses supérieurs et de ses subordonnés mais de tous ceux qui l’ont
connu un peu de. près. Que sa carrière
puisse lais,ser des traces bienfaisantes
et tout en lui souhaitant une prochaine
promotion, qu’il reçoive les vœux de
ses nombreux amis dans cette circonstance si solennelle.
Un pour tons.
Rodoret. Nos fêtes de Pâques se
sont passées à peu près comme d’habitude. Des assemblées un peu plus
nombreuses qu’à l’ordinaire se sont
pressées dans le temple le Vendredi
Saint et les deux Dimanches successifs
et beaucoup de communiants se sont
approchés de la Table du Seigneur.
Les catéchumènes a3''ant achevé leur
deuxième année d’instruction religieuse
et subi un examen que le Consistoire
a jugé satisfaisant, ont été ajoutés à l’Eglise au second culte du Vendredi Saint.
Ce même jour, nous avons eu l’agréable visite de deux de nos jeunes
amis de la Société « Pra-del-Torno »
M.M. les étudiants H. Pascal de la paroisse et Em. Grill de Praly. Ils ont
présidé, ensemble, à 3 heures une réunion de missions au Champ-du-Glot et
le soir à 8 heures le premier d’entr’eux
en a présidé une autre aux Fontaines.
Les nombreux auditeurs ont écouté
avec une sympathie et une attention
soutenues les nouvelles que nos jeunes
frères nous ont apportées et les collectes
ont produit francs 5.60 à la première
réunion et 8,55 à la seconde.
. l.
Nice. Des auditoires encore plus nombreux qu’à l’ordinaire se pressaient dans
le Temple Evangélique, aux services
qui ont été célébrés durant la semaine
sainte. Le jour de Pâques beaucoup
de personnes n’auraient pu s’asseoir si
l’on n’avait apporté des sièges supplémentaires, dans les couloirs. Le Dimanche des Rameaux dix jeunes catéchumènes ont été admis dans l’Eglise.
La cérémonie a été très émouvante.
Huit jours avant deux adultes — deux
dames, une française et une italienne
— avaient été reçues. Une centaine
de membres de la congrégation ont
communié aux divers services de S.
Cène.
Dans sa dernière séance, l’assemblée
générale de l’Eglise a nommé un nouveau diacre. M. le capitaine C. Bruchlé, chevalief de la légion d’honneur,
a été élu.
Vendredi, après-midi, 28 courant,
conférence dans le Temple, présidée
par M. Adolphe Jalla. M. le Capitaine
A. Bertrand s’est aussi fait entendre
au cours de cette séance. Les deux
orateurs ont vivement intéressé l’assemblée assez nombreuse, accourue pour
les entendre parler de la Mission du
Zambèze. La collecte faite à l’issue de
la réunion, a produit 102 francs.
INFORMATIONS.
Viennent d’être nommés juges de
paix M.M. : Henri Pellegrin notaire, au
Perrier ; Jean Ghigo, à Payé ; Alphonse
Gelato, à S. Martin; Henri Grill, à
Bouvil. — Vice-juges de paix MM. ;
Jean Henri Pascal, à Salsa; Louis Micol,
à Macel ; Henri Ribet, à Chabran ; Paul
Balme, à Traverse; Jean Pej^rot, au
Perrier; François Massel, à Payé; David,
Villelm, à Riclaret.
— Le commissaire général d’émigration
de Marseille communique que le travail
manque dans cette grande ville, et qu’il
serait bon qu’ aucun nouvel émigrant
ne s’y rende sans avoir une occupation
assurée.
— Seront rappelés sous les armes,
dans le courant de l’année, les militaires des classes et catégories suivantes:
Le I Juin, pour 30 jours, i.e catég.
de 1877 de l’artillerie de montagne.
Le 2 juin, pour 30 jours, i.e catég.
de 1877 du génie, sauf le train.
Le I août, pour 20 jours, i.e catég.
de 1877 des pontiers du génie.
Le 3 août, pour 20 jours, i.e catég.
de 1872 et 1877 des alpins.
Le 20 août, pour 20 jours, i.e catég.
de 1872 et 1877 d’artillerie côtière, et
de 1877 d’artillerie de place.
Le 25 août, pour 20 jours, i.e catég.
de 1877 d’infanterie, bersaglieri, et sapeurs du génie.
Le I octobre pour 20 jours, i.e catég.
de 1877 de l’artillerie de campagne et
à cheval.
— La dernière session extraordinaire
d’examens de licence normale, pour
les instituteurs qui ont celle de degré
inférieur s’ouvrira à l’Ecole Normale
de Pignerol, le 5 mai, par le travail
d’Italien. Les demandes et documents
peuvent être présentés jusqu’au 27
avril.
— La députation provinciale a autorisé les dépenses pour renforcer les
remparts du Cluson et du Pélis.
A la Jeunesse : Les grandes dates
de nos Eglises et leur armes spirituelles. par Paul Vallotton. Lausanne F. Rouge 1902.
Cet élégant opuscule de plus de cent
pages renferme irn précieux manuel de
chronologie religieuse pour tous les pays
de langue française: Cantons de Vaud,
Genève, Neuchâtel, Jura Bernois, Fribourg. — France — Belgique — Eglises
wallonnes des Pays-Bf s — Vallées vaudoises — Eglises dispersées.
Quoique forcément sobre, cette chronologie est relativement riche de données
intéressantes et précises.
La deuxième partie de l’ouvrage, sous
le titre : nos armes spirituelles parle successivement de la Bible, la foi et la liberté religieuse— des Unions, chrétiennes
de jeunes gens, et de jeunes filles —
des moyens de combattre l’alcoolisme et
l’immoralité.
Pour finir, trois courts chapitres intitulés: Le dimanche — Egoïsme, amour
et sacrifice — Jeunesse et renouveau.
Cet ouvrage, destiné à la jeunesse, lui
offre en effet une lecture intéressante,
agréable et utile, et nous ne pouvons que
le recommender chaudement aux jeunes
et à ceux qui ne le sont plus.
La Commission synodale de l’Eglise
du canton de Yaud a décidé de le remettre à tous lés catéchumènes admis
cette année mais cet ouvrage est d’un
intérêt général.
©mTﻧ©i
Le voyant de Patmos. Explication
populaire des visions de l’Apocalypse
de Saint Jean, par IL de Perrot pasteur. Lausanne, Bridel — Paris, Fishbacher, 1902. Prix: 2 fr. 50.
ÙVilfred Monod. Sur la terre. Paris,
Fischbacher, 1902. Prix : 3 fr. 50.
Ce volume de sermons est dédié:
A ceux qui sont fatigués des mots.
A ceux qui ont faim et soif de la justice
A ceux qui prient ainsi: Ta volonté soit faite
sur la terre.
La gloriosa Rivelazione intorno
alla Creazione del mondo, con importanti dimostrazioni scientifiche poste a
fronte delle sacre scritture, pel Cav. Uff.
Guglielmo Jervis, membro della Società
Geologica Italiana in Roma, membro
della Società Geologica di Londra, corrispondente dell’Istituto Geologico Imperiale e Reale di Vienna. Già conservatore del Regio Museo Industriale di
Torino, a riposo. — Firenze, Claudiana,
1902. Prezzo cent. 50.
L’Ami de la Jennnesse.
Sommaire du n. du 5 Avril 1902.
Il est ressuscité, poème, A. Fisch. —
Fidèle jusqu’à la mort. Meta Béringer. —
Aux environs du Caire, J. du Tillet. —
Le jour des rameaux, poésie, J. Akard.
— Glanure. — Dieu t’a aimé, t’aime et
t’aimera, O. Funche. — Epitaphe de
Franklin. — Les œufs de Pâques d’un
célibataire, Edme Biard. ' — Pétits riens.
— Occupations et passe-temps du mois
d’Avril, H. L. Alph. Blanchon. —Noms
chez les hébreux. — Quelques traits de
r enfance et de la jeunesse de Victor
Hugo (suite), A. Escoitffier.
Abonnement : France, 5 fr., étranger,
5 fr. 25.
NouYelles et faits divers
France. Le centenaire d’Adolphe
Monod sera célébré à Paris le 22 Avril
par une conférence de Mr. le pasteur
Babut, à l’Oratoire.
Le Comité de l’Alliance évangélique
de Paris a été saisi récemment d’un
projet émanant de M. le pasteur E.
Soulier, et relatif à un échange de
chaires entre les pasteurs des différentes
Eglises. Il s’agirait de mettre à part,
chaque année, un dimanche en vue d’un
échange de ce genre. Hauteur de ce
projet estime que cet acte de fraternité
chrétienne et ecclésiastique serait un
puissant moyen de manifester l’unité
du protestantisme croyant et la communion vraie des chrétiens de toute dénomination. Le Comité, entrant pleinement dans cette pensée, engage tous
les pasteur de Paris qui seront appelés
à prêcher le dimanche 20 avril à échanger, si possible, leur chaire, ce jour-là,
avec un de leurs collègues des Eglises
du voisinage ou un des représentants
de celles du dehors qui se trouveront
à Paris à ce moment à l’occasion des
Assemblées religieuses.
Les éditeurs des Sermons choisis d'Adolphe Monod touchés de l’accueil que
le public a fait à ce volume, désirent
reconnaître cet empressement en laissant
la souscription ouverte jusqu’au 30
avril 1902. Les commandes doivent
être adressées à M.lle S. Monod, 95, rue
de Reuilly à Paris, Xlle, et toujours
accompagnées du montant des exemplaires demandés en mandat postal,
mandat-carte ou chèque sur Paris. Prix
de l’exemplaire, franco à Paris, i f. 50 ;
franco en province ou à l’étranger,
2 fr. 25.
— M. Georges Renard, professeur au
Conservatoire national des Arts et métiers
à Paris, a publié récemment un travail
sur cette question: Est-il vrai que le développement des moyens de communication augmente les chances de paix entre
les nations? Il conclut comme suit: “Vainement s’ingénie-t-on à inventer des canons monstrueux et des explosifs capables de faire sauter une ville; vainement
l’exaspération de la concurrence commerciale suscite-t-elle des réveils belliqueux;
on a le droit d'affirmer que lu science moderne, en supprimant les distances, en rapetissant la terre, en rapprochant ceux rpii
la imiplent, travaille pour la paix et pour
l'harmonie de la famille humaine.
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— 4
Allemagne. M. le pasteur Calvino
est de retour d’un long voyage de
collectes pour l’évangélisation. Parti
le 2 janvier, il a travaillé sans relâche
pendant deux mois et demi, tenant
des conférences, des prédications, des
écoles du dimanche, des séances de
projections lumineuses à Worms, Francfort, Cassel, Minden, Hannover, Bremen,
Kemelingen, Oldenburg, Delmenhorst,
Bielefeld, Bethel, Gütenloh, Langenberg, et fait en outre un grand nombre de visites aux amis de notre œuvre. Malgré la dépression économique
où se trouve présentement l’Allemagne,
et les appels innombrables provenant
du champ (ou des nombreux champs)
des missions, du mouvement Los von
Rom en Autriche et en Bohême, de
la France, de l’Espagne, de la Belgique,
des diasporas allemandes, de l’Amérique du Sud, etc. etc,, pas un de nos
anciens amis ne nous est devenu infidèle et plusieurs nouveaux ont été
gagnés. A la suite de quelques conférences de M. Calvino un comité auxiliaire s’est constitué dans la ville de
Hannovre. —• Parmi les personnes qui
ont reçu M. Calvino à leur table, il
faut mentionner M.me la comtesse de
Waldersee qui, depuis longtemps, s’intéresse à l’œuvre de l’Eglise vaudoise.
Autriche. Le rapport publié sur le
mouvement évangélique en Autriche
est très encourageant. On fonda dans
le courant du 1901, 36 nouvelles stations. On prêcha pour la première fois
depuis la réformation dans 40 villes ou
villages. Le résultat net jusqu’ici du
mouvement est de 27000 conversions.
Portugal. L’Evangile est aussi fidèlement annoncé dans ce royaume entièrement superstitieux. — Grâce à l’intervintion de l’Angleterre, le roi du
Portugal est intervenu pour protéger
ses sujets protestants. Il y a actuellement 15 Eglises ou missions qui sont
à l’œuvre, mais les difficultés sont toujours bien grandes.
Espagne. En Allemagne, on a créé
trois comités, à Berlin, à Stuttgart et
à Barmen, pour continuer l’œuvre d’évangélisation du pasteur Frédéric Fliedner à Madrid. Il s’agit d’entretenir des
églises, l’orphelinat d’Escorial, un gymnase, des écoles primaires pour 400
élèves à Madrid et pour 4.000 élèves
dans les provinces. Le directeur actuel
de la mission évangélique est le pasteur
Théodore Fliedner, rue Bravo Murillo,
à Madrid.
Prêtre converti.
Belgique. La Chambre belge a
adopté par 93 voix contre 7 un projet
consacrant définitivement la suppression
des cercles de jeux en Belgique, et
qui s’applique également à Ostende et
à Spa.
Chine. Le gouvernement chinois vient
de consacrer un demi million de taëls
pour établir une université à Tai-Yuen,
où d’affreux massacres avaient eu lieu ;
un des missionnaires anglais des plus
distingués, M. Timothée Richard, a été
choisi pour la diriger. C’est là un fait
très remarquable et dont il faut remercier Dieu.
(Vie Nouvelle),
— L’influence du christianisme est
assez grande au Japon pour que les bouddhistes aient jugé utile de l’imiter pour
le combattre et de lui emprunter ses
armes. Ils ont formé des Unions de
jeunes gens, des sociétés pour les enfants, des institutions charitables, des
écoles, tout cela sur le modèle fourni
par les chrétiens.
Revue Politique
Faute de mieux les journaux de la péninsule continuent à s’occuper de la plus
ou moins prochaine occupation de Tripoli
de la part de l’Italie. Ou approuve ou
on glose suivant les humeurs et les partis.
L’«Avanti» prétend posséder des documents prouvant que le projet d’invasion
est tout prêt, que toutes les dispositions
sont prises, que le choix des troupes et
des officiers supérieurs est arrêté... qu’il
n’y a plus, en un mot, qu’à se mettre en
route. Les feuilles officielles, bien placées
pour connaître les intentions du Gouvernement, protestent que cela est faux,
que nous ne songeons nullement à nous
embarquer dans de nouvelles aventures
etc. Cependant, comme il n’y a pas de
fumée sans feu, il nous semble qu’il doit
y avoir une parcelle de vérité parmi les
affirmations de la presse. C’est ce qu’on
devinera peut-être sous peu lorsque M.
Prinetti aura répondu à l’interpellation
que le député De Marinis va lui adresser
à ce sujet. Du reste l’Italie se serait depuis longtemps assurée, par l’organe de
Visconti-Venosta, que ses vues sur la
Tripolitaine ne seraient contrecarrées par
personne.
Les soldats de la classe 1878, rappelés
sous les armes pendant une période de
quelques semaines se sont livrés dernièrement dans plusieurs garnisons et même
sur les places-publiques à des actes d’indiscipliçe, aussitôt reprimés, mais qui ont
produit une fâcheuse impression dans le
pays. Ces actes d’insubordination, provoqués, paraît-il, par les socialistes, auront
un écho à la Chambre où le député
Monti-Guarneri présentera à cet effet
une interpellation au ministre de la guerre.
Le sénateur Paternô en déposera une
analogue au Sénat.
— Il n’y a pas de notre faute si nous
arrivons quelque peu en retard pour mentionner la mort de Cecil Rhodes, le Aapoléon du Cap, le milliardaire enrichi par
des spéculations heureuses dans l’exploitation des mines de diamant, de Kimberley. L’histoire nous renseignera peutêtre un jour touchant le rôle précis que
cet homme extraordinaire a joué dans
la guerre actuelle et ses origines. La
constante préoccupation de sa vie a été
l’unité du Sud-Afrique et la fondation
d’un immense empire colonial anglais
qu’un chemin de fer du Cap au Caire
rapprocherait de la mère patrie. Ce rêve
audacieux n’a pu être entièrement réalisé,
mais Cecil Rhodes a considérablement,
agrandi les possessions anglaises de l’Afrique du Sud. Il a demandé dans son
testament d’être inhumé à Matoppo près
de Bulawaio où il eut jadis avec les
chefs Matébélés la fameuse entrevue, par
laquelle l’Angleterre acquit un territoire
fort étendu et une longue et sanglante
guerre prit fin. La Colonie lui a fait d’imposantes funérailles. Il a légué environ
50 millions au collège d’Oxford et à différentes institutions d’éducation.'
— Aovi-Bazar est actuellement le centre
d’une agitation politique et de troubles
qui peuvent avoir les conséquences les
plus inattendues. Cette province qui sépare la Serbie du Montenegro et se trouve
sur la grande route commerciale qui relie
l’Autriche-IIongrie à Salonique est une
région stratégique fort importante. Elle
est tributaire de la Turquie, mais administrée par l’Autriche ainsi que la Bosnie
et ITIerzégovine. On pi étend que les troubles actuels sont provoqués par l’Autriche
qui aurait ainsi un préteste tout trouvé
pour s’emparer définitevement de AoviBazar ; et ce qui confirmerait le soupçon,
c’est que la presse autrichienne s’efforçe
d’amoindrir l’importance du mouvement
drns le but de détourner l’attention des
puissances. Si l’Autriche va s’annexer les
provinces turques qu’elle administre, la
Bulgarie occupera la Macédoine, l’Italioles
ports de l’Albanie et la grande question
du démembrement de la Turquie serait
nouvellement remise sur le tapis. En attendant, la Porte a mobilisé 100 mille
hommes pour rétablir l’ordre. Une fois les
troupes retirées, ce sera à recommencer.
— Au Transvaal Sctialk-Burger est
entré en pourparlers avec le président
Steijn et les commandants Delarey et
Kemp. On affirme que les négociations
procèdent d’uné façon satisfaisante et
qu’on est bien près de s’entendre. C’est
ce que tout le monde souhaite.
— A signaler des mouvements séditieux en Pologne surtout à Varsovie et
Vilna, et provoqués danfecette dernière
par l’exil de l’évêque CiÎtUolique Zirie
rowich. L’agitation des étudiants et des
ouvriers continue dans d’autres provinces
de l’empire, malgré les très nombreuses
arrestations opérées au cours de ces
dernières semaines. Le czar en serait vivement préoccupé, et on le croit disposé
à octroyer à son peuple quelques réformes
dans le sens libéral, si les réactionnaires,
le trop fameux président du Saint Synode, Pübodonotzew en tête, ne réussiront
à le persuader à n’en rien faire.
j. c.
REMERCIEMENT
Le soussigné remercie bien sincèrement par ce moyen, tous ceux qui
dans la douloureuse circonstance de la
perte de sa bien reg'rettée compagne
GEYMET MARIE
décédée le 2 g Mars dernier, lui ont
personnellement ou par écrit, témoigné
tant de sympathie, et prie ceux qui
n’auraient pas reçu le triste avis, de
l’en excuser considérant que l’oubli est
facile dans la tristesse d’une si grande
epreuve.
Jean Geymet.
i^boriïienients payés.
Ane. Goss, la Tour ; Guigou, Balmas :
Piguerol ; Trou, Clos.
COMUNE DI LUSERNA S. GIOVANNI
Bono vacanti due posti d’inservienti
Comunali. Condizioni visibili nella Segreteria Municipale. Domande e documenti
.da presentarsi non oltre il 15 Aprile ed
assunzione ufficio al 20 Aprile.
Al. JALLA. Sindaco.
MINERVA rivista delle riviste
Rassegna ¡settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommario del N. 17.
Sua Maestà Kuang-Su, il «Figlio
del Cielo » — Le lettere di Guizot ^
Reminiscenze intorno ad iVlfredo Tennyson — La Massoneria francese — I
fucili automatici — La scienza nel igoi
— Gli artifizi della toilette: I cosmetici
— Attraverso le riviste italiane
— Da una settimana all’altra
(Rlp). — Spigolature — - Fu A libri;
VECCHI e nuovi — Notizie bibliografiche Marginalia (Rip.) — Rassegna settimaisale della stampa;
Gli Americani a Costantinopoli — Meriti e demeriti della stampa — Gli
operai e la Chiesa — Cattolici e protestanti — La stenografia — Il ^giro
del mondo in automobile — La tattica
navale e la telegrafia Marconi.
In copertina: Condizioni d’abbonamento (pag. II) — Facilitazioni agli
abbonati (pag. IV) — La settimana finanziaria - Sommari; Riviste inglesi
(pag. VI)%t-* Libri ricevuti (pag. VII)
— Dopo il caffè (pag. VII) — Annunzi,
Abbonamento annuo : Italia L. 10
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di leggere anche un solo numero di
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